Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin. Hier à cette heure précise,
00:00:04 je vous parlais de Maël Dizan, cet enfant scolarisé en Bourgogne et depuis trois ans,
00:00:09 Maël était harcelé, frappé, humilié, insulté par un enfant de sa classe. Maël n'allait
00:00:14 plus à l'école. En revanche, son harceleur est resté dans l'établissement. Hier, durant
00:00:19 30 minutes, nous étions avec le père de Maël, que je salue, qui est en direct avec
00:00:23 nous et qui nous écoute à l'instant. Et le père de Maël nous confiait son désarroi,
00:00:28 le pas de vague et la règle dans l'éducation nationale et rien ne bougeait depuis le 1er
00:00:32 décembre, jour où Maël avait quitté son école. Depuis, il prenait ses cours seul,
00:00:37 chez lui, avec ses parents et son père, Mickaël, que vous voyez à l'instant. Et puis hier
00:00:43 donc, après l'intervention du père de Maël sur notre antenne, tout s'est débloqué.
00:00:48 La presse locale avait la première évoqué cette affaire triste, relayée ensuite par
00:00:52 la radio RTL. Cette médiatisation a payé. Maël retrouvera son école lundi et les parents
00:00:57 du jeune harceleur ont accepté que leur fils quitte l'établissement. On peut évidemment
00:01:03 s'en réjouir ce matin, mais on peut aussi déplorer que, sans les projecteurs braqués
00:01:08 sur une école primaire, où sévissait en toute impunité un jeune harceleur, Maël
00:01:14 serait toujours enfermé chez lui ce matin. Il est 9h, on est dans une seconde avec Mickaël
00:01:18 Gauthier, mais Audrey Berton nous rappelle les titres.
00:01:21 Le Sénat doit aller au bout de l'examen du projet de loi de réforme des retraites.
00:01:29 C'est ce qu'a déclaré Gérard Larcher, président du Sénat. La réforme des retraites
00:01:33 arrive en effet aujourd'hui au Sénat. Les sénateurs auront jusqu'au 12 mars pour
00:01:37 voter l'ensemble du texte. Il y a cette fois 10 fois moins d'amendements à voter.
00:01:42 Les revenantes de Syrie sont jugées en ce moment par la Cour d'assises spéciales de
00:01:46 Paris. Aujourd'hui et demain, c'est Amandine Lecoz, une femme qui avait rallié l'État
00:01:51 et séjournait en zone irako-syrienne. Plus de 5 ans qui est jugée hier. Doua Mounib
00:01:56 a été condamnée à 12 ans de réclusion au sein de Daech. Elle faisait accoucher les
00:02:00 femmes de combattants. On a honte, reconnaît Matteo Gendouzi. Les
00:02:05 joueurs de l'OM ont été éliminés hier en quart de finale de la Coupe de France face
00:02:08 à l'équipe de Ligue 2 d'Annecy. Deux buts à deux, puis sept tirs au but à six.
00:02:13 L'OM a gâché à sa belle victoire contre le Paris Saint-Germain au tour précédent,
00:02:17 et encore, et au stade Vélodrome. La déception était donc immense.
00:02:21 Je sais que cette défaite vous a plongé dans un abîme de tristesse.
00:02:24 Oui, ça m'a profondément touchée en tant que grande supportrice.
00:02:27 Vous êtes devenue supportrice de l'OM par procuration, peut-être, ces derniers jours.
00:02:30 Par procuration. Mais c'est important, je suis quand même une grande supportrice.
00:02:33 Mais bien sûr, vous avez parfaitement raison. Gérard Carreau, Olivier Dardicolle, Dominique
00:02:36 Jammet, Philippe Guibert, Alain Jacobovit, j'ai lu vos tweets, et on en parlera tout
00:02:40 à l'heure. Ça m'a étonné. Et Gauthier Lebret, son présent sur ce plateau, et M.
00:02:46 Gauthier. Bonjour M. Gauthier, merci d'être avec nous. Vous êtes resté hier 25 minutes
00:02:50 avec nous. Je pense que tout le monde avait été touché par votre témoignage. Comment
00:02:54 allez-vous ? Bonjour. Déjà, merci pour vous. Merci à vous. Ça va très bien aujourd'hui.
00:03:02 Je voudrais vous féliciter, vous, parce que vous avez fait ce qu'il fallait faire.
00:03:07 C'est-à-dire que vous avez, d'abord, c'est la presse locale, il faut insister, c'est
00:03:10 la presse locale qui est la première à relayer le journal de votre région. Ensuite, effectivement,
00:03:17 vous avez appelé RTL un matin à 5h45, dans la petite matinale. Vous avez eu un journaliste
00:03:22 qui s'appelle Jérôme Florin. Ensuite, Amandine Bégaud, qui est une des voix d'RTL, s'est
00:03:27 saisie de ce dossier. Et puis hier, nous, nous vous avons écouté pendant 25 minutes.
00:03:32 Qu'est-ce qui s'est passé entre la fin de votre intervention hier et ce matin ?
00:03:36 Eh bien, ce qui s'est passé entre les deux interventions, c'est que le recteur m'a appelé
00:03:43 hier après-midi pour m'annoncer que la famille enlevait leur enfant de l'école à titre
00:03:50 conservatoire, c'est-à-dire jusqu'au jugement. Et pourquoi cette famille, selon vous, a accepté
00:03:55 d'enlever son enfant alors que depuis le 1er décembre, le vôtre était confiné chez
00:04:00 vous ? Quel type d'intervention a pu se passer depuis hier matin ?
00:04:04 Je pense qu'il y a eu une pression. C'est mon sentiment. Après, la question, on leur
00:04:16 avait déjà proposé de retirer leur enfant en mois de décembre. Ils avaient refusé.
00:04:20 Donc, je pense que là, oui, vous avez mis une énorme pression.
00:04:25 Je ne répète pas que moi. La presse locale et c'est cité RTL. En revanche, je sais
00:04:32 que Brigitte Macron l'avait passé hier, d'ailleurs, on l'avait entendu, à fait
00:04:35 de cette cause du harcèlement une des causes prioritaires. Est-ce que Brigitte Macron est
00:04:40 intervenue dans cette affaire, selon vous ?
00:04:43 Je pense. Après, voilà, j'ai aucune info là-dessus. Par contre, son cabinet m'a appelé
00:04:52 pour savoir comment j'avais appris la nouvelle. Et ça, c'est vraiment très gentil de sa
00:04:57 part parce qu'au sein du gouvernement, c'est vraiment elle qui m'a appelé. C'est la
00:05:02 seule qui m'a appelé.
00:05:03 Oui, je rappelle que Brigitte Macron n'est pas dans le gouvernement.
00:05:06 C'était intéressant comme rapport.
00:05:08 Je me permets de le dire que je pense que c'est la meilleure, si vous me permettez,
00:05:13 bien souvent dans le gouvernement, parce qu'elle est en phase avec l'opinion publique souvent
00:05:19 et elle a été prof. En fait, elle a été prof.
00:05:22 Ça change beaucoup de choses.
00:05:23 Donc ça change tout parce qu'elle connaît le terrain. Elle connaît votre souffrance
00:05:30 et elle est intervenue. Est-ce que Brigitte Macron se déplacera par exemple dans cette
00:05:36 école, M. Gauthier ?
