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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros.
00:00:04 Appelons-le Maël.
00:00:05 Il a 10 ans.
00:00:07 Il était scolarisé en Bourgogne et depuis 3 ans, Maël était harcelé, frappé, humilié,
00:00:14 insulté par un enfant de sa classe.
00:00:17 Aujourd'hui, Maël ne va plus à l'école.
00:00:19 En revanche, son harceleur est resté dans l'établissement.
00:00:22 Le ministre de l'Éducation nationale, M. Ndiaye, ne bouge pas une oreille.
00:00:27 Chez ces gens-là, monsieur, on attend peut-être le suicide d'un enfant pour se déplacer.
00:00:32 Le rectorat de Dijon propose de créer une classe pour séparer les deux enfants.
00:00:37 Le jugement de Salomon.
00:00:39 La loi interdit d'exclure un élève en classe de primaire.
00:00:42 En collège et lycée, c'est possible. En primaire, ça ne l'est pas.
00:00:45 Une députée des Républicains, Marie Mercier, veut changer cette loi.
00:00:49 Protéger les enfants harcelés, exclure les enfants harceleurs.
00:00:54 Cette affaire révèle toute notre société.
00:00:56 Un ministre absent, le pas de vague d'un rectorat,
00:01:00 mais aussi la coardise, la cécité, la lâcheté d'un établissement scolaire.
00:01:06 On met la poussière sous le tapis.
00:01:08 En attendant, Maël subit la triple peine.
00:01:11 Il est harcelé, il doit changer d'école et son harceleur n'est pas inquiété.
00:01:17 Ce monde marche sur la tête et tout le monde s'en fiche.
00:01:20 Nous serons avec le père de Maël dans un instant.
00:01:24 Audrey Berthiaux, le rappel des titres.
00:01:27 Noël Legrette s'en va et contre-attaque.
00:01:32 Il a accusé la ministre des Sports d'avoir menti sur les accusations de harcèlement sexuel.
00:01:37 Le visant Amélie Oudéa Castera a répondu ce matin sur RTL
00:01:42 en affirmant qu'elle n'avait jamais accusé de harcèlement Noël Legrette.
00:01:45 De son côté, l'avocate de ce dernier a affirmé sur RMC
00:01:49 que la ministre veut la tête de Noël Legrette depuis le départ.
00:01:53 Mieux lutter contre le papillomavirus, c'est ce que souhaite Emmanuel Macron.
00:01:56 Hier, il a annoncé le lancement d'une campagne de vaccination
00:01:59 dans les collèges pour les élèves de 5e.
00:02:01 La vaccination ne sera pas obligatoire.
00:02:04 Un accord parental sera nécessaire.
00:02:06 Le papillomavirus est responsable de 6 000 cas de cancer par an.
00:02:09 Une mesure qui a été saluée par les médecins.
00:02:12 Enfin en Grèce, une collision entre deux trains a causé la mort d'au moins 32 personnes.
00:02:16 85 personnes sont également blessées.
00:02:19 L'accident a eu lieu hier soir entre un convoi de marchandises et un train de passagers
00:02:22 qui faisait Athènes-Thessalonique.
00:02:24 Aucune précision n'a été fournie à ce stade sur les raisons de l'accident.
00:02:28 C'est la journée mondiale du compliment.
00:02:30 Quel talent, Audrey.
00:02:32 Je vous en prie.
00:02:33 C'est la journée mondiale du compliment.
00:02:36 Vous avez un joli pull.
00:02:37 N'est-ce pas ?
00:02:37 Ça vous va vraiment bien.
00:02:39 Vous, vous avez un costume trois pièces qui est très vintage.
00:02:41 C'est très bien.
00:02:42 Oui, ça c'est méchant.
00:02:43 Alors moi, mon compliment, il était gentil.
00:02:45 Vintage.
00:02:47 Vintage, c'est devenu méchant.
00:02:48 Oui.
00:02:48 C'est pas méchant vintage.
00:02:49 Si, c'est devenu méchant.
00:02:50 Je suis vintage.
00:02:52 L'élégance classique.
00:02:53 Voilà, nous sommes d'accord.
00:02:55 Laurent Geoffray, Philippe Bilger, Éric Nolot, Dominique Jamais et Gautier Lebrecq
00:03:00 qui est encore plus jeune que moi et qui a également un costume trois pièces.
00:03:03 Mais Éric Nolot aussi ?
00:03:04 Bien sûr.
00:03:04 En fait, il n'y a que vous qui êtes habillés comme un...
00:03:07 Gauchiste.
00:03:08 Je ne sais pas, comme un gauchiste.
00:03:09 Mais effectivement, vous êtes prêts à descendre dans la rue.
00:03:13 Vous êtes comment 68, CRS, SS.
00:03:16 Non, c'est bien.
00:03:17 Bon, sérieusement.
00:03:18 Vous avez peur de ça.
00:03:19 Sérieusement, non.
00:03:20 Les compliments n'auront pas duré très longtemps.
00:03:21 J'ai peur de rien.
00:03:22 En revanche, on est avec Mickaël Gautier.
00:03:24 Et c'est le père de Maël.
00:03:27 Maël est un nom d'emprunt.
00:03:28 Il a 10 ans.
00:03:29 Et vraiment, je voulais vous entendre, monsieur Gautier.
00:03:32 Bonjour.
00:03:33 Est-ce qu'on vous entend bien ?
00:03:36 Vous êtes donc...
00:03:39 Votre fils est victime d'harcèlement dans son école près du Creusot,
00:03:42 dans le département de Saône-et-Loire.
00:03:43 Et il a été frappé, humilié, insulté pendant trois ans.
00:03:47 Et personne ne bouge.
00:03:49 C'est ça qui est absolument sidérant.
00:03:51 Personne ne bouge.
00:03:52 Ni le ministre de l'Éducation nationale, ni le rectorat, ni l'établissement.
00:03:58 L'établissement propose simplement de faire deux classes différentes.
00:04:02 Le bon sens voudrait que celui qui soit harcelé soit exclu de l'établissement.
00:04:08 Comment allez-vous et comment va votre fils, monsieur Gautier ?
00:04:11 Alors, je vais bien.
00:04:13 Et mon fils, ça va aussi.
00:04:15 Comme il est plus scolarisé, il est plus confronté au harcèlement.
00:04:18 Et du coup, il arrive à se refaire une santé mentale.
00:04:23 Qu'est-ce que le directeur de l'établissement,
00:04:28 puisque c'est lui en premier qui est concerné,
00:04:30 vous a dit quand vous avez rapporté ces faits de harcèlement ?
00:04:35 La première réponse quand j'ai reporté les faits de harcèlement,
00:04:38 c'est que j'ai sollicité ma hiérarchie et je ne peux pas vous répondre.
00:04:44 Qu'est-ce que vous avez fait vous-même parce que ça a duré plus de trois ans ?
00:04:49 Alors, on a appris en fait, ça fait plus de trois ans qu'il est harcelé,
00:04:53 mais on l'a appris en décembre 2021.
00:04:55 Exactement.
00:04:56 Donc on a fait toutes les démarches nécessaires, c'est-à-dire mail à l'école.
00:05:01 On était trois familles victimes de harcèlement.
00:05:05 On a appelé le numéro SOS harcèlement.
00:05:10 On est allé voir la gendarmerie.
00:05:12 On a prévenu le maire.
00:05:13 On a fait des rencontres avec l'Education nationale,
00:05:17 avec les parents du harcèleur.
00:05:20 Et on est toujours au même stade.
00:05:23 Et que vous disent les parents du harcèleur ?
00:05:26 Que ça vienne de nos enfants, que ça vienne de mon fils,
00:05:29 qu'il a fabule, qu'il profite de son père
00:05:34 pour décrire des situations qui ne sont jamais produites.
00:05:40 Et les autres enfants sont témoins de cela ?
00:05:44 Oui, les autres enfants sont témoins.
00:05:46 C'est même eux qui m'ont prévenu un soir en sortie de l'école.
00:05:50 Et la première personne qui m'a prévenu du harcèlement, c'est ma fille.
00:05:55 Quel était le type de harcèlement que subissait votre fils ?
00:06:01 Alors il y a eu les insultes, tous les noms d'oiseaux qu'on peut voir.
00:06:06 Il y a eu les moqueries, il y a eu les coups.
00:06:11 Des coups jusqu'en pleine classe.
00:06:15 En pleine classe, je ne peux pas supporter ça.
00:06:20 Pour qu'un enfant vienne dire des mots très crus, très durs en pleine classe,
00:06:25 c'est qu'on ne le croit.
00:06:28 On a eu des punitions pour des trucs qu'il faisait il y a trois ans.
00:06:32 Il nous disait toujours que je me défendais, mais on ne le croyait pas.
00:06:35 Forcément, on pensait que l'instituteur disait la vérité, mais en fait non.
00:06:41 C'est une honte depuis le début de l'histoire.
00:06:46 Vous n'imaginez pas changer d'école votre fils ? Ce n'est pas possible ?
00:06:51 Ce n'est pas qu'on n'imagine pas.
00:06:52 C'est que des gens lui laissent le choix de changer d'école.
00:06:58 Donc on lui a laissé le choix, on est allé en visiter une autre.
00:07:01 Mais lui, il veut retrouver ses copains.
00:07:02 Il veut finir la scolarité avec sa soeur, avec ses copains, dans la même école.
00:07:07 Et la solution du rectorat qui propose deux classes différentes,
00:07:11 elle ne vous paraît pas aujourd'hui possible ?
00:07:14 C'est impossible.
00:07:15 Je n'ai aucune garantie déjà, à part en classe et sur le temps de la cantine.
00:07:21 Je ne sais pas par où ils vont rentrer.
00:07:23 Je ne sais pas par où il va sortir.
00:07:25 Il ne faut pas oublier qu'il y a toujours des enfants qui se harcelent dans cette école.
00:07:30 Il y a plus tard qu'aujourd'hui, j'ai reçu un mail d'une autre maman
00:07:35 qui m'a dit que ses enfants avaient reussi des coups hier dans la classe.
00:07:41 Mais moi, ce que je trouve intolérable et incroyable,
00:07:44 c'est toujours la différence entre la parole publique et les faits.
00:07:47 Vous avez Brigitte Macron qui s'est engagée contre le harcèlement scolaire.
00:07:51 Vous avez un ministre de l'Éducation nationale,
00:07:53 il devrait être dans votre école ce matin.
00:07:55 Il devrait y aller personnellement.
00:07:57 C'est son métier, c'est son rôle, c'est ça faire de la politique.
00:08:00 Il devrait prendre sa voiture et aller dans votre école.
00:08:02 C'est ça qu'il devrait faire.
00:08:04 Mais manifestement, il ne le fait pas.
00:08:05 On le fait que lorsqu'il y a un mort ou lorsqu'il y a eu un drame.
00:08:09 Et puis après, on s'étonne.
00:08:12 C'est un drame.
00:08:13 Oui, bien sûr.
00:08:15 Et bien sûr, le directeur devrait le considérer comme tel.
00:08:18 Le rectorat, etc.
00:08:19 Et en fait, on a tout ce qu'on avait vu dans l'affaire Samuel Paty également.
00:08:23 C'est pas de vagues.
00:08:25 Pas de vagues et le déni, ça n'existe pas.
00:08:27 Donc restez avec nous parce que je voulais qu'on écoute Marie Mercier,
00:08:31 qui est députée LR, qui propose, qui a pris cette affaire à cœur
00:08:36 et qui était hier sur RTL et qui souhaite que la loi change.
00:08:40 Écoutons-la.
00:08:41 On vit dans un monde assez étrange finalement,
00:08:45 où ce sont les victimes qui portent une forme de responsabilité.
00:08:49 C'est-à-dire, vous voyez une femme qui subit des violences conjugales.
00:08:52 Il faut qu'elle s'en aille avec ses enfants sous le bras
00:08:54 et avec sa valise sous l'autre bras.
00:08:56 Une femme violée, c'est à elle de prouver qu'il y a eu contrainte, menace, violence ou surprise,
00:09:02 alors qu'elle peut être sidérée.
00:09:04 Et donc l'agresseur va dire "mais vous voyez, elle était consentante".
00:09:07 Et là, nous sommes dans le cas d'une petite victime qui subit un harcèlement avéré,
00:09:12 donc qui souffre, qui est en souffrance.
00:09:14 Et pour le protéger, on dit aux parents "il faut l'enlever de l'école".
00:09:19 Je trouve que ça, c'est absolument paradoxal et non compréhensible.
00:09:23 Bon, il faut évidemment soutenir Mickaël Gauthier.
00:09:27 Vous avez combien d'enfants, M. Gauthier ?
00:09:29 J'en ai deux.
00:09:30 Et il n'y a aucun souci avec votre fille ?
00:09:33 Pas du tout.
00:09:34 Et elle est évidemment dans le même établissement, c'est ce que j'ai compris.
00:09:38 Donc je vous propose d'écouter un deuxième passage où Mme Mercier dit combien il faut soutenir.
00:09:43 Et ce que nous avons fait également ce matin en vous donnant la parole,
00:09:46 moi j'ai entendu votre témoignage, je trouve ça tellement sidérant pour tout vous dire
00:09:50 que si personne ne vous aide et si l'espace médiatique ne vient pas vous aider,
00:09:54 ces gens ne feront rien.
00:09:56 Ils ne feront une chose que si ça devient médiatique.
00:10:00 C'est ça qui est sidérant.
00:10:02 Donc ils ne feront rien, ils ne bougeront pas.
00:10:05 Donc en fait, je ne veux pas dire qu'ils n'en ont rien à faire,
00:10:07 mais ça ne les intéresse pas tant que c'est...
00:10:09 Ils ne font que de la com.
00:10:12 Que de la com, que de la com, que de la com.
00:10:14 Et c'est insupportable cette manière de faire de la politique.
00:10:17 - Parce que dans ce que dit ce père de famille,
00:10:20 il cherche une solution pour adapter l'école aux bourreaux en réalité.
00:10:23 - Bien sûr.
00:10:24 - Comment on va faire pour les faire entrer par deux entrées ?
00:10:26 Mais on ne doit pas s'adapter aux bourreaux, on doit s'adapter à la victime.
00:10:30 Ce qui nous intéresse là, c'est la victime, pas le petit salopard.
00:10:32 - Mais face au scandale singulier, les institutions en général sont très lâches.
00:10:37 Et en effet, le moyen de les faire bouger, c'est par exemple la médiatisation.
00:10:42 - C'est de prendre un témoin.
00:10:43 - Je ne me fais jamais aucune illusion face au rôle des institutions
00:10:48 lorsqu'elles sont confrontées à des choses intolérables.
00:10:51 Je présume qu'elles ne bougeront pas.
00:10:54 Il y a une lâcheté institutionnelle qui est terrifiante.
00:10:57 - Ecoutez, je crois que cette histoire, il y en a des centaines comme cela en France,
00:11:02 s'inscrit à l'intérieur d'un problème général.
00:11:05 C'est-à-dire qu'autrefois, on savait qu'envoyer son enfant à l'école,
00:11:10 c'était une charge éventuellement, c'était une chance.
00:11:13 A l'heure actuelle, on a complètement inversé les choses.
00:11:16 Et un tas d'enfants, un tas de jeunes gens, d'adolescents,
00:11:20 se figurent qu'ils font une grâce à la société en venant à l'école.
00:11:25 Ils ne se rendent pas compte que c'est un privilège.
00:11:27 Et ils s'en rendent d'autant moins compte, on le constate dans ce cas,
00:11:31 qu'il y a un vieux procédé qui existait autrefois et qui était assez efficace,
00:11:35 ça s'appelait l'exclusion d'un élève qui trouble les coudes.
00:11:39 - M. Gauthier, on n'a pas le droit, la loi, c'est pour ça que Mme Gauthier veut changer,
00:11:42 Mme Gauthier et Mme Mercier veulent changer les choses,
00:11:44 on n'a pas le droit d'exclure un enfant en primaire.
