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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00 Paris des dégueulasses, des bourrassis, voisins, rancis, couverts de coras
00:08 Bonsoir à tous, Paris des dégueulasses, c'est une chanson, c'est Ginette Garcin,
00:14 la bande originale des uns et des autres, film de Claude Lelouch.
00:19 Bonsoir à Véronique Jacquier qui est de retour avec nous, Olivier D'Artigolle, Geoffroy Lejeune,
00:24 Gilles-William Goldenadel, on parlera effectivement de Poubelle la vie tout à l'heure,
00:28 il n'y a pas qu'à Paris, à Nantes, à Antibes, un peu partout.
00:34 Alors que madame Hidalgo pourrait faire appel à des sociétés privées,
00:38 elle ne le fait pas mais elle pourrait très bien le faire.
00:41 Elle n'a peut-être pas les moyens de le faire.
00:43 Je ne sache pas que Paris soit très riche en ce moment, sans vouloir la défendre, loin s'en faut.
00:49 Mais on va commencer par la réforme des retraites et durant chaque séquence de retraite ou de mobilisation
00:54 il y a toujours des personnages qui émergent.
00:57 Et monsieur Matheu, ou Matéu, on dit Matheu ou Matéu d'ailleurs,
01:00 fait partie de ces personnages par sa radicalité, qui surprennent d'abord, interroge ensuite,
01:07 et il a donné une conférence de presse aujourd'hui avec ses amis de la CGT,
01:11 et voilà ce qu'il dit sur le 49.3.
01:14 Je veux dire très clairement que si le gouvernement venait à passer par le 49.3,
01:20 à ce moment-là, il n'y aura plus de règles pour personne.
01:23 Qu'on soit clair, cela fait quelques jours maintenant qu'on entend
01:28 que le gouvernement m'agouille pour se construire une majorité, quitte à l'acheter.
01:32 Je vous renvoie les uns et les autres au propos du député Cordier, des Ardennes,
01:37 qui s'est vu proposer quelques dizaines de millions, 35, pour sa circonscription, pas pour lui.
01:44 Qu'on soit clair, je ne parle pas là de corruption, mais de tentative de ralliement monénaire.
01:51 Si malgré ces tentatives-là, le gouvernement n'arrivait pas à se construire une majorité
02:00 et qu'il venait à passer par le 49.3, je le dis, les modalités à l'œuvre jusqu'à aujourd'hui
02:08 ne se seront seulement pas reconduites, mais nous entrerions dans une phase de blocage un peu plus concrète,
02:18 qui très certainement créera des difficultés nouvelles, mais qu'il faudra pour le gouvernement assumer.
02:24 C'est le grand moment de la CGT, le meilleur moment depuis de nombreuses années.
02:30 Je ne sais pas depuis combien de temps exactement, mais c'est le grand moment de la CGT.
02:33 C'est une radicalité extraordinaire. Si vous faites ça 49.3, il n'y a plus de règle pour tout le monde.
02:38 Pascal, si je peux me permettre, ce qu'il faut retenir d'abord, prioritairement, c'est le communiqué de l'intersyndical.
02:44 Ce qui vient de s'exprimer, c'est une sensibilité qui existe à la CGT, qui ne date pas d'aujourd'hui d'ailleurs,
02:49 qui historiquement existe, qui s'exprime sous cette forme-là, même si je trouve que l'expression est plutôt mesurée.
02:54 S'il n'y a plus de règle, vous avez un sens de la mesure, mais pourquoi pas ?
03:00 Par rapport à ce que ça peut donner par ailleurs.
03:03 Je suis désolé, mais ça fait 40 ans qu'on traite d'antisémie de tous les gens du FN, parce que Le Pen a parlé une fois du point de détail.
03:09 Je trouve que votre… Je vais vous dire, le deux poids deux mesures, avec "oui, il est très radical, mais attention, l'intersyndical, c'est formidable", ça va deux secondes.
03:17 On ne peut pas faire des amalgames quand on a envie et pas d'amalgames quand on n'a pas envie.
03:20 Il faut choisir un mode.
03:21 Il faut choisir actuellement qu'il y a une intersyndicale. Il a plutôt bien tenu le mouvement depuis deux mois.
03:25 On ne peut pas dire le contraire. L'intersyndicale a fait preuve de responsabilité.
03:29 Non, mais là, il y a une radicalité. La difficulté, c'est qu'on peut être contre cette réforme, mais pas forcément pour le CGT.
03:35 On peut être contre la réforme et en même temps connaître les coutumes parlementaires, tout simplement.
03:40 Le 49.3, Michel Rocard l'a utilisé 28 fois.
03:44 Oui, mais convenons que sur un sujet…
03:47 Ce que je veux dire, c'est qu'on ne fout pas par terre un mode de fonctionnement.
03:52 Convenons que sur un sujet aussi grave et aussi influent les prochaines années pour les Français, tu as besoin d'un consensus.
04:00 On a besoin d'un consensus, mais quand il n'y a pas de majorité absolue à l'Assemblée.
04:04 Alors quel est le sujet ?
04:05 Le sujet, ce n'est pas est-ce que c'est bien habile ou intelligent de mettre le 49.3.
04:09 Vous voulez qu'on réagisse par rapport aux déclarations de quelqu'un.
04:13 C'est quelqu'un, déjà, grâce à vous, on sait, qui fait l'apologie de Staline, qui défend Staline.
04:19 Ça dénote une certaine radicalité. Il est vrai.
04:24 Il ne le défend pas, mais il ne le condamne pas.
04:26 En tout cas, son fonctionnement n'est pas démocratique.
04:29 Enfin, à nuance.
04:30 Monsieur D'Artigolle n'a pas tort. Dans tout ce qu'a déclaré la CGT en général et ce monsieur en particulier, ils ont fait pire.
04:40 Ils ont fait pire puisqu'ils veulent mettre l'économie à genoux.
04:44 Ils veulent couper…
04:45 Vous avez tremblé une seconde.
04:46 Ils veulent couper l'électricité à leurs opposants.
04:49 Et sur le fond, maintenant, le 49.3, monsieur D'Artigolle, c'est quelque chose de légal.
04:58 Mais même le gouvernement dit qu'il n'en veut pas.
05:00 Parce qu'on a des parlementaires qui sont des plus…
05:03 Vous confondez la vie parlementaire avec la situation dans le pays.
05:09 Si tu vas au 49.3 dans la situation actuelle, c'est un échec terrible, cuisant.
05:14 J'ai du mal à mettre en équilibre quelque chose de légal et quelque chose d'illégal comme un blocage.
05:21 J'ai du mal. Je vais faire mon cas.
05:22 Bon, avançons. Écoutons monsieur Véran et après j'ai une toute petite surprise.
05:26 Écoutons monsieur Véran sur le 49.3.
05:28 D'abord, c'est un outil constitutionnel.
05:31 Ça a été dit sur votre plateau, j'entendais il y a quelques minutes, qui a été utilisé, réutilisé, énormément même utilisé sur certains mandats.
05:37 C'était le cas de Michel Rocard, qui a adopté des réformes d'ailleurs importantes pour le pays.
05:41 Il y a eu des centaines d'heures de débat. Le 49.3, je crois qu'il a été utilisé une centaine de fois dans la Ve République.
05:47 Le gouvernement qu'il a le plus utilisé, c'est le gouvernement de Michel Rocard.
05:50 Je ne suis pas sûr qu'aujourd'hui on regarde l'époque où Michel Rocard était Premier ministre en expliquant qu'il n'a pas été démocratique.
05:56 Voilà, encore une fois, je vous ai donné notre état d'esprit.
05:59 On ne veut pas de 49.3 et on considère qu'il n'y a pas de raison aujourd'hui de faire un 49.3,
06:03 dès lors que chacun est cohérent avec les engagements qu'il a pris.
06:06 Bon, je rappelle qu'il y a 70% des Français qui sont toujours opposés à priori à cette réforme.
06:11 Alors, on s'est baladé dans la rue et on a demandé aux gens une question toute simple, c'est quoi le 49.3 ?
06:16 Écoutez les réponses. Je vous jure à vous moquer.
06:19 Le 49.3, on peut dire que c'est une loi qui donne la liberté à l'État, en fait, de faire ce qu'elle veut, tout simplement.
