• l’année dernière
Avec Christophe Médici, psychosociologue, conférencier, Fondateur de la Méthode Haute Qualité Relationnelle. Auteur de plusieurs ouvrages et de « Merci mon Amour » aux éditions La Musardine.

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##BRIGITTE_LAHAIE-2023-04-18##
Transcription
00:00:00 de Webcam Live réservé aux adultes.
00:00:02 Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
00:00:10 On parle de plus en plus d'écologie et évidemment c'est bien, je dirais même c'est tant mieux.
00:00:15 Mais moi ce qui me surprend toujours c'est de constater que des personnes qui se veulent écologiques dans l'âme
00:00:21 pourtant ne prennent pas vraiment soin de leur corps et encore moins de leur relation.
00:00:26 Alors je sais pas si vous l'avez remarqué mais certains écolos sont seuls, n'ont pas de vie amoureuse vraiment
00:00:33 et sont souvent un peu dans la haine de l'autre et surtout dans la haine du riche.
00:00:38 Bref, en tout cas c'est pour ça que j'ai eu envie d'évoquer l'écologie relationnelle
00:00:44 qui peut-être nous aiderait en tant qu'être humain à mieux protéger notre nature et peut-être ensuite la nature.
00:00:51 Parce que je crois vraiment que tout commence d'abord par rapport à soi, c'est à l'intérieur de soi,
00:00:56 c'est parce qu'on a de l'amour pour soi, c'est parce qu'on est capable d'aimer, ça on en parle souvent ensemble bien sûr
00:01:02 et c'est pareil pour l'écologie.
00:01:04 Donc avec Christophe Médici qui milite depuis fort longtemps pour une haute qualité relationnelle,
00:01:10 nous allons créer ce nouveau concept ensemble, l'écologie relationnelle.
00:01:15 Et je vous propose que nous en parlions justement avec vous.
00:01:18 Donc n'hésitez pas à nous appeler au 0 826 300 300 pour nous dire si vous êtes en bonne relation écologique avec vous-même,
00:01:25 avec autrui, avec le monde, avec la nature, avec l'univers, avec Christophe Médici.
00:01:32 Bonjour Christophe.
00:01:33 Bonjour Brigitte, bonjour à tous les auditeurs.
00:01:36 Oui, alors c'est parti d'un dîner qu'on faisait ensemble comme ça.
00:01:40 Oui, absolument.
00:01:41 Et moi ça fait longtemps que ce terme écologie relationnelle me parle et m'intéresse
00:01:47 et on est parti sur l'idée de créer un sommet de l'écologie relationnelle.
00:01:53 Et pourquoi pas.
00:01:54 N'est-ce pas ?
00:01:55 Et pourquoi pas.
00:01:56 Et donc tous les deux nous allons organiser un atelier le samedi 1er juillet
00:02:00 et ceux qui nous écoutent et qui ont envie d'y participer ce sera donc à Paris le 1er juillet.
00:02:06 Vous pourrez vous inscrire sur le site de Christophe Médici, christophemedici.com
00:02:12 et donc on vous aidera à vous accorder avec vous-même, avec l'autre.
00:02:16 D'ailleurs on a appelé ça "Accordons-nous".
00:02:19 Franchement Brigitte, quand on voit l'actu, quand on voit tout ce qui se passe autour de nous
00:02:24 que ce soit dans la vie sociale ou dans nos vies privées,
00:02:26 on a quand même la sensation qu'on a plus en plus besoin d'écologie relationnelle dans notre époque.
00:02:31 Qu'est-ce que c'est l'écologie relationnelle ?
00:02:33 Je crois qu'on en a toujours eu besoin.
00:02:34 On en a toujours eu besoin mais là la période est vraiment...
00:02:37 Oui, la vie un petit peu trépidante et également tout ce qui est de l'ordre des nouvelles technologies
00:02:44 ça nous éloigne un petit peu de, j'allais dire, de notre propre nature.
00:02:50 Bien sûr.
00:02:50 On n'est pas en tant qu'être humain fait pour être tout le temps sur notre téléphone.
00:02:54 On est plus en plus en connexion de moins en moins, en communication, en réelle présence.
00:02:58 Deuxièmement, évidemment nos auditeurs et vous, vous connaissez très bien l'idée d'avoir la main verte.
00:03:02 Avoir la main verte c'est s'occuper très bien de ses plantes, de s'occuper très bien de ses fleurs.
00:03:07 On a une propension à voir que beaucoup d'humains, comme vous l'avez dit fort justement dans votre introduction,
00:03:12 s'occupent mieux de cela que de leur relation.
00:03:15 Et pour faire preuve d'écologie relationnelle, il faut faire attention aux relations qu'on noue tout au long de sa vie.
00:03:21 Faire attention à l'autre, être dans le respect et tout ça.
00:03:24 Et je me rappelle, paix à son âme, de David Serange-Rébert qui disait que, comme tout part de la communication,
00:03:29 on est persuadé que ça, ça ne s'enseigne pas.
00:03:32 Et ce qu'est-ce qu'on va tenter de prouver au cours de cette émission
00:03:34 et peut-être voilà pourquoi on a voulu aussi créer cette journée de formation,
00:03:37 de séminaire d'une journée complète, pour dire aux gens "non, on a peut-être des clés à vous transmettre".
00:03:41 Ça, ça prend. C'est pas inné.
00:03:44 Autrement dit, on ne naît pas dans l'écologie relationnelle, on le devient.
00:03:47 Alors on pourrait l'apprendre si on avait tous eu des parents qui sont des bons parents.
00:03:52 Mais malheureusement, on sait à quel point d'abord beaucoup de parents sont eux-mêmes dans une mauvaise écologie relationnelle.
00:03:59 Donc forcément, ils vont mal transmettre ça.
00:04:02 Ensuite, on a tous en tant qu'enfant des blessures parce qu'un enfant, c'est un être d'émotion.
00:04:08 Et si on ne comprend pas nos émotions, on se ferme.
00:04:11 On se ferme à l'autre.
00:04:12 Un enfant, par exemple, qui est en colère et qui n'est pas accueilli dans sa colère,
00:04:17 qu'est-ce qu'il fait ? Il va aller bouder dans sa chambre.
00:04:20 Et puis il aura peut-être, adulte, l'habitude de bouder plutôt que de comprendre pourquoi il est en colère.
00:04:26 - Et bien, se serait ajouté à ça, Brigitte, le fait que le système scolaire n'a pas forcément placé l'accent là-dessus en termes de savoir fondamental.
00:04:33 - Oui, mais c'est peut-être pas le rôle de l'école.
00:04:36 - Moi, j'appelle ça un peu un savoir fondamental.
00:04:39 Communiquer, on ne fait que ça.
00:04:41 Et puis il y a un mot pour tout. La communication, Brigitte, on met tout dedans.
00:04:44 On met la com des pubards, la com du marketing, la com des messages de com.
00:04:48 Donc c'est plutôt vu comme dépréciatif.
00:04:50 On ne va pas parler de cette communication-là.
00:04:52 On parle de la communication avec l'autre, avec soi-même.
00:04:54 Ce n'est pas la même.
00:04:55 Celle-là, c'est ça l'écologie relationnelle.
00:04:57 - Oui, mais pour pouvoir communiquer avec soi-même, il faut déjà être capable de savoir qui on est,
00:05:02 de connaître ses vrais désirs, d'être apte à rester un peu seul, à s'écouter.
00:05:08 Et je crois que beaucoup de personnes ont tellement peur de ce qu'il y a à l'intérieur d'eux, de ce vide abyssal.
00:05:16 Parce que c'est vrai que parfois, on peut se faire peur qu'ils se remplissent de plein de choses qui sont finalement toxiques et non pas de qualité.
00:05:27 - Et c'est pour ça que je parlais du fait que quand on parle d'écologie relationnelle,
00:05:31 on parle à la fois des relations qu'on va nouer tout au long de sa vie, ce qu'on appelle son environnement relationnel.
00:05:37 Finalement, on n'en noue pas du verbe "nouer" beaucoup.
00:05:39 Il a été étudié aux Etats-Unis que Monsieur Tout-le-Monde aura noué à peu près 10 000 relations dans toute sa vie.
00:05:44 J'insiste sur le fait qu'il faut faire la distinction entre contact et relation.
00:05:47 Tout n'est pas relation.
00:05:49 Une relation, c'est quelque chose qui se construit parce que c'est une histoire qu'on se raconte avec quelqu'un.
00:05:53 Toute relation commence par un contact, mais tout contact ne débouche pas sur une relation.
00:05:57 Il y a des gens qui n'ont quasiment plus beaucoup de relations dans leur vie.
00:06:01 Ils ne nouent plus tellement d'histoires.
00:06:03 On est très étonné, mais il y avait une étude de la Fondation de France il y a 5 ans
00:06:06 qui disait qu'il y avait 5-6 millions de gens qui ne relationnaient plus avec grand monde dans leur vie.
00:06:11 Heureusement qu'il y a la télé et la radio.
00:06:13 Heureusement qu'ils peuvent écouter ce qui est de la radio.
00:06:14 - Oui, bien sûr, mais en même temps, ce n'est pas être réellement en relation.
00:06:18 - Ce n'est pas ça les relations.
00:06:20 Ce n'est pas ça les relations.
00:06:21 L'écologie relationnelle, certainement, passe par un travail sur soi.
00:06:25 Il passe par un travail pour comprendre qu'est-ce qu'on envoie de toxique à l'autre,
00:06:28 qu'est-ce qu'on reçoit de toxique.
00:06:29 C'est pour ça que je dirais peut-être qu'il faut avoir des marqueurs.
00:06:33 Par exemple, qu'est-ce qui fait qu'une relation est toxique ?
00:06:35 Comment on sait qu'on est dans l'écologie relationnelle ou qu'on n'y est pas ?
00:06:38 C'est intéressant.
00:06:40 - Oui, et alors ? C'est quoi les marqueurs ?
00:06:42 - Je pense que la première des choses à savoir, c'est savoir si on est confortable dans une relation.
00:06:46 Partons de quelque chose de très simple.
00:06:48 Si on est confortable dans sa relation amoureuse, c'est qu'on est confortable.
00:06:51 On est cool et tranquille, libre dans son expressivité.
00:06:54 On aime écouter l'autre, on aime le recevoir.
00:06:55 Ça, c'est une clé.
00:06:56 C'est très important.
00:06:57 Parfois, on ne l'est pas.
00:06:58 La deuxième chose, c'est de se sentir en tension.
00:07:01 Parfois, on marche sur des oeufs, on a peur de dire des choses à l'autre,
00:07:05 on se sent un peu sous emprise, peu ou prou sous emprise.
00:07:07 Là, on n'est pas dans l'écologie relationnelle.
00:07:09 Et puis, vous l'avez dit fort justement en introduction,
00:07:12 ça ne peut partir que par un amour de soi, une estime de soi qui se travaille.
00:07:15 Et ça, ça se travaille.
00:07:16 J'adore la phrase d'Oscar Wilde qui disait
00:07:18 "S'aimer soi-même, c'est la garantie d'être aimé toute sa vie."
00:07:21 C'est joli.
00:07:23 - Oui, ce n'est pas forcément vrai non plus.
00:07:26 Mais il ne suffit pas de s'aimer pour que tout le monde nous aime.
00:07:28 On est bien d'accord ?
00:07:29 On ne peut pas plaire à tout le monde.
00:07:30 - On ne peut pas plaire à tout le monde.
00:07:32 - Voilà.
00:07:32 Mais en tout cas, je crois que ce qui est important vraiment à comprendre,
00:07:37 et c'est pour ça que je fais vraiment, je fais un peu le lien avec la nature
00:07:40 pour que tout le monde comprenne bien.
00:07:42 Si vous voulez un beau jardin,
00:07:44 eh bien, il y a du travail.
00:07:46 Il faut enlever les mauvaises herbes
00:07:47 qui ont tendance à envahir plus que les bonnes herbes.
00:07:51 Eh bien, c'est peut-être pareil avec l'humain.
00:07:54 On a tendance à plutôt,
00:07:56 parce qu'on est peut-être un petit peu fainéant,
00:07:59 on est peut-être un petit peu lâche,
00:08:00 on va laisser nos mauvais instincts prendre un peu plus vite le poids.
00:08:05 Et alors, il y a une phrase qui est très jolie
00:08:07 et que j'avais envie de vous offrir aujourd'hui
00:08:09 parce que je trouve qu'elle correspond bien à l'émission qu'on fait.
00:08:12 On a tous en nous un loup et un agneau.
00:08:16 Et c'est celui qu'on va nourrir le plus qui va prendre la place.
00:08:18 - C'est tellement vrai.
00:08:19 C'est tellement vrai.
00:08:20 - C'est aussi bête que ça.
00:08:21 - Est-ce que vous avez dit juste avant, Brigitte,
00:08:23 nous rappelle quand même que cette magnifique phrase de Voltaire,
00:08:26 il faut cultiver notre jardin.
00:08:28 Qu'est-ce qu'il dit, Candide ?
00:08:29 Il dit ça.
00:08:30 Eh bien, qu'est-ce que c'est ce jardin ?
00:08:32 C'est celui que vous décriviez,
00:08:33 ce jardin mental dans notre psychisme,
00:08:34 c'est les belles fleurs, les belles plantes,
00:08:36 ou alors toutes les mauvaises herbes.
00:08:38 Et quand tu prends pas soin de ça,
00:08:40 ta tête, allez, on file la métaphore,
00:08:42 elle est bourrée de mauvaises herbes.
00:08:44 - La tête, le corps, hein, parce que...
00:08:46 - Et le corps.
00:08:47 - Ne séparons pas la tête...
00:08:49 - C'est complètement relié.
00:08:50 Et c'est complètement relié.
00:08:51 Donc c'est ça, c'est l'idée de cultiver son jardin.
00:08:53 - J'aime mieux le mot "esprit" que "tête",
00:08:55 parce que la tête, on a tout de suite tendance à penser à un truc très intello,
00:08:58 alors que la tête...
00:08:59 - Notre esprit.
00:09:00 - Oui.
00:09:01 - Oui, vous avez raison.
00:09:02 Donc, non, mais ce qui est très bien dans ce qu'on dit
00:09:03 dès le début de l'émission,
00:09:04 c'est certainement qu'on aura pas mal de clés à transmettre,
00:09:06 on a préparé ce...
00:09:07 et il nous reste un bon bout de temps,
00:09:09 peut-être qu'on va leur donner envie de venir avec nous
00:09:11 travailler toute une journée,
00:09:12 le samedi 1er juillet, sur Paris,
00:09:15 mais l'idée, elle, est que c'est un travail,
00:09:17 c'est un effort,
00:09:18 et ça, j'y crois.
00:09:19 Franchement, à un moment donné, il faut comprendre que...
00:09:21 mais un effort dans le plaisir,
00:09:22 un effort dans la joie,
00:09:23 c'est pas un effort, c'est pas à la personne qu'il faut qu'elle travaille sur elle
00:09:25 parce qu'elle va dire "ça fait mal à la tête,
00:09:27 je préfère regarder toutes mes séries Netflix tous les samedis".
00:09:29 Vous voyez, non...
00:09:30 - Oui, oui, mais...
00:09:31 se découvrir soi-même, c'est parfois un petit peu difficile,
00:09:35 parce qu'on voit pas forcément tout de suite ce qu'il y a de mieux en nous,
00:09:39 on peut voir des choses qui sont pas terribles,
00:09:42 mais si on ne les voit pas et si on ne les accepte pas,
00:09:45 on ne peut pas les améliorer.
00:09:47 - On est bien d'accord.
00:09:48 - C'est bien tout le travail que ça demande.
00:09:49 Eh bien, c'est Karen qui va nous rejoindre dans un instant,
00:09:52 et qui va nous dire si elle est en bonne relation avec elle,
00:09:56 et avec les autres, bien sûr.
00:09:58 Avec Christophe Médici, nous vous aidons,
00:10:06 enfin, on essaye aujourd'hui de vous aider à être en meilleure relation
00:10:09 avec vous-même et avec les autres.
00:10:10 Bonjour Karen.
00:10:11 - Bonjour Brigitte, bonjour Christophe.
00:10:14 - Bonjour Karen.
00:10:15 - Je suis contente de participer à cette émission,
00:10:17 parce qu'effectivement, quand il s'agit de parler
00:10:20 de l'écologie relationnelle qu'on peut avoir avec soi et les autres,
00:10:25 c'est tout un roman, si j'ose dire.
00:10:28 C'est l'histoire d'une vie.
00:10:30 En tout cas, en ce qui me concerne,
00:10:32 j'essaye, je travaille beaucoup
00:10:35 pour être le plus en harmonie possible avec moi-même,
00:10:38 pour aller dans le sens qui me convient dans la vie.
00:10:41 - Bravo.
00:10:42 - Mais ce n'est pas du tout, du tout facile.
00:10:45 - Non, mais vous avez dit que c'était le travail d'une vie,
00:10:47 je suis assez d'accord.
00:10:48 - Voilà, c'est le travail d'une vie.
00:10:50 Et pour parler de mon expérience,
00:10:56 on va dire que j'ai ouvert les yeux,
00:10:58 j'ai 53 ans aujourd'hui, j'ai ouvert les yeux il y a très peu de temps,
00:11:01 en réalité, il y a...
00:11:03 à partir de 45 ans, voilà, à partir de 45 ans,
00:11:07 j'ai eu le sentiment d'être dans une vie,
00:11:10 comme dans un tourbillon,
00:11:12 comme si j'avais été propulsée dans la vie,
00:11:14 dans la rapidité qui est exigeante aujourd'hui
00:11:18 dans la société dans laquelle on vit.
00:11:20 Et en plus, ayant eu des parents
00:11:23 qui n'étaient pas forcément à l'écoute d'eux-mêmes,
00:11:26 je n'ai pas eu forcément des exemples...
00:11:28 - Bien sûr.
