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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin.
00:00:03 L'inversion des valeurs, c'est quand les policiers sont désignés coupables et les casseurs innocents.
00:00:08 L'inversion des valeurs, c'est quand les minorités actives dictent la loi à la majorité silencieuse.
00:00:15 L'inversion des valeurs, c'est quand la chianlie devient la règle et l'autorité l'exception.
00:00:22 L'inversion des valeurs, c'est quand Jean-Marc Rouillant, militant d'extrême gauche,
00:00:27 condamné pour apologie du terrorisme en 2016, emprisonné 25 ans pour les assassinats
00:00:33 à caractère terroriste du général René Audran en 1985 et du PDG de Renaud-Georges Bess en 1986.
00:00:39 L'inversion des valeurs, c'est quand cet homme donne une conférence dans l'université de Bordeaux
00:00:45 sans que le maire de Bordeaux ne réagisse ni d'ailleurs la ministre déléguée à l'enseignement supérieur.
00:00:50 Je pourrais multiplier les exemples ces derniers jours d'une échelle des valeurs inversées.
00:00:54 Le président parle à Peel Gadget, Marlène Schiappa pose dans Playboy,
00:00:58 Olivier Dussopt est à la une du journal Têtu.
00:01:01 Allez-y mesdames, messieurs, continuez, détruisez, déconstruisez, décrédibilisez, n'hésitez pas.
00:01:10 Quand on a dépassé les bornes, il n'y a plus de limite.
00:01:13 Il est 9h, Audrey Berton.
00:01:15 Au moins trois personnes sont décédées à Marseille.
00:01:22 Trois fusillades ont eu lieu cette nuit dans des quartiers populaires du nord de la ville.
00:01:26 Des quartiers touchés par le trafic de drogue.
00:01:29 Les victimes sont des hommes, tous âgés d'une vingtaine d'années.
00:01:32 Cinq personnes ont également été blessées.
00:01:34 Les enquêtes ont été confiées à la police judiciaire.
00:01:37 Paris a voté et dit adieu aux trottinettes en libre-service.
00:01:40 Les Parisiens étaient appelés aux urnes hier.
00:01:42 Ils ont voté à 89% contre les trottinettes électriques en libre-service.
00:01:46 Mais seulement 8% des Parisiens sont allés voter.
00:01:50 Accusés de nuisance, les trottinettes disparaîtront des trottoirs de la capitale dans 5 mois maximum.
00:01:55 Et puis du football, deuxième défaite d'affilée pour le Paris-Saint-Germain.
00:01:58 Les Parisiens ont été battus par les Lyonnais hier soir 1 à 0 à domicile.
00:02:02 C'est la huitième défaite du PSG depuis le début de l'année.
00:02:05 Toute compétition confondue.
00:02:07 - On aura nous resté avec nous pendant quelques minutes.
00:02:09 Elle était ce matin avec Laurence Ferrari, je la remercie.
00:02:12 Philippe Bilger, Gérard Leclerc, Nathan Devers, Jacques Seguela, qu'on est heureux de revoir.
00:02:18 On parlera de Jean-Marc Rouillant tout à l'heure parce que ça fait partie des informations qui m'ont frappé la semaine dernière.
00:02:23 Et manifestement, je dois être le seul à être frappé par ce type d'informations.
00:02:27 Mais parlons de Marlène Schiappa sur cette inversion des valeurs.
00:02:31 En tout cas, c'est cette manière de communiquer aujourd'hui.
00:02:33 J'ai parlé à Jacques Seguela, entre le président qui parle à Peave Gadget, Marlène Schiappa.
00:02:37 On est quand même dans une situation particulièrement tendue.
00:02:41 Et on a des ministres ou des présidents d'ailleurs, qui s'expriment dans des organes peu conventionnels.
00:02:46 Oui, mais autant, je pense que le président n'a pas à parler dans Peave Gadget, autant moi je défends un peu Marlène Schiappa
00:02:52 parce que quelques grammes de glamour dans ce monde de haine.
00:02:58 Elle fait son métier. Elle essaye d'amener les jeunes à la politique, d'amener les femmes à la politique.
00:03:03 Il n'y a rien de sexy dans les photos.
00:03:08 Non mais est-ce qu'un ministre doit parler d'un Playboy ?
00:03:11 Mais Playboy c'est un journal comme un autre. Il y a longtemps que ce n'est plus le Playboy de l'époque.
00:03:19 On ne le lit, il sait quoi faire.
00:03:21 Et c'est un journal où les politiques américains sont ravis de faire...
00:03:26 Nadine Morano, est-ce que vous accepteriez de poser nu dans Playboy ?
00:03:30 Bonjour, je cautionne totalement l'édito que vous avez fait, que vous venez de faire sur cette inversion des valeurs que je partage à 100%.
00:03:51 Ensuite sur la communication gouvernementale...
00:03:53 Je vous salue Elisabeth qui est arrivée en trottinette, peut-être électrique ce matin, donc c'est pour ça qu'elle est un peu en retard.
00:04:00 Je suis étonnée d'entendre Jacques Seguéla, pour lequel j'ai beaucoup d'admiration et d'affection,
00:04:07 de dire qu'il cautionne cette intervention de Marlène Schiappa dans Playboy.
00:04:15 En fait, c'est un support Playboy ?
00:04:17 Quelle est la cible ? Qui lit Playboy ?
00:04:21 Quand on est ministre du gouvernement et quand on a un périmètre ministériel,
00:04:25 on choisit d'abord de s'exprimer pour son périmètre ministériel et on choisit les cibles qu'on veut atteindre.
00:04:31 Là en l'occurrence, à part le fait qu'on apprend qu'elle ne sera pas nue, ça va, désolé Pascal Praud...
00:04:37 Déception absolue.
00:04:38 Elle fait parler d'elle. Le but c'était de faire parler d'elle et elle a réussi de ce point de vue là.
00:04:45 Il y a longtemps que Playboy n'est plus un journal érotique.
00:04:48 Playboy c'est un journal de papa.
00:04:50 Je ne lis pas Playboy.
00:04:51 Dans la clientèle sont les bourgeois de Neuilly-XVIe et quelques autres.
00:04:57 Et c'est à eux que Marlène Schiappa doit s'adresser à la période...
00:05:01 On a bien compris le but, elle ne s'adresse à personne.
00:05:04 Elle fait quelque chose pour faire parler d'elle.
00:05:06 Elle met un peu de glamour dans le monde de son pas.
00:05:10 Elle ne met pas de glamour.
00:05:13 Moi j'aime bien Marlène Schiappa, c'est une des rares ministres qui avait du caractère
00:05:18 et qui osait parfois parler librement dans un gouvernement déférent et inconditionnel.
00:05:25 Mais là où c'est dramatique aujourd'hui, vous l'avez dit Pascal,
00:05:30 c'est le fait que personne ne peut lui donner des leçons.
00:05:33 Est-ce que vous trouvez que McFly et Carlito c'est mieux que ce qu'elle va faire dans Playboy ?
00:05:39 Ou des ministres, ou le directeur de cabinet de Brigitte Macron
00:05:44 qui paraît-il s'évanouit sur un trottoir parce qu'il est à Vinet ?
00:05:48 Vous trouvez que tout ça est formidable ?
00:05:50 - Il n'était pas au courant de ce qu'elle fait ? - Oui.
00:05:52 - Mais où est-ce que vous avez vu ce qu'elle fait ? - Il est parisien.
00:05:55 - Oui mais attendez, il était chez lui dans sa vie privée si j'ose dire ?
00:05:59 - Ah non, non pas du tout. Il paraît-il...
00:06:03 - Oui alors attention, où paraît-il ? - Ah non mais...
00:06:05 - Attendez, il n'y a pas de "paraît-il" ici.
00:06:07 - Non, non, au sortir d'une soirée il va dans un café,
00:06:11 probablement il abuse de la boisson,
00:06:14 et il rentre et il s'évanouit sur le trottoir,
00:06:17 apparemment il est à Vinet.
00:06:19 Vous voyez qu'il se rapproche du peuple, il savait être à Vinet comme les autres.
00:06:23 - Est-ce que je peux défendre Marlène Schiappa ?
00:06:25 - Mais je vous en prie, après, je vous en prie, au contraire,
00:06:27 moi en plus je l'aime bien Marlène Schiappa.
00:06:29 - Mais oui, c'est pas une question de bien l'aimer, moi.
00:06:32 - Je ne suis pas dupe de ce qu'elle fait.
00:06:34 Elle fait ça pour pouvoir parler d'elle.
00:06:36 Et tout à l'heure on recevra Marc Dugain.
00:06:38 Et justement il est au cœur de ça, c'est-à-dire que pour se faire entendre dans cette société,
00:06:42 il faut parler différemment ou plus fort que les autres.
00:06:44 Si demain je présente cette émission entièrement nue,
00:06:47 je vais avoir des papiers partout.
00:06:49 - C'est sûr.
00:06:50 - Vous en avez déjà partout habilleux, donc.
00:06:52 - Oui.
00:06:53 - Mais...
00:06:54 - Je suis d'ailleurs très habillé, d'ailleurs.
00:06:56 - Mais, pardon Jacques, je vais la dire.
00:06:58 - Non, mais Elisabeth, vous l'avez parlé.
00:07:00 - Elle défend les femmes.
00:07:02 - Mais non, mais d'abord on ne l'a pas lue.
00:07:04 - Moi je défendrais la nudité.
00:07:06 - Personne ne l'a lue, et d'ailleurs tout le monde s'en fiche,
00:07:08 parce que ce qui compte c'est l'endroit.
00:07:10 Personne ne l'a lue, c'est pas encore sorti.
00:07:12 Ce qui compte c'est l'endroit où elle le dit,
00:07:14 le message, comme on le sait, le médias c'est le message.
00:07:17 Moi je trouve qu'il y a derrière tout ça un puritanisme.
00:07:20 Alors oui, Marlène Schiappa est à l'unisson de toute la vie politique.
00:07:24 Les gens sont du n'a plus d'heure.
00:07:26 On veut qu'il soit transparent, on les scrute de tous les côtés.
00:07:29 - Vous n'imaginez pas Simone Veil dans Playboy.
00:07:31 - Non mais là, on parle d'un gouvernement,
00:07:33 si vous voulez, on n'est plus à cette époque-là.
00:07:36 Et ce que je veux dire c'est qu'on tombe sur Marlène Schiappa
00:07:38 parce qu'il y a un puritanisme, une haine du sexe, une haine du désir.
00:07:42 Playboy c'est pas Youporn.
00:07:44 Playboy c'est quand le porno s'appelait de charme.
00:07:48 Et ça a fait des trucs rigolos et érotiques.
00:07:51 - C'est pas la place d'un ministre, je suis désolée.
00:07:53 - Tout le week-end sur internet, c'est pas très grave.
00:07:55 - Allez, on avance.
00:07:56 - Oh, j'en ai marre des puritans.
00:07:58 - Écoutons Gérald Darmanin, qui était hier sur Europe.
00:08:02 - Et quant à Marlène Schiappa, moi je ne dis pas de mal Marlène Schiappa,
00:08:05 c'est une femme de caractère.
00:08:07 - Alexandre Propos, est-ce bienvenue dans ce moment-là,
00:08:10 d'être dans ces supports-là ?
00:08:12 - Être une femme libérée, c'est pas si facile.
00:08:14 Mme Schiappa a son style, je n'aurais pas proposé...
00:08:18 - On a cru que c'était inapproprié, elle l'a dit.
00:08:21 - Personne ne l'a vu, je vous dis que personne n'a vu cette interview.
00:08:25 Moi je ne l'ai pas lue, cette interview, personne ne l'a vue.
00:08:27 Donc d'abord on commente des choses qu'on n'a pas vues.
00:08:29 Et évidemment Mme Schiappa a fait savoir qu'elle n'était pas, pardon de rentrer dans ce détail,
00:08:33 nue dans ce magazine.
00:08:36 - Nous en sommes là, monsieur le ministre.
00:08:38 - Je ne vous ferai pas dire Marlène Schiappa,
00:08:40 qui est une femme politique courageuse,
00:08:42 qui a son caractère, qui a son style, qui n'est pas le mien,
00:08:44 mais je le respecte.
00:08:45 - L'inversion des valeurs, disons.
00:08:47 Mais il y a une autre photo qui m'a frappé, Jean-Marc Rouillant.
00:08:50 - Mais qui est Jean-Marc Rouillant ?
00:08:52 - Jean-Marc Rouillant a donné une conférence aux occupants du campus de la Victoire.
00:08:56 - Non !
00:08:57 - Il y a des gens qui sont venus à Bordeaux,
00:08:59 qui ont saccagé l'université pour protester contre la réforme des retraites.
00:09:01 On va d'ailleurs voir le sujet d'Antoine Esteve.
00:09:03 Mais il était invité par Révolution Permanente,
00:09:06 qui dit bien son nom,
00:09:08 et une invitation qui intervient,
00:09:10 alors que la justice européenne et française, d'ailleurs,
00:09:12 lui a offert une victoire,
00:09:14 puisque la Cour européenne des droits de l'homme
00:09:16 et la Cour de révision et de réexamen
00:09:18 ont en effet octroyé au septuagénaire et à ses défenseurs
00:09:20 un succès en annulant la peine de prison
00:09:22 prononcée à son encontre pour apologie du terrorisme islamiste.
00:09:26 Il avait été condamné en France.
00:09:28 Donc voilà quelqu'un, et on s'en souvient,
00:09:30 ma génération en tout cas s'en souvient,
00:09:32 je me souviens du soir de la mort de Georges Besse,
00:09:34 Rue Edgar, PDG de Renault, 1986.
00:09:36 Je m'en souviens très très bien.
00:09:38 René Audran, général.
00:09:40 Donc Action Directe, c'est Ménigon,
00:09:42 Cypriani,
00:09:44 Jean-Marc Rouillant,
00:09:47 et Jean-Denis IV.
00:09:49 Il y en a eu quatre.
00:09:51 - Florence Fray.
00:09:53 - Non, pas Florence Fray.
00:09:55 - Florence...
00:09:57 - Non, non, non.
00:09:59 - Bref, c'était Ménigon, Cypriani,
00:10:01 Rouillant, et puis il y a eu une quatrième.
00:10:03 On est dans les années où ils avaient été arrêtés.
00:10:05 On se souvient très bien de l'arrestation d'Action Directe,
00:10:07 comment ça s'était passé.
00:10:09 Ils ont été condamnés quand même à 25 ans.
00:10:11 Il est dans l'université, il donne une conférence.
00:10:13 - Elle-même.
00:10:15 - Mais personne le sait.
00:10:17 - Il n'est plus en prison, je ne comprends pas.
00:10:19 - Non, il a été emprisonné 25 ans.
00:10:21 Bon, alors évidemment il y a quelques personnes quand même
00:10:23 comme Julie Rechagneux qui a réagi
00:10:25 et qui a dit "Jean-Marc Rouillant est un terroriste d'extrême gauche
00:10:28 condamné en 1989 pour complicité d'assassinat
00:10:30 et défendant la lutte armée.
00:10:32 Il n'a rien à faire dans l'enceinte de l'université de Bordeaux.
00:10:34 Le campus de la Victoire doit être débloqué d'urgence."
00:10:36 Mais la ministre de l'Enseignement supérieur,
00:10:40 qui ne sert à rien, comme l'ancienne d'ailleurs,
00:10:42 qui ne sert à rien, comme beaucoup de gens
00:10:44 ne servent à rien dans ce pays.
00:10:46 Personne n'intervient.
00:10:48 Personne n'intervient pour dire "on est dans l'inversion des valeurs".
00:10:51 C'est quand même extravagant.
00:10:53 Alors regardez en plus, cette université de Bordeaux,
00:10:55 vous allez voir le sujet d'Antoine Esteve.
00:10:57 Ce qui se passe à Bordeaux, mais vous ne le verrez nulle part
00:10:59 parce que c'est montré nulle part.
00:11:01 On ne montre pas ce qui se passe aujourd'hui en France.
00:11:03 On a des journalistes qui ne montrent plus ce qui se passe en France.
00:11:05 C'est formidable d'ailleurs.
00:11:07 Regardez ce sujet.
00:11:09 - Des sols couverts de déchets, des graffitis partout sur les murs,
00:11:12 des bâtiments classés.
00:11:14 Les amphithéâtres en bois ancien sont saccagés.
00:11:17 Dans les bureaux de la direction, tout est sans dessus dessous.
00:11:20 Les ordinateurs, les documents.
00:11:23 Dans cet armoire, de la vaisselle précieuse a été brisée.