06:27 Ça me fait penser à rien du tout, là, sur le coup.
06:30 Ça ne vous évoque rien ?
06:31 Rien du tout.
06:32 Non, j'ai aucune idée, rien du tout.
06:34 C'est le blocage. C'est un article de la Constitution qui permet au gouvernement de faire passer une loi,
06:47 une loi sans l'assentiment du Parlement.
06:55 Il y en a beaucoup en ce moment.
06:57 C'est quoi ?
06:58 C'est une mesure utilisée par le gouvernement pour faire passer des lois et en esquivant les débats.
07:02 Le passage en force pour la retraite.
07:05 Juste pour la retraite ?
07:07 Pas seulement. À chaque fois que le gouvernement a besoin de faire passer quelque chose, coûte que coûte.
07:11 Plutôt pas mal. Je remarque quand même que les plus anciens sont plus au point, peut-être, sur la Constitution ou sur la culture politique, que les plus jeunes.
07:20 Opposition au 49.3, je vous propose d'écouter M. Bompard et Mme Le Pen, parce que la motion de censure est possible.
07:29 Jeudi, il y aura normalement un vote. On verra si le gouvernement a recours à l'article 49.3 ou pas.
07:36 S'il y a un vote, comment on peut contribuer ? Déjà en votant massivement contre, bien évidemment.
07:41 Et si le gouvernement s'engage dans la voie d'un 49.3, il est évident pour nous que nous ne laisserons pas passer cette possibilité-là sans déposer une motion de censure.
07:51 Maintenant, la vraie question, c'est est-ce qu'il y aura un 49.3 ?
07:53 Bon, ça, je ne peux pas vous répondre. Moi, ça me paraît très délirant.
07:56 Je dis franchement, je trouve que l'utilisation du 47.1, puis l'utilisation du 49.3 seraient une démonstration tellement flagrante de l'échec de ce gouvernement
08:06 que je ne suis pas sûre qu'ils aillent jusque-là. Mais je ne suis pas sûre non plus qu'ils aient la possibilité d'échapper à ce 49.3.
08:13 Ce qui prouve que quand un dossier est malficelé dès le départ, il le reste en général jusqu'à la fin.
08:18 Ce qui est sûr, c'est que comme je l'ai dit avant même l'arrivée de la loi à l'analyse des députés, si le gouvernement utilise le 49.3, nous déposerons une motion de censure
08:32 et nous voterons d'ailleurs l'intégralité des motions de censure qui pourraient être déposées.
08:36 Bon, faisons un poil, je sais que ça vous est difficile parfois, faisons un poil d'analyse politique avant le commentaire.
08:42 J'y renonce, un poil.
08:44 Si vous ne faites pas 49.3, vous prenez un risque d'aller au vote et vous n'êtes pas sûr de gagner le vote.
08:54 Parce que les LR sont au centre du jeu, il y a 61 députés LR et vous avez une vingtaine de voix qui ne se rallieraient pas à la réforme.
09:07 Ils ont le temps d'essayer de moneiller, de poser encore, de chercher les voix, mais vous allez à une voix après une autre.
09:13 Moi je pense qu'en plus les LR, ils savent quand ils retournent dans leur circonscription que leurs électeurs ne sont pas d'accord avec leurs représentants.
09:19 Les LR trahissent leurs électeurs sur ce coup, il faut être clair.
09:23 Le texte qui est sur la table...
09:24 On regarde les choses, bah si.
09:25 Pascal...
09:26 On regarde les choses, il y a plus d'électeurs LR qui sont contre la réforme que de ceux qui sont pour.
09:29 Non, non, mais Pascal, on atteint quand même un niveau d'absurdité absolument incroyable.
09:33 Parce que le texte qui est sur la table est un texte qui a été ô combien amendé par les LR.
09:39 Ils étaient à 4, ils vont être à 2.
09:40 Le texte qui est sur la table est un texte qui a été complètement amendé par les LR.
09:43 Il n'a plus rien du texte initial voulu par la patronie.
09:46 Bon, donc faisons de l'analyse.
09:48 Ils ont fait des concessions.
09:50 Bon, faisons de l'analyse.
09:52 Est-ce que vous pensez qu'il y aura 49.3, c'est ça, Geoffroy ?
09:54 Est-ce que vous pensez qu'il y aura 49.3 ou pas ?
09:55 Est-ce que Emmanuel Macron peut prendre le risque ?
09:58 Parce que si la loi n'est pas votée, il y a une nouvelle lecture ensuite, mais tu repars pour un peu.
10:03 Non, non, écoutez, j'en sais rien du tout en fait, la vérité.
10:06 Non, mais c'est horrible, je ne vais pas vous dire que oui.
10:08 Non, mais faisons de l'analyse.
10:10 Vous pensez qu'il n'y aura pas de 49.3 ?
10:12 Moi, je pense qu'ils arriveront à attraper une voix après une autre, mais...
10:15 Je pense qu'il y a 49.3 parce qu'il n'y a pas le nombre de LR à esconter,
10:20 et il y a y compris des voix d'eau au sein des trois groupes de la majorité.
10:24 Bon, attention, ils sont virés, hein.
10:26 Ils sont virés de renaissance, hein, parce que c'est public, le vote.
10:30 Un horizon aujourd'hui dit "je ne voterai pas".
10:32 Moi, pour vous répondre sans faire de pronostic sur le 49.3,
10:34 qu'il y ait 49.3 ou que ce soit voté grâce aux voix des LR,
10:36 de toute façon, ça fera magouille politicienne, en réalité.
10:38 Et après avoir prouvé qu'on pouvait gouverner sans le Parlement
10:41 pendant la crise du Covid avec un Conseil de défense,
10:43 puis avoir subi une vague d'abstention délirante pendant les dernières législatives,
10:46 je pense que c'est la mort du Parlement, potentiellement.
10:48 En tout cas, symboliquement, c'est gravissime.
10:50 Bon, à faire à suivre...
10:52 Oui, non, c'est plutôt le retour du Parlement.
10:53 Non, bah non, si, si.
10:54 49.3 ou un vote grâce aux LR, bah si, excuse-moi, c'est le même.
10:57 Effectivement, là où les LR...
11:00 Les LR, un opposant, ça s'oppose.
11:02 Voilà, ça vote pas avec Emmanuel Macron, un opposant.
11:04 Autrement, c'est pas un opposant.
11:06 C'est assez simple, d'ailleurs.
11:08 C'est assez simple.
11:09 Donc, maintenant, ils font ce qu'ils veulent.
11:11 Mais un opposant, ça s'oppose.
11:12 C'est le baiser de la mort des LR, voilà.
11:14 C'est le baiser de la mort des LR.
11:16 Surtout que les LR ont mangé leur chapeau sur les régimes spéciaux.
11:19 Et sur l'anneau du grand-père.
11:21 Eh oui.
11:22 Bon, sur l'essence, monsieur Matheux...
11:26 Monsieur... Monsieur...
11:28 Vous l'avez bien.
11:29 Mais non, parce que...
11:30 Il y a toujours...
11:31 Il y a un début, vous vous attachez un peu.
11:32 Vous vous attachez.
11:33 Vous êtes un grand sensible, Pascal.
11:35 Je veux pas...
11:36 Non, mais comment vous dire ?
11:37 Sur la forme, c'est une figure qui émerge.
11:40 C'est vrai.
11:41 Et je veux pas dire que...
11:42 Voilà, c'est une voix, c'est un physique, c'est une manière de s'exprimer,
11:46 c'est un comportement.
11:47 Il y a quelque chose qui existe.
11:49 Ça veut pas dire que j'adhère.
11:51 Mais c'est vrai que je le regarde avec...
11:53 Voilà, j'allais dire avec un sourire.
11:56 Mais c'est vrai qu'il prend l'espace.
11:58 Monsieur Matheux qui annonce le pire.
12:01 Si on avait un conseil pratique à donner...
12:04 À nos camarades travailleurs et travailleuses qui se lèvent le matin
12:10 pour aller gagner leur paix, c'est faites-le plein de carburant.
12:14 Parce que ça va pas durer éternellement.
12:17 On annoncera dans pas longtemps que le plus gros dépôt de France...
