Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Françoise Degois, Christophe Madrolle et Bruno Bartocetti, secrétaire national Unité SGP-FO pour la région Sud.
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00:00 Les vraies voix Sud Radio, le code projecteur des vraies voix.
00:03 Et on va revenir sur cet énième épisode des violences extrêmes à Marseille.
00:07 Dimanche soir, fusillades, trois fusillades ont éclaté dans plusieurs arrondissements de la ville,
00:12 faisant trois morts, dont un adolescent de 16 ans.
00:15 Et selon la préfète des Bouches-du-Rhône, ces événements sont en lien, bien entendu, avec du trafic de stupéfiants.
00:20 La procureure de la République de Marseille évoque la piste de la vendetta, Philippe.
00:24 Oui, absolument. Depuis le début de l'année, 14 personnes ont été tuées à Marseille et 32 procédures ont été ouvertes
00:30 pour assassinats en bande organisée ou tentatives d'assassinats en bande organisée.
00:35 Le parquet de la ville craint que cette dynamique macabre se poursuive encore dans les mois à venir.
00:40 Vous habitez Marseille, vous dites que la ville est devenue invivable, vous avez quitté Marseille.
00:45 Ou vous habitez Marseille, vous dites "moi j'habite dans un quartier où ça se passe très bien,
00:48 ce sont juste de petites parties de la ville qui sont sous la coupe des trafiquants,
00:52 dans tous les cas de figure, un seul numéro de téléphone, le 0826 300 300".
00:56 - Et notre amitié pour en parler, Bruno Bartout-Tchetty, c'est avec nous, secrétaire nationale,
01:00 unité SGP FO pour la région Sud, bonsoir. - Bonsoir.
01:05 - Bonsoir, merci de m'avoir invitée. - Avec plaisir, merci et bienvenue sur Sud Radio,
01:09 Philippe Bilger, la violence, toujours la violence.
01:12 - Oui, alors, Cécile, Philippe, j'ai lu aujourd'hui, je trouve une excellente page dans le Figaro
01:18 sur ce qui se passait à Marseille. Je suis frappé de voir à quel point il y a des actions qui sont faites
01:26 et qui aboutissent à des interpellations et à des condamnations.
01:30 Il y a des analyses qui sont faites aussi bien par la procureure que par le préfet de police,
01:37 elles me semblent pertinentes, et je parle sous le contrôle de Christophe, par exemple,
01:42 qui connaît bien Marseille. Autrement dit, on ne peut pas dire que l'action et la réflexion
01:48 sont inexistantes là-bas, sur Marseille, et pourtant, j'éprouve en tant que citoyen,
01:54 quand je lis cet article et quand j'entends d'autres témoignages, un sentiment d'impuissance,
02:00 comme si on s'apprêtait à vider la mer, et bien sûr, on n'y pourra pas, on n'y arrivera pas.
02:07 Qu'est-ce qu'il faut faire ? - Françoise de Gaulle.
02:09 - Moi, j'ai commencé à Radio France Provence et au bureau d'intérêt d'info à Marseille,
02:13 donc c'est une région que je connais bien. Je vois surtout la dégradation,
02:16 et je vais laisser parler Christophe là-dessus. C'est vrai que déjà, à mon époque,
02:19 il y a 25 ans ou 20 ans, c'était compliqué de rentrer dans les quartiers nord,
02:23 je pense que maintenant, c'est désormais impossible.
02:25 Je parlais avec Christophe, un quartier comme la Belle de Mai,
02:28 qui restait un quartier tout à fait agréable, désormais est un quartier très compliqué.
02:32 Mon sentiment a quand même été que Marseille a toujours été une ville assez complexe,
02:37 qui gérait sa pègre, je pense à Gaëtan Zampa, bien sûr, je pense à Carboni et Spirito.
02:42 C'est une ville qui a toujours fonctionné dans le milieu, surtout corse, sicilien,
02:48 mais j'avais le sentiment que les affaires se réglaient entre eux,
02:50 qu'il y avait une forme de code, exactement comme à Toulon à l'époque des frères Fargette.
02:54 Je pense que nous n'en sommes plus là, nous sommes dans une sauvagerie générale,
02:58 et là, pour la première fois, je donne raison à Gérald Darmanin quand il dit
03:02 "L'alpha et l'oméga, c'est la drogue".