00:05:37 Alors, je ne sais pas si elle se déplacera, mais j'ai demandé de la rencontrer pour
00:05:49 lui expliquer toute notre histoire et toutes les portes qui se sont fermées.
00:05:53 On a plein d'idées en tête pour combattre le harcèlement comme elle.
00:05:58 Du coup, je lui ai proposé de mettre nos idées sur la table et de voir ce qu'on pourrait
00:06:03 faire.
00:06:04 Alors, j'ai le communiqué de presse du rectorat hier.
00:06:08 Comme toujours, c'est terrible d'ailleurs.
00:06:10 Tu lis un communiqué de presse du rectorat.
00:06:12 C'est juste du charabia.
00:06:13 C'est du charabia.
00:06:15 Peu importe. De nombreux échanges ont été entrepris par le rectorat et les services
00:06:19 de l'éducation nationale de Saône-et-Loire avec les familles.
00:06:21 Des propositions avaient été formulées aux deux familles pour garantir le retour
00:06:24 du petit Maël à l'école.
00:06:25 Les protagonistes n'étaient plus en contact l'un avec l'autre, que ce soit en classe,
00:06:29 lors des récréations ou à la pause méridienne.
00:06:31 C'est quoi la pause méridienne ?
00:06:33 La pause méridienne.
00:06:34 Un appui éducatif renforcé avait été mis en place au bénéfice du climat scolaire
00:06:40 et pour le bien-être de tous les enfants.
00:06:41 Voilà comment on écrit lorsqu'on est au rectorat.
00:06:45 Une proposition supplémentaire a été faite aux parents de l'élève mise en cause d'être
00:06:50 scolarisée dans une autre école.
00:06:51 La famille a accepté cette proposition en attendant les résultats de l'enquête.
00:06:54 Le rectorat de l'académie de Dijon et l'ensemble de ses personnels, très mobilisés, tu parles,
00:06:59 dans la lutte contre le harcèlement scolaire, souhaitent que l'école d'Ébiso puisse
00:07:03 retrouver un climat serein.
00:07:04 Depuis le 1er décembre, cet enfant était en dehors.
00:07:07 Si ce n'est pas médiatisé, rien ne bouge.
00:07:09 Pas de vagues.
00:07:10 Et on nous apprend que c'est Brigitte Macron qui fait déclencher les choses.
00:07:14 On est dans… franchement, la République marche bien.
00:07:16 Tant mieux pour Maël.
00:07:19 Mais vraiment, la République marche bien.
00:07:21 Vous avez un ministre de l'éducation nationale qui ne fait rien, vous avez un rectorat qui
00:07:24 ne fait rien, vous avez un chef d'établissement qui ne fait rien.
00:07:26 Il faut que ce soit la presse qui s'en saisisse pour que Brigitte Macron dise "oh, ça va".
00:07:31 Ce qui est quand même extraordinaire, c'est l'absence, il y en a un quand même, que
00:07:36 l'on aurait pu attendre dans cette affaire.
00:07:39 Moi j'ai regardé votre émission hier, c'est le… après ce qui s'était passé, l'intervention
00:07:44 du papa, etc.
00:07:45 C'était le ministre de l'éducation nationale.
00:07:47 Est-ce qu'il y a en France, la question, je la pose ce matin, y a-t-il encore dans
00:07:52 le gouvernement un ministre de l'éducation nationale ? Et si oui, pourquoi ? Au fond,
00:07:58 on a l'impression que tout se passe comme s'il n'y en avait pas.
00:08:01 Il y a une intervention, pour l'instant, propre, on peut la deviner, de l'exécutif,
00:08:06 et encore, c'est pas vraiment l'exécutif puisque Mme Macron n'est pas dans l'exécutif,
00:08:12 mais enfin, disons qu'elle est proche de l'exécutif.
00:08:15 Il y a donc une intervention entre quelqu'un de proche de l'exécutif et le rectorat,
00:08:20 et le ministre là-dedans, où est-il ? Alors que c'est quand même lui qui aurait dû,
00:08:24 immédiatement après l'émission, il aurait dû saisir, et on aurait dû avoir trace
00:08:29 dans le communiqué, le communiqué inepte que vous nous avez lu, on aurait dû avoir
00:08:34 au moins une mention du ministre de l'éducation.
00:08:36 Très vite, on a de la parole à M. Gauthier, bien sûr.
00:08:38 C'est très juste, et à l'inverse, comme on a eu l'occasion de le dire hier, voilà
00:08:42 une affaire gigantesque qui, en d'autres temps, aurait été réglée au niveau de
00:08:46 l'école par l'institut de directeur.
00:08:47 C'était en trois heures, mais bien sûr.
00:08:49 C'était au mois de septembre.
00:08:50 Mais c'est évident.
00:08:51 C'est-à-dire qu'il y a 40 ans, cette affaire était réglée en trois heures.
00:08:55 Donc elle est typique.
00:08:56 Mais bien sûr, parce que l'autorité, personne en fait ne fait preuve d'autorité nulle
00:09:01 part.
00:09:02 Personne.
00:09:03 Et le chef d'établissement, au lieu de taper sur la table, il dit "Oh, pas de vagues".
00:09:06 Mais alors quand il y a un enfant qui se suicide, alors là, tout le monde arrive.
00:09:09 Bon, ben c'est trop tard.
00:09:10 Comment il va Maël ? D'ailleurs, c'est un nom d'emprunt, Maël.
00:09:16 Vous avez le sourire en tout cas ce matin.
00:09:18 Hier, c'était plus compliqué.
00:09:19 J'espère en revanche que cette médiatisation ne va pas se retourner peut-être contre vous
00:09:25 ou contre le petit Maël, parce qu'il faut aussi faire attention à ça.
00:09:28 Oui, alors Maël va très bien.
00:09:31 Maël a repris le sourire.
00:09:33 Sa sœur aussi, parce qu'elle va retrouver son frère à l'école.
00:09:37 Oui, on va demander une réunion avec l'inspectrice académique, avec la directrice d'école,
00:09:44 voir la maîtresse, parce qu'à ce qu'il vienne se passer, on ne veut pas que notre
00:09:49 fils… comment dire… qu'on s'acharne sur lui ou qu'on lui en fasse payer les
00:09:56 peaux cassées.
00:09:57 On veut le protéger de tout ça aussi, parce qu'une médiatisation, ce n'est pas évident.
00:10:06 Je suis complètement d'accord avec vous, vous avez été forcé à ça et vous êtes
00:10:11 arrivé à vos fins, mais j'imagine que c'est toujours un traumatisme la médiatisation
00:10:15 lorsqu'on passe de la phase inconnue à la phase connue.
00:10:18 Mais vous n'aviez que cette solution, c'est ça qui est le plus sidérant là-dedans.
00:10:24 Vous avez eu un échange avec le père du jeune harceleur ?
00:10:29 Depuis hier ?
00:10:32 Oui, avec ses parents ?
00:10:33 Non, non, non.
00:10:34 Non, le recteur m'a proposé de les rencontrer, mais pour l'instant, je ne suis pas capable,
00:10:42 on n'est pas capable.
00:10:43 C'est-à-dire qu'ils ont vraiment refusé… là, sans doute, il y a eu une forme de pression.
00:10:48 D'ailleurs, j'ai appris hier que le père ou la mère est dans l'éducation nationale
00:10:53 lui-même ?
00:10:54 Le papa, oui.