00:11:26 Ici, des œuvres d'art ont été jetées au sol,
00:11:29 comme cassées à coups de marteau.
00:11:31 Des habitants du quartier qui ont observé les occupants des lieux
00:11:33 ces dernières semaines constatent l'étendue des dégâts.
00:11:36 - Pourquoi abîmer, dégrader les monuments quels qu'ils soient ?
00:11:41 Je comprends qu'on puisse manifester, mais pas dégrader.
00:11:45 Ils sont dans la logique de mai 68 et ils ne se rendent pas compte
00:11:50 que la société a évolué.
00:11:52 Il y a d'autres formes de contestation,
00:11:55 mais on ne détruit pas son outil de travail.
00:11:58 La police s'est intervenue en pleine nuit pour déloger
00:12:01 une quarantaine de manifestants qui avaient transformé l'université
00:12:04 en camp retranché en bloquant tous les accès, escaliers et fenêtres.
00:12:08 Le président de l'université, Dean Lewis, a constaté l'ampleur des dégâts.
00:12:12 - Il y a deux temps dans l'occupation du site.
00:12:15 Il y a eu un premier temps à partir du 21 mars où ça a été une occupation
00:12:19 avec des dégâts qui étaient essentiellement des dégâts pour entrer
00:12:24 dans des locaux qui étaient fermés à clé, donc des portes qui étaient défoncées
00:12:27 ou des armoires, des portes d'armoires qui étaient arrachées.
00:12:31 Et il me semble-t-il que dans la deuxième phase, là, on a des dégâts
00:12:34 qui sont clairement des saccages des locaux.
00:12:37 - L'université a déjà annoncé qu'elle allait porter plainte contre X
00:12:39 pour les dégradations subies.
00:12:41 Et pour le moment, personne n'est capable de donner une date de réouverture des locaux.
00:12:44 Les travaux de réhabilitation prendront certainement plusieurs mois.
00:12:48 - Bon, ça, c'est l'extrême gauche.
00:12:50 Bon, c'est dans une université à Bordeaux.
00:12:52 Vous imaginez si c'était l'extrême droite dans une université française ?
00:12:55 Mais ça ferait la une... - Même à l'Unpinacle.
00:12:57 - Ça ferait la une de tous les journaux. - Et même à l'Unpinacle.
00:12:59 - Là, je prends à témoin ceux qui nous écoutent.
00:13:01 Ils sont sans doute même pas au courant.
00:13:03 Vous l'avez vu, vous l'avez vu, ça, sur une grande chaîne de télévision ?
00:13:05 Vous l'avez vu sur le service public ? Vous l'avez entendu sur France Inter ?
00:13:08 Mais enfin, ce pays devient fou.
00:13:11 Enfin, comment dire ? L'indulgence sur l'extrême gauche devient fou.
00:13:16 Si on a basculé sur l'extrême gauche, il faut le dire.
00:13:19 Je trouve ça absolument incroyable.
00:13:21 Alors, je voulais vous faire écouter juste quelque chose,
00:13:23 puisque c'est M. Tavoyau, qui était invité par Eugénie Bastier,
00:13:26 qui a dit... C'est formidable, ce qu'il dit.
00:13:28 Il dit absolument tout de notre société.
00:13:30 Ça, ça devrait être la une des journaux. On est d'accord.
00:13:32 Simplement, comme les médias aujourd'hui, pas tous, bien sûr,
00:13:36 mais si on se penche à gauche, voire à l'extrême gauche,
00:13:38 avec un logiciel d'examen, ça, on n'en parle pas.
00:13:40 Écoutez, M. Tavoyau, c'est formidable, ce qu'il dit.
00:13:43 Alors, un des problèmes, là, pour le coup, de crise de la représentation,
00:13:46 ce n'est pas tellement que les élus ne représentent pas le peuple,
00:13:48 c'est que les médias ne représentent pas tellement la société.
00:13:50 Et donc, on a là, de ce point de vue-là, je ne parle pas, évidemment, de vous,
00:13:53 mais voilà...
00:13:55 On va donner une partie de la société.
00:13:57 Oui, oui, mais on a... Non, mais c'est une difficulté.
00:14:00 Enfin, l'expérience qu'on peut avoir, en passant sur un certain nombre de chaînes,
00:14:03 je veux dire, mais voilà, on est complètement fous,
00:14:06 avec des positions de bon sens face à des publics
00:14:09 qui, manifestement, ont un logiciel qui est radicalement différent,
00:14:11 et radicalement différent, je suis un peu prétentieux de dire ça,
00:14:14 mais de ce qu'il me semble être la réalité du pays.
00:14:17 Voilà. Et donc, de ce point de vue-là,
00:14:20 les réactions, les logiques sont quand même très, très déconcertantes.
00:14:23 Donc, je pense que c'est plutôt l'extrême gauchisation
00:14:26 de cette surface médiatique qui est réelle,
00:14:30 pour des raisons d'ailleurs aussi sociologiques.
00:14:33 Parce que voilà, il y a une sorte de profil sociologique du journaliste,
00:14:36 si je puis dire, aujourd'hui, qui correspond à ce qu'on peut appeler
00:14:39 des intellectuels précaires, et avec un peu de ressentiment.
00:14:42 Donc, pardon de faire des trucs à gros mots,
00:14:45 mais il y a un petit peu cette idée-là qui se formule.
00:14:48 Voilà. Donc, je trouve que c'est ce point-là,
00:14:51 et ça accentue l'idée, justement, de colère et d'impuissance,
00:14:54 c'est-à-dire d'un citoyen qui, voyant des débats télévisés,
00:14:58 se dit "mais c'est quoi ce truc ?
00:15:01 Pourquoi est-ce que je suis raciste quand je considère
00:15:04 que juste il faut faire un petit peu attention aux frontières
00:15:07 et que ce n'est pas forcément une bonne chose d'accueillir comme ça,
00:15:10 laisser les portes grand ouvertes ? Je ne suis pas raciste."
00:15:13 Voilà. En disant ça, juste je veux qu'on contrôle un tout petit peu les choses.
00:15:17 Et donc, ce renvoi-là systématique produit une position
00:15:21 qui est effectivement une position de colère.
00:15:23 Donc, je pense que c'est plutôt, je vais dire, peut-être droitisation de la société,
00:15:26 peut-être, mais surtout extrême gauchisation, effectivement, de la partie médiatique.
00:15:29 L'extrême gauchisation des médias, c'est formidable.
00:15:36 Oui, il le dit, mais il peut y avoir débat aussi.
00:15:39 Ce n'est pas parce que ta voie élodique, il y a écrit des livres très intéressants,
00:15:43 que c'est forcément vrai. Je rappelle quand même que la presse est libre dans ce pays,
00:15:47 que les gens sont libres d'acheter tel ou tel journal,
00:15:50 de regarder telle ou telle télévision.
00:15:52 Même livre de les critiquer ou pas ?
00:15:53 Mais bien évidemment ! Ce que je dis simplement,
00:15:56 c'est là où je ne suis pas tout à fait d'accord avec lui.
00:15:59 Vous ne répondez pas à ça.
00:16:00 Je réponds simplement que non, toute la presse, je réponds que non.
00:16:05 Mais ça n'a aucun rapport avec ce qu'il dit.
00:16:07 Vous dites que la presse est libre. Il dit l'extrême gauchisation des médias.
00:16:10 Et vous, vous dites que la presse est libre, ça n'a aucun rapport.
00:16:12 Est-ce que les médias... Nadine Morano...
00:16:15 Mais écoutez, Gérard, Gérard, Gérard, Gérard, Nadine Morano est là.
00:16:21 Elle en a pris plein la gueule.
00:16:23 Plein la gueule sur des plateaux de télévision où on s'est fichus d'elle,
00:16:28 où des artistes qui ne sont plus de ce monde se sont fichus d'elle.
00:16:31 Oui, mais c'est ça, les médias.
00:16:35 Parce qu'il y a des sujets interdits en fait.
00:16:38 Il y a des sujets qui sont interdits.
00:16:40 On ne peut pas parler de la question migratoire,
00:16:42 on ne peut pas parler des quartiers.
00:16:44 Non mais, oui mais ici on en parle sur CNews, la parole est libérée.
00:16:49 Non, il y a des plateaux sur lesquels moi je ne suis totalement pas invitée
00:16:53 parce qu'il y a des sujets qu'on ne peut pas aborder.
00:16:56 Et la manière dont je l'ai dit ne plaît pas.
00:16:59 Par exemple sur France Inter, je ne peux pas y aller.
00:17:01 Mais même Léa Salamé, elle me l'a dit quand j'ai été invitée sur France 2,
00:17:04 elle me l'a dit dans le couloir.
00:17:05 Elle m'a dit "bah non, c'est vrai, je ne peux pas vous dire le contraire".
00:17:09 Bon, c'est vrai.
00:17:11 Attendez, Léa Salamé, vous...
00:17:12 Bien sûr, elle me l'a dit.
00:17:13 Elle vous a dit, ça, ça va être repris.
00:17:15 Léa Salamé vous a dit qu'elle ne pouvait pas vous inviter sur France Inter
00:17:20 parce que vous êtes persona non grata par rapport à ce que vous dites.
00:17:23 Oui, je suis persona non grata.
00:17:25 Donc vous n'avez pas mis les pieds sur France Inter depuis combien de temps ?
00:17:27 Du temps même où j'étais au gouvernement, j'y ai été invitée une seule fois.
00:17:32 J'ai dû mettre deux fois les pieds à France Inter.
00:17:36 Non mais là-bas...
00:17:38 On préfère donner 20 minutes à monsieur Delagagnari.
00:17:42 Mais par les humoristes, alors là, les humoristes sur France Inter, Lama Morano...
00:17:45 Pascal, Philippe Milière.
00:17:46 Là où je ne rejoins pas totalement cette phrase "l'extrême gauchisation des médias",
00:17:52 c'est plus compliqué.
00:17:53 Je dirais que les médias, malheureusement, considèrent que tout ce qui vient de l'extrême gauche
00:17:59 est ennobli par une prétendue finalité révolutionnaire.
00:18:03 Tous les médias ne sont pas d'extrême gauche, heureusement.
00:18:07 Mais n'empêche qu'ils en donnent l'impression, parce qu'ils ont une discrimination positive
00:18:12 à l'égard de toutes les positions d'extrême gauche.
00:18:16 Et quelqu'un comme Nadine Morano, que j'étoure beaucoup appréciée, a du mal à faire passer son message.
00:18:22 Alors, monsieur Torrejo dit également quelque chose qui est souvent non dit,
00:18:25 c'est la précarisation des intellectuels et notamment des journalistes.
00:18:28 Il parle de ressentiment. C'est une vérité.
00:18:30 C'est-à-dire que les journalistes qui sont déclassés par rapport à ce qu'ils y étaient il y a 30 ou 40 ans
00:18:35 ils se déclassent, en tout cas certains, une forme de rancœur, de ressentiment, parfois même de haine
00:18:39 sur des gens qui vivent peut-être mieux qu'eux.
00:18:41 Et tu le sens dans les papiers. C'est ce que dit monsieur Tavoyo, d'ailleurs.
00:18:44 C'est ce qu'il veut dire.
00:18:45 Vous le croyez, ça ?
00:18:46 Je le crois beaucoup.
00:18:47 Je veux dire l'explication elle-même.
00:18:49 Pardon, Philippe.
00:18:50 Si vous me permettez.
00:18:51 Nathan Devers qui n'a pas encore parlé.
00:18:53 Il y a une chose avec laquelle je suis en désaccord dans ce que dit monsieur Tavoyo,
00:18:57 c'est quand il dit qu'il y a un décalage entre ce que disent les médias et les positions de bon sens.
00:19:01 Il faut m'expliquer ce que c'est qu'une position politiquement de bon sens,
00:19:04 surtout dans la bouche d'un philosophe.
00:19:05 Je trouve que c'est une expression qui est très étrange.
00:19:07 Je peux vous le dire très simplement.
00:19:10 C'est ce que j'ai dit tout à l'heure.
00:19:12 C'est-à-dire que quand les policiers sont désignés coupables
00:19:15 et que les casseurs sont désignés innocents par le monde, disons-le,
00:19:20 c'est-à-dire que le simple bon sens, c'est de dire que les flics n'ont fait que répondre,
00:19:25 c'est quand même invraisemblable de leur faire le procès, c'est ça le bon sens.
00:19:29 On peut être philosophe et avoir du bon sens, cher Nathan.
00:19:32 Je m'étonne même.
00:19:33 Je ne connais personne. Terminez Nathan.
00:19:36 Politiquement, l'expression de bon sens, elle est employée tout le temps
00:19:39 dans une visée anti-intellectualiste et elle est employée tout le temps dans la même logique
00:19:44 et je trouve que c'est étonnant.
00:19:45 Pas dans ma bouche.
00:19:46 Sauf cher Nathan qu'aujourd'hui, justement, on est confronté, par exemple,
00:19:51 le droit s'oppose au bon sens, les discours médiatiques s'opposent au bon sens.
00:19:55 Laissez terminer Nathan.
00:19:57 Laissez terminer Nathan qui n'a pas parlé.
00:19:59 Deuxièmement, la crise des médias qui existe naturellement,
00:20:02 moi je trouve qu'elle vient beaucoup du fait qu'il y a une forme de simplification,
00:20:05 de volonté d'assigner aux individus une étiquette.
00:20:08 Balzac décrivait déjà ça en son temps.
00:20:10 Mais ce que je regrette, par exemple, c'est qu'il n'y ait pas assez vrai des espaces de dialogue
00:20:13 qui soient complètement, si vous voulez, vierges de toute idéologie, de toute étiquette.
00:20:18 Mais il y a 40 ans, c'était plus libre.
00:20:21 Je le disais sans arrêt, il suffit de voir des émissions de Pivot où tout le monde est là.
00:20:25 Moi je suis en train de faire une émission de Pivot l'autre jour sur Pétain.
00:20:28 Tout le monde est là, tout le monde parle très gentiment, si j'ose dire,
00:20:31 avec des positions quand même contradictoires.
00:20:33 Et on n'empêche pas les uns et les autres de parler.
00:20:35 Nadine Morano, vous allez partir dans trois minutes.
00:20:37 Donc comment ça va ?
00:20:39 Comment va le RPR ?
00:20:41 Le RPR ?
00:20:43 Comment ça va chez vous ?
00:20:45 Vous avez de la nostalgie quand même.
00:20:46 Mais je n'ai pas de nostalgie, mais comment ça va chez vous ?
00:20:48 Mais c'est une catastrophe.
00:20:50 C'est pour ça que vous allez me dire que dans 3 minutes je m'en vais,
00:20:52 vous voulez me faire l'absolution.
00:20:54 Non, l'absolution non, mais je voudrais que vous trouviez une ligne directrice.
00:20:57 Je voudrais que vous trouviez quand même...
00:20:59 Non mais ça ne va pas bien, c'est ça que vous voulez savoir.
00:21:01 Je voudrais surtout savoir.
00:21:02 Alors projetons-nous sur l'avenir.
00:21:04 Projetons-nous sur l'avenir.
00:21:06 C'est quoi la ligne ?
00:21:07 C'est quoi la ligne ?
00:21:08 Eh bien nous allons avoir un grand forum de la droite.
00:21:12 On va faire au mois de juin des grandes réunions thématiques
00:21:17 sur lesquelles on va définir cette ligne politique.
00:21:20 Ah, il serait temps.
00:21:21 Et comment va Laurent Wauquiez ? Vous avez des nouvelles ?
00:21:24 Écoutez, il va bien.
00:21:26 Il fait beaucoup de terrain.
00:21:28 Non mais je sais, ça prête à sourire.
00:21:32 Mais on a élu en France un président qui n'avait pas 40 ans,
00:21:35 qui n'avait aucune connaissance de la France,
00:21:38 qui n'a jamais tenu de permanence parlementaire.
00:21:40 Et on voit aujourd'hui dans quelle situation est le pays.
00:21:43 La Ligne, Laurent Wauquiez ça m'intéresse parce que c'est votre président.
00:21:45 Pour être candidat.
00:21:46 C'est votre candidat.
00:21:47 Pour être candidat.
00:21:48 Est-ce que c'est votre candidat ?
00:21:49 Je ne sais pas s'il sera candidat, vous savez, on est encore loin.
00:21:51 Oui, mais a priori c'est plutôt votre candidat.
00:21:52 Mais pour être candidat à l'élection présidentielle,
00:21:54 je peux répondre à la question ?
00:21:55 Non.
00:21:56 Si, alors ne me posez pas de questions.