00:11:29 Mais Karen, vous savez, il y a beaucoup de gens
00:11:31 qui vont, en effet, toute leur première partie de vie,
00:11:34 puisque 45 ans, on est au sommet de son existence,
00:11:38 on est au milieu de son existence, disons,
00:11:41 qui vont dans leur première partie de vie,
00:11:43 en effet, fonder une famille,
00:11:45 trouver un boulot,
00:11:47 essayer de réussir dans leur métier,
00:11:49 et puis, en effet, aux allantes entre 40 et 50 ans, en général,
00:11:53 c'est marrant d'ailleurs parce que...
00:11:55 - Crise du milieu de vie, on parle de crise de travail.
00:11:57 - Exactement, et sur le plan astrologique,
00:11:59 il y a vraiment des aspects planétaires très forts,
00:12:01 et bien tout d'un coup, on se rend compte
00:12:03 que peut-être que ce n'est pas exactement
00:12:05 ce qui correspond le plus à nos profonds désirs,
00:12:08 et donc il y a une remise en question
00:12:10 que vous êtes en train de traverser, et c'est très bien.
00:12:12 - Voilà, alors forcément, ça crée...
00:12:15 - Des tensions.
00:12:17 - Des tensions énormes, même au fond de moi,
00:12:19 parce qu'il y a beaucoup de culpabilité,
00:12:21 quand on veut changer quelque chose
00:12:22 qui a instauré depuis des années dans son couple, par exemple,
00:12:25 et on montre une autre facette de soi,
00:12:28 parce que, en fait, moi j'ai eu le sentiment
00:12:30 très longtemps de tricher, en réalité.
00:12:32 Alors, la première partie de ma vie, on va dire...
00:12:34 - De tricher avec vous-même ?
00:12:36 - Oui, bien sûr, c'est-à-dire de devoir accepter des choses
00:12:40 ou de faire des choses qui, en réalité,
00:12:42 soit ne me plaisaient pas, soit ne faisaient pas forcément du bien,
00:12:45 par contre qui faisaient du bien aux autres
00:12:47 et qui étaient bons pour les autres,
00:12:48 mais pas forcément pour moi.
00:12:49 Donc la question, Christophe, là aujourd'hui,
00:12:51 ça pourrait être ce qui n'est pas écologique pour moi
00:12:54 peut être écologique pour les autres.
00:12:56 - C'est une très bonne question.
00:12:58 C'est une très bonne question, parce que parfois,
00:13:00 si vous voulez que je vous fasse un petit feedback là-dessus,
00:13:02 effectivement, je le fais voir pendant mon stage,
00:13:05 vous avez dit "j'ai eu la sensation de tricher
00:13:07 pendant un temps dans ma vie",
00:13:08 vous l'avez dit, Issa Karen, on est d'accord ?
00:13:10 Et c'est vrai que parfois,
00:13:12 moins on se connaît, ou plus on se réfère
00:13:15 à ce que des autres ont voulu faire de nous,
00:13:17 eh bien, plus on va être centré sur les désirs de l'autre
00:13:20 et les attentes des autres, voyez ce que je veux dire,
00:13:22 et jouer des rôles où on se sent tricher.
00:13:24 Et effectivement, on peut être écologi-relationnel
00:13:26 avec les autres dans ces cas-là,
00:13:28 on se moule sur l'attente des autres,
00:13:30 le désir des autres, mais le sien,
00:13:32 il n'est pas nourri, en fait.
00:13:34 Voyez ce que je veux dire, il n'est pas nourri.
00:13:35 On n'est pas en écologie relationnelle avec soi-même
00:13:37 dans ces cas-là.
00:13:38 On n'est pas HQR avec soi-même.
00:13:40 - Et je vais vous dire même,
00:13:42 moi c'est ce qui m'arrive aujourd'hui,
00:13:44 j'essaye de pédaler en arrière,
00:13:46 parce que je suis hyper dans l'écologie,
00:13:48 enfin, de ce que je crois bon, par exemple,
00:13:50 pour mon mari ou mes filles,
00:13:52 mais en réalité, c'est à mon détriment.
00:13:54 Et là, je suis aujourd'hui,
00:13:57 à l'heure où je vous parle,
00:13:59 j'ai beaucoup de prise de conscience,
00:14:01 et je suis mal par rapport à tout ça,
00:14:04 parce qu'en réalité, si je m'écoute moins,
00:14:07 si j'écoute mon corps, si j'écoute ce que je ressens,
00:14:09 si j'écoute mes désirs, mes besoins,
00:14:11 je ne suis pas du tout dedans,
00:14:13 même si j'essaye de travailler dessus comme je peux,
00:14:15 mais j'ai le sentiment que c'est difficile de...
00:14:19 C'est-à-dire que si je me sers,
00:14:21 alors on va faire court,
00:14:23 si je me sers, j'ai l'impression parfois
00:14:25 que je sers les autres, et vice-versa.
00:14:27 Et si je sers les autres,
00:14:29 j'ai le sentiment que moi, je me desserre.
00:14:31 J'ai beaucoup de mal à trouver cet équilibre,
00:14:33 et je suis à la recherche de cet équilibre, en réalité.
00:14:35 Et c'est ça qui est compliqué, il me semble.
00:14:38 - Oui, mais alors, je vais vous poser la question autrement,
00:14:41 Karen, est-ce que vous avez la sensation que...
00:14:44 Alors, vos filles vous aiment, ça c'est sûr,
00:14:46 les enfants aiment toujours leur mère,
00:14:48 mais est-ce que votre compagnon vous aime ?
00:14:50 - Ah, mais ça, j'en suis sûre.
00:14:52 - Bon. Mais à partir du moment
00:14:54 où les trois personnes pour qui vous avez
00:14:56 tendance à vous sacrifier vous aiment,
00:14:58 vous croyez qu'elles seraient contentes
00:15:00 de savoir que vous vous sacrifiez pour elles ?
00:15:02 - Mais elles le savent !
00:15:04 Parce que justement, on a eu des discussions là-dessus.
00:15:06 - Et bien alors, je pense qu'elles vous ont dit
00:15:08 d'arrêter de vous sacrifier. - Oui.
00:15:10 - Bon, et bien voyez bien que c'est vous
00:15:12 qui, quelque part, n'êtes pas encore suffisamment
00:15:15 solide pour vous assumer.
00:15:18 Et ça veut dire quoi ?
00:15:20 Ça veut dire qu'au fond, vous vous réfugiez
00:15:22 derrière le fait qu'il faut faire plaisir aux autres
00:15:24 pour pas vous faire plaisir.
00:15:26 Donc ça se travaille, ça ?
00:15:28 - C'est ce sur quoi j'essaye de travailler.
00:15:30 Alors, c'est pas une ligne droite.
00:15:32 C'est-à-dire qu'il y a des fois où j'y arrive
00:15:34 et des fois où j'y arrive pas.
00:15:36 Et des fois, je... Voilà.
00:15:38 - Parce que si on est dans un couple où il y a de l'amour réciproque,
00:15:40 l'autre ne veut pas qu'on se sacrifie.
00:15:42 Après, qu'il faille faire des compromis
00:15:44 dans une histoire, bien sûr.
00:15:46 Et si on veut des enfants, il faut faire des compromis
00:15:48 parce qu'on peut pas être totalement libre en tant que femme.
00:15:50 La vie est faite de compromis.
00:15:52 Quand on dit que la liberté,
00:15:54 c'est le choix,
00:15:56 tous les choix possibles, c'est pas vrai.
00:15:58 Une liberté, elle est toujours relative.
00:16:00 Mais là, je crois qu'il faut vraiment que vous compreniez
00:16:02 que quelque part,
00:16:04 vous êtes encore un peu englués
00:16:06 dans cette vie
00:16:08 de femme
00:16:10 qui a été éduquée
00:16:12 pour faire tout
00:16:14 pour les autres. - Pour servir.
00:16:16 - Karen, si je peux me permettre de vous dire une chose
00:16:18 que vous avez dit tout à l'heure.
00:16:20 Pour vous, on a l'impression, dans votre croyance,
00:16:22 c'est juste une croyance limitante, qu'il n'y a qu'une alternative.
00:16:24 Ou je moins, c'est-à-dire moi et vous l'autre plus,
00:16:26 tu plus, ou je plus
00:16:28 et l'autre tu moins. Vous voyez ce que je veux dire ?
00:16:30 Il y a une tierce possibilité.
00:16:32 C'est un peu ce vers quoi on vous amène, Brigitte et moi.
00:16:34 C'est je plus,
00:16:36 tu plus. J'ai mon bonheur,
00:16:38 j'ai mon bénéfice dans ces relations-là
00:16:40 et j'en offre à l'autre aussi.
00:16:42 Vous voyez ce que je veux dire ?
00:16:44 - Oui, c'est l'équilibre. - Il faut arriver à cette troisième
00:16:46 option.
00:16:48 - Oui, mais... - On l'a dit avec Brigitte
00:16:50 dès l'entrée, c'est un travail, bien sûr.
00:16:52 Mais vous êtes dedans, vous êtes en recherche,
00:16:54 vous nous appelez, c'est déjà bénéf. Vous vous posez
00:16:56 des questions à Brigitte.
00:16:58 Ça veut dire que vous êtes en recherche et quand on cherche, on trouve.
00:17:00 - C'est exactement ça, je pense.
00:17:02 C'est vrai, mais
00:17:04 après, des pistes seraient bienvenues.
00:17:06 J'aimerais beaucoup participer à votre
00:17:08 atelier. - Venez, ça va être génial. Vous vous rendez compte ?
00:17:10 Vous êtes avec Brigitte Laer en réelle présence.
00:17:12 - Je suis fan en plus de Brigitte.
00:17:14 - Vous allez sur nos sites et vous prenez votre place
00:17:16 car vous en êtes vite toute prise à mon avis.
00:17:18 - Si je peux, je vais
00:17:20 voir comment je peux m'organiser.
00:17:22 C'est sûr que c'est le travail d'une vie
00:17:24 d'arriver à être avec vous ce soir.
00:17:26 - Oui, mais c'est le travail d'une vie
00:17:28 mais là, vous avez...
00:17:30 Vous savez, c'est un peu comme la rééducation.
00:17:32 Vous avez pour l'instant
00:17:34 un petit peu chuté
00:17:36 si je puis dire. Vous avez
00:17:38 le dos un petit peu en marmelade.
00:17:40 Il faut rééduquer le dos, mais ça va
00:17:42 commencer par vous-même.
00:17:44 C'est-à-dire que c'est d'abord face à vous-même
00:17:46 qu'il faut que vous soyez très clair
00:17:48 sur ce que vous voulez.
00:17:50 Et je crois que pour l'instant, c'est pas très clair
00:17:52 parce que vous voulez garder cette harmonie
00:17:54 familiale et en même temps,
00:17:56 vous voulez peut-être être un peu
00:17:58 plus égoïste pour vous-même.
00:18:00 Et c'est là
00:18:02 où il y a quelque chose qu'il va falloir
00:18:04 redessiner,
00:18:06 recréer, retrouver.
00:18:08 - C'est ça, c'est exactement ça.
00:18:10 - Ça c'est compliqué.
00:18:12 - Vous n'avez que 24 heures par jour
00:18:14 et vous pouvez pas, si vous avez
00:18:16 envie de vous consacrer plus de temps à vous,
00:18:18 il va falloir enlever du temps aux autres.
00:18:20 Par exemple.
00:18:22 - Exactement. Mais ça, il faut l'accepter.
00:18:24 Ouh là là, c'est pas évident.
00:18:26 - Mais alors, qu'est-ce qui vous empêche de l'accepter,
00:18:28 si ce n'est en effet, comme l'a dit Christophe, vos croyances,
00:18:30 votre éducation,
00:18:32 tout ce qui a été construit
00:18:34 depuis tant d'années.
00:18:36 Mais n'ayez pas peur.
00:18:38 Au fond, c'est la peur qui vous empêche
00:18:40 d'oser vous affirmer.
00:18:42 - C'est la culpabilité qui vient.
00:18:44 Immédiatement, dès que je ne fais pas
00:18:46 les choses, forcément.
00:18:48 - Alors ça, c'est dû à l'éducation,
00:18:50 la croyance, à tout votre
00:18:52 votre éducation
00:18:54 et vos croyances.
00:18:56 - Vous pourriez lire, vous connaissez le livre "Les 5 regrets
00:18:58 des personnes en fin de vie" de Bronnie Ware,
00:19:00 Karine ? - Ah non, pas du tout.
00:19:02 - Bronnie Ware était une infirmière en soins palliatifs.
00:19:04 Elle a, pendant des mois et des années, écouté les gens
00:19:06 dans les dernières semaines de leur vie et s'est rendue compte
00:19:08 qu'à 77%, les gens ont les
00:19:10 mêmes 5 regrets en fin de vie.
00:19:12 Et un de ces 5 regrets, c'est ne pas avoir osé
00:19:14 être soi-même.
00:19:16 - C'est ça. - Et avoir pris
00:19:18 des décisions qui avaient été influées,
00:19:20 dictées inconsciemment par votre personne
00:19:22 extérieure à elle-même.
00:19:24 - Non, non, mais tout à fait, j'entends
00:19:26 très bien ce que vous dites, puisque
00:19:28 je travaille dessus, donc je sais bien.
00:19:30 Mais après, l'idée, c'est
00:19:32 par où on commence, qu'est-ce qu'on fait...
00:19:34 - Tant qu'on dit "oui mais",
00:19:36 c'est qu'on n'est pas encore prêt. - Le saboteur.
00:19:38 C'est le saboteur ! Dans mon livre,
00:19:40 c'est le saboteur, dès que tu dis "oui mais",
00:19:42 tu dis "mette pas, ne mette pas, ne mette pas
00:19:44 Brigitte Lahaye, ne mette pas Christophe Bédici".
00:19:46 - Voilà, donc...
00:19:48 Observez-vous, chaque fois que vous
00:19:50 dites "mais", c'est que quelque
00:19:52 part, c'est pas encore prêt, donc continuez
00:19:54 à chercher. - Voilà,
00:19:56 parce que qui cherche trouve, j'ai bien entendu
00:19:58 tout à l'heure. - Parfait, parfait.
00:20:00 Merci beaucoup, Karine. - Merci à vous.
00:20:02 - Merci à vous. - Merci à vous.
00:20:04 - Allez, on fait une petite pause et on retrouve Swayzique Belin dans un instant,
00:20:06 qui va nous parler des filles à papa.
00:20:08 - C'est l'instant
00:20:10 sexy news. - Et bien,
00:20:12 Christophe Bédici,
00:20:14 nous retrouvons Swayzique Belin,
00:20:16 notre journaliste. - Bonjour.
00:20:18 - Bonjour Swayzique. - Qu'est-ce qui vous prend, vous allez
00:20:20 parler des filles à papa ? - Oui, mais pas que.
00:20:22 Vous allez voir. Nous allons évoquer les relations
00:20:24 complexes, c'est l'émission du jour, les relations
00:20:26 complexes que nous pouvons avoir avec les autres.
00:20:28 Et les autres, finalement, c'est un terme assez large.
00:20:30 L'Euro-Nationale débute dans le cercle
00:20:32 plus restreint du foyer, de la famille.
00:20:34 Et ce sont ces relations avec les membres de notre famille
00:20:36 proche qui vont donc par ricochet déterminer
00:20:38 notre relation à nous-mêmes et ensuite
00:20:40 avec autrui, en dehors du cercle
00:20:42 familial restreint. C'est donc un cercle
00:20:44 vertueux quand tout se passe bien.
00:20:46 Alors, ce lien que nous avons avec nos
00:20:48 parents, nous avons l'habitude d'en parler, très
00:20:50 souvent même, de l'analyser, parce qu'il est sensible
00:20:52 et déterminant. Les relations mère-fille
00:20:54 sont très fréquemment décortiquées,
00:20:56 très souvent considérées comme coupables des mots
00:20:58 de la jeune fille, mots M-A-U-X,
00:21:00 lorsqu'il y a des problèmes.
00:21:02 Et je vous conseille d'ailleurs un podcast sur le sujet
00:21:04 qui s'appelle "Et ta mère ?" qui au contraire
00:21:06 sait aussi mettre en avant les atouts,
00:21:08 les bienfaits, la force impulsive portée par
00:21:10 les relations mère-fille. Et puis, il y a aussi
00:21:12 cette relation mythique.
00:21:14 Des garçons avec leur mère, la femme de
00:21:16 leur vie, leur amoureuse même, un temps
00:21:18 celui du complexe d'Oedipe, nécessaire
00:21:20 à l'affirmation du "moi".
00:21:22 L'image du fils à sa maman, ça ne fait pas rêver,
00:21:24 dans le sens où cela signifie
00:21:26 entre guillemets qu'il existe une
00:21:28 dépendance, une passivité
00:21:30 du petit garçon devenu grand vis-à-vis
00:21:32 de sa mère encore, hélas.
00:21:34 Et puis, il y a cette relation
00:21:36 particulière, la fille
00:21:38 à papa. Dans le langage courant,
00:21:40 lorsque l'on emploie cette formulation,
00:21:42 c'est pour décrire une jeune femme
00:21:44 comblée, choyée à outrance peut-être,
00:21:46 qui finalement n'aura manqué de rien.
00:21:48 Comme quoi, toutes les relations sont propices
00:21:50 aux critiques, aux regards moqueurs, rieurs et
00:21:52 envieux. "Fille à papa" donc, c'est le titre
00:21:54 du livre de la philosophe et historienne
00:21:56 des sexualités Catherine Engle
00:21:58 paru aux éditions du Détour.
00:22:00 Le but de cet ouvrage est de parler
00:22:02 de cette figure du père dans un contexte
00:22:04 post-MeToo, où nos relations
00:22:06 aux hommes sont décortiquées, relues,
00:22:08 analysées et critiquées.
00:22:10 Si l'homme est considéré comme un potentiel
00:22:12 oppresseur, je dis bien potentiel,
00:22:14 si nous refaisons le fil de nos relations
00:22:16 passées, si nos voix se font entendre
00:22:18 désormais trop, selon certains, mais bon,
00:22:20 que voulez-vous, si nous sommes
00:22:22 mises à suspecter nos collègues,
00:22:24 nos amis, nos frères, nos patrons
00:22:26 d'être des agresseurs, qu'en est-il de nos
00:22:28 pères ? Ces derniers doivent-ils
00:22:30 rester immunisés par ce statut
00:22:32 très spécial ?