00:10:55 Donc il y a eu peut-être aussi une forme de pression, disons-le.
00:10:59 Peut-être que le ministre a dit "attention, vous êtes aussi dans l'éducation nationale,
00:11:02 donc vous êtes soumis à une sorte d'exemplarité, c'est possible".
00:11:06 Oui, tout est possible.
00:11:07 Après, on se fait tous des suppositions, on a tous des idées en tête.
00:11:14 On ne sait pas comment s'est déroulée en interne toute cette situation, mais le résultat,
00:11:21 il est que mon fils va pouvoir retourner dans son école, retrouver ses copains, et ça,
00:11:28 c'est ce qu'on a cherché depuis trois mois.
00:11:30 Écoutez, je trouve que chacun peut à la fois, comme je le disais, se réjouir de cette
00:11:35 séquence et en même temps être sidéré de la façon dont l'épilogue arrive.
00:11:44 Ce qu'il a fallu mobiliser.
00:11:45 Et ce qu'il a fallu mobiliser, c'est quand même, je le répète, absolument sidérant.
00:11:51 Je peux vous donner un petit exemple ?
00:11:53 Quand il y a un problème de cette nature-là, il y a quelques années, en effet, ça se
00:11:56 réglait en peu d'heures.
00:11:58 Je connais une ville, je ne donne pas son nom, mais avec un ancien maire qui a eu une carrière
00:12:02 nationale, il se levait très tôt le matin quand il y avait un problème, un banc dessolé
00:12:06 ou un dépôt sauvage.
00:12:07 Dans l'heure qui suivait, c'était réglé.
00:12:09 Il y avait une forme d'efficacité des politiques locales ou nationales avec une proximité,
00:12:15 une réactivité.
00:12:16 Ce qu'on a perdu au fil des années pour n'être que dans une technostructure où chacun
00:12:21 se renvoie un peu la responsabilité et pouvant donner cette situation infernale.
00:12:26 Mais en effet, on est heureux de voir votre sourire ce matin parce que depuis que cette
00:12:30 affaire a été révélée, on se dit, on marche sur la tête.
00:12:33 Que le harceleur soit à l'école et que le petit soit chez lui.
00:12:36 C'était à Prades, votre mairie ?
00:12:38 C'était à Pau.
00:12:40 Non mais on est entré dans une société procédurière avec un État bureaucratique
00:12:47 où tout le monde se planque et où tout le monde fait respecter les procédures et n'est
00:12:54 jamais capable de sortir à un moment donné des procédures pour dire, attendez là on
00:12:58 a un énorme problème et on va le régler.
00:13:00 Donc voilà, c'est à l'image de ce qu'est devenu l'État et de ce qui est en train
00:13:05 de devenir notre société.
00:13:06 Mais il y a quand même des ministres.
00:13:07 Il n'y a pas quand même des ministres qui se bouillent.
00:13:10 Il y a quand même des ministres, je suis convaincu, il y a un certain nombre de ministres
00:13:15 ou d'anciens ministres qui en écoutant cette affaire, qui ont été ou auraient pris ça
00:13:20 à bras le corps.
00:13:21 Et je vois, aujourd'hui on peut critiquer Darmanin et je ne me préférais pas de le
00:13:24 faire sur des sujets, mais Darmanin, il fonce quand il y a une affaire comme ça.
00:13:29 C'est là pour ça que j'ai mis en cause Papandiai parce que vraiment c'est une foute
00:13:34 professionnelle, ce qu'il a fait, en n'intervenant pas, c'est une faute professionnelle et pas
00:13:39 politique.
00:13:40 Emmanuel Macron en nommant que des personnes issues de la société civile, il n'a pas
00:13:42 nommé de politique.
00:13:43 Darmanin, c'est un politique.
00:13:44 À un moment donné, il sait bousculer l'administration.
00:13:47 Je remercie vraiment M.
00:13:49 Gauthier d'être venu et puis évidemment on suivra cette affaire bien sûr.
00:13:53 Merci grandement à vous.
00:13:54 Je remercie, ça fait trois fois que je le dis, mais la presse locale, vraiment elle
00:13:58 était importante.
00:13:59 On le dit, M.
00:14:00 Gauthier, c'est vraiment important.
00:14:01 C'est elle la première qui a fait parler de ça.
00:14:03 C'est vous-même bien sûr qui avez été à l'origine et qui vous êtes "bougé"
00:14:07 pour faire avancer les choses.
00:14:08 Et puis il y a une jeune femme qui s'appelle Aurélia Jubelin qui m'avait averti également,
00:14:12 qui est attachée de presse d'ailleurs de la mairie de Philippe Goujon dans le 15e arrondissement
00:14:18 et elle-même s'est occupée de vous de manière bénévole.
00:14:21 Elle m'a appelée pour me sensibiliser à cette affaire, comme elle appelait parfois
00:14:25 les journalistes.
00:14:26 Et vraiment, je trouve que je la remercie également, Aurélia Jubelin, parce qu'elle
00:14:30 a fait ça pour la bonne cause.
00:14:32 Donc merci à vous, M.
00:14:33 Gauthier.
00:14:34 Merci à vous surtout et merci à Aurélia Jubelin qui est intervenue dans ma vie il
00:14:40 y a deux jours.
00:14:41 Merci à RTL.
00:14:42 Merci à tous les soutiens qu'on a de partout.
00:14:46 Je répondrai à tout le monde plus tard.
00:14:48 On va continuer le combat pour qu'on trouve des solutions pour les autres enfants parce
00:14:55 qu'il y en a beaucoup, beaucoup d'enfants touchés par le harcèlement.
00:14:57 Merci.
00:14:58 Merci.
00:14:59 Merci.
00:15:00 Autre sujet, c'est formidable, c'est un cas d'école.
00:15:04 C'est un cas d'école, c'est un changement de mot.
00:15:07 C'est un changement de mot.
00:15:08 Dans quel pays vivons-nous ? Dans quel pays vivons-nous ?
00:15:11 Bon, ça montre aussi le parfait fonctionnement des contre-pouvoirs.
00:15:16 Il faut voir ça.
00:15:18 Oui, il y a des choses pour dire.
00:15:20 C'est aussi important.
00:15:21 Et effectivement, moi qui parfois peut être critique à l'égard de la presse, montrer
00:15:27 aussi parfois et souvent même son extrême utilité d'alerter, de montrer les dysfonctionnements.
00:15:35 Je pense qu'il y a des enseignements positifs aussi à sortir, mais c'est vrai qu'il
00:15:40 reste le fond du sujet qui est incompréhensible, que la victime soit sanctionnée et l'auteur
00:15:46 préservé.
00:15:47 C'est le contraire même de la justice.
00:15:49 Alors, puisque vous dites que vous êtes sévère à l'égard de la presse, mais…
00:15:52 Ça m'arrive.
00:15:53 Bon, j'ai lu vos tweets.
00:15:54 Je vous préviens, je ne voudrais pas que vous soyez dur pour nos confrères, en l'occurrence
00:15:58 BFM, mais c'est vous qui les citez.
00:15:59 Donc, vous venez régulièrement sur notre plateau.
00:16:02 Non, mais vous sauriez, ils ne sont pas là pour vous répondre.
00:16:04 La faute à qui ?
00:16:05 Alors, moi j'ai lu vos tweets hier qui m'ont étonné.
00:16:10 La faute à qui ? Je ne vais pas éviter.