00:11:47 - Et ils le savent.
00:11:48 - S'il est violent et que... je ne vois pas pourquoi on ne l'exclurait pas.
00:11:52 Mais on est d'accord, c'est ça M. Gauthier ?
00:11:55 - C'est ça et les parents, lors d'une réunion, ils l'ont bien précisé,
00:11:59 ils connaissent les lois et les parents du harcèleur,
00:12:03 ils connaisseraient bien les lois parce qu'ils font partie de l'éducation nationale
00:12:07 et ils jouent là-dessus.
00:12:09 - Les parents font partie de l'éducation nationale ?
00:12:11 - Ben le papa, oui, le papa fait partie de l'éducation nationale.
00:12:15 Donc ils ont joué là-dessus, de toute façon c'est obligé.
00:12:19 - Bon, écoutons le deuxième passage de Mme Mercier,
00:12:23 puis on écoutera également ce que disait Brigitte Macron
00:12:25 parce qu'elle s'est engagée dans cette cause.
00:12:27 Donc écoutons d'abord Marie Mercier.
00:12:29 - Il faut entendre les deux parties, parce qu'il faut que le harcèlement soit avéré,
00:12:33 c'est la première des choses.
00:12:35 Ensuite, effectivement, l'établissement peut prononcer une exclusion.
00:12:39 Il y a aussi les parents qui ont leur mot à dire, l'ensemble des parents, l'association des parents.
00:12:43 En général, l'éducation nationale finalement, elle essaye de composer dans l'entre-soi.
00:12:49 Ils essaient de gérer les choses à l'intérieur de l'établissement.
00:12:51 - Pas de vagues ?
00:12:53 - Pas de vagues. On n'en parle pas aux maires, alors qu'en général les maires, eux,
00:12:57 gèrent la comptine, les transports scolaires,
00:12:59 donc ils voient que les enfants ont des difficultés.
00:13:01 Pas de vagues. Sauf que si on enlève la cause, c'est-à-dire l'agresseur,
00:13:07 le petit enfant victime va s'épanouir.
00:13:09 Ce que je préconise aussi, c'est de s'occuper de l'agresseur.
00:13:13 Parce que pour moi, un enfant auteur, c'est forcément un enfant victime.
00:13:17 Il y a quelque chose dans sa vie qui ne va pas.
00:13:19 - Monsieur Gauthier, il y a beaucoup de gens qui nous écoutent et qui découvrent peut-être votre affaire.
00:13:23 Vous en avez parlé tout à l'heure, mais je vais vous reposer la question,
00:13:27 parce que sur les réseaux sociaux c'est très présent.
00:13:29 Les parents du harcelé, vous êtes allé vers eux, ils sont dans le déni,
00:13:33 vous avez tenté un contact avec eux.
00:13:36 Vous pouvez peut-être rappeler quelle a été leur réaction ?
00:13:40 - Leur réaction au tout début, c'était la surprise, comme nous.
00:13:45 Ce que je comprends, quand on parle de harcèlement, c'est très grave.
00:13:48 J'aurais été à leur place, j'aurais été pareil, dans le déni et très surpris.
00:13:52 Mais après trois, quatre, cinq réunions avec l'Education nationale,
00:13:57 je n'arrive pas à comprendre qu'ils soient toujours dans le déni,
00:14:02 et toujours, même limite la provocation, à venir avec le grand sourire devant l'école.
00:14:06 C'est très perturbant.
00:14:09 On est victime, on ne fait pas ça par simple plaisir de passer dans les médias.
00:14:15 C'est très énergivore, mais c'est pour notre enfant.
00:14:21 Mais on a toujours ce sentiment de culpabilité en tant que victime.
00:14:26 Et en plus, dire à son fils de 10 ans que tu dois partir alors que tu es victime,
00:14:32 ce n'est pas reconnu pour nous.
00:14:35 - J'ai posé ces questions tout à l'heure.
00:14:38 Il y a des témoins dans la classe, il y a des témoins parmi les professeurs.
00:14:43 Vous l'avez évoqué, bien sûr, mais personne ne bouge,
00:14:47 et c'est ça qui est le plus sidérant.
00:14:50 Comment Ramahel, je précise c'est un prénom d'emprunt,
00:14:53 depuis combien de temps il n'est pas allé à l'école ?
00:14:56 - Depuis le 1er décembre.
00:14:58 Il n'est pas allé à l'école depuis le 1er décembre.
00:15:01 On nous a proposé l'école à la maison deux heures par semaine.
00:15:04 Le recteur m'a même proposé, il y a trois semaines de ça,
00:15:07 qu'il mettrait tout ce qu'on aurait besoin pour son éducation.
00:15:13 Il le ferait, et simplement, 15 jours après, il y a 15 jours,
00:15:17 ils ont tout arrêté.
00:15:19 C'est-à-dire qu'actuellement, il est à la maison,
00:15:22 il n'a plus de scolarité, il n'a plus ces deux heures par semaine
00:15:26 qu'on lui offrait avant.
00:15:28 Les paroles en l'air au téléphone, j'aimerais que le ministre
00:15:32 d'éducation nationale m'appelle pour ça.
00:15:35 On fait des promesses par téléphone, et une semaine après,
00:15:39 on enlève tout.
00:15:41 C'est une honte.
00:15:43 C'est mon fils qui est victime, et mon fils n'a même plus le droit
00:15:46 d'aller une seule heure de cours à la maison.
00:15:49 En somme, c'est inouï.
00:15:53 Cette affaire est une honte absolue.
00:15:56 Cette affaire est une honte absolue.
00:15:59 Elle montre tout le système.
00:16:01 Quand je dis qu'il faut changer de logiciel en tout, c'est une honte.
00:16:04 Et le message que vous envoyez aux harceleurs, c'est l'impunité
00:16:07 dès le plus jeune âge.
00:16:09 Et l'important, c'est qu'on n'en parle pas.
00:16:11 Et tant qu'on n'en parle pas, on ne bouge pas.
00:16:13 - Vous ne portez pas plein de bras. - Exactement.
00:16:15 Écoutez Brigitte Macron, parce qu'elle avait fait de cette cause
00:16:19 une cause nationale.
00:16:21 Il suffit d'une rencontre pour sauver un enfant.
00:16:24 Écoutez-les. Écoutez-vous ce que vous avez dit tout à l'heure.
00:16:28 Il suffit d'une rencontre, à un moment donné.
00:16:30 Ça peut être un éducateur, ça peut être un soignant,
00:16:33 ça peut être un professeur. Il suffit d'une rencontre.
00:16:36 Et on sauve un enfant. Vous imaginez ?
00:16:38 Il y avait un autre passage sur lequel elle s'était exprimée.
00:16:42 Alors une rencontre, bien sûr, qui peut sauver un enfant.
00:16:44 Et on le souhaite au jeune Maël.
00:16:46 Écoutons une deuxième fois Brigitte Macron.
00:16:48 N'importe qui peut passer à côté d'un enfant qui subit des violences.
00:16:53 Il faut vraiment qu'on se dise ça, parce qu'il y a des signaux
00:16:57 parfois forts, parfois faibles, mais il s'applique à cacher ces signaux.
00:17:01 Pourquoi ? Parce que ça génère chez eux une forme de honte.
00:17:04 Donc ils ne le disent pas.
00:17:06 Donc il faut se méfier.
00:17:08 Ce petit Lucas, d'après ce que j'ai entendu,
00:17:10 c'était un enfant très souriant,
00:17:12 qui s'appliquait à ne pas montrer.
00:17:15 Il ne montre pas.
00:17:17 Mais c'est vrai, la plupart des parents m'ont quasiment tous dit
00:17:21 qu'ils ont dû enlever leur enfant de l'école.
00:17:24 Il y a un temps de réaction aujourd'hui,
00:17:26 qu'on essaye de réduire au maximum,
00:17:28 entre l'intervention de l'école, l'intervention de la justice,
00:17:31 souvent, une espèce de présomption, d'innocence,
00:17:36 y compris dans ces situations-là,
00:17:38 qui est aujourd'hui invivable, inacceptable.
00:17:40 Je crois quand même que le ministère d'éducation nationale
00:17:43 a pris la mesure de tous ces enjeux.
00:17:45 Il y a quand même une politique extrêmement forte.
00:17:47 Je voudrais notamment parler des ambassadeurs du harcèlement.
00:17:50 C'est les enfants qui sont désignés dans le programme Phare
00:17:53 pour repérer, être attentif et être à l'écoute.
00:17:56 Parce qu'en fait, les meilleurs ambassadeurs,
00:17:58 et vous en êtes l'exemple Mohamed,
00:18:00 ce sont les enfants eux-mêmes, entre eux,
00:18:02 et qui sont souvent, eux, les lanceurs d'alerte les plus efficaces.
00:18:05 Ce que je vous propose, Michael, c'est qu'on va en parler tous les jours.
00:18:08 On va en parler tous les jours et on va vous inviter tous les jours.
00:18:11 Pour savoir où ça en est.
00:18:13 Parce qu'on a les paroles de Mme Macron,
00:18:16 qui parle de signaux forts.
00:18:18 Là, on est dans des signaux forts.
00:18:19 Votre fils n'est plus scolarisé depuis le 1er décembre.
00:18:22 On a un rectorat qui ne bouge pas,
00:18:23 on a un établissement qui ne bouge pas,
00:18:25 on a personne qui bouge,
00:18:26 on a un ministre de l'éducation nationale qui ne bouge pas.
00:18:28 On va voir.
00:18:29 On va voir si ça bouge,
00:18:30 et ce que je vous propose, effectivement,
00:18:32 c'est de venir témoigner chaque jour.
00:18:36 Parce que j'imagine que...
00:18:37 Qu'est-ce qu'il va faire, par exemple, aujourd'hui, votre fils Maël ?
00:18:40 Vous assurez vous-même ses cours, si j'ose dire ?
00:18:44 Oui, c'est nous qui assurons ses cours, oui.
00:18:47 Tous les jours.
00:18:48 On lui fait un programme de révision
00:18:50 et quand il est chez les grands-parents,
00:18:52 parce que on travaille,
00:18:53 c'est les grands-parents qui lui font l'école,
00:18:57 qui prennent en charge notre fils.
00:19:00 On n'aurait jamais pensé ça de notre vie,
00:19:03 mais on n'a pas le choix.
00:19:04 On a aussi un boulot, moi et ma femme,
00:19:07 donc on gère tout ça à côté,
00:19:11 en plus de notre emploi.
00:19:13 C'est très très dur.
00:19:16 Moi, je peux rajouter deux trucs ?
00:19:19 Je vous en prie.
00:19:21 Moi, je sollicite un rendez-vous maintenant
00:19:23 avec Mme Brigitte Macron,
00:19:25 qui a fait du harcèlement scolaire une cause nationale.
00:19:28 Je lui parlais concrètement du cas de mon fils,
00:19:32 de toutes les difficultés auxquelles on a pu faire
00:19:35 face à ma femme,
00:19:36 parce qu'on a tout le temps eu des portes fermées.
00:19:38 Elles sont toujours fermées.
00:19:40 La seule porte qui s'ouvre actuellement,
00:19:41 c'est les médias.
00:19:42 Et oui, j'en profite.
00:19:44 J'en profite pour montrer cette indignation.
00:19:46 J'en profite pour montrer aussi l'administration scolaire,
00:19:50 le rectorat, les refus qu'on a.
00:19:52 Moi, je travaille par mail.
00:19:55 Parce qu'une parole,
00:19:58 on a vite fait de l'oublier.
00:20:01 Moi, je ne l'oublie pas,
00:20:02 mais ils ont vite fait d'oublier ce qu'ils nous disent.
00:20:04 Donc voilà, je travaille par mail.
00:20:06 C'est un point là-dessus qui est très important.
00:20:09 Donc voilà.
00:20:12 On pourrait imaginer également que le député
00:20:14 de votre circonscription pose une question officielle
00:20:17 au ministre de l'Éducation nationale en séance.
00:20:20 C'est aussi quelqu'un qui pourrait peut-être vous aider.
00:20:24 Oui, oui.
00:20:26 Après, on va le contacter.
00:20:28 Là, il y a des grosses démarches qui se lancent un peu partout.
00:20:31 On a du soutien de beaucoup de personnes.
00:20:33 Et là, je vais demander un énorme soutien à tout le monde en France.
00:20:38 Quand je dis tout le monde, c'est vraiment tout le monde.
00:20:40 Je pense qu'à partir de demain,
00:20:42 je lance une pétition dans les médias
00:20:44 pour dire stop au harcèlement à l'école.
00:20:47 J'invite tous les parents, victimes ou pas victimes,
00:20:51 mais je pense que le combat doit être de tous.
00:20:55 J'invite tous les parents, toutes les associations,
00:20:58 tous les politiques, les philosophes, le monde culturel
00:21:03 à signer cette pétition, à nous soutenir dans cette démarche.
00:21:06 Et on verra ce qu'on fera par la suite avec cette pétition.
00:21:10 J'en donnerai plus d'infos demain
00:21:13 quand je saurai où est-ce qu'on la met en ligne.
00:21:16 Je vous remercie de votre témoignage.
00:21:19 Je remercie également Serge Nedjear qui nous fait confiance
00:21:22 parce qu'on est les seuls ce matin à parler de ça.
00:21:26 Je vous ai entendus également sur l'antenne d'RTL
00:21:29 et moi j'ai voulu privilégier votre témoignage
00:21:32 parce que quand je vous ai entendus,
00:21:34 mais comme beaucoup de gens, je pense aussi à Amandine Bégaud d'RTL
00:21:37 qui m'a sensibilisé à ce témoignage,
00:21:39 on est tous sidérés que ça puisse se passer en France.
00:21:44 On est tous sidérés.
00:21:46 Si nous pouvons vous aider,
00:21:49 c'est la première fois que je dis ça dans une émission,
00:21:53 si on peut vous aider,
00:21:55 je pense que c'est aussi notre mission d'une certaine manière de le faire.
00:21:58 Laurent Geoffrin.
00:21:59 Cette cause me paraît tout à fait juste.
00:22:03 Il manque la parole des autres.
00:22:05 Qu'est-ce qu'ils disent exactement ?
00:22:07 J'ai posé la question.
00:22:09 Le monsieur nous l'a dit.
00:22:11 Il a certainement dit la vérité.
00:22:13 Ce serait intéressant parce que s'ils n'ont pas d'argument du tout...
00:22:15 Manifestement, ce qu'on peut dire, c'est que le rectorat...
00:22:17 On pourrait clouer au mur.
00:22:18 Non, mais le rectorat reconnaît qu'il y a un problème.
00:22:21 Puisqu'ils ont proposé de faire deux classes.
00:22:23 Ce qui est fou, mais c'est à se taper...
00:22:26 Je vous assure, quand j'ai entendu ça,
00:22:28 c'est à se taper la tête contre les murs.
00:22:31 Le problème, c'est que les parents nient l'existence, même des fêtes.
00:22:33 Les parents sont de l'éducation nationale, c'est ce que j'ai appris ce matin.
00:22:36 Mais moi, je suis d'accord avec vous, on n'a qu'un témoignage.
00:22:39 Je ne veux pas accabler les parents...
00:22:41 Ça a l'air réglé, j'entends.
00:22:43 Je ne veux pas accabler les parents du harceleur, bien évidemment.
00:22:46 Je ne veux pas les accabler, parce que je ne les ai pas entendus.
00:22:49 Mais le rectorat reconnaît lui-même le souci,
00:22:52 puisqu'il a proposé deux classes.
00:22:54 Mais la solution qui est proposée n'est pas la bonne.
00:22:56 Je ne comprends pas.
00:22:57 Là, on a affaire, si j'ose dire, à un cas d'école.