12:21 Entre lui aussi dans...
12:28 Dans l'action et dans la grève.
12:31 Voilà.
12:33 Mieux que ça pour un département.
12:38 Comme l'a dit notre camarade des territoriaux,
12:43 on va aller les chercher aussi.
12:45 Parce qu'ils tiennent, qu'on le veuille ou non, une partie importante
12:48 de ce qui fait l'organisation des choses.
12:50 Notamment les crèches, les cantines,
12:52 le ramassage des ordures ménagères, leur traitement.
12:56 Donc voilà, ça va y aller...
12:59 Tranquillement, mais sûrement.
13:02 Si le sujet n'était pas si grave, j'ai parfois l'impression d'un...
13:05 - Un film ? - D'une séquence parodique.
13:07 - Oui, oui. - Parodique.
13:08 Le monsieur qui est à côté de M. Matheux, par exemple,
13:10 qui ne dit pas un mot.
13:11 - Mais il a pas l'air de rigoler. - Oui, c'est pour ça que je...
13:14 J'ai pas envie de le croiser à 23h.
13:17 Alors, n'entrons pas là-dedans, je vous en prie.
13:20 Mais il m'inspire pas, excusez-moi.
13:22 - Ne faisons pas de... - C'est agréable.
13:25 Je retire ce que vous dites pour vous.
13:27 - Faites attention à ça. - Mais vous modérez.
13:29 - Je vous modère. - Mais moi, je le trouve pas très modéré.
13:31 Je vous modère parce que je trouve qu'il y a un côté
13:33 sketch des inconnus.
13:34 Il y a quelque chose de parodique, un peu, que je perçois.
13:37 Alors, je sais pas si les uns et les autres perçoivent ça,
13:39 mais il y a quelque chose qui peut faire sourire, alors que c'est pas...
13:42 Ils sont au premier degré, hein. Ils sont au premier degré quand même.
13:45 Sur Matheux, vous avez exhumé l'autre jour,
13:47 dans l'interview dans La Provence, où il parlait de
13:49 "je m'en fiche qu'on me traite de stalinien".
13:51 - Il avait des propos. - Bien sûr.
13:54 - Dans un monde normal, ça aurait dû faire polémique.
13:56 - Mais bien sûr. - En dehors de ce plateau,
13:58 tout le monde s'en fiche. - Tout le monde s'en fiche.
13:59 Il y a eu un grand papier dans La Provence.
14:01 - Moi, j'avais parlé à droite et à gauche, on m'a dit "mais non,
14:03 c'est un phénomène local". - Ah oui, bien sûr.
14:05 - Il est juste candidat de M. Martinez.
14:07 Mais, en fait, on va pas tous les jours parler du Debois, du mesure.
14:10 Si, on va en parler quand même tous les jours.
14:12 - Ça s'appelle le privilège rouge. - Oui, ben voilà.
14:15 - Vous êtes déraisonnable, parce que ça n'est pas représentatif
14:17 de la CEP aujourd'hui. - Hop, c'est abattu.
14:19 - Mais je vous le dis, parce que je connais bien la centrale.
14:21 C'est tout. Vous verrez. - M. Matheux n'est pas en prison.
14:23 - Non, je donne date sur le résultat du Congrès.
14:25 - Mais c'est... - C'est epsilon.
14:27 Ça existe, mais c'est pas représentatif.
14:29 - Mais parce qu'il va faire combien de voix, M. Matheux ?
14:31 - Très peu. - Mais combien ?
14:33 - Même pas sa fédération, c'est 5.
14:35 - Il va faire 5 %, M. Matheux. - Oui, c'est très faible.
14:37 C'est marginal. - Mais c'est représentatif.
14:40 - Bon, mais je... - Alors ?
14:42 - C'est représentatif. - C'est une existence impunitaire.
14:44 - Derrière lui, il y avait un poster de Chavez.
14:46 L'autre jour, c'était... - Che Guevara.
14:49 - C'était Che Guevara. - Ça, j'aime bien.
14:51 - Bon, vous parlez du privilège rouge.
14:53 - Oui, privilège rouge. - Bon, poubelle la vie,
14:55 vous voulez réécouter la petite chanson de Ginette Garcin ?
14:57 - Je ne m'en laisse pas. - Ginette Garcin.
14:59 Regardez, écoutez, parce que c'est une chanson...
15:01 Alors, peu de gens la connaissent. Est-ce qu'on l'a, Benjamin Naud,
15:03 toujours, la petite chanson de Ginette Garcin ?
15:05 "Paris, t'es dégueulasse". Est-ce qu'on l'a ou pas ?
15:07 - C'est pas la peine de la promettre. - Non, on ne l'a pas.
15:09 - Bon, il ne me dit pas. - Il l'a ou pas ?
15:11 - Paris, t'es dégueulasse.
15:13 - Je le veux. - C'est dégueulasse.
15:15 - Vas-y, range-t'une poubelle au décorage.
15:17 - Eh oui, poubelle la vie.
15:19 Alors, c'est... Il y a "Emilie in Paris".
15:21 Là, c'est "Emilie in pourrie".
15:23 C'est ceux qui... Les Américains qui viennent à Paris
15:28 en ayant vu "Emilie in Paris", ils vont être...
15:30 Ils vont repartir avec des selfies qui sont différents.
15:32 - Il y a un sujet insoumis qui s'appelle Antoine Léaumont, je crois.
15:35 - Oui. - Ils font un concours de je ne sais pas quoi entre eux.
15:38 Il est pas mal, Antoine Léaumont.
15:40 Il se félicite. Il est dans un orgasme particulier
15:43 parce que dans le 16e...
15:45 Vous savez, ce sale arrondissement de riches,
15:48 dans le 16e, il y a plein de poubelles partout.
15:50 Il est content. Il est content.
15:52 - Oui, mais bon, ça, c'est la haine, effectivement,
15:54 le ressentiment de... Voilà. Il ne suffit pas d'être heureux.
15:56 Encore faut-il que les autres ne le soient pas.
15:58 - Voilà. - Maëva Lamy,
16:00 on va voir le sujet sur Paris,
16:02 les poubelles dans Paris.
16:04 Il y a 10 arrondissements. J'espère que si vous habitez Paris,
16:06 vous êtes dans le bon arrondissement,
16:08 parce qu'il y a 10 arrondissements sur 20
16:10 qui sont collectés par le privé.
16:13 - Je suis que dans les mauvais, moi, alors.
16:15 - Vous n'avez pas de chance. - Moi, je suis un magasin de la banlieue.
16:17 - Oui. Non, mais vous n'êtes pas parisien.
16:19 - Je ne suis pas parisien.
16:21 - Maëva Lamy.
16:23 - Séance photo assez originale pour ce Parisien.
16:29 - Je vais envoyer ça à des amis autrichiens.
16:31 Ils vont être ravis.
16:33 Vienne a été nommée première ville du monde
16:35 à tous les points de vue.
16:37 Paris est à la 20e place.
16:39 - La grève des éboueurs dure depuis maintenant plus d'une semaine.
16:41 Et sur les trottoirs, les ordures s'accumulent.
16:43 Si certains riverains sont compréhensifs,
16:45 d'autres s'agacent.
16:47 - Il ne faut pas penser qu'à soi, quoi.
16:49 Il faut penser aux gens qui habitent.
16:51 Il y a les questions d'hygiène, de salubrité.
16:53 - J'étais en train de réfléchir que ça donnait
16:55 une bien mauvaise image de la France aux touristes.
16:57 Ça peut être source de problèmes éclairants.
16:59 - Pour les restaurateurs aussi,
17:01 la situation commence à peser.
17:03 Sur le moral, mais aussi sur le chiffre d'affaires.
17:05 - Je subis depuis quelques jours
17:07 une perte significative du chiffre d'affaires.
17:09 Hier, particulièrement, 60%.
17:11 Sur la moyenne que je peux établir.
17:13 - Trois usines d'incinération aux portes de la capitale
17:15 sont à l'arrêt.
17:17 Celles d'Ivry-sur-Seine, d'Issy-les-Moulineaux
17:19 et de Saint-Ouen.
17:21 Sur place, les syndicalistes sont détaillés.
17:23 - On a un problème.
