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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00 Bonsoir à tous, Véronique Jacquy et Georges Fenech, Louis Dragnel, Gilles-William Golnadel
00:04 et exceptionnellement, Florent Tardif est avec nous parce qu'il nous renseignera sur le côté
00:08 anti-constitutionnel, paraît-il, de cette loi.
00:11 Ce qui est quand même extraordinaire, ça fait des semaines qu'on parle de cette loi,
00:15 il y a des millions de gens dans la rue et elle pourrait être anti-constitutionnelle.
00:19 Me dit-on, puisque M. Fabius a rencontré Mme Borne, vrai ou pas ?
00:23 Oui, c'est vrai, c'était la semaine dernière, quasiment au même moment.
00:26 Pour lui dire "faites attention, votre loi est anti-constitutionnelle", possiblement.
00:29 On ne va pas donner les différents sujets qui ont été abordés,
00:33 mais on imagine bien qu'effectivement la réforme des retraites a été un sujet de discussion.
00:37 Bon, vous nous direz tout à l'heure plus précisément les choses.
00:40 Nicolas Sarkozy s'est exprimé dans le Figaro sur la réforme des retraites.
00:45 Qu'a-t-il dit ? D'abord, il a parlé de sa propre réforme.
00:48 La réforme était impopulaire, a-t-il dit, en 2010, mais je ne me sentais pas en décalage.
00:54 Je m'étais battu pour la valeur travail et la réforme des retraites était en cohérence avec ma ligne
00:58 et a toujours été de remettre le travail au cœur de la société.
01:00 J'ai dit à François Fillon que reporter à 62 ans tout de suite était plus efficace qu'un report à 65 ans,
01:06 qui prendrait effet beaucoup plus tard.
01:08 Il valait mieux 62 ans en 2018 que 63 ans en 2025 et 65 ans en 2027.
01:13 On reconnaît une forme d'efficacité toujours et de pragmatisme chez le président Sarkozy.
01:19 Plus vous négociez, plus vous mobilisez la gauche qui pense que vous allez céder
01:23 et plus vous démobilisez la droite qui ne comprend plus ce que vous voulez faire.
01:26 Il n'y avait rien à négocier. Il fallait écouter et informer.
01:31 Sur la réforme d'aujourd'hui, les LR ont fait campagne pendant la campagne présidentielle de 2022
01:36 en défendant la retraite à 65 ans de Valérie Pécresse.
01:39 La droite devrait tenir compte des combats qui ont été les siens.
01:42 Elle devrait se souvenir que la France populaire est pour le travail.
01:45 J'y vois plutôt un soutien à Emmanuel Macron dans cette phrase.
01:50 Je ne sais pas ce que vous en pensez.
01:51 Oui, oui, oui, ça soutient, mais ce n'est pas nouveau qu'il soutienne Macron.
01:56 En revanche, dans la phrase...
01:58 Il sort de son camp à voter cette réforme.
02:00 Oui, en revanche, dans la phrase suivante, j'y vois une petite pique à la présidence Macron.
02:06 Il n'y a pas de bon moment ou mauvais moment pour faire une réforme.
02:09 La bonne météo, c'est celle de la conviction.
02:11 C'est la conviction qui trace le chemin, pas le chemin qui fait la conviction.
02:18 C'est trop subtil pour vous.
02:22 Je vois que quand c'est subtil, vous me comprenez.
02:25 Vous y voyez une pique à Macron.
02:27 M. Macron, pour l'instant, n'est pas taxé de manquer de conviction.
02:30 Si, il a dit juste tout et son contraire sur cette réforme.
02:33 Pardonnez-moi, il est précisément taxé de manque de conviction, en général et en particulier.
02:39 Mais dans le dernier état de sa proposition de réforme,
02:44 d'aucun au contraire lui reproche son intransigeance, qu'il ne veut pas entendre le bruit de la rue,
02:50 qu'il ne veut pas entendre la réconciliation résolitaire, ne lui reproche pas de tout et son contraire.
02:54 La réalité, c'est que bien évidemment, comme le dit très bien Georges,
02:58 ça fait longtemps que M. Sarkozy soutient Macron.
03:02 C'est bien son droit et peut-être son intérêt, c'est autre chose.
03:05 Il m'élite d'ailleurs pour que les Allers rejoignent.
03:07 Mais au-delà de ses arrières-pensées...
03:09 C'est plus nuancé que ça.
03:10 Au-delà de ses arrières-pensées, il a raison sur tout.
03:15 Enfin moi je valide tout ce qu'il dit, pour autant que ça soit important.
03:19 Moi je suis assez d'accord, mais quand même une chose sur Emmanuel Macron,
03:22 il y a eu un problème, c'est qu'il n'a pas porté politiquement cette réforme.
03:27 A force de dire que c'est une réforme de justice qui est complètement faux.
03:29 En fait je ne comprends pas pourquoi ils ont utilisé cet argument.
03:32 C'est une réforme qui vise simplement à rétablir un équilibre financier sur le système des retraites.
03:37 Et ils sont complètement passés à côté de la valeur travail et de tout ce qu'évoque justement Nicolas Sarkozy.
03:42 Et donc en fait ils ont refusé de politiser cette réforme.
03:45 Là où Nicolas Sarkozy, souvenez-vous en 2010, on était aussi en pleine affaire Bettencourt.
03:49 Le moment où Éric Woerth commence à porter la réforme, l'affaire Bettencourt éclate.
03:54 Et donc Nicolas Sarkozy va au charbon.
03:56 Là où Emmanuel Macron fait des petites phrases.
03:58 Mais on n'a pas vu Emmanuel Macron s'impliquer, mettre les mains dans le cambouis.
04:02 C'est son gouvernement qui prend toute la foudre.
04:04 Oui, il me semble que ce qui est intéressant dans l'interview de Nicolas Sarkozy dans les Confidences du jour,
04:10 c'est la mise dans le contexte.
04:12 C'est-à-dire qu'il dit, il assume de dire qu'après la crise de 2008,
04:16 oui il a voulu aller vite en besogne sur les retraites parce qu'il avait besoin d'argent.
04:19 Parce qu'il ne fallait pas que la France décroche économiquement.
04:22 Et il dit j'ai choisi 62 ans et pas 65.
04:25 Bon d'abord parce qu'il aurait fallu revenir sur l'ouvrage plusieurs fois.
04:27 Mais parce que c'était la seule façon d'obtenir un rendement rapide.
04:31 On a l'impression que maintenant c'est un gros mot de dire rendement rapide.
04:34 Donc il assume que ce sont pour des considérations économiques qu'on a fait cette retraite.
04:38 Et non, comme le dit Louis, pour des considérations maintenant qu'on veut juste ou un traitement d'égalité.
04:44 Bon, ce matin on a évoqué cette réforme et on a essayé de prendre de la distance sur la réforme
04:48 pour parler de ce qu'elle illustre au fond.
04:52 La France malade. Malade des réformes qu'elle n'a pas engagées.
04:56 Malade de son histoire, de sa culture, de son identité.
05:00 Malade de la défiance vis-à-vis de ses élus.
05:03 Et qu'il y a tout ça dans les manifestations.
05:04 Au-delà, ça va bien au-delà me semble-t-il de la réforme.
05:08 Mais je ne voudrais pas donc qu'on en reparle ce soir.
05:12 Mais en revanche, on peut revenir sur la journée du jour.
05:15 La journée du jour, c'est quoi ?
05:16 C'est deux ou trois échanges et de voir la couleur des interventions politiques.
05:22 Madame Borne, par exemple, il me semble qu'il y a une inflexion dans ce qu'elle dit à l'Assemblée nationale.
05:29 Ecoutez-la.
05:31 Ce dont nous avons discuté avec les organisations patronales,
05:34 avec les organisations syndicales, avec les différents groupes parlementaires,
05:39 c'est d'assurer l'avenir de notre système de retraite par répartition
05:43 en travaillant progressivement plus longtemps.
05:46 C'est ce qu'ont fait tous nos voisins européens.
05:48 C'est aussi le choix que des majorités de droite et de gauche ont fait avant nous.
05:53 Et je mesure ce que cela représente pour beaucoup de Français.
05:57 Et je sais que nous ne sommes pas tous égaux devant le travail.
06:00 C'est pourquoi nous avons veillé à répartir le plus équitablement possible l'effort,
06:05 notamment en tenant compte de la situation de ceux qui ont commencé à travailler tôt
06:10 ou qui ont des métiers difficiles.
06:12 Et je veux souligner aussi, désormais, les femmes partiront en moyenne plus tôt à la retraite que les hommes,
06:18 alors que c'est le contraire aujourd'hui.
06:20 Enfin, cette réforme permettra d'augmenter les plus petites pensions des futurs retraités
06:27 comme des retraités actuels.
06:29 Nous pourrions peut-être au moins nous retrouver sur ce point.
06:31 Bien sûr, nous entendons les inquiétudes et les doutes.
06:35 Nous sommes prêts à enrichir le texte et je ne doute pas que le Parlement y contribuera.
06:41 Il y a quand même quelque chose qui ne va pas forcément.
06:44 Vous êtes une femme de ménage.