00:22:59 Comment se fait-il si l'affaire remonte ?
00:23:01 La déscolarisation, c'est depuis le 1er décembre.
00:23:03 Comment se fait-il qu'en trois mois,
00:23:05 il n'y ait pas eu une visite de M. Ndiaye ou de Mme Macron...
00:23:08 C'est déjà le rectorat qui doit le faire.
00:23:10 Peu importe, le rectorat peut le faire.
00:23:12 Mais pour une raison simple, c'est que ce n'est pas médiatisé.
00:23:15 Ces gens ne font que de la com.
00:23:18 Ils n'apprennent peut-être ce matin.
00:23:19 Que de la com.
00:23:21 C'est un vrai problème, la politique en France.
00:23:23 À partir du moment où ils ne font qu'une chose,
00:23:26 ils répondent à de la com.
00:23:27 Ils n'agissent pas sur le fond des choses.
00:23:29 C'est pourquoi il faut changer de logiciel.
00:23:31 Moi, je me demande si, face à cette impuissance
00:23:34 ou à cette indifférence,
00:23:36 il ne faudrait pas, au fond,
00:23:40 projeter une sorte de judiciarisation délirante.
00:23:45 J'ose le terme.
00:23:46 Il n'est pas normal qu'un ministre
00:23:49 et à tous les niveaux de responsabilité en descendant
00:23:52 ne soit pas capable d'appréhender ce scandale.
00:23:56 Et j'imagine que, par exemple,
00:23:59 un immense mouvement collectif viendrait dire
00:24:02 "Non-assistance à enfants en danger".
00:24:05 Il est anormal qu'on laisse les politiques
00:24:08 dans un total abandon de leurs responsabilités.
00:24:14 Il y a quelque chose qui ne va pas.
00:24:17 Parce que si les faits sont avérés,
00:24:19 c'était quand même le genre de problème
00:24:21 qu'un directeur d'école savait autrefois régler.
00:24:23 On ne devrait pas être en train d'en parler.
00:24:25 Mais vous ne pouvez plus régler aujourd'hui.
00:24:27 C'est tout.
00:24:28 Monsieur Gauthier, je vais vraiment vous remercier.
00:24:30 Vous souhaitez bon courage.
00:24:32 Je pense que...
00:24:33 Oui, je vous en prie.
00:24:35 Moi, le harcèlement, il est reconnu par mail
00:24:37 par l'Education nationale.
00:24:39 Alors, je ne sais pas si vous avez vu TF1,
00:24:41 je leur ai donné le mail.
00:24:43 Ils reconnaissent le harcèlement scolaire sur mon fils.
00:24:47 Ça a bien été.
00:24:48 Il y a eu une enquête de fait
00:24:49 au niveau de l'Education nationale.
00:24:52 J'ai un mail de l'Education nationale
00:24:54 où c'est marqué "Nous reconnaissons
00:24:56 le harcèlement scolaire sur votre fils".
00:25:00 Il y a Florian Bachelier qui nous écoute,
00:25:02 qui a été député et qui était un des "casters"
00:25:06 et qui dit "Je veux bien le numéro de ce monsieur".
00:25:09 C'est un député, un ancien député en tout cas,
00:25:11 qui propose de vous aider.
00:25:13 Et puis nous, je le répète,
00:25:14 on va suivre ce dossier.
00:25:15 Je remercie également Aurélia
00:25:17 qui nous a sensibilisés à ce dossier
00:25:19 dans la journée d'hier.
00:25:21 Vous avez dit TF1.
00:25:22 Il y a eu un sujet hier soir dans le journal de TF1,
00:25:25 Monsieur Gauthier ?
00:25:26 Oui, hier soir.
00:25:28 Donc ça, c'est une bonne chose aussi.
00:25:31 Je vous remercie pour votre écoute
00:25:33 et pour l'aide que vous nous apportez.
00:25:37 On n'imaginait pas ça,
00:25:38 mais on va continuer le combat
00:25:40 pour notre fils et pour tous les autres enfants.
00:25:42 Parce que oui, comme vous avez dit hier,
00:25:44 pas de vague.
00:25:45 Mais non, non, je ne suis pas d'accord là-dessus.
00:25:49 Merci.
00:25:50 Nous voulions en tout cas consacrer
00:25:52 ce premier chapitre de notre émission
00:25:55 à ce témoignage parce que je pense qu'il est important.
00:25:58 Je le dis, on va suivre évidemment cette affaire.
00:26:01 On va marquer une pause.
00:26:02 Je vous remercie beaucoup, Monsieur Gauthier.
00:26:03 Et bon courage à vous, à votre épouse,
00:26:05 à jeune Maël.
00:26:07 Et je l'ai dit, c'est un prénom évidemment
00:26:09 qui n'est pas le prénom de votre fils
00:26:11 et puis à votre fille également.
00:26:12 Merci beaucoup.
00:26:13 On marque une pause
00:26:15 et on revient pour parler des autres sujets du jour,
00:26:17 et notamment Noël Legratte.
00:26:19 Vous êtes très nombreux à réagir
00:26:23 aux témoignages bouleversants, déchirants
00:26:25 du père de Maël
00:26:26 qu'on a écoutés pendant une demi-heure tout de suite.
00:26:29 Vraiment, c'est rare d'avoir autant de témoignages
00:26:31 sur les réseaux sociaux.
00:26:32 On va en parler sans doute toute la journée d'ailleurs
00:26:34 sur l'antenne de CNews
00:26:35 parce que c'est une affaire, je pense,
00:26:37 qu'on va suivre de très près.
00:26:40 Pour le moment, il est 9h31
00:26:42 et c'est Audrey Bertheau.
00:26:43 Le projet de loi Immigration.
00:26:48 Le gouvernement est favorable à des amendements
00:26:50 qui permettraient d'introduire des mesures
00:26:52 pour limiter le regroupement familial.
00:26:54 C'est ce qu'a affirmé le ministre de l'Intérieur,
00:26:56 Gérald Darmanin, hier.
00:26:57 En 2022, la France a délivré près de 34 000
00:27:00 premiers titres de séjour au motif d'un regroupement familial
00:27:03 ou d'une réunification familiale.
00:27:05 Les tests Covid ne seront plus entièrement
00:27:08 pris en charge par la Sécurité Sociale,
00:27:10 même si vous êtes vacciné.
00:27:11 Jusqu'à maintenant, tous les Français vaccinés
00:27:13 pouvaient en bénéficier.
00:27:14 Le gouvernement avait exclu fin 2021
00:27:17 les non-vaccinés de cette prise en charge gratuite.
00:27:19 La distinction entre vaccinés et non-vaccinés
00:27:22 va donc disparaître.
00:27:23 Enfin, le retour de Paul Pogba sur les terrains.
00:27:26 Après 11 mois d'absence, il y réapparut
00:27:28 sur un terrain de football à l'occasion d'un match
00:27:30 de la Juventus contre Torino.
00:27:32 Pogba est entré en jeu à la 69e,
00:27:34 touché au genou.
00:27:35 L'international français de 29 ans
00:27:37 était absent de la Coupe du Monde en décembre dernier.
00:27:40 C'est la journée du compliment.
00:27:42 On va parler de Noël de Grèce tout de suite.
00:27:44 Mais là, on ne va pas faire un compliment
00:27:46 à Monsieur Dussopt, parce que l'affaire
00:27:48 des 1 200 euros, c'est la plus belle arnaque
00:27:51 que j'ai entendue depuis mes 50 ans.
00:27:53 C'est une arnaque sans fin,
00:27:55 parce qu'en fait, c'est une série sans fin.
00:27:57 Il y a un épisode tous les X du mois.
00:27:59 Au départ, c'était 1 800 000 retraités
00:28:02 toucheront une retraite minimale de 1 200 euros.
00:28:04 Olivier Véran, vous pouvez aller voir les archives.
00:28:06 Franck Riester, il y a eu plusieurs ministres
00:28:08 qui ont dit ça, comme je viens de vous le dire.
00:28:10 Ensuite, deuxième épisode, on se rend compte
00:28:12 que non, c'est 1 800 000 qui auront
00:28:14 leur retraite revalorisée, mais entre 0 et 100 euros,
00:28:17 et en moyenne de 33 euros.
00:28:18 Donc, on est bien loin des 1 200.
00:28:20 Donc, on demande à Olivier Dussopt, répondez,
00:28:22 combien de retraités toucheront 1 200 ?
00:28:24 Il refuse. Il répond finalement sur France Inter,
00:28:27 40 000 nouveaux retraités chaque année.
00:28:29 Jérôme Goedj, député PS, dit non, ça ne va pas être 40 000.
00:28:33 Il demande plus de précision au ministre.
00:28:35 Le ministre du Travail lui a envoyé un courrier hier.
00:28:37 C'est entre 10 et 20 000, finalement.
00:28:39 Donc, dans un premier temps, on était à 1,8 million.
00:28:41 On est passé à 40 000 à la mi-temps.
00:28:43 Et en fin de match, on est entre 10 et 20 000.
00:28:45 Mais je veux dire que ces gens,
00:28:48 c'est pas possible, quoi.
00:28:50 Dans tous les domaines, d'avoir des gens aussi...
00:28:52 Comment on peut dire ?
00:28:53 De l'amateurisme.
00:28:54 Médiocre.
00:28:55 En termes de communication, c'est une vraie faute,
00:28:57 puisque ensuite, tous les opposants à cette réforme
00:28:59 des retraites s'en servent pour mobiliser en vue du 7 mars.
00:29:01 Je me permettrai d'ajouter...
00:29:03 Le ministre a dit à un certain moment,
00:29:05 je n'ai pas de compte à rendre.
00:29:06 Je me permettrai d'ajouter qu'à un certain moment,
00:29:08 tout le monde, moi en tout cas, avait compris d'où s'en est.
00:29:12 Et ça sera brut.
00:29:13 Vous avez tout à fait raison.
00:29:14 Il y a une ambiguïté sur le net et le bouton.
00:29:16 Je pense qu'ils n'en savent rien, eux-mêmes.
00:29:18 Je pense que je vous assure...
00:29:20 Là, on est entre 10 et 20 000.
00:29:21 Ça sera 5 000 la semaine prochaine.
00:29:22 Mais tu le vois bien, ils sont perdus.
00:29:24 Monsieur Dussopt est perdu, oui.
00:29:26 Monsieur est perdu, mais M. Ndiaye, il est perdu.
00:29:28 Et puis on rappelle aussi les carrières longues
00:29:30 avec cette fameuse grille de bingo.
00:29:32 En fonction de si vous commencez à un âge pair ou impair,
00:29:34 vous cotisez 43 ou 44 ans.
00:29:36 Bon, oui.
00:29:37 C'est magnifique.
00:29:39 C'est une grille de bingo.
00:29:40 Alors vous regardez, et puis en fonction de votre âge...
00:29:42 Même Laurent Geoffray, il est...
00:29:44 Tu saches ce que c'est de mettre la clé dans la poubelle et de recommencer.
00:29:46 Je vais regarder ça à deux pieds.
00:29:47 De recommencer au propre, comme on disait.
00:29:49 Bon, Noël Legrette, ça nous intéresse.
00:29:51 Noël Legrette, il est virulent.
00:29:53 Il répond à Mme la ministre de manière très, très virulente.
00:29:57 Donc on va voir le sujet.
00:29:58 On va écouter Amélie Oudéa Castera,
00:30:00 qui était ce matin d'ailleurs sur RTL.
00:30:03 Et puis on écoutera l'avocat de Noël Legrette.
00:30:08 Mais voyons ce qu'il a dit au journal L'Équipe et au Monde.
00:30:11 Mickaël Dos Santos.
00:30:13 Noël Legrette n'y est à l'origine de son départ de la Fédération française de football.
00:30:17 Pour lui, les responsables sont ailleurs.
00:30:19 C'est une cabale politico-médiatique bien organisée.
00:30:22 C'est obligé.
00:30:23 Monté par qui ? Je ne sais pas.
00:30:25 D'habitude, j'ai un peu de pif.
00:30:27 Je suis tombé de ma chaise.
00:30:28 Je n'ai pas vu le coup venir.
00:30:30 Si Noël Legrette est incapable d'identifier clairement son ennemi,
00:30:33 l'ancien patron du foot français accuse de partialité Amélie Oudéa Castera.
00:30:37 La ministre m'a appelé au téléphone lundi matin.
00:30:40 Je n'ai pas souhaité discuter.
00:30:41 Le président de la République m'a appelé.
00:30:43 J'ai du mal à comprendre qu'il ne se soit pas un peu plus impliqué au début de l'audit.
00:30:47 J'aurais souhaité qu'il freine sa ministre.
00:30:49 Plus loin à la question "en voulez-vous à Emmanuel Macron et à Madame Oudéa Castera",
00:30:54 sa réponse est sans équivoque.
00:30:56 Au président de la République, non.
00:30:58 L'autre, vous m'avez dit qui ?
00:31:00 Le 16 janvier dernier, une enquête préliminaire pour harcèlement moral et sexuel a été ouverte.
00:31:04 Pour autant, Noël Legrette ne craint pas les poursuites judiciaires.
00:31:07 Arrêtez de m'emmerder avec ça.
00:31:09 Je n'ai ni attaqué personne, ni touché avec mon petit doigt Mme Ardouin ou qui que ce soit.
00:31:14 Il n'y a aucune plainte contre moi et je n'ai agressé personne.
00:31:18 Dans son rapport, l'Inspection Générale de l'Éducation, du Sport et de la Recherche
00:31:22 a retenu des agissements susceptibles de recevoir une qualification pénale
00:31:26 ou encore des SMS ambigu à caractère sexuel.
00:31:29 Un rapport que Noël Legrette compte contester devant le tribunal administratif.
00:31:33 On va mettre en cause la responsabilité de l'État
00:31:35 et j'attends une réparation non pas financière mais morale.
00:31:38 Enfin, concernant ses propos sur Zinedine Zidane qui ont précipité sa chute,
00:31:42 Noël Legrette évoque un simple mouvement d'humeur.
00:31:45 Il n'y a aucune plainte mais il y a au minimum des comportements inappropriés.
00:31:50 Le témoignage de Sonia Souhid, une agent de la Fédération française de football,
00:31:55 qui explique qu'à minuit elle reçoit des SMS du président...
00:32:00 Tant d'années après !
00:32:02 Oui mais ça, ça ne veut rien dire.
00:32:04 Ah si, ah si !
00:32:06 Mais pourquoi ? Ça ne veut rien dire.
00:32:08 Écoutez, lorsque quelqu'un est à terre, j'ai tendance à discuter la validité des dénonciations.
00:32:15 Elle a peut-être...
00:32:16 Elle est vraie, le témoignage elle l'a apporté, le SMS il existe, elle l'a apporté matériellement.
00:32:21 Mais elle ne l'a pas dit tout de suite parce que c'est un système.
00:32:24 C'est vrai que c'est délicat d'aller porter plainte quand un président de la Fédération
00:32:28 dit "je suis en train de terminer ma quatrième bouteille de champagne, il ne manque que vous".
00:32:32 Comprenez que c'est...
00:32:34 Quand tu travailles dans un univers, je comprends Sonia Souhid.
00:32:38 C'est-à-dire que tu ne vas pas...
00:32:40 L'époque où le climat ne favorisait pas ça.
00:32:43 Mais convenez que quand tu es président de la Fédération française de football,
00:32:46 que tu as une agent qui travaille dans le sein de la Fédération française de football,
00:32:49 c'est une manière d'entretenir une relation qui ne me paraît pas professionnelle.
00:32:53 Vous avez raison Pascal, mais en ce qui me concerne, à cause du mouvement #MeToo,
00:32:57 qui a des conséquences très légitimes la plupart du temps,
00:33:02 je pense qu'il faut être très exigeant sur le plan de la preuve.
00:33:06 Là, la preuve...