00:22:34 Einstein n'était-il pas père d'ailleurs ? Et si on peut
00:22:36 quitter un homme en découvrant ses méfaits,
00:22:38 peut-on quitter un père pour les mêmes raisons ?
00:22:40 Dans ce livre bref et concis de
00:22:42 125 pages, Catherine avance des arguments
00:22:44 amplement illustrés par de la littérature,
00:22:46 des personnages cinématographiques, et puis
00:22:48 on y croise forcément Lacan et Freud,
00:22:50 quand même. Son ouvrage commence
00:22:52 finalement par une question fondamentale,
00:22:54 lorsqu'il s'agit de nos pères, sommes-nous
00:22:56 en mesure de prendre assez de recul pour nous
00:22:58 rendre compte de la réalité ? Elle
00:23:00 invoque Sharon Holt et son poème
00:23:02 "Sunday Night". Il est question d'un père
00:23:04 qui ait glissé sa main sous les
00:23:06 jupes de serveuse devant les yeux de sa fille.
00:23:08 Elle fait aussi appel au film de Sally Potter,
00:23:10 "Ginger et Rosa", où le père
00:23:12 de Ginger en vient à coucher avec l'ami
00:23:14 de sa fille Rosa. Le cinéma
00:23:16 véhicule-t-il des situations
00:23:18 jusqu'à ce qu'elles finissent par
00:23:20 nous paraître normales et acceptables ?
00:23:22 Et difficile de ne pas faire appel
00:23:24 à Donald Winnicott, qui explique
00:23:26 que pour se sentir réel,
00:23:28 l'enfant a besoin d'une éducation parentale
00:23:30 positive dans la petite enfance,
00:23:32 notamment avec cette fameuse mère
00:23:34 suffisamment bonne. Cette figure de la mère
00:23:36 indispensable à la construction de l'enfant,
00:23:38 comme le sera celle du père
00:23:40 aussi également, qui dans un second temps
00:23:42 viendra apporter la touche finale, celle qui
00:23:44 équilibrera la relation et permettra à l'enfant
00:23:46 de ne pas se laisser bercer par une
00:23:48 fusion avec sa mère.
00:23:50 Il est aussi question de Virginia Woolf,
00:23:52 dans cet essai, qui prend l'exemple de son père
00:23:54 suffocant et propose le travail
00:23:56 comme une alternative
00:23:58 pour libérer les femmes.
00:24:00 Impossible pour Catherine
00:24:02 Engle de ne pas s'intéresser au vocable
00:24:04 et notamment à ce mot
00:24:06 "patriarcat" qui, de pierre angulaire
00:24:08 des revendications féministes, avait
00:24:10 fini par disparaître jusqu'à redevenir très en vogue,
00:24:12 un incontournable aujourd'hui.
00:24:14 Et puis, en usant de figures imaginaires
00:24:16 ici de romans et de films, elle nous propose
00:24:18 de régler ces fameuses
00:24:20 "Daddy issues", titre original de son
00:24:22 ouvrage. Les "Daddy issues",
00:24:24 c'est le terme utilisé pour critiquer
00:24:26 le rapport problématique que les femmes
00:24:28 entretiendraient avec leur père,
00:24:30 soit parce qu'elles ont une relation conflictuelle
00:24:32 avec lui, soit parce qu'elles
00:24:34 choisiraient comme partenaire des hommes
00:24:36 qu'il leur rappelle celui-ci,
00:24:38 des hommes plus âgés
00:24:40 qu'elle, ou qui les traitent
00:24:42 bien ou mal comme ce dernier.
00:24:44 Cela semble expliquer à peu près tout
00:24:46 finalement cette relation au père. Assez facilement
00:24:48 d'ailleurs, celles qui ont eu un père absent
00:24:50 rechercheraient un homme fuyant et inconstant,
00:24:52 celles ayant eu un père
00:24:54 infidèle seraient en proie aux hommes mariés
00:24:56 ou dragueurs invétérés, celles
00:24:58 qui ont eu les deux auraient un rapport aux hommes
00:25:00 bien gratinés, et puis, il reste
00:25:02 quand même celles qui ont eu des pères exemplaires
00:25:04 qui auraient aussi
00:25:06 ainsi un rapport sain avec leur
00:25:08 compagnon. Quelle chanceuse celle-là !
00:25:10 Mais, si on sait ce qu'est une
00:25:12 bonne mère, qu'est-ce qu'un bon père ?
00:25:14 C'est aussi la question que pose en filigrane
00:25:16 cet essai. - Et est-ce qu'elle
00:25:18 donne la réponse ? - Plus ou moins.
00:25:20 Elle vous laisse y réfléchir
00:25:22 en tout cas. Elle balance
00:25:24 j'aime pas le terme, mais bon, elle propose
00:25:26 plutôt plein de pistes, très
00:25:28 à chaque fois très
00:25:30 en lien avec de la littérature, avec
00:25:32 des personnages fictifs
00:25:34 issus de films et de romans
00:25:36 qu'on ne connaît pas forcément, mais c'est pas grave, du coup
00:25:38 on séduit aussi un petit peu.
00:25:40 - Mais encore une fois,
00:25:42 ce qu'il faut pas oublier, c'est que même si
00:25:44 on a eu une mauvaise mère ou un mauvais père
00:25:46 c'est parfois grâce à ça qu'on en a fait
00:25:48 quelque chose et donc
00:25:50 quelle importance ?
00:25:52 L'importance c'est juste de travailler sur soi, finalement.
00:25:54 - C'est pas ce qu'on a voulu faire de nous
00:25:56 qui est important, c'est ce qu'on fait de ce qu'on a voulu
00:25:58 faire de nous. Ça m'a rappelé ce que vous avez
00:26:00 dit à une scène d'un film, on t'en a
00:26:02 déjà parlé, j'étais mort en off, où vous étiez dans un coup...
00:26:04 Je m'en rappelais plus du titre du film, mais c'était
00:26:06 un couple au lit, mais il n'était pas que tous les deux,
00:26:08 il y avait le père et la mère de l'un d'un côté
00:26:10 et le père et la mère de l'autre dans le côté, dans ce lit-là.
00:26:12 C'était excellent parce que à chaque fois
00:26:14 qu'ils communiquaient, ils étaient en tendresse,
00:26:16 il y avait le père qui disait ça
00:26:18 et c'était six dans le lit.
00:26:20 C'est vrai,
00:26:22 l'impact de la présence des parents
00:26:24 parfois, notamment dans la vie amoureuse,
00:26:26 notamment dans le choix amoureux, comme vous l'avez dit.
00:26:28 - C'est des choses inconscientes. - Je pense qu'il faut pas
00:26:30 tomber non plus dans la caricature,
00:26:32 on choisit pas l'homme par rapport à notre père.
00:26:34 - Là j'ai poussé le trait, elle le fait aussi.
00:26:36 - C'est pas toujours le cas. - Et parfois on choisit
00:26:38 un père par rapport à notre mère,
00:26:40 c'est tellement complexe.
00:26:42 C'est pour ça qu'il faut faire attention aux généralités.
00:26:44 Mais en effet,
00:26:46 il faut travailler sur soi quand on
00:26:48 répète des choix amoureux qui ne sont pas
00:26:50 tout à fait ce qui nous contient.
00:26:52 - Je vois pourquoi vous voulez parler, Mégitle.
00:26:54 - Ça parle de nous, bien sûr.
00:26:56 - Ça parle souvent de nous, ça.
00:26:58 - Mais comment sortir de cette
00:27:00 espèce de spirale,
00:27:02 quand on n'en est pas conscient, en tout cas,
00:27:04 effectivement. - Tant qu'on n'en est pas conscient
00:27:06 et qu'on n'en souffre pas, après tout,
00:27:08 qu'est-ce que ça peut faire ?
00:27:10 Si on n'est pas malheureux dans sa vie,
00:27:14 parce que d'être heureux tout le temps, ça n'existe pas,
00:27:16 mais si notre vie nous convient bien,
00:27:18 après tout, qu'importe si on répète...
00:27:20 - Qu'importe d'être un bourrin ?
00:27:22 - Mais non, mais pourquoi forcément ?
00:27:24 - Non, je suis méchant.
00:27:26 Je suis méchant parce qu'on vous dit parfois,
00:27:28 vous vous dites qu'ils sont heureux.
00:27:30 - On est d'accord, existentiel.
00:27:32 On peut imaginer que c'est des vies respectables.
00:27:34 On est bien d'accord.
00:27:36 Il y a des gens qui ne sont pas dans la question qu'on se pose nous,
00:27:38 et que les auditeurs de l'émission de Brigitte Lahaï,
00:27:40 qui veulent approfondir, le connais-toi toi-même, ne se posent pas.
00:27:42 Je pense, je suis très sincère avec ça.
00:27:44 Et c'est des vies respectables,
00:27:46 c'est des vies respectables, s'ils sont bien.
00:27:48 - J'espère bien.
00:27:50 - Parfois, ils ne sont pas bien,
00:27:52 mais ils ne se questionnent pas non plus.
00:27:54 - On préfère rester dans un précaré,
00:27:56 quelque chose qu'on connaît, on n'a pas envie de gratter.
00:27:58 On n'a jamais de question de fond.
00:28:00 Même s'il a une vie, voilà,
00:28:02 respectable, à un certain niveau de vie,
00:28:04 on n'est pas là pour penser que tout le monde a besoin.
00:28:06 - Peut-être que c'est eux qui ont raison, regardez les chiens, comment ils sont heureux.
00:28:08 Non mais franchement,
00:28:10 parfois, est-ce qu'il ne voudrait pas mieux ne pas trop se poser de questions ?
00:28:12 - Vous connaissez nettement mieux le règne animal que moi,
00:28:14 donc je ne veux pas rentrer sur ce sujet là,
00:28:16 parce que vous, vous connaissez ça, moi je ne connais pas.
00:28:18 - Donc, c'est un livre qui vous a plu, visiblement.
00:28:20 - Qui m'a plu ?
00:28:22 Je ne suis pas d'accord avec tout,
00:28:24 parce que parfois, elle parle justement
00:28:26 du rôle de la mère,
00:28:28 quand un père s'occupe bien de son enfant,
00:28:30 on crie au génie,
00:28:32 et quand c'est une mère qui s'occupe bien de son enfant,
00:28:34 c'est naturel, c'est vrai que ce sont des choses qui sont ancrées,
00:28:36 mais justement, on aimerait qu'elles changent,
00:28:38 donc pour qu'elles changent, il faudrait peut-être arrêter de rabâcher
00:28:40 cette espèce d'a priori
00:28:42 qu'on a sur le rôle du père
00:28:44 et le rôle de la mère. Il y a des pères qui s'occupent très bien
00:28:46 de leurs enfants, qui ne c'est même pas une question
00:28:48 de savoir s'il faut s'en occuper ou pas.
00:28:50 - Mais il y a des mères qui s'occupent très mal
00:28:52 de leurs enfants.
00:28:54 - Mais ce qui est intéressant là-dessus,
00:28:56 c'est évidemment le problème de la bonne ou de la mauvaise
00:28:58 distance d'un parent avec son enfant.
00:29:00 C'est pas simple à trouver ça, le problème de la bonne distance,
00:29:02 ou trop proche ou trop loin. C'est ce que Chopin
00:29:04 aurait appelé le syndrome du porc-épic, on est trop loin,
00:29:06 on meurt de froid, il y a des pères
00:29:08 trop proches aussi de leurs filles. - Alors je suis tombée sur
00:29:10 un article qui circule sur les réseaux sociaux, justement,
00:29:12 sur "faut-il embrasser
00:29:14 ses enfants sur la bouche ?"
00:29:16 Alors, c'est pas se rouler des galoches, on est bien d'accord,
00:29:18 c'est un petit baiser, faut-il ?
00:29:20 - Dans notre culture, non.
00:29:22 Dans d'autres cultures, oui, pourquoi pas,
00:29:24 mais dans notre culture, non.
00:29:26 - Un petit baiser léger sur les lèvres de son enfant ?
00:29:28 - Ou alors faut-il faire comme le Dalai Lama
00:29:30 qui se fait baiser la langue ?
00:29:32 - On va pas reparler de ça.
00:29:34 - Je n'étais pas au courant.
00:29:36 - Ah vous êtes au courant ? On ne sait pas non plus
00:29:38 quelle est la culture dans ce pays-là.
00:29:40 Donc on interprète avec notre
00:29:42 propre culture, attention, dans notre
00:29:44 propre culture, un baiser sur la bouche,
00:29:46 c'est le baiser des amoureux, je suis désolée.
00:29:48 Après, vous embrassez
00:29:50 votre fille sur la bouche, c'est votre problème,
00:29:52 c'est pas le mien, c'est le problème de votre fille et c'est le vôtre.
00:29:54 Mais sur un plan, moi je suis là
00:29:56 pour donner encore une fois la loi,
00:29:58 dans notre culture, un baiser sur
00:30:00 la bouche, c'est un baiser d'amoureux.
00:30:02 - Oui, parce qu'on a décidé
00:30:04 de le placer ainsi,
00:30:06 de lui donner cette signification et cette symbolique.
00:30:08 - Oui, mais c'est comme ça que
00:30:10 c'est dans notre culture, voilà, c'est tout ce que j'ai à dire.
00:30:12 - Après, de ce que vous voulez dire,
00:30:14 si un père fait ça à un certain âge,
00:30:16 ça peut être très équivoque, on est d'accord.
00:30:18 - Oui, justement, dans ces échanges sur les réseaux sociaux,
00:30:20 j'ai trouvé une jeune femme
00:30:22 qui attestait du fait que, encore aujourd'hui,
00:30:24 donc elle est adulte, elle embrasse,
00:30:26 alors elle explique bien que c'est du bout
00:30:28 de la lèvre, sa mère,
00:30:30 comme son père, quand elle les salue.
00:30:32 - Elle explique bien que c'est du bout de la lèvre,
00:30:34 voyez bien comment elle se justifie.
00:30:36 - Oui, parce qu'elle sait que ça peut porter à la confusion.
00:30:38 C'était le titre de l'article en même temps.
00:30:40 - Évidemment.
00:30:42 - Il y avait Guy Corneau, P.A. Sonam, qui est parti de trop tôt,
00:30:44 il avait parlé de lui, de "ration père-fils",
00:30:46 "Ration confit-fils manqués", c'est horrible comme titre.
00:30:48 Quand ton père n'est pas assez là.
00:30:50 - Et il disait,
00:30:52 dans ce livre d'ailleurs, il dit de très jolies choses
00:30:54 sur la manière dont les pères élèvent les enfants
00:30:56 par rapport aux mères. - C'est un très beau livre.
00:30:58 - Et c'est vrai qu'il y a des différences qui sont très intéressantes
00:31:00 et qui, encore une fois, montrent bien que
00:31:02 on n'est pas pareil, les hommes et les femmes,
00:31:04 et que c'est très bien qu'un enfant puisse avoir
00:31:06 et son père et sa mère.
00:31:08 Mais ça aussi, c'est une question de culture,
00:31:10 après chacun fait ce qu'il peut. - C'est la culture.
00:31:12 - On est d'accord. Merci Swayzique.
00:31:14 Allez, Rose est avec nous. Bonjour Rose.
00:31:16 - Bonjour Brigitte, bonjour Christophe.
00:31:18 - Bonjour Rose. - Merci d'être avec nous Rose.
00:31:20 Alors, justement,
00:31:22 on va commencer par ça. Dans votre bonne
00:31:24 estime de vous-même, quelle note vous donnez
00:31:26 sur 10 ? - Oh non, c'est une
00:31:28 très bonne... - Ah ah !
00:31:30 - Pensez à d'autres questions que celle-là ! - Votre auto-évaluation
00:31:32 Rose, allez, osez. Osez Rose.
00:31:34 Ose, Rose. Ose, Rose.
00:31:36 Ose, Rose, Ose.
00:31:38 - C'est vrai. Non, j'en ai
00:31:40 pas super... Donc,
00:31:42 sur combien ? 10 ? - Oui, sur 10.
00:31:44 Oui. Allez-y. - Oh non, j'ai...
00:31:46 4. Non. - 4 sur 10. Bon.
00:31:48 Eh bien déjà, c'est très bien, parce que
00:31:50 vous pensez être
00:31:52 assez lucide sur vous-même.
00:31:54 C'est bien. - Oui. - C'est bien.
00:31:56 Bon, 4 sur 10, vous allez bientôt avoir
00:31:58 la moyenne Rose. - Oui. - Prochain trimestre,
00:32:00 prochain trimestre, si le prof est...
00:32:02 - Donc, tous les soirs,
00:32:04 vous vous regardez et vous vous dites
00:32:06 "qu'est-ce que je m'aime ?" Non mais, plutôt
00:32:08 faites... vous faites
00:32:10 vous faire une très jolie photo de vous
00:32:12 et le soir, avant de vous endormir, vous vous regardez
00:32:14 cette belle photo de vous.
00:32:16 Et ça va vous remonter
00:32:18 votre estime de vous-même. D'accord ?
00:32:20 - Hum-hum. - Petit exercice, très pratique
00:32:22 et qui vous... qui est pas difficile,
00:32:24 hein ? - Non. - Il faut juste faire
00:32:26 une belle photo... Enfin, si peut-être que vous avez une belle photo
00:32:28 de vous, vous l'encadrez et vous la regardez
00:32:30 tous les soirs avant de vous endormir.
00:32:32 Ça va... Votre inconscient va faire ce travail
00:32:34 à votre place.
00:32:36 Deuxième question. Alors, on va poser des questions sexes,
00:32:38 alors, ça vous pique plus ? - Ah oui, je m'attendais à celle-là, moi !
00:32:40 - Votre estime de vous, au niveau sexe, êtes-vous...
00:32:42 - J'ai bien compris que vous
00:32:44 attendiez à ce genre de questions. - "Êtes-vous un..."
00:32:46 Ah non, j'allais être... Je plaisante,
00:32:48 oui, j'ai déjà plaisant. - Alors, on y va carrément,
00:32:50 puisque vous voulez des questions sexes plutôt
00:32:52 vaginales ou clitoridiennes, Rose ?