06:47 Vous avez travaillé 40 ans.
06:49 Vous partez à 61 ou 62 ans.
06:52 Vous allez partir avec 1000 euros, 1100 euros de retraite.
06:56 Nous sommes d'accord.
06:57 Vous avez 65 ans.
06:59 Vous n'avez jamais travaillé de votre vie.
07:01 Vous avez le minimum vieillesse.
07:03 Si vous êtes seule, vous allez toucher 1000 euros, 950 euros.
07:08 Entre quelqu'un qui aura travaillé 40 ans, une carrière pleine, au SMIC,
07:13 et quelqu'un qui n'aura jamais travaillé, c'est quasiment la même somme.
07:18 Bien sûr, il faut donner un minimum vieillesse.
07:20 On ne va pas laisser mourir les gens qui sont seuls.
07:22 Le minimum vieillesse, c'est si vous êtes seul.
07:25 Ce n'est pas si vous êtes en couple.
07:27 Seul.
07:27 Et si vous n'avez pas travaillé, par essence, parce qu'autrement vous auriez une retraite.
07:31 Entre ceux qui ont travaillé et ceux qui n'ont pas travaillé, il n'y a pas de différence.
07:34 Vous rejoignez ce que j'ai toujours pensé.
07:36 C'est-à-dire qu'il y a des impensées dans cette réforme.
07:39 C'est le retour au travail et privilégier le travail par rapport à l'assistanat.
07:44 C'est vraiment le gros paquet qui manque.
07:47 Je pense que quand Sarkozy, à l'époque, s'était travaillé plus pour gagner,
07:51 on était dans une logique du travail.
07:54 Aujourd'hui, on voit bien ce qui se passe.
07:57 Ce n'est pas tout à fait la même logique.
07:59 Alors sur la négociation, on va écouter François O'Méril.
08:02 Et moi, j'aime beaucoup, je vous le dis souvent, écouter François O'Méril.
08:05 Il est président de la CFC-CGC.
08:07 Ce qu'il dit souvent sur cette réforme est souvent vraiment parmi les choses les plus intéressantes qui sont dites.
08:12 Qu'a-t-il dit sur la négociation en amont avec les services du gouvernement ?
08:18 Les documents, ils circulent.
08:21 Il y a un document du ministère du Travail, daté du 11 décembre,
08:25 qui montre les courbes avec trois générations,
08:27 qui montre que la génération 75, les femmes sont deux fois plus impactées.
08:31 Il y a l'étude d'impact qui montre qu'en termes de mois,
08:34 pour le coup, c'est une autre façon de voir les choses.
08:36 Elles sont plus impactées.
08:37 Donc les ministres montrent quand Olivier Véran dit "c'est pas vrai",
08:40 quand Germain a la tâche, "c'est pas vrai".
08:41 Moi, je pense que pour prétendre que les femmes ne sont pas plus impactées que les hommes,
08:47 c'est à peu près aussi vain que de prétendre que la Terre est plate.
08:50 Donc moi, vous savez, je n'ai pas tellement envie de rentrer dans ce débat.
08:53 Tous les éléments sont sur la table.
08:55 Donc les ministres sont platistes ?
08:56 Un petit peu, oui, c'est vrai.
08:58 Moi, ça me désole.
08:59 Je pense que pour diriger un pays comme la France,
09:01 il faut, je pense, élever un petit peu le niveau du débat.
09:03 Et je crois qu'on ne gagne pas à porter comme ça des arguments,
09:07 des éléments de langage qui sont à ce point en contradiction avec les faits,
09:11 les faits objectivés.
09:12 Bon, ce n'est pas un dangereux gauchiste, M. O'Meryl.
09:17 Et on est étonné, effectivement, de ce que peuvent dire les éléments de langage,
09:23 comme il dit, du gouvernement qui va contre une réalité que chacun peut voir et découvrir.
09:30 C'est pour ça qu'il y a un nouvel élément de langage qui est apparu il y a plusieurs jours,
09:34 celui d'effort.
09:35 C'est-à-dire que depuis cette séquence sur les femmes,
09:37 dorénavant, on demande des efforts aux Français.
09:40 C'est-à-dire qu'on ne parle plus de réforme des retraites juste, de progrès.
09:45 On parle de réforme des retraites avec des efforts qu'il faudra concéder pour équilibrer le système.
09:53 Mais si on écoute ce monsieur, il a sans doute raison.
09:56 Il a sans doute raison.
09:57 Mais pourquoi est-ce qu'on fait une réforme des retraites ?
10:00 C'est une bonne question.
10:02 Il y a 70% des Français qui posent cette question.
10:04 Mais moi, je suis convaincu qu'elle est nécessaire parce qu'il y a une équation
10:09 qui est assez basique.
10:10 On ne pourra pas continuer à vivre plus longtemps en cotisant moins ou en partant plutôt à la retraite.
10:15 Et il y a aussi des projections du CORE qui montrent que le système est déficité en 2030.
10:20 On a cette discussion tous les soirs.
10:21 Donc moi, ce que je propose...
10:22 Mais tout ça est vain.
10:23 Non, mais il faut faire une réforme qui soit juste et nécessaire.
10:28 Elle n'est ni juste pour le moment et sans doute pas urgente.
10:30 Elle ne sera jamais juste.
10:31 Mais elle convenait.
10:32 Je vais vous dire, c'est politique.
10:34 Il faut assumer de se dire que malheureusement, il faut faire la justice.
10:38 Déjà, vous pouvez commencer à changer certaines choses.
10:41 Vous pouvez mettre tous les débats sur la table.
10:43 Est-ce qu'il faut faire de la retraite par capitalisation ?
10:45 Sans doute.
10:45 C'est le grand mot.
10:46 Sans doute que la retraite par répartition, elle a vécu.
10:50 Peut-être faut-il le dire.
10:51 C'est ça, avoir une vision.
10:53 Mais cette vision politique, comme on ne l'a plus, comme on n'élève pas le débat,
10:57 comme on n'a pas eu de campagne non plus présidentielle.
10:59 C'est curieux quand même.
11:01 Parce que parmi les injustices que vous aimez appointer,
11:05 vous n'aimez pas beaucoup.
11:06 Je vous vois rarement parler de l'injustice
11:11 qui profite aux fonctionnaires avec la clause du grand-père.
11:15 Ça n'a pas l'air de vous gêner beaucoup.
11:18 Je pense que ce sont des avantages acquis sur lesquels il est toujours difficile de revenir.
11:24 Mais vous avez raison que le vrai scandale, c'est public-privé.
11:29 C'est-à-dire qu'il y a une injustice entre le privé et le public.
11:31 La retraite par capitalisation pour les fonctionnaires, via la préfecture.
11:35 Elle n'est pas calculée de la même manière.
11:37 Le privé s'est calculé sur les 25 dernières années,
11:39 le public sur les 6 derniers mois.
11:41 Mais vous avez parfaitement raison.
11:43 Et curieusement, c'est les plus vociférants.
11:47 Ce qu'on retrouve le plus dans les manifestations,
11:49 le scandale de la retraite par capitalisation.
11:53 Et le privé va payer pour le public. Nous sommes d'accord.
11:55 Le scandale de la retraite par capitalisation,
11:57 Pascal, oui, qui touche les fonctionnaires,
12:00 ça s'appelle l'après-fonds, et ça coûte combien ?
12:02 30 milliards d'euros par an.
12:04 Mais ça, il faut le réformer.
12:06 Moi, je parle uniquement des petites retraites.
12:08 De ceux qui sont les plus en difficulté.
12:11 Cette affaire de motion référendaire,
12:17 alors, motion référendaire qu'on avait imaginée.
12:19 Alors, on va écouter Mme Rousseau,
12:21 elle a été interrogée ce matin par Sonia Mabrouk.
12:25 C'est assez compliqué d'ailleurs.
12:27 Tout le monde ne sait pas ce qu'est une motion référendaire.
12:29 Alors, pour tenter de résumer,
12:31 une motion référendaire, ça doit être une proposition des députés.
12:33 Il faut qu'elle soit signée par un dixième des députés
12:36 pour qu'ensuite elle soit étudiée à l'Assemblée nationale.
12:38 Elle doit être votée.
12:40 Si une majorité de députés décide de la voter,
12:43 à ce moment-là, le débat s'interrompt sur la réforme des retraites.
12:47 Le texte va au Sénat, il faut qu'il soit voté.
12:50 S'il est voté par les deux assemblées,
12:52 ensuite, il propose au président de la République.
12:55 C'est le président de la République qui décide.
12:57 C'est-à-dire que ça n'a aucune chance d'aboutir.
12:59 C'est le président de la République qui décide ensuite
13:01 s'il organise ou non un référendum.
13:03 C'est quand même un signe.
13:05 Là, ce qui s'est passé, c'est que l'ANUPS avait déposé
13:09 avant la motion référendaire.
13:11 On aurait pu imaginer que ce soit la motion référendaire
13:13 qui soit examinée.
13:15 Or, il y a eu un tirage au sort pour que ce soit
13:17 le Rassemblement national.
13:19 C'est bien ça.
13:20 Coup de chance.
13:21 Coup de chance.