00:33:07 Mais là, c'est pas un problème.
00:33:08 Mais il n'y a pas de preuve, il n'y a pas de plainte des épouses, c'est un SMS qu'elle reçoit.
00:33:11 Ça s'appelle inapproprié, conduite inappropriée au minimum.
00:33:14 Laurent Geoffrin.
00:33:15 Il y a un truc que je ne comprends pas, parce que est-ce que c'est forcément tranché sur le plan judiciaire ?
00:33:19 Non, il n'y a pas de plainte, il n'y a rien.
00:33:21 L'organe dirigeant du football, ou les autorités politiques chargées de ça, le ministère des sports,
00:33:29 ils ont le droit de considérer que le président de la fédération ne représente mal la profession ?
00:33:35 Non, non, ils n'ont pas le droit.
00:33:37 Ils n'ont pas le droit, il n'est pas propriétaire de sa charge.
00:33:40 Non, mais la FIFA est très... comment dire...
00:33:43 regarde avec beaucoup de précision que les politiques n'interviennent jamais dans les fédérations.
00:33:48 Mettons les politiques de côté, mais les représentants de la fédération,
00:33:51 ils ont un président et ils estiment qu'il ne fait pas le boulot, qu'il dit des bêtises, qu'il ne représente pas mal.
00:33:57 Non, ce n'est pas partout.
00:33:58 Alors ces personnes ne peuvent le sanctionner, ça monsieur ?
00:34:00 Ben si, lors de l'élection.
00:34:03 Alors entre deux élections, on ne peut rien dire, il peut faire ce qu'il veut.
00:34:06 Ben non, il ne peut pas faire ce qu'il veut.
00:34:08 Non, mais c'est ça la question, parce qu'un PDG dans une entreprise qui ferait la même chose,
00:34:14 le conseil d'administration se réunirait en disant "non, l'image de la boîte c'est désastreux, on en prendra une autre".
00:34:19 Ce serait la moindre des choses.
00:34:21 Là c'est pareil.
00:34:22 Non, parce que le...
00:34:23 Enfin, dans l'esprit, je veux dire.
00:34:25 Éric Nolot, et après on écoutera madame Houdini.
00:34:28 Généralement, on est dans un cas très classique.
00:34:30 Qu'est-ce qu'on dit dans ces cas-là ? C'est une cabale politique.
00:34:33 Tous les gens accusés disent ça.
00:34:35 Ensuite, monsieur Levert, il ne voit jamais le problème.
00:34:38 Il arrive, il déclare en direct, excusez-moi, vous avez parlé de la quatrième bouteille de champagne,
00:34:43 il avait l'air ce soir-là alcoolisé, j'en ai pas la preuve, mais enfin, ça donnait cette impression.
00:34:47 Zinedine Zidane, j'en ai rien à secouer, pour moi l'affaire est claire.
00:34:50 Si le président de la 3F dit "Zinedine Zidane, j'en ai rien à secouer", c'est que visiblement, il n'a plus tous ses moyens,
00:34:56 et visiblement, il n'est plus en état d'exercer sa charge, parce que, excusez-moi, en tant qu'amateur de foot,
00:35:00 tout le monde en a quelque chose à secouer de Zidane.
00:35:02 Là, il y a un rapport accablant pour lui, il ne voit toujours pas le problème.
00:35:06 Vous l'avez lu le rapport ?
00:35:07 Oui, j'ai lu, il y a énormément quand même de...
00:35:09 Mais personne ne l'a lu, donc je me demande si vous l'avez lu.
00:35:13 Non, non, il y a des extraits que je n'ai pas lu.
00:35:14 Bon, voilà. Ensuite, à l'intérieur même du monde du football, il y a des voix,
00:35:19 il y a Louis Fernandez qui est intervenu hier, on ne peut pas dire que c'est quelqu'un qui fait beaucoup de vagues médiatiques dans ces cas-là.
00:35:25 Il est contesté à l'extérieur, il est contesté à l'intérieur, entre la déclaration sur Zidane
00:35:32 et des comportements qui sont pour le moins douteux, et l'âge du capitaine, je trouve que...
00:35:37 Il n'empêche qu'il a fait l'objet d'un lynchage.
00:35:40 Non, mais il est vraiment ministériel.
00:35:43 Il est clair qu'il est une victime du refroidissement climatique.
00:35:47 Non, mais on écoute Madame la ministre.
00:35:50 Je vous assure, je connais bien ce monde du football, les choses sont un peu plus complexes,
00:35:55 mais moi je n'ai pas envie de défendre non plus Noël Degrès qui a une conduite inappropriée et un management brutal,
00:35:59 entendons-nous bien, mais je vous assure, pour bien connaître ces choses-là de l'intérieur,
00:36:05 l'audit, quelle méthodologie, qui a été interrogé ?
00:36:09 Vous le savez, des anciens, c'est des anciens qui ont été virés dans une fédération,
00:36:13 c'est des gens qui travaillent aujourd'hui, qui le sait ?
00:36:15 Vous les avez lus ? Je ne sais pas.
00:36:17 Combien de personnes ont été interrogées ? Qu'est-ce qu'il y a dedans précisément ?
00:36:20 Parce qu'ils sortissent, qu'on a vu, pas mal quand même.
00:36:22 Qu'est-ce que vous avez vu ?
00:36:23 On a choisi les déclarations des gens qui affirment.
00:36:26 Mais qui parle ? Quelle méthodologie ?
00:36:28 On peut toujours contester, bien sûr.
00:36:30 Je ne conteste pas. J'ai, comme en toutes choses, je me méfie parfois de...
00:36:37 Et la déclaration sur Gidin, ça ne vous suffit pas ?
00:36:39 Si, vous avez raison.
00:36:41 Même Sonia Souhit, je vous ai dit, le témoignage de Sonia Souhit suffit à mes yeux à discréditer M. Legret.
00:36:47 Donc il n'y a pas de...
00:36:48 La ministre a été aidée par l'impulsion qu'elle a donnée elle-même.
00:36:53 Oui, c'est vrai.
00:36:54 Je rappelle simplement, je fais juste une petite parenthèse, que Mme la ministre vient d'une fédération,
00:37:00 la Fédération française de tennis, où 100 personnes ont été virées
00:37:04 et ont accusé un management brutal de cette fédération française de tennis,
00:37:09 dans laquelle elle a été directrice générale.
00:37:11 Pour être tout à fait...
00:37:12 Il faut nommer...
00:37:13 Vous vous plaignez tout à l'heure.
00:37:17 Je donne tous les éléments, bien sûr, et ce n'est pas prendre parti.
00:37:20 Quand les ministres ne font rien, on dit "c'est horrible, ils ne font rien".
00:37:23 Et quand elle fait quelque chose et c'est horrible, elle a fait quelque chose.
00:37:25 Non, j'essaye de ne pas être dupe.
00:37:28 Elle serait restée neutre, on aurait dit "bah alors là, si elle a lâché le général, elle ne fait rien".
00:37:33 J'essaye de ne pas être dupe.
00:37:35 Mais je ne vois pas ça comme Laurent Geoffrin.
00:37:39 Tout à l'heure, effectivement, on disait que M. Ndiaye ne fait rien.
00:37:43 Il faut nommer Mme Oudéa Castera à l'éducation nationale.
00:37:48 Elle a de la poigne.
00:37:49 Bon, je pense que d'abord on va l'écouter, parce qu'il faut l'écouter, bien évidemment.
00:37:57 Et elle a répondu à ce que déclarait Noëlle Legrède dans la presse.
00:38:02 Voici ce qu'elle dit.
00:38:04 Je trouve ça affligeant.
00:38:07 Moi, je n'ai jamais insulté personne.
00:38:10 Je suis restée polie.
00:38:12 Je ne l'ai jamais accusée de harcèlement.
00:38:17 Nous avons fait un travail approfondi de 4 mois dans le respect du contradictoire de chacune des parties.
00:38:23 C'est le procureur qui a décidé souverainement d'ouvrir une enquête pour des faits de harcèlement moral et de harcèlement sexuel.
00:38:34 Cette stratégie-là de défense, elle dupe pas grand monde.
00:38:38 Je pense que nous avons fait un travail très approfondi et je ne laisserai pas dénigrer la qualité du travail qui a été fait.
00:38:45 Elle a raison d'ailleurs.
00:38:48 Je reçois, pendant...
00:38:51 Tout le monde a mon portable.
00:38:52 Je reçois Daniel Riolo, qui est le journaliste que vous connaissez et qui dit
00:38:56 "Voyons, des gens ont bossé, des gens ont travaillé, on a entendu les gens et pas que des gens virés, ça existe le travail de terrain", dit-il.
00:39:02 Je vois une petite ironie là-dedans, mais peu importe.
00:39:05 "J'ai entendu toutes les personnes, même des femmes qui n'ont jamais voulu se dévoiler."
00:39:10 Mais je n'en dis ce qu'on vient pas.
00:39:12 Je ne défends pas Noël Legret, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit.
00:39:15 J'ai des témoignages comme mon confrère Riolo, d'une fédération qui n'était pas managée sans doute comme il le fallait.
00:39:22 Deuxième passage peut-être de madame Oudéa Casteyrat.
00:39:25 Je vous propose de l'écouter une deuxième fois.
00:39:28 En aucune façon mentie de quoi ?
00:39:31 De quoi on parle ?
00:39:34 On parle d'une série de déclarations publiques dont les Français eux-mêmes ont été les témoins.
00:39:38 On parle de dysfonctionnement profond dans cette fédération.
00:39:41 Je pense que les événements, y compris les plus récents, le montrent.
00:39:45 Caractère inapproprié, pour le moins inapproprié, de son attitude avec les femmes,
00:39:52 c'est établi par un certain nombre d'auditions, par un certain nombre de propos,
00:39:56 qui d'ailleurs ont été restitués abondamment dans les médias.
00:40:00 Et clairement, avec cet ensemble de choses,
00:40:03 il est évident qu'il n'avait plus la légitimité nécessaire pour représenter et administrer cette fédération.
00:40:10 C'est incontestable.
00:40:13 Oui mais je n'aime pas tout ce qui ressemble à un lynchage.
00:40:17 Mais ça ne veut rien dire.
00:40:18 Si ça veut dire quelque chose.
00:40:20 Moi-même je n'aimais pas Noël Legrède, je ne doute pas une seconde.
00:40:25 Mais ça ne veut rien dire.
00:40:26 Des vulgarités.
00:40:27 Si ça veut dire quelque chose.
00:40:28 Ce qui m'intéresse c'est le fond.
00:40:30 Le lynchage c'est pas parce que quelqu'un est lynché qu'il n'a pas fait les horaires qu'il a fait.
00:40:35 Je veux dire, à partir du moment...
00:40:37 Ça ne l'excuse pas d'être lynché.
00:40:39 À partir du moment où quelqu'un a des comportements vulgaires, indélicats,
00:40:43 il faut laisser faire dans la sérénité le regard de la justice.
00:40:48 Lorsque cette ministre, depuis le début, met en cause Noël Legrède,
00:40:55 en espérant avoir sa peau, c'est clair, elle l'a.
00:40:58 Et tant mieux, parce que lui, je vous rejoins, il est indélicat.
00:41:02 Je trouve que ça ne donne pas une belle image de cette procédure.
00:41:05 Mais attendez, Laurent Geoffray, ça ne veut rien dire.
00:41:07 Pardonnez-moi de ce que vous dites.
00:41:08 Mais si, mais si, mais parce que vous défendez...
00:41:11 Mais je ne défends personne.
00:41:12 Mais...
00:41:13 Laurent Geoffray.
00:41:14 À partir du moment où une institution estime qu'elle est mal représentée par son dirigeant,
00:41:20 elle a le droit de s'en débarrasser.
00:41:21 Elle n'a pas besoin d'aller voir le juge ou le pape pour savoir s'il faut garder la personne.
00:41:26 Mais Laurent, personne ne l'a fait là.
00:41:28 C'est le COMEX qui a fait pression.
00:41:31 C'est le COMEX qui a validé tous les comportements et toutes les attitudes de Noël Legret,
00:41:38 même celles qu'il connaît.
00:41:39 On connaît l'affaire qui n'est pas d'une complication insensée.
00:41:43 Et j'ai trouvé la ministre d'autant plus convaincante qu'elle était modérée dans son expression.
00:41:48 On se l'a dit, moi je m'interroge sur un tout autre plan.
00:41:51 C'est lui qui boit, M. Noël Legret, et c'est elle qui s'appelle à hausser.
00:41:54 Je ne comprends pas très bien.
00:41:56 On écoute Florence Bourg.
00:41:58 Dans la défense de Philippe Bidjet, il y a quand même quelque chose.
00:42:01 Je crois que Noël Legret n'est pas un bon symbole des excès médiatiques.
00:42:05 Là, on a affaire à un satrape qui s'agrippe à son trône.
00:42:09 Il y a des excès dans MeToo, il y a des excès, en effet, qui peuvent s'apparenter à un lâchage médiatique.
00:42:15 Ce n'est pas le cas.
00:42:16 Je pense que vous ne prenez pas le bon symbole.
00:42:18 M. Legret est indéfendable, il faut bien le dire.
00:42:20 Rien que la déclaration sur le pénal, pour moi, convaincre...
00:42:22 Écoutons Florence Bourg. C'est l'avocate de Noël Legret et elle s'est exprimée.
00:42:28 La ministre veut la tête de Noël Legret depuis le départ.
00:42:33 Elle s'est emparée d'un article de presse de SoFoot il y a quelques mois et elle n'a jamais lâché l'affaire.
00:42:41 Et ça a été en continu.
00:42:43 Et pourquoi ? Pourquoi la ministre refait un combat personnel ?
00:42:46 Objectivement, demandez-lui. Demandez-lui.
00:42:49 Alors, tout est possible, mais posez-lui la question.
00:42:52 Pourquoi un tel acharnement ?
00:42:54 Deuxième passage que je voulais vous faire écouter sur l'injustice, selon elle, de l'audit.
00:42:59 Précisément sur cette audit d'ailleurs, elle l'évoque.
00:43:02 C'est quand même un audit qu'on reçoit et qui est une véritable coquille vide.
00:43:10 Où il n'y a pas d'élément en soi matériel qui soit évident.
00:43:17 On a simplement des témoignages anonymes avec des bribes d'extraits sans date, sans contexte, sans situation, etc.
00:43:31 C'est vrai que dans la presse, et nous on en est parfois victime, pour tout vous dire,
00:43:35 parce qu'il y a parfois des papiers qui sont faits sur notre chaîne.
00:43:38 Et moi, j'ai un problème avec les témoignages anonymes, pour tout vous dire.
00:43:42 Moi aussi.
00:43:43 Et dans le fameux papier qui est sorti de SoFoot, il n'y a que des témoignages anonymes.
00:43:48 Je ne sais pas, d'ailleurs, je pose cette question aux journalistes que vous êtes, de Méditerranée, de Range-en-Franc.
00:43:54 On essaie d'éviter ce qu'on dit.
00:43:57 Attendez, laissez-moi terminer.
00:43:58 Ce n'est pas fini.
00:43:59 Terminé alors.
00:44:00 Non mais moi j'entends parfois, c'est arrivé par exemple sur CNews,
00:44:04 Dixi, qui est un ancien salarié de la chaîne, dit à Pascal Praud que je mange les enfants le matin.
00:44:10 Vous voyez, c'est ennuyeux.
00:44:11 C'est bien connu.
00:44:12 Je sais bien.
00:44:13 Vous voyez, c'est ennuyeux.
00:44:14 Je peux vous répondre ?
00:44:15 Je vous en prie.
00:44:16 Les rédacteurs en chef en général disent, si le papier, il n'y a que des anonymes, on dit, c'est pas possible,
00:44:20 on ne peut pas faire un papier peuplé de fantômes.