00:32:54 - Clitoridiennes. - Clitoridiennes,
00:32:56 d'accord. Bon, bah ça,
00:32:58 on est dans la...
00:33:00 70 %, hein, on avait une chance.
00:33:02 - L'une, c'est mieux que l'autre. - Ah bah, oui, non mais,
00:33:04 j'ai pas dit... On est pas 100 %
00:33:06 clitoridiennes, j'imagine bien.
00:33:08 Et, dernière question,
00:33:10 quel est le temps, pour vous,
00:33:12 idéal d'un rapport
00:33:14 sexuel ? Préliminaires compris,
00:33:16 alors, on va rajouter les préliminaires, hein, puisque vous êtes
00:33:18 clitoridienne.
00:33:20 - Oh, le plus long possible.
00:33:22 - Ah, bah oui, alors. - Ah, oui,
00:33:24 non mais, enfin, y a pas
00:33:26 de temps, enfin, pour moi, plus...
00:33:28 - Plus, plus, plus. - Oui.
00:33:30 - Bon, et bah voilà. Bon, bah écoutez,
00:33:32 vous devez pas avoir une si mauvaise estime de vous-même,
00:33:34 hein, si vous aimez bien faire l'amour.
00:33:36 Quand même. - Oui, oui,
00:33:38 non mais, enfin, c'est deux choses différentes. - Allez, 6 sur 10, en estime de soi.
00:33:40 On vous remet deux points, Brigitte et moi.
00:33:42 - Ah, ah, ah, ah.
00:33:44 - Ah oui, c'est supplémentaire.
00:33:46 - Bon, vous pouvez poser une question à Christophe, mais d'ici,
00:33:48 il vous écoute, allez-y. - Ah, euh,
00:33:50 oui, alors, j'en ai une
00:33:52 toute simple, mais
00:33:54 qui pourrait, enfin,
00:33:56 comment arrêter un...
00:33:58 Enfin, c'est pas pour l'échange
00:34:00 qu'on a entre nous, mais lorsque,
00:34:02 par exemple, j'ai un échange avec une personne,
00:34:04 - Hum, hum. - Eh bah,
00:34:06 elle se déverse, elle se déverse, elle se déverse,
00:34:08 et à un moment donné, moi, je... j'arrive pas
00:34:10 à arrêter la conversation.
00:34:12 Des fois, c'est sympa,
00:34:14 et des fois, j'ai juste envie de partir.
00:34:16 Ça arrive chez les commerçants,
00:34:18 les gens en général, enfin, je m'y attends pas
00:34:20 des fois, et puis, je sais pas arrêter.
00:34:22 - Alors, Rose,
00:34:24 ça dépend dans quel cercle
00:34:26 de qualité relation... dans quelle
00:34:28 scène des relations vous êtes, vous voyez ?
00:34:30 Je vais m'expliquer. Dans la méthode HQR,
00:34:32 je fais différents niveaux de relations. Vous avez
00:34:34 les relations intimes, de premier
00:34:36 cercle, les relations de copains, le deuxième, les relations
00:34:38 au travail et sociales, troisième et quatrième.
00:34:40 De quelles relations vous parlez, là ? Quand c'est avec un commerçant,
00:34:42 c'est très loin, on est d'accord. C'est une relation
00:34:44 très... ou avec les intimes, c'est pareil.
00:34:46 C'est moi qui vous pose une question, maintenant. - Non, c'est des classiques.
00:34:48 Non, pas les intimes, parce que
00:34:50 là, je... - D'accord, ok. - Voilà, c'est pas
00:34:52 trop ce genre de... - J'ai compris, c'est les gens qui vous saoulent
00:34:54 alors que c'est des relations très éloignées,
00:34:56 on est d'accord, c'est des relations... - Oui, oui. - Eh bien, à un moment donné,
00:34:58 vous êtes courtoise, le mot,
00:35:00 l'attitude, c'est la courtoisie, et vous
00:35:02 trouvez un prétexte. C'est ce que
00:35:04 les Américains et les Anglais appellent l'art du "small talk".
00:35:06 Le "small talk", c'est "oh, désolé,
00:35:08 je dois... j'ai quelque chose...
00:35:10 c'était passionnant, j'ai quelque chose à faire."
00:35:12 Vous voyez ce que je veux dire ? Et vous repartez sur votre vie à vous.
00:35:14 Voyez, Rose ? - Je trouve que ça fait couper
00:35:16 les gens. - Ah, je suis désolé, mais si vous me dites qu'ils finissent
00:35:18 par vous saouler, que c'est trop long. - Oui, oui, oui.
00:35:20 - À un moment donné, c'est eux qui font du terrorisme
00:35:22 communicationnel, ils vous prennent trop
00:35:24 de temps. - Oui. - Eh bien, c'est à vous
00:35:26 de mettre les limites,
00:35:28 d'exprimer vos limites,
00:35:30 de dire "ouais, ça va, il me saoule, là.
00:35:32 Ça fait 7 minutes qu'il me parle de quelque chose
00:35:34 dont j'ai rien à faire." Eh bien, c'est là que je vous dis
00:35:36 courtoisie. C'est pas les conduire,
00:35:38 il faut beaucoup d'écologie
00:35:40 relationnelle. On est dans le thème de notre
00:35:42 après-midi, avec beaucoup d'écologie relationnelle.
00:35:44 Je suis désolé, j'ai... et même, ça peut
00:35:46 être un petit mensonge, ça, c'est pas des mensonges.
00:35:48 J'ai ma fille à aller chercher,
00:35:50 à l'école. Je suis clair ou pas ?
00:35:52 - Avec un prétexte comme ça ? - Un prétexte.
00:35:54 - Mais, mais, un prétexte. - Un prétexte.
00:35:56 - Vous vous en inventez 3-4
00:35:58 et suivant les circonstances, vous sortez
00:36:00 un des 3-4... - Exactement, exactement.
00:36:02 - Voilà. - Vous allez pas vous...
00:36:04 - J'ai jamais pris le temps de... - Vous allez pas vous faire envahir,
00:36:06 parce qu'à un moment donné, il y a une notion d'envahissement
00:36:08 quand même, Rose, là.
00:36:10 - Mais oui. - On vous prend du temps, finalement, c'est
00:36:12 votre temps. - Le dernier exemple, c'était chez le cordonnier.
00:36:14 Je lui ai rien demandé, une demi-heure après,
00:36:16 là. - Ah quoi ? - Vous aurez eu autre chose à faire,
00:36:18 cette demi-heure, peut-être, Rose, hein. - Mais oui.
00:36:20 - Vous savez, les êtres humains pensent une chose, alors que c'est faux.
00:36:22 On n'est pas riches en temps, on est pauvres en temps.
00:36:24 "Une vie, c'est 30 000 jours", c'était le titre
00:36:26 de l'autobiographie de Maurice Gennevoix. Ça fait 700 000 heures
00:36:28 et encore si on vit 84 ans. On n'est
00:36:30 pas riches en temps, on est pauvres en temps.
00:36:32 Moi, je consacre du temps à mes amis, aux gens que j'aime,
00:36:34 aux gens magnanimes, et moins aussi
00:36:36 à d'autres.
00:36:38 - Hum. Hum.
00:36:40 - Chez votre cordonnier, à un moment donné, c'était facile
00:36:42 de dire "Ecoutez, merci,
00:36:44 merci beaucoup de cet échange,
00:36:46 mais je suis désolée, il faut que j'y aille.
00:36:48 Vous avez même pas besoin d'inventer une excuse, hein.
00:36:50 - Je suis désolé, euh... - Il faut que j'y aille.
00:36:52 - Courtoise ! Courtoisie ! Courtoisie !
00:36:54 - Oui. Il faut que je me trouve
00:36:56 à trois petites phrases.
00:36:58 - Vous osez pas vous affirmer... - C'est ça.
00:37:00 - Rose. - Vous oubliez,
00:37:02 vous affirmez pas. Oui, oui.
00:37:04 C'est prendre sa place.
00:37:06 Prendre votre place.
00:37:08 - C'est pas... C'est pas encore ça, mais...
00:37:10 - Mais ça vient, ça vient.
00:37:12 - Je vais y arriver. - Ça vous a parlé ? Je sais pas,
00:37:14 ma réponse... - Si, si, si, si,
00:37:16 très bien. Et puis j'adore vos
00:37:18 phrases de type...
00:37:20 Enfin, les punch-phrases, là,
00:37:22 j'adore. Voilà.
00:37:24 J'aime bien, et j'arrive pas à toutes les retenir,
00:37:26 mais quelques-unes... - Je vous ferai un petit
00:37:28 mail. Je donnerai un petit dit.
00:37:30 - Vous avez rempli
00:37:32 la journée de Christophe Médicis,
00:37:34 grâce à votre compliment, Rose. - It's like my day.
00:37:36 - Il est ravi. - Merci, Rose.
00:37:38 - Merci à vous encore. - Merci à vous.
00:37:40 Allez, on fait une petite pause et on se retrouve dans un instant
00:37:42 avec Enola.
00:37:44 Et nous revenons à l'écologie
00:37:52 relationnelle avec Christophe Médicis,
00:37:54 qui est avec nous,
00:37:56 et nous allons donner la parole à Enola.
00:37:58 Bonjour, Enola.
00:38:00 - Bonjour, Brigitte. Bonjour, Christophe. - Bonjour, Enola.
00:38:02 - Alors,
00:38:04 Brigitte, la dernière fois, vous m'aviez demandé
00:38:06 de faire une recherche sur mon prénom.
00:38:08 Je n'en connaissais pas l'étymologie.
00:38:10 - Et alors ?
00:38:12 - Eh bien, Enola, ça signifie
00:38:14 "noble". Ça vient du mot
00:38:16 "noble". Donc voilà. - Ah oui, Enola,
00:38:18 "noble", d'accord. - Voilà, ça y est.
00:38:20 - Eh bien, merci, en tout cas,
00:38:22 d'avoir... J'aime bien, j'aime bien
00:38:24 connaître l'origine des prénoms, c'est
00:38:26 chouette. - Celle qui est noble, ça veut dire.
00:38:28 Voilà, donc voilà. Je suis une noble,
00:38:30 qu'est-ce que vous voulez ? - Eh bien, c'est bien.
00:38:32 - Grand bien vous fasse, Enola. Grand bien
00:38:34 vous fasse. - En tout cas, ce qu'il faut
00:38:36 toujours comprendre, c'est...
00:38:38 Parce que la signification de notre
00:38:40 prénom peut nous aider à
00:38:42 comprendre aussi ce que
00:38:44 nos parents ont mis sur nous.
00:38:46 Parce que c'est nos parents qui ont choisi notre prénom.
00:38:48 - Tout à fait. Alors, je ne sais
00:38:50 jamais s'ils l'ont mis consciemment ou non
00:38:52 consciemment. - Absolument, mais ils l'ont mis.
00:38:54 - Ils l'ont fait.
00:38:56 Alors, je ne sais pas
00:38:58 ce qu'ils voulaient faire avec moi en me donnant
00:39:00 ça. Je vous avoue que je ne leur ai pas
00:39:02 demandé. Mais voilà. - En tout cas, c'est...
00:39:04 - Et ça n'a pas attiré plus que ça la richesse
00:39:06 dans ma vie, mais peut-être... - Ah, mais
00:39:08 les nobles ne sont pas forcément riches,
00:39:10 Enola. - Il y a une noblesse qui s'est
00:39:12 très appauvrie, vous savez. - Voilà.
00:39:14 - Même sous la fin d'Ancien Régime.
00:39:16 Il y avait une noblesse qui n'avait plus rien.
00:39:18 - Peut-être que c'était de la noblesse de cœur,
00:39:20 mais je n'ai pas... - C'est la plus belle de toutes, celle-là.
00:39:22 - ...ni l'humilité de croire que je le suis comme ça, mais voilà.
00:39:30 - Alors, est-ce que vous êtes en bonne relation écologique
00:39:34 avec vous-même, déjà, Enola ?
00:39:36 Visiblement pas mal, quand même.
00:39:38 - Bah écoutez,
00:39:40 en tout cas,
00:39:42 j'estime que je suis
00:39:44 dans une relation écologique avec
00:39:46 moi-même suffisamment bonne.
00:39:48 - C'est bien.
00:39:50 - Après, parce que...
00:39:52 parce qu'en fait,
00:39:54 je suis comme tout le monde, c'est nuancé,
00:39:56 évidemment, il y a des jours avec, il y a des jours sans,
00:39:58 il y a des...
00:40:00 il y a des passages à vide
00:40:02 et des passages plus pleins,
00:40:04 et ceci et cela
00:40:06 fait que, de manière générale,
00:40:08 ça va à peu près.
00:40:10 Voilà.
00:40:12 Maintenant, dans ma relation avec
00:40:14 mon compagnon,
00:40:16 ce que je constate, avec le temps,
00:40:18 j'ai une relation longue,
00:40:20 qui dure depuis 20 ans,
00:40:22 et je peux constater
00:40:24 qu'en fait, au démarrage de notre relation,
00:40:26 on avait
00:40:28 vraiment une communication
00:40:30 très efficiente,
00:40:32 où il y avait des points
00:40:34 de désaccord qui pouvaient apparaître,
00:40:36 mais ils étaient traités, en tout cas,
00:40:38 on cherchait chacun
00:40:40 le juste milieu,
00:40:42 on pratiquait une forme de diplomatie
00:40:44 très importante entre nous, dans les débuts
00:40:46 de notre relation,
00:40:48 et puis, quand...
00:40:50 force est de constater qu'avec l'arrivée des enfants,
00:40:52 il y a 11 ans, du premier puis du deuxième,
00:40:54 il y a 11 ans, donc,
00:40:56 il y a une forme
00:40:58 de fatigue émotionnelle
00:41:00 qui est arrivée dans notre relation,
00:41:02 et qui fait que...
00:41:04 et qui implique
00:41:06 une forme de saturation,
00:41:08 parce que quand on est en contact quotidien
00:41:10 comme ça, avec des enfants,
00:41:12 et leur drame
00:41:14 en 4 actes quotidiens,
00:41:16 ça peut être compliqué
00:41:18 de vivre ces montagnes russes
00:41:20 émotionnelles, et force est de constater
00:41:22 qu'à l'heure actuelle,
00:41:24 on communique vachement moins bien
00:41:26 aujourd'hui qu'il y a 20 ans,
00:41:28 alors même qu'aujourd'hui,
00:41:30 on est beaucoup mieux,
00:41:32 surtout moi, qui, de par mon métier,
00:41:34 comme je suis éducatrice, je suis
00:41:36 beaucoup mieux formée et informée
00:41:38 à comment communiquer,
00:41:40 à comment faire,
00:41:42 j'ai des outils sur comment
00:41:44 faire quand on est en conflit,
00:41:46 quand on est en désaccord pour que chacun
00:41:48 sorte vainqueur
00:41:50 et gagnant de l'équation
00:41:52 de la relation, et c'est le cas
00:41:54 aujourd'hui, sauf qu'en fait, dans ma relation,
00:41:56 aujourd'hui, on n'y arrive plus, ce qui était le cas
00:41:58 il y a 20 ans, alors que je n'avais pas
00:42:00 conscience de tout ça, que je n'étais pas formée,
00:42:02 on le faisait tout seul, et ce qui
00:42:04 n'est plus le cas aujourd'hui,
00:42:06 parce que le contexte de vie
00:42:08 et je vous dis, cette saturation émotionnelle
00:42:10 qui nous gagne en tant que parents,
00:42:12 fait qu'aujourd'hui,
00:42:14 discuter et communiquer, c'est pas toujours
00:42:16 une même affaire.
00:42:18 - Mais parce que vous vous sentez
00:42:20 épuisée, fatiguée,
00:42:22 et que finalement, vous vous dites
00:42:24 que l'important, c'est pas la peine de
00:42:26 mettre ça à plat,
00:42:28 c'est pas si grave, et puis vous passez à autre chose, c'est ça ?
00:42:30 - C'est parce que mon
00:42:32 compagnon, aujourd'hui,
00:42:34 ne supporte plus
00:42:36 vraiment,
00:42:38 il ne supporte plus les désaccords.
00:42:40 C'est-à-dire que quand il y a un désaccord qui pointe,
00:42:42 il se ferme,
00:42:44 comme une nuitre,
00:42:46 même s'il me l'ordre de m'arrêter,
00:42:48 de parler, ou de lui expliquer, il me coupe la parole,
00:42:50 très concrètement,
00:42:52 et du coup, ça part
00:42:54 totalement en cacahuète, parce que
00:42:56 moi, je veux juste avoir le droit
00:42:58 de parler, de dire ce que j'ai à dire,
00:43:00 et d'exprimer ce que j'ai à exprimer,
00:43:02 et lui, c'est une
00:43:04 fin de non-recevoir, donc on rentre systématiquement
00:43:06 dans un rapport de force. Alors pour pallier
00:43:08 à ça, parce qu'on a bien observé
00:43:10 que c'est toujours le même schéma, et peu importe le sujet
00:43:12 de désaccord, pour pallier
00:43:14 à ça, un jour, je lui ai posé
00:43:16 les choses comme ça, je lui ai dit "bon, écoute,
00:43:18 moi, j'ai besoin de pouvoir m'exprimer,
00:43:20 j'ai besoin de pouvoir dire comment
00:43:22 je me sens, ce que je ressens par rapport à telle
00:43:24 ou telle chose, et toi,
00:43:26 tu as besoin
00:43:28 d'harmonie, de calme,
00:43:30 et de sérénité dans notre relation.
00:43:32 Donc, comment on peut faire
00:43:34 pour combler ces deux
00:43:36 besoins ? Et donc,
00:43:38 on en a conclu, tous les deux,
00:43:40 que quand moi, parce que c'est
00:43:42 surtout moi, lui, c'est
00:43:44 surtout moi, que quand moi, j'aurais quelque chose
00:43:46 à lui exprimer,
00:43:48 qui est un peu plus difficile, je passerai
00:43:50 par l'écrit.
00:43:52 - Oui.
00:43:54 - Donc, en gros, en général,
00:43:56 ce qui se passe, voilà, un des accords
00:43:58 pointe le bout de son nez, on n'est pas d'accord, il se ferme,
00:44:00 et moi, je me bute au lit.