03:04 Voilà, donc je ne sais pas qu'est-ce qu'on peut faire, parce qu'à part mettre des rustines
03:07 et faire des descentes de police tous les jours,
03:10 je pense que la police ne peut pas régler le problème même social qui sous-tend ce petit gangrène tout cela.
03:17 - Christophe Pindrôle.
03:18 - Oui, évidemment, je suis marseillais, donc je suis local de l'Étape,
03:21 bon, moi j'ai mal à ma ville, j'ai des enfants adolescents,
03:25 de la gare Saint-Charles à la Belle de Mai, qui sont des quartiers spécifiques,
03:30 je les laisse plus traîner aujourd'hui dans la rue.
03:33 Et je ne vous parle pas des quartiers nord, moi j'ai la chance d'habiter un quartier plutôt agréable,
03:37 dans le 12ème arrondissement de Marseille, où il n'y a pas ces violences,
03:41 mais tous mes copains qui vivent dans les quartiers d'or,
03:45 ou à la Belle de Mai, je parle avec beaucoup d'émotion,
03:47 ils ont peur aujourd'hui, ils ont peur,
03:49 parce qu'on parle de gamins qui faisaient le chouf pour surveiller la drogue,
03:53 mais quand on tire à balles réelles dans les quartiers,
03:57 vous imaginez, j'en parlais de Françoise, aujourd'hui le samedi soir à Marseille,
04:01 et notre ami de la police vient dire,
04:03 pour fêter leur gain, ils tirent aux fusils mitrailleurs,
04:07 et on entend dans la ville, selon les quartiers, des tirs de fusils mitrailleurs en l'air,
04:12 parce qu'entre quartiers, ils communiquent parce qu'ils ont atteint la somme de la drogue qu'ils voulaient.
04:18 Donc quoi faire ? Oui, Gérald Darmanin a raison,
04:20 parce qu'à un moment donné, il faut mettre du bleu dans les cités,
04:23 mais oui, il faut donner aussi les moyens à la justice de pouvoir mettre en place des vraies peines,
04:29 qui ne soient pas des peines de floritures.
04:32 Moi, tout à l'heure, je me suis un peu emporté avec Françoise sur l'histoire des écolos et casse et du flic,
04:37 je vois tous les jours la police agir à Marseille.
04:41 J'étais l'autre jour à la Belle de Mai, avec ma fille de 6 ans, je m'étais planté, je marchais,
04:45 et j'arrive au pied d'une cité, et là, il y avait une voiture de police,
04:49 et les mecs qui gardaient la cité, ils craignaient dégain, ils craignaient personne, comme on dit à Marseille.
04:55 Ils s'en foutaient que la voiture de police veuille rentrer dans la cité,
04:59 et la police est partie en arrière.
05:01 Comme l'a dit Christophe Madrolet, ce qu'il faut, pas seulement de la police,
05:03 mais également une justice beaucoup plus dure.
05:05 On vous attend au 0826 300 300.
05:07 Bruno Bartuccietti, le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, pointe, lui, les consommateurs,
05:13 en disant "celui qui fume son petit pétard le samedi soir",
05:16 parce que pas de vente de drogue sans consommateur.
05:19 Oui, ça c'est facile.
05:21 Il est clair que s'il y a beaucoup de consommation en France, et c'est le cas,
05:25 c'est que notre société est malade, et c'est pour cette raison que,
05:27 je reviens sur les propos qui ont été tenus,
05:29 tout ne sera pas réglé seulement avec le travail de la police,
05:32 c'est un travail considérable,
05:34 vraiment, on est surchargé de travail, c'est très difficile.
05:38 Je pense également que la justice n'a pas les moyens pour fonctionner,
05:41 mais le combat, on ne le gagnera jamais face au stup,
05:46 ce qu'il faut c'est à un moment donné diminuer au mieux,
05:48 faire tomber les réseaux,
05:50 donc il y a une volonté politique qui doit vraiment être appuyée là-derrière.
05:53 Donnons les moyens, bien sûr à la justice de fonctionner,
05:57 mais donnons les moyens aux enquêteurs de police de travailler,
05:59 si on veut faire tomber quelques points de deal,
06:02 on va en renaître aussitôt et ça ne changera rien.
06:04 Donc si on a vraiment une volonté politique en France de repousser tout ce qui est réseau de stupéfiants,
06:10 on va donner les moyens à la douane, on va donner les moyens aux brigades financières,
06:13 et là peut-être on aura des résultats, mais on n'en a pas la volonté forte.