00:44:22 Mais le journaliste ou la journaliste répond, oui, mais ils ne veulent pas parler sous leur nom,
00:44:26 parce qu'ils ont peur des représailles.
00:44:27 Alors du coup, à ce moment-là, on ne peut plus plier du tout de papier.
00:44:30 Il n'y a pas d'excuses de papier.
00:44:32 Et avec ce raisonnement, il n'y aurait pas eu par exemple d'affaire du Watergate,
00:44:35 parce qu'au début, c'était des témoignages anonymes.
00:44:37 Ça rappelle simplement que quelquefois, il faut être courageux pour ne pas être anonyme
00:44:43 et que le courage n'est pas la vertu du monde la plus répandue.
00:44:46 En off, en politique, c'est indispensable.
00:44:51 Pour les journalistes politiques, le off, c'est indispensable.
00:44:54 Il y a quelqu'un qui suit mon émission qui dit, Nolo, il parle bien de livres,
00:44:57 mais le foot, ce n'est pas son truc.
00:44:58 C'est quelqu'un qui est bien dans le milieu du foot.
00:45:02 Il m'envoie ça.
00:45:03 C'est marrant parce que depuis beaucoup d'années, on considère que quelqu'un ne peut pas aimer Proust et le foot.
00:45:08 Donc j'ai affaire à cette forme d'intolérance.
00:45:12 D'ailleurs, dans un camp comme dans l'autre, va t'occuper de football ou alors va t'occuper de Proust.
00:45:16 C'est marrant.
00:45:17 Mais je suis d'accord avec vous parce qu'on peut aimer Proust et le football.
00:45:21 Moi, j'ai commencé à jouer au football bien avant de lire Proust.
00:45:23 Il faut répondre à cet anonyme.
00:45:25 Je crois que c'est un témoignage anonyme.
00:45:27 Mais je pense que vous terminerez votre vie en lisant Proust sans plus pouvoir jouer au football.
00:45:32 Non, ça ne me lâche pas. Cette passion du foot ne me lâche pas.
00:45:35 Vous jouez toujours ?
00:45:36 Non, mais vous ne jouez plus.
00:45:37 Non, c'est dur. Je joue en amateur.
00:45:39 Mais vous jouez toujours un peu ?
00:45:40 Je bricole. Je ne joue pas de club.
00:45:42 Vous pouvez courir pendant 80 minutes ?
00:45:44 Bien sûr. Oui.
00:45:45 C'est bien quand même. Vous êtes en forme.
00:45:46 Oui, ça va.
00:45:47 Courir, le football, c'est épuisant.
00:45:50 Il faut faire des appels de balle, revenir. Je ne sais pas comment vous jouiez.
00:45:53 Il me met une semaine à me remettre.
00:45:55 Avant, je mettais deux heures.
00:45:58 Moi, je suis exemplaire sportif en sombre.
00:46:01 C'est bien aussi.
00:46:02 Dernier passage de Florence Bourre sur l'injustice que vit, selon elle, M. Legret.
00:46:07 Noël Legret, il se sent victime d'une profonde injustice depuis le début de cette affaire.
00:46:15 Donc, oui, nous allons attaquer la ministre en diffamation devant la Cour de justice de la République.
00:46:23 Parce qu'il s'agit d'une manipulation de l'information.
00:46:26 Cette manipulation, cette synthèse mensongère a été distribuée à la presse.
00:46:32 Elle est encore aujourd'hui en ligne sur le site du ministère des Sports.
00:46:37 C'est un scandale absolu.
00:46:39 Bon, manifestement, la défense de M. Legret est très remontée.
00:46:42 On va marquer une pause. Vous vous rendez compte, il est 9h51, et on n'a pas encore parlé de Pierre Palmade.
00:46:46 Ça alors.
00:46:47 Est-ce qu'on peut faire une émission sans parler de Pierre Palmade ?
00:46:50 Ça serait impossible.
00:46:51 Franchement, je ne crois pas.
00:46:52 Écoutez, il y a un autre observateur de notre émission qui dit qu'il n'y a pas que le foot,
00:47:01 c'est pas le truc de Neulon. La politique aussi.
00:47:04 Ça c'est drôle.
00:47:06 Celui qui m'envoie ce message est particulièrement drôle.
00:47:10 Il continue, j'adore le comique de répétition.
00:47:15 Bon, on marque une pause. J'espère qu'on sera avec M. Solovitch qui dirige le Cirque de Rome des animaux.
00:47:23 Parce qu'il y a eu un échange avec Christian Estrosi qui ne souhaite pas qu'il y ait des animaux sauvages aujourd'hui dans les cirques.
00:47:31 Et à Nice, vous verrez ce qui s'est passé.
00:47:33 On parlera également peut-être de la mobilisation des retraites.
00:47:38 Et puis peut-être parlera-t-on encore de Pierre Palmade.
00:47:41 Mais il n'y a rien de nouveau ce matin.
00:47:43 Gautier Lebret, vous restez avec nous.
00:47:45 Je ne vais jamais empêcher d'en parler.
00:47:47 C'est une nouvelle. Il n'y a rien de nouveau. On va pouvoir discuter de ça.
00:47:51 Mais je vous répète, il est 9h52, je n'en ai pas parlé.
00:47:55 Bravo.
00:47:56 Merci. A tout de suite.
00:47:57 J'ai hâte de voir des compliments.
00:47:59 Joël Goron, bonjour.
00:48:01 Bonjour.
00:48:02 Quelle joie de vous recevoir.
00:48:03 C'est gentil.
00:48:04 Quel plaisir. Vous venez d'écrire La Mamie qui dit tout haut ce que les grand-mères pensent tout bas.
00:48:09 Vous avez appartenu à une émission, ce n'est pas si fréquent, qui est restée culte dans la télévision française.
00:48:17 Parce que c'était la première émission où il y avait cinq nanas autour d'une table.
00:48:20 C'était simple comme idée.
00:48:21 Oui, mais il n'y en a pas tant que ça en 50 ans.
00:48:23 Il n'y en a plus eu même après. Ça n'a plus existé.
00:48:26 Oui, mais même une émission culte qui est entrée dans la mémoire collective.
00:48:30 Tout le monde se souvient de Froufrou.
00:48:32 Parce qu'on parlait de la vraie vie et qu'on en rigolait.
00:48:35 Je pense que le secret, il était là et que c'était des papiers écrits.
00:48:39 Ce n'était pas de l'improvisation.
00:48:40 Et ça a duré très peu de temps, un peu comme Le Chiraporteur.
00:48:43 C'est-à-dire que c'est resté très fort dans nos mémoires.
00:48:45 Alors que le temps de l'émission, deux ans, a été assez bref.
00:48:49 Deux ans, ça a duré deux ans quand même.
00:48:51 Et on se dit, mais pourquoi ?
00:48:52 Et c'était le samedi soir et c'était en plus assez générationnel parce qu'il y avait les mamans, les couples,
00:49:00 et il y avait les ados que ça amusait pour la première fois.
00:49:03 Ils voyaient des nanas parler, raconter avec leur propre langue les petits aléas de la vie.
00:49:09 On va parler de votre bouquin qui est absolument formidable, évidemment.
00:49:12 Parce qu'on est tous grand-pères ou on le sera tous un jour ou l'autre.
00:49:16 Moi, je ne suis pas encore grand-père.
00:49:18 Non, vous n'êtes même pas père.
00:49:20 Il y a combien de grands-pères ici ?
00:49:22 Moi, je ne suis pas grand-père.
00:49:24 Un grand-père, deux grands-pères.
00:49:26 Allez, avouez.
00:49:27 Non, non, bon. Il y a un truc qui est formidable, c'est ce que la grand-mère ne doit jamais dire, par exemple,
00:49:33 que la personne enceinte, soit votre fille ou votre belle-fille, il y a une règle,
00:49:37 bien vous enfoncez dans le crâne, ne faites aucune comparaison avec vous.
00:49:42 Donc, il y a plein de règles comme ça.
00:49:45 Ça commence bien.
00:49:46 Eh oui, moi, de mon temps, il était mieux élevé.
00:49:48 Il était mieux élevé, Pascal, crois-moi.
00:49:50 Bon, ça, il faut oublier.
00:49:52 Tout a changé.
00:49:53 Comment ?
00:49:54 Je dis, tout a changé pour les grands-mères.
00:49:56 Est-ce que tout a changé ?
00:49:57 Mais oui, tout a changé.
00:49:58 En fait, ce n'est pas les grands-mères qui ont changé, c'est la société.
00:50:01 Oui, bien sûr.
00:50:02 Pour un écran, tout ce qui s'est passé aujourd'hui…
00:50:06 Je peux parler ? Allez, j'y vais.
00:50:09 Non, mais je voulais juste Audrey Berto, c'est pour ça que je t'ai fait.
00:50:11 Allez-y, je lui donne la parole.
00:50:12 Et après, Audrey Berto, vous revenez tout de suite.
00:50:15 Audrey Berto, le rappel des titres.
00:50:17 Gérald Darmanin, Eric Dupond-Moretier, Gabriel Attal, tiennent une conférence de presse commune en ce moment
00:50:25 sur le bilan 2022 de la lutte contre la drogue.
00:50:27 Le ministre de l'Intérieur vient d'annoncer que chaque mois, il y avait 2000 opérations contre les points de deal en France.
00:50:33 C'est une toutes les trois heures.
00:50:35 Il a également annoncé que 156 tonnes de drogue avaient été saisies l'année dernière, dont 27 de cocaïne.
00:50:41 Les restos du cœur, le nombre de personnes accueillies a bondi de 22% cet hiver par rapport à l'année dernière.
00:50:46 Les familles monoparentales, principalement des femmes seules avec enfants, représentent un quart des personnes accueillies
00:50:52 et plus de la moitié des personnes accueillies globalement par les restos du cœur à moins de 25 ans.
00:50:57 Enfin, la guerre en Ukraine, la bataille fait rage pour le contrôle de Bakhmout, dans l'est du pays.
00:51:02 Cette ville est devenue un symbole de la lutte pour le contrôle de la région du Donbass.
00:51:06 Volodymyr Zelensky accuse la Russie d'envoyer massivement ses hommes.
00:51:10 La mamie qui dit tout haut ce que les grands-mères pensent tout bas, Joël Goron, vous disiez "tout a changé".
00:51:15 Tout a changé, la société a changé, mais pour de vrai, en fond.
00:51:19 C'est-à-dire que par exemple, les familles, c'est quoi ? Ça se décompose, ça se recompose.
00:51:24 Là, on vient de parler des familles monoparentales.
00:51:27 Ça veut dire que, par exemple, la fille qui est chez elle toute seule à élever un enfant,
00:51:32 elle va faire appel à sa grand-mère, mais c'est des cas extrêmement courants.
00:51:36 Qu'est-ce qui se passe ? Les filles, aujourd'hui, accouchent beaucoup plus tard.
00:51:40 C'est-à-dire que le rôle entre grand-mère et mère, elles ont 30 ans pour le premier enfant.
00:51:45 Ce qui est beaucoup plus tard, elles ont fait des études.
00:51:49 C'est-à-dire que l'expérience de la grand-mère à la naissance du bébé, elles en ont rien à foutre.
00:51:53 Pourquoi ? Parce que la fille de 30 ans, elle sait aller sur Internet,
00:51:57 elle sait prendre les conseils, aussi bien médicaux, pédagogiques, tout ce qu'on peut conseiller.
00:52:02 Mamie, là, elle est un peu dans le potage. Elle ne sait pas tout ça.
00:52:06 Et puis, il y a tout ce qui fait que la grand-mère, aujourd'hui, est une femme qui a la petite cinquantaine,
00:52:11 55 à 60 et quelques années, et ce qui fait qu'elle, elle travaille encore.
00:52:16 Dans 80% des cas, elle travaille. Ce n'est pas une mamie avec ses bas de contention,
00:52:20 sa robe à fleurs et qui était dispo toute la journée pour s'occuper des petits-enfants.
00:52:25 Tout ça fait que c'est la société changeant. Il faut que la grand-mère s'adapte.
00:52:31 En fait, il faut qu'elle se recycle. D'ailleurs, toute sa vie, les femmes, aujourd'hui, ont fait des reformations.
00:52:38 Vous savez bien la difficulté pour trouver du travail à un certain âge. Donc, elles sont habituées.
00:52:43 Eh bien, il faut qu'elles se recyclent aussi pour ce dernier métier qui est le métier de grand-mère.
00:52:47 Comment j'ai eu cette idée ? Je vous raconte parce que c'est assez pointu.
00:52:51 C'est-à-dire que j'avais des copines qui me disaient "Oh là là, ma fille est enceinte, c'est génial, je vais être grand-mère, je vais être grand-mère".
00:52:57 Ça, c'était la première fois. La deuxième fois, quand je les croisais, elles me disaient "Oh, c'est génial, il y a un bébé et tout".
00:53:02 Puis la troisième fois, où je leur disais "Mais toi, t'es pas contente ?" Je me suis dit "Je suis ravie d'être grand-mère".
00:53:09 Mais quand même, il y a des trucs où c'est pas facile à digérer. On nous prend un peu pour le service ouvert, comme ça, au dispo, à n'importe quelle heure.
00:53:19 - Bien sûr, ça sert à ça une grand-mère. - Et là-dessus, elles me disent "Ah oui, moi aussi, c'est un peu comme ça".
00:53:25 C'est-à-dire que ces braves grand-mères qui franchement se détrongent beaucoup pour faire tout ce qu'il y a à faire,
00:53:31 elles n'osent même pas en parler et dire "Oh ben non, pendant les vacances, je préfère pas en garder 7 d'un coup".
00:53:38 - Il n'y en a pas 7 d'un coup, quand même, c'est rare. - Vous savez combien il y a de petits-enfants par famille en moyenne ?
00:53:43 Il y en a 3,8. C'est pas celui qui a pris la virgule, s'il est très embêtant à garder ou pas.
00:53:51 - Vous en avez des petits-enfants ? - Ces braves grand-mères, elles ne veulent pas parler, elles n'osent pas.
00:53:56 - Vous en avez des petits-enfants ? - Mais bien sûr, ça peut se passer de 25 à 4 ans.
00:53:59 - J'ai l'expérience de tous les âges. - Je sens que ça va être difficile d'en placer.
00:54:03 - Ils vous appellent comment, Joël ou Mamie ? Parce que ça c'est un sujet. - Ils m'appellent Mamie Jojo.
00:54:08 - Mamie Jojo. Et par exemple, vous, ils vous appellent comment votre petit... L'autre jour, vous êtes allé au cinéma, par exemple.
00:54:13 - Absolument. - Bon, il s'appelle... C'était un petit garçon ? - Rosalie, elle s'appelle.
00:54:17 - Rosalie. Elle vous appelle comment, Rosalie ? - Pacha. - Pacha ! - C'est elle qui a choisi ?
00:54:21 - Mais pourquoi elle vous appelle Pacha ? - C'est moi qui ai choisi. - Ah, c'est vous qui avez choisi.
00:54:25 - Et pourquoi vous voulez qu'on vous appelle Pacha ? - Je trouve que c'est mieux que Papi.
00:54:29 - Ah bon ? - Y'en a plein qui veulent pas se faire appeler Papi.
00:54:32 - Parce que je fais de la voile, donc c'est un petit surnom. - Ah, le Pacha, effectivement, c'est le Pacha.
00:54:37 - Vous avez raison, le Pacha, c'est la Marine. - Oui, il y a le Pacha de Constantinople, mais c'est...
00:54:40 - Oui, non, parce que moi je pense... - C'est un film. - Avec Jean Gabin, oui. - Avec Jean Gabin.
00:54:43 - Bon, d'accord. Et Pépé, par exemple ? - Pépé, je lui ai évité.
00:54:47 - Il y a refus de vous appeler Pépé. - C'est un refus terrible de Mémé.