13:22 Un tirage au sort qui n'est absolument pas prévu
13:25 par le règlement de l'Assemblée nationale.
13:27 Oui, mais c'est quoi le règlement ?
13:29 J'ai contacté la présidence de l'Assemblée nationale.
13:31 Cela n'avait jamais été le cas.
13:34 C'est-à-dire qu'il n'y avait pas de règle en vigueur
13:36 puisqu'on n'avait jamais...
13:37 Mais la règle, ce n'est pas celui qui présente en premier.
13:40 Non, il n'y a pas de règle.
13:41 Non, mais il y a une forme de logique.
13:42 Non, il y a une règle.
13:43 Il y a une règle.
13:44 C'est une seule motion référendaire par texte.
13:46 Oui, mais enfin, si vous interprétez restrictivement
13:48 texte, une seule motion par texte, on est d'accord ?
13:52 Je reçois une motion, j'ai ma motion.
13:55 Donc, celle qui arrive derrière...
13:57 C'est plutôt logique.
13:58 C'est plutôt logique, oui, mais j'ai déjà ma motion.
14:00 Donc, il y a une petite entourloupe.
14:01 Il y a quelque chose, vraiment, le tirage au sort.
14:04 Le tirage au sort, c'était donner une chance
14:06 qui a été gagnée d'ailleurs par celle...
14:07 Après, l'ensemble des présidents de groupe
14:08 se sont accordés sur un tirage au sort.
14:09 Alors, Mme Rousseau, on lui a demandé ce matin,
14:12 Sandrine Rousseau, est-ce qu'elle va voter cette motion référendaire ?
14:16 Et ce n'est pas tant sa réponse qui m'intéresse,
14:18 c'est les raisons pour lesquelles elle ne votera pas.
14:20 Et écoutez bien l'adjectif qu'elle emploie.
14:23 Je le dis pour le groupe écologiste,
14:25 nous ne voterons pas cette motion référendaire.
14:27 Non pas que sur le fond, nous ne souhaitons pas ce référendum.
14:32 Nous le souhaitons.
14:33 Mais par contre, on ne peut pas,
14:34 et je le dis avec un peu de solidarité,
14:36 nous avons décidé et nous le ferons pendant toute la mandature,
14:39 nous ne pouvons pas collaborer avec un mouvement fascisant
14:43 comme l'est le...
14:44 - Fascisant ?
14:45 - Oui, comme l'est le Rassemblement National.
14:47 - Moi, je me demande ce mot.
14:48 - Avec les racines qui sont les siennes
14:50 et qui viennent de la collaboration française.
14:52 Il n'en est pas créé. Il n'en est pas question.
14:53 - Mais qu'est-ce que vous dites, Sandrine Rousseau,
14:55 à ces millions de français,
14:56 souvent des classes moyennes, populaires,
14:58 qui sont descendues dans la rue hier peut-être d'ailleurs,
15:01 à vos côtés, qui sont contre la réforme des retraites
15:03 et qui ont voté le Rassemblement National.
15:05 Vous dites qu'ils sont fascisants aussi ?
15:07 - Non, non, je ne dis pas qu'eux le sont,
15:09 je dis que le mouvement l'est et que, par ailleurs,
15:12 je comprends qu'ils soient en colère,
15:15 même contre cette décision.
15:16 Mais vraiment, pour moi, c'est une ligne rouge
15:18 que je ne franchirai jamais.
15:19 Et par ailleurs, je leur dis que nous nous battrons pour les retraites.
15:22 Nous nous battrons pour le droit aux retraites.
15:24 Nous le faisons d'ailleurs.
15:25 On passe des heures et des heures et des heures
15:28 à ralentir l'étude de ce texte.
15:30 - Mais vous, vous ne voterez pas cette motion référendaire ?
15:31 - Ah non, je ne la voterai pas.
15:32 - Parce que un soumier communiste, pour l'instant,
15:34 n'a pas donné leur avis.
15:36 - Non, je ne la voterai pas parce qu'il n'y a pas de collaboration possible avec ce mouvement.
15:38 D'aucune manière.
15:39 - Vous vous souvenez du mot de Staline ?
15:40 Dites-leur qu'ils sont fascistes
15:41 pendant le temps qu'ils prendront à répondre.
15:45 Ils ne parlent pas d'autre chose.
15:47 Je pense qu'il ne faut pas tomber dans les pièges
15:49 de Mme Rousseau
15:52 qui imagine que le Rassemblement National soit fasciste.
15:56 Je pense qu'il ne faut pas entrer dans ce débat.
15:58 - Vous ne m'empêcherez pas de vous dire que,
16:01 samedi, il y a sept Juifs qui ont été tués
16:04 devant une synagogue de Jérusalem.
16:06 Le Rassemblement National s'est incliné devant les victimes
16:10 et les Insoumises se sont inclinés devant les terroristes.
16:14 Pardon d'être un Juif du réel.
16:17 - Qu'est-ce que vous appelez s'incliner devant les terroristes ?
16:20 - Parce que, quelques jours avant, trois jours avant,
16:23 sept terroristes du djihad islamique
16:26 avaient été tués par l'armée israélienne à Djenine
16:29 et l'ensemble des députés insoumis
16:32 s'étaient inclinés devant leur mémoire.
16:34 Trois jours après, vous avez sept Juifs désarmés,
16:37 désarmés qui sont tués à Jérusalem.
16:40 Pas un mot, pas un mot de ces gens-là,
16:43 alors que Marine Le Ben et d'ailleurs Éric Zemmour
16:46 ont publié des communiqués.
16:48 Je sais bien moi où sont les fascistes.
16:50 C'est tout.
16:52 Bon, le référendum en tout cas, oui.
16:55 - Non, moi je trouve qu'en fait,
16:57 il n'y a même pas besoin de commenter ce que disent
16:59 les danoussos, globalement ce sont ces déclarations-là
17:01 qui ont fait progressivement monter le Rassemblement National
17:04 depuis des années. Non mais la diabolisation,
17:06 le cordon sanitaire, tout ça, globalement,
17:09 je ne vais pas rentrer dans le débat,
17:11 mais globalement ça a fait fortement monter le RN.
17:13 - Je ne crois pas que ça l'a fait forcément monter non plus.
17:15 - Ça a exaspéré tellement de gens.
17:17 - Mais je pense que c'est...
17:19 - C'est daté quoi. C'est fini.
17:21 - Ça existe encore dans les médias.
17:24 - Mais ils ont daté les médias.
17:26 - Oui, exactement.
17:28 - Non mais, à la marche.
17:30 - Tiens ça c'est bon ça. Alors là, bravo.
17:32 - Notez-le, notez-le.
17:34 - Alors là, exactement.
17:36 - Ils sont restés accrochés à des vieilles luttes.
17:38 - Bravo, bravo Jean.
17:40 - Le corps électoral a bougé.
17:42 - Exactement.
17:43 - Ils n'ont pas vu ce qui est dans le programme.
17:45 - Alors, en revanche, sur le référendum,
17:47 puisque Michel Onfray est sur le référendum,
17:49 est-ce qu'il imagine un référendum en France ?
17:51 Il n'y a plus eu un référendum en Europe
17:53 depuis combien de temps ?
17:55 - Il y avait le traité de constitution européen.
17:57 - Je crois que depuis 2005.
17:59 - Je crois qu'il y en avait eu un.
18:01 - Depuis 2005, c'est formidable. Je vous assure.
18:03 - Ça n'a pas été un grand souvenir pour les Français.
18:05 - Oui, la dernière fois que le peuple a parlé,
18:07 c'est pour dire non. Donc vous avez raison.
18:09 Les Européens...
18:11 - Je suis un très bon dirigeant.
18:13 - De toute façon, on n'en tient pas compte.
18:15 - Le dernier, en tout cas.
18:17 - Regardez le sondage.
18:19 "Êtes-vous pour ou contre un référendum
18:21 sur la réforme des retraites pour 69% ?"
18:23 Le peuple a la niche.
18:25 Il n'a pas le droit de s'exprimer.
18:27 En revanche, Michel Onfray, lui, s'est exprimé.
18:29 - On va me couper les deux mains.
18:31 Je vous assure qu'il n'y aura pas de référendum.
18:33 Il le sait bien.
18:35 S'il recourt au référendum,
18:37 d'abord, Emmanuel Macron,
18:39 il détruit l'édifice national
18:41 dans la configuration européenne.
18:43 Dans l'Europe de masse riche,
18:45 on gouverne sans les peuples,
18:47 malgré les peuples et contre les peuples.
18:49 C'est pourquoi, d'ailleurs, depuis 2005,
18:51 il n'y a plus de référendum.
18:53 Et pourquoi les élections sont ainsi faites
18:55 qu'on se débrouille pour que l'on puisse
18:57 pendant 5 ans dire que Mme Le Pen est fréquentable
18:59 et pendant 5 semaines nous dire qu'elle est nazie
19:01 et ce, au moment du dernier tour
19:03 des présidentielles,
19:05 ou entre les 2 tours.
19:07 C'est un lien.
19:09 On est dans cette logique où le peuple n'existe plus.
19:11 On ne lui demande plus du tout son avis.