00:16:13 Marc-Olivier Fauriel et Arnaud Léberouche.
00:16:16 Je vais bien faire des duplex avec BFM.
00:16:22 Vous avez compris que lorsque je dis la faute à qui, ça ne vous était pas particulièrement
00:16:27 destiné.
00:16:28 Enfin, s'ils veulent venir, après tout, pourquoi pas ? Ils feront un peu d'audience
00:16:31 le matin.
00:16:32 Donc, ils peuvent venir nulle part.
00:16:36 Je les invite volontiers.
00:16:39 Bon, Alain Jacubovitch, j'ai donc lu vos tweets.
00:16:43 J'étais invité ce soir sur le plateau de Maxime Zwitek.
00:16:46 Avez-vous écrit ?
00:16:47 Oui, enfin bon, je ne sais pas.
00:16:48 Bon, attendez, je lis vos tweets.
00:16:49 C'était lui qui m'avait invité.
00:16:50 D'accord.
00:16:51 Merci d'avoir commenté l'actualité.
00:16:52 Par loyauté, j'ai fait savoir que je comptais m'exprimer ma vive désapprobation du traitement
00:16:56 par BFM de l'affaire Palmade.
00:16:57 J'ai été désinvité.
00:16:58 Ah oui, c'est évidemment, si vous dites aux gens que vous allez les critiquer, ils
00:17:02 n'ont pas envie forcément de vous écouter.
00:17:04 Pour faire sourire, BFM vient de me donner une explication.
00:17:07 S'il vous plaît, ils ont décidé de baisser la voilure sur l'affaire Palmade et d'en
00:17:10 faire moins.
00:17:11 Si j'ai au moins servi à ça, nous serons vite fixés.
00:17:13 Voilà comment BFM baisse la voilure et en fait moins sur l'affaire Palmade.
00:17:16 Bon, avez-vous dit ?
00:17:18 On ne va pas, je veux dire, BFM, ce n'est pas le sujet.
00:17:20 Le sujet, en revanche, que vous évoquez et que j'entends d'autres avocats, c'est
00:17:25 le traitement dans les médias de cette affaire.
00:17:29 Mais pardonnez-moi, faites le ménage autour de vous.
00:17:33 Dites aux bâtonniers de demander aux avocats, dont ce n'est pas l'affaire, d'arrêter
00:17:39 de parler en permanence sur toutes les chaînes de télévision d'une affaire qui n'est
00:17:42 pas la leur.
00:17:43 Faites le ménage balayé devant votre porte, comme dit l'autre.
00:17:46 Oui, enfin ça, je l'ai souvent dit, mais enfin, ce n'est qu'une conséquence.
00:17:51 Il faut quand même revenir à la cause et ça ne concerne pas que BFM sur le traitement
00:17:55 hyper médiatique, surmédiatisé, de façon proprement scandaleuse, d'une affaire qui
00:18:01 malheureusement est une affaire courante.
00:18:03 Ce type d'accident est depuis, d'ailleurs l'affaire Palmade, combien il y a-t-il eu
00:18:08 d'accidents identiques dans des circonstances analogues dont personne ne parle ? Moi, ce
00:18:14 qui me révulse, c'est qu'il faut, parce que c'est une personnalité, quelqu'un de
00:18:18 connu, on met le projecteur avec des effets bénéfiques aussi.
00:18:21 Pardonnez-moi, mais vous n'avez pas compris l'affaire Palmade.
00:18:23 Ben c'est possible, mais je ne comprends jamais rien à rien.
00:18:26 Parce que l'affaire Palmade, on lève une pierre et on voit tout ce que la société
00:18:30 fait.
00:18:31 Mais on mélange tout.
00:18:32 Mais on mélange tout.
00:18:33 Est-ce que je peux terminer ? On lève une pierre, après vous pourrez répondre, parce
00:18:35 que ce n'est pas simplement une icône qui tombe.
00:18:37 Si c'était que ça, ça serait terminé.
00:18:38 C'est qu'on lève une pierre et on voit tout ce qu'il y a de nauséabond dans la
00:18:42 société française.
00:18:44 La violence, la drogue.
00:18:46 Pas dans la société française, dans l'humanité, dans l'homme.
00:18:49 Est-ce que je peux terminer ? La violence, la drogue, le sexe, la prostitution, la pédocriminalité,
00:18:58 tout cela, tout ce qui est nauséabond dans notre société, ce n'est pas simplement
00:19:02 qu'une icône qui tombe.
00:19:03 Donc effectivement, moi j'ai reçu Pierre Botton, j'ai découvert les prisons.
00:19:07 Oui, j'ai découvert.
00:19:08 Pourquoi vous dites ? Ben oui, j'ai l'univers des prisons.
00:19:11 Je trouve ça très malsain.
00:19:12 Non, parce que tu découvres.
00:19:14 Vous connaissiez le chemsex ? Pardon ?
00:19:16 Vous connaissiez le chemsex ? Oui, je trouve qu'on a des dossiers au cabinet de ce type-là.
00:19:20 Vous connaissiez les drogues de synthèse ? Vous connaissiez les gosses aujourd'hui ?
00:19:23 Vous connaissiez tout ça ? C'est ça que ça révèle l'affaire Palmade.
00:19:26 Si ce n'était qu'une star qui tombe, on en parlerait dix fois moins.
00:19:31 Maintenant, vous pouvez répondre.
00:19:33 Non, mais moi je trouve qu'il y a quelque chose d'indécent dans cette hypermédiatisation,
00:19:38 qui rendrait que ces médias montrent le mauvais côté de l'homme, pas seulement de l'humanité.
00:19:44 Il n'y a rien de nouveau dans tout ça.
00:19:47 Dans ces accidents, ils sont produits tous les jours.
00:19:49 Il y a des nouveaux sur la drogue.
00:19:51 L'excès, mais il n'y a rien de nouveau.
00:19:53 Le chemsex, à mon avis, c'est des choses qui sont nouvelles, si vous me permettez.
00:19:57 La prostitution, à ce point-là, c'est des choses qui sont nouvelles.
00:20:00 Non, non, la pédocriminalité, ça n'existait pas de la même manière.
00:20:04 Il n'y a pas un cycle, les choses ont été présentées, elles ont été personnalisées.
00:20:08 Et là, je ne vis pas Pierre Palmade sur la pédocriminalité, bien évidemment,
00:20:11 parce que lui, c'est à côté.
00:20:14 Vous vous rappelez qu'hier, en fin de matinée, nous nous sommes séparés, tout étonnés.
00:20:20 Tiens, on a réussi ce matin à ne pas parler de l'affaire Palmade.
00:20:25 On y revient.
00:20:26 Mais cette affaire, elle est effectivement, vous le savez bien,
00:20:29 elle est très intéressante politiquement, socialement, etc.
00:20:32 Car je me rappelle aussi, je le dis en toute gentillesse, il n'est pas là,
00:20:35 je ne l'accuse pas, loin de là, mais qu'il y a quelques jours, ici,
00:20:39 j'avais dit en présence de Georges Fenech, ancien parlementaire,
00:20:42 peut-être dans le milieu politique, y a-t-il une certaine circulation de certaines drogues ?
00:20:47 Il m'avait dit "non, non, non, non, jamais de la vie, comment osez-vous ?
00:20:50 Vous attaquez mes collègues honorables, etc."