00:54:50 - Mémé, y'a en personne d'appel aujourd'hui. - Non mais les grands-parents sont plus jeunes.
00:54:53 - Les grands-parents sont plus jeunes qu'avant, c'est ça la différence. - Oui, y'en a pas beaucoup.
00:54:56 - Oui, en personne d'appel. Mémé... - Non, mais même Papi et Mami, y'en a beaucoup qui disent non.
00:55:00 - Moi je suis désolée, j'ai pas l'âge de ça, je ne veux pas. Déjà qu'il y a un moment où on vieillit.
00:55:05 - Mais c'est un âge ou une fonction, Papi et Mami ? Peu importe l'âge ou fonction.
00:55:09 - Vous avez raison, c'est un âge et une fonction. Et y'a... C'est pratiquement... Elle est utile dans la société, cette Mami.
00:55:15 - Parce qu'avec ses heures de babysitting gratos, faut pas oublier. - Mais je suis d'accord avec vous.
00:55:20 - Et cette disposition totale pour garder les enfants quand y'a pas de crèche, quand y'a plus de vacances, tout ça.
00:55:25 - Alors ce qu'on ne doit jamais dire, moi je n'avais pris que 10 kilos au 7ème mois, fais attention quand même.
00:55:30 Tu veux un garçon, fais une croix dessus, avec un ventre en avant comme le tien, ce sera une fille.
00:55:34 Une clope de temps en temps, ça ne va pas le tuer. Alors là vous êtes folles, dites-vous.
00:55:38 À ton âge, il faut absolument faire une amiosynthèse. Vous n'allez quand même pas attendre l'accouchement pour connaître le sexe.
00:55:44 Avec papa, on voulait savoir tout de suite. Toi aussi tu as des hémorroïdes, ça faut pas dire ça.
00:55:49 - Oui, vaut mieux pas. Il faut savoir aujourd'hui que dans beaucoup de petits conflits, ce ne sont que des petits conflits,
00:55:56 mais en fait, la leçon que je donne, c'est surtout se taire. C'est-à-dire quand votre fille vous dit, par exemple,
00:56:03 "Oui, le bébé, je lui mets un casque pour dormir, parce que sans ça, ils ont le crâne plat."
00:56:09 On a appris ça, par exemple, sur Internet. Et vous êtes là, vous dites, "Mais t'es complètement jeté, t'es malade, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:56:15 T'as pas eu de casque, t'as pas le crâne plat." Il ne faut pas discuter. Fermez vos gueules, les mamies.
00:56:22 - C'est ce que je dis à mes amis.
00:56:24 - C'est très contestable ce que vous dites, parce qu'en fait, les papis et les mamies, normalement, ils sont dépositaires, détenteurs d'expérience.
00:56:29 - Mais c'est fini, ça.
00:56:30 - Ah oui, vous nous dites, l'expérience ne compte pas. C'est bien.
00:56:32 L'expérience ne compte plus, parce que le monde a tellement changé. Qu'est-ce que vous allez dire à des jeunes qui sont alimentés sur la diététique ?
00:56:43 L'éducation positive, vous savez ce que c'est. C'est qu'au lieu... La fille, elle vous dit, "Mon enfant est HPI. Mon enfant est hyperactif."
00:56:51 Non, il est agité, ça s'appelle. C'est toutes ces choses qui font que tout a changé.
00:56:57 - Elle a raison, c'est-à-dire qu'HPI, tu ne peux plus rencontrer. "Mon fils est nul à l'école, il a des zéros partout, mais il est HPI, parce qu'il est trop intelligent pour suivre et il s'ennuie à l'école."
00:57:05 - Si, il est trop con.
00:57:06 - Alors, un truc génial. Je vais vous poser la question. Il y a une différence, savez-vous, entre les grands-parents paternels et les grands-parents maternels.
00:57:14 C'est génial. Qui s'occupe le plus des enfants ?
00:57:17 - Eh bien, ce sont les grands-parents maternels. C'est comme ça. On ne sait pas pourquoi.
00:57:22 - C'est votre fille, par exemple ?
00:57:24 - Comment c'est ma fille ?
00:57:26 - Rosalie, c'est la fille de votre fille ?
00:57:28 - Oui.
00:57:29 - Vous en êtes l'exemple.
00:57:31 - Ce qui fait des rivalités entre les grands-parents. Il y a les grands-parents qui disent "oui, c'est toujours les autres qui l'ont à Noël".
00:57:41 - Oui, mais généralement dans les familles, on fait un coup sur deux.
00:57:44 - Oui, mais enfin, on sait qu'il y a un côté, comme on dit. C'est de mon côté.
00:57:50 - Mais il y a une grand-mère qu'on aime toujours plus que l'autre.
00:57:53 - Oui, celle qui est la plus souple, disons.
00:57:56 - Oui, ce qui est plutôt logique. Si tu es avec une grand-mère qui n'est pas gentille avec toi...
00:58:00 - Le fils retourne, va, va aller. Il suit sa femme.
00:58:06 - Le fils suit sa femme ?
00:58:07 - Mais oui, bien sûr. Quand on dit, par exemple, à un fils "vous allez venir pour Noël cette année ?"
00:58:15 Vous savez ce qu'il répond le fils ? "Je vais demander à ma femme".
00:58:18 - Ah oui ?
00:58:19 - Oui.
00:58:20 - Il ne suit qu'à pas de femme.
00:58:21 - Pardon ?
00:58:22 - Non, mais c'est formidable.
00:58:25 - C'est vrai, évidemment qu'on le voit, on voit ça dans les familles.
00:58:29 Vous restez évidemment avec nous. Le nouveau grand-père, c'est celui qui avait une base de père déjà évoluée.
00:58:35 Il faisait les courses, mais pas le ménage. Il jouait avec ses enfants, mais n'était pas au courant des rendez-vous chez l'orthodontiste.
00:58:42 C'est génial, les rendez-vous chez l'orthodontiste. Vous avez tellement raison.
00:58:45 Il avait une femme qui bossait, mais il gagnait beaucoup plus qu'elle et il trouvait ça normal.
00:58:49 Et lors de ses dispositions exceptionnelles, il s'est mis une fois grand-père à faire des choses qu'il n'avait jamais faites auparavant.
00:58:55 Pire, qui aurait pu lui faire paraître dévirilisante.
00:58:58 Ainsi, un nouveau grand-père est désormais capable de changer une couche.
00:59:01 Vérifiez tout de même si les scratches sont bien fixées. Donnez un biberon que vous aurez préparé.
00:59:05 Vous donnez les biberons ?
00:59:06 - Ça m'est arrivé, oui.
00:59:07 - Vous savez changer une couche ?
00:59:09 - Oui, ça je le faisais avant.
00:59:11 - Voilà, c'est le cas.
00:59:12 - Vous étiez un père 68 ans ?
00:59:15 - Non, pas du tout.
00:59:16 - Ah bon ?
00:59:17 - Vous savez ce qui se passe ? C'est un truc qui est assez rigolo quand même.
00:59:20 Dans les nouveaux grands-pères, il y en a un qui est assez marrant.
00:59:23 C'est celui qui s'est remarié avec une beaucoup plus jeune.
00:59:28 Donc il est à la fois grand-père avec sa première femme.
00:59:32 Il a deux bébés.
00:59:34 - Il y a des hommes qui se mariaient avec des femmes plus jeunes.
00:59:37 - Comment on fait la différence ?
00:59:38 C'est que le grand-père qui est deux fois grand-père, il a un sweat à capuche et des baskets.
00:59:44 Et il pousse le lendemain.
00:59:45 - On vit une époque formidable.
00:59:46 - Voilà.
00:59:47 - Mais vous savez que c'est drôle ce que vous dites,
00:59:49 parce que dans les familles, vous avez des enfants qui sont plus jeunes que les petits-enfants.
00:59:58 - C'est le cas que je vous cite.
01:00:00 C'est exactement ça.
01:00:01 - Donc ça existe, bien sûr.
01:00:04 - Tout ça, vous voyez bien, il a changé.
01:00:07 - Oui, c'est vrai.
01:00:09 Moi, j'avais une grand-mère qui m'amenait trois fois par jour à l'église,
01:00:13 donc évidemment, elle sortait de...
01:00:15 - Trois fois par jour ?
01:00:16 - Oui, parce qu'elle faisait les vêtres et elle sortait de l'église Sainte-Croix de Nantes et disait Vatican II.
01:00:21 Depuis qu'ils ont enlevé Vatican II, quelle drame.
01:00:23 - Tout s'explique.
01:00:24 - Oui, elle ne s'est jamais remise de la fin de Vatican II.
01:00:27 Je vous l'ai dit déjà, c'est à dire plusieurs fois.
01:00:29 Comment ?
01:00:30 - Très bonne éducation.
01:00:32 - On parle du cirque et je suis avec monsieur Solovitch.
01:00:36 Et je le remercie d'être avec nous.
01:00:39 Bonjour.
01:00:41 - Bonjour.
01:00:42 - Vous allez bien ?
01:00:43 Vous n'allez pas bien ?
01:00:45 - Ça dépend, ça dépend.
01:00:48 On va toujours bien, tous les jours est un autre jour.
01:00:51 - Vous êtes le directeur du cirque de Rome ?
01:00:54 - Exactement.
01:00:55 - Et les animaux sauvages sont effectivement aujourd'hui...
01:00:58 Les animaux sauvages dans les cirques sont pointés du doigt.
01:01:03 Alors, on va voir la séquence avec monsieur Estrosi hier ou avant-hier d'ailleurs,
01:01:07 puisqu'à Nice, il s'est déplacé lui-même pour échanger avec les gens du cirque à Schilzavata,
01:01:16 qui n'ont pas d'autorisation de s'installer sur la commune.
01:01:19 Il y a un arrêté interdisant la possibilité d'accueillir un cirque avec des animaux sauvages à Nice.
01:01:25 Donc, Christian Estrosi s'est déplacé.
01:01:28 Je voulais qu'on voit cet échange.
01:01:30 - Excusez-moi de parler à vous.
01:01:32 - D'abord, vous ne me parlez pas comme ça.
01:01:34 - Monsieur Leclerc, je ne vous ai pas donné l'autorisation d'être à Nice.
01:01:38 - Mais pourquoi ?
01:01:39 - Je ne vous ai pas donné d'autorisation.
01:01:41 Et vous venez occuper le domaine public.
01:01:43 Et vous voulez vous produire à Nice alors que je ne vous autorise pas à vous produire à Nice.
01:01:47 Et donc, je vous intime l'instruction de bien vouloir quitter le territoire municipal.
01:01:52 - À partir du moment où vous n'avez pas d'autorisation de vous produire à Nice,
01:01:55 pourquoi vous voulez vous imposer et venir poser un problème ?
01:02:00 - Monsieur, aujourd'hui, on est dans le public.
01:02:01 - Non, il n'y a pas de problème en public.
01:02:02 - Vous êtes dans la ville de Nice et vous n'êtes pas le bienvenu.
01:02:05 - Ça, c'est vous qui le dites.
01:02:06 - Ah non, ça suffit.
01:02:07 - Non, c'est vous que ça suffit.
01:02:08 Parce que nous, on a le droit de travailler comme tout le monde, monsieur.
01:02:10 - Je pensais que vous m'impressionnez.
01:02:12 - Je ne vous impressionne pas.
01:02:13 Mais aujourd'hui, on a fait ça pour avoir une réaction de vous, monsieur le maire.
01:02:16 Parce que moi, je n'ai pas recommandé pour demander un rendez-vous, pour vous voir.
01:02:19 - Doucement, macanement.
01:02:20 - On est obligé de crier, monsieur.
01:02:21 - Gentiment.
01:02:22 - Depuis le mois de septembre, monsieur.
01:02:23 - Gentiment.
01:02:24 - Alors, quelle est la solution à Nice ?
01:02:25 - Je ne fais pas de gestes menaçants.
01:02:27 - Non, mais je ne fais pas de gestes, monsieur.
01:02:28 - Je n'ai pas de gestes menaçants.
01:02:29 - C'est vous, là-haut.
01:02:30 - N'ayez pas de gestes menaçants parce que vous ne m'impressionnez pas du tout.
01:02:32 - Mais vous non plus, monsieur.
01:02:33 - Pas du tout.
01:02:34 - Mais vous non plus.
01:02:35 - Voilà.
01:02:36 - Mais vous non plus.
01:02:37 - Maintenant, on va s'expliquer.
01:02:38 - Eh bien, on va s'expliquer.
01:02:39 Il n'y a pas de problème.
01:02:40 - Et moi, les animaux, je vais les protéger.
01:02:41 - Eh bien, comment c'est donné un emplacement ?
01:02:42 - Pour les sortir de la prison dans lesquelles nous sommes emprisonnés.
01:02:43 - Comment c'est donné un emplacement pour s'installer déjà ?
01:03:04 - D'abord, il faut remercier le cirque Zavata qui n'a pas lâché les lions ou les tigres
01:03:09 qui les a laissés dans la cage au moment de l'échange.
01:03:11 - Mais Strozis s'est bien débrouillé, je trouve.
01:03:13 - Alors, moi, je suis ennuyé parce que j'aime bien, comme tout à chacun, le cirque, la
01:03:19 culture du cirque, la tradition du cirque.
01:03:21 J'aime les tigres dans un cirque.
01:03:25 On a souvent reçu ici Frédéric Edelstein, qui est un dompteur magnifique, qui aime ses
01:03:29 lions, qui aime ses tigres, qui les fait grandir, qui les adore, qui les chouchoute, etc.
01:03:35 Mais monsieur Solovitch, et c'est pour ça que je vous ai demandé de venir ce matin,
01:03:39 l'époque manifestement n'est plus encline à accepter qu'un tigre soit dans une cage.
01:03:48 Un tigre, on veut le voir dans son espace naturel.
01:03:51 C'est l'époque.
01:03:52 L'époque change.
01:03:53 Alors, c'est pour ça que je voulais vous avoir ce matin.
01:03:55 Mais en même temps, c'est votre métier, c'est votre gagne-pain, c'est l'amour que vous avez
01:04:00 pour les animaux.
01:04:01 Et je suis dans ce paradoxe, monsieur Solovitch.
01:04:06 Alors, pour un premier point, merci de m'accueillir en direct sur votre plateau.
01:04:12 Je tiens à préciser quelque chose.
01:04:15 Les gens qui parlent comme cela des animaux, je pense qu'il y a un gros problème, c'est
01:04:20 qu'on stigmatise les gens de cirque à dire qu'ils ont des animaux en cage et qu'ils les
01:04:24 maltraitent.
01:04:25 Donc il faut savoir que ce ne sont pas des animaux sauvages, comme beaucoup de gens ont
01:04:29 l'air de le prétendre, ce sont des animaux qui sont issus de la faune sauvage, nés sur
01:04:33 le territoire français, parce que tous les animaux qui sont détenus dans les cirques
01:04:37 ont une identification et une provenance.
01:04:40 Donc déjà, premièrement, les communes qui refusent l'accueil des cirques sont les premières
01:04:45 à maltraiter les animaux.
01:04:47 Pourquoi ? Parce qu'au lieu justement d'attribuer les emplacements pour que les cirques puissent
01:04:52 faire des petits parcours et avoir des emplacements adéquats pour pouvoir descendre nos animaux
01:04:58 pour qu'ils ont du bien-être, je pense que les élus se trompent de combat.
01:05:02 Parce que la loi a été, c'est sûr, votée par les politiciens, sans avoir pris en conséquence
01:05:10 les enjeux et le poids économique que cela va coûter.
01:05:14 Aujourd'hui, nous les gens de cirque, nous ne donnerons jamais nos animaux, qui sont
01:05:19 notre propriété, à des sanctuaires ou à des refuges pour les mettre dedans.