00:21:58 Vous connaissez bon les règles du jeu ici.
00:22:01 Pourquoi il ne parle pas ?
00:22:02 Pour répondre à cette question, il a choisi une méthode
00:22:05 qui est celle d'être vraiment préparé.
00:22:07 Et donc d'être sur le terrain.
00:22:09 Non mais d'accord que ça ne vous plaît pas, ça vous a le droit.
00:22:10 Mais sur les retraites, vous ne pouvez pas nous dire
00:22:11 qu'on ne peut pas avoir d'avis sur les retraites
00:22:13 quand on est un homme politique quand même.
00:22:15 Il a dit qu'il n'avait pas d'avis.
00:22:16 Il ne l'a jamais donné en tout cas.
00:22:17 Si, je suis désolée.
00:22:18 Par deux fois, il a dit qu'il était favorable à la réforme des retraites.
00:22:21 Voilà, donc il l'a dit, vous ne l'avez pas entendu.
00:22:24 Alors on va aller rechercher.
00:22:25 On ne l'a pas dit très fort.
00:22:26 En revanche, je pense que, que ça soit lui ou une autre personnalité.
00:22:32 Moi je me rappelle à l'époque de Nicolas Sarkozy
00:22:34 ou de Jacques Chirac ou de François Mitterrand.
00:22:36 Regardez toutes les expériences qu'on a eues d'anciens présidents.
00:22:40 Ils ont pris des années pour se préparer à exercer la fonction suprême.
00:22:44 Là, on a eu un président qui a été élu sans avoir d'expérience.
00:22:48 On voit aujourd'hui l'effondrement du pays.
00:22:50 Qu'un candidat potentiel à l'action présidentielle choisisse de se préparer
00:22:57 pour exercer une fonction telle que celle-là,
00:22:59 en étant sur le terrain, en connaissant la France, les Français, les territoires,
00:23:04 l'international, il y était il y a quelques jours en Arménie.
00:23:07 Donc voilà, je pense qu'il vaut mieux avoir une densité.
00:23:13 Et une vraie expérience que d'arriver et d'avoir ni vision, ni méthode, ni manière de faire.
00:23:20 Ça alors c'est merveilleux, vraiment.
00:23:23 Vous avez noyé le poisson de Patron Magistrat là.
00:23:26 C'était le poisson d'avril que vous avez noyé.
00:23:28 Mais non, mais non.
00:23:29 Que vous avez noyé.
00:23:30 Mais vous savez, je vais vous dire en termes de conclusion.
00:23:33 La France a besoin, notre pays a besoin d'un grand parti de la droite et du sang.
00:23:38 Oui, j'aimerais.
00:23:39 On en a besoin.
00:23:40 Comme on aurait eu besoin aussi, comme on aurait besoin aujourd'hui d'un vrai parti socialiste, je vous le dis.
00:23:47 Parce qu'après l'État...
00:23:48 Oui, mais c'est fini ça, c'est les années 80.
00:23:50 Oui, mais non.
00:23:51 C'est fini.
00:23:52 Je ne suis pas sûr.
00:23:53 Peut-être.
00:23:54 Parce que ça a poussé sur votre droite.
00:23:55 Je ne suis pas sûr.
00:23:56 Allez, c'est terminé.
00:23:57 Mais pas la droite du centre.
00:23:58 Du centre, du centre.
00:23:59 Ils sont chez Macron, vos anciens amis, M. Darmanin, M. Lemaire.
00:24:04 Ils sont comptables de tout ce qui se passe aujourd'hui.
00:24:06 Je voudrais dire à Nadine mon admiration.
00:24:09 Parce que je la vois traverser, je l'ai connue tellement jeune.
00:24:14 Elle l'est restée.
00:24:15 C'est agréable.
00:24:17 Je l'ai connue tellement jeune.
00:24:19 Elle a traversé ce monde, ce monde disloqué, sans jamais se dévarier.
00:24:23 Voilà.
00:24:24 Et c'est ça la vraie politique.
00:24:26 Bravo.
00:24:27 Merci Jacques.
00:24:28 Et Emmanuel Macron ferait mieux de l'écouter quand il lui envoie des...
00:24:31 Mais Emmanuel Macron n'écoute personne.
00:24:33 Pourtant, voulez-vous qu'il écoute Jacques Seguéla ?
00:24:35 Franchement.
00:24:36 Bon, merci en tout cas, chère Nadine Morano.
00:24:39 Merci.
00:24:40 Et à très vite, bien évidemment.
00:24:42 Et on va continuer avec l'ultra gauche parce que ça nous intéressait.
00:24:45 La Riège, très intéressant ce qui s'est passé.
00:24:47 La Riège, les trottinettes, la fin de vie, c'est un sujet très important également.
00:24:52 Et puis je vous le dis, Marc Duguin, alors Marc Duguin, c'est assez prémonitoire.
00:24:56 Ce bouquin est absolument sidérant.
00:24:58 C'est beau.
00:24:59 Sidérant.
00:25:00 Et on en parlera tout à l'heure.
00:25:01 Il s'est mis dans la tête du président de la République.
00:25:03 Il a écrit ça il y a un an et c'est aujourd'hui.
00:25:06 A tout de suite.
00:25:07 On parlera des trottinettes électriques avec Pierre Chasserey.
00:25:13 Parce qu'il y a quand même des sujets extrêmement importants dans la vie.
00:25:16 Audrey Berthoud.
00:25:17 43 ans après le procès de l'attentat contre la synagogue de la rue Copernic,
00:25:24 s'ouvre ce matin à Paris l'unique accusé à Saint-Diab, un Libano-Canadien de 69 ans,
00:25:30 ne sera pas présent à l'audience.
00:25:31 Il avait été blanchi par la France en 2018 et vit depuis au Canada.
00:25:35 Quatre personnes avaient perdu la vie dans cet attentat le 3 octobre 1980.
00:25:40 C'est la fin de l'intérim surpayé à l'hôpital.
00:25:42 À partir d'aujourd'hui, le salaire des praticiens intérimaires sera strictement limité à 1390 euros la garde de 24 heures.
00:25:49 En imposant cette limite, le ministre de la Santé entend mettre fin à l'intérim cannibale,
00:25:54 au salaire parfois exorbitant.
00:25:56 En effet, certaines gardes pouvaient monter jusqu'à 4000 euros.
00:25:59 Et puis les prix du pétrole bondissent de près de 6%
00:26:02 après l'annonce surprise par plusieurs grands pays exportateurs d'une réduction de leur production.
00:26:06 Cette coupe annoncée par l'Irak, l'Algérie, l'Arabie Saoudite, les Émirats Arabes Unis et le Koweït
00:26:11 débutera en mai et durera jusqu'à la fin de l'année.
00:26:13 On va terminer sur l'ultra gauche si vous voulez bien,
00:26:18 parce qu'il y a également, et c'est pour ça que c'est intéressant,
00:26:21 il y a le tribunal administratif qui a annulé la décision de monsieur Nunez sur les manifestations sauvages.
00:26:28 Ça aussi c'est intéressant.
00:26:29 Mais voyez d'abord le sujet de l'ultra gauche avec Thomas Bonnet.
00:26:33 Qu'est-ce que nous avons ?
00:26:41 On les voit dans les cortèges ou encore à Sainte-Sauline.
00:26:44 Ces militants d'ultra gauche, dont 2200 sont fichés S, selon Gérald Darmanin.
00:26:50 Le ministre de l'Intérieur établit un lien entre ces militants
00:26:53 et des figures politiques comme Jean-Luc Mélenchon, qui l'accusent de semer le désordre.
00:26:57 Il y a une volonté, je crois extrêmement forte, d'attaquer les institutions de la République.
00:27:02 L'extrême gauche essaye d'avoir par le désordre ce qu'elle n'a pas pu avoir dans les urnes.
00:27:08 Des activistes qui rejettent les institutions et qui n'hésitent pas à se montrer violents.
00:27:12 Selon les autorités, pas de stratégie ni d'organisation,
00:27:16 mais plutôt des causes communes qui fédèrent de manière ponctuelle ces militants radicaux,
00:27:20 comme ce fut donc le cas à Sainte-Sauline ou encore à Notre-Dame-des-Landes.
00:27:24 On a affaire à des groupes d'individus qui ont compris qu'Internet pouvait être un outil
00:27:29 extrêmement idoine pour justement se structurer à l'instant T,
00:27:33 qui sont peu hiérarchisés, peu organisés,
00:27:37 mais qui malgré tout arrivent à s'auto-organiser de manière temporaire de façon extrêmement efficace.
00:27:43 Les autorités disent suivre avec attention l'évolution de ces luttes sociales
00:27:46 et leur imbrication entre elles avec des thématiques porteuses comme l'écologie ou encore les violences policières.
00:27:52 Philippe Bilger, pour rebondir là-dessus, vendredi 31 mars,
00:27:56 parce que vraiment c'est des sujets qui m'intéressent,
00:27:58 le préfet de police de Paris, Laurent Nunez,
00:28:00 publiait un arrêté pour interdire de manifester entre samedi 17h et dimanche 3h du matin
00:28:06 dans plusieurs secteurs de Paris.
00:28:08 Samedi dans la soirée, dans la soirée.
00:28:10 Le tribunal administratif de Paris a annulé cet arrêté
00:28:14 estimant qu'il portait atteinte à la liberté de manifester.
00:28:18 Le tribunal administratif a estimé que ces interdictions n'étaient ni nécessaires,
00:28:22 ni proportionnées à la préservation de l'ordre public,
00:28:25 après tout ce qu'on a vu depuis dix jours de manifestations sauvages.
00:28:28 Mais surtout ce qui m'intéresse, qui a déclenché ça ?
00:28:32 La Ligue des droits de l'homme et le syndicat de la magistrature
00:28:36 qui avait alerté la préfecture de police qui prenait des arrêtés quotidiens en catimini
00:28:40 pour interdire certains rassemblements à Paris.
00:28:43 C'est au syndicat de la magistrature.
00:28:46 Vous voyez qu'il y a une collusion entre le syndicat de la magistrature
00:28:50 et manifestement l'ultra-gauche pour foutre le bordel.
00:28:54 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:28:56 Je le dis comme ça, en tout cas je vous pose la question.
00:28:58 - Autant Pascal...
00:29:00 - Je vous pose la question.
00:29:02 - Autant Pascal... - Question très ouverte.
00:29:04 - Autant Pascal, je peux être parfois en désaccord avec vous
00:29:07 sur des points mineurs judiciaires.
00:29:10 Autant là vous découvrez quelque chose qui est évidemment scandaleux
00:29:15 et qui dure depuis des années.
00:29:17 Le syndicat de la magistrature, ça fait des lus qu'il ne sert pas la justice
00:29:21 qu'il s'en sert.
00:29:23 C'est clair, il n'a jamais dissimulé qu'il était enrichi
00:29:29 par une idéologie de gauche voire d'extrême-gauche
00:29:32 et c'est tout à fait scandaleux.
00:29:35 - Ça fait le lien avec notre sujet précédent tout de même
00:29:38 parce que non seulement effectivement la justice est quand même très curieuse
00:29:43 avec cette affaire mais il y a eu quand même ce gros bidonnage
00:29:46 de la presse de gauche expliquant à qui voulait l'entendre,
00:29:49 Le Monde, Mediapart, qu'on avait fait exprès à Sainte-Sauline
00:29:53 de ne pas laisser arriver les secours.
00:29:55 Et c'est exactement dans la même logique que ce que vous disiez tout à l'heure.
00:30:02 Et j'ajoute pour finir que dans le JDD d'hier, excellent numéro d'ailleurs,
00:30:06 il était mentionné qu'il y a 2000 à 3000 personnes violentes.
00:30:10 - C'est-à-dire que c'est très peu de personnes.
00:30:12 - Alors expliquez-moi.
00:30:13 - Mais l'arrêté de la préfecture pour terminer interdisait également
00:30:16 aux abords et au sein des manifestations le port d'engins pyrotechniques,
00:30:19 de substances dangereuses ou encore d'équipements de protection
00:30:22 destinés à mettre en échec le maintien de l'ordre.
00:30:24 - C'est ça ce point-là qui moi me choque encore plus.
00:30:27 C'est incroyable qu'un tribunal administratif prenne comme l'une des raisons
00:30:32 de remettre en cause une décision de la préfecture
00:30:36 le fait qu'on disait que c'était dangereux parce que les types
00:30:39 avaient quand même des cocktails Molotov, des choses comme ça.
00:30:42 Ça, c'est ça pour le coup, c'est incroyable.
00:30:44 Mais les responsables là, excusez-moi, que la Ligue des droits de l'homme
00:30:48 ou le syndicat de la magistrature dépose une plainte...
00:30:51 - C'est leur job, c'est le job du syndicat de la magistrature.
00:30:54 - Moi ce que je trouve beaucoup plus grave, c'est que la justice,
00:30:58 le tribunal administratif leur donne raison.
00:31:01 C'est là où il y a un problème.
00:31:02 Je veux dire que chacun pense, y compris pense de façon absurde.
00:31:08 C'est une chose, mais que l'autorité de l'État, de la justice, leur donne raison...
00:31:13 - Non mais là, ce que je trouve extraordinaire, on n'a vraiment pas les mêmes cerveaux,
00:31:19 ça ne vous dit pas qui sont les magistrats en France, vous ?
00:31:22 En tout cas, qui sont les magistrats du syndicat de la magistrature ?
00:31:25 - Une partie encore.
00:31:26 - Attendez, je termine.
00:31:27 Quand un magistrat va devoir juger un casseur,
00:31:30 s'il pense que la manifestation était légitime, tout ça va en sens...
00:31:35 Ça ne vous interpelle pas ?
00:31:37 - Ça ne va pas m'interpeller, simplement, moi je défends la liberté,
00:31:41 et donc y compris la liberté de ceux qui ne pensent pas comme moi.
00:31:44 La Ligue des droits de l'homme, sur d'autres choses d'ailleurs,
00:31:46 heureusement qu'elle est là, et c'est très bien qu'elle soit là.
00:31:49 Simplement, on peut...
00:31:50 - Mais avancez, avancez.
00:31:51 - Mais ce n'est pas la justice qui leur donne raison.
00:31:53 - Mais l'aberration administrative est d'autant plus délirante
00:31:56 qu'elle se heurte à un préfet de police qui a des qualités.
00:32:00 - Bon, les législatives partielles...
00:32:02 - Il y a un ministre de l'Intérieur qui prend de plus en plus de poids,
00:32:05 de volume et de qualité, c'était parfait, ça, son interview dans le journal du Livre.
00:32:10 - Alors, là, cher Jacques, je ne suis pas d'accord.
00:32:12 - On se sent enfin un peu protégé.
00:32:13 Au moins, il ose dire les choses.
00:32:15 Il ne passe pas à côté.
00:32:18 - Moi, je ne suis pas d'accord avec vous,
00:32:20 parce qu'au contraire, j'ai trouvé que ce que disait Gérald Darmanin,
00:32:22 il y avait deux, trois aspects qui étaient quand même très problématiques,
00:32:24 et notamment le fait d'assimiler toute opposition systématiquement
00:32:28 à du terrorisme, là en l'occurrence, c'est les mots qu'il a employés.
00:32:31 Que, encore une fois, les casseurs, on en a parlé, moi je n'en ai rien dit.
00:32:34 - Franchement, ce n'est pas ce qu'il dit.
00:32:36 D'ailleurs, on va l'écouter.
00:32:38 Je le dis pour Marine Lenson,
00:32:40 écoutons la première intervention sur le rouleau compresseur.
00:32:43 Il parle uniquement de l'extrême gauche.
00:32:45 - Il ne parle pas de toute opposition, ce n'est pas vrai.
00:32:47 - ... d'une partie extrêmement entendue ces derniers jours,
00:32:55 sur les ondes de l'extrême gauche,
00:32:57 qui attaquent les policiers et les gendarmes en dessous de la ceinture,
00:33:00 qui leur tirent dans le dos.
00:33:02 Et il n'y a pas de doute qu'il y a, indépendamment de la terreur physique
00:33:07 qu'ont vécu les policiers et les gendarmes à Saint-Sauline,
00:33:10 dans certaines zones de guérilla urbaine qu'on a vues
00:33:13 après les manifestations classiques, bien évidemment,
00:33:16 il y a aussi une terreur intellectuelle.
00:33:18 Il doit y avoir une alarme sonnée, l'extrême gauche joue un jeu très dangereux dans notre pays.
00:33:22 - Il ne parle que de l'extrême gauche. Il doit y avoir une alarme sur l'extrême gauche, point.