00:20:51 Et le lendemain, il y avait un député Renaissance qui avouait que,
00:20:55 pendant des années et des années, et là, je vois, il se trouve que c'est dans Marianne, ce matin,
00:20:59 que, effectivement, c'est bien l'affaire Palmard qui joue comme un déclencheur
00:21:04 sur la curiosité toute nouvelle, sur un point dont tout le monde parle depuis des années et des années,
00:21:10 et que personne ne pousse à fond,
00:21:11 quelle est l'imprégnation, dans certains milieux, et notamment dans le milieu politique,
00:21:16 de la consommation de drogue, du trafic de drogue,
00:21:18 et comment se peut-il que des gens qui, soit au gouvernement, soit dans les assemblées,
00:21:23 sont associés à la lutte contre la drogue, s'y associent franchement,
00:21:27 s'ils sont eux-mêmes consommateurs ?
00:21:28 – On en parlera tout à l'heure, on ne peut pas, Eric Dupont peut répéter.
00:21:31 Gérard Carré, vous ?
00:21:32 – Je voudrais défendre…
00:21:33 – Je répondrai sur les avocats.
00:21:34 – Je voudrais avoir une attitude qui n'est pas corporatiste,
00:21:37 je suis un journaliste depuis 55 ans, mais ce n'est pas pour autant qu'on est corporatiste.
00:21:41 Mais je voudrais défendre la presse, j'ai entendu, comme tous autour de la table,
00:21:45 depuis 15 jours, j'entends, dans les dîners ici ou là, des gens qui me disent,
00:21:50 "quand même, l'affaire Palmard, vous en faites, vous, bien évidemment, collectif,
00:21:54 vous les médias, vous en faites beaucoup trop, on en a marre, etc."
00:21:58 Moi, je réponds, exact, d'ailleurs, vous avez commencé à répondre sur ce point-là,
00:22:03 l'affaire Palmard est un révélateur de notre société, révélateur absolu.
00:22:08 Et les grandes affaires de presse, souvent, commencent comme ça,
00:22:12 il y a un cas particulier, alors évidemment, ce qui facilite les choses pour la presse,
00:22:18 ou pour les médias en général, c'est que ce cas particulier,
00:22:21 c'est quelqu'un de très connu, déjà, ça facilite les choses,
00:22:24 on n'a pas besoin de tout expliquer parce que la personne, au départ, est très connue,
00:22:28 mais à partir de là, on en profite, et je trouve, à juste titre,
00:22:32 la presse et les médias en profitent pour révéler et donner des informations.
00:22:37 Moi, je ne savais pas ce qu'était le chemsex, je suis désolé,
00:22:41 j'ai 81 ans, je ne savais pas ce qu'était le chemsex,
00:22:44 et je suis convaincu qu'il y a des centaines de milliers de Français
00:22:47 qui sont dans la même…
00:22:48 – Oui, oui, je vous confirme, vous faites sourire, vous faites sourire tout le monde,
00:22:52 – Je l'ai dit exprès, je l'ai dit exprès, – Vous avez raison,
00:22:54 parce que les gens qui nous écoutent sont comme vous,
00:22:55 – Je l'ai dit exprès, mais ce n'est pas que le chemsex.
00:22:58 – Est-ce qu'on est obligé de savoir ce qu'est le chemsex ?
00:23:00 – Oui, oui, oui, ah oui, ah oui, ah oui, mais je vais vous dire que…
00:23:04 – Bien sûr, je n'ai fait que poser une question.
00:23:06 – Et je vais vous répondre pourquoi, et je vais vous répondre pourquoi,
00:23:10 c'est que si j'ai des enfants de 16, 17 ans, 18 ans au lycée,
00:23:13 j'ai envie de savoir comment vivent ces jeunes, parfois, j'ai envie de savoir la drogue,
00:23:17 – Là, on parle d'un jeune de 52 ans, hein ?
00:23:20 – Non, mais j'ai envie de savoir les pratiques nouvelles dans tous les domaines,
00:23:23 et notamment la drogue, donc c'est…
00:23:25 – Non, mais oui, si je n'avais pas fini complètement,
00:23:27 je veux simplement dire qu'il y a un moment, effectivement,
00:23:30 et ça, moi, je l'ai vécu à TF1 ou dans des grands médias,
00:23:33 il y a un moment où il faut savoir, peut-être,
00:23:35 comme on dit, il faut savoir terminer une grève,
00:23:38 il faut savoir terminer l'exposition d'une affaire journalistique
00:23:43 qui prend une ampleur, une ampleur, à un moment donné, il faut décélérer,
00:23:46 mais c'est tout, mais je pense qu'il y a peut-être eu, ici ou là, quelques exagérations,
00:23:51 mais que globalement, c'était sain pour notre société
00:23:55 de mettre à jour tout ce qu'on a trouvé sous la pierre.
00:23:57 – La pause, la pause, je tiens à dire que nous, moi, j'ai le sentiment,
00:24:02 hier, par exemple, on n'en a pas parlé,
00:24:03 je n'ai pas le sentiment d'en avoir plus parlé ou moins parlé qu'il fallait,
00:24:07 quand il y avait des nouvelles infos, j'en parlais,
00:24:10 tous ceux qui nous suivent, je n'ai pas fait 90% de nos émissions là-dessus,
00:24:13 peut-être qu'on en a parlé un peu moins que d'autres,
00:24:15 je ne veux accuser personne, ce ne sont que des amis,
00:24:19 ce ne sont que des amis, et ce ne sont que des amis.
00:24:22 – Mais cette affaire est un révélateur de la société, c'est évident.
00:24:25 – Oui, c'est ce qu'on vient de dire depuis une minute, Dominique,
00:24:28 mais moi je suis d'accord, mais on va y revenir dans une seconde.
00:24:31 Tout à l'heure, quand j'ai remercié tous ceux qui s'étaient occupés
00:24:35 de ce jeune maël, effectivement, j'ai oublié Florian Bachelier,
00:24:39 et comme il a été manifestement assez efficace là-dessus
00:24:45 par ses connexions qu'il peut avoir au plus haut niveau de l'État…
00:24:49 – On a compris.
00:24:50 – …de l'État, je rappelle qu'il a été également cabinet noir,
00:24:59 peut-être, on ne sait pas, on ne sait pas.
00:25:01 La pause et nous revenons tout de suite pour parler de cela,
00:25:04 et puis on écoutera Cyril Hanouna qui, à juste titre,
00:25:05 a défendu Muriel Robin qui se fait insulter sur les réseaux sociaux.
00:25:10 À tout de suite.
00:25:11 – Berthoud nous rappelle les titres du jeu.
00:25:16 [Musique]
00:25:19 – Un deuxième homme a été placé en garde à vue dans l'enquête
00:25:21 sur la disparition de Kévin et Leslie dans les Deux-Sèvres.
00:25:25 Un premier suspect en garde à vue depuis mardi
00:25:27 sera présenté à un juge d'instruction dans la journée.
00:25:30 Il nie tout rôle dans la disparition du couple,
00:25:32 mais évoque un mobile lié au stupéfiant.
00:25:35 Le couple n'a plus donné signe de vie depuis la nuit du 25 novembre.
00:25:39 La mairie de Lille a été victime d'une cyberattaque hier,
00:25:41 une cyberattaque d'origine inconnue pour le moment.
00:25:44 Le standard téléphonique de la ville était totalement à l'arrêt.