00:44:02 - Donc vous lui écrivez, mais est-ce qu'il répond ?
00:44:04 - Et je finis par lui écrire. - Mais est-ce qu'il répond quelque chose,
00:44:06 ou il n'y a pas de suivi ?
00:44:08 - Non, je lui écris, et puis,
00:44:10 en général, le temps qu'il reçoive mon écrit,
00:44:12 alors soit ça se fait par téléphone, soit j'écris
00:44:14 de manière manuscrite,
00:44:16 je lui donne, il le lit,
00:44:18 et donc ça se fait en deux temps, en général, au niveau
00:44:20 émotionnel, ça a le temps de redescendre un peu,
00:44:22 le soufflet retombe,
00:44:24 et du coup, sur base
00:44:26 de cet écrit, on rediscute ensemble.
00:44:28 Moi, je sais que j'ai été entendue, ce qui ne me
00:44:30 permet pas de faire à l'oral, parce que j'ai pu dire
00:44:32 tout ce que j'avais à dire, c'est posé,
00:44:34 et lui, en général, il me répond,
00:44:36 et ça me suit un échange qui,
00:44:38 souvent, est beaucoup plus serein.
00:44:40 - Il vous répond par écrit, ou ?
00:44:42 - Non, en général, il me répond à l'oral,
00:44:44 parce que ce n'est pas quelqu'un qui aime passer par l'écrit.
00:44:46 - Donc, vous avez trouvé quelque chose qui a l'air
00:44:48 de fonctionner ?
00:44:50 - Oui, oui, oui.
00:44:52 Suite à
00:44:54 plein de remous,
00:44:56 où on n'y arrivait pas, ça y est.
00:44:58 - Bravo Enola !
00:45:00 - Écoutez, bravo, oui, tant mieux,
00:45:02 vous avez réussi à trouver une solution.
00:45:04 Merci en tout cas, Enola.
00:45:06 On vous a reçu tout de suite après les infos, bien sûr.
00:45:08 Petite devinette, quel est le meilleur prénom
00:45:10 féminin pour un homme ?
00:45:12 La réponse est après les infos, également.
00:45:14 - Sud Radio. - Parlons vrai.
00:45:16 - Sud Radio. - Parlons vrai. - Sud Radio.
00:45:18 - 14h16h,
00:45:20 Brigitte Laé, Sud Radio.
00:45:22 - C'est en compagnie de Christophe
00:45:24 Médici que nous évoquons
00:45:26 l'écologie relationnelle,
00:45:28 et si vous avez envie de vous inscrire à cet atelier
00:45:30 que nous faisons avec Christophe
00:45:32 à Paris, vous pouvez
00:45:34 aller sur le site de Christophe.
00:45:36 ChristopheMédici.com, c'est donc
00:45:38 le samedi 1er juillet.
00:45:40 Alors d'abord, la réponse à ma devinette,
00:45:42 quel est le meilleur prénom féminin ?
00:45:44 - Je sèche.
00:45:46 - C'est une bêtise, évidemment.
00:45:48 C'est Ikea, parce que c'est bon marché
00:45:50 et c'est facile à monter.
00:45:52 Vous êtes de bon public,
00:45:56 Christophe, c'est bien.
00:45:58 Bonjour Diane.
00:46:00 - Bonjour Brigitte, bonjour Christophe.
00:46:02 - Bonjour Diane, très joli prénom.
00:46:04 - Je t'en merche.
00:46:06 - Très imprime.
00:46:08 Très joli prénom.
00:46:10 - Merci.
00:46:12 Alors moi, ça m'a vraiment interpellée,
00:46:14 puisque en fait,
00:46:16 j'ai
00:46:18 énormément...
00:46:20 Je ne me suis jamais écoutée,
00:46:22 et il a fallu que j'apprenne
00:46:24 à m'écouter afin de pouvoir
00:46:26 mieux communiquer.
00:46:28 C'est-à-dire que je n'étais pas capable de comprendre mes émotions,
00:46:30 donc je fonctionnais
00:46:32 un peu comme un rouleau compresseur.
00:46:34 C'est-à-dire que, quoi qu'il arrive,
00:46:36 j'avançais, et peu importe
00:46:38 ce qui se passait devant ou à côté,
00:46:40 et je n'écoutais pas non plus les émotions.
00:46:42 - Et peu importe si vous avanciez en vous faisant mal aussi.
00:46:44 - Exactement.
00:46:46 Exactement.
00:46:48 Et donc, pour comprendre
00:46:50 ce que je ressentais, j'ai dû faire
00:46:52 un travail sur moi, qui n'est toujours pas fini,
00:46:54 parce que j'ai toujours du mal à comprendre
00:46:56 mes émotions. Parfois,
00:46:58 je réagis.
00:47:00 - Vous savez, Diane,
00:47:02 un travail sur soi, on le commence,
00:47:04 et ce n'est jamais fini. Et ceux qui vous disent
00:47:06 "Moi, j'ai fait dix ans de
00:47:08 thérapie, ça y est, je sais qui je suis",
00:47:10 ben,
00:47:12 méfiez-vous, parce qu'ils ont
00:47:14 tout bloqué, ils savent
00:47:16 peut-être mieux qui ils sont que dix ans
00:47:18 auparavant, mais c'est jamais
00:47:20 fini. On ne peut pas dire "ça y est, je sais
00:47:22 qui je suis, c'est terminé".
00:47:24 - Je comprends, effectivement, et c'est vrai.
00:47:26 Et j'ai
00:47:28 une remise en question
00:47:30 au quotidien, en fait, de faire ça.
00:47:32 Et c'est vrai que dans un jardin,
00:47:34 on les voit vite,
00:47:36 les mauvaises herbes poussent
00:47:38 vite, et
00:47:40 je comprends, et parfois on ne les voit pas.
00:47:42 Et elles sont importantes
00:47:44 à un moment donné, et on se dit "Mince,
00:47:46 il faut tout rativoiser, là".
00:47:48 - Et ça dépend aussi,
00:47:50 Diane, de qui nous fréquentons.
00:47:52 - Mais vous savez, Diane, il y a aussi
00:47:54 parfois des mauvaises herbes qui n'en sont pas
00:47:56 ou qui en sont. Je vais prendre l'exemple de la menthe.
00:47:58 La menthe, c'est un peu comme
00:48:00 les orties, ça pousse
00:48:02 avec des racines qui se prolongent
00:48:04 d'une feuille à l'autre.
00:48:06 - Un résumé. - Exactement, merci
00:48:08 du nom, je me le... Bravo, Diane.
00:48:10 Vous êtes au plus écologique que moi.
00:48:12 Et la menthe, c'est
00:48:14 extraordinaire.
00:48:16 On en met dans la salade, on peut faire un thé à la menthe,
00:48:18 moi j'adore la menthe.
00:48:20 Mais quand vous avez trop de menthe dans un jardin,
00:48:22 elle va étouffer, éventuellement,
00:48:24 votre rosier, ou des choses
00:48:26 qui ont... Vous voyez ?
00:48:28 C'est pour ça que c'est
00:48:30 très complexe, et c'est surtout
00:48:32 très individuel.
00:48:34 - Oui, tout à fait.
00:48:36 Et après, c'est effectivement
00:48:38 prendre suffisamment de recul,
00:48:40 ne serait-ce que pour la sentir, la menthe, ou pour l'avoir.
00:48:42 Et c'est vrai
00:48:44 que ça, c'était compliqué. Moi,
00:48:46 j'avais du mal, et j'ai encore du mal aujourd'hui
00:48:48 à comprendre ce que je ressens.
00:48:50 Parfois, je m'énerve, et mon compagnon,
00:48:52 il me dit "mais t'es pas énervé après moi,
00:48:54 t'es énervé après toi."
00:48:56 Et en fait, je dis "bah oui,
00:48:58 effectivement, je suis énervé après moi, mais je lui râle quand même
00:49:00 dessus, parce que c'est plus facile."
00:49:02 - C'est peut-être lui
00:49:04 qui a déclenché en vous quelque chose
00:49:06 qui vous énerve.
00:49:08 Je ne dis pas que c'est
00:49:10 lui qui est responsable,
00:49:12 mais c'est peut-être lui, sans le faire exprès, qui a touché
00:49:14 quelque chose qui... - Une corde chez moi
00:49:16 qui était sensible, évidemment,
00:49:18 oui, bien sûr. - Parce que c'est quand même assez rare
00:49:20 qu'on s'énerve toute seule.
00:49:22 - Non, je ne m'énerve pas toute seule, mais effectivement,
00:49:24 quand... - Sauf si on casse
00:49:26 le bel objet
00:49:28 de notre grand-mère, là, on peut peut-être s'énerver
00:49:30 toute seule, mais c'est quand même assez rare qu'on s'énerve
00:49:32 toute seule, Diane. - Oui, oui, bien sûr.
00:49:34 - Et Diane, par rapport à ce que je vous disais tout à l'heure,
00:49:36 pour filer l'histoire
00:49:38 des plantes, des fleurs,
00:49:40 dont on parlait, Brigitte, et même avec Lamant,
00:49:42 je disais que ça dépend aussi beaucoup de
00:49:44 nos relations. Vous savez, on parle
00:49:46 beaucoup ces derniers mois, ces dernières années, c'est très à la mode
00:49:48 de l'épigénétique, n'est-ce pas ?
00:49:50 C'est-à-dire, en fait, les gens qui constituent
00:49:52 nos relations, qui nous fréquentons.
00:49:54 Alors, si on file la métaphore des plantes,
00:49:56 je pense que ce qui est important aussi, si on avait un
00:49:58 botaniste, là, par exemple, Michel Lejardinier,
00:50:00 avec nous, il nous dirait que, suivant un tel endroit
00:50:02 où est la fleur, ou l'arbre, ou la plante,
00:50:04 à côté de quoi elle pousse,
00:50:06 cela aussi, ça va avoir une
00:50:08 incidence sur le fait
00:50:10 qu'elle soit toxique ou pas, pour l'une
00:50:12 ou l'autre, je suis clair ou pas ?
00:50:14 Et c'est pour ça que j'invite vraiment tous les auditeurs
00:50:16 de l'émission de Brigitte à faire la
00:50:18 distinction dans leurs relations,
00:50:20 entre des relations qui sont peu ou prou toxiques
00:50:22 pour elles, et des relations peu ou prou bénéfiques
00:50:24 pour elles. Parce que ça aussi, c'est de l'écologie
00:50:26 relationnelle. Faites attention
00:50:28 à des relations qui ne sont pas écologiques
00:50:30 pour vous. Et ça, ça a
00:50:32 un impact sur votre vie.
00:50:34 Parfois, on le dénie, mais comme dit Cyrulnik, le déni
00:50:36 fait des dégâts. Il y a des relations qui sont pas
00:50:38 bonnes. - Oui, et puis il y a des relations
00:50:40 qui sont très bien de manière... - Ponctuelle.
00:50:42 - Ponctuelle, de temps en temps. Il y a des gens
00:50:44 qu'on aime bien voir de temps en temps, mais qu'on
00:50:46 ne supporterait pas d'avoir
00:50:48 chez soi pendant tout un week-end.
00:50:50 Vous voyez, tout ça est
00:50:52 très relatif, mais
00:50:54 vous êtes en
00:50:56 travail sur vous, Diane, et ça va continuer.
00:50:58 De toute façon, vous avez... Une fois qu'on a
00:51:00 commencé, on continue en général.
00:51:02 - Oui, oui, tout à fait. Et c'est vrai
00:51:04 que dans mes relations,
00:51:06 c'est plus facile. Pendant un moment,
00:51:08 on était un peu en tension avec mon compagnon,
00:51:10 et en fait, on était énervés
00:51:12 chacun de son côté, après
00:51:14 soi-même.
00:51:16 Et non pas envers l'autre.
00:51:18 Et en fait, on n'arrivait plus à communiquer,
00:51:20 et on a pu faire
00:51:22 un travail à deux.
00:51:24 En tout cas, chacun de son côté, et là,
00:51:26 on va attaquer un travail à deux pour améliorer
00:51:28 forcément la
00:51:30 communication.
00:51:32 Et c'est sûr que
00:51:34 tant que nous, on n'est pas bien avec nous-mêmes,
00:51:36 c'est extrêmement compliqué de communiquer.
00:51:38 Puisqu'on en veut à la terre entière,
00:51:40 pour quelque chose qu'on fait nous,
00:51:42 en fait.
00:51:44 - Oui, mais de toute façon,
00:51:46 on peut avoir... Quand il y a quelque chose
00:51:48 qui ne va pas bien en nous, que ce soit
00:51:50 parce qu'on ne s'aime pas, ou parce que
00:51:52 on a raté quelque... On estime qu'on a raté
00:51:54 quelque chose, etc., ben oui,
00:51:56 il faut que ça sorte.
00:51:58 Et ça peut parfois sortir sur le partenaire
00:52:00 qui, en effet, n'y est pour rien, c'est vrai.
00:52:02 Mais ce qui est important quand même,
00:52:04 peut-être, je dis peut-être,
00:52:06 je ne sais pas si c'est vrai, mais peut-être que vous n'avez
00:52:08 pas assez de moments où vous êtes
00:52:10 seul face à vous-même,
00:52:12 ou lui, et
00:52:14 il faut faire attention à ça aussi. Parfois,
00:52:16 on a besoin d'espace
00:52:18 ou de temps à soi,
00:52:20 et quand on est trop l'un sur l'autre,
00:52:22 et bien finalement, ça...
00:52:24 C'est la fameuse question de
00:52:26 territoire. - Après,
00:52:28 moi, je n'ai pas un problème de territoire,
00:52:30 j'ai un problème de... Quand je suis
00:52:32 seul avec moi-même, je ne suis jamais
00:52:34 seul avec moi-même, c'est-à-dire que je ne laisse jamais
00:52:36 mon cerveau au repos, je suis sur mon téléphone,
00:52:38 je vais scroller, je vais faire des choses comme ça pour
00:52:40 remplir ou je vais regarder... J'ai très peu
00:52:42 de temps parce que je travaille énormément, mais
00:52:44 le peu de temps que j'ai,
00:52:46 je n'essaye pas de
00:52:48 faire une introspection.
00:52:50 Je comble le vide
00:52:52 en m'occupant l'esprit,
00:52:54 en fait. - Pourquoi ça, Diane ?
00:52:56 Ça, d'après vous ?
00:52:58 - Je ne sais pas, je vais peut-être
00:53:00 hésiter d'aller trop loin dans mon analyse,
00:53:02 et donc du coup, j'ai peur, effectivement,
00:53:04 sûrement de...
00:53:06 de me mettre face à quelque chose
00:53:08 que je n'aime pas.
00:53:10 Et voilà, ou je dois me dire
00:53:12 que je devrais faire quelque chose.
00:53:14 - Mais par exemple,
00:53:16 vous savez, aller vous promener, marcher,
00:53:18 tout simplement ? - Oui.
00:53:20 Oui, oui, oui. Mais c'est vrai que je vois
00:53:22 quand je suis posée,
00:53:24 je suis sur mon téléphone,
00:53:26 mon compagnon me dit, il me dit "mais t'es jamais
00:53:28 en off, en fait." Eh ben non.
00:53:30 - Vous êtes un peu hyperactive, alors parfois,
00:53:32 je sais ça, un peu... - Oui, et puis
00:53:34 comme je suis unitare, le temps que
00:53:36 mon cerveau se déconnecte un peu,
00:53:38 je monte à cheval aussi, donc
00:53:40 quand je vais voir mon cheval, là, je suis déconnectée.
00:53:42 Je n'y vais pas très souvent, et donc du coup,
00:53:44 je ne me déconnecte pas très souvent.
00:53:46 - Oui, ben quand vous êtes à cheval,
00:53:48 vous êtes obligé d'être connecté à votre cheval, c'est sûr.
00:53:50 - C'est ça. - Et donc vous lâchez un peu le reste.
00:53:52 Mais oui,
00:53:54 c'est toujours la même chose,
00:53:56 c'est qu'est-ce que vous risquez
00:53:58 de vous accorder...
00:54:00 Il faut commencer par peu de temps,
00:54:02 mais vous vous accordez juste 5 minutes
00:54:04 à ne rien faire et à être avec
00:54:06 vous-même. Alors, de rien faire, vous pouvez
00:54:08 vous mettre dans un bain,
00:54:10 vous pouvez vous mettre face
00:54:12 à un beau spectacle de la nature...
00:54:14 - Ecouter une bonne musique.
00:54:16 - Oui, ou écouter une musique sans paroles.
00:54:18 - Une musique sans paroles. Méditer sur
00:54:20 une musique classique ou du jazz.
00:54:22 - C'est déjà ça qu'il faut voir.
00:54:24 Qu'est-ce que vous ressentez dans ces 5 minutes
00:54:26 que vous vous accordez juste de calme
00:54:28 avec vous-même ?
00:54:30 - Il faudrait que je le fasse.
00:54:32 On va sentir de la peur
00:54:34 du vide.
00:54:36 - Oui, bien sûr,
00:54:38 mais il n'y a pas de vide
00:54:40 en nous, c'est juste qu'on n'a
00:54:42 pas encore su mettre en lumière
00:54:44 notre âme, si je puis dire.
00:54:46 Mais il n'y a pas de vide en nous. - C'est drôle ce que vous dites,
00:54:48 Diane Skarnhoff, avec Brigitte, on a parfois des discussions
00:54:50 là-dessus, vous voyez. Et on se dit
00:54:52 qu'il y a un certain nombre d'individus qui n'ont aucun
00:54:54 problème pour être tout seuls avec eux-mêmes.
00:54:56 Et on se disait une fois que même quand on crée,
00:54:58 on est un peu des créateurs, vous voyez, quand on écrit un livre
00:55:00 par exemple, ou quoi d'autre en art,
00:55:02 on a forcément besoin d'être dans cette espèce
00:55:04 de lâcher prise, de solitude, vous voyez.
00:55:06 Et ça ne nous effraie jamais, nous. Au contraire,
00:55:08 vous voulez que je vous dise ? C'est un kiff.
00:55:10 - Ah.
00:55:12 - Quoi ? Qu'est-ce qu'il me raconte ? C'est un kiff ?