00:33:26 Mais vous-même, c'est là que c'est la difficulté.
00:33:28 C'est que vous vous rendez compte comment vous caricaturez ?
00:33:31 Vous dites "le ministre attaque tout ce qui est l'opposition".
00:33:35 Il ne dit pas ça du tout, il attaque l'extrême gauche.
00:33:37 - Je me suis mal exprimé, ce que je voulais dire, c'est que depuis 6 ans,
00:33:39 je trouve que le macronisme a tendance à disqualifier toute opposition,
00:33:44 soit en la qualifiant d'irrationnelle, soit en la qualifiant d'illégitime,
00:33:48 soit là, en l'occurrence, en la qualifiant de terroriste.
00:33:50 J'ai un peu vœu que je voulais pas faire un tunnel.
00:33:53 - Mais c'est pas un peu...
00:33:54 - Vous avez raison de me dire...
00:33:56 - Ça m'a étonné de vous, parce qu'on pourrait dire que c'est faux,
00:33:59 et puis on pourrait dire aussi que c'est malhonnête.
00:34:01 Donc je retiens que c'était faux, parce que je vous connais,
00:34:03 mais en revanche, sur la deuxième partie, vous avez raison,
00:34:06 le macronisme a tendance à expliquer que ceux qui pensent pas comme lui,
00:34:11 ou comme le macronisme, sont irrationnels.
00:34:14 - C'est comme moi, je suis content qu'on n'avait pas dit du mal de Macron sur ce plateau.
00:34:18 - Oui, il y a surtout longtemps qu'on n'en a pas dit du bien, si vous me permettez.
00:34:21 Parce que franchement, si vous le rencontrez, il faudrait qu'il...
00:34:24 - Non, mais...
00:34:25 - Oui, mais...
00:34:27 Faudrait peut-être un peu aussi qu'il donne des raisons d'en dire du bien.
00:34:31 - Bon, les résultats du premier tour des législatives partielles,
00:34:34 c'est intéressant d'ailleurs, les Français de l'étranger...
00:34:36 - Non, on s'en fiche.
00:34:37 - Non, ça on s'en fiche.
00:34:38 Martine Froger, Martine Froger a gagné.
00:34:40 Martine Froger, elle est dissidente PS.
00:34:42 Ça, c'est intéressant, parce que ça montre ce qui...
00:34:45 Il y a quand même des conséquences de l'attitude de la France insoumise et de la NUPS.
00:34:50 Bénédicte Thorine, elle était députée sortant, bon, elle est battue.
00:34:53 Voilà.
00:34:54 Et Martine Froger, elle est battue nettement.
00:34:57 - Il y a une morale ?
00:34:58 - Je ne sais pas s'il y a une morale, mais en tout cas, manifestement, il y a...
00:35:02 Et ça, ça peut préfigurer.
00:35:04 Il y a une sorte de gauche républicaine qui s'est mise avec la droite,
00:35:07 qui s'est mise, bon, avec la droite du centre.
00:35:10 Ça, c'est intéressant.
00:35:11 C'est vraiment intéressant.
00:35:12 - Il faut quand même dire que jusqu'au bout, Olivier Faure, le secrétaire de la Partie Socialiste,
00:35:16 défendait la candidate de la France insoumise
00:35:21 contre la candidate socialiste.
00:35:23 - Mais qu'on soit de droite ou de gauche, c'est une formidable nouvelle.
00:35:27 Ça veut dire qu'il y a une gauche respectable
00:35:30 qui veut échapper à l'emprise délétère de LFI.
00:35:33 C'est tout de même une bonne nouvelle.
00:35:35 - Oui, ça veut surtout dire que Mélenchon fait peur.
00:35:37 Mélenchon fait peur à beaucoup de gens.
00:35:39 - La seule qui...
00:35:41 - C'est la gauche de...
00:35:42 - Karatov.
00:35:43 - Oui, de Kazanin, mais c'est très intéressant, ça, ce qui s'est passé, parce que ce n'était pas gagné.
00:35:47 Vous avez raison, Olivier Faure, bon...
00:35:51 Olivier Faure, son numéro 2 n'est pas d'accord avec son numéro 1, mais...
00:35:55 - Voyez Charite, le Parlement français...
00:35:57 - Franchement, c'est... Il y a vraiment... C'est pathétique.
00:35:59 Il y a... Franchement, c'est vrai...
00:36:01 Oui, ils sont en difficulté.
00:36:03 La fin des trottinettes à Paris.
00:36:05 La fin des trottinettes, appelée aux urnes par un référendum.
00:36:08 On vote maintenant sur les trottinettes en France.
00:36:11 Mon Dieu.
00:36:12 Les Parisiens ont largement voté contre l'usage des trottinettes en libre-service dans les rues de Paris.
00:36:16 Ils sont 90% contre.
00:36:18 Il y avait quand même 100 000 personnes qui ont voté.
00:36:20 Ça fait 7,46% des Parisiens.
00:36:24 Donc, dans un communiqué commun, les 3 exploitants privés de trottinettes ont déclaré
00:36:28 "le résultat de cette votation aura un impact direct sur les déplacements de 400 000 personnes par mois".
00:36:32 Sans omettre de préciser qu'il aura aussi des conséquences sur les finances de la ville,
00:36:36 puisque les 3 loueurs lui versaient annuellement 930 000 euros.
00:36:40 Vous voulez qu'on voit un petit sujet de Thomas Bonnet,
00:36:42 et puis vous allez nous dire si c'est une bonne chose ou pas, les trottinettes interdites ?
00:36:45 Il n'y a que le 3e âge qui est allé voter.
00:36:47 Il aura aussi des conséquences sur eux.
00:36:49 Évidemment, ça ne peut pas...
00:36:51 Il n'y a pas que le 3e âge.
00:36:52 Il ne monte pas sur les trottinettes.
00:36:54 Ils sont écravés.
00:36:56 C'est très dommage, parce qu'elle a fait une faute de départ, la maire de Paris, c'est pas la seule.
00:36:59 Elle aurait dû réglementer très fortement l'usage, interdire d'aller sur les trottoirs,
00:37:05 avoir des amendes très sévères, etc.
00:37:08 Parce qu'elle est en train de priver...
00:37:10 On n'a plus le droit maintenant de circuler en voiture dans le vieux Paris.
00:37:14 Qu'est-ce qu'on va devenir ?
00:37:15 Tu vas prendre une trottinette ?
00:37:16 Vous ne voulez pas qu'on voit le sujet, en fait ?
00:37:18 Pardon, pardon.
00:37:19 Non, je vous en prie, Thomas Bonnet.
00:37:21 Ces images de trottinettes en libre service sur les trottoirs à Paris, c'est bientôt de l'histoire ancienne.
00:37:27 Comme on pouvait s'y attendre, les Parisiens ont très majoritairement décidé hier
00:37:31 de mettre un terme à la présence des trottinettes dans la capitale,
00:37:34 avec près de 90% des suffrages exprimés en ce sens.
00:37:38 Point important, la faible participation.
00:37:41 À peine plus de 100 000 votants.
00:37:43 Mais pour la maire de Paris, cette première consultation est tout de même une réussite.
00:37:47 Plus de 100 000 votants, c'est vraiment quelque chose de très réjouissant pour la démocratie.
00:37:54 Ça veut dire que lorsqu'on sollicite nos concitoyens sur des questions qui renvoient à leur vie
00:38:02 et sur lesquelles ils peuvent reprendre la maîtrise de leur vie, eh bien ils viennent.
00:38:08 Pour les Parisiens interrogés hier, l'issue du vote n'est pas réellement une surprise
00:38:12 et doit beaucoup à la typologie des électeurs qui se sont déplacés.
00:38:16 On est passé devant la mairie, on a vu que c'était beaucoup de gens du 3ème âge.
00:38:21 Il n'y avait pas de jeunes, donc ce n'est pas les utilisateurs qui ont voté.
00:38:26 Je pense que les personnes qui se sont déplacées à ce moment-là avaient un avis plutôt prononcé de base.
00:38:31 Donc je pense que le référendum n'est peut-être pas le plus exhaustif possible.
00:38:35 La mairie s'est engagée à respecter le vote des électeurs.
00:38:38 Les cabinettes en libre-service disparaîtront donc des rues parisiennes à partir du 1er septembre prochain.
00:38:44 D'abord, sur le principe, ce n'est pas mal de faire voter les gens.
00:38:48 Non, je suis d'accord.
00:38:49 Mais oui, mais à condition qu'ils votent.
00:38:50 La démonstration est faite.
00:38:52 C'est-à-dire que les gens n'ont le choix qu'entre deux solutions qui sont de mauvaises solutions,
00:38:55 comme l'a dit très bien Jacques.
00:38:57 C'est-à-dire que le vrai problème, c'est qu'il fallait réglementer, mais interdire.
00:39:00 Et deuxièmement, il y a 7% seulement des gens qui ont voté et ça s'applique à tout le monde.
00:39:05 Ce qui prouve bien que je pense que le référendum n'est pas la solution.
00:39:08 La solution c'était autre chose.
00:39:10 L'interdiction c'est une très bonne idée.
00:39:12 Qu'est-ce que ça ferait ?
00:39:13 L'interdiction c'est une très bonne idée.
00:39:15 C'est une très bonne idée.
00:39:16 Je rejoins.
00:39:17 Il y a 400 000 jeunes qui disent...
00:39:19 Assez d'adultes sur des jouets ridicules, ça suffit.
00:39:23 Mais Gérard...
00:39:25 C'est vrai, il a raison.
00:39:27 Ça suffit.
00:39:28 Chacun fait comme il veut.
00:39:30 Il a raison, il faut se respecter.
00:39:31 Il a fait comme il est à Paris.
00:39:32 Vous imaginez le général de Gaulle sur une trottinette avec son sac comme ça ?
00:39:36 Non mais franchement...
00:39:37 C'est une régression infantile grave.
00:39:39 Voilà.
00:39:40 Mais c'est les gens qui décident, c'est la liberté.
00:39:42 Il faut se respecter quand même.
00:39:44 Non mais Gérard, je suis frappé de voir à quel point parfois la liberté vous gêne
00:39:49 et d'autres fois pour des comportements ridicules vous l'invoquez.
00:39:53 C'est ça qui me frappe.
00:39:54 Mais c'est la petite voix de...
00:39:55 Donc il faut réglementer les choses.
00:39:57 Et que là où ils sont dangereux, c'est-à-dire sur les trottinettes, il fallait interdire.
00:40:00 Mais pardonne-moi, tu ne peux pas réglementer.
00:40:02 Vous savez comment...
00:40:03 Mais non, c'est impossible.
00:40:04 Vous allez mettre des amendes à les gens qui sont sur les trottoirs.
00:40:07 Mais non.
00:40:08 Mais bien si.
00:40:09 Et en fait, voilà où est l'erreur.
00:40:10 En fait, l'erreur, elle naît de quoi ?
00:40:11 Elle naît de quoi, Pascal ?
00:40:12 Elle naît en fait qu'on est en train non pas d'interdire les trottinettes.
00:40:16 Attention, tous les partisans de l'interdiction de la trottinette.
00:40:19 Ce n'était pas un référendum pour l'interdiction des trottinettes électriques.
00:40:22 C'était un référendum sur l'interdiction des trottinettes électriques en location,
00:40:27 en libre service.
00:40:28 C'est-à-dire qu'on va interdire les seules trottinettes qu'on pouvait véritablement réglementer.
00:40:34 Par exemple, sur une trottinette dont on confie la gestion à une société privée,
00:40:39 on peut imaginer des capteurs sur la plateforme, vous savez,
00:40:43 où on pose les pieds, pour déceler le nombre de pieds qu'il y a dessus,
00:40:46 pour ne pas qu'il y ait deux usagers sur la trottinette.
00:40:49 On peut le faire.
00:40:50 Sur la trottinette de M. Lambda, on ne peut pas.
00:40:53 Sur les trottinettes qui sont en libre service,
00:40:55 si les opérateurs s'y étaient pris plus tôt,
00:40:58 ils auraient pu brider les trottinettes en cas d'infraction au code.
00:41:01 Ils auraient pu brider la trottinette si elle roule sur le trottoir.
00:41:04 Ils auraient pu réglementer pour qu'elle soit...
00:41:06 Est-ce qu'on a le droit de dire qu'on n'en veut pas du tout ?
00:41:08 Est-ce qu'on a le droit de dire que ça rend la vie des piétons infernales ?
00:41:13 Elle a raison.
00:41:15 Oui, mais alors, moi je vais répondre.
00:41:17 On a aussi une population de Parisiens qui disent aujourd'hui,
00:41:21 nous, est-ce qu'on a le droit de dire qu'on ne veut plus du tout d'automobile ?
00:41:24 Et moi, je leur réponds non.
00:41:26 Mon association, c'est 40 millions d'automobilistes.
00:41:28 On peut réglementer pour que les automobilistes soient les plus vertueux possibles,
00:41:31 mais on ne peut pas tout interdire.
00:41:33 Eh bien, ils achèteront leur trottinette, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:41:36 Ils auront le droit de l'acheter.
00:41:38 Personne n'en parle, Pascal.
00:41:40 Mais on est à un an des Jeux olympiques.
00:41:43 On veut interdire les voitures.
00:41:45 Il va rester quoi ?
00:41:47 Des transports en commun ?
00:41:48 C'est-à-dire que potentiellement, s'il y a une grève, il n'y a plus de déplacement ?
00:41:50 Nathan Devers.
00:41:51 Interdisons les vies.
00:41:52 Moi, j'ai l'impôt interdit.
00:41:54 Tout interdit, on a dit.
00:41:55 Oui, bien sûr.
00:41:56 Donc la question des trottinettes...
00:41:57 C'est le scooter des jeunes qui ne peuvent pas se payer un scooter.
00:42:00 C'est pour ça qu'on les pénalise.
00:42:02 Ce qui est lamentable, c'est qu'on ne les a pas suffisamment mobilisés.
00:42:06 S'ils étaient allés voter, ils auraient pris pour.
00:42:08 Jacques, pardonne-moi, ce n'est pas que les jeunes ne peuvent pas se payer un scooter.
00:42:13 Moi, je suis toujours le père de quatre filles,
00:42:15 mais quand elles étaient jeunes, elles m'ont demandé un scooter.
00:42:18 Jamais, dans Paris, je leur ai dit
00:42:21 "Vous aurez des scooters, parce que c'est dangereux."
00:42:24 Pourquoi les trottinettes et pas les vélos ?
00:42:26 Les trottinettes sont beaucoup moins dangereuses.
00:42:28 Beaucoup moins dangereuses.
00:42:29 Il paraît que c'est 10 fois moins dangereux qu'un scooter.
00:42:30 Bon, Nathan, très vite.
00:42:31 Moi, l'impression que j'ai, c'est que les utilisateurs de trottinettes
00:42:34 ne font pas ça parce qu'ils aiment les trottinettes,
00:42:36 mais parce que la qualité du transport dans une ville comme Paris est une catastrophe.
00:42:40 Donc, si vous voulez, ce référendum, c'est là que je trouve que c'est une question vraiment intéressante.
00:42:44 Moi, j'y vois une forme de critique ou d'opposition plus générale à la politique de Mme Hidalgo.
00:42:49 Mais non, au contraire, Anne Hidalgo était favorable à l'interdiction.
00:42:52 Non, mais oui, bien sûr.
00:42:53 Mais c'est elle qui a mis en place les trottinettes bien avant.
00:42:55 C'est elle qui a mis en place les conditions de détérioration du transport à Paris.
00:42:59 Aujourd'hui, elle pousse à l'interdiction.
00:43:01 Je sais bien.
00:43:02 Mais ce que je veux dire, c'est que je trouve que ce à quoi il faut réfléchir,
00:43:05 ce n'est pas au succès des trottinettes, c'est à ce qui a rendu possible ce succès.
00:43:07 De la trottinette, Nathan.
00:43:08 Mais il y en a dans toutes les villes de plus en plus.
00:43:11 Dans toutes les villes, il y a des trottinettes, maintenant.
00:43:13 Ça en dit beaucoup.
00:43:15 Il n'y en a pas à Paris.
00:43:16 C'est vraiment un homo festivis à gagner.
00:43:19 La plupart des usagers des trottinettes, Nathan, ça n'est pas une dénonciation des transports publics.
00:43:25 Ça en dit beaucoup sur notre société.
00:43:26 C'est au contraire une forme de snobisme urbain.
00:43:29 Mais si.
00:43:30 Le transport public est de meilleure qualité.
00:43:32 C'est n'importe quoi.