00:25:47 Les cyberattaques se sont en effet multipliées ces dernières semaines
00:25:50 contre des établissements publics et des collectivités territoriales françaises.
00:25:55 Enfin, la fusée de SpaceX qui devait initialement partir lundi
00:25:58 a finalement décollé direction la Station Spatiale Internationale
00:26:02 à son bord deux Américains, un Russe et un Émiratis.
00:26:05 Son lancement avait été annulé à la dernière minute à cause d'un problème technique.
00:26:09 Le trajet devrait durer environ une journée
00:26:12 et l'équipage devrait passer six mois dans l'espace.
00:26:14 Alain Jakubowicz est avec nous ce matin et vous parlez de l'affaire Palmad
00:26:17 et je vous disais il faut peut-être balayer devant sa porte.
00:26:20 Si moi j'étais avocat de Palmad,
00:26:22 je prendrais mon téléphone et j'appellerais mes confrères
00:26:25 en leur disant mais ça va,
00:26:27 occupez-vous de vos affaires.
00:26:29 J'ai connu ça.
00:26:30 J'ai connu ça dans certains dossiers.
00:26:33 Bien sûr qu'il est tout à fait anormal
00:26:35 que des avocats s'expriment sur des dossiers qu'ils ne connaissent pas.
00:26:39 Moi-même d'ailleurs, j'ai saisi le bâtonnier à un moment
00:26:41 à l'égard ou à l'encontre d'un de mes confrères
00:26:43 qui en faisait trop dans un dossier dont je m'occupais sur les plateaux de télévision.
00:26:47 En revanche, la présence des avocats pour
00:26:50 éclairer nos concitoyens sur le fonctionnement de l'institution judiciaire,
00:26:54 de l'avancée d'un dossier, est extrêmement positive.
00:26:58 Moi, je pense que nos concitoyens ne connaissent pas notre justice
00:27:00 et on voit régulièrement les références au système anglo-saxon
00:27:04 parce qu'aujourd'hui, notamment les jeunes générations, et pas seulement,
00:27:06 connaissent la justice au travers des séries américaines
00:27:09 où on voit des gens appelés "votre honneur"
00:27:12 ou des choses complètement surréalistes
00:27:14 qui sont dans les prétoires.
00:27:17 C'est marginal, mais ça arrive.
00:27:20 Dans le dernier épisode,
00:27:23 enfin dans le nouvel épisode des "Trois Mousquetaires"
00:27:26 le film qui va sortir dans quelques temps,
00:27:28 j'ai été stupéfié d'entendre Athos, comte de l'affaire,
00:27:30 s'adresser au juge "s'il vous plaît, votre honneur".
00:27:33 - Oui, oui, je vous juge.
00:27:35 - Ou alors des images du président qui tape avec un marteau sur...
00:27:39 Toujours est-il que les confrères, les avocats et magistrats d'ailleurs
00:27:43 qui viennent éclairer nos concitoyens sur le fonctionnement de l'institution judiciaire,
00:27:46 j'ai dit sur votre plateau, je le redis aujourd'hui,
00:27:49 j'invite nos concitoyens, vos auditeurs et les autres
00:27:51 à aller dans les palais de justice.
00:27:53 La justice est rendue dans notre pays au nom du peuple français.
00:27:56 La justice est publique, allez dans les palais de justice.
00:27:58 - D'autant plus que l'institution judiciaire ne commune pas.
00:28:01 - Ça, je suis 100% pour.
00:28:02 En revanche, des avocats qui interviennent
00:28:05 et qui donnent leur avis sur des dossiers qu'ils ne connaissent pas,
00:28:07 au même titre d'ailleurs que les psychiatres, les psychologues,
00:28:10 les spécialistes de ceci et de cela,
00:28:12 qui font la queue sur vos plateaux,
00:28:14 qui racontent n'importe quoi sur des sujets qu'ils ne connaissent pas...
00:28:17 - Ne dites pas ça, ne mettez pas tout le monde dans le même sac.
00:28:19 Je pense par exemple à William Lovenstein, que j'ai invité.
00:28:22 - Bien sûr.
00:28:23 - Parce qu'on a aussi besoin...
00:28:24 - Je ne généralise jamais.
00:28:25 - Pas un peu.
00:28:26 - Non.
00:28:26 - On a aussi besoin effectivement de psy, d'adhécologue, d'avocat pourquoi pas, etc.
00:28:33 - Absolument.
00:28:34 - Mais avec mesure, comme a dit Mme la ministre.
00:28:37 - Mais surtout de ne pas faire ça ad hominem,
00:28:39 non pas de traiter du dossier ou du sujet.
00:28:41 - Je suis d'accord.
00:28:41 - C'est contre cela que je m'élève.
00:28:43 - On ferme la parenthèse palmade, non, sans écouter Cyril Aduna.
00:28:48 Qu'est-ce qui se passe ?
00:28:49 Il en a encore la parole.
00:28:50 - Le sujet, c'est l'interférence de cette hypermédiatisation
00:28:54 et de la pression que cela exerce, qu'on veuille ou pas, sur la justice.
00:28:57 - Oui mais honnêtement, ce n'est pas nouveau.
00:28:59 - Moi, c'est...
00:28:59 - Mais ce n'est pas nouveau.
00:29:00 - Je ne suis pas sûr que ce soit nouveau ou pas nouveau.
00:29:03 - Je suis désolé, ce n'est pas nouveau.
00:29:03 Buffet, bon temps, Badinter racontait ça, que la pression demandait la tête des deux.
00:29:07 Il y en avait un qui avait...
00:29:09 Le sang n'avait jamais coulé.
00:29:11 Je ne sais pas si c'est Buffet ou bon temps.
00:29:13 Les deux ont été raccourcis, comme on disait à l'époque, exécutés.
00:29:16 Il y en a un des deux...
00:29:18 - Qui n'avait pas touché un infirmier.
00:29:19 - Voilà.
00:29:20 Donc, et la pression, c'est 71-72, la périson de Plairvaux, Buffet, bon temps ?
00:29:26 - Bref.
00:29:26 - C'est comme ça ne peut plus y voir le terme.
00:29:28 - Bon, donc voilà.
00:29:29 - Et l'affaire Calas, il y a cette pression, évidemment.
00:29:31 - Voilà, l'affaire Calas.
00:29:32 - C'est tout à fait la même, vous avez tout à fait raison.
00:29:35 - Mais non, mais la pression...
00:29:36 - Pas du tout dans le même registre, enfin.
00:29:38 - Mais Ranucci a sans doute été exécuté à cause de ça et c'est 76, Ranucci.
00:29:42 - Et vous trouvez ça normal ?
00:29:43 - Non.
00:29:44 - Bon, ben voilà, c'est tout ce que je dis.
00:29:46 - Mais pourquoi il a été...
00:29:47 Parce qu'il y avait le petit Philippe Bertrand qui avait été, six mois avant,
00:29:51 tué par Patrick Henry et on est en juillet 76 et au Beaumet,
00:29:56 je crois que c'est le 25 juillet ou 26 juillet 1976, Christian Ranucci,
00:29:59 qui était défendu d'ailleurs par Gilbert Collard à l'époque, a été exécuté.
00:30:04 La pression, hélas, hélas.
00:30:07 - Vous pensez que...
00:30:08 - Moi, en tant qu'auxiliaire de justice et de citoyen, je ne peux pas m'en satisfaire.