17:25 - Sur place, les syndicalistes sont déterminés
17:27 et en colère.
17:29 - Quand vous êtes dans un métier difficile,
17:31 que vous allez mourir plus tôt, vous devez partir plus tôt.
17:33 La retraite, c'est un dû.
17:35 On est dans une société de progrès.
17:37 On ne doit pas être dans une société où on perd
17:39 systématiquement et où on fait un recul social.
17:41 - En attendant un redémarrage, l'agence métropolitaine
17:43 des déchets ménagers dévie les bennes vers une quinzaine
17:45 d'autres sites de traitement ou de stockage.
17:47 - Il n'y a pas que Paris.
17:49 Il y a Nantes, Le Havre,
17:51 Antibes, Valbonne,
17:53 de ville. Un ébois en grève.
17:55 Écoutez-le et vous allez me dire ce que vous en pensez.
17:57 - Le matin, je me lève à 4h.
18:01 Je fais 40 km aller,
18:03 40 km retour.
18:05 Certains élus, en l'occurrence
18:07 un autre invité que vous avez à côté de vous,
18:09 quand ils se lèvent le matin,
18:11 les rues sont propres, nettoyées,
18:13 les ordures sont ramassées, tout est propre.
18:15 Au jour d'aujourd'hui, on fait appel
18:17 au privé pour ramasser
18:19 les déchets, mais ils ne ramassent que
18:21 les bacs. Tout le reste
18:23 des encombrants et hautes est resté
18:25 sur le sol.
18:27 Voilà le privé.
18:29 Le coût n'est pas le même non plus.
18:31 Nous sommes en grève depuis le 6.
18:33 S'il faut faire 15 jours,
18:35 3 semaines, 1 mois de grève,
18:37 nous nous battrons jusqu'au bout.
18:39 - Je sais que vous vous êtes plutôt pour cette réforme,
18:41 mais c'est un vrai sujet de société.
18:43 Vous n'allez pas faire travailler des éboueurs jusqu'à 64 ans.
18:45 - Ils ne peuvent pas.
18:47 - C'est pas convenable.
18:49 - Le français est moins robuste que les autres.
18:51 - Le vrai sujet de société,
18:53 pardonnez-moi,
18:55 le vrai sujet de société,
18:57 d'après moi,
18:59 c'est que la mairie
19:01 devrait optimiser
19:03 le travail de chacun.
19:05 Vous êtes éboueur pendant 5 ans
19:07 et après vous passez dans un autre service
19:09 et on vous forme pour bosser dans un autre service.
19:11 On ne leur offre pas d'avenir, c'est normal.
19:13 - Mais ils ont un avenir, des bois.
19:15 - Déjà, ils ne veulent pas prendre le temps de boire.
19:17 - Les gens devraient optimiser.
19:19 - Je connais des maires qui sont capables
19:21 de vous passer de la case éboueur
19:23 au service, à un autre service.
19:25 - Les gens que nous avons reçus
19:27 aiment leur métier.
19:29 Pourquoi voulez-vous leur changer de métier ?
19:31 - Parce qu'eux-mêmes disent
19:33 "je ne peux pas faire ça toute ma vie".
19:35 - Vous allez changer de métier à 50 ans ?
19:37 - Ils ont raison,
19:39 mais en même temps je pense qu'il faut être en capacité
19:41 de leur faire un avenir.
19:43 Vous pouvez être maire de commune
19:45 et vous pouvez être maire de commune.
19:47 - On les applaudit, métier essentiel pendant le confinement.
19:49 Remerciement, plus de 2 ans.
19:51 - Vous n'êtes pas raisonnable.
19:53 - Je peux comprendre.
19:55 - Ils se sentent méprisés.
19:57 - Il y a 1800 euros
19:59 à 100 ans.
20:01 - Ce n'est pas un métier si mal payé.
20:03 - La personne qu'on a reçu ici
20:05 qui était l'autre jour
20:07 à Paris
20:09 qui gagnait 1800 euros
20:11 star des réseaux sociaux,
20:13 il doit bosser jusqu'à 67 ans.
20:15 Il a une carrière hachée.
20:17 - Je ne dis pas l'inverse.
20:19 - Si vous dites l'inverse, vous êtes pour la réforme.
20:21 - Non, c'est Gognadel qui est pour la réforme.
20:23 - C'est Gognadel qui est fait pour la réforme.
20:25 - C'est Gognadel qui,
20:27 autour de cette table, n'a pas de cœur.
20:29 Vous êtes très gentil.
20:31 Je suis le salaud qui n'a pas de cœur.
20:33 - Ça revient à ça ?
20:35 - Oui.
20:37 - Est-ce que vous pourriez
20:39 appeler le modérateur, s'il vous plaît ?
20:41 - Vous allez pas faire travailler
20:43 quelqu'un jusqu'à 67 ans, sérieusement.
20:45 - Vous pourrez me dire tout ce que vous voulez.
20:47 - Vous le faites bosser jusqu'à 67 ans.
20:49 - Je ne considère pas
20:51 cette réforme comme honteuse.
20:53 Ils ont même
20:55 la réalité.
20:57 Ils ont cédé, en vérité, 90%
20:59 pour rien.
21:01 De toute manière, on les tient
21:03 pour des salauds.
21:05 Je continue à dire que nous ne dérogeons pas
21:07 sur le plan physique
21:09 de nos autres Européens.
21:11 - Ils ne travaillent plus non plus.
21:13 Ils ne vont pas non plus.
21:15 - Ils prennent leur pension avant.
21:17 - On parlait de Jean Dujardin.
21:19 C'est très intéressant ce qu'il a dit.
21:21 Ce pays ne s'aime pas.
21:23 On parlera peut-être des 10 ans
21:25 de pape François ?
21:27 - Pourquoi pas ?
21:29 - Vous êtes déçu ?
21:31 - Je ne le comprends pas toujours.
21:33 - Je vous trouve bien modéré.
21:35 - Je suis diplomate.
21:37 - Il est jésuite.
21:39 Quand vous avez compris ça,
21:41 vous avez tout compris.
21:43 - Il est post-chrétien.
21:45 - Pour un pape, c'est quand même ennuyeux
21:47 d'être post-chrétien.
21:49 - La pause à tout de suite.
21:51 - Il n'est pas Européen.
21:53 - Isabelle Piboulot
21:57 nous rappelle les titres du soir.
21:59 ...
22:01 - La sécheresse préoccupe
22:03 en France. Après le Var,
22:05 les Alpes-Maritimes sont placées
22:07 en alerte sécheresse à minima
22:09 jusqu'au 30 avril.
22:11 Que ce soit en totalité ou partiellement,
22:13 15 départements français sont en vigilance
22:15 en alerte ou en alerte renforcée.
22:17 Des mesures de restriction
22:19 d'eau sont mises en place.
22:21 8e journée de manifestation
22:23 contre la réforme des retraites
22:25 mercredi. La grève des transports
22:27 s'étendra aussi dans les airs.
22:29 Avec la mobilisation des contrôleurs aériens,
22:31 la Direction générale de l'aviation
22:33 civile demande d'annuler
22:35 20% des vols à Paris-Orly.
22:37 Contrairement à la semaine dernière,
22:39 les aéroports en région ne sont pas concernés.
22:41 La Russie est favorable
22:43 au renouvellement de l'accord
22:45 sur les exportations de céréales ukrainiennes
22:47 pour 60 jours
22:49 et non plus 120. Une annonce
22:51 qui pour l'Ukraine contredit l'accord
22:53 initial signé en juillet
22:55 entre Kiev, l'ONU, la Russie et la Turquie.
22:57 Ce dernier expire samedi
22:59 et a évité jusqu'ici d'aggraver
23:01 la crise alimentaire mondiale
23:03 en permettant d'exporter plus de 24
23:05 millions de tonnes de céréales
23:07 depuis les ports ukrainiens.
23:09 *Musique*
23:13 - On va pas chanter
23:15 cette chanson toute la soirée,
23:17 Monsieur No.
23:19 - Chantez ça chez Michou.
23:21 - Pardon ? - Monsieur, chantez ça chez Michou.
23:23 - Chez Michou ? - Oui.
23:25 - On va terminer juste sur Poubelle la vie.