19:13 Donc on ne va évidemment pas lui demander son avis.
19:15 - Une chose que je ne comprends pas, d'ailleurs.
19:17 Il me semble, sauf errant de ma part,
19:19 que pour qu'il y ait
19:21 un référendum d'initiative populaire,
19:23 il faut réunir, je crois,
19:25 le dixième des députés
19:27 de l'Assemblée nationale
19:29 et 4 millions de signatures
19:31 de citoyens.
19:33 C'est un seuil très élevé.
19:35 Compte tenu de cette masse qui dit non,
19:37 pourquoi personne n'a l'idée ?
19:39 - Sur l'immigration ?
19:41 - Non, je parle de la retraite.
19:43 - Sur les retraites ?
19:45 - Il faut 10% des parlementaires
19:47 et 4 millions de signatures de citoyens.
19:49 - Donc c'est-à-dire que si
19:51 le Rassemblement national a 10%
19:53 des parlementaires,
19:55 à l'Assemblée nationale,
19:57 c'est 10% de l'Assemblée nationale ou des parlementaires ?
19:59 - C'est 10% de l'Assemblée nationale.
20:01 - Je ne l'ai pas vérifié, mais peut-être qu'il y en a aussi.
20:03 - Et pourquoi ?
20:05 - Parce que vous avez vous-même été parlementaire, je crois.
20:07 (rires)
20:09 Et vous bénéficiez encore d'une retraite.
20:11 - Mais bon, la chaîne a été déguisée, ce genre de choses.
20:13 - Vous bénéficiez encore d'une retraite de parlementaire.
20:15 - Ah, je l'attendais, celle-là.
20:17 - On va en parler tout à l'heure, parce que les sénateurs...
20:19 - Je suis un privilégié, parce que...
20:21 - On va en parler, on va marquer...
20:23 - C'est très bien, avec un rétro-indompte,
20:25 c'est la question que l'on pose.
20:27 On sait très bien que si on pose la question aux Français,
20:29 ils vont dire qu'ils ne veulent pas leur 14h30.
20:31 - J'ai appris deux choses aujourd'hui.
20:33 - Voilà, on ne dit pas un pays à coup de débat gauche.
20:35 - J'ai appris deux choses aujourd'hui.
20:37 D'abord, les sénateurs ne veulent pas changer leur résumé spécial.
20:39 On va en parler après la pause. Formidable.
20:41 - Autonome.
20:43 - Dans ce monde aujourd'hui où chacun doit de ses efforts,
20:45 les efforts, vous savez la petite phrase,
20:47 les efforts, c'est toujours pour les autres.
20:49 Ça, c'est la base. Et puis la deuxième chose que j'ai appris,
20:51 2 milliards, le Sénat, 2 milliards dans ses caisses,
20:53 mais que ne les donne-t-il pas à l'État ?
20:55 Pourquoi le Sénat garde-t-il 2 milliards de provisions ?
20:57 - Vous avez posé la question, oui, c'est un...
20:59 C'est une vraie question.
21:01 - Bien sûr.
21:03 - En immobilier, hein ?
21:05 - Non, non, en liquidité, il y a 2 milliards de réserves.
21:07 - Ah bon, en liquidité, c'est beaucoup plus, j'imagine.
21:09 - Tu as 2 milliards. Sur ton compte en banque, tu as 2 milliards.
21:11 Le Sénat, vous donnez à l'État ?
21:13 - Non.
21:15 - Ça s'entend ?
21:17 - Oui, c'est...
21:19 - 2 milliards, il y a déjà...
21:21 Il y a quelques ministères qui aimeraient l'avoir.
21:23 - Non, ça s'entend pas.
21:25 - Ah, ça s'entend pas ? Bon. Allez, on va marquer une pause.
21:27 - Vous mélangez que...
21:29 - Non, on ne mélange pas tout.
21:31 - C'est eux qui ont "coûté" ce petit trésor.
21:33 - Mais il sert à quoi ?
21:35 - C'est comme vous, je ne sais pas, vous avez peut-être de l'argent en trop.
21:37 Je ne vais pas vous...
21:39 - J'ai de l'argent en trop ?
21:41 Ça se saurait, monsieur !
21:43 Si j'avais de l'argent en trop !
21:45 - Vous avez pas de la carabalée avec quelques mètres carrés en trop ?
21:47 - Mais mon pauvre ami, mais...
21:49 J'ai 4 enfants, moi !
21:51 J'ai 4 enfants, les vacances arrivent, Noël, Pâques...
21:53 Je veux dire, je n'ai rien !
21:55 Je n'ai rien, Charlie !
21:57 Je ne suis qu'amour !
21:59 Je donne tout !
22:01 Je donne tout !
22:03 Je ne veux pas en faire d'amis, mais j'aurais voté le référendum de 69 pour le général de Gaulle,
22:05 sur la suppression du Sénat.
22:07 À quoi ça sert, le Sénat ?
22:09 À quoi ça sert ?
22:11 Il faut aller vers une démocratie...
22:13 - C'est un peu révolutionnaire, ici.
22:15 - Alors, on revient tout de suite, monsieur Fenech.
22:17 - On regarde ou pas ?
22:19 - Le monocamérisme.
22:21 - Le monocamérisme.
22:23 - C'est la chambre, bien sûr.
22:25 - Vous insultez notre clientèle.
22:27 - Bien sûr. À tout de suite.
22:29 - Mathieu Devese nous rappelle les titres.
22:33 Il est 20h31.
22:35 - Les députés ont mis fin ce soir à leurs travaux
22:41 en commission sur la réforme des retraites.
22:43 Les débats ont patiné pendant 3 jours.
22:45 Il restait près de 5000 amendements à la fin des travaux.
22:47 Et les députés n'ont pas eu le temps
22:49 d'aborder l'article clé sur le report
22:51 de l'âge légal à 64 ans.
22:53 Le texte est désormais attendu dans l'hémicycle
22:55 le 6 février, dans la version initiale
22:57 déposée par le gouvernement.
22:59 Un front syndical désuni à la SNCF.
23:01 Les principaux syndicats appellent
23:03 à une 3e journée de grève
23:05 contre la réforme des retraites le mardi 7 février.
23:07 Mais seules la CGT Chemineau
23:09 et Sud Rail veulent poursuivre le mouvement
23:11 le mercredi 8.
23:13 Et l'indécision persiste sur le samedi 11.
23:15 Cette journée pourrait être touchée
23:17 par un simple appel à la manifestation.
23:19 Une enquête ouverte pour enlèvement
23:21 et séquestration après la disparition
23:23 de 6e. La jeune fille de 18 ans
23:25 a disparu dans la soirée du 25 janvier
23:27 après avoir quitté son domicile
23:29 à La Grand Combes et dans le Gard.
23:31 Deux personnes, un homme et une femme, ont été placées
23:33 en garde à vue. Selon la procureure de Nîmes,
23:35 l'homme est interrogé sur une participation
23:37 à la disparition, tandis que la femme
23:39 pourrait détenir des informations
23:41 permettant de localiser la jeune fille.
23:43 "C'est terrible et on espère
23:45 évidemment avoir des nouvelles,
23:47 des bonnes nouvelles de cette jeune
23:49 6e qui a été enlevée
23:51 le 25 janvier.
23:53 Pour illustrer
23:55 la tension qui existe
23:57 à l'Assemblée nationale
23:59 et parfois en commission,
24:01 je vais vous passer, vous allez voir,
24:03 une séquence tout à fait révélatrice.
24:05 Priska Thévenaud
24:07 est une députée que vous connaissez
24:09 de Renaissance. - Porte-parole.
24:11 - Elle est en train de donner une interview
24:13 dans la salle des 4 colonnes, sans doute ?
24:15 - Oui, c'est la salle des 4 colonnes.
24:17 - Arrive Farida Amrani
24:19 de la NUPS,
24:21 qui va s'imposer... - Elle est fille.
24:23 - Elle est fille, qui va s'imposer dans
24:25 cette interview que donnait Mme Thévenaud.
24:27 Bon, d'abord c'est quand même pas très
24:29 bien élevé, il faudrait dire aux gens de la NUPS
24:31 d'avoir un peu de courtoisie,
24:33 courtoisie républicaine... - On en demandait beaucoup.
24:35 - Et courtoisie toujours, mais c'est vrai que
24:37 parfois ces gens sont mal élevés.
24:39 Et un peu vulgaire, disons-le, parce que c'est
24:41 un peu vulgaire d'interrompre les gens comme ça
24:43 dans une interview. Et donc Mme Amrani
24:45 s'impose, comme ça, au milieu
24:47 de l'interview, qui est en train
24:49 de faire Mme Thévenaud avec des journalistes.
24:51 Vous voyez cette séquence ?
24:53 Là encore, vous imaginez si
24:55 c'était un député de Rassemblement
24:57 National qui interrompait,
24:59 mais on lui dirait...
25:01 C'est le 6 février 1934 !
25:03 C'est le 6 février 1934 !
25:05 - Le passé
25:07 qu'on espérait révolutionnaire. - Exactement !
25:09 Les Céniziens, ils ont voulu ! Bon.
25:11 Vous voyez cette séquence ?