00:30:11 - Vous pensez que Palmad est allé en prison à cause de la pression médiatique ?
00:30:14 - Je dis qu'aucun magistrat, quelle que soit la qualité des magistrats
00:30:18 qui composent la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris,
00:30:22 aucun magistrat ne peut être totalement imperméable à la pression médiatique.
00:30:26 Ce n'est pas humainement possible et ce n'est pas normal.
00:30:30 - Oui, mais il n'y a pas d'autre solution, on ne va pas censurer.
00:30:31 Un mot pour terminer, après on écoute...
00:30:33 - Il est normal qu'on parle de l'affaire Palmad,
00:30:36 qui est deux fois révélatrice de la société.
00:30:38 Une fois, vous l'avez dit, je n'y reviens pas,
00:30:40 avec tous les tentacules qu'elle pousse dans toutes les directions, etc.
00:30:43 Mais une deuxième fois, et je la trouve aussi passionnante sous ce rapport-là,
00:30:47 on mesure à l'heure actuelle que nous sommes dans une époque
00:30:50 où la notoriété, la célébrité, la puissance, loin de protéger, sont des handicaps.
00:30:55 C'est-à-dire...
00:30:57 - Ce ne sont pas des handicaps.
00:30:58 - Rappelez-vous...
00:30:58 - Non, ce n'est pas un handicap.
00:31:00 - Je m'explique, je m'explique.
00:31:01 Rassurez-vous, je vais essayer d'être bref, mais je m'explique.
00:31:04 Lorsque Johnny Hallyday a été accusé de viol,
00:31:07 l'affaire a été, sur un bateau, etc.,
00:31:09 l'affaire a été gentiment, lentement et définitivement enterrée.
00:31:13 Françoise Sagan, que je connaissais,
00:31:15 tout le monde savait, elle ne s'en cachait pas, qu'elle se droguait.
00:31:18 Est-ce qu'elle n'a jamais eu le moindre ennui avec la justice ?
00:31:20 Non, on était dans une période où on étouffait les choses
00:31:24 quand elles concernaient des gens célèbres.
00:31:26 Et à l'heure actuelle, il semble qu'on soit dans l'état d'esprit un peu inverse,
00:31:30 pourquoi pas, aussi injustes que l'autre, symétriquement.
00:31:32 - Oui, c'est ça.
00:31:33 - Plus quelqu'un est connu, plus il va payer.
00:31:36 Bon, il va trinquer.
00:31:36 - Ce que détouffer, c'était détouffer...
00:31:38 - Cyril Hanouna, justement.
00:31:40 Là où vous avez sans doute raison, c'est que Muriel Robin,
00:31:42 qui effectivement n'est pas responsable de cet accident,
00:31:45 elle est agonie, notamment sur les réseaux sociaux.
00:31:49 Et Cyril Hanouna, avec courage, hier, puisqu'il la connaît,
00:31:53 a donné des informations et sur Muriel Robin, et a voulu...
00:31:56 Oui, une forme de courage, parce que tu te fais tuer sur les réseaux, oui !
00:31:59 Une courage, je ne vous dis pas, ce n'est pas aller devant un tank,
00:32:03 bien sûr, mais je vous assure, il faut une sorte de courage intellectuel
00:32:06 pour aller contre l'opinion dominante.
00:32:09 - Moi, je pense qu'il faut plus de courage et d'irresponsabilité
00:32:12 pour aller clamer sur les plateaux devant des millions de téléspectateurs
00:32:15 qu'un accusé, quel qu'il soit, ne mérite aucun procès,
00:32:19 qu'il doit être containé, guillotiné sur la place publique, etc.
00:32:21 - Mais c'est autre chose !
00:32:22 Je veux dire, ne mélangez pas tout, c'est autre chose.
00:32:24 - Non, ce n'est pas la même chose, c'est le même personnage.
00:32:26 - Mais...
00:32:28 Et bien, qui le vous invite ce soir ?
00:32:30 - Je n'irai pas.
00:32:31 - Et bien, vous n'avez pas...
00:32:32 Ah oui, vous ne vous parlez pas avec des gens avec qui vous n'êtes pas d'accord.
00:32:34 - C'est une manière de... - C'est pas du tout ça.
00:32:36 C'est un système qui est absolument insupportable.
00:32:38 - Mais...
00:32:39 La liberté d'expression n'a pas de prix.
00:32:41 - Et bien, moi, ma liberté, c'est d'aller où je veux.
00:32:43 - Je suis d'accord avec vous, mais la liberté d'expression n'a pas de prix.
00:32:45 C'est toujours la même chose.
00:32:47 C'est-à-dire que vous n'êtes pas d'accord,
00:32:49 c'est la phrase de Voltaire, "je ne suis pas d'accord,
00:32:50 mais je me tuerai pour que vous puissiez le dire."
00:32:53 Point.
00:32:54 Écoutez, Cyril...
00:32:55 - Vous ne demandez pas l'interdiction de...
00:32:56 - Non, je ne demande pas l'interdiction.
00:32:57 - C'était une amitié fusionnelle de 35 ans qui a volé en éclats, sachez-le.
00:33:02 Elle a tout essayé pour le sortir de ses addictions.
00:33:04 Avec d'autres très proches, je vous le dis même,
00:33:07 ils avaient même fait des réunions, voilà, avec des proches,
00:33:10 avec Pierre Palmade, ses amis très proches,
00:33:12 ils avaient fait des réunions pour l'obliger à partir en cure,
00:33:16 pour l'obliger à se soigner.
00:33:18 Ils faisaient régulièrement, parce qu'ils avaient peur pour lui.
00:33:20 Ils avaient peur qu'il arrive un drame.
00:33:21 Malheureusement, le drame, c'est plus qu'un drame qui est arrivé.
00:33:25 Et Muriel, elle n'a rien pu faire.
00:33:28 Et elle est très, très touchée, sachez-le moralement, Muriel Robin,
00:33:33 que j'embrasse parce qu'elle n'a rien à voir là-dedans.
00:33:35 Et quand je vois des gens sur les réseaux sociaux qui s'attaquent à elle,
00:33:38 qui s'emprennent à elle, qui la mettent dans une sauce dans laquelle elle n'est pas du tout,
00:33:43 ça me rend fou, je vous le dis.
00:33:45 Je trouve ça inadmissible.
00:33:47 - Bon, et puis alors, j'ai fait une erreur impardonnable
00:33:51 puisque j'ai dit que Gilbert Collard défendait Raducci.
00:33:54 Il était partie civile, il défendait évidemment les parents de la petite Marie de Lauresse Rambla.
00:34:01 Bien évidemment, c'était Paul Lombard qui est une figure, un des plus grands avocats.
00:34:06 Je ne sais pas si vous confirmez ou pas.
00:34:08 - Je n'aime pas les superlatifs appliqués à la profession.
00:34:11 - C'était un grand avocat.
00:34:12 - Un des plus grands avocats.
00:34:13 - Bon. - Compétent.
00:34:14 - Un avocat. - Un avocat.
00:34:16 - Un avocat.
00:34:17 - Bon. - C'est un postulat qu'un avocat soit compétent.
00:34:19 - Oui, mais bien sûr, bien sûr.
00:34:22 - Eh bien, celle-là.
00:34:24 - Bon, un sujet qui m'a intéressé.
00:34:27 Vous avez vu ce qui se passe à Nantes ?