23:27 Il y a 52 000 fonctionnaires
23:29 à la ville de Paris. 52 000 fonctionnaires.
23:31 Service communication,
23:33 il doit y avoir une cinquantaine, j'imagine.
23:35 - Ils sont 400.
23:37 - C'est vrai ? - Oui.
23:39 - Ils sont 400 au service communication de la ville de Paris.
23:41 - C'est la Cour régionale des comptes
23:43 qui l'avait dit il y a quelques années.
23:45 - Et c'est votre argent.
23:47 Là, il y a des comparaisons
23:49 pour le coup.
23:51 À Barcelone, il y en a trois fois moins.
23:53 Trois fois moins de fonctionnaires.
23:55 Il y a donc un truc qui ne va pas en France.
23:57 La vraie réforme, la grande réforme,
23:59 l'immense réforme, c'est la réforme de l'État.
24:01 Plus que les retraites, etc.
24:03 C'est ça, la Cour des comptes
24:05 et la Conseil régional, Conseil départemental.
24:07 C'est ça, la vraie réforme.
24:09 Le reste, c'est du...
24:11 Pardonnez-moi, c'est du baratin.
24:13 Mais ça, on ne l'attaque pas.
24:15 Terminons sur les poubelles
24:17 avec un expert de la faune invasive.
24:19 Parce que les rats...
24:21 Les surmulots, monsieur...
24:23 - Ratatouillez !
24:25 - Les rats sont dans la ville.
24:27 Moi, j'ai des amis qui ont des rats.
24:29 Mais c'est gentil, un rat.
24:31 Il en faut, des rats.
24:33 - Écoutons un expert, Romain.
24:35 Romain Lasseur,
24:37 qui est expert de la faune invasive.
24:39 - Les rongeurs qui sont déjà là,
24:41 ils vont pouvoir profiter de cette situation.
24:43 Puisqu'on a une partie importante
24:45 des rongeurs qui vivent en surface,
24:47 qui exploitent déjà de la ressource alimentaire.
24:49 Une autre partie qui vit dans les réseaux
24:51 dans lesquels il y a moins de nourriture.
24:53 Là, si on a une recrudescence de nourriture en surface,
24:55 on va avoir une multiplication
24:57 des rongeurs qui viennent en surface.
24:59 Et c'est ça, en fait,
25:01 c'est en rappelant également
25:03 que ces rongeurs qui vont fréquenter ces poubelles,
25:05 à un moment, ils vont laisser de l'urine,
25:07 ils vont laisser un certain nombre d'éjections
25:09 qui portent les pathogènes,
25:11 en tout cas, les maladies que les rongeurs
25:13 sont capables de transmettre à l'homme.
25:15 Donc, la première question qui me vient en tête,
25:17 c'est quid de la situation sanitaire
25:19 que ça va provoquer dans les différents quartiers.
25:21 Mais quid également des agents
25:23 de la mairie de Paris
25:25 qui vont ensuite ramasser ces ordures
25:27 après 10 jours de vagabondage dans les rues.
25:29 Donc, on a une vraie situation sanitaire
25:31 alarmante qui est en train de s'installer,
25:33 qu'un certain nombre de maires d'arrondissement
25:35 sont en train de dénoncer, de signaler.
25:37 Donc, oui, effectivement,
25:39 c'est pas très responsable parce qu'on va
25:41 une fois de plus donner raison aux rongeurs.
25:43 - Oui, on va donner raison aux rongeurs.
25:45 Ça, je n'attendais pas à cette phrase.
25:47 Mais c'est vrai que c'est invraisemblable
25:49 que ça perdure. En 2023, on n'est pas capable
25:51 ou de réquisitionner ou de faire un appel
25:53 aux boîtes privées.
25:55 Les restaurateurs, écoutez un restaurateur.
25:57 - Beaucoup, beaucoup, beaucoup de déchets,
25:59 beaucoup de poubelles.
26:01 Et surtout, saleté, insalubrité.
26:03 Et le matin, quand on arrive, des rats.
26:05 On en voit le matin quand on arrive
26:07 vers 7h, 7h30, il y a des rats
26:09 qui passent de poubelle en poubelle.
26:11 Et c'est pas gérable, cette situation.
26:13 C'est pas possible d'être dans une ville
26:15 comme Paris et avoir personne
26:17 qui ramasse les poubelles.
26:19 Je sais qu'ils sont dans un mouvement social
26:21 et je comprends tout à fait leurs revendications.
26:23 Mais à un moment donné,
26:25 il faut que la mairie,
26:27 il faut que le gouvernement fasse quelque chose
26:29 parce qu'on ne peut pas laisser, comme vous pouvez le voir,
26:31 on ne peut pas laisser les rues comme ça.
26:33 C'est pas possible pour les commerces, pour l'hygiène,
26:35 pour la santé publique, pour tout le monde, pour les enfants.
26:37 - Véronique Jaquet.
26:39 - Ce qui est inadmissible, c'est que
26:41 Emmanuel Grégoire, le premier adjoint,
26:43 le bras droit d'Anne Hidalgo, a dit ce soir
26:45 qu'il soutenait les grévistes et qu'il trouvait normal,
26:47 qu'il trouvait absolument normal qu'ils fassent grève.
26:49 Mais où est...
26:51 Enfin, quand même, on n'a pas
26:53 à prendre parti comme ça
26:55 pour... Enfin, je veux dire, c'est pas parce que les éboueurs
26:57 font grève à Paris que le gouvernement va reculer.
26:59 - Il pouvait ne pas partager son avis, mais...
27:01 - Il y a comme cette forme de toute-puissance
27:03 qui s'empare de certaines personnes...
27:05 - Non, mais il peut le faire.
27:07 - ... qui a absolument...
27:09 - Où est l'intérêt général ? On peut faire de la politique...
27:11 - Non, moi, ça me fait pas rire.
27:13 - Ne frappez pas, monsieur.
27:15 Restons sur...
27:17 - Violent, violent.
27:19 - Ne soyons pas violents les uns les autres.
27:21 - Il faut défendre l'intérêt général.
27:23 - Vous pouvez avoir l'attitude de la mairie
27:25 par un scandaleuse.
27:27 - Les salariés en grève défendent l'intérêt général, justement.
27:29 - Non, mais Olivier, vous pouvez pas...
27:31 - Non, mais je sais bien ce moment-là.
27:33 - C'est tout. - Oui, oui, je connais ces moments-là.
27:35 - Mais vous les connaissez.
27:37 - La vie, elle est déjà dégueulasse.
27:39 - Vous aimez les grèves indolentes,
27:41 incolentes. - Mais enfin, il y a des enfants.
27:43 - Je le sais. - Demain, il y a des enfants.
27:45 - C'est une situation catastrophique.
27:47 - Attendez, il y a un problème sanitaire, là.
27:49 - Il y a un problème sanitaire. - Oui, Pascal.
27:51 - Mais de l'âge, oui. - C'est autre chose.
27:53 - Il y a un article de l'âge. - Allez.
27:55 - Ouir comme votre copain insoumis parce que le 16e
27:57 croule sous les ordures, je trouve ça assez immonde.
27:59 - C'est tout. - Bon.
28:01 - Resseyez-vous à lui. - Ouais.
28:03 - C'est quand même un allié, non ? - Non, je sais pas.
28:05 - Il me semble. - Avant de parler de Jean Dujardin,
28:07 pourquoi pas également de Max Guasini,
28:09 auquel je voulais vraiment parler ce soir,
28:11 parler également du pape François de ses 10 ans.
28:15 Il y a un thème qui vous tenait à coeur,
28:17 puisque moi, je lis vos tweets.
28:21 - J'espère bien. - Sur Twitter.
28:23 "Quatre journalistes travaillant pour France 24,
28:25 la chaîne française d'information internationale,
28:27 ont été suspendus après la révélation de messages
28:29 antisémites qu'ils ont diffusés sur les réseaux sociaux."
28:31 Donc quand j'ai vu ça, j'ai dit que c'était plutôt bien
28:33 que France 24 faisait son métier.
28:35 - J'ai une double colère, quand même.
28:37 - C'est plutôt bien. - C'est plutôt bien.
28:39 - Des sanctions. - N'essayez pas de...