00:43:34 Le bourgeois qui veut faire jeune prend une trottinette.
00:43:38 C'est grotesque.
00:43:40 Mais même si c'est ça, c'est leur problème.
00:43:42 Là, vous dites n'importe quoi.
00:43:43 Pardonnez-moi.
00:43:44 Là, les jeunes en régie, parce que je les adore l'oreillette, là, je vous assure, ils disent n'importe quoi.
00:43:48 C'est tout simplement pratique.
00:43:49 C'est pour ça qu'ils le prennent.
00:43:50 C'est pas pour faire genre, comme vous dites.
00:43:53 Et c'est pas du snobisme, je vous assure.
00:43:55 Je peux vous assurer, Pascal, j'ai des exemples très précis.
00:43:59 Globalement, c'est peut-être faux ce que j'ai dit.
00:44:02 Mais au détail, c'est vrai.
00:44:04 Je t'imagine sur la trottinette.
00:44:07 Bon, de la trottinette à la fin de vie, il peut y avoir qu'un pas.
00:44:11 Mais Emmanuel Macron va dévoiler aujourd'hui sa ligne de conduite sur le débat sur la fin de vie.
00:44:14 C'est intéressant parce que là, on a demandé l'avis aux gens pour les trottinettes.
00:44:17 On a demandé aussi l'avis aux gens pour la fin de vie.
00:44:19 On a demandé l'avis à des gens, pas les gens.
00:44:24 C'est la convention citoyenne qui s'est prononcée.
00:44:26 Honnêtement, je pense qu'elle est représentative.
00:44:28 Elle est pas légitime.
00:44:30 Je pense qu'au hasard des conversations que j'ai autour de moi, je pense qu'elle est assez représentative.
00:44:38 C'est le bon sens français.
00:44:39 Elle est prononcée, parlez pas de bon sens, pour une aide active à mourir.
00:44:46 Le chef de l'Étoile reçoit dans la matinée les 184 membres de cette convention.
00:44:50 Regardez le sujet de Fyviane Hervier et voyez les conclusions de ça.
00:44:55 Après des mois d'intenses débats, les 184 membres de la convention citoyenne sur la fin de vie
00:45:01 se sont donc prononcés au trois quarts pour une ouverture de l'aide à mourir.
00:45:05 Un terme qui recouvre à la fois le suicide assisté et l'euthanasie,
00:45:09 mais avec des nuances et de nombreux garde-fous.
00:45:11 On va avoir le suicide assisté, on va avoir la question de l'euthanasie
00:45:15 et les deux ne doivent pas être confondus parce que ce ne sont pas du tout les mêmes méthodes,
00:45:19 ce ne sont pas les mêmes situations.
00:45:21 Ce qu'on va appeler les garde-fous de cette ouverture, ça va se jouer sur ces critères.
00:45:26 Le discernement du patient, l'incurabilité de la maladie et la question du temps.
00:45:32 La convention insiste, les patients en fin de vie doivent bénéficier d'un accompagnement médical
00:45:36 et psychologique complet, ce qui est loin d'être le cas actuellement.
00:45:40 Ce qu'il faut c'est pouvoir améliorer la formation dans les facultés de médecine,
00:45:43 c'est pouvoir développer les soins palliatifs sur le territoire,
00:45:45 puisqu'il y a encore 21 départements qui n'ont pas de services de soins palliatifs.
00:45:49 Il y a quand même deux patients sur trois qui nécessiteraient une prise en charge en soins palliatifs
00:45:52 et qui n'y ont pas accès.
00:45:54 La convention reconnaît que les soignants doivent disposer d'une clause de conscience
00:45:58 leur permettant de refuser d'accomplir un acte d'euthanasie ou de suicide assisté.
00:46:03 Enfin, il y a des cas pour lesquels les membres de la convention n'ont pas réussi à trancher
00:46:07 lorsque la personne n'est plus en mesure d'exprimer sa volonté
00:46:10 et sur la question très sensible des mineurs en fin de vie.
00:46:14 On en parlera après la pause, je veux remercier évidemment Pierre Chasseret.
00:46:17 On va recevoir Marc Deguerre dans un instant, qui a écrit à Tsunami.
00:46:20 Alors Tsunami s'est écrit à la première personne et il s'est mis dans la peau d'un jeune président
00:46:24 de la République, insomniaque, élu par hasard.
00:46:28 - Qu'un, c'est bizarre. - De qui parle-t-il ?
00:46:31 Et à ces trois semaines de la vie de ce président, c'est tout à fait, franchement c'est étonnant.
00:46:36 C'est un livre sur la démocratie représentative, je trouve essentiellement,
00:46:39 sur nos démocraties malades, malades ou pas d'ailleurs.
00:46:42 Donc on va le recevoir parce qu'en plus ce livre, il a dû l'écrire l'année dernière,
00:46:45 il est complètement prémonitoire parce qu'on est au cœur de ça.
00:46:48 Marc Deguerre est-il un devin ?
00:46:50 - Un visionnaire. - Un visionnaire.
00:46:52 Merci Pierre, à tout de suite.
00:46:54 Marc Deguerre est avec nous ce matin, Tsunami aux éditions Albain Michel.
00:47:03 Je disais, c'est vraiment, alors vous êtes pile poil dans l'actualité du moment,
00:47:07 parce que votre, au fond, votre roman, votre récit, on va dire votre roman,
00:47:13 pose le problème de la démocratie représentative, de la démocratie malade,
00:47:17 si je voulais résumer en une seule phrase.
00:47:21 Oui c'est ça, c'est-à-dire que moi je l'ai écrit il y a un an,
00:47:24 donc c'était, c'est un peu prémonitoire, mais je ne l'ai pas fait exprès,
00:47:28 c'est que je sentais qu'il y avait pas mal de facteurs qui nous amenaient
00:47:32 là où on est aujourd'hui, c'est-à-dire avec un problème de représentativité
00:47:36 qui est colossal, et on le voit bien avec la réforme des retraites.
00:47:40 On a un président qui a eu en gros 20%, je parle des inscrits,
00:47:48 20% des inscrits au premier tour, qui ensuite gagne, non pas pour ses idées,
00:47:55 mais contre d'autres idées, celles qui sont, celles de Marine Le Pen en particulier,
00:48:00 et en fait il ne prend pas du tout la mesure de ça, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de,
00:48:04 il ne cherche pas à créer un consensus, il part dans son chemin,
00:48:08 et il pense qu'il est majoritaire alors qu'il ne l'est pas,
00:48:11 et donc là sur la réforme des retraites, ce qui s'est passé c'est que ça,
00:48:14 évidemment ça coince, puisqu'il n'est pas majoritaire dans le peuple,
00:48:19 il n'est pas majoritaire à l'Assemblée nationale, donc il passe avec le 49-3,
00:48:23 et là d'un seul coup il y a ce schisme dont je ne sais pas quand est-ce qu'on va se sortir,
00:48:28 je pense qu'on ne s'en sortira pas, parce que c'est là, c'est-à-dire qu'on a un président
00:48:33 de la République qui en plus n'est plus du tout dans l'esprit de la Constitution.
00:48:38 - Bon, c'est vraiment intéressant parce qu'on ne vous attend pas forcément sur ce terrain,
00:48:42 - Non, ce n'est pas ma spécialité non plus, donc je vous le permets comme simple citoyen.
00:48:45 - Même si ceux qui vous lisent depuis longtemps d'abord apprécient votre travail,
00:48:50 et puis le livre que vous aviez fait sur Edgar Hoover était exceptionnel,
00:48:53 "La chambre des officiers" c'est exceptionnel, en fait tout ce que vous faites est exceptionnel.
00:48:57 En tout cas ça se lit d'une traite, c'est à la fois accessible, je pense, pour le plus grand nombre,
00:49:03 c'est accessible et extrêmement intelligent, et il y a un plaisir de lecture, une intensité,
00:49:08 un suspense qui est toujours formidable à vous lire.
00:49:11 - Audrey Bertheau, les titres.
00:49:12 - Emmanuel Macron reçoit en ce moment les membres de la convention citoyenne sur la fin de vie.
00:49:20 Le chef de l'État devrait donner des indications sur la suite des débats.
00:49:24 Hier, au terme de quatre mois de réflexion, les 184 citoyens tirés au sort se sont majoritairement prononcés
00:49:30 pour ouvrir une aide active à mourir.
00:49:32 Les élus locaux jettent de plus en plus l'éponge.
00:49:35 Le président de l'association des maires de France, David Lysnard, s'alarme que les démissions
00:49:39 d'élus locaux atteignent un niveau jamais vu, sur fond de crise civique, de découragement
00:49:44 ou encore de tentatives d'intimidation.
00:49:46 En effet, il y a eu près de 4000 élus démissionnaires depuis début 2020.
00:49:50 Enfin, en Ukraine, le groupe paramilitaire russe Vagner revendique la prise de la mairie de Barkhmout.
00:49:54 L'Ukraine a assuré pour sa part qu'elle tenait encore cette localité de l'Est du pays.
00:49:59 Cette ville est devenue le symbole de la lutte entre Russes et Ukrainiens
00:50:02 pour le contrôle de la région industrielle du Donbass.
00:50:05 Un mot sur le sujet, évidemment, on va parler tout à l'heure du livre et assez longuement
00:50:09 avec Marc Dugain, mais un mot sur le sujet qu'on évoquait il y a une seconde,
00:50:14 ce sujet de la fin de vie.
00:50:16 Le chef de l'État qui reçoit dans la matinée 184 membres de la convention,
00:50:19 des citoyens, je rappelle, qui ont été tirés au sort, qui ont participé pendant trois mois
00:50:22 à d'intenses débats sur le sujet, il va tirer les conclusions de ce travail
00:50:25 et tracer les voies d'un acte II dans ce débat national.
00:50:29 Moi, j'ai l'impression qu'il y a plutôt un consensus là-dessus.
00:50:32 Mais je trouve qu'il faut entendre, vous avez certainement lu le bon papier de Michel Houellebecq
00:50:38 qui est quand même intéressant, je trouve qu'il y a deux arguments.
00:50:41 Le premier, c'est de dire attention, de ne pas dire à tous les gens
00:50:44 qui sont en mauvais état, gravataire, qu'ils ne sont pas dignes.
00:50:48 Attention à cela, je trouve que ça c'est...
00:50:51 Et puis, il parle un peu de notre infantilisation, c'est-à-dire on veut être pris en charge
00:50:55 par l'État pour toutes les circonstances de la vie.
00:50:59 - Mais là, on n'a pas le choix, on ne peut pas se faire...
00:51:01 Le problème, c'est que moi, par exemple, j'ai eu ces discussions avec des gens
00:51:04 qui sont très malades aujourd'hui.
00:51:06 Tu ne peux pas te suicider tout seul, tu ne peux pas le faire tout seul.
00:51:09 Tu es obligé d'avoir...
00:51:11 Vous résumez ça en disant l'État, nous, l'État, maman, non.
00:51:15 Autrement, tu fais comment ?
00:51:16 - Est-ce que ça ne peut pas être comme... Excusez-moi.
00:51:18 - Tu fais comment ?
00:51:19 - Eh bien, ça se fait intuitionnel aujourd'hui.
00:51:22 Ça se fait de façon non pas institutionnalisée, non pas avec une prise en charge publique.
00:51:28 Ça se fait...
00:51:29 - Mais comment ?
00:51:30 - Dans les cercles des familles.
00:51:32 - Les cercles des familles, vous avez...
00:51:33 Le père va donner un cacheton à sa femme pour mourir ?
00:51:38 - Non, ça se fait avec un médecin.
00:51:40 - Un cachet, pardonnez-moi.
00:51:42 - Ça se fait avec un médecin de complaisance.
00:51:44 - Évidemment.
00:51:45 - Avec un médecin, oui.
00:51:46 - Il faut trouver le médecin de complaisance.
00:51:47 - Oui, mais je vous assure, c'est pas simple.
00:51:51 Moi, j'ai eu des témoignages de gens qui disaient
00:51:53 "je suis obligé d'aller en Suisse".
00:51:54 Si tu vas en Suisse, par exemple, vous savez qu'aujourd'hui, si tu vas en Suisse,
00:51:57 t'as pas le droit d'aller tout seul.
00:51:58 Faut que tu ailles avec un membre de ta famille.
00:52:01 Donc une fois que t'es en Suisse, tu es mort.
00:52:03 Donc il faut que ce membre de la famille ramène, revienne en France avec le corps.
00:52:08 Vous vous rendez compte de ce que vous imposez ?
00:52:10 - Vous vous rendez compte qu'il y a marché...
00:52:11 - À ce voyage...
00:52:12 - Est-ce que vous vous rendez compte qu'il y a marché maintenant de la mort en Suisse ?
00:52:16 - Oui, justement.
00:52:17 - C'est justement pour éviter ça.
00:52:18 - C'est justement pour éviter ça.
00:52:19 - Donc, je rappelle que la législation actuelle fixée par la loi Claes-Leonetti de 2016
00:52:23 permet aux soignants de mettre sous sédation irréversible des patients proches de la mort
00:52:26 dont les souffrances sont intolérables.
00:52:27 Mais elle ne va pas jusqu'à autoriser une assistance au suicide.
00:52:31 Le patient s'administre lui-même le produit létal ou l'euthanasie.
00:52:34 C'est ça le problème.
00:52:35 Donc, concrètement, quelqu'un qui sait qu'il va mourir,
00:52:39 quelqu'un qui ne veut plus vivre,
00:52:41 quelqu'un qui est encore conscient,
00:52:43 cette personne veut mourir, elle sait que c'est fini.
00:52:46 Elle ne veut pas aller au-delà.
00:52:48 Eh bien, il faut lui donner, me semble-t-il, la possibilité...
00:52:50 - C'est dans le "veut" qu'il y a un problème.
00:52:53 C'est dans cette idée de la volonté,
00:52:56 car cette volonté, elle est aussi encouragée par tout un discours ambiant.
00:53:00 - Oui, en tout cas, il faut lui donner la possibilité.
00:53:03 Moi, je ne sais pas comment je serais, comment je réagirais si j'étais dans cette situation.
00:53:06 Personne ne peut savoir.
00:53:07 Mais il faut simplement...
00:53:08 C'est toujours pareil, il faut qu'elle puisse avoir cette possibilité.
00:53:11 Elle n'est pas obligée de...
00:53:13 Comment dire ?
00:53:14 - On a de moins en moins de liberté dans la vie
00:53:17 qu'au moins on nous laisse une liberté de mourir.
00:53:20 Enfin, il y en a moins dans des choses, dans les civilisations,
00:53:23 qui pensent un peu aux choses.
00:53:24 - Je rejoins Elisabeth.
00:53:25 Notre consentement n'est pas libre.
00:53:27 En réalité, on est inséré dans un tissu d'injonction subtile
00:53:32 qui nous montre que de plus en plus, il faut aller vers là.
00:53:36 Et ça, c'est très dangereux.
00:53:37 - Oui, mais Jacques, pardonnez-moi de poser la question aussi directement.
00:53:40 Vous êtes le plus ancien ici.
00:53:41 - Oui, presque.
00:53:42 - On peut dire, vous êtes de 36 ?
00:53:44 - Oui, 34.
00:53:46 - Bon, vous allez avoir 90 ans.
00:53:49 - C'est des questions auxquelles vous réfléchissez ?
00:53:51 - Oui, oui.
00:53:53 Moi, je pense qu'il y a quelque chose après la mort.
00:53:59 Donc, je n'ai pas peur de la mort.
00:54:01 D'ailleurs, moi, j'ai transformé mon questionnement en espérance,
00:54:08 les forces de l'esprit.
00:54:10 Ce n'est pas possible que toute cette énergie
00:54:12 qui se développe dans le monde, ne serve à rien.
00:54:15 Est-ce que ça va sur Mars ? Est-ce que ça va ailleurs ?
00:54:17 Peu importe.
00:54:19 Donc, je pense que lorsque la mort arrive,
00:54:21 plutôt que de géminer, c'est de se dire,
00:54:23 mais qu'est-ce qui m'attend ?
00:54:25 Quelle nouvelle expérience ?
00:54:26 - Oui, mais si vous êtes diminué demain ?
00:54:28 Là, aujourd'hui, vous êtes en pleine forme.
00:54:30 - Mais moi, j'ai déjà pris mes dispositions avec ma femme et mes enfants,
00:54:33 qu'on me débranche le plus vite possible, le plus tôt possible.
00:54:37 Je supplie qu'on ne me laisse pas agonir.
00:54:40 Ce n'est pas la peine de souffrir pour rien.