00:55:14 Ça peut en être un.
00:55:16 Ça vous étonne, hein ?
00:55:18 - Non, non, j'imagine bien.
00:55:20 - Je vous assure que c'est vrai.
00:55:22 Si vous vous osez ça,
00:55:24 si vous vous autorisez à ça,
00:55:26 petit à petit, comme dit Brigitte,
00:55:28 par des baby steps, des petits pas,
00:55:30 des petits progrès...
00:55:32 - Déjà, il faut voir ce que ça provoque
00:55:34 chez vous, ce que vous allez ressentir.
00:55:36 Si vous vous accordez
00:55:38 5-10 minutes
00:55:40 à ne rien faire du tout,
00:55:42 vous verrez bien ce que vous ressentez.
00:55:44 Et ça parlera de vous, bien sûr.
00:55:46 - Je vais essayer, effectivement.
00:55:48 - C'est...
00:55:50 - Plutôt tard.
00:55:52 - Eh oui, il faut essayer. Vous verrez bien.
00:55:54 Et puis vous pourrez nous en parler.
00:55:56 - Ah oui, reparlez-nous-en.
00:55:58 - Merci beaucoup, Diane.
00:56:00 On continue dans un instant avec Céline,
00:56:02 qui va nous rejoindre tout de suite.
00:56:04 Et avec nous, nous évoquons
00:56:06 la haute qualité relationnelle,
00:56:08 la HQR,
00:56:10 comme vous dites, ou l'écologie relationnelle.
00:56:12 C'est une façon de parler, de toute façon,
00:56:14 d'être bien, de s'accorder
00:56:16 à soi-même, de s'accorder avec les autres.
00:56:18 Et vous pouvez, bien sûr,
00:56:20 nous rejoindre,
00:56:22 si ça vous intéresse, vous allez sur le site de Christophe Médici.
00:56:24 Bonjour, Céline.
00:56:26 - Bonjour, Brigitte. Bonjour, Christophe.
00:56:28 - Bonjour, Céline.
00:56:30 - Bonjour.
00:56:32 - Alors, vous êtes célibataire, je crois.
00:56:34 - Oui. - Donc, tant qu'à faire,
00:56:36 il faut être en bon accord avec soi-même.
00:56:38 - Tout à fait.
00:56:40 - Et ça a l'air d'être votre cas, visiblement.
00:56:42 - Eh bien, tout à fait.
00:56:44 En fait, suite à une séparation,
00:56:46 il y a trois ans,
00:56:48 je me suis rendue compte,
00:56:50 mais ça, petit à petit,
00:56:52 que justement,
00:56:54 puisqu'on parle d'écologie,
00:56:56 du relationnel, en fait,
00:56:58 je prenais tout,
00:57:00 mais tout pour les autres. C'est-à-dire, je donnais tout
00:57:02 pour les autres,
00:57:04 quitte à me faire passer, je veux dire,
00:57:06 en dernier, et ne pas
00:57:08 m'en apercevoir.
00:57:10 Et je veux dire,
00:57:12 c'est bienveillant,
00:57:14 je suis toujours dans la bienveillance.
00:57:16 Et du coup, la séparation
00:57:18 m'a permis, bon,
00:57:20 de grandir
00:57:22 sur certaines choses,
00:57:24 et en l'occurrence,
00:57:26 je veux dire,
00:57:28 comment dire,
00:57:30 de me retrouver moi-même et d'être en relation,
00:57:32 enfin, relation, c'est pas ça,
00:57:34 c'est d'être
00:57:36 en harmonie avec moi-même.
00:57:38 Voilà, petit à petit,
00:57:40 j'ai repris le cours
00:57:42 et je fais
00:57:44 les choses par choix, maintenant,
00:57:46 mais pour moi,
00:57:48 en fait, pour mon bien-être,
00:57:50 pour mon épanouissement,
00:57:52 pour, voilà.
00:57:54 Et donc, du coup,
00:57:56 de façon inconsciente,
00:57:58 j'expliquais que c'est vrai
00:58:00 que j'ai mis une petite distance
00:58:02 avec mes relations,
00:58:04 puisque ça, c'est,
00:58:06 ça, c'est,
00:58:08 le naturel, il revient au galop, on dit toujours,
00:58:10 et c'est vrai que j'ai cette tendance
00:58:12 un petit peu à ne pas regarder,
00:58:14 je vais dire, entre guillemets,
00:58:16 à la dépense
00:58:18 pour les autres, et mettre
00:58:20 toujours les autres en...
00:58:22 - Oui, mais il faut quand même
00:58:24 éviter aussi d'aller
00:58:26 dans le sens inverse, peut-être que c'est aussi
00:58:28 votre... c'est peut-être aussi
00:58:30 votre désir de beaucoup
00:58:32 donner, de beaucoup vous consacrer aux autres.
00:58:34 Il y a des métiers, par exemple,
00:58:36 où on est vraiment dans le don de soi,
00:58:38 dans le métier où on est plutôt
00:58:40 leader, et c'est les autres qui vont
00:58:42 nous suivre. Enfin, vous voyez, je crois
00:58:44 qu'encore une fois, il n'y a pas
00:58:46 une recette qui convient à tout le monde.
00:58:48 Ce qu'il faut, c'est quand même
00:58:50 savoir qui vous êtes, et peut-être que vous êtes
00:58:52 quelqu'un qui
00:58:54 aime donner aux autres,
00:58:56 et qui a besoin de donner aux autres,
00:58:58 pour se sentir en harmonie.
00:59:00 - Tout à fait.
00:59:02 Mais je veux dire, il faut savoir donner aux autres,
00:59:04 mais garder aussi une part
00:59:06 pour soi,
00:59:08 et ne pas tout donner.
00:59:10 - Bien sûr, bien sûr. Et puis, il faut
00:59:12 surtout savoir donner à des personnes
00:59:14 qui le méritent,
00:59:16 qui, à vos yeux, sont
00:59:18 méritantes. - Au début de votre
00:59:20 intervention, Céline, vous nous avez dit une chose qui m'a
00:59:22 fait penser au fait que, vous savez, on a des petites
00:59:24 injonctions dans la tête, ça a été étudié.
00:59:26 Une des cinq, il y en a cinq,
00:59:28 on appelle les "drivers" en anglais,
00:59:30 des injonctions, un peu du saboteur,
00:59:32 et une, c'est "fait plaisir", vous voyez ?
00:59:34 - Oui. - Et ce que vous disiez
00:59:36 au début, c'est que vous avez été longtemps "fait plaisir",
00:59:38 vous faisiez beaucoup plaisir en donnant beaucoup à l'autre,
00:59:40 en vous oubliant vous-même. - Tout à fait.
00:59:42 - Et donc, ça veut dire ne t'écoute pas,
00:59:44 ne fais pas attention, laisse toujours passer
00:59:46 le désir de l'autre avant le tien,
00:59:48 et peut-être que ça, il faut le juguler
00:59:50 un petit peu, Céline.
00:59:52 - Alors, aujourd'hui, suite donc à
00:59:54 cette séparation,
00:59:56 je veux dire, c'est vrai que je suis
00:59:58 pas dans l'égoïsme
01:00:00 au point de me faire passer avant,
01:00:02 de me mettre de la distance dans mes
01:00:04 relations avec les autres, etc.,
01:00:06 c'est juste que peut-être qu'il me faut
01:00:08 plus de temps que les autres,
01:00:10 déjà pour accepter
01:00:12 la rupture, etc., puisque ça date d'il y a 3 ans,
01:00:14 et là, je veux dire
01:00:16 à cet instant précis,
01:00:18 je savoure
01:00:20 le fait
01:00:22 d'être en bonne relation
01:00:24 avec moi-même, et
01:00:26 je suis contente d'être en bonne relation avec moi-même,
01:00:28 voilà.
01:00:30 Donc c'est vrai qu'il y a un petit peu de distance
01:00:32 avec les autres, mais pour l'instant,
01:00:34 c'est comme ça que je le gère.
01:00:36 Mais comme je dis, je sais assez, le naturel,
01:00:38 il revient au galop,
01:00:40 et très certainement,
01:00:42 je veux dire, je serai
01:00:44 jamais différente de ce que
01:00:46 j'ai été. Mais là, pour l'instant, je savoure...
01:00:48 - Vous savourez
01:00:50 d'être seule, mais c'est plutôt
01:00:52 bon signe, ça prouve que vous êtes
01:00:54 bien avec vous-même, parce que être...
01:00:56 savoir...
01:00:58 avoir du plaisir à rester seule,
01:01:00 ça veut dire qu'on est bien avec soi-même.
01:01:02 - Ah bah écoutez,
01:01:04 Brigitte, moi, quand je vais promener
01:01:06 en nature, quand je m'émerveille
01:01:08 de chaque chose que je vois autour de moi,
01:01:10 et donc du coup,
01:01:12 je veux dire,
01:01:14 ça me satisfait, voilà,
01:01:16 et je trouve le plaisir dans
01:01:18 les petites choses que peut-être
01:01:20 on a un peu oubliées ou laissées
01:01:22 de côté dans notre monde
01:01:24 qui galope toujours vite et toujours plus vite,
01:01:26 et du coup,
01:01:28 je suis revenue, je veux dire, entre guillemets
01:01:30 à l'essentiel.
01:01:32 - Après, peut-être que... - Alors je l'avais pas oublié,
01:01:34 l'essentiel. - Peut-être que quand
01:01:36 vous allez retomber amoureuse, un jour,
01:01:38 et on le souhaite, et là, vous serez
01:01:40 différente aussi dans la nouvelle relation, Céline.
01:01:42 - Je pense,
01:01:44 oui. - Mais de toute façon,
01:01:46 on évolue,
01:01:48 on évolue en fonction de
01:01:50 notre travail sur nous-mêmes,
01:01:52 en fonction de nos rencontres,
01:01:54 on n'a pas les mêmes envies
01:01:56 à 20 ans qu'à 50 ans,
01:01:58 etc.
01:02:00 Mais ce qui est bien, c'est que vous avez su
01:02:02 faire de cette séparation
01:02:04 quelque chose de positif.
01:02:06 C'est vous qui êtes partie ou c'est l'autre ?
01:02:08 - C'est l'autre qui est partie. - Oui.
01:02:10 Donc attention aussi de ne pas
01:02:12 vous conclaire dans un célibat
01:02:14 qui vous empêcherait
01:02:16 de ressouffrir à nouveau.
01:02:18 - En fait,
01:02:20 je ne suis pas dans ma pensée,
01:02:22 le fait de me remettre avec quelqu'un
01:02:24 et de dire "je ne vais pas me remettre"
01:02:26 ou "je ne vais pas rencontrer quelqu'un, je mets de la distance
01:02:28 parce que je n'ai pas envie de souffrir"
01:02:30 ou "je n'ai pas envie", non,
01:02:32 je veux dire, ce n'est même pas dans mon état d'esprit.
01:02:34 En fait, je laisse les choses faire
01:02:36 et je me dis que tout naturellement,
01:02:38 dans la vie,
01:02:40 moi, c'est comme ça que je vois les choses
01:02:42 à l'heure actuelle, dans la vie,
01:02:44 quand on a
01:02:46 une certaine emprise sur les choses,
01:02:48 peut-être on y arrive
01:02:50 au départ, mais
01:02:52 je trouve rien de mieux
01:02:54 que le naturel.
01:02:56 - Ce n'est pas très clair, Céline. En fait,
01:02:58 vous avez envie de retomber amoureuse ou pas encore ?
01:03:00 C'est ma question. - Pas encore.
01:03:02 - J'avais cru comprendre ça en filigrane.
01:03:04 On a compris ça.
01:03:06 - Oui, mais oui,
01:03:08 attention de...
01:03:10 Bon, encore une fois,
01:03:12 c'est peut-être pas le cas,
01:03:14 mais attention, parce que quand on a été quitté,
01:03:16 on peut garder en soi
01:03:18 une envie
01:03:20 de ne pas à nouveau
01:03:22 être quitté et donc de ne pas
01:03:24 bloquer tout engagement.
01:03:26 - Et donc ne plus remiser.
01:03:28 C'est ce que vous dit Brigitte, voyez.
01:03:30 C'est une erreur de penser
01:03:32 que toutes les amitiés nous trahiront
01:03:34 parce qu'une nous a trahis et de ne pas remiser
01:03:36 pour une amitié, c'est pareil pour l'amour.
01:03:38 On a pu être quitté, le prochain ne vous quittera pas.
01:03:40 - Oui.
01:03:44 - Le prochain ne vous quittera pas, je veux dire, voyez,
01:03:46 c'est ce que dit Brigitte, pas forcément de répétition.
01:03:48 - Je ne m'empêcherai pas à la rencontre, Christophe,
01:03:50 mais c'est vrai que
01:03:52 oui, peut-être de façon inconsciente
01:03:54 et ça m'animera certainement
01:03:56 dans ma façon
01:03:58 d'être, c'est vrai que
01:04:00 oui, j'aurai une certaine crainte
01:04:02 et une peur, oui.
01:04:04 - Je parle comme beaucoup de gens qui nous écoutent,
01:04:06 parce qu'une rupture amoureuse, ça fait toujours mal.
01:04:08 Une rupture amoureuse, c'est toujours une grosse blessure
01:04:10 de l'estime de soi.
01:04:12 - Surtout quand on a beaucoup donné.
01:04:14 - Exactement, ça fait toujours très mal.
01:04:16 Et il y a un travail à faire, mais après,
01:04:18 qu'est-ce que vous voulez ? La vie, la vie,
01:04:20 c'est risquer. La vie, c'est prendre des risques.
01:04:22 Une relation, c'est toujours un pari.
01:04:24 Alors, il y a des paris gagnants, il y a des paris perdants,
01:04:26 mais c'est pour ça que j'aime beaucoup un passage du dernier
01:04:28 livre de Beck BD, sur lequel on crache un peu
01:04:30 trop, parce qu'il y a des passages très beaux, on en parlait avec Brigitte,
01:04:32 en off, et il dit
01:04:34 "J'aurai toujours beaucoup d'estime pour les gens qui ont le courage
01:04:36 d'entrer en relation."
01:04:38 Vous voyez ce que je veux dire, Céline ?
01:04:40 C'est bien. Faut ce courage-là.
01:04:42 - La relation, Christophe,
01:04:44 autour de moi, dans mon métier,
01:04:46 parce que je travaille dans le domaine de la santé,
01:04:48 j'ai des collègues qui font la même chose que moi,
01:04:50 dans le transport,
01:04:52 en l'occurrence, donc je rencontre
01:04:54 énormément de gens toute la journée,
01:04:56 je côtoie énormément de gens
01:04:58 toute la journée, je n'ai pas
01:05:00 de problème, je veux dire, à proprement
01:05:02 dit, de relationnel avec les autres,
01:05:04 puisque je suis,
01:05:06 je veux dire, je suis bien
01:05:08 avec moi-même, donc j'ai pas
01:05:10 ce problème-là,
01:05:12 et je laisse pas entendre aux autres
01:05:14 non plus que
01:05:16 j'aurai un problème de relationnel
01:05:18 avec eux.
01:05:20 Mais c'est vrai que quand
01:05:22 les choses, quand certaines fois
01:05:24 les choses se précisent
01:05:26 un petit peu plus,
01:05:28 du genre "Bah si tu veux,
01:05:30 on se voit un petit peu,
01:05:32 on se boit un café, on discute",
01:05:34 c'est vrai qu'encore à l'heure actuelle,
01:05:36 - Bah oui, c'est bien ce qu'il m'avait dit.
01:05:38 - "On va pas se débrouiller le temps".
01:05:40 - C'est bien ce qu'il m'avait semblé, Céline.
01:05:42 Merci en tout cas d'avoir
01:05:44 échangé avec nous, merci beaucoup.
01:05:46 Allez, on fait une petite pause, on se retrouve
01:05:48 pour le Love Conseil, pour le jouet intime du jour,
01:05:50 et puis bien sûr avec vous, si vous avez
01:05:52 envie de parler d'écologie relationnelle,
01:05:54 0826 300 300, à tout de suite.
01:05:56 M4.fr, le plus grand
01:05:58 site de webcam live, réservé
01:06:00 aux adultes.
01:06:02 Brigitte Lay, Sud Radio,
01:06:04 le Love Conseil.
01:06:06 - Eh bien voilà un Love Conseil qui va intéresser tout le monde.
01:06:08 Mieux faire l'amour en 5 leçons.
01:06:10 - Ouah, ouah, je prends un papier et un crayon.
01:06:12 - Alors d'abord, il faut retenir
01:06:14 que la pénétration n'est pas obligatoire
01:06:16 pour une relation sexuelle,
01:06:18 on peut faire l'amour sans se pénétrer.
01:06:20 Alors c'est intéressant de...
01:06:22 Je dis pas qu'il faut faire l'amour sans se pénétrer,
01:06:24 je dis que ce n'est pas une obligation.
01:06:26 Et c'est important parce que ça permet de faire
01:06:28 fonctionner un peu plus son imagination,
01:06:30 de servir un peu plus de ses mains, de sa bouche,
01:06:32 et que sais-je encore, et surtout ça enlève
01:06:34 la pression de l'érection
01:06:36 ou de la pénétration
01:06:38 où il faut lubrifier, etc.
01:06:40 Donc ça c'est vraiment la
01:06:42 première chose qu'il faut bien se dire,
01:06:44 on se retrouve pour faire l'amour,
01:06:46 on n'est pas obligé d'aller
01:06:48 à la pénétration obligatoirement.
01:06:50 Bref. Ensuite,
01:06:52 eh bien c'est bien aussi de faire l'amour
01:06:54 ailleurs ou à un autre moment
01:06:56 que d'habitude. On a tendance
01:06:58 à avoir
01:07:00 toujours le même lieu,
01:07:02 le même endroit,
01:07:04 le soir après le repas,
01:07:06 et ça c'est vrai que
01:07:08 ça devient quelque chose d'un peu
01:07:10 machinal, il faut changer un petit peu.
01:07:12 - Il y a de la créativité, de l'originalité,
01:07:14 c'est super. - Exactement.