28:41 J'ai du mal à me réjouir qu'il y ait
28:43 quatre journalistes d'une chaîne de service public
28:47 qui diffusent des messages à la gloire d'Hitler.
28:51 Au premier degré, oui, ce sont des messages pro-hitlériens.
28:55 C'est pour ça qu'ils ont été suspendus,
28:57 les quatre journalistes arabophones.
28:59 C'est la chaîne France 24 qui le reconnaît,
29:01 qui les a suspendus pour cela.
29:03 - Qu'est-ce qu'ils ont écrit ?
29:05 - Ils ont écrit... C'est dommage qu'Hitler...
29:07 Ça se passe au Liban, il y en a un correspondant au Liban.
29:11 C'est dommage qu'Hitler soit pas libanais.
29:13 Qu'est-ce qu'il a fait, Hitler ?
29:15 Il a organisé un barbecue.
29:17 C'est de ce niveau-là.
29:19 - Ils l'avaient écrit sur France 24 ou sur leur compte Twitter ?
29:21 - Entre eux. Mais vous savez qu'ils sont astreints, quand même,
29:23 à une obligation de modération.
29:25 - Donc ils l'avaient écrit sur les réseaux sociaux.
29:27 - Sur les réseaux sociaux. - Précisons.
29:29 - Ça, c'est ma première source.
29:31 - Ils ont été suspendus, mais là, France 24 a fait son job.
29:33 - Sauf qu'un petit détail, en passant,
29:36 c'est qu'il n'y a que nous pour en parler.
29:39 Le monde des médias, par exemple, qui sont antiracistes,
29:43 ils n'ont pas fait un écho là-dessus.
29:46 Par pure imagination, c'est hardi comme hypothèse,
29:51 mais si 4 journalistes de CNews, vous voyez,
29:56 avaient diffusé des messages à la gloire d'Hitler,
29:59 il me semble qu'on en aurait parlé dans tous les médias.
30:02 Là, il s'agit simplement de l'audiovisuel de service public.
30:06 - Non, mais votre argument est excellent.
30:08 - Voilà, pardon.
30:10 - Et il souligne le deux poids du mesure.
30:13 Donc, il y a par exemple Joël Maroun,
30:16 qui est la correspondante de France 24 à Beyrouth depuis 2021.
30:19 Elle avait multiplié les tweets exprimant son admiration pour Adolf Hitler.
30:23 Non, mais si seulement, effectivement, Hitler était libanais, écrit-elle.
30:27 Ou encore, "Levez-vous, monsieur Hitler, levez-vous,
30:29 il y a des personnes qui ont besoin d'être brûlées."
30:31 C'est des journalistes, je vous assure.
30:33 Mais là où vous avez raison, c'est que, oui, deux services publics.
30:36 Des appels aux meurtres de Juifs innocents,
30:38 il incombe à chaque Palestinien de tuer un Juif et l'affaire est close.
30:41 Et encore bien d'autres propos nauséabonds.
30:44 Joël Maroun, elle écrit ça sur son compte Twitter.
30:47 Elle est journaliste.
30:49 Bon.
30:50 C'est assez, voilà, c'est assez étonnant.
30:53 Mais je peux rejoindre ce que vous dites,
30:56 que nous sommes les seuls à en parler ce matin.
30:59 - Ce matin, sur France Inter, on disait du mal de nous.
31:03 - Oui, ça, je le sais, oui.
31:05 - On ne parlait pas de cette affaire-là.
31:07 - France 24 a précisé que les quatre journalistes concernés
31:09 ont été dispensés d'activités dans l'attente des résultats de l'audit,
31:11 soulignant que la charte de déontologie de France Média Monde
31:13 prévoit que les journalistes du groupe,
31:15 lorsqu'ils publient sur des blogs, forums, sur les réseaux sociaux
31:17 et tout espace dédié à l'échange public d'informations,
31:20 doivent veiller au respect des règles professionnelles et déontologiques
31:23 et à ne pas violer les valeurs d'éthique.
31:26 C'est extraordinaire, d'ailleurs.
31:29 Je vous assure, cette information est tout à fait étonnante
31:32 et je vous remercie définitivement de l'avoir mise en exergue.
31:36 - Moi, je suis allé au tribunal pour une fiction sur Daniel Obono.
31:39 - Vous êtes au tribunal pour une fiction sur Daniel Obono.
31:42 - Oui.
31:43 - Et vous vous êtes montré du doigt, effectivement.
31:45 - Mais bon, on va voir ce que...
31:46 - Le mot, on en a beaucoup parlé.
31:48 - Bon, un mot peut-être sur le pape.
31:51 Ça fait dix ans que ce pape est là et que vous dites que vous le comprenez mal.
31:55 C'est-à-dire que, d'abord, il est progressiste ou conservateur, ce pape ?
31:59 - Ce n'est pas le sujet.
32:00 - Il est progressiste.
32:01 - Ça dépend du sujet.
32:02 - Il est progressiste.
32:03 - Pardonnez-moi, mais je voudrais qu'on m'explique ce qu'est un pape progressiste.
32:06 - C'est intéressant.
32:07 - Non, non, non.
32:08 - Si tu veux, on va dire une bêtise.
32:09 - Non, non, non.
32:10 - Tu sais quand je vais dire une bêtise ?
32:12 - Ah oui, là, je sais que tu vas dire une bêtise.
32:13 - Il est progressiste sur la question des migrants.
32:14 - Ah oui.
32:15 Et les conservateurs, quand ?
32:16 - Les conservateurs, quand ils ont un certain regard, parfois, sur le monde.
32:20 Et les progressistes, sur les questions de paix.
32:22 - Ah, d'accord.
32:23 - Les conservateurs, sur d'autres sujets.
32:24 - Mais ça n'a pas de sens.
32:25 - Un pape conservateur, ça n'a pas de sens.
32:28 Voilà, c'est le dogme.
32:30 Si le pape explique que l'avortement est possible, il n'est plus pape.
32:34 Ça n'a pas de sens.
32:35 - Le pape ne veut pas, bien entendu, pas remettre en question les dogmes.
32:37 En revanche, il est pour plus de collégialité entre les clercs et les laïcs.
32:43 Alors que Jean-Paul II ou Benoît XVI étaient plus dans la théologie morale.
32:48 Enfin, on avait des intellectuels qui étaient des gardiens de la tradition.
32:51 Avec ce pape, on a officiellement plus de tradition.
32:54 On voit bien quand même qu'il s'en prend à tout ce qui est traditionnel.
32:59 - Le caire à la tradition.
33:00 - Et voilà, qui a mis un peu la misère aussi à une forme d'église française.
33:03 - Le marqueur, je trouve, le marqueur du pape, c'est la messe pour Benoît XVI.
33:09 - Ah, si.
33:10 - Je trouve que c'est un marqueur.
33:11 Parce que ce jour-là, là pour le coup, les catholiques ont compris où il se plaçait.
33:17 - Pour François.
33:18 Pour l'enterrement de Benoît XVI.
33:20 - Pour l'enterrement de Benoît XVI.
33:21 - Ah oui, oui.
33:22 - Exact.
33:23 - Ou son attitude a beaucoup choqué, disons-le.
33:26 - Il était trop sur la réserve.
33:27 - Vous l'avez dit d'ailleurs.
33:28 Vous l'aviez dit le matin à la messe du pape, la messe d'enterrement de Benoît XVI.
33:35 - Merci de m'avoir laissé le titre de l'avent de ces derniers,
33:37 parce que ça a été assez mal reçu par certains catholiques.
33:40 Moi, je vais vous dire, pour moi, j'ai compris un truc ce jour-là.
33:42 C'est qu'en fait, il y a une fiction, entretenue d'ailleurs par les médias, par la gauche,
33:47 autour du pape François, qui parce qu'il est progressiste sur les questions politiques,
33:51 il serait forcément exceptionnel, extraordinaire, gentil, etc.
33:54 Et Benoît XVI, qui était conservateur sur les questions politiques,
33:57 et conservateur d'ailleurs même dans son rapport à la foi, à la tradition, etc.
34:01 Enfin, il était catholique, quoi.
34:02 Il était forcément quelqu'un de fermé, obtu, méchant.
34:06 Il s'avère que, sur le plan du caractère, c'est exactement l'inverse.