25:13 On est dans un tournis politique qui finit
25:15 par nous en faire perdre la logique
25:17 de notre action ici. - On a juste travaillé
25:19 pour ce qui était. - Dans la...
25:21 La bordélisation du débat
25:23 et de la prise de parole. - On n'apprise pas,
25:25 loin de là, qu'on discute. - Madame,
25:27 acceptez, regardez. - Vous avez refusé de discuter
25:29 sur les amendements. Vous avez refusé, vous avez mis
25:31 en place un dispositif
25:33 législatif qui n'est pas...
25:35 - Vous allez refuser ça ? - Bah si ! Qui n'est vraiment pas
25:37 démocratique. On n'a pas
25:39 vandalisé, à aucun moment on n'a déposé
25:41 un amendement. - Et là, vous n'avez pas l'impression que vous me coupez la parole ? - Non, justement,
25:43 je profite. - C'est génial.
25:45 - CQFD, Gérald Le Darmanin,
25:47 si vous nous regardez, vous pouvez voir, vous avez raison.
25:49 - A aucun moment, on n'a déposé
25:51 un amendement. - Non, 5 000, pas 1 !
25:53 5 000 ! Vous avez raison ! - Dans les 5 000,
25:55 ils étaient tous fondés. - Ah oui !
25:57 - Tous ! - Et même celui de la CSG !
25:59 Et celui de la CSG ! - Tous !
26:01 - Et celui de la CSG ! - Ah bah voilà.
26:03 - C'est étonnant, quand même. - On a les élus qu'on mérite.
26:05 - C'est pas terrible,
26:07 effectivement. Vous imaginez Jacques Chabond-Helmas
26:09 dans la salle des 4 colonnes, en train de
26:11 parler, et passant derrière François Mitterrand,
26:13 sautant sur le micro,
26:15 etc. Quel monde ! Alors,
26:17 en revanche, vous vous étonniez tout à l'heure,
26:19 mais vous allez peut-être moins vous étonner,
26:21 parce que c'est 1/5ème des membres du Parlement
26:23 et 10% du corps électoral pour un référendum
26:25 d'initiative populaire. 10%,
26:27 donc c'est 4,7 millions d'électeurs.
26:29 - C'est ça. - Et 20% des membres du Parlement,
26:31 c'est 160 députés
26:33 ou sénateurs. - Ils les ont ?
26:35 - Qui les a ? - 160 ?
26:37 - Bah, ils ont pas 160 députés sénateurs, le Rassemblement
26:39 national. - 89.
26:41 - 88, maintenant.
26:43 - Qui, dans l'opposition,
26:45 a 160 députés ?
26:47 - Si vous faites le total de...
26:49 - Ah bah oui, mais vous allez pas vous mettre ensemble.
26:51 - Non, à la NUPES, ils sont pas loin. - Non. - Par exemple.
26:53 - Si vous me permettez,
26:55 Georges, je pense que... - Avec le Sénat.
26:57 - Oui, bah, je pense que
26:59 vous trouverez... - Avec le Sénat.
27:01 - 160 députés ou sénateurs
27:03 de la NUPES. - Oui, on y arrive.
27:05 - Bon, et cette information nous a été donnée par
27:07 Philippe Guibert. - Ah, il a vérifié.
27:09 On salue Philippe. - Voilà.
27:11 - Et vous voyez donc que c'est possible ? - Ah bah, tout est
27:13 possible, bien évidemment. Alors,
27:15 j'ai appris donc tout à l'heure
27:17 que les sénateurs ne veulent pas toucher à leur
27:19 réforme, à leur retraite, ce qui est quand même
27:21 là aussi, évidemment, alors
27:23 on peut nous dire "vous êtes des magots, vous êtes
27:25 populistes, tout ça, c'est pas grave, c'est rien",
27:27 etc. C'est juste l'exemple, quand même.
27:29 C'est vraiment...
27:31 Vous, les réformes, c'est pour
27:33 les autres, les efforts, c'est pour les autres, et nous,
27:35 on garde notre petit... notre
27:37 prix carré. Parce que quand vous faites un mandat,
27:39 je crois que vous avez déjà 2000 euros
27:41 de retraite. - 2000, 190. - Regardez.
27:43 Donc vous faites un mandat, sénateur,
27:45 un seul mandat, et vous avez
27:47 2190 euros net par mandat
27:49 pour sénateur ? - La plupart en font plusieurs,
27:51 quand même. - C'est convenu
27:53 que c'est un régime aux petits oignons.
27:55 - Ah oui. - Si vous me permettez.
27:57 - Oui, non mais...
27:59 - Je dérange. - Je veux apporter une nuance.
28:01 - Oui, Véronique. - Non mais,
28:03 quand vous terminez votre mandat
28:05 de sénateur, vous retrouvez pas forcément du travail
28:07 tout de suite derrière. - C'est ça, voilà. - Ça vous fout en l'air
28:09 leur... Non mais attendez. - La justification, elle est là.
28:11 - Ça vous fout en l'air leur carrière dans le privé !
28:13 - Pardonnez-moi, ce... - Vous êtes avocat, vous vous engagez en politique,
28:15 vous retrouvez son mandat, vous avez plus rien.
28:17 - Véronique, c'est comme...
28:19 - C'est ça, la justification, elle est là. - C'est comme si
28:21 vous disiez... - C'est un argument... - C'est comme si
28:23 vous disiez à un
28:25 présentateur de télévision, mais quand
28:27 vous présentez une émission, vous êtes pas sûr d'en retrouver
28:29 une après. - On est d'accord. - C'est comme si vous disiez
28:31 à un chef d'entreprise... - On est d'accord. - Ah, vous avez pris des risques !
28:33 - Oui, non mais enfin... - Mais non, mais vous...
28:35 - Franchement, vous n'êtes pas sérieux. - Mais la politique n'est pas un métier
28:37 comme les autres. - Non mais c'est la justification. - Alors, si on dit que c'est un métier comme les autres,
28:39 OK ? - Vous abandonnez quand même, vous mettez entre parenthèses
28:41 votre métier, quand vous êtes médecin,
28:43 avocat... - Mais vous êtes sérieux. - Mais si, pour
28:45 un mandat, vous ne retrouvez pas forcément
28:47 des clientèles autour. - Mais quand vous êtes chef d'entreprise et que vous lancez une entreprise,
28:49 vous n'êtes pas sûr de réussir !
28:51 - Oui, mais c'est pour ça qu'il y a ce jeu. - Vous êtes chef d'entreprise,
28:53 vous abandonnez pas un métier.
28:55 - Mais pardonnez-moi,
28:57 je reprends mon exemple, vous êtes salarié dans une entreprise,
28:59 vous dites "je vais tenter de faire mon entreprise,
29:01 je vais prendre des risques, je vais la monter",
29:03 ben vous ne retrouvez peut-être pas votre
29:05 travail de salarié, quand même.
29:07 - Mais ce qui est choquant, quand même, c'est qu'il n'y a pas d'harmonisation
29:09 entre les sénateurs et les députés. - Je suis d'accord.
29:11 - Il devrait y avoir un système de marge.
29:13 - Les sénateurs sont bien biologiques.
29:15 - Il ne faut pas s'étonner après qu'il n'y ait plus de vocation
29:17 pour faire de l'industrie. - Alors ça, c'est le seul bon argument.
29:19 - Bah oui ! - Il faut des petits avantages
29:21 pour que, effectivement, ça c'est un argument qui change.
29:23 - Mais attendez, maintenant on demande
29:25 transparence patrimoine, transparence vie privée.
29:27 Maintenant on vous dit "vous n'avez plus de retraite,
29:29 pardonnez-moi", et vous vous prenez
29:31 que des coups dans la figure. - C'est un peu
29:33 démago et populiste ce que je dis. On va écouter M. Charles
29:35 de Courson, qui est une sorte de
29:37 conscience, un honnête homme.
29:39 - En tout cas, quelqu'un de très sérieux.
29:41 - Excellent sur les questions budgétaires.
29:43 - Et lui, il est plutôt pour.
29:45 Et puis après, on leur piquera les 2 milliards au Sénat
29:47 qui ne servent à rien.
29:49 Ils ont des réserves. "Ma cassette, ma cassette !"
29:51 Ils disaient à Arpagon.
29:53 Voilà. Ecoutons M. Charles
29:55 de Courson.
29:57 - Effectivement, l'article premier
29:59 de ce projet
30:01 de loi
30:03 prévoit la mise
30:05 en extinction de 5 régimes spéciaux.
30:07 Mais il y a 14 régimes
30:09 spéciaux, dont le régime
30:11 de l'Assemblée nationale et du Sénat.
30:13 Et donc, j'ai soulevé la question
30:15 en disant, est-ce qu'on peut demander
30:17 à tous ces régimes
30:19 spéciaux concernés par l'article
30:21 premier, leur mise en extinction
30:23 et de ne pas mettre en
30:25 extinction celui de l'Assemblée nationale
30:27 et du Sénat ?