00:54:42 Si la mort est là, et si elle a décidé de vous emporter à la pérgurée,
00:54:46 il faut y aller, et il faut y aller avec une sorte de volonté de nouvelle aventure.
00:54:53 La dernière aventure de la vie, c'est la mort.
00:54:55 - Quand vous avez accompagné Bernard Tapie,
00:54:57 quand vous étiez proche de lui, dans des circonstances si difficiles...
00:55:00 - Mais c'est lui qui s'est débranché.
00:55:02 Il s'est débranché quand il a eu le résultat de son procès,
00:55:05 qu'il a su que, de toute façon, il ne retrouverait jamais son argent.
00:55:09 C'est lui-même qui s'est débranché.
00:55:12 Avec l'accord de sa femme, bien entendu, qui était à côté de lui.
00:55:17 - C'est-à-dire qu'il a arrêté les médicaments,
00:55:19 comme Mitterrand avait sans doute arrêté les médicaments.
00:55:21 C'est ce que vous voulez dire.
00:55:22 Mitterrand, c'est ce qu'on sait...
00:55:23 - Il s'est débranché, il s'est arrêté les médicaments, monsieur.
00:55:27 - C'est des sujets, d'abord, je ne suis pas sûr qu'on sache
00:55:30 comment on réagira dans une situation extrême.
00:55:33 Je pense qu'évidemment, personne ne sait...
00:55:36 - Ce qu'il y a d'insupportable, c'est qu'il y a des gens qui souffrent épouvantablement,
00:55:39 qui souffrent, soit physiquement, soit moralement,
00:55:42 et qu'on ne leur donne pas pour l'instant, qu'on leur interdise,
00:55:44 d'une façon ou d'une autre, justement...
00:55:46 - Et puis là aussi, il y a le confrince.
00:55:48 - Le sondage de France est terrible.
00:55:49 - Houellebecq dit aussi une chose assez belle, il dit...
00:55:51 - Il y a les morts des riches et les morts des pauvres.
00:55:52 - Si on leur disait "restez avec nous", quand ils disent "on veut partir",
00:55:55 si on leur disait qu'ils sont désirés, qu'ils sont...
00:55:58 - Quand je dis qu'il y a un confrince,
00:56:00 "êtes-vous favorables à une aide active à mourir ?"
00:56:02 70% des gens disent "oui", 15% disent "non".
00:56:05 70% disent "oui".
00:56:07 C'est-à-dire qu'a priori, moi je serais...
00:56:09 Avec la réserve de dire "on ne sait jamais comment on sera",
00:56:12 mais bien sûr, avec cette réserve-là, mais t'as pas envie de souffrir,
00:56:15 t'as pas envie de prolonger, on est tous un peu dans ce que dit...
00:56:18 En fait, si tu demandes à quelqu'un comment vous préférez mourir,
00:56:22 tout le monde te dit la même chose en dormant, dans ton sommeil.
00:56:26 - Il y a deux questions, moi je pense qu'il y a la question de la souffrance
00:56:28 et il y a la question de la dignité.
00:56:33 Moi j'ai vécu ça avec mon père.
00:56:37 D'ailleurs j'ai fait un livre là-dessus, c'est pas pour en parler,
00:56:41 où on s'est retrouvé dans une situation où c'était les derniers jours
00:56:46 et mon père souffrait énormément.
00:56:48 Et il se trouve que l'interne de garde qui était là pour la dernière nuit
00:56:53 était un copain avec qui je jouais au tennis.
00:56:56 Et je lui ai dit "écoute, tu vois, cet homme..."
00:56:58 Je lui ai raconté la vie de mon père, qui avait eu une vie assez extraordinaire,
00:57:02 je lui ai dit "de mon point de vue, il ne mérite pas de souffrir
00:57:04 et il ne mérite pas cette indignité des derniers moments".
00:57:07 Et dans la nuit, il m'a dit "tu sais, c'est pas possible sur le plan juridique".
00:57:13 Et finalement, ça a été...
00:57:16 Peut-être juridiquement, c'est peut-être pas très acceptable,
00:57:21 mais finalement, au matin, il m'a dit "c'est fait, il va partir".
00:57:27 Et il est parti le matin, il est parti après nous avoir embrassés,
00:57:30 après avoir...
00:57:32 Je pense que c'est ça, parce que la question de la souffrance,
00:57:35 est-ce qu'on peut aussi laisser quelqu'un qu'on aime par-dessus tout souffrir ?
00:57:40 Parce qu'il y a des gens qui ont des constitutions qui peuvent souffrir,
00:57:42 ils souffraient énormément, il avait un cancer généralisé,
00:57:44 il était pris de partout, il souffrait...
00:57:47 - On le soignait pas pour ça ?
00:57:48 - Comment ?
00:57:49 - On le soignait pas pour ça ?
00:57:50 - On le soignait, mais vous savez, il y a un moment,
00:57:51 la souffrance est plus forte que tout ce qu'on peut vous donner.
00:57:54 Et on s'est dit "bon, voilà, c'est..."
00:57:57 Et c'est vrai que c'est quelque chose qui m'a marqué,
00:57:59 parce que c'est un acte...
00:58:01 Quand vous contribuez à la mort de quelqu'un qui, de toute façon,
00:58:05 devait mourir, il n'y avait aucune alternative,
00:58:10 c'est quelque chose qui est très, très lourd à porter.
00:58:12 Mais moi, personnellement, je souhaite que ma femme et mes enfants
00:58:16 fassent la même chose avec moi si je suis dans une situation de souffrance
00:58:19 et qu'on trouve un médecin suffisamment, je dirais, éclairé,
00:58:24 pour faire en sorte que les choses se passent rapidement.
00:58:27 - En tout cas, ce débat rejoint d'une certaine manière ce qui est votre livre,
00:58:31 puisque là, on demande aux gens, à travers la convention citoyenne,
00:58:34 parce qu'un des axes très forts de votre livre, c'est de dire...
00:58:38 Vous l'avez dit tout à l'heure, ça a fait d'ailleurs tiquer Gérard Leclerc,
00:58:41 parce que je connais bien Gérard, vous avez dit "Emmanuel Macron est élu
00:58:44 avec 20 % des inscrits".
00:58:45 Ça l'a fait tiquer et il n'aime pas ça.
00:58:47 - Oui, parce que c'est la démocratie représentative.
00:58:49 Il était devant les autres, en plus, c'est pas le président le plus mal élu
00:58:52 au premier tour.
00:58:53 Et donc, si on prend cet argument-là, je trouve ça un petit peu dangereux.
00:58:58 Excusez-moi, parce que vous remettez en cause la démocratie.
00:59:01 C'est aussi bête que ça.
00:59:02 - Non, mais c'est un argument que l'on entend.
00:59:04 - Je comprends aussi votre position.
00:59:08 Mais ce que je dis, c'est qu'à partir du moment où, effectivement,
00:59:12 c'est la démocratie, mais à partir du moment où vous êtes élu avec 20 à 30 %,
00:59:16 disons un tiers des voix, vous devez faire l'effort d'une adhésion
00:59:20 de façon à arriver à cette majorité.
00:59:22 - Oui, mais c'est impossible.
00:59:23 C'est impossible aujourd'hui.
00:59:24 - C'est impossible.
00:59:25 - Ça veut dire qu'à ce moment-là, que les...
00:59:27 - Il ne veut pas rassembler...
00:59:28 - Ça ne fonctionne pas.
00:59:29 - Non, c'est pas ça.
00:59:30 Ça veut dire que les Français ne fonctionnent peut-être pas.
00:59:32 Giscard voulait deux Français sur trois.
00:59:34 Les maires, très intéressant, vous savez ce que disent les maires
00:59:37 que je rencontre ?
00:59:38 Quand ils veulent un projet, ils disent "si je n'ai pas deux de mes administrés
00:59:44 sur trois favorables au projet, je ne le fais pas".
00:59:47 Et on pourrait changer complètement.
00:59:49 - Ah bon ?
00:59:50 - Oui, c'est très intéressant.
00:59:51 Il me dit "parce que ça ne se fera pas".
00:59:52 Le maire, il dit "je sais par expérience que ça ne se fera pas".
00:59:55 La majorité ne suffit plus.
00:59:57 Et ce qu'il faudrait peut-être changer aujourd'hui, c'est que tout soit
01:00:00 adopté non plus à la majorité, mais peut-être aux deux tiers.
01:00:03 - Rien ne sera adopté alors.
01:00:05 - Ah ben là...
01:00:06 - Rien ne sera adopté.
01:00:07 - Et les maires...
01:00:08 Je vais vous dire qui m'a dit ça très souvent.
01:00:10 C'est Christian Estrosi.
01:00:12 Christian Estrosi m'a dit ça de nombreuses fois.
01:00:14 Il m'a dit "moi, si j'ai un projet qui ne fait 52% par exemple,
01:00:18 par les études que je peux avoir, je ne le lance pas".
01:00:21 D'abord, je trouve que c'est très intelligent de dire ça.
01:00:24 Et c'est très fédérateur.
01:00:25 Et c'est le fameux projet de Giscard.
01:00:28 Deux Français sur trois.
01:00:30 - Non mais...
01:00:31 - Oui, mais la question de...
01:00:34 Si vous voulez, ça va au-delà.
01:00:35 Parce que quand on parle de ça, c'est aussi la question du rôle
01:00:37 du président de la République dans les institutions.
01:00:40 Ces institutions qui ont été faites par quelqu'un qui était à la mesure
01:00:43 de ces institutions, puisqu'il n'a pas fait du...
01:00:46 Il a taillé une constitution pour lui-même.
01:00:49 C'est l'idée que le président de la République n'ait pas les mains
01:00:52 dans le cambouis.
01:00:53 Il est là.
01:00:55 Il est au-dessus des partis.
01:00:56 C'était au départ, c'était au-dessus des partis.
01:00:59 Il était là pour des orientations longues.
01:01:02 On voit ce que De Gaulle a fait sur le nucléaire.
01:01:04 Plus personne n'a fait quelque chose comme ça depuis.
01:01:08 Et donc, il y avait cette volonté d'être en retrait, d'être au-dessus
01:01:12 et d'être avec une vision à long terme.
01:01:14 Et aujourd'hui, on a cette espèce de mélange entre le président
01:01:19 de la République et le Premier ministre qui fait que...
01:01:21 - Les marques du gain, peut-être parce que la société a changé.
01:01:24 - Le président de la République perd sa légitimité.
01:01:26 - Peut-être que parce que le monde a changé.
01:01:28 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, vous élisez quelqu'un et vous voulez
01:01:31 qu'il soit aux manettes.
01:01:32 Je pense que la présidence Sarkozy, de ce point de vue-là,
01:01:34 a complètement changé la Ve République.
01:01:36 - On traite de collaborateur son Premier ministre.
01:01:39 - Au-delà de ça, parce qu'il était...
01:01:41 Mais je pense qu'il est aussi dans l'air du temps, Nicolas Sarkozy.
01:01:44 C'est-à-dire que ce n'est pas le Premier ministre que tu as élu.
01:01:47 C'est-à-dire que l'homme que tu mets à l'Élysée,
01:01:50 tu veux qu'il soit aux manettes.
01:01:51 Il y a aussi une volonté des Français, me semble-t-il.
01:01:54 - Pascal avait d'emblée une contradiction forte avec tous les voeux
01:01:58 des présidents avant d'exercer le pouvoir, comme le dit Marc Duhain.
01:02:02 Ils disent tous qu'ils seront présidents de tous les Français.
01:02:05 - Sauf Emmanuel Macron.
01:02:07 - Et en réalité, ils ne pourraient l'être, en réalité,
01:02:09 que s'ils acceptaient une impuissance et s'ils n'agissaient pas.
01:02:13 Dès lors qu'ils agissent, ils font des fractures et des reprises.
01:02:17 - Bon, alors le bouquin, le bouquin.
01:02:19 Pascal, donc c'est un jeune président.
01:02:20 Alors, insomniaque, j'aime beaucoup l'insomniaque,
01:02:22 parce que c'est très important aujourd'hui de dire qu'on dort peu.
01:02:25 Je ne sais pas pourquoi, c'est très, très chic de dire qu'on dort peu.
01:02:27 - C'est très chic qu'on dort trois heures par jour
01:02:28 et qu'on ait quand même le travail à 21 heures qui reste.
01:02:31 - Oui, alors qu'en fait...
01:02:32 - Chez lui, c'est très important.
01:02:34 - Oui, mais alors qu'en fait,
01:02:36 peut-être qu'il se réveille simplement à deux heures et demie du matin,
01:02:38 qu'il envoie des textos et puis qu'il se rendort après.
01:02:40 Vous voyez, il fait une première nuit, puis il se réveille,
01:02:43 et puis il se lève et puis il dit "tiens, j'ai envoyé des textos comme ça,
01:02:46 on va croire que je ne dors pas".
01:02:48 - Ça porte sur le citron de ne pas dormir.
01:02:50 - Oui, bien sûr.
01:02:51 Mais alors, vous écrivez donc à la première personne,
01:02:53 c'est trois semaines de sa vie.
01:02:55 - C'est pas Macron, on est d'accord.
01:02:57 - Oui, on pense qu'à lui, mais bon, on est d'accord.
01:03:01 Ce livre existe, ça c'est dans le prologue,
01:03:04 "Pour retrouver l'homme que ma fonction ne me permet plus d'être,
01:03:06 afin que je puisse me confronter à une forme de vérité,
01:03:09 sans les accommodements auxquels on cède si facilement.
01:03:12 Je sais parfaitement mentir, mais je ne veux pas le faire ici,
01:03:15 parce que je veux pouvoir continuer à me laisser aller aux exigences de ma charge
01:03:18 qui m'oblige à composer avec la vérité.
01:03:20 J'ai appris de mes premiers pas dans cette fonction,
01:03:22 qu'on ne peut se confier à personne, mais écrire que,
01:03:24 pour soi-même, est un art littéraire particulier,
01:03:26 et on y réussit finalement qu'avec l'idée de s'adresser aux autres".
01:03:29 - De Gaulle, il a fait que mentir, Mitterrand il a fait que mentir.
01:03:33 - C'est pour ça.
01:03:34 - C'est-à-dire que quand t'es président, tu mens.
01:03:37 - Bien sûr, mais le livre est un pied de nez à ça,
01:03:39 c'est-à-dire qu'en fait, pourquoi, c'est un dispositif littéraire.
01:03:43 C'est-à-dire que lui, dès le départ, dans le livre, il dit "je ne vais pas mentir",
01:03:47 parce qu'il est censé écrire le livre pour lui-même et pas pour les autres.
01:03:50 Évidemment, on sait bien que c'est pour les autres,
01:03:52 donc il va quand même mentir un peu, c'est toute une construction littéraire.
01:03:55 Mais ce qui est intéressant, c'est que finalement,
01:03:58 il raconte cette vie au jour le jour, c'est juste trois semaines,
01:04:01 et que tout ce qui vient, il le marque.
01:04:06 Et donc c'est intéressant, parce qu'on voit qu'est-ce que c'est que d'être un homme
01:04:11 qui est le réceptacle de 70 millions de Français
01:04:15 et de peut-être 20 millions d'emmerdements.
01:04:18 Donc comment tout ça, comment un homme seul...
01:04:21 - Alors vous vous dites tour au monde, vertical, oui mais c'est pas vrai.
01:04:24 - Il y a un truc qui est un peu... alors évidemment, c'est décentralisé, mais...
01:04:28 - Oui, parce qu'il vous dirait, au contraire, qu'il arrive à rien faire.
01:04:32 - Oui, mais c'est ça.
01:04:33 - C'est-à-dire que dans ses conversations, il dit "je peux rien faire,
01:04:35 j'ai que l'administration qui décide pour moi et moi je peux rien faire en fait".
01:04:38 Les présidents de la République, quand tu leur parles,
01:04:40 t'as l'impression qu'ils peuvent rien faire en France, sauf nommer.
01:04:43 Qu'ils ne peuvent plus agir sur le réel.
01:04:45 - C'est un peu une réalité, c'est-à-dire qu'à la fois,
01:04:48 ils sont submergés par la demande et en fait, ils n'arrivent pas à répondre
01:04:52 parce qu'il y a tout un système qui fait que...
01:04:55 Et puis, il y a aussi quelque chose qui, de mon point de vue,
01:04:59 a été assez marquant sur le quinquennat précédent et le début de celui-là,
01:05:05 c'est un vrai manque de conviction.
01:05:08 C'est-à-dire que si on fait de la politique, il faut des convictions.
01:05:11 - Là, vous parlez d'Emmanuel Macron.