34:10 Benoît XVI était un agneau, un homme doux, bon, dont tout le monde dit que son regard était illuminé, etc.
34:15 Et le pape François a une gestion, mais pour le coup, c'est documenté.
34:17 C'est pas moi qui raconte ça.
34:18 C'est vraiment tout les spécialistes de l'Église le disent.
34:21 Ultra-brutal.
34:22 Il y a des images.
34:23 Non, mais bien sûr.
34:24 Il est extrêmement dur et il avait montré ce jour-là, comment dire,
34:27 une forme de distance avec son prédécesseur.
34:31 Et en fait, j'étais, entre guillemets, soulagé qu'on puisse le voir de nos yeux.
34:35 Le pape porte le vrai message du Christ.
34:37 Alors ça, c'est André Vanini qui nous dit ça, mais je ne suis pas surpris de ce qu'il nous dit.
34:41 Charité et compassion envers les plus pauvres, bien sûr,
34:43 mais aussi volonté de renverser la table du capitalisme financier,
34:46 comme Jésus a renversé les tables des marchands du temple.
34:50 J'ai toujours été chrétien, mais François a refait de moi un catholique.
34:54 Là, il est.
34:56 Monsieur Vanini, boum.
34:57 Il plaît tellement aux progressistes.
34:59 Mais ce qui est extraordinaire, il plaît tellement aux progressistes
35:01 qu'on fait actuellement un procès contre le pauvre Jean-Paul II
35:04 parce qu'il aurait été trop tendre envers des pédophiles,
35:08 alors que ce pape-là a également les mêmes torts en Argentine, mais on n'en parle pas.
35:13 On lui pardonne tout.
35:14 C'est encore du double de mesure.
35:15 Soyez respectueux pour le successeur de Pierre.
35:20 Je ne vous parle pas de lui, je vous parle des médias.
35:23 La maintenant que les médias parlent de lui, c'est terrifiant.
35:25 Les médias ?
35:26 Je ne vous parle pas du pape, moi je vous parle des médias.
35:28 Là maintenant, les médias ont décidé de le porter au nu.
35:30 C'est ce que je parlais.
35:31 C'est-à-dire que c'est quand même un pape qui...
35:32 Tant mieux, vous diriez, vous réjouir qu'un pape soit porté au nu.
35:35 Vous l'avez éliminé.
35:36 Jean Dujardin.
35:38 C'est un pape qui s'est quand même illustré dans l'accueil des migrants à Lampedusa.
35:41 Donc ça, les médias aiment beaucoup ce genre de choses.
35:44 Mais ils rappellent les évangiles.
35:46 De toute façon, je pense que ce qu'il faut retenir de ce pape, c'est qu'il y aura d'autres papes.
35:50 L'évangile ne s'oppose pas aux occultes et les francs-prés.
35:52 L'institution de l'Église tient depuis 2000 ans, qu'elle a toujours connu des crises, des petits papes et des grands papes.
35:56 Oui, sauf qu'on est quand même dans une période très particulière de l'après-guerre,
36:02 et que vous aviez 90% des gens qui allaient à l'Église.
36:05 Oui, mais on juste les quantifia bien des années plus tard.
36:08 Là, on a les dans le guidon.
36:10 Il remplit les Églises, ce pape ?
36:12 Ce que je veux vous dire, on le disait ce matin,
36:14 le phénomène le plus important, sans doute, de l'après-guerre depuis 1945,
36:18 une fois qu'on a tout dit, c'est la déchristianisation de la France.
36:21 C'est le phénomène le plus important qui a changé nos sociétés, fondamentalement.
36:25 Cela dit, vous avez des foyers de re-christianisation qui sont justement un petit peu malmenés par le pape François.
36:33 Il y avait 90% des gens qui allaient à la messe en 1950.
36:38 On ne pratique plus forcément sa foi de la même façon.
36:41 Jean Dujardin, ce qui m'intéresse vraiment beaucoup,
36:43 c'est une déclaration d'amour à la France sur le plateau de 7 à 8 hier soir.
36:46 Et ça, c'est vraiment intéressant, ce qu'il a dit.
36:47 J'aime bien ce pays et j'aime bien le dire parce que je pense que c'est le plus gros problème de ce pays,
36:51 c'est qu'il ne s'aime pas assez.
36:53 Mais à force d'expliquer que Napoléon n'est pas un héros,
36:57 à force d'expliquer qu'on s'est mal conduit depuis toujours, depuis 1000 ans,
37:01 à force d'expliquer que notre culture n'est pas celle qu'elle devrait être, etc.
37:06 Effectivement, on met dans la tête des petits Français
37:10 qu'ils doivent en permanence s'excuser d'être précisément français.
37:17 Donc, ils ont peut-être un rapport à la France qu'ils n'avaient pas à leur part.
37:19 On ne voit pas que les petits Français ont ça dans leur tête.
37:21 Je trouve que Napoléon, de ce point de vue-là, est très intéressant.
37:25 Moi, j'ai trouvé magnifique cet encretien.
37:27 Et il dit une chose exceptionnelle.
37:29 Il raconte ce qui s'est passé quand il a eu l'Oscar.
37:31 Et tout le monde a pensé qu'il allait prendre la grosse tête,
37:33 et qu'il allait voir Los Angeles.
37:34 Il dit que ça n'avait jamais traversé l'esprit.
37:36 Et en fait, ce qu'on voit, c'est peut-être le dernier très grand acteur
37:40 à se comporter comme ceux d'avant, vous savez, Belmondo, Gabin, etc.
37:43 Des gens qui étaient en fait des franchouillards.
37:45 Et moi, ça m'a fait un bien fou de le voir.
37:47 Et en effet, dire sans honte que ce pays est merveilleux,
37:49 qu'il ne s'aime pas assez, qu'il est heureux.
37:51 Oui, mais il y a des raisons pour lesquelles...
37:53 En fait, je parlais de la déchristianisation, mais il y a 68.
37:56 C'est-à-dire que 68, tu ouvres la période de la déconstruction
37:59 et tu expliques que tout ce qui était avant, c'était pas très bon.
38:02 L'écrivain Sylvain Tesson a dit "La France est un paradis
38:05 où les Français se croient en enfer".
38:07 Tout est résumé, parce qu'on est aussi des enfants gâtés.
38:10 On est aussi des enfants gâtés.
38:12 Il faut aller voir comment ça se passe dans d'autres pays, quand même.
38:14 Non, non, c'est pas un paradis, je crois.
38:16 Il y a une crise culturelle, intellectuelle.
38:18 Ça reste un beau pays, ça reste un beau pays qui tient,
38:20 grâce à une civilisation et qui a encore un état démocratique.
38:23 Il faut arrêter, on n'est pas en tyrannie non plus.
38:25 Non, mais je crois que vous avez raison.
38:26 Tout n'est pas à foutre en l'air.
38:27 Je vous donne raison, on a convaincu les petits Français
38:31 que Dupont-Lajoie existait.
38:33 Voilà, c'est tout.
38:34 Et c'est difficile maintenant de revenir dessus.
38:36 Il y a même un texte célèbre, on le reçoit avec beaucoup de plaisir souvent,
38:39 Bernard-Henri Lévy, mais il y a un texte célèbre dans les années 70.
38:41 Sur les Bignous !
38:42 Ou sur Louis XI, les Bérets, etc.
38:43 Bien sûr.
38:44 Vous prenez deux textes, vous prenez Georges Pompidou,
38:46 parlant du bicentenaire de la naissance de Napoléon,
38:49 discours d'Ajaccio.
38:51 Il fait de Napoléon un héros absolu.
38:54 C'est le début de l'année 2021.
38:57 Le bicentenaire de la mort de Napoléon.
39:00 Et on l'a célébré du bout des lèvres.
39:02 Et pour les gosses aujourd'hui, Napoléon, c'est d'abord un esclavagiste.
39:05 C'est ce qu'on leur a mis dans la tête.
39:07 Donc évidemment, comme c'était le héros français par excellence,
39:10 c'est difficile de le saire.
39:12 Mais les éditions médiatiques, parce que si on sondait les Français,
39:15 je pense qu'à 80%, ils aiment leur pays.
39:18 Oui, mais c'est leur histoire, là.