06:17 Voilà, je suis un peu dur dans mes propos, mais on n'a pas cette volonté forte,
06:20 puisque si on met du bleu marine dans la rue,
06:22 c'est très important qu'il y ait des filles dans la rue,
06:24 et notre mission prioritaire, après le travail des enquêteurs en matière de stupéfiants,
06:28 c'est de sécuriser les gens, de les rassurer,
06:30 et si on fait rentrer, puisque je pense que ça va être abordé,
06:33 si on fait rentrer un quart de CRS dans une cité,
06:35 on va régler le problème pendant 15 jours.
06:37 En fait c'est trop tard, c'est ça que les RAS ont anti-sécurité.
06:40 Et vous mettez votre vie en danger en plus pour une opération sparadrap aussi spectaculaire,
06:45 soit elle a une efficacité, ça dure ce que durent les roses.
06:50 Moi j'ai une question à vous poser, parce que j'ai toujours vu,
06:53 j'ai beaucoup travaillé aussi sur la mafia,
06:55 mais à l'ancienne, je parlais des frères Fargette, Francis Lebel, Zampa, etc.
07:00 Est-ce que vous voyez une mutation dans la mafia,
07:03 et est-ce que vous voyez une substitution par exemple de groupes, même ethniques ?
07:08 On a beaucoup parlé à un moment donné de la mafia de l'Europe de l'Est,
07:11 qui sévissait plutôt du côté de Nice.
07:13 Est-ce que vous voyez ça ?
07:15 Est-ce que vous voyez une sauvagerie plus grande encore ?
07:18 Moi ça m'intéresse d'avoir votre point de vue sociologique là-dessus.
07:23 Alors c'est sûr qu'on ne peut pas comparer aujourd'hui ce qui se passe à Marseille,
07:27 même si on a des nombres de morts comme par le passé il y a 30, 40 ou 50 ans,
07:31 vous aviez des guerres de territoire,
07:34 vous n'aviez pas de codes d'honneur,
07:36 mais enfin voilà, on attaquait le parrain.
07:38 Vous savez, il faut se remettre dans le contexte d'une époque où de la French Connection,
07:43 vous aviez peut-être…
07:45 Et on a battu des juges aussi !
07:47 Vous aviez 10 fonctionnaires de police au STUP et à Marseille, c'est tout,
07:52 il n'y en avait pas plus.
07:54 Il fallait attaquer bien sûr les laboratoires et c'est ce qui a été fait.
07:57 Aujourd'hui, le réseau de STUP, il est conséquent.
08:01 Et d'ailleurs, il n'y a pas que Marseille.
08:03 Même si à Marseille il y a des fusillades, vous allez dans n'importe quelle ville de France aujourd'hui,
08:06 vous trouvez de la cocaïne à tous les coins de rue.
08:08 Donc ce n'était pas le cas il y a 40 ans.
08:10 Mais il y avait des règlements de comptes et c'était ciblé.
08:12 Aujourd'hui, on peut tuer un gamin sur un point de deal juste pour marquer son territoire.
08:15 Ça ne va pas plus loin.
08:17 - C'est presque…
08:19 Il y a une dérive sud-américaine, colombienne, une dérive de cartel ou pas ?
08:24 - Je ne sais pas si je peux comparer avec ces endroits-là.
08:31 Mais en tout cas, ce que je peux vous dire, c'est que d'abord, c'est très mobile,
08:34 il n'y a plus de territoire.
08:36 Vous voyez, il n'y a pas une cité contre une autre.
08:38 Maintenant, c'est très mobile.
08:40 Il y a des Uber-Chick, des Uber-Coc.
08:42 Ça se déplace beaucoup, c'est très mobile.
08:44 Et malheureusement, je dis bien, on peut tirer.
08:46 Vous savez, dans la fusillade de Marseille ce week-end,
08:48 vous avez un jeune, je crois, si je ne me trompe pas,
08:52 qui n'était pas connu des services de police,
08:54 mais qui était indirectement lié au trafic dessus,
08:56 parce que son frère était connu des services de police.
08:58 Mais vous voyez ce que je veux dire ?
09:00 On tue, non pas par plaisir, mais presque pour montrer sa force.
09:04 Sans forcément rentrer dans un règlement de compte,
09:06 comme on le voyait par le passé.
09:08 "Bon, écoute, tu as pris trois ans de prison.
09:10 Quand tu vas ressortir, je pense que tu vas régler tes comptes."
09:12 On n'en est pas là aujourd'hui.