30:29 Je rappelle que dans
30:31 la précédente réforme avortée
30:33 il y a maintenant 4 ans,
30:35 il y avait une loi organique,
30:37 une loi simple, et
30:39 on supprimait d'ailleurs, purement
30:41 et simplement, les régimes de l'Assemblée nationale
30:43 et du Sénat.
30:45 Et donc, j'ai rappelé à l'ancienne majorité,
30:47 puisqu'ils sont maintenant une minorité,
30:49 que c'était leur position à l'époque.
30:51 Et que je ne comprenais pas pourquoi dans l'article
30:53 premier, tous les régimes
30:55 spéciaux n'étaient pas concernés
30:57 par une mise en extinction.
30:59 - Voilà, je vous disais, vous avez raison.
31:01 Vous avez raison, comme j'avais raison tout à l'heure.
31:03 Il n'y a aucun régime spécial
31:05 qui justifie qu'on continue.
31:07 Et les sénateurs me paraissent
31:09 aussi critiquables que
31:11 les syndicalistes du service public
31:13 qui sont aussi très
31:15 attachés à leur régime spécial.
31:17 - Mais surtout, je vais vous dire,
31:19 aujourd'hui, dans le climat de défiance
31:21 vis-à-vis des élus,
31:23 c'est inaudible.
31:25 - Absolument. - C'est inaudible.
31:27 Ils sont tous montés au créneau parce que c'est un député
31:29 qui a proposé cet amendement, un député LR,
31:31 mais c'est "wanted".
31:33 J'ai eu deux ou trois sénateurs aujourd'hui,
31:35 LR, c'est "wanted".
31:37 Donc comment il s'appelle ce député ?
31:39 Monsieur Dumont, non ? - Je vais vérifier,
31:41 mais effectivement, c'était déjà le cas à l'époque,
31:43 en 2018-2019, lorsque cette proposition
31:45 est maintenant... - Et alors les 2 milliards ?
31:47 - Et la gauche sénatoriale, elle se positionne
31:49 comment par rapport au régime spécial ?
31:51 - Ah ben c'est mes petits avantages, bien sûr.
31:53 Mais les 2 milliards, qu'est-ce qu'on en fait ?
31:55 Les 2 milliards de réserve. J'ai appris qu'il y avait 2 milliards
31:57 de réserve. - Ah mais après... - Comment ?
31:59 - C'est une caisse de retraite pro-2 milliards
32:01 qui a été créée en 1905. - Mais dès qu'il y a de l'argent en stock,
32:03 on n'est pas censé pouvoir le prendre.
32:05 Non mais ils ont cotisé, ils ne l'ont pas voulu.
32:07 Autant sur le débat d'avant.
32:09 Je suis assez d'accord avec vous. Et je suis même favorable,
32:11 moi, à ce qu'on baisse les indemnités de retraite
32:13 et qu'on augmente l'indemnité
32:15 des sénateurs.
32:17 Si ça ne sert à rien, est-ce que vous avez le droit
32:19 d'avoir 2 millions d'euros qui ne servent à rien ?
32:21 - Est-ce que vous savez pourquoi ça ne sert à rien ?
32:23 - Parce que les sénateurs... - Parce qu'ils ne sont pas utilisés.
32:25 - Oui, parce que quand les sénateurs partent tellement tard,
32:27 qu'ils meurent tout de suite après.
32:29 - Mais il y a plein... - Pardonnez-moi.
32:31 - Non mais c'est vrai.
32:33 - C'est les sénateurs qui vous aident.
32:35 - Ils ont un temps de retraite très... - Il y en a qui se sont battus à...
32:37 - Mais ils ont un temps de retraite très court,
32:39 puisqu'ils ont 75 ans, ils sont encore en train de...
32:41 - Non, c'est pas vrai. - Ça rajeunit plus.
32:43 - La moyenne d'âge à baisser, oui.
32:45 - Mais dès qu'il y a de l'argent en stock, on n'est pas censé pouvoir le prendre.
32:47 - Pierre-Henri Dumont. Je leur souhaite longue vie.
32:49 - Oui, mais moi aussi. - Aux sénateurs, je leur souhaite longue vue.
32:51 Mais comme, effectivement, ils partent à 75 ou 80 ans, je ne sais pas.
32:55 - Mais Pascal, la crise de retraite des avocats est excédentaire.
32:59 - Est-ce que vous savez la moyenne d'âge, je me dis,
33:03 la moyenne d'âge du départ ou la moyenne d'âge des sénateurs ?
33:07 La moyenne d'âge des sénateurs, c'est 69 ans.
33:09 Donc effectivement, du départ en retraite.
33:11 - Qu'est-ce que j'aimerais savoir, quel est le statut de cet argent,
33:13 cet demi-âge ? Est-ce que c'est de l'argent public ?
33:15 - Oui, de l'argent. - Ou est-ce que c'est de l'argent privé ?
33:17 - C'est une retraite autonome qui a été...
33:21 - Comme les avocats. - Alors, je veux dire,
33:23 ce n'est pas la première fois. Il y a 25 ans, il y avait des retraites,
33:26 et Charras les avait piquées. Ce que je dis, voilà.
33:29 Charras, qui était ministre de l'Économie à l'époque...
33:31 - Il n'y avait pas de file personnel, à part. - Non, pas de file.
33:33 - Il n'était pas parti avec de l'argent. - Non, mais il faut que je précise.
33:35 - C'était pas Raymond Barre. Raymond Barre, il était parti avec la caisse.
33:37 On avait appris ça. On pensait... On avait été un peu surpris, quand même.
33:41 - On a eu d'autres. - Oui, mais c'était...
33:43 C'était une petite info, quand même, qui nous avait quand même surpris,
33:46 qu'il partait avec la caisse à titre personnel.
33:48 - Des fonctions de retraite, c'était... - Je ferme la...
33:50 - C'était dramatique, à l'époque. - C'est d'autant plus dommage que...
33:52 C'est sans doute un grand homme d'État.
33:54 Quoi ? C'est un grand homme d'État, Raymond Barre, bien évidemment.
33:57 Mais on avait été un peu surpris de ça.
33:59 Bon, on termine le chapitre, évidemment, retraite, avec cette info.
34:02 Est-ce que cette loi... Pourquoi cette loi, expliquez-moi,
34:05 elle serait anticonstitutionnelle ?
34:07 - C'est la première fois qu'on décide de réformer le système des retraites
34:11 en utilisant un projet de loi de financement de la sécurité sociale et rectificative.
34:15 C'est-à-dire que d'habitude, quand on réforme le système des retraites,
34:18 on fait une loi ordinaire organique.
34:20 C'était le cas lors du quinquennat précédent.
34:22 Là, étant donné qu'ils sont en minorité,
34:25 c'est-à-dire qu'ils ne disposent que d'une majorité relative,
34:27 ils ont voulu passer via un texte budgétaire
34:30 pour potentiellement utiliser un 49-3 gratuitement,
34:33 puisque l'on peut utiliser autant de 49-3 possible
34:36 - lorsque l'on est en train de débattre... - Donc c'est encore des en-tour-loupes.
34:40 Et c'est ce que dit Laurent Fabius, c'est-à-dire,
34:42 attention, vous êtes dans un texte budgétaire,
34:45 donc vous ne devez parler que du budget, que des finances.
34:48 Si vous commencez à intégrer dans votre texte des dispositifs
34:52 qui n'ont rien à voir avec les finances publiques,
34:54 alors là, retoquez par le Conseil constitutionnel.
34:57 Il va y avoir un crash constitutionnel à cause du cavalier.
35:02 Souvenez-vous de ça.
35:03 - Le cavalier. - A cause du cavalier.
35:05 Pourquoi le cavalier ?
35:06 Parce que dans notre jargon parlementaire,
35:09 quand vous intégrez dans un texte de loi un point
35:13 qui n'a rien à voir avec la loi,
35:15 c'est un constitutionnel, on appelle ça un cavalier.
35:18 Et là, vous avez au moins deux cavaliers dans ce texte.
35:21 Deux cavaliers.
35:22 C'est-à-dire, les régimes...
35:24 Non mais...
35:25 Je savais qu'il y avait des fous, des pions.
35:28 - Il y a aussi des... - Des cavaliers.
35:31 Des tours, pourquoi pas, mais j'avais pas cru qu'il y avait des cavaliers.
35:34 Ça, vous me considérez, M. Fedec.
35:37 C'est des régimes spéciaux.
35:39 - Mais écoutez ! - Oui.
35:41 - Le cavalier, c'est l'index senior. - C'est quand tu fais rentrer un truc qui n'a rien à voir.
35:46 - Quels sont les cavaliers ? - L'index senior.
35:48 - Bien sûr. - Et les critères de pénibilité.
35:50 Les critères de pénibilité, ça n'a rien à voir avec le budget.
35:52 Ce sont deux cavaliers, et là, on va...
35:55 Crash constitutionnel.
35:56 Mais vous vous rendez compte, c'est de la mature.
35:58 Ils ont tenté de se justifier.
36:00 Il faut aller à la page 184 du projet de loi.
36:03 184 du projet de loi pour comprendre que,
36:05 effectivement, en fonction de ce qui est dit par le gouvernement,
36:11 il peut utiliser, dit-il, par exemple, le PLFSS,
36:14 pour insérer dans son texte des critères de pénibilité
36:18 qui vont avoir des conséquences sur les finances de l'État,
36:21 c'est-à-dire qu'ils vont augmenter les dépenses.