39:21 Vous voyez, c'est qu'on ne s'aime pas assez, c'est l'histoire.
39:23 Le rapport à nos auteurs, à nos héros, à nous, etc.
39:26 C'est 1940, etc.
39:28 C'est la colonisation.
39:30 C'est tout ça qu'il y a aujourd'hui dans la phrase, me semble-t-il, du Jardin.
39:34 Il reste combien de temps ? Il reste 4 minutes.
39:36 Je vois que notre ami Olivier Benkemoun s'impatiente,
39:38 parce que je voudrais qu'il nous dise un mot des Oscars
39:41 et de ce film que je n'ai pas vu, mais qui a raflé.
39:44 Mais dont vous prononcez très bien le titre.
39:46 Vous avez le titre ou pas ?
39:47 Qui a tout raflé hier soir.
39:49 Simplement, un mot pour Max Oisini.
39:51 On en avait parlé la semaine dernière,
39:53 mais vraiment, je voudrais lui dire ma tendresse, mon amour.
39:55 Et je n'ai pas osé l'appeler, pour tout vous dire,
39:58 parce que sa chienne est morte.
40:01 Et il y a eu toute une série de tweets absolument bouleversants.
40:05 "Holly est morte, c'était 8 mars, aujourd'hui elle était le plus grand amour de ma vie."
40:09 Ça, c'est son premier tweet.
40:10 "Elle était le plus grand amour de ma vie."
40:12 Deuxième tweet.
40:13 "Merci pour vos si nombreux messages, pour la mort de ma pauvre petite Holly."
40:16 "Plus d'un million de personnes ont vu hier sa photo sur Twitter."
40:19 "Un cancer fulgurant l'a emportée à 10 ans, elle a fait un arrêt cardiaque."
40:22 "On s'aimait tellement."
40:24 Troisième tweet.
40:25 "Ma pauvre petite Holly sera incinérée demain, lundi à midi."
40:28 "En ma présence, ces cendres ne m'équiteront jamais."
40:31 C'était le 12 mars.
40:32 Et quatrième tweet.
40:33 "L'urne contenant les cendres de Holly avec sa photo entourée des leurs."
40:36 Voilà.
40:37 Je voulais qu'on ait une pensée pour Max ce soir.
40:40 Et puis, on va le recevoir.
40:42 Ça peut surprendre d'ailleurs, cette peine.
40:46 Je la partage.
40:48 Ça me parle complètement.
40:50 Moi, ce qui m'avait surpris, c'est "le plus grand amour de ma vie".
40:55 Moi, j'ai perdu mon Emil, mon bulldog anglais pendant le Covid.
40:58 Je ne m'en remets pas.
40:59 C'est tout.
41:00 C'est tout.
41:02 Donc, je partage.
41:03 Ceux qui ont eu des animaux dans leur vie.
41:05 Je répète ma phrase.
41:06 Le plus grand amour de ma vie.
41:08 Il y a une...
41:09 Pardonnez-moi de le dire comme ça.
41:11 Il y a une hiérarchie.
41:12 Je comprends, mais ça ne me choque pas.
41:14 Ça ne me choque pas.
41:16 C'est tout.
41:18 En tout cas, on va le recevoir, Max.
41:20 On lui posera, évidemment.
41:22 On l'interrogera là-dessus.
41:24 Olivier, vous êtes couché tard.
41:28 Très tard.
41:29 Vous avez regardé les Oscars.
41:30 Je me suis levé tôt.
41:31 Mais vous êtes allé à Los Angeles pour Canal, j'imagine, plusieurs fois.
41:34 Non, pas du tout.
41:35 Les gens pensent que je passe ma vie à Los Angeles.
41:37 Je rencontre beaucoup de gens dans la rue qui me disent
41:39 "ça doit être super, la vie à Los Angeles".
41:41 Je n'ai jamais mis les pieds à Los Angeles.
41:43 Moi, je me suis arrêté à New York.
41:44 Les portes de la Californie m'ont toujours été fermées.
41:46 Cher Pascal.
41:47 Racontez-moi ce film qui a marché en France ou pas ?
41:53 300 000 entrées environ.
41:57 100 millions de dollars au box-office.
42:00 Mais surtout, 11 nominations.
42:02 Ce film-là, qui s'appelle "Everything, Everywhere, All at Once",
42:08 est une étrangeté, un truc.
42:12 Il y avait 11 nominations, qui a remporté 7 Oscars hier soir.
42:15 Meilleur film, meilleure réalisation,
42:18 meilleure actrice dans un second rôle,
42:20 meilleur acteur dans un second rôle.
42:22 Je ne sais pas si vous voyez le petit bonhomme qui était sur la gauche,
42:25 là derrière, qui s'appelle A. Huy Khan,
42:28 qu'on n'avait pas vu depuis 20 ans au cinéma,
42:31 depuis "Les Goonies" notamment, et depuis "Indiana Jones".
42:34 Mais c'est quoi le pitch ? Ça raconte quoi ?
42:36 Le pitch, ça raconte l'histoire d'une femme, Michelle Yeoh,
42:39 qui tient une laverie avec son mari.
42:41 Ils sont sous des tonnes de papier,
42:45 et d'un coup, il va se passer des choses très étranges,
42:47 qui vont les amener dans des mondes absolument parallèles.
42:50 Pourquoi ? Comment ? Une espèce de truc...
42:53 Moi, je n'ai jamais vu un film pareil.
42:55 C'est incroyable, c'est délirant.
42:59 Mais vous m'avez dit tout à l'heure que la première fois, vous n'avez pas aimé,
43:01 la deuxième fois, vous n'avez pas aimé,
43:03 et il a fallu trois fois pour que vous l'aimiez.
43:06 Parce que je n'ai pas vu le cinéma, il est sorti en août, le 35 août.
43:08 Je l'ai vu sur Canal+, là récemment.
43:10 Une fois, j'ai eu du mal, la deuxième fois,
43:12 et la troisième fois, je suis rentré dedans et j'ai trouvé ça incroyable.
43:15 Donc il faut le voir trois fois pour aimer.
43:17 Et juste pour terminer,
43:19 Michel Yeoh, hier soir, a été la première actrice de l'histoire,
43:27 la première actrice de l'histoire asiatique à remporter un Oscar.
43:31 Ça, ça veut dire beaucoup, parce qu'il n'y a pas de rôle pour les Asiatiques à Hollywood.
43:36 Il n'y en a pas.
43:37 Tout, partout, est à nous.
43:40 Oui, Marilia.
43:41 Vous avez le même anglais que Jean Dujardin.
43:43 Oui, mais bon.
43:44 Et c'est un compliment.
43:45 Écoutez, je salue Max Bozzini,
43:49 il nous envoie un petit message, et vraiment, on pense à lui ce soir.
43:52 Et voilà, on l'embrasse.
43:55 Merci, vous allez faire un "round up" de tout ce qui s'est passé aujourd'hui.
44:00 Il s'est passé beaucoup de choses.
44:02 C'est toujours le cas.
44:05 Merci, vraiment.
44:07 Et que dois-je vous dire ?
44:09 Je dois vous dire qu'ont participé ce soir à notre émission Benjamin Nau,
44:15 mais je ne crois pas qu'ils ne m'ont pas envoyé.
44:20 Vous n'avez pas envoyé les autres participants.
44:23 Je remercie, mais d'habitude, j'ai toujours un petit message
44:26 qui me permet de savoir qui était à la réalisation.
44:29 Benjamin, qui était à la réalisation ce soir ?
44:31 Jean-Luc Lombard était à la réalisation.
44:33 Qui était au son ?
44:34 On va faire comme...
44:35 André, c'était bien au théâtre ce soir pour ça.
44:37 La pièce que nous avons eu le plaisir de jouer est de...
44:39 J'en applaudis.
44:41 Au son, Rodrigue Leprado.
44:43 J'en applaudissais.
44:44 Les décors sont de Roger Hart.
44:46 Et Pascal Choup à la vision.
44:49 Merci.
44:50 Merci beaucoup.
44:51 Et rendez-vous demain.
44:53 Et notre ami Olivier Benkemoen dans une seconde.
44:56 Bonne soirée.
44:58 [Bruit de clavier]

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