01:05:13 - Là, je parle d'Emmanuel Macron, c'est-à-dire...
01:05:15 Alors, il a un certaine conviction, mais les grandes convictions
01:05:18 sur les grands sujets que sont le climat, qu'est le numérique
01:05:23 et qui est ce sujet dont on est en train de parler,
01:05:27 c'est-à-dire l'avenir de notre démocratie,
01:05:29 cette décomposition française à laquelle on assiste et comment...
01:05:32 - Dans tout l'Occident. - Non, non, mais on est d'accord.
01:05:36 - Toutes les démocraties occidentales sont...
01:05:38 - Mais en tout cas, là, on le vit de façon un peu plus violente qu'ailleurs,
01:05:40 en tout cas aujourd'hui.
01:05:41 - Aux États-Unis, ça a été chaud, hein ?
01:05:43 - Ça a été chaud.
01:05:44 - Ça a été chaud avec Trump, ça a été chaud.
01:05:46 Donc, c'est aussi un mal...
01:05:48 Peut-être qu'on peut se poser la question avec les réseaux sociaux
01:05:51 et chez Nafod que nos démocraties sont devenues ingouvernables,
01:05:54 ingérables en tout cas.
01:05:56 C'est une question, peut-être que c'est impossible aujourd'hui.
01:05:58 - Oui, la question, c'est de savoir comment on sauve ce bien commun
01:06:01 qu'est la démocratie et est-ce qu'on va y arriver ?
01:06:04 Parce que là, c'est vrai que la question se pose.
01:06:07 On le voit bien et on va le voir cette semaine.
01:06:10 On va voir comment...
01:06:13 Sur la réforme des retraites, comment ça va être géré,
01:06:16 comment on va arriver à repartir, est-ce qu'il va y avoir un nouvel élan
01:06:19 ou bien qu'on va être...
01:06:20 - Vous dites aussi, pardonnez-moi de vous couper,
01:06:22 qu'on aurait les outils technologiques.
01:06:23 On pourrait tous être sur Internet.
01:06:25 Hop, on voterait en permanence, on n'aurait même pas à se déplacer.
01:06:28 Mais oui, ça serait intéressant.
01:06:30 - De la chambre virtuelle, dans le livre.
01:06:32 - Pourquoi vous dites non ? Bien sûr, vous en parlez.
01:06:34 - Je ne crois pas.
01:06:36 Je ne crois pas qu'on a de démocratie représentative.
01:06:38 Est-ce que la représentation est correcte ?
01:06:40 Je suis désolé, donnez-moi un exemple où ça marche.
01:06:43 - Il en est.
01:06:44 - Non, mais maintenant, on a la raison.
01:06:46 - La Suisse, on est en guerre avec la Suisse.
01:06:47 - Non, mais pardonnez-moi.
01:06:48 Ce que vous oubliez, Gérard, c'est que maintenant,
01:06:50 on a les outils technologiques.
01:06:51 C'est-à-dire qu'on peut tous être sur Internet.
01:06:53 Ça, c'est un chemin très intéressant.
01:06:55 - Mais moi, il y a 80 % des sujets
01:06:57 où si vraiment je dois prendre une décision importante,
01:07:00 j'estime, je n'ai pas, je ne sais pas.
01:07:02 - Absolument.
01:07:03 - Je ne sais pas.
01:07:04 Le monde est devenu tellement complexe.
01:07:06 Je peux avoir des idées générales, et j'en ai, je les défends là.
01:07:09 Mais vous demandez à...
01:07:11 - Mais c'est pas ça le problème.
01:07:13 - Marc Duguerre, Marc Duguerre.
01:07:14 - En plus, il a 70 millions de Français.
01:07:16 - Non, mais ce chapitre, Marc Duguerre.
01:07:19 - Alors, c'est vrai que c'est dangereux.
01:07:23 C'est extrêmement dangereux, la démocratie directe.
01:07:26 C'est-à-dire que le problème, c'est qu'aujourd'hui,
01:07:29 les jeunes considèrent que l'élection,
01:07:31 telle qu'on la pratique,
01:07:33 c'est-à-dire prendre sa bagnole un dimanche matin
01:07:35 sous la pluie pour aller dans un isoloir,
01:07:38 ils pensent que c'est un truc de vieux.
01:07:40 Donc, non, mais on en est là.
01:07:42 - Ça, c'est pas un argument, pardon.
01:07:44 - C'est pas un argument.
01:07:45 - C'est un truc de vieux, eux-mêmes,
01:07:46 ils ont aimé les trucs de vieux.
01:07:47 - Bien sûr, mais en attendant, il y a aujourd'hui
01:07:49 des technologies qui sont des technologies numériques
01:07:51 qui vous permettent de vous exprimer.
01:07:53 Et d'ailleurs, les gens ne s'en privent pas
01:07:55 depuis un téléphone ou depuis un terminal.
01:07:58 - C'est ça que c'est pour être attentif.
01:07:59 Alors, on va être avec Noémie Choussan,
01:08:01 direct du Palais de justice,
01:08:02 parce qu'il y a le procès qu'on pernique.
01:08:03 Mais je voulais vous montrer
01:08:04 combien la société a changé.
01:08:06 Parce que les phrases que vous allez entendre
01:08:08 dans un instant,
01:08:09 si elles étaient prononcées aujourd'hui,
01:08:11 l'homme qui les prononce démissionnerait immédiatement.
01:08:14 Vous vous souvenez...
01:08:15 - C'est de l'eau, c'est de l'eau.
01:08:17 - Non, pas du tout.
01:08:18 Vous savez peut-être à quoi je fais allusion.
01:08:20 C'est le procès de la rue Copernic.
01:08:22 On est le 3 octobre 1984.
01:08:24 - Ah, Raymond Barr.
01:08:25 - À 18h35, rue Copernic,
01:08:27 une bombe placée devant une synagogue
01:08:28 du 16e arrondissement de la capitale,
01:08:30 explose, fait 46 blessés,
01:08:32 tue 4 personnes.
01:08:33 Et un procès,
01:08:34 c'est le premier acte antisémite,
01:08:35 je pense, en France de l'après-guerre.
01:08:37 - Oui.
01:08:38 C'est la première fois que des Juifs sont tués.
01:08:40 - Exactement.
01:08:41 Et vous avez Raymond Barr,
01:08:42 qui est le Premier ministre à ce moment-là de la France.
01:08:44 Premier ministre de Badéry-Giscard d'Estaing.
01:08:47 On est à un an de 1981.
01:08:49 Écoutez ce qu'il dit,
01:08:50 ce qu'il va dire,
01:08:51 où il va faire un parallèle
01:08:52 entre des Français innocents
01:08:54 et des Juifs qui sont tués.
01:08:58 - Une distinction.
01:08:59 - Pardon ?
01:09:00 - Une distinction plus qu'un parallèle.
01:09:02 - Oui, vous avez raison.
01:09:03 - Il a maintenu toute sa vie.
01:09:04 - Comment ?
01:09:05 - Il a maintenu toute sa vie.
01:09:06 Même il y a 30 ans plus tard,
01:09:07 au micro de Raphaël Antoven,
01:09:08 il avait dit...
01:09:09 - Alors cette phrase-là, évidemment,
01:09:10 qui nous paraît folle aujourd'hui,
01:09:11 avec les réseaux sociaux,
01:09:12 les chaînes d'info,
01:09:13 ils démissionnent quasiment dans l'heure.
01:09:15 Écoutez juste cette phrase
01:09:16 et on sera avec Noémie Schultz après.
01:09:18 - Bonsoir messieurs.
01:09:19 Vous pouvez nous dire quelques mots
01:09:20 comment vous répéter l'attentat de ce soir ?
01:09:23 - Je rentre de Lyon,
01:09:24 plein d'indignation
01:09:27 à l'égard de cet attentat odieux
01:09:30 qui voulait frapper
01:09:33 les Israélites qui se rendaient à la synagogue
01:09:37 et qui a frappé des Français
01:09:40 innocents qui traversaient...
01:09:43 - L'arbre public.
01:09:45 - C'est un acte qui mérite
01:09:47 d'être sévèrement sanctionné.
01:09:49 - Il voulait frapper des Israélites
01:09:51 et il a frappé des Français innocents.
01:09:53 - Déjà le fait de dire Israélite...
01:09:55 - Mais le...
01:09:56 - Donc c'est toute une époque.
01:09:57 C'est tout un rapport d'ailleurs.
01:09:59 C'est très intéressant.
01:10:00 C'est presque...
01:10:01 - Honnêtement,
01:10:02 elle avait fait scandale à l'époque.
01:10:03 Il n'y avait pas les réseaux sociaux
01:10:04 pour en parler.
01:10:05 - Elle avait fait scandale
01:10:06 et elle était restée Premier ministre.
01:10:07 - Oui, mais elle avait quand même...
01:10:09 - Elle avait suscité quelques mois.
01:10:11 - Bon, alors ce procès qui est...
01:10:13 Noemi Schulz est avec nous.
01:10:16 C'est un procès 43 ans plus tard
01:10:19 sans celui qui a priori est accusé
01:10:22 qui s'appelle Hassan Diab
01:10:24 qui est un étudiant libanais
01:10:26 qui réside aujourd'hui au Canada
01:10:27 qui aurait appartenu à une branche dissidente
01:10:29 du Front populaire de libération de la Palestine
01:10:31 mais il a toujours nié.
01:10:32 Il a dit que c'était une homonymie.
01:10:34 Donc qu'est-ce qu'on va juger
01:10:36 aujourd'hui à Paris ?
01:10:37 Noemi Schulz, bonjour.
01:10:39 - Bonjour Pascal.
01:10:43 On va juger les faits.
01:10:44 Et ce, même si le box des accusés est vide.
01:10:47 Le président de la Cour d'assises spéciales
01:10:48 l'a constaté il y a quelques minutes.
01:10:50 Un des deux avocats généraux d'ailleurs
01:10:52 a parlé d'un nouveau signe de lâcheté
01:10:54 de la part d'Hassan Diab.
01:10:55 Une nouvelle infamie à l'égard des victimes.
01:10:59 Cet homme, il a aujourd'hui 69 ans,
01:11:01 vous l'avez dit, libano-canadien,
01:11:03 professeur de sociologie.
01:11:05 Il a toujours clamé son innocence.
01:11:07 Il avait été pourtant extradé en 2014.
01:11:12 Il avait été envoyé en France.
01:11:15 Mais après trois années de détention,
01:11:17 les nouveaux juges antiterroristes
01:11:19 en charge du dossier avaient estimé
01:11:21 qu'il n'y avait pas suffisamment de charges
01:11:23 contre lui.
01:11:24 Ils avaient classé l'affaire un non-lieu.
01:11:25 Ils avaient expliqué que les charges
01:11:26 retenues contre Hassan Diab
01:11:27 n'étaient pas suffisamment probantes
01:11:29 et se heurtaient à trop d'éléments à décharge
01:11:30 pour pouvoir justifier un renvoi
01:11:32 devant une Cour d'assises.
01:11:33 Trois ans plus tard, coup de théâtre,
01:11:35 la Cour d'appel de Paris décide que si.
01:11:37 Hassan Diab peut être jugé devant les assises.
01:11:39 Mais entre temps, il était reparti au Canada.
01:11:41 Et il a préféré ne pas venir assister
01:11:43 aujourd'hui à ce procès.
01:11:45 C'est évidemment une grande déception,
01:11:47 une frustration pour les victimes.
01:11:49 En même temps, elles nous ont confié,
01:11:51 en tout cas l'une d'elles,
01:11:52 Corinne Adler, qui avait 13 ans à l'époque,
01:11:54 que l'important est que ce procès s'ouvre.
01:11:56 Et elle espère avoir enfin des réponses
01:11:58 aux questions qu'elle se pose
01:12:00 depuis plus de 43 ans.
01:12:02 Depuis ce vendredi soir,
01:12:04 où elle faisait sa batte mitzvah
01:12:05 dans la synagogue de la rue Copernic,
01:12:06 où elle a été blessée.
01:12:08 Et vous l'avez dit à Hassan Diab,
01:12:10 qui avait été emprisonné fin 2014 en France,
01:12:12 relâché trois ans plus tard,
01:12:14 faute de preuves.
01:12:16 Merci. On va suivre évidemment ce procès.
01:12:18 Noémie Schultz.
01:12:20 Marc Duguen est avec nous pour son livre, je le rappelle,
01:12:22 "Tsunami", qui est une réflexion sur notre société,
01:12:24 sur la démocratie.
01:12:25 Vous écrivez, "Mon pessimisme,
01:12:27 que je garde évidemment pour moi",
01:12:28 alors c'est le président qui parle, hein,
01:12:30 "Mon pessimisme, que je garde évidemment pour moi,
01:12:32 me porte à penser qu'avec la réalité virtuelle,
01:12:34 on s'apprête à quitter définitivement
01:12:36 le vrai monde, pour en laisser
01:12:38 le contrôle absolu à une poignée
01:12:40 d'individus qui s'affirment comme une élite
01:12:42 invisible et intouchable."
01:12:44 Quelle est cette élite invisible et intouchable ?
01:12:46 C'est les gars-femmes.
01:12:48 C'est-à-dire ces gens qui
01:12:50 sont aujourd'hui à la tête
01:12:52 des industries les plus florissantes
01:12:54 dans le monde, c'est-à-dire toute l'industrie
01:12:56 du numérique, qui ont
01:12:58 un pouvoir phénoménal et surtout
01:13:00 un pouvoir aussi de
01:13:02 manipulation. On l'a vu
01:13:04 au moment du Brexit, c'est-à-dire
01:13:06 ils ont
01:13:08 servi
01:13:10 à toutes les personnes qui étaient
01:13:12 en faveur du Brexit,
01:13:14 à travers les réseaux sociaux,
01:13:16 une capacité de
01:13:18 diffusion des idées,
01:13:20 très orientée,
01:13:22 ça aurait pu être sur autre chose.
01:13:24 Mais aujourd'hui...
01:13:26 Pardonnez-moi, que je comprenne.
01:13:28 Vous trouvez que les gars-femmes étaient pro-Brexit
01:13:30 ou anti-Brexit ?
01:13:32 Les gars-femmes, ils sont rien.
01:13:34 Ils donnent des instruments.
01:13:36 Ils sont pas rien d'ailleurs. Sur le Covid,
01:13:38 ils penchent.
01:13:40 Ils sont pas rien.
01:13:42 Ils sont politiquement corrects, les gars-femmes.
01:13:44 Ils récupèrent, comme toujours,
01:13:46 le capitalisme, ils récupèrent tout.
01:13:48 Ils ont jamais gagné autant d'argent que pendant le Covid.
01:13:50 S'il y avait un investissement
01:13:52 à faire au début du Covid, c'était
01:13:54 de mettre de l'argent dans les
01:13:56 actions des entreprises du numéro 1.
01:13:58 Mais sur le Brexit, que je comprenne ?
01:14:00 Sur le Brexit, ils ont...
01:14:02 En fait, ils ont inondé.
01:14:04 Il y a une société,
01:14:06 Cambridge Analytica, qui était une société
01:14:08 qui travaillait
01:14:10 en faveur du Brexit,
01:14:12 qui a travaillé avec Facebook,
01:14:14 de façon à atteindre les cibles
01:14:16 et faire comprendre aux gens
01:14:18 que finalement, sortir de l'Europe, c'était
01:14:20 temps d'hôpitaux en moins. C'était très facile,
01:14:22 c'était très manichéen et très simple.
01:14:24 L'Europe,
01:14:26 ça coûte tant d'hôpitaux par an.
01:14:28 Et donc, en rendant extrêmement...
01:14:30 Je dirais, en simplifiant
01:14:32 énormément la problématique,
01:14:34 ils ont influencé.
01:14:36 Et influencer dans une démocratie,
01:14:38 il ne faut pas influencer
01:14:40 50 %, il faut
01:14:42 influencer 2 %. C'est là que ça bascule.
01:14:44 Le président, le mal alpha,
01:14:46 écrivez-vous aussi, d'une meute qui le met à mort
01:14:48 à la moindre faiblesse, s'il était remplacé par une
01:14:50 femelle dominante, cela ne changerait rien à l'affaire.
01:14:52 J'avais mesuré cela avant de m'engager, mais à ce point-là,
01:14:54 je dois le reconnaître, d'autant que je
01:14:56 ne viens pas du serail, de leur serail.
01:14:58 Évidemment, on pense à Emmanuel Macron tout le temps.