36:24 - Vous tirez par les cheveux, je n'ai rien compris.
36:26 - C'est vraiment tiré par les cheveux.
36:28 - Si vous n'avez rien compris, vous qui êtes...
36:30 - C'est très clair ce que dit M. Fedec.
36:32 - Convenez que ce procédé l'est.
36:34 - Merci. - Non, c'est vrai.
36:36 - Quoi donc ? - Cavalier.
36:38 - Le procédé est très bon.
36:41 - Sans franc dans le nourrin.
36:43 - Sans franc dans le petit cochon.
36:45 Bon, écoutez, voilà ce qu'on pouvait dire sur cette réforme des retraites.
36:50 Je voudrais que nous parlions de ce qui s'est passé hier soir sur C8,
36:55 avec un clash entre André Bercoff et Olivier Véran, que vous avez peut-être vu.
37:00 - Non, j'ai pas vu ça.
37:02 - C'est intéressant. D'abord, je trouve que M. Véran, dont on a souvent dit du mal,
37:06 pour le coup, il était courageux et il a affronté hier des Français.
37:10 Je trouve que ça en est plutôt bien sorti, pour tout vous dire,
37:12 dans une émission intéressante de Cyril Hanouna, parce qu'elle est sans filtre.
37:17 Et là, on a une prise directe entre les représentants du peuple
37:22 et M. et Mme Tout-le-Monde, j'ai envie de dire, et puis le ministre.
37:26 Et là, c'était un journaliste, André Bercoff, mais c'était assez chaud.
37:29 Il porte une parole, quand même, qui est parfois partagée par certains.
37:33 Donc, je voulais juste vous montrer cette petite séquence.
37:35 - C'est un peu autiste, quoi.
37:37 Avec le Covid, avec ce qui se passe aujourd'hui, l'Ukraine, la Russie,
37:42 les histoires d'électricité, les histoires de charges,
37:45 on donne quelque chose et qui, encore une fois, ne commence pas avec vous, loin de là.
37:50 Est-ce que la politique doit être considérée comme l'art de mieux mentir ?
37:54 Est-ce que le pays du mensonge déconcertant, je m'explique,
37:57 c'est pas la vérité si je mens, c'est la vérité quand je mens ?
38:01 - Moi, d'abord, je connais bien André Bercoff, j'ai du respect pour tout le monde.
38:03 Je suis invité pour un "Face au Baba", "Face aux Français".
38:06 Vous avez vu que...
38:08 - Oui, mais attendez, "Face aux Français", commencez à voir ce que vous avez dit,
38:11 M. Méren, sur les vaccins.
38:13 - André Bercoff, vous voulez qu'on discute de ce que les uns et les autres ont dit ?
38:17 - Oui, absolument.
38:18 - Aucun problème.
38:19 - Absolument.
38:20 - Je crois que c'est vous qui aviez commis un tweet, vers la fin de l'année 2021.
38:24 - Oui.
38:25 - Vous parliez, je crois, de solution finale.
38:26 - Eh bien, vos services ont bien travaillé, allez-y.
38:28 - Non, non, c'est juste que, vous savez, j'ai beaucoup travaillé moi-même.
38:30 - Oui.
38:31 - Je crois que vous avez parlé de solution finale en lien avec la vaccination.
38:33 Vous pouvez nous expliquer ?
38:34 - Quand votre président, puisque vous parlez de ça, a dit dans "Le Parisien",
38:38 votre président bien-aimé, dont vous êtes le...
38:40 - Donc vous avez bien parlé de la solution finale à partir de la vaccination.
38:43 - Attendez, quand il a dit...
38:44 - C'est important de savoir.
38:45 - Exactement.
38:46 - Qui parle et d'où on parle.
38:47 - J'ai envie d'emmerder les vaccinés.
38:48 J'ai envie.
38:49 Il n'a pas dit "j'emmerde les non-vaccinés".
38:50 Il a dit "j'ai envie d'emmerder les non-vaccinés".
38:52 - J'ai entendu, André Bercov...
38:53 - Ça m'a fait réagir.
38:54 - J'ai entendu que vous regrettez vos propos, c'est ça ?
38:56 - Pardon ? J'ai dit que j'avais été excessif sur le mot de solution finale.
38:59 Mais je ne regrette pas...
39:00 - Sur le mode de pensée qu'il y a derrière, excessif ou pas ?
39:02 - Pardon ?
39:03 - Sur le mode de pensée de comparer la vaccination à la solution finale ?
39:05 - Sur le mode de pensée, c'est une expression.
39:07 N'essayez pas de prendre le petit détail pour l'essentiel.
39:09 - Je suis désolé, André Bercov.
39:10 - Si, si, si.
39:11 - Votre carrière contemporaine n'est pas faite de détails.
39:13 - Non, mais parce que...
39:14 - Elle est faite, pardonnez-moi, de prise de position complotiste, sans arrêt à revers de l'histoire.
39:19 - Complotiste ?
39:20 - Monsieur Bercov, vous avez...
39:21 - Qu'est-ce qui est complotiste dans ce que je dis ?
39:23 - Je ne sais pas...
39:24 - Attendez, attendez, attendez.
39:25 C'est hallucinant.
39:26 - Qui parle ?
39:27 - Vous avez parlé pendant deux heures.
39:28 Vous avez dit...
39:29 - Non, mais c'est son faux coup de mouche.
39:30 - Je vais vous répondre, que vous le voulez ou non.
39:31 - Je vais vous dire.
39:32 - J'ai du respect pour le restaurateur quand il m'engueule tout à l'heure.
39:34 Parce que j'imagine le restaurateur qui est derrière, qui passe ses heures de jour et de nuit, qui est en galère, qui est en panique, etc.
39:40 Je vous le dis, monsieur Bercov, aucun respect pour la façon que vous avez aujourd'hui d'exercer le métier que vous avez exercé hier d'une autre manière.
39:48 - Écoutez, moi, je travaille dans une radio où je vois les témoins et je vois en France entière, et dites-moi ce qu'ils me disent de la manière...
39:57 - Je vous renvoie à votre propre page Wikipédia, que vous n'avez même pas bonifiée.
40:00 - Vous avez été déguéfié, qui a été le fidèle mensonger.
40:03 - Le fidèle serviteur de tous les mensonges.
40:05 - Merci André.
40:06 - Merci André, merci Olivier Révolu.
40:07 - Monsieur Bercov, c'est un compliment et c'est le premier de l'été arrière.
40:09 - C'est très bien.
40:10 - Je vous en remercie.
40:11 - Bon, ça monte l'état de tension de la société française sur ce sujet du Covid.
40:15 Voilà, c'est pour ça que c'est assez intéressant de vous montrer ça.
40:19 Ça vous laisse quoi ?
40:21 - Moi, je n'aime pas qu'on le traite de complotiste, notre ami André Bercov.
40:24 Ce n'est pas un complotiste, il a des idées, c'est un journaliste.
40:26 Il occupe...
40:27 - Si.
40:28 - Non, il a le droit de dire quand même.
40:29 - Vous avez parfaitement raison.
40:30 Le mot solution finale, évidemment...
40:31 - Ah, il l'a dit, il l'a regretté.
40:32 - Il l'a regretté, il est le premier à le regretter.
40:34 - Il l'a regretté.
40:35 - Mais non, mais c'est devenu maintenant.
40:36 - Voilà, c'est tout.
40:37 - C'est devenu maintenant.
40:38 Le mot passe partout.
40:40 Très utilisé quand même par les gens de gauche.
40:43 Dès l'instant où vous avez une tête qui ne revient pas, vous êtes complotiste.
40:47 Donc, je n'ai jamais vu André Bercov être complotiste.
40:51 - Moi, je le connais très bien.
40:52 Il n'a jamais été complotiste.
40:53 - Il parle de manière vive, parfois excessive.
40:55 - Mais vous avez raison.
40:56 - Déjà qu'on l'aime.
40:57 - Mais en tout cas, je n'ai jamais été complotiste.
40:59 - Et d'ailleurs, solution finale, ce n'est pas...
41:01 - Ce n'est pas ce qu'il a dit de mieux.
41:03 Il le dit lui-même.
41:04 - Il le dit, il l'a reconnu.
41:05 - Oui.
41:06 - Bon, il nous reste trois minutes.
41:09 On parle de la loi immigration quand même, qui arrive...
41:12 Les Républicains ne vont pas la voter.
41:14 - Il n'y a pas grand-chose dans cette loi.
41:16 - Mais vous savez, c'est la quantième loi depuis 1986.
41:20 - La 29e loi depuis 80.
41:23 - C'est la 21e depuis 86.
41:25 - Et il y a quelqu'un qui...
41:26 On est persuadé que ça ne changera rien.
41:28 En fait, c'est ça qui est terrible.
41:30 C'est une loi et on sait que ça ne changera rien.
41:32 - Vous savez combien de Français sont entrés sur le territoire français l'année dernière ?
41:36 500 000.