01:05:24 Pourquoi ? Parce que déjà, ces animaux, qui ont l'habitude d'avoir une activité
01:05:28 économique et ludique chaque jour, ils se déplacent de ville en ville et cela leur
01:05:32 permet d'avoir un épanouissement, malgré que beaucoup de gens pensent le contraire.
01:05:35 Des rapports scientifiques que nous avons nous fait faire par des scientifiques en France
01:05:39 prouvent et attestent que ces animaux, en bougeant de ville en ville, ont bien sûr
01:05:44 une évolution différente d'autres animaux qui vivent dans des parcs.
01:05:48 Monsieur Dumas, monsieur Solovitch, j'entends, je vous assure, j'entends et je comprends.
01:05:53 Ce qui m'intéresse, c'est d'être un peu plus factuel peut-être pour nous.
01:05:56 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, vous ne pouvez plus installer vos cirques dans
01:05:59 beaucoup de communes. Comment ça se passe ? Je veux dire, lorsque vous arrivez dans
01:06:04 un endroit, il y a beaucoup d'arrêtés qui ont été pris par des municipalités
01:06:07 qui vous interdisent de monter votre cirque ?
01:06:10 Eh bien, le problème qu'il y a, c'est que la plupart des villes ne veulent pas
01:06:13 l'écrire noir sur blanc, qu'ils ne veulent pas de cirque pour des animaux, parce qu'à
01:06:16 chaque fois qu'on va dans des procédures avec les tribunaux, on a gain de cause.
01:06:20 Donc moi, je m'installe aussi très souvent illégalement, sans autorisation.
01:06:24 Et à la finalité du compte, qu'est-ce qu'on risque ? Eh bien, pas grand-chose.
01:06:28 Pourquoi ? Parce que dans un autre sens, vous avez des élus qui ne respectent pas la loi.
01:06:32 Donc eux, la loi et l'État, notamment le ministère de l'Intérieur, nous a fait
01:06:36 des décrets pour leur dire "vous n'avez pas le droit d'interdire un cirque parce
01:06:39 qu'il détient des animaux". Jusqu'à novembre 2028, cette activité est légale
01:06:45 en France et il y a des maires qui ont subi… Il y a même un maire dans le nord-pas-de-Calais
01:06:51 qui a démissionné suite au harcèlement qu'il a eu par les animalistes.
01:06:55 Donc je trouve un petit peu déplorable que ces gens se trompent de combat en voulant
01:06:59 interdire les cirques de s'installer dans les villes.
01:07:01 Mais je pense qu'ils créent plutôt du mal-être animal que du bien-être animal.
01:07:04 - Je suis obligé de vous interrompre à chaque fois, pardonnez-moi.
01:07:07 Je voulais simplement entendre votre témoignage.
01:07:09 Je dois dire, et pardonnez-moi de le dire à 10h18, mais Jacques Vendreau,
01:07:13 à l'instant, vient d'annoncer une information qui va tous nous rendre tristes,
01:07:18 si nous savions qu'il était très malade. Jacques Vendreau a écrit ceci,
01:07:22 on l'aura d'ailleurs à la fin de cette émission, Jacques.
01:07:24 "Je viens d'avoir sa femme Arlette, notre Justo Fontaine est parti la nuit dernière à Toulouse.
01:07:30 Juste Fontaine est mort. Il part avec son record de 13 buts en Coupe du Monde de 1958.
01:07:35 Quel mec extraordinaire !"
01:07:37 Et Jacques, je pense, nous avions cette info depuis une heure, nous ne la donnions pas,
01:07:41 pour tout vous dire, parce qu'elle n'était pas confirmée par l'AFP.
01:07:44 Il est toujours très vigilant, bien sûr, à ne pas donner une information qui ne soit pas vérifiée.
01:07:48 Il se trouve que là, Jacques vient de tweeter cela, et il a eu l'épouse de Juste Fontaine.
01:07:54 13 buts en une seule Coupe du Monde.
01:07:55 13 buts en 1958. Jean-Vincent, l'équipe remettait, c'est Jonquet, c'est Copain.
01:08:03 C'est 1958, moi je n'étais pas né, mais ils sont dans l'histoire du foot, dans la mythologie.
01:08:07 Ah oui.
01:08:08 Dans la mythologie du foot.
01:08:09 C'est la première récoltée.
01:08:10 Il arrive, parce que 13 buts, record, dans une Coupe du Monde, ce record ne sera jamais battu.
01:08:16 Je remercie Monsieur Dumas, même si on évoquera la mémoire de Juste Fontaine.
01:08:22 Je voulais vraiment vous donner la parole et vraiment vous dire combien, à la fois, je vous comprends,
01:08:26 je suis dans une situation paradoxale, comme je l'ai dit, mais sans doute comme beaucoup de gens.
01:08:31 Éric Nolot...
01:08:32 Oui, parce que le cirque, tout le monde aime ça, la piste aux étoiles, les barrios, c'est toute mon enfance.
01:08:37 Aucun des arguments que vous avez présentés n'est convaincant.
01:08:40 Il y a des cirques sans animaux.
01:08:41 Je termine.
01:08:42 Ça ne marche pas.
01:08:43 Vous donnez même le bâton pour vous faire battre, parce que quand vous dites que les tigres ne sont plus des animaux sauvages,
01:08:47 ça veut dire que vous les avez transformés en animaux contre nature, en fait.
01:08:50 Donc il y a quelque chose qui ne va pas.
01:08:52 Je pense que le cirque peut continuer à vivre, c'est une belle et vivace tradition, mais sans les animaux sauvages.
01:08:56 Mais ça ne marche pas, hélas.
01:08:57 Ce n'est plus possible.
01:08:58 Je vous assure, si Bouguelian...
01:08:59 Si on met les deux en concurrence, ça ne marchera pas.
01:09:02 Non mais Bouguelian a fait faillite.
01:09:04 Je crois qu'il a fait faillite.
01:09:07 Il est en difficulté.
01:09:09 Il me semble, M. Solovitch, je ne veux pas dire de bêtises pour Bouguelian, mais je crois que Bouguelian est en grande difficulté, c'est ça ?
01:09:16 Eh bien le cirque, l'écocirque André-Joseph Bouguelian a fait faillite.
01:09:20 Il a fait trois villes.
01:09:21 Manque de public.
01:09:22 Pourtant, c'était un cirque sans animaux.
01:09:23 Mais ce qu'il faut retenir, monsieur, je ne suis pas trop d'accord dans votre hypothèse,
01:09:27 c'est-à-dire qu'il faut qu'il se réinvente, le cirque.
01:09:30 Le cirque a été créé en France, ça fait 253 ans.
01:09:33 Je pense que cette culture qui est ancestrale, et savoir qu'il y a quand même encore 13 millions de spectateurs
01:09:38 qui vont dans les cirques traditionnels encore aujourd'hui,
01:09:41 donc dire que la mentalité et les populations ont changé,
01:09:46 nous, nous ne sommes pas du tout d'accord, parce que pourquoi ?
01:09:49 Si les mentalités auraient changé, les gens ne voudraient plus voir du cirque avec animaux.
01:09:52 Et alors qu'il y a quand même toujours du public, je comprends.
01:09:54 Je comprends, M. Dumas.
01:09:56 Pardonnez-moi, je suis obligé de vous interrompre là encore,
01:09:59 mais ce que vous dites est juste, c'est-à-dire qu'il y a quand même du monde qui veut voir des tigres dans les cirques,
01:10:06 mais il y a effectivement des minorités actives qui sont très puissantes sur ces sujets-là,
01:10:09 et puis il y a l'air du temps.
01:10:11 Mais ce que dit M. Dumas s'entend.
01:10:12 Merci beaucoup et bon courage à vous.
01:10:14 Moi, je pense que l'idéal serait une solution en douceur de dire, voilà, dans 20 ans,
01:10:18 dans 20 ans, on arrête, mais il faut laisser à cette génération la possibilité de partir avec les animaux sauvages.
01:10:27 Merci vraiment, M. Solovitch, d'avoir été avec nous.
01:10:30 Merci, merci.
01:10:31 Juste Fontaine est mort.
01:10:33 Juste Fontaine est mort.
01:10:34 Les gens qui nous écoutent, forcément, ça leur rappelle 1958.
01:10:40 Vous savez comment les gens regardaient la télévision en 1958 ?
01:10:43 Ils allaient devant les magasins de télévision.
01:10:46 Sur le trottoir, et on regardait ça derrière la vitrine, et ça faisait des petits attroupements.
01:10:53 C'était rigolo, d'ailleurs.
01:10:55 Parce qu'en 1958, il y avait combien de télévisions en France ?
01:10:58 Il y en avait peut-être un million, un million de téléviseurs.
01:11:00 Juste Fontaine, ça vous laisse… Est-ce que ce sera la ligne de Libération demain ?
01:11:06 Juste Fontaine, à votre avis, vous seriez directeur de Libé.
01:11:09 Est-ce que vous le maitriez ?
01:11:10 Je vais répondre de manière pragmatique, ça dépend du reste de l'actualité.
01:11:13 Ah oui, mais il y a une tradition du mort.
01:11:15 Oui, absolument, ça pourrait, bien sûr.
01:11:17 Ça pourrait, à cause de l'épopée de 1958.
01:11:20 C'est un peu ancien, mais c'est important.
01:11:23 C'est intéressant, parce que c'est le football d'avant,
01:11:26 et là on a parlé du football d'après, du football d'aujourd'hui.
01:11:28 Les 13 buts, ça tient aussi au fait que les défenses étaient plus petites.
01:11:33 Pardon ?
01:11:34 C'était une époque où il y avait moins de joueurs en défense, donc on marquait plus de buts.
01:11:39 Ah oui ?
01:11:40 Ah bah oui.
01:11:41 Alors ça, c'est de l'analyse footballistique.
01:11:43 Il y avait moins de joueurs en défense…
01:11:45 Oui, moins de joueurs en défense.
01:11:46 Quand je jouais au foot, il y avait deux arrières, des demi- et cinq avant.
01:11:51 Vous jouiez au foot où il y avait deux arrières ?
01:11:54 Oui, cinq avant.
01:11:55 C'était du football à sept ?
01:11:56 Non, non, non, c'était la structure dont on avait hérité.
01:12:02 Ça a changé.
01:12:03 Non, mais c'est pas ça le paramètre.
01:12:05 Jusqu'à l'arrière.
01:12:06 Jusqu'à l'arrière.
01:12:07 Jusqu'à l'arrière.
01:12:08 Jusqu'à l'arrière.
01:12:09 Jusqu'à l'arrière.
01:12:10 Jusqu'à l'arrière.
01:12:11 Jusqu'à l'arrière.
01:12:12 Jusqu'à l'arrière.
01:12:13 Jusqu'à l'arrière.
01:12:14 Jusqu'à l'arrière.
01:12:15 Jusqu'à l'arrière.
01:12:16 Jusqu'à l'arrière.
01:12:17 Jusqu'à l'arrière.
01:12:18 Jusqu'à l'arrière.
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01:12:20 Jusqu'à l'arrière.
01:12:21 Jusqu'à l'arrière.
01:12:22 Jusqu'à l'arrière.
01:12:23 Jusqu'à l'arrière.
01:12:24 Jusqu'à l'arrière.
01:12:25 Jusqu'à l'arrière.
01:12:26 Jusqu'à l'arrière.
01:12:27 Jusqu'à l'arrière.
01:12:28 Jusqu'à l'arrière.
01:12:29 Jusqu'à l'arrière.
01:12:30 Jusqu'à l'arrière.
01:12:31 Jusqu'à l'arrière.
01:12:32 Jusqu'à l'arrière.
01:12:33 Jusqu'à l'arrière.
01:12:34 Jusqu'à l'arrière.
01:12:35 Jusqu'à l'arrière.
01:12:59 Jusqu'à l'arrière.
01:13:06 Jusqu'à l'arrière.
01:13:07 Jusqu'à l'arrière.
01:13:08 Jusqu'à l'arrière.
01:13:09 Jusqu'à l'arrière.
01:13:10 Jusqu'à l'arrière.
01:13:11 Jusqu'à l'arrière.
01:13:12 Jusqu'à l'arrière.
01:13:13 Jusqu'à l'arrière.
01:13:14 Jusqu'à l'arrière.
01:13:15 Jusqu'à l'arrière.
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01:13:20 Jusqu'à l'arrière.
01:13:21 Jusqu'à l'arrière.
01:13:22 Jusqu'à l'arrière.
01:13:23 Jusqu'à l'arrière.
01:13:24 Jusqu'à l'arrière.
01:13:25 Jusqu'à l'arrière.
01:13:26 Jusqu'à l'arrière.
01:13:27 Jusqu'à l'arrière.
01:13:28 Jusqu'à l'arrière.
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01:13:31 Jusqu'à l'arrière.
01:13:32 Jusqu'à l'arrière.
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01:13:34 Jusqu'à l'arrière.
01:13:35 Jusqu'à l'arrière.
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01:13:37 Jusqu'à l'arrière.
01:13:38 Jusqu'à l'arrière.
01:13:39 Jusqu'à l'arrière.
01:13:40 Jusqu'à l'arrière.
01:13:41 Jusqu'à l'arrière.
01:14:05 Jusqu'à l'arrière.
01:14:11 Jusqu'à l'arrière.
01:14:12 Jusqu'à l'arrière.
01:14:13 Jusqu'à l'arrière.
01:14:14 Jusqu'à l'arrière.
01:14:15 Jusqu'à l'arrière.
01:14:16 Jusqu'à l'arrière.
01:14:17 Jusqu'à l'arrière.
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01:14:19 Jusqu'à l'arrière.
01:14:20 Jusqu'à l'arrière.
01:14:21 Jusqu'à l'arrière.
01:14:22 Jusqu'à l'arrière.
01:14:23 Jusqu'à l'arrière.
01:14:24 Jusqu'à l'arrière.
01:14:25 Jusqu'à l'arrière.
01:14:26 Jusqu'à l'arrière.
01:14:27 Jusqu'à l'arrière.
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01:14:35 Jusqu'à l'arrière.
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01:14:37 Jusqu'à l'arrière.
01:14:38 Jusqu'à l'arrière.
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01:14:40 Jusqu'à l'arrière.
01:14:41 Jusqu'à l'arrière.
01:14:42 Jusqu'à l'arrière.
01:14:43 Jusqu'à l'arrière.
01:14:44 Jusqu'à l'arrière.
01:14:45 Jusqu'à l'arrière.
01:14:46 Jusqu'à l'arrière.
01:14:47 Jusqu'à l'arrière.
01:14:48 Jusqu'à l'arrière.
01:14:49 Jusqu'à l'arrière.
01:14:50 Jusqu'à l'arrière.
01:14:51 Jusqu'à l'arrière.
01:14:52 Jusqu'à l'arrière.
01:14:53 Aujourd'hui, la génération qui a 60 ans se retrouve souvent pivot de famille.
01:14:58 C'est la première fois que ça existe dans la société.
01:15:00 C'est-à-dire qu'ils ont des parents, ils ont des enfants de la quarantaine et ils ont
01:15:04 des petits-enfants.
01:15:05 C'est une responsabilité, c'est-à-dire que le fric se distribue quand même.
01:15:10 Il faut donner à tous les petits-enfants la même chose, les mêmes cadeaux, le même
01:15:13 argent ?
01:15:14 Il ne faut pas avoir de chouchou.
01:15:15 Mais on en a forcément.
01:15:17 C'est-à-dire qu'il y a toujours un avec qui on se sent un peu plus en affinité et tout.
01:15:22 Mais il ne faut pas le montrer.
01:15:23 Il faut être malin.
01:15:24 C'est-à-dire qu'il faut faire… Bon, on en a un qui est moins doué que l'autre,
01:15:28 un qui est plus beau, plus rigolo.
01:15:30 Faites calme.
01:15:32 Il faut vraiment se surveiller.