01:07:16 Troisième conseil
01:07:18 qui peut être intéressant, testez le coït
01:07:20 pratiquement immobile,
01:07:22 restez immobile un tout petit peu,
01:07:24 pas trois heures, évidemment,
01:07:26 et puis reprenez un rythme endiablé,
01:07:28 restez immobile,
01:07:30 et changez votre rythme.
01:07:32 Parce que le coït,
01:07:34 c'est aller ensemble, certes,
01:07:36 mais ça ne veut pas dire aller toujours à la même
01:07:38 vitesse, au même rythme.
01:07:40 C'est intéressant de changer
01:07:42 la vitesse du coït.
01:07:44 Ensuite, c'est pareil, variez la profondeur
01:07:46 de la pénétration.
01:07:48 C'est pas non plus toujours obligé
01:07:50 d'aller tout au fond, on peut rester
01:07:52 un peu au bord,
01:07:54 et c'est aussi quelque chose qui va faire
01:07:56 l'amour, va devenir
01:07:58 quelque chose d'autre. Et puis dernier
01:08:00 conseil, inversez les rôles, si c'est plutôt
01:08:02 elle qui est passive, choisissez
01:08:04 la position de l'Amazon,
01:08:06 changez un petit peu les rôles, ne restez
01:08:08 pas toujours dans celui
01:08:10 qui dirige l'acte, ou celle
01:08:12 qui dirige l'acte.
01:08:14 Si vous suivez ces cinq conseils, déjà vous allez voir,
01:08:16 votre sexualité va largement
01:08:18 s'améliorer. - Eh ben oui,
01:08:20 c'est un peu comme au ski, on n'est pas
01:08:22 tout le temps première étoile, on passe deuxième, troisième étoile,
01:08:24 jusqu'à devenir chamois d'or, en sexe.
01:08:26 - Pourquoi pas. - Et avec Brigitte Lehaey,
01:08:28 on deviendra un jour chamois d'or, en sexe.
01:08:30 - Alors Catherine,
01:08:32 vous avez reçu ce très joli
01:08:34 vibro-masseur à bite
01:08:36 de la marque
01:08:38 Safcom, qu'on trouve sur
01:08:40 ruedesplaisir.com. Alors c'est une marque
01:08:42 de jouets qui est assez
01:08:44 classe, il faut bien le dire,
01:08:46 enfin je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je le trouve assez
01:08:48 classe.
01:08:50 - Bonjour Brigitte, bonjour Christophe.
01:08:52 - Bonjour Catherine, bonjour. - Eh ben c'est
01:08:54 exactement ce que j'allais dire.
01:08:56 Je le trouve,
01:08:58 j'ai été agréablement surprise en fait,
01:09:00 parce que je le trouve effectivement très élégant
01:09:02 de par la matière
01:09:04 et de par la couleur.
01:09:06 - Oui la couleur, c'est rare, c'est un
01:09:08 bleu pas tout à fait marine,
01:09:10 un bleu foncé,
01:09:12 le roi.
01:09:14 - Il est puissant.
01:09:16 - La première vibration, elle a l'air bien puissante.
01:09:18 - Brigitte fait un test, mais juste dans les mains.
01:09:20 - Et donc, je voulais quand même
01:09:22 remercier Sud Radio, parce que moi c'est mon premier
01:09:24 jouet, je ne l'en avais pas.
01:09:26 - Ecoutez, on vous a gâté.
01:09:28 Remerciez aussi Rue des plaisirs.com
01:09:30 parce que c'est pas que nous.
01:09:32 - Absolument.
01:09:34 - C'est un cadeau à 7900 euros.
01:09:36 Il est nettement
01:09:38 bien.
01:09:40 - En fait il est en rubis.
01:09:42 - Certi de diamant,
01:09:44 de 48 carats.
01:09:46 C'est sûr que ça vaut bien
01:09:48 le sexe d'une femme, n'est-ce pas ?
01:09:50 - Moi, il me fait très plaisir.
01:09:52 - Non mais attendez,
01:09:54 il est quand même assez génial.
01:09:56 Et puis alors, il a ce petit
01:09:58 bouton vibrant
01:10:00 qui doit se situer
01:10:02 à peu près là où on situerait
01:10:04 le point G.
01:10:06 Franchement, en plus,
01:10:08 ce qui touche le clitoris est assez bien
01:10:10 disposé par rapport
01:10:12 à la forme phallique.
01:10:14 - Oui, tout à fait.
01:10:16 - Ça a été bien étudié.
01:10:18 - C'est étudié pour.
01:10:20 C'est un vieux skate, là.
01:10:22 - Une forme légèrement
01:10:24 inclinée.
01:10:26 Et voilà.
01:10:28 Après, moi je me suis demandé
01:10:30 s'il y avait des fonctionnalités
01:10:32 que je n'avais pas. Mais il est hyper simple
01:10:34 aussi d'utilisation.
01:10:36 Et sur la notice,
01:10:38 il n'y a pas grand-chose.
01:10:40 C'est vraiment les vitesses, la variation
01:10:42 et ça fonctionne.
01:10:44 Ça fonctionne très bien.
01:10:46 - Oui, il y a même la petite poche pour le ranger,
01:10:48 je crois. - Absolument. Pour l'emmener
01:10:50 en voyage. - N'est-ce pas ?
01:10:52 - Pour partir, prendre l'avion
01:10:54 avec. - Il est
01:10:56 très bien. Franchement, parfait.
01:10:58 - Le problème, c'est que si vous le mettez en bagage
01:11:00 à main, vous allez le faire
01:11:02 sans session.
01:11:04 - Je ne sais pas. Il vaut mieux peut-être
01:11:06 éviter, effectivement. - Non mais
01:11:08 franchement, ils sont de mieux
01:11:10 en mieux les jouets. Ils sont de plus en plus perfectionnés.
01:11:12 Mais celui-là, il est magnifique.
01:11:14 - Je suis d'accord.
01:11:16 J'étais restée sur des choses
01:11:18 très plastiques, très...
01:11:20 - Ça, c'était il y a 10 ans.
01:11:22 - Bon.
01:11:24 - Ça s'améliore de jour en jour. Non mais franchement,
01:11:26 il est très classe, il est très beau.
01:11:28 - Tout à fait. Et très
01:11:30 efficace. - Je pense.
01:11:32 Enfin, il est étudié.
01:11:34 La forme ergonomique me paraît
01:11:36 tout à fait bien.
01:11:38 - Adapté, très adapté.
01:11:40 - Bon. Quelle note vous voulez lui donner,
01:11:42 Catherine ? - On peut aller au 9.
01:11:44 - Je crois. - Bravo,
01:11:46 au 9. Je vous veux dans
01:11:48 mon équipe. Vous vous retournez, alors, comme à The West.
01:11:50 Vous pouvez
01:11:52 le renvoyer à Sud Radio.
01:11:54 S'il vous plaît.
01:11:56 Non, je plaisante, bien entendu.
01:11:58 - Vous pouvez
01:12:00 le garder, Catherine.
01:12:02 - C'est très gentil. Alors, merci.
01:12:04 - Vous penserez à nous en l'utilisant. Non, je plaisante.
01:12:06 - Merci beaucoup. - De rien.
01:12:10 - Merci à vous, en tout cas, de l'avoir testé.
01:12:12 Ce Vibromaster Rabbit
01:12:14 Highline Blue
01:12:16 de la marque Safcom. Vous pouvez vous le
01:12:18 procurer sur l'enseigne-rue-des-plaisirs.com
01:12:20 Voilà, 79,90 €.
01:12:22 Il est relativement un peu
01:12:24 cher, mais franchement, vu la qualité,
01:12:26 je trouve que ça en vaut la peine.
01:12:28 Demain, on sera avec Alain
01:12:30 Héril, et on va
01:12:32 parler de la sexualité
01:12:34 féminine, de la construction du désir
01:12:36 chez les femmes. Parce que
01:12:38 c'est vrai qu'elles mettent du temps à savoir
01:12:40 ce qu'elles désirent les femmes. Eh bien, on
01:12:42 essaiera de vous aider à mieux
01:12:44 vous accorder avec votre désir, mesdames. Demain,
01:12:46 avec Alain Héril. On continue avec Pamela.
01:12:48 Bonjour, Pamela.
01:12:50 - Bonjour, Brigitte. Bonjour, Christophe.
01:12:52 - Bonjour, Pamela.
01:12:54 - Alors, on va revenir sur la
01:12:56 communication, je crois, avec vous.
01:12:58 - C'est ça. En fait, moi, je rencontre
01:13:00 une difficulté avec mon compagnon.
01:13:02 Quand je lui dis
01:13:04 des choses positives, tout va bien,
01:13:06 c'est génial. Mais en fait, j'ai du mal
01:13:08 à lui parler de choses
01:13:10 négatives, enfin,
01:13:12 de choses à améliorer dans notre relation.
01:13:14 Et
01:13:16 je pense que j'ai ma part
01:13:18 de responsabilité, mais moi,
01:13:20 ce que j'ai du mal, c'est que
01:13:22 en fait, il prend mal les choses.
01:13:24 Il prend ça comme un reproche.
01:13:26 Et après, il
01:13:28 se justifie en me disant
01:13:30 "Mais moi, je fais tout pour toi.
01:13:32 Je fais plein d'efforts."
01:13:34 Comme si, en fait, je remets tout en cause.
01:13:36 Alors que c'est juste pour améliorer
01:13:38 notre relation, pour que les choses soient
01:13:40 positives. - Vous pourriez donner un
01:13:42 exemple concret, qu'on puisse mieux
01:13:44 saisir exactement ce qui
01:13:46 se passe quand vous lui dites
01:13:48 quelque chose ?
01:13:50 - Un exemple,
01:13:52 quand je lui parle, lui, il adore
01:13:54 la sodomie. Moi, j'aime bien mettre
01:13:56 une petite dose. Et il faut que je sente
01:13:58 que je suis totalement prête
01:14:00 à l'accueillir pour pouvoir
01:14:02 lui dire que c'est ok.
01:14:04 Lui, il veut que ce soit quand
01:14:06 il veut, où il veut et
01:14:08 comme il veut. Je lui ai expliqué,
01:14:10 je lui dis "Tu sais, j'aimerais bien que tu me
01:14:12 laisses te dire quand je me sens prête
01:14:14 pour qu'on puisse
01:14:16 le faire et que ça se passe bien." Parce que
01:14:18 parfois, j'ai eu des douleurs
01:14:20 et
01:14:22 qu'on a mal, c'est
01:14:24 pas agréable et on a pas envie de recommencer.
01:14:26 Alors que quand ça se passe bien, c'est génial,
01:14:28 j'adore ça et j'arrive à
01:14:30 jouir de cette manière.
01:14:32 Mais lui, en fait,
01:14:34 il me
01:14:36 dit que je peux lui dire non, mais quand
01:14:38 je lui désigne non, j'ai l'impression qu'il est frustré.
01:14:40 - C'est-à-dire, il se met un petit peu en colère ?
01:14:44 Il boude ? - Non, il se met
01:14:46 pas en colère, mais je vois que sur son visage,
01:14:48 c'est pas... Et quand je
01:14:50 lui dis... - Il le fait quand même, parfois, Pamela ?
01:14:52 Ça lui est arrivé de le faire quand même ? Même si vous dites non.
01:14:54 - Une fois, il a fait une chose qui m'a
01:14:56 vraiment énervée, c'est qu'on était dans la
01:14:58 cuisine et
01:15:00 il était derrière moi, il m'a mis un
01:15:02 doigt dans les fesses et je l'ai
01:15:04 hyper mal pris, j'ai pris ça comme
01:15:06 si j'étais un objet et quand je lui
01:15:08 en ai parlé, il m'a dit "mais jamais,
01:15:10 je peux te prendre pour un objet,
01:15:12 t'es pas un objet, t'es ma femme,
01:15:14 je veux que ton bonheur".
01:15:16 Je lui ai dit "mais moi, je l'ai...".
01:15:18 En fait, il arrive pas à comprendre.
01:15:20 - Oui, il arrive pas
01:15:22 à comprendre que c'est ce que vous ressentez.
01:15:24 Alors, il faudrait peut-être
01:15:26 un jour lui expliquer que ce que vous
01:15:28 ressentez, c'est ce que vous ressentez
01:15:30 et c'est pas la vérité.
01:15:32 Et sa vérité, c'est pas
01:15:34 forcément non plus la vérité.
01:15:36 - Oui. - Vous voyez ?
01:15:38 Parce que là, on est à la fois
01:15:40 dans... vos exemples
01:15:42 sont très clairs, c'est-à-dire que
01:15:44 vous, vous fonctionnez de cette manière-là,
01:15:46 c'est votre ressenti, vous avez besoin
01:15:48 de préparation pour accepter
01:15:50 la sodomie que vous aimez en plus, donc y'a pas de problème.
01:15:52 C'est pas que vous lui refusez,
01:15:54 mais c'est votre...
01:15:56 Voilà. Et puis lui, il a
01:15:58 autre chose, il a envie que ce soit plus spontané,
01:16:00 que ce soit plus... mais
01:16:02 il a pas le choix, il est
01:16:04 obligé d'accepter votre vérité.
01:16:06 - Oui. - Pamela, 90%
01:16:08 des problèmes de couple sont des problèmes de communication.
01:16:10 On est d'accord ? Et l'idée, elle est bien
01:16:12 de faire des pas vers le monde de l'autre,
01:16:14 les désirs de l'autre et la façon d'exprimer
01:16:16 son désir de l'un
01:16:18 et de l'autre. Et donc,
01:16:20 il a, votre conjoint, à comprendre
01:16:22 que vous êtes différentes et que le respect
01:16:24 important, là on est encore
01:16:26 une fois au cœur du sujet
01:16:28 de l'émission de cet après-midi, c'est-à-dire
01:16:30 l'écologie relationnelle dans le couple, voyez ?
01:16:32 Être prévenant, avoir la main
01:16:34 verte avec les non, les limites
01:16:36 de l'autre, voilà. - Mais ce qui est
01:16:38 compliqué, c'est que vous êtes
01:16:40 avec un homme un peu
01:16:42 comme sont beaucoup d'hommes, c'est-à-dire qu'il est
01:16:44 pas capable d'être
01:16:46 à l'écoute du ressenti de l'autre
01:16:48 et tout de suite, il se sent
01:16:50 critiqué parce
01:16:52 qu'il aurait pas bien fait et il a besoin
01:16:54 de se justifier. Et c'est pour ça
01:16:56 qu'il faut lui rappeler
01:16:58 que votre ressenti, ce n'est pas la
01:17:00 vérité. Et que sa vérité
01:17:02 c'est sa
01:17:04 vérité et qu'il faut qu'il entende la vôtre.
01:17:06 Et
01:17:08 après, il y a la vérité de votre
01:17:10 couple. Et la vérité de votre couple, c'est que
01:17:12 vous aimez pratiquer la sodomie
01:17:14 de telle manière.
01:17:16 Vous voyez ? - Oui, oui. - Votre
01:17:18 vérité, c'est de
01:17:20 bien se préparer.
01:17:22 Sa vérité, c'est de pouvoir
01:17:24 mettre un doigt dans le cul à n'importe
01:17:26 quel moment. - C'est ça.
01:17:28 Mais franchement, je l'ai hyper
01:17:30 mal vécu. - Ben oui, c'est...
01:17:32 - J'ai envie de le comprendre.
01:17:34 - Mais alors, je vais vous dire une chose. Ça, c'est un truc
01:17:36 incroyable. Le nombre d'hommes
01:17:38 quand on est à la cuisine, qui ont besoin
01:17:40 de nous tripoter. Mais quand on est à la cuisine,
01:17:42 notre idée, c'est quoi ? C'est de faire la cuisine.
01:17:44 - Oui ! - C'est pas le lieu
01:17:46 de... Il y a autre chose à faire.
01:17:48 - Mais voyez bien comment... - C'est un fantasme peut-être
01:17:50 Brigitte, de prendre sa femme pendant qu'elle fait à manger.
01:17:52 - Je ne sais pas, mais je...
01:17:54 - Ça peut être sa femme quand elle a une petite habillée, ça peut être
01:17:56 un gros fantasme. - C'est quand même... Alors,
01:17:58 est-ce que c'est parce qu'on a les mains occupées, alors
01:18:00 ils en profitent ? Je ne sais pas. Mais c'est quelque chose
01:18:02 que j'entends... - Est-ce que c'est pas le petit garçon qui voit maman
01:18:04 faire à manger ? - Mais peut-être, j'en sais rien.
01:18:06 J'en sais rien, Christophe. Mais c'est quelque chose
01:18:08 que j'ai souvent remarqué. Le nombre de femmes
01:18:10 qui peuvent se plaindre, de gestes déplacés. - Moi, si je suis un garçon, là, je vais être très authentique.
01:18:13 C'est vrai que ça nous fait
01:18:15 fantasmer de voir notre femme à la cuisine.
01:18:17 Ça donne... Ça éveille du désir.
01:18:19 Là, j'en parle... - C'est le complexe de Dieppe. C'est marrant.
01:18:21 - Je vous assure que c'est vrai. Beaucoup d'hommes qui nous écoutent,
01:18:23 même dans la route, ça me fait le bien. - Attention, messieurs !
01:18:25 - Mais c'est vrai que ça nous excite.
01:18:27 Ça nous excite. Maintenant que j'y pense...
01:18:29 - Ben merci, Christophe, de faire cet aveu.
01:18:31 - Non, non, je suis authentique, là. Je pense qu'il y a beaucoup d'hommes qui nous écoutent
01:18:33 qui doivent se dire ça. - Merci, ça va aider beaucoup de femmes.
01:18:35 - Ça nous excite de voir notre femme dans la cuisine.
01:18:37 Non mais c'est vrai, en plus, on est en train de...
01:18:39 - Les mains dans la farine, c'est la chanson de Nouveau Héros.
01:18:41 Non, mais je crois que c'est important que vous le rassuriez.
01:18:46 Que vous savez...
01:18:48 Parce que, visiblement, il vous aime, il vous l'a dit,
01:18:50 et il vous respecte.
01:18:52 Mais il faut qu'il comprenne
01:18:54 que, ben, quand vous dites quelque chose, c'est ce que vous ressentez.