41:37 Tous les ans, il y a 500 000 personnes.
41:38 - Il y en avait 900 000 clandestins.
41:40 - 700 000.
41:41 - 300 000, plus de 300 000 petits deux séjours délivrés l'année dernière.
41:44 Record absolu.
41:45 - Non, mais ça va changer quand même.
41:47 - De toute façon...
41:48 - Non, mais vous êtes injustes.
41:51 Parce que ça va changer quand même.
41:53 - La régularisation de travailleurs, ça va marcher.
41:56 - Oui, on va...
41:57 - Ça, j'ai confiance dans Bernard.
41:58 - Ça va être une prime aux clandestins.
41:59 - Ah ça, il n'y a aucun problème.
42:00 - On va faire un appel clair.
42:01 - Et une prime aux employeurs de clandestins.
42:03 - Bien sûr, évidemment.
42:04 - Ce que je vous rappelle quand même...
42:05 - Non, parce qu'ils vont être sommés de l'irrégularisation.
42:06 Puisqu'ils auront des amendes s'ils ne les régularisent pas.
42:09 Non, mais donc ça va être...
42:10 - Si vous permettez, il n'appartient pas...
42:14 Moi, j'ai entendu les restaurateurs.
42:16 Je les aime bien, les restaurateurs.
42:17 Mais que je sache, il n'appartient pas aux restaurateurs
42:20 de définir la composition de la population française à long terme.
42:24 - Non, non.
42:25 - Bien sûr.
42:26 - Comme il n'appartient pas à la grande capitale de Maroc.
42:28 - Disons les choses comme elles sont.
42:29 Donc je comprends.
42:30 En fait, les restaurateurs, ils pensent à eux.
42:31 Ils disent, voilà, j'ai besoin de main d'oeuvre
42:33 parce que les Français ne veulent pas faire...
42:34 - Expliquez-moi pourquoi, plutôt que de régulariser comme ça les clandestins,
42:40 on n'établit pas dans notre pays, comme d'autres pays l'ont fait, les quotas.
42:44 - Mais non, mais ça marche pas.
42:45 Les quotas, on n'en a plus au cours.
42:46 - Mais comment ? Mais qu'est-ce que vous en savez, Véronique ?
42:48 - Le problème du quota, c'est qu'il faut être très élevé le quota.
42:51 - Et c'est pas pour ça qu'il n'y a pas d'éclat d'éclat des quotas.
42:53 - Ça marche rien.
42:54 - Non, mais les chiffres, je vous assure, les chiffres.
42:56 Moi, je suis l'observateur de l'immigration que vous connaissez peut-être.
42:59 L'observatoire, pardon.
43:00 - C'est publié la semaine dernière, celui qui était à l'intérieur.
43:03 - Voilà, 2022, immigration record.
43:05 320 000 premiers titres de séjour attribués à des personnes hors Union européenne, Suisse et Royaume-Uni.
43:10 320 000 personnes.
43:11 Augmentation de plus de 156 % par rapport à l'an 99.
43:16 1,6 million de primo titrés délivrés depuis 2017.
43:21 1,6 million.
43:23 - Il y a un stock de près de 4 millions de titres de séjour au Nouveau-Brunswick.
43:25 - Qu'est-ce que vous voulez que je dise ?
43:26 - Mais si ça, c'est pas une invasion.
43:28 - Sans compter l'immigration étudiante.
43:30 - J'ai un problème de vocabulaire.
43:31 - La réalité, il est là.
43:32 - Alors, il y a des gens qui repartent, peut-être.
43:34 - Il y a encore une chose que vous ne voyez pas.
43:35 - Véronique, vous voulez dire ?
43:36 - Sans compter l'immigration étudiante, alors que les universités sont à bout de souffle
43:40 et sont dans un état déplorable.
43:42 - Au lieu de réfléchir en termes de quotas, les quotas, c'est le cache-misère de la bien-pensance.
43:46 C'est pas ça qu'il faut des quotas.
43:48 Au Canada, oui, mais enfin, des quotas en France, on va pas dire
43:51 "on a besoin de 150 boulangers, 300 types dans le bâtiment".
43:55 C'est ridicule, on n'en est pas là.
43:57 - Mais là où Véronique a raison, les étudiants étrangers, c'est le premier port de délivrance
44:02 de titres de séjour en France.
44:03 - Ça a dépassé l'immigration familiale.
44:04 - C'est le premier moyen de contournement d'accès à la nation.
44:07 - C'est parce qu'on a appris avec la jeune femme qui avait été tuée.
44:09 - De Dabia, souvenez-vous.
44:10 - Elle était entrée pour faire un CAP de coiffure.
44:12 - Exactement, est-ce qu'on a besoin de ça ?
44:14 - De permettre de faire un CAP.
44:15 - Et après, je tiens juste à casser un mythe, puisque à chaque fois on nous vend,
44:18 le rayonnement de la France...
44:19 - Si lui me laisse parler, je vais lui faire un petit cavalier.
44:21 - George, 10 secondes, parce que...
44:23 - Un petit cavalier dans cette affaire.
44:26 - Un cavalier, oui.
44:27 - Moi, je vous dis, c'est pas très cavalier ce que je veux dire,
44:31 vis-à-vis de mon ancienne corporation,
44:33 mais tant que ce sera le juge judiciaire qui statuera sur les mesures d'éloignement,
44:38 vous n'aurez pas d'éloignement.
44:40 - Combien de l'océan Viking ont été éloignés ?
44:43 - Sans parler de la Cour européenne.
44:44 - En Grande-Bretagne, c'est l'administration qui s'occupe de ce fait.
44:47 - Allez, c'est fini.
44:48 - Non mais...
44:49 - C'est fini !
44:50 - Non, on est en retard de deux minutes !
44:51 - Je ne comprends pas pourquoi on est soucieux des frontières de l'Ukraine
44:54 et qu'on n'est pas soucieux de les concentrer dans la France.
44:56 - Mais parce qu'on veut laisser rentrer les migrants !
44:58 - Allez, et puis, on a encore un petit mot.
45:00 Le dernier petit mot !
45:02 - Allez-y, monsieur Ben Kemoun.
45:04 - Le dernier mot !
45:05 - Incroyable !
45:06 C'est moi qui ai le dernier mot aujourd'hui.
45:08 Vous n'avez pas parlé d'Astérix et Obélix, pourtant...
45:10 - Mais c'est bien ou pas ?
45:11 - Il faut défendre un cinéma qui a coûté 64 millions.
45:14 On n'a pas d'autre choix que de le défendre.
45:16 - Non, mais c'est bien, c'est du divertissement.
45:18 - Mais oui, c'est un film qu'on va voir en famille.
45:20 Il faut défendre les films qu'on va voir en famille,
45:21 et on n'en a pas tant que ça.
45:22 - Franchement, c'est bien, c'est rigolo.
45:25 J'imagine, j'espère.
45:26 Mais pourquoi vous me parlez d'Astérix ?
45:28 - Comme ça, pour avoir un obli.
45:30 - Mais vous allez...
45:31 - Parce que c'est l'actualité, voilà, sinon...
45:33 - Astérix, c'est l'actualité.
45:34 - Oui.
45:35 - Et ce soir, vous avez parlé d'Astérix.
45:36 - Non, pas du tout.
45:37 - Vous avez parlé de quoi ?
45:38 - Pas du tout, on va parler de police.
45:39 - Tant qu'à faire, dites-nous votre programme, tant qu'à faire.
45:41 - On va parler, évidemment, des retraites.
45:43 On va parler pas mal de police,
45:44 parce qu'il y a l'histoire du port, évidemment,
45:47 de trafic de cocaïne,
45:48 et on a entendu Linda Kebab dire
45:50 "on est en train de vider l'océan à petites cuillères,
45:52 tellement on n'a pas de moyens".
45:54 Mais on va parler de la note 89.
45:55 Je ne sais pas si vous connaissez la note 89.
45:57 Les policiers n'ont pas le droit de poursuivre
46:00 un certain nombre de voitures, de courses-poursuites,
46:03 s'il n'y a pas un certain nombre de conditions.
46:05 Ça s'appelle la note 89,
46:07 et il en a été question aujourd'hui.
46:09 Et puis d'une dealeuse de 14 ans
46:11 qui gagne encore plus d'argent qu'un sénateur,
46:13 c'est Jean-Marc Morandini qu'on va parler.
46:15 Bon voilà, on a des sujets un peu de police,
46:17 et évidemment de retraite.
46:19 - François Lemoyne était à la réalisation,
46:20 merci à Philippe qui était à la vision,
46:22 merci à Benjamin Nau.
46:25 - Il a pris la confiance, Benjamin Nau, je le dis.
46:27 - Remarquable, mais il a pris la confiance.
46:29 - Faites attention.
46:30 - Léomar Cheguet est excellent.
46:32 Léomar Cheguet était là,
46:34 et Maxime Leguet était également là.
46:37 Je vous remercie grandement.
46:38 On se voit demain matin, l'heure des pros,
46:41 et donc l'ami Ben Kemoun, dans une seconde.
46:42 Bonne soirée.
46:43 Bonne soirée.
46:44 Merci.
46:45 [SILENCE]