01:15:34 Il n'y a qu'une chose que je voudrais qu'on dise.
01:15:37 Ceux qui ont des ados, essayez de leur dire quand même que les ados parlent trop vite.
01:15:42 On ne les comprend plus.
01:15:44 Ils n'articulent pas.
01:15:45 Ils parlent à une vitesse incroyable.
01:15:48 Les ados, ils doivent fumer devant les grands-parents ?
01:15:49 Non, ils ne font pas ça chez moi.
01:15:52 On n'est pas chargé d'éducation, les grands-parents.
01:15:56 On n'est pas chargé d'éducation.
01:15:57 Mais il y a des choses, comme par exemple un enfant qui, à table, avec sa grand-mère,
01:16:05 mange comme ça.
01:16:06 Moi, je lui dis « tu manges la bouche fermée ».
01:16:08 Et il dit « oui, mais chez papa et maman, je fais ce que je veux ».
01:16:10 Eh bien non, mais là, tu es chez mamie.
01:16:12 Ça ressemble un peu à de l'éducation, si je peux me permettre.
01:16:14 Oui, bien sûr.
01:16:15 Beaucoup à de l'éducation.
01:16:16 Absolument.
01:16:17 Mais par exemple, quand vous les avez, moi je trouve qu'il y a une responsabilité
01:16:20 qui est forte.
01:16:21 Voilà.
01:16:22 Et notamment pour les… Je parle pour les ados.
01:16:23 16 ans, 17 ans, 18 ans.
01:16:25 Très difficile.
01:16:26 Ils doivent sortir le soir, rentrer jusqu'à 3 heures du matin.
01:16:28 Oui, mais on surveille, on surveille.
01:16:29 En plus, aujourd'hui, les jeunes parfois, ça fume, ça boit.
01:16:30 On ne fait pas, on vérifie.
01:16:31 Vous faites tout ça ?
01:16:32 On n'a pas peur d'être embêtant et tout.
01:16:33 Tu veux sortir, tu vas rentrer à 11 heures.
01:16:36 Oui, mais je vais te chercher.
01:16:37 Et quand l'enfant dit « tu ne le diras pas à maman ».
01:16:38 Non, on ne doit pas être contre les parents.
01:16:42 Oui, mais quand il dit « tu ne le diras pas à maman ».
01:16:44 Mais ça dépend ce que c'est.
01:16:45 « Mamie Jojo, tu ne le diras pas à maman ».
01:16:47 J'ai eu une aventure avec Raoul hier soir.
01:16:50 « Mamie Jojo, tu ne le diras pas à maman ».
01:16:52 « Mamie, elle ne dira rien ».
01:16:53 Ah, c'est normal parce que ça vous plaît, cette petite complicité, ce petit secret.
01:16:58 Oui, bien sûr, c'est important parce qu'il y a des choses, au moment de l'adolescence,
01:17:02 qui vont avoir l'occasion de dire à cette grand-mère, qui n'iraient pas dire à leurs parents.
01:17:06 Mais ça ne veut pas dire que je vais dire que c'est bien ou interdit.
01:17:10 On discute et on n'est plus ouvert.
01:17:13 La grand-mère idéale, c'est « Poupette dans la boum ».
01:17:16 Mais oui, bien sûr, c'est-à-dire qu'elle est drôle et vivante.
01:17:19 Elle était arrière-grand-mère, je crois, d'ailleurs, non ?
01:17:20 Non, elle était grand-mère ou arrière-grand-mère dans la boum ?
01:17:22 C'est dans la boum.
01:17:23 Oui.
01:17:24 Et vous savez qu'aujourd'hui, arrière-grand-mère, moi, je peux être arrière-grand-mère.
01:17:26 Enfin, vous me direz oui, ça se voit.
01:17:28 Non, vous n'êtes pas arrière-grand-mère.
01:17:30 Mais je peux l'être. J'ai 80 ans.
01:17:33 Ah bon ?
01:17:34 Bah oui.
01:17:35 Vous savez, « Frou-frou », c'était il y a longtemps.
01:17:37 Vous êtes de très grande forme.
01:17:38 Très grande forme.
01:17:39 Et vous bossez toujours ?
01:17:41 Oui, j'écris des choses.
01:17:43 Mais il faut vous travailler, d'ailleurs.
01:17:45 C'est la meilleure chose.
01:17:47 Oui, j'ai travaillé jusqu'à 75 ans, ça va quand même.
01:17:50 Bon, Jacques Vendroux.
01:17:52 Jacques, on voulait vous appeler aujourd'hui pour vous souhaiter bon anniversaire,
01:17:56 parce que c'est votre anniversaire et vous avez, je crois, 35 ans.
01:18:00 C'est exact, tout à fait exact.
01:18:03 Mais évidemment, on a un peu de tristesse.
01:18:06 Ah oui.
01:18:07 Juste Fontaine, en même temps, il a 91 ans et puis il était très diminué.
01:18:13 Donc, on savait qu'il était parti dans une maladie aujourd'hui
01:18:19 qui oublie parfois le disque dur.
01:18:21 Et cette maladie est terrible, disons-le, pour ceux qui en souffrent
01:18:24 et aussi pour ceux qui les accompagnent, Jacques.
01:18:27 Oui, je voudrais penser surtout à Arlette, sa femme,
01:18:30 que je viens d'avoir un bon téléphone, à ses enfants.
01:18:33 Justo est parti cette nuit de l'hôpital de Toulouse
01:18:38 et sa femme m'a dit quelque chose de formidable.
01:18:40 Tout à l'heure, elle m'a dit « Jacques, il est parti avec son record ».
01:18:44 Et donc, il est parti avec ses 13 buts qu'il a marqués en Coupe du Monde en 1958,
01:18:49 record qui n'a jamais été battu depuis cette période de 58,
01:18:55 où ils ont terminé 3e de la Coupe du Monde avec une équipe,
01:18:59 Pascal, on s'en souvient tous, qui était mythique,
01:19:01 Dominique Colonna, Roger Piantoni, Raymond Coppa, Robert Siadkar, Robert Jancket,
01:19:08 une équipe qui fait partie de l'ADN du football français,
01:19:11 au même titre que 1984, 1998 et 2018.
01:19:16 En tous les cas, ce sont des grands footballeurs
01:19:18 et Justo était ce qu'on appelle un « seigneur ».
01:19:22 C'est-à-dire que c'est un grand joueur, il a joué à Nice, il a joué à Reims,
01:19:26 il a été sélectionneur de l'équipe de France,
01:19:28 il était entraîneur du Paris Saint-Germain à l'époque où c'était Daniel Eschter qui était président.
01:19:33 Et donc, s'il voulait, il fait partie de notre ADN.
01:19:36 On a tous été Juste Fontaine un jour dans notre vie.
01:19:40 Et c'est lui qui fait monter, il y a un film célèbre, je crois, d'Adolf Drey,
01:19:46 « Le jour de la montée du Paris Saint-Germain »
01:19:50 où Justo a un malaise d'ailleurs à la fin du match,
01:19:52 il est porté en triomphe par Daniel Eschter parce que le club est en train de monter.
01:19:57 Alors, je ne sais pas en quelle année c'est, si c'est en 1973 ou 1974.
01:20:02 C'est en 1971, c'est en 1971 la montée.
01:20:05 L'année où le club est créé en fait, deux ans après.
01:20:10 Et au-delà du footballeur, c'est aussi un personnage et c'est le foot à l'ancienne.
01:20:14 C'est-à-dire que ce sont des gens que tout le monde aimait, raconteurs d'histoires exceptionnels,
01:20:21 un homme vraiment qui n'était pas star comme les stars le sont aujourd'hui dans le football.
01:20:26 Donc il y a aussi cette dimension personnelle, Jacques.
01:20:29 Oui, c'est ce que je disais aussi tout à l'heure.
01:20:32 On a passé des moments merveilleux avec lui parce que c'était, vous l'avez dit Pascal,
01:20:37 ce qu'on appelle un conteur.
01:20:39 C'est-à-dire qu'il racontait des histoires, il racontait des anecdotes sur le football.
01:20:43 Et puis vous savez, depuis qu'il avait mis un terme à sa carrière,
01:20:46 il a suivi toutes les Coupes du monde de football avec son ami Dominique Colonna,
01:20:52 que nous saluons d'ailleurs, qui est l'un des derniers survivant.
01:20:55 Oui, accordé dans son restaurant.
01:20:59 Il nous écoute peut-être, Dominique Colonna, qui avait gagné un...
01:21:02 Mais je suis sûr que Dominique nous regarde.
01:21:03 On salue Dominique Colonna et on salue toute la Corse.
01:21:06 Et Dominique Colonna, je crois, avait été le premier à gagner l'auto-sportif en son temps.
01:21:11 Absolument.
01:21:12 Je vous interromps, Jacques, parce qu'on terminera, c'est aussi votre anniversaire,
01:21:15 et on vous fera une petite surprise, on chantera avec vous "My Way".
01:21:18 Ça correspond assez bien d'ailleurs, "My Way", à l'itinéraire aussi de Jus Fontaine,
01:21:22 c'est ma vie, c'est "My Way".
01:21:23 Pourquoi vous seriez grand fan de Frank Sinatra ?
01:21:26 C'est un peu la réincarnation de Frank Sinatra.
01:21:28 C'est la version de Sinatra, pas celle de Sid Vichy, c'est bon.
01:21:30 Non.
01:21:31 Mais Audrey, on est un poil en retard, bien sûr, mais Jus Fontaine,
01:21:35 parfois je pose à la jeune génération, Jus Fontaine, ça vous parle quand même ?
01:21:41 Oui, ça me parle.
01:21:42 Bon.
01:21:43 Ça me parle.
01:21:44 Je ne vais pas vous faire sa biographie, mais ça me parle.
01:21:46 Bon, rappelez-nous les infos du moment.
01:21:52 L'ozempic, cet anti-diabétique détourné en coupe fin,
01:21:56 sur le réseau social TikTok des influenceurs,
01:21:59 vante les propriétés amégrissantes de ce médicament.
01:22:02 Le succès est tel que les ventes explosent partout dans le monde,
01:22:05 mais l'Agence Nationale de Sécurité vient de publier un rapport.
01:22:09 Elle alerte sur l'utilisation de ce médicament pour les personnes qui ne sont pas diabétiques.
01:22:14 L'enseigne Gap France a été placée en redressement judiciaire.
01:22:17 Une telle décision était attendue après avoir été requise par le parquet il y a deux jours.
01:22:21 Plusieurs marques françaises ont en effet souffert des conséquences de l'inflation et du Covid.
01:22:25 Elle paye aussi leur manque d'adaptation au nouveau mode de consommation.
01:22:30 Enfin, fini le démarchage téléphonique le week-end.
01:22:33 Plus d'appels non plus les jours fériés, pas plus de quatre appels par mois
01:22:36 et des horaires imposés aux démarcheurs.
01:22:39 Le gouvernement n'a pas souhaité l'interdire,
01:22:42 mais le démarchage téléphonique sera mieux encadré à partir d'aujourd'hui.
01:22:47 Donc, on va remercier vraiment Jaël Goron.
01:22:49 Je pense que vous allez faire un malheur.
01:22:50 Il est sorti quand ce bouquin ?
01:22:52 Il sort là, puisque c'est la fête des grands-mères dimanche.
01:22:54 Ah oui ?
01:22:55 Mais oui !
01:22:56 Donc vous allez être dans tous les salons.
01:22:57 Bonne occasion !
01:22:58 Je suis bien calculé.
01:22:59 Alors, moi je pense que les petits-enfants qui nous écoutent
01:23:03 disent "j'aimerais bien avoir une grand-mère comme Mamie Jojo".
01:23:06 Ah oui ?
01:23:07 Faudrait leur demander à mes petits-enfants s'ils sont vraiment contents.
01:23:10 Celui qui est le plus vieux des petits-enfants, il a quel âge aujourd'hui ?
01:23:14 25 ans.
01:23:15 Donc vous allez peut-être être... mais vous n'êtes pas encore grand-mère ?
01:23:18 Non, ben non.
01:23:19 À 25 ans, ça peut...
01:23:21 Ça peut arriver dans les 3-4 ans.
01:23:23 Il proche d'un volume.
01:23:24 Là, elle a 30 ans normalement, la femme qui accouche du premier bébé.
01:23:28 Et ils viennent toujours vous voir ? Ils ont gardé le lien ?
01:23:31 Ah oui, je vais les voir, je les emmène en voyage.
01:23:34 Vous les emmènez en voyage ?
01:23:35 Je les garde, tout ça.
01:23:36 Oui, oui, oui, je joue aux cartes, à Uno, au Domino.
01:23:40 Je fais même conversation sur Internet.
01:23:43 Alors souvent, j'ai la tête, paraît-il, qui n'est pas tout à fait dans le cadre.
01:23:48 Ah oui, ça arrive.
01:23:50 Mais ça se passe bien.
01:23:51 Bon, Jacques, on chante ensemble pour se dire au revoir,
01:23:55 parce que c'est un peu la chanson de tout le monde, Mayoué.
01:23:57 C'est beaucoup la chanson de...
01:23:59 Vous, vous avez... j'ai le droit de dire votre âge ?
01:24:01 Non, je l'ai dit d'ailleurs.
01:24:03 Mais vous êtes beau, là.
01:24:05 J'ai 75 ans.
01:24:06 Non, mais vous êtes beau.
01:24:07 Voyez, il y en a trois derrière, là.
01:24:09 Mais là, vous êtes beau aujourd'hui.
01:24:11 Vous êtes quoi, tous les jours ? Mais vous avez bonne mine.
01:24:13 J'ai bonne mine, je rentre d'Ardèche, j'ai passé quelques jours de repos.
01:24:17 Je travaille à Europe.
01:24:19 J'ai été très sollicité hier, parce qu'il s'est passé beaucoup de choses dans le football.
01:24:23 Et donc, je suis heureux.
01:24:25 Je travaille à Europe, je travaille à Seignoux.
01:24:29 Mes enfants vont bien, mes petits-enfants aussi, et mon amoureux aussi.
01:24:32 C'est l'essentiel.
01:24:33 Le reste, je suis triste parce que Fontaine s'en va.
01:24:36 Bien sûr.
01:24:37 La retraite, donc, à 62 ans, ce n'est pas pour vous ?
01:24:41 Ah non, non, même pas question, même pas en même.
01:24:45 Bon, un peu de mélancolie pour terminer cette émission.
01:24:48 Je salue Bastia Solounoy, que je salue régulièrement.
01:24:54 Juste Fontaine était le sélectionneur de l'équipe de France lors du match de préparation,
01:24:57 perdu 2 à 0 contre une sélection de joueurs Corse, à Marseille, en 67, me semble-t-il.
01:25:03 Un grand joueur que tout le monde regrettera.
01:25:05 Toute la Corse qu'on salue, bien évidemment.
01:25:08 Bon anniversaire en ce 1er mars.
01:25:10 Bon anniversaire aussi à ceux qui sont nés le 29 février.
01:25:13 Je l'ai dit hier soir, mais je pense à Gérard Darmon, qui est né le 29 février.
01:25:18 Et puis, ça, c'est aux éditions de Noël.
01:25:20 Voilà, merci.
01:25:21 C'est une très belle histoire de Noël.
01:25:23 Je ne sais pas comment il est mort, Robert de Noël.
01:25:26 Il est mort tragiquement, il est mort assassiné.
01:25:28 Exactement, aux Invalides.
01:25:29 Au Canada des Invalides.
01:25:30 Aux Invalides, et ça n'a jamais été résolu.
01:25:33 Une affaire qui n'a jamais été résolue.
01:25:34 Exactement, c'est une très belle histoire à raconter.
01:25:36 Merci, vraiment merci à tous.
01:25:39 Jean-Marc Mori, Morandini dans une seconde, et Maïwé toute la journée.
01:25:43 (musique)