01:18:56 Et que, malheureusement,
01:18:58 c'est votre vérité,
01:19:00 et vous n'y pouvez rien,
01:19:02 et il faut l'accepter.
01:19:04 - Oui. Et j'ai l'impression
01:19:06 qu'en fait, que lui et moi, on a un mode de communication
01:19:08 très différent.
01:19:10 Moi, quand j'ai quelque chose à lui dire,
01:19:12 je vais lui mettre les formes,
01:19:14 je vais être attentive
01:19:16 à ses réactions, comme ça,
01:19:18 si je peux jongler par rapport à sa réaction.
01:19:20 Et peut-être que,
01:19:24 en étant comme ça,
01:19:26 il ne comprend pas.
01:19:28 - Vous savez, Pamela, j'ai un ami qui avait le même problème que vous,
01:19:30 sa femme et sa femme avec son ami, elle lui a proposé
01:19:32 d'aller faire un petit stage de communication non-violente.
01:19:34 CNV, vous savez.
01:19:36 Ça a duré trois jours, et ils se comprennent mieux.
01:19:38 Je n'ai pas dit thérapie de couple,
01:19:40 peut-être que ce n'est pas la thérapie
01:19:42 trop profonde pour vous, peut-être, je ne sais pas,
01:19:44 je ne connais pas votre conjoint.
01:19:46 Mais un petit stage de communication non-violente.
01:19:48 Brigitte, ce qu'elle vous propose, c'est d'apprendre
01:19:50 à ça aussi, d'écouter
01:19:52 la façon dont l'autre énonce son désir, pas sa vérité,
01:19:54 ou son besoin, pas sa vérité.
01:19:56 Voilà, c'est un petit coaching que je vous donne.
01:19:58 - D'accord, merci. - Lui proposer ça,
01:20:00 Pamela, gentiment.
01:20:02 - Oui, oui, oui. - Et je pense qu'il peut être
01:20:04 d'accord, puisqu'il dit que vous êtes sa femme, je sens
01:20:06 qu'il vous aime, votre conjoint.
01:20:08 - Il m'aime, sincèrement.
01:20:10 - Par exemple, pour vous, vous l'amenez en stage
01:20:12 de trois jours de communication non-violente.
01:20:14 - Oui, et puis vous avez une bonne sexualité, tout ça,
01:20:16 il n'y a pas de problème, mais c'est juste
01:20:18 qu'il faut apprendre, on ne parle pas
01:20:20 la même langue, et
01:20:22 de temps en temps, il faut que
01:20:24 l'autre accepte
01:20:26 d'écouter un peu plus
01:20:28 et de se mettre un peu
01:20:30 au diapason, c'est obligatoire.
01:20:32 Alors vous, vous le faites, mais il faut
01:20:34 qu'il... - Lui, il n'est plus directif,
01:20:36 et en fait, directif
01:20:38 mais sans gêne, sachant que
01:20:40 moi, je lui ai déjà expliqué maintes fois
01:20:42 que moi, j'ai besoin
01:20:44 qu'il mette les formes.
01:20:46 - Mais bien sûr. - Et donc, autant,
01:20:48 quand tu as quelque chose à me dire de négatif,
01:20:50 mets plein de guimauve dessus,
01:20:52 et ça passera
01:20:54 très bien, et je serai
01:20:56 dans l'écoute, dans la compréhension,
01:20:58 et j'ai l'impression
01:21:00 qu'il attend aussi de moi que je sois directive,
01:21:02 mais en même temps, il ne va pas l'accepter non plus.
01:21:04 - Mais non, mais vous n'avez pas le même langage,
01:21:06 et c'est à chacun de
01:21:08 s'adapter à l'autre,
01:21:10 il ne faut pas qu'il y en ait un qui change tout
01:21:12 pour correspondre à l'autre.
01:21:14 - Oui.
01:21:16 - Ça ne marche pas comme ça.
01:21:18 - D'accord. - Merci Pamela. - Merci Pamela.
01:21:20 - Merci pour vos conseils. - Je vous en prie.
01:21:22 - On retrouve Malika dans un instant.
01:21:24 - Cam4.fr,
01:21:26 le plus grand site de webcams live
01:21:28 réservé aux adultes.
01:21:30 - 14h-16h, Brigitte Laé,
01:21:32 Sud Radio. - En compagnie
01:21:34 de Christophe Médici,
01:21:36 créateur de la haute qualité relationnelle,
01:21:38 et si vous avez envie de faire
01:21:40 des stages avec Christophe, vous pouvez bien sûr
01:21:42 aller sur son site,
01:21:44 christophemedici.com. Malika
01:21:46 est avec nous, et
01:21:48 Malika, vous êtes
01:21:50 en train de vous recentrer sur vous.
01:21:52 C'est bien ça ? Bonjour.
01:21:54 - Oui, bonjour Brigitte, bonjour Christophe.
01:21:56 - Bonjour Malika.
01:21:58 La reine. - Oui.
01:22:00 - Comme Brigitte aime bien ce que veulent dire les prénoms,
01:22:02 on peut dire qu'en prénom maghrébin, ça veut dire la reine, n'est-ce pas Malika ?
01:22:04 - Oui, c'est ça.
01:22:06 C'est ça.
01:22:08 Bah oui, oui. Écoutez, c'est un plaisir
01:22:10 de vous avoir. - Merci.
01:22:12 - Quand j'ai entendu la moitié
01:22:14 du programme, parce que j'ai pas beaucoup
01:22:16 écouté avant, j'ai entendu
01:22:18 l'écologie relationnelle, je me suis dit
01:22:20 "Ah ça c'est pour moi !"
01:22:22 - À quoi ça parle aux beaucoup de gens ?
01:22:24 Ça nous fait plaisir. - Ouais, ça me
01:22:26 parle énormément, je dirais que c'est
01:22:28 je sais pas,
01:22:30 c'est le, comment dire,
01:22:32 le théma, c'est le
01:22:34 combat de ma vie.
01:22:36 C'est le relationnel.
01:22:38 Je pense que je suis venue sur Terre pour résoudre
01:22:40 quelque chose à ce
01:22:42 propos-là, parce que
01:22:44 c'est pas évident, j'ai déjà la
01:22:46 cinquantaine et
01:22:48 ces dernières années,
01:22:50 j'ai beaucoup travaillé sur moi, parce que
01:22:52 je me comprenais pas,
01:22:54 je comprenais pas les autres surtout,
01:22:56 et du coup,
01:22:58 voilà, j'ai fait pas mal de
01:23:00 développement personnel
01:23:02 pour essayer de
01:23:04 comprendre ça.
01:23:06 Et ça commence à porter
01:23:08 ses fruits. Après,
01:23:10 la seule chose qui
01:23:12 me reste encore à résoudre,
01:23:14 c'est le fait
01:23:16 de, par exemple, avoir fait un
01:23:18 tri dans mes relations.
01:23:20 Ça a jamais été trop compliqué
01:23:22 pour moi. Si jamais je perds confiance
01:23:24 en quelqu'un, je peux couper le pont
01:23:26 sans aucun souci et ne plus
01:23:28 voir la personne, n'a plus de nouvelles de moi.
01:23:30 Voilà, c'est pas un souci.
01:23:32 Mais,
01:23:34 là,
01:23:36 actuellement, je le fais avec plus
01:23:38 de cohérence, avec plus
01:23:40 d'observation,
01:23:42 et je ne suis pas juste un coup de tête, vous voyez.
01:23:44 Et ce qui se passe,
01:23:46 ce qui me dérange encore,
01:23:48 c'est que j'ai l'impression
01:23:50 que, par exemple, quand
01:23:52 j'enlève, j'aimerais le faire avec quelqu'un
01:23:54 que je trouve toxique pour moi,
01:23:56 qui est dans mes relations,
01:23:58 donc, c'est-à-dire
01:24:00 une copine à moi,
01:24:02 mais qui est copine avec d'autres copines
01:24:04 aussi, et que ces copines-là
01:24:06 ne
01:24:08 s'éloignent pas,
01:24:10 déjà, j'ai du mal à comprendre,
01:24:12 mais j'ai l'impression que
01:24:14 je passe un peu par
01:24:16 la difficile, celle qui
01:24:18 ramène toujours un problème,
01:24:20 vous voyez,
01:24:22 y compris, par exemple,
01:24:24 pour ma famille, mon mari,
01:24:26 qui, bon, souvent, il prend mon...
01:24:28 comment dire... il est de mon côté,
01:24:30 mais je vois que,
01:24:32 comme lui, tout est bon,
01:24:34 il peut dormir peut-être à l'envers,
01:24:36 il n'y a pas de souci pour lui,
01:24:38 il est toujours debout,
01:24:40 voilà, j'ai l'impression
01:24:42 que pour eux,
01:24:44 je passe un peu pour la méchante
01:24:46 de l'histoire.
01:24:48 - Si vous avez peut-être
01:24:50 une capacité
01:24:52 en effet à couper
01:24:54 et à faire le deuil facilement
01:24:56 parce que vous respectez beaucoup,
01:24:58 c'est pas quelque chose de très
01:25:00 courant, de très fréquent,
01:25:02 et donc forcément,
01:25:04 ça dérange un peu les autres,
01:25:06 parce qu'ils ont l'impression
01:25:08 que vous n'êtes pas capable
01:25:10 de vous sacrifier, ou un peu
01:25:12 de faire des efforts, etc.
01:25:14 - C'est ça, comme si je n'étais pas capable de faire des efforts.
01:25:16 - Mais si ça vous semble juste
01:25:18 pour vous, c'est votre fonctionnement,
01:25:20 mais comme c'est un fonctionnement
01:25:22 un petit peu
01:25:24 rare,
01:25:26 voire même un petit peu extrême quand même,
01:25:28 ça peut déranger
01:25:30 les autres, oui, mais si c'est le vôtre
01:25:32 et que ça vous va bien, il ne faut rien changer.
01:25:34 Mais forcément,
01:25:36 vous allez un peu déranger,
01:25:38 vous savez, c'est comme si on est
01:25:40 trans, on dérange plus que si on est hétéro.
01:25:42 - Oui.
01:25:44 - En plus, vous avez parlé que vous
01:25:46 faites bien attention à virer
01:25:48 les relations toxiques de votre vie.
01:25:50 C'est de l'écologie relationnelle, ça Malika,
01:25:52 vous voyez, faire un check-up relationnel,
01:25:54 je dirais que c'est très important. Après,
01:25:56 il y a un dicton populaire que je ne crois pas vrai,
01:25:58 c'est comme ça, je vais le dire, je l'avais déjà dit,
01:26:00 on dit "les amis de mes amis sont mes amis",
01:26:02 ben pas forcément. Isabelle, Sandra
01:26:04 et Valérie sont amies, imaginez qu'Isabelle et Sandra
01:26:06 sont très amies et Isabelle est aussi
01:26:08 amie avec Valérie Lajoie, elle les présente, elles n'ont rien à se dire.
01:26:10 Parce qu'on est toujours amis par endroit,
01:26:12 par certains endroits de notre personnalité,
01:26:14 de notre caractère, donc ce que nous apporte
01:26:16 l'un, l'autre nous apporte autre chose, mais ils n'ont peut-être rien à se dire.
01:26:18 - Oui.
01:26:20 - Et on n'a pas de culpabilité à avoir si vous les
01:26:22 présentez, qu'ils n'ont rien à se dire, c'est comme ça.
01:26:24 Malika, c'est comme ça.
01:26:26 - Oui, oui,
01:26:28 ça me réconforte, oui, absolument.
01:26:30 D'autant plus
01:26:32 que, je pense qu'avec l'âge,
01:26:34 on se dit que, c'est vrai
01:26:36 que dans ma jeunesse, j'ai été
01:26:38 assez communicatif, j'aimais
01:26:40 bien avoir le numéro de tout le monde,
01:26:42 le numéro de téléphone, avoir une agenda remplie
01:26:44 de noms et tout, mais petit à petit,
01:26:46 on se rend compte que
01:26:48 il vaut mieux peu avec qualité,
01:26:50 surtout que je considère
01:26:52 que mon amitié, celle que je donne,
01:26:54 elle est de qualité, elle est fiable.
01:26:56 - Oui, oui, mais je...
01:26:58 - Du coup, j'ai pas envie
01:27:00 d'avoir... - Je vous entends,
01:27:02 Malika, vous êtes très cohérente
01:27:04 dans ce que vous nous dites, donc je
01:27:06 pense que vous avez raison. - Vous êtes dans le
01:27:08 juste Malika, on le sent.
01:27:10 Ça me rappelle quelque chose qui s'est passé au César
01:27:12 l'autre jour. Vous savez,
01:27:14 le truc incroyable qui s'est passé au César l'autre jour, c'est toujours aussi
01:27:16 nul maintenant les Césars, mais l'immense
01:27:18 star est venue, c'est Brad Pitt, vous savez,
01:27:20 alors c'était pour faire un hommage à
01:27:22 David Fincher, et il a raconté cette anecdote, tout le monde connaît,
01:27:24 dit oui, Confucius dit que le plus
01:27:26 important, c'est pas forcément d'arriver au sommet,
01:27:28 c'est le chemin, et Brad Pitt a
01:27:30 dit ça, et on a tous été touchés, il a dit
01:27:32 finalement, je me rends compte que c'est ni le sommet,
01:27:34 ni le chemin,
01:27:36 c'est la compagnie. C'est beau,
01:27:38 hein ? - Oui, c'est beau, ouais. - Avec qui on fait le chemin ?
01:27:40 - En effet. - Avec quelles relations ?
01:27:42 On le fait, on est au cœur de l'écologie relationnelle.
01:27:44 Avec qui on décide
01:27:46 et on arrête de le faire, le chemin.
01:27:48 J'ai été touché quand il a dit ça, je dis
01:27:50 Brad Pitt et HQR, Brad Pitt et HQR.
01:27:52 - Oui, oui, oui,
01:27:54 en effet, c'est très beau. - C'est très beau, hein ?
01:27:56 - Est-ce que vous pensiez que
01:27:58 le fait
01:28:00 d'avoir cette facilité et ce
01:28:02 besoin même de faire le tri,
01:28:04 ça a à voir
01:28:06 avec le fait que je me sens aussi
01:28:08 très bien et de mieux en mieux
01:28:10 seule, et même j'ai besoin d'être
01:28:12 seule pour me ressourcer,
01:28:14 moi j'ai aucun souci, aller boire un café
01:28:16 seule, en fait, la plupart
01:28:18 des choses, je préfère faire seule.
01:28:20 Donc, alors, après,
01:28:22 mon amitié, je suis communicative,
01:28:24 je rigole, je suis drôle, je suis de bonne
01:28:26 connexion. - Oui, oui, mais tout ça,
01:28:28 j'entends bien, c'est bien pour ça que je ne m'inquiète pas, je pense que
01:28:30 vous êtes dans le vrai, mais forcément, oui,
01:28:32 si vous êtes bien seule,
01:28:34 vous n'avez pas besoin de vous entourer.
01:28:36 Donc, si vous vous entourez, il faut que ce soit des
01:28:38 personnes de qualité, sinon ça n'a pas d'intérêt.
01:28:40 - Voilà, c'est ma ligne de pensée, oui,
01:28:42 en effet. - Oui, mais elle est tout à fait
01:28:44 cohérente, ce qui n'est pas
01:28:46 forcément ce que
01:28:48 tout le monde doit faire, mais pour vous, c'est
01:28:50 évident. Vous êtes quelqu'un
01:28:52 qui aime bien,
01:28:54 qui est bien avec soi-même,
01:28:56 qui a même besoin d'être avec soi-même,
01:28:58 et puis donc, si on est avec quelqu'un,
01:29:00 vous savez, c'est un petit peu la différence
01:29:02 entre l'alcoolique et celui qui aime le bon
01:29:04 vin. L'alcoolique, il s'en fout,
01:29:06 il a besoin de boire, donc n'importe quel vin,
01:29:08 ça lui va bien.
01:29:10 L'épicurien, il va
01:29:12 boire peu, mais il va boire peu du
01:29:14 vin de très bonne qualité.
01:29:16 Voilà.
01:29:18 Ça me parle, ça me fait vraiment
01:29:20 du bien de vous entendre. - Très belle votre métaphore,
01:29:22 Brigitte. - Mais oui, mais...
01:29:24 - Vous pouvez tous prendre de la piquettue, Nicolas.
01:29:26 - Voilà.
01:29:28 Donc, vous ne buvez
01:29:30 que des bonnes paroles, Malika.
01:29:32 - Et surtout en écoutant l'émission de Brigitte.
01:29:34 - Oui, tout à fait,
01:29:36 avec plaisir. Sinon, pour en finir,
01:29:38 est-ce que, pour ces
01:29:40 personnes-là, y compris, par exemple, mon mari,
01:29:42 est-ce que
01:29:44 vous conseillez
01:29:46 quelque chose à dire ?
01:29:48 Vous voyez, parce que c'est vrai que parfois,
01:29:52 je me sens devant lui...
01:29:54 - Servez-vous de l'humour.
01:29:56 Quand il vous dit, etc.,
01:29:58 dites-lui "Mais regarde, je te garde,
01:30:00 c'est que je ne suis pas une mauvaise personne,
01:30:02 puisque je te garde." Vous voyez,
01:30:04 dites-le avec humour.
01:30:06 Servez-vous de l'humour.
01:30:08 Essayez
01:30:10 d'en rire.
01:30:12 Ne t'inquiète pas, toi, je te garde.
01:30:14 Ne t'inquiète pas.
01:30:16 Parce qu'il y a peut-être une peur derrière ça,
01:30:18 une peur qui passe
01:30:20 aussi par la porte.
01:30:22 On ne sait jamais.
01:30:24 Et l'humour va dédramatiser
01:30:26 tout ça. Merci beaucoup Malika.
01:30:28 - Merci Malika, au revoir.
01:30:30 - Merci beaucoup Christophe Bizici de cette belle
01:30:32 émission sur l'écologie relationnelle.
01:30:34 Je vous embrasse, je vous laisse en compagnie de "C'est votre avenir"
01:30:36 et on se retrouve demain
01:30:38 avec Alain et Ryl.

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