09:14 On veut vraiment marquer sa force comme ça.
09:16 - C'est pour ça que c'est difficile à maîtriser.
09:18 - Exactement.
09:20 - Philippe Bidjah.
09:22 - Je voulais vous demander, si on résume,
09:24 une augmentation de la violence,
09:26 des gains, évidemment, incommensurables au quotidien.
09:30 Est-ce que vous diriez que s'il y avait
09:34 une sorte de parcours social plus approfondi,
09:38 ça changerait la mentalité de ces jeunes ?
09:42 Ou est-ce que c'est irréversible,
09:44 cette passion pour le trafic de drogue,
09:46 qui, évidemment, leur permet une vie facile,
09:50 et en même temps, sont véritable réponse de l'État ?
09:54 - La réponse de l'État, elle interviendra
09:56 si elle regarde à long terme.
09:58 Parce que si on veut, aujourd'hui,
10:00 régler sur du court terme, on ne réglera pas.
10:02 Franchement, c'est très compliqué.
10:04 Bien sûr qu'il y a un travail social,
10:06 il y a un système social à remettre en place,
10:08 il n'y a pas que la justice, il n'y a pas que la police,
10:12 mais bon, après, vous n'allez pas faire rêver
10:14 un gamin de 12 ans qui baigne là-dedans,
10:16 en lui disant "tu auras du travail, mon garçon,
10:18 tout va bien se passer", lui, il rêve.
10:20 Et pas forcément, parce qu'ils sont parfois
10:22 pris de force aussi dans le système,
10:24 un peu comme la prostitution,
10:26 ce n'est pas une volonté, forcément,
10:28 de se prostituer pour certains,
10:30 ce n'est pas une volonté pour certains de guetter,
10:32 mais ils n'ont pas le choix pour certains.
10:34 Ils ne sont pas en contraint des éducateurs sociaux
10:36 qui les auront, les rêves pour eux,
10:38 l'aboutissement, c'est de faire comme le grand frère
10:40 et d'obtenir la plus belle voiture du quartier.
10:42 Bruno, Bartosz t'as dit, la drogue c'est une chose,
10:44 mais les armes à feu aujourd'hui,
10:46 parce que c'est une armée mexicaine en fait,
10:48 c'est-à-dire que maintenant ce sont des armes de guerre
10:50 et à profusion en fait.
10:52 Et elles viennent d'où ces armes ?
10:54 Voilà, la Kalachnikov, effectivement,
10:56 circule beaucoup, elle vient des pays de l'Est,
10:58 depuis 10-15 ans peut-être un peu plus,
11:00 mais enfin, depuis 10-15 ans, on en a vraiment
11:02 un nombre très très important,
11:04 je ne sais pas les chiffres en trait de tête,
11:06 mais ça a été multiplié par 3 ou 4 ou 5,
11:08 la circulation de Kalachnikov, aujourd'hui en France.
11:10 Ça coûte très peu cher, ça ne s'enraye pas,
11:12 c'est une arme qu'on peut entretenir facilement,
11:14 on travaille, on tire, on balaie en tirant,
11:18 s'il y a des victimes au collatéral,
11:20 ce n'est pas bien grave, donc cette circulation
11:22 de Kalachnikov est très très importante.
11:24 Je crois qu'aujourd'hui on doit aussi se donner
11:26 le moyen de développer beaucoup plus
11:28 de perquisitions administratives.
11:30 Si on regarde la vidéo qui a été diffusée,
11:32 comme par hasard, on s'est donné les moyens,
11:34 on a pu faire tomber quelques trafiquants
11:36 et saisir des stups et des armes à feu,
11:40 mais c'est là-dessus qu'il faut travailler.
11:42 Il y a la police sur le terrain qui doit sécuriser,
11:44 mais il ne faut surtout pas se tromper de ce sujet,
11:46 si on met 100, 200, 300 flics de plus à Marseille
11:48 pour sécuriser les riverains, c'est une chose.
11:50 Si on veut combattre la drogue,
11:52 alors là il faut donner d'autres moyens,
11:54 notamment sur un travail administratif,
11:56 en tout cas de perquisitions administratives,
11:58 mais aussi des moyens judiciaires très importants.
12:00 Les enquêteurs sont à bout de souffle,
12:02 aujourd'hui je peux vous dire,
12:04 ils sont à bout de souffle parce qu'ils n'arrivent
12:06 pas à travailler sur la longueur d'un réseau
12:08 à démanteler.