01:15:00 "Je suis une écharde qui s'est insinuée sous la
01:15:02 peau d'un de leurs ongles. Ils la voient en
01:15:04 transparence, elle est douloureuse et ils réfléchissent
01:15:06 à tous les moyens de l'extraire."
01:15:08 C'est là qu'on voit que mon héros n'est pas
01:15:10 tout à fait Emmanuel Macron, parce que
01:15:12 Emmanuel Macron, il n'est pas du
01:15:14 serail politique-politicienne,
01:15:16 mais il est quand même d'un serail.
01:15:18 C'est quand même un garçon qui est
01:15:20 devenu président de la République sur un dossier scolaire.
01:15:22 C'est-à-dire qu'il n'aurait pas fait
01:15:24 l'ENA et l'inspection des finances, je pense
01:15:26 que ça ne se serait pas fait de la même façon.
01:15:28 Donc, il est quand même dans
01:15:30 une perspective
01:15:32 sans avoir jamais eu
01:15:34 un mandat, sans jamais avoir été...
01:15:36 - C'est les gens qui décident. - Comment ?
01:15:38 - C'est les gens qui décident. - Oui, bien sûr.
01:15:40 - Il est légitime pour vous ou pas ?
01:15:44 - Moi, j'ai voté pour lui au premier tour
01:15:46 de la première élection.
01:15:48 - Vous avez voté pour lui au premier tour ?
01:15:50 - Oui, parce que je pensais qu'il y avait quelque chose qui pouvait se...
01:15:52 - Mais parfois, j'ai l'impression que vous le trouvez illégitime.
01:15:54 - Je le trouve illégitime aujourd'hui ?
01:15:56 - J'ai l'impression que parfois,
01:15:58 vous le trouvez illégitime, ce président.
01:16:00 - Oui. - Et ce qui est dangereux.
01:16:02 - Je le trouve illégitime par son manque de conviction
01:16:04 et par le fait que sa représentativité
01:16:06 est de plus en plus faible, parce qu'il n'a pas
01:16:08 fait l'effort d'accroître cette représentativité.
01:16:10 Ça, c'est un point.
01:16:12 C'est-à-dire que c'est une opinion politique personnelle
01:16:14 qui n'a rien à voir avec le livre.
01:16:16 - Sauf que le mot "illégitime",
01:16:18 il est fort. - Non, "illégitime",
01:16:20 oui, c'est peut-être fort. - Les mots ont un sens.
01:16:22 - Mais il a un vrai travail à faire de ce côté-là.
01:16:26 Et il a quatre ans pour le faire.
01:16:28 - Le problème, précisément, c'est que
01:16:30 notre système politique, Pascal,
01:16:32 démocratique, ne fabrique plus de légitimité,
01:16:35 puisque les gens qui sont issus de l'élection
01:16:37 sont considérés, par l'opinion,
01:16:39 vous l'avez dit souvent pendant la réforme des retraites,
01:16:41 comme illégitimes pour les représenter.
01:16:43 Mais ce que j'entends, alors j'ai pas lu votre livre encore,
01:16:45 mais ce que j'entends, c'est que dans le fond,
01:16:48 si vous voulez, vous remettez en cause
01:16:50 la démocratie représentative.
01:16:52 Or, moi, je suis comme Gérard, je pense qu'il n'y a pas
01:16:54 tellement d'autres solutions, mais qu'aujourd'hui,
01:16:56 elle ne sélectionne plus les meilleurs.
01:16:58 - Non, je ne la remets pas du tout en cause.
01:17:01 Je pense qu'au contraire, il faut qu'on
01:17:03 travaille cette représentativité.
01:17:05 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, elle est très diverse,
01:17:07 cette représentativité. Alors c'est vrai qu'il y a
01:17:09 cette tentation, mais là, je suis tout à fait d'accord avec vous.
01:17:11 C'est-à-dire que le fait de dire, parce que j'ai un téléphone portable,
01:17:15 on va dire sécurisé, je peux voter sur tout sujet,
01:17:17 en gros, c'est le référendum permanent.
01:17:20 C'est ça, la démocratie directe.
01:17:22 C'est, je vote sur tout sujet, et je vous dis
01:17:25 oui ou non sur la retraite, tout de suite.
01:17:27 Donc, il n'y a même pas la peine, c'est même pas la peine
01:17:29 d'amener ça jusque devant le Parlement.
01:17:31 C'est oui, c'est non.
01:17:32 - Un moment, vous écriez.
01:17:33 - Alors ça, c'est évidemment une déviance.
01:17:35 Mais cette idée de démocratie directe,
01:17:39 elle est dans l'esprit de plus en plus de gens.
01:17:41 - Les gens la réclament, en tout cas.
01:17:43 Ils la réclament parce qu'ils ont le sentiment aussi d'être trahis.
01:17:45 - Comme vous le disiez tout à l'heure, on n'a jamais eu une société
01:17:47 aussi complexe, et la nécessité d'avoir, justement,
01:17:51 des représentants qui, eux, ont la capacité
01:17:54 de comprendre cette complexité et de nous éclairer
01:17:57 sur cette complexité.
01:17:58 - Oui, mais ça va au-delà. C'est-à-dire qu'on ne veut pas
01:18:00 interroger le peuple parce qu'on sait les réponses du peuple.
01:18:02 Sur l'immigration, on ne l'a pas interrogée depuis 25 ans
01:18:04 et 30 ans. C'est des questions essentielles.
01:18:06 Et les gens ont le sentiment d'être trahis en permanence
01:18:09 parce que ces questions, effectivement,
01:18:11 elles ne sont pas abordées frontalement.
01:18:13 Oui, Gérard, sur l'immigration, c'est quand même
01:18:17 une question importante, me semble-t-il.
01:18:19 - Sur les retraites, qu'est-ce qui empêche un référendum ?
01:18:22 - Qu'il le perdrait.
01:18:23 - Donc, s'il est sûr de le perdre, pourquoi faire la réforme ?
01:18:27 - Bien sûr, vous avez raison, mais la vraie question aussi,
01:18:29 c'est est-ce que la réforme est utile ou pas pour le pays ?
01:18:31 Parce que parfois, il faut aller contre, peut-être, le pays.
01:18:34 - Je peux quand même pointer une contradiction dans ton raisonnement.
01:18:37 Vous ne pouvez pas dire en même temps,
01:18:39 depuis 40 ans, ce pays n'a pas fait les grandes réformes
01:18:42 et on l'a laissé, il s'est effondré, etc.
01:18:44 parce qu'on n'a pris aucune décision.
01:18:46 Et en même temps, refuser à un gouvernement,
01:18:48 quel qu'il soit, de prendre justement des mesures
01:18:51 qui sont impopulaires.
01:18:52 L'un va avec l'autre.
01:18:54 C'est là où il y a une contradiction.
01:18:55 Et c'est pour ça que moi, je suis pour la démocratie représentative
01:18:58 et je pense qu'il y a un problème avec la Constitution française,
01:19:01 avec le président de la République,
01:19:03 qui est une crise démocratique, qu'on le veuille ou non,
01:19:05 elle est plus forte en France que dans les autres pays européens.
01:19:07 - Ça n'interdit absolument pas l'écoute du peuple.
01:19:10 - Audrey Bertheau, vous allez réussir à nous mettre par terre
01:19:16 le seul truc qui marche chez bien en France,
01:19:18 la Ve République.
01:19:19 Mais vous allez réussir !
01:19:20 - Non, je ne sais pas, je me pose des questions.
01:19:22 - L'analyse de M. Dugan est sans doute juste.
01:19:24 C'est-à-dire que c'est une Formule 1,
01:19:26 mais il faut savoir la piloter, la Ve République.
01:19:28 Eh oui, cher ami !
01:19:29 - Excusez-moi, Nicolas Sarkozy a bien œuvré quand même.
01:19:32 - Non, Nicolas Sarkozy n'est pas le responsable.
01:19:34 - On a critiqué tous les présidents les uns après les autres,
01:19:36 donc il y a peut-être un souci.
01:19:37 - Oui, bon, d'accord. Audrey Bertheau.
01:19:40 - La nouvelle secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet,
01:19:45 a affirmé ne pas croire à la pause sur la réforme des retraites.
01:19:48 Elle estime qu'il n'y avait pas d'autre sortie de crise que le retrait.
01:19:51 Elle s'est exprimée ce matin sur France Inter.
01:19:54 Élue vendredi à la tête de la CGT,
01:19:56 elle a affiché sa volonté de maintenir l'unité de l'intersyndical.
01:19:59 Un revers pour la NUPES, la dissidente socialiste Martine Froger
01:20:02 a battu la députée sortante Bénédicte Thorin,
01:20:05 candidate de la France Insoumise,
01:20:07 hier lors d'une législative partielle en Ariège.
01:20:10 La victoire de Martine Froger illustre la division de gauche dans ce département.
01:20:15 Et puis c'est un fait historique pour un ancien locataire de la Maison-Blanche,
01:20:18 Donald Trump se prépare à comparaître demain devant la justice pénale.
01:20:22 Il doit quitter la Floride aujourd'hui pour rejoindre New York.
01:20:25 Donald Trump est accusé d'avoir acheté le silence d'une star du X en 2016.
01:20:29 Ce paiement à 230 000 dollars, effectué en pleine campagne présidentielle,
01:20:33 pourrait avoir violé les lois de financement électoral.
01:20:36 - Il y a beaucoup de choses dans votre livre, on parle de la cocaïne,
01:20:39 il y a une députée qui est assassinée,
01:20:41 il y a une grande manifestation pour l'écologie
01:20:43 parce qu'il y a une radicalité aussi sur l'écologie qui se met en place, on le voit bien.
01:20:46 Vous êtes très sensible au thème de l'écologie.
01:20:49 - Oui, c'est un thème qui me préoccupe
01:20:51 parce que moi je ne suis pas du tout un urbain,
01:20:53 contrairement à ce que vous pensez.
01:20:56 Je viens de la campagne, et je viens de la campagne depuis très longtemps,
01:20:59 et donc je vois ce qui se passe dans les campagnes,
01:21:02 et c'est vrai que c'est assez choquant quand vous voyez d'un seul coup
01:21:06 qu'on vous met des éoliennes partout en réponse à une crise climatique,
01:21:13 alors qu'en fait c'est vraiment quelque chose qui d'abord est extrêmement dommageable
01:21:19 parce qu'on met des socles en béton absolument démonts
01:21:22 et on a l'impression que ça n'est pas pensé.
01:21:25 - En fait ça ne sert à rien les éoliennes, c'est laid, ça ne sert à rien du tout.
01:21:29 - Ça ne sert à rien.
01:21:31 - Et ça les gens ils s'en rendent compte en fait.
01:21:33 C'est de la com'.
01:21:34 - Ce que les gens ne savent pas c'est que cet hiver,
01:21:36 on n'a jamais dépensé autant de gaz pour compenser le fait que les éoliennes n'ont pas eu de vent.
01:21:41 Donc c'est magnifique.
01:21:43 C'est-à-dire qu'on a cramé du gaz parce que les éoliennes ne tournaient pas.
01:21:46 - Les petits objets.
01:21:47 - Et en plus c'est fait, alors là c'est fait,
01:21:49 c'est-à-dire qu'il y a quand même quelque chose qui fait partie du bien commun,
01:21:52 c'est les paysages.
01:21:54 Moi c'est quelque chose, je suis très attaché aux paysages
01:21:57 et qu'on vienne me dire, alors que je suis profondément écologiste,
01:22:02 que les paysages, on va me couvrir mon paysage d'éoliennes
01:22:07 pour que je puisse faire tourner mon rasoir électrique,
01:22:09 ça me paraît extrêmement bizarre.
01:22:11 - C'est ça le bon sens Nathan Devers.
01:22:13 Vous voyez le bon sens c'est de mettre des trucs qui enlédissent un paysage
01:22:16 et qui ne servent à rien, ça s'appelle les éoliennes.
01:22:18 C'est ça le bon sens.
01:22:19 - Terminé, Marc Delgan.
01:22:21 - Il n'y a pratiquement plus d'éoliennes terrestres,
01:22:24 toutes les éoliennes seront en mer.
01:22:26 - Alors elles seront en mer et il y aura la technologie intéressante
01:22:30 parce qu'il va y avoir des éoliennes flottantes
01:22:32 qui ne détruiront plus les fonds marins,
01:22:34 comme c'est le cas des éoliennes qu'on est en train de mettre
01:22:36 dans la baie de Saint-Brieuc, là où j'habite.
01:22:39 - Parce qu'il faut bien qu'on ait de l'énergie de remplacement.
01:22:41 - Là on va avoir un parc.
01:22:43 - Le nucléaire est très bien, vous avez le nucléaire, ça passe tout.
01:22:46 - La question du nucléaire est très intéressante
01:22:48 parce que regardez ce qui s'est passé,
01:22:50 il y a quand même une urgence climatique,
01:22:52 je pense qu'on est à peu près tous d'accord maintenant,
01:22:54 plus ou moins, mais regardez ce qui s'est passé sur le nucléaire.
01:22:57 Le nucléaire, on sait que c'est la seule énergie
01:23:01 qui correspond à la transition climatique.
01:23:06 Je ne dis pas à très long terme, mais en tout cas déjà,
01:23:10 qu'est-ce qu'on a fait depuis le début du premier quinquennat de Macron ?
01:23:15 On a fait que tergiverser, on ferme, on ouvre, on ferme.
01:23:18 Sauf que le nucléaire, le problème, c'est que ça n'est pas à l'échelle du temps d'un mandat.
01:23:22 C'est sur 20 ans, c'est sur 30 ans.
01:23:25 Alors maintenant on espère que la fusion nucléaire va nous amener l'énergie absolue,
01:23:31 mais ce n'est pas pour maintenant.
01:23:33 Et sur le nucléaire, c'est vraiment, si vous voulez,
01:23:36 d'un côté les écologistes dans leur idéologie anti-nucléaire
01:23:39 ont ralenti un processus qui normalement est en faveur de l'écologie.
01:23:43 C'est là que ça ne tourne pas rond.
01:23:45 C'est pour ça qu'on a besoin d'avoir des politiques qui fixent,
01:23:49 qui d'abord prennent la mesure des problèmes, qui y croient,
01:23:52 parce que je pense qu'Emmanuel Macron n'a jamais vraiment imprimé
01:23:57 les problèmes climatiques vers lesquels on va et qu'on voit à la campagne,
01:24:01 parce qu'on voit le manque d'eau, on voit tout ça, on voit le changement de la nature.
01:24:06 Et s'il passait un peu plus de temps à la campagne, vous me direz,
01:24:09 il n'y aurait pas eu de problème, il n'y aurait pas eu de problème.
01:24:12 Il n'y aurait pas eu de problème.
01:24:14 Il n'y aurait pas eu de problème.
01:24:16 Et c'est ce que je veux dire.
01:24:18 C'est ce que je veux dire.
01:24:20 Et c'est ce que je veux dire.
01:24:22 Et c'est ce que je veux dire.
01:24:24 Et c'est ce que je veux dire.
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01:24:28 Et c'est ce que je veux dire.
01:24:30 Et c'est ce que je veux dire.
01:24:32 Et c'est ce que je veux dire.
01:24:34 Et c'est ce que je veux dire.
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01:24:44 Et c'est ce que je veux dire.
01:24:46 Et c'est ce que je veux dire.
01:24:48 Et c'est ce que je veux dire.
01:24:50 Et c'est ce que je veux dire.
01:24:52 Et c'est ce que je veux dire.
01:24:54 Et c'est ce que je veux dire.
01:24:56 Et c'est ce que je veux dire.
01:24:58 Et c'est ce que je veux dire.
01:25:00 Et c'est ce que je veux dire.
01:25:02 Et c'est ce que je veux dire.
01:25:04 En tout cas, merci d'être avec nous.
01:25:06 Tsunami, c'est sorti quand ?
01:25:08 Cette semaine.
01:25:10 A chaque fois, vous avez un gros succès.
01:25:12 En général, ça se passe plutôt bien.
01:25:14 Voilà, que vous lisez.
01:25:16 Tsunami.
01:25:18 C'est un plaisir de vous avoir accueilli.
01:25:20 Vraiment, aujourd'hui.
01:25:22 Je vais remercier
01:25:24 qui était avec nous
01:25:26 aujourd'hui.
01:25:28 Qui était avec nous aujourd'hui.
01:25:30 Marine Lens,
01:25:32 qui était avec nous.
01:25:34 Thomas Etté-Hausson.
01:25:36 Alice Malek.
01:25:38 Marine Lanson, Justine Serkira.
01:25:40 Merci beaucoup.
01:25:42 Rendez-vous ce soir.
01:25:44 (...)

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