12:10 - Mais ça il faut un réseau international
12:12 pour démanteler, ça j'imagine.
12:14 - Aussi, ça réagit au 0826, 300, 300,
12:16 Hakim, notre auditoire du jour est avec nous,
12:18 vous êtes à 19 sur l'autre, c'est beaucoup plus calme
12:20 que Marseille manifestement.
12:22 - Oui, c'est beaucoup plus calme, mais ça existe,
12:24 ce phénomène existe aussi,
12:26 c'est une question, mais il faut dire la vérité,
12:28 le consommateur, s'il veut accéder
12:30 à ces choses là,
12:32 il peut le faire assez facilement.
12:34 - J'ai une question par rapport à ce que dit Hakim,
12:36 pardon vous avez fini ?
12:38 Non, non, mais justement
12:40 à notre policier, parce que apparemment,
12:42 Bruno Bartuccietti, pardonnez-moi,
12:44 apparemment, d'après ce que dit Hakim,
12:46 qui dit finalement à 19 sur l'autre,
12:48 on aperçoit ça,
12:50 est-ce que c'est justement,
12:52 c'est en train de gagner les zones rurales,
12:54 les communes rurales,
12:56 ou la province de petites et moyennes villes ?
12:58 Moi c'est ce qu'on me dit, mais je ne dis pas si c'est vrai.
13:00 - Moi je peux vous dire que oui.
13:02 - Ah c'est intéressant, dans quelle proportion ?
13:04 - Comme je disais,
13:06 un consommateur qui en cherche, même ici
13:08 dans le monde rural, même à la campagne,
13:10 il trouve, il trouvera
13:12 très facilement.
13:14 - D'abord il y a des boucles Télégramme,
13:16 des boucles WhatsApp. - Bruno, moi j'entends ce que vous dites,
13:18 c'est Christophe Madrol qui parle,
13:20 on sait les choses maintenant, on sait quels sont les pays
13:22 qui amènent
13:24 la drogue sur le continent européen.
13:26 - Alors c'est les Canadiens ou les Indiens ? - On sait aujourd'hui
13:28 les stratégies gouvernementales qui sont faites
13:30 par certains, et j'ai dû aborder
13:32 cette question avec
13:34 certains de nos amis marocains par exemple,
13:36 ou certains amis de d'autres pays,
13:38 où la drogue circule et amène
13:40 parce que c'est une économie parfaite.
13:42 Et la question
13:44 sociale, Françoise l'a rapportée,
13:46 pour bien connaître les rosiers
13:48 ou la marine bleue des quartiers de Marseille,
13:50 le centre social a fermé,
13:52 le service de poste a fermé,
13:54 le pôle emploi a fermé, au fur et à mesure,
13:56 tous les services de proximité
13:58 ont disparu. Et je ne vous parle pas
14:00 de la question des transports en commun.
14:02 - Des zones de non-droit en fait. - C'est des zones de non-droit.
14:04 Donc les stratégies,
14:06 immédiatement vous avez raison, le bleu
14:08 ne suffit pas. Vous avez raison
14:10 qu'il faut donner des moyens à la justice.
14:12 Mais c'est toute la question de la politique
14:14 de la ville qu'on doit aborder.
14:16 Moi j'entends Emmanuel Macron qui me parle de Marseille
14:18 en grand, très bien, on aura
14:20 enfin des écoles. Parce qu'il faut imaginer
14:22 qu'à Marseille, dans ces quartiers-là,
14:24 les écoles, il y a des rats,
14:26 il n'y a pas de fenêtres aux fenêtres,
14:28 il n'y a pas de fenêtres
14:30 différentes, c'est des
14:32 classes surchauffées, etc.
14:34 C'est pas des favelas.
14:36 Mais on est quand même, Marseille,
14:38 c'est une ville qui en manque
14:40 d'énormément de choses. - Merci beaucoup.
14:42 - Et pourtant elles ont été bien ces écoles au départ.
14:44 - Absolument. Merci beaucoup Bruno
14:46 Bartocetti d'avoir été avec nous, secrétaire
14:48 nationale d'unité. - Merci à vous Bruno.
14:50 - Force ouvrière pour la région
14:52 sud, vous restez avec nous.
14:54 Et ça continue de sonner au 0826-3030
14:56 pour réagir sur ce qu'on a dit depuis
14:58 17 heures avec nos vraies voix. A tout de suite.