00:34:28 Vous avez... - Ah oui, Nantes.
00:34:30 - Encore.
00:34:30 - Eh oui, Nantes qui est quand même une ville assez insécure.
00:34:35 Il y a deux bénédictines qui vont quitter le centre-ville de Nantes parce qu'elles sont agressées.
00:34:42 Donc, elles ont d'ailleurs écrit sur une page Facebook leur quotidien.
00:34:47 C'est absolument formidable aussi.
00:34:49 - Eh bien oui, deux sœurs de la Fraternité bénédictine apostolique,
00:34:53 accueillies au sein de la paroisse du centre-ville Nantes,
00:34:55 ont annoncé dimanche leur départ en raison de l'insécurité dans leur quartier.
00:34:58 Elles quitteront Nantes en juillet pour rejoindre dans un premier temps
00:35:00 le monastère bénédictin de Saint-Thierry.
00:35:02 Il s'agit de sœurs Marie-Anne Leroux et de sœurs Agathe Dutraix,
00:35:06 qui sont assez rock d'ailleurs, parce que si vous allez sur leur page Facebook,
00:35:09 elles chantent, elles font des concerts, etc.
00:35:12 Regardez, ça, c'est sœur Agathe.
00:35:13 Elle est rock et figurez-vous que par le plus grand des hasards,
00:35:17 elles sont dans l'église Sainte Croix.
00:35:19 - Là où j'étais enfant, où que j'allais,
00:35:22 avec ma grand-mère qui ne se remettait pas de Vatican II,
00:35:25 je crois que vous en avez déjà parlé.
00:35:27 - Mais c'est bien quand vous parlez de votre grand-mère.
00:35:28 - Bien sûr, mais bon, elle s'entendait de l'église Sainte Croix, précisément.
00:35:31 Elle me disait Vatican II.
00:35:33 Bon, bref.
00:35:34 Donc je vous propose de voir le sujet de Jeanne Cancard,
00:35:37 parce que c'est un sujet sérieux, bien sûr,
00:35:39 et l'insécurité à Nantes qui est un sujet récurrent.
00:35:43 - C'est à travers une publication sur Facebook
00:35:47 que les deux sœurs de l'église Sainte Croix à Nantes
00:35:49 annoncent et justifient leur départ de la ville.
00:35:52 Quelques mois plus tôt,
00:36:09 sœur Agathe avait déjà alerté sur la situation.
00:36:12 Selon elle, le nombre d'agressions et d'incivilités au sein même de l'église
00:36:16 se sont multipliées.
00:36:18 Menaces verbales et physiques contre les sœurs à Sainte Croix
00:36:21 pour qui crachailles insultes sont devenues monnaie courante.
00:36:24 Les religieuses dénoncent l'inaction de l'État,
00:36:26 mais selon l'opposition municipale,
00:36:28 la mairie de Nantes doit déployer davantage de moyens
00:36:31 pour lutter contre cette insécurité.
00:36:33 - On est loin du compte aujourd'hui par rapport à ce qu'il faudrait à Nantes.
00:36:37 Les questions de caméras de vidéoprotection,
00:36:39 les questions de proximité.
00:36:40 Aujourd'hui, les choses n'avancent pas.
00:36:42 Et c'est vrai que cette inaction,
00:36:44 elle génère cette insécurité que l'on constate à Nantes
00:36:48 depuis plusieurs années.
00:36:50 Les religieuses quitteront la ville en juillet prochain
00:36:53 pour rejoindre un monastère dans le Grand Est.
00:36:55 - Il y a deux choses.
00:36:56 Il y a l'insécurité à Nantes, mais également,
00:36:57 ce sont des bénédictines.
00:36:59 Elles sont attaquées parfois en raison de religieuses.
00:37:04 - Elle parle beaucoup d'agressions et d'incivilités au sein même de l'église,
00:37:07 c'est-à-dire une délinquance,
00:37:09 un trafic de drogue qui gangrène la ville, ça on le sait.
00:37:13 - Mais je le dis parce qu'on ne peut pas laisser croire
00:37:16 que le pouvoir municipal n'est pas sans réaction.
00:37:20 Parce qu'il y a 146 caméras de vidéosurveillance à Nantes,
00:37:23 il n'y en avait aucune en 2014.
00:37:25 Et les effectifs de police municipales ont été multipliés par deux.
00:37:28 - C'est vrai.
00:37:29 C'est vrai.
00:37:30 Il y avait...
00:37:31 C'est-à-dire que Jean-Marc Ferrand ne voulait pas de vidéos.
00:37:33 Donc Nantes est très en retard.
00:37:34 Vous savez combien il y en a à La Baule ?
00:37:36 - Ça doit être vidéosurveillée, oui,
00:37:37 parce que ça a été l'une des premières communes.
00:37:38 - Donc à La Baule, qui est une toute petite ville par rapport à Nantes,
00:37:41 il y a plus de caméras vidéo qu'à Nantes.
00:37:43 - Ce que je veux dire, c'est que donc il y a eu une prise...
00:37:44 - Jean-Marc Ferrand ne voulait pas de caméras vidéo
00:37:46 parce qu'il n'y avait pas d'insécurité à Nantes.
00:37:50 - Je veux dire, il faut vraiment se pincer.
00:37:53 - Excusez-moi, vous y avez vécu autant que moi
00:37:55 et vous connaissez autant cette ville que moi.
00:37:56 Je suis désolé, Nantes, il y a 10 ans, il n'y avait pas,
00:37:59 10, 15 ans, il n'y avait pas d'insécurité.
00:38:00 - Il n'y avait pas, il y a 10 ans, vous voulez qu'on appelle Laurence Garnier ?
00:38:03 Il y a 10 ans, il n'y avait pas d'insécurité à Nantes ?
00:38:05 - Vous êtes sérieux ? Vous êtes sérieux en disant ça ?
00:38:08 - Oui, je suis sérieux.
00:38:09 - Eh bien, vous dites, pardonnez-moi ce que vous dites,
00:38:10 je vais être gentil parce que je vous aime bien,
00:38:12 mais ce que vous dites est faux.
00:38:14 Voilà, on va le dire simplement comme ça.
00:38:15 - Pascal, enfin...
00:38:16 - En 89, quand il a pris la ville, il n'y avait pas d'insécurité,
00:38:19 mais de dire qu'en 2012, à Nantes, il n'y avait pas d'insécurité,
00:38:24 vous n'êtes pas sérieux.
00:38:25 - C'était une vieille...
00:38:26 - Je vous le dis, je vous le dis...
00:38:27 - Quand Jean-Marc Ayrault devient Premier ministre,
00:38:28 alors continuons, si la ville de Nantes est en tête
00:38:31 de tous les classements où il faut, où il fait bon.
00:38:33 - Pascal, vous ne pouvez pas me dire le contraire.
00:38:35 - Vous n'êtes pas sérieux.
00:38:36 - Elle est venue en 5 ans, l'insécurité.
00:38:39 - Je suis très sérieux sur le fait que Nantes était la ville
00:38:44 où tout le monde allait déménager, qui était à la mode.
00:38:47 Lorsqu'on voulait quitter Paris, on allait y habiter à Nantes
00:38:50 et Nantes n'était pas une ville qui était frappée par l'insécurité.
00:38:53 Je suis désolé.
00:38:54 - Écoutez, on a tous les deux quelques amis à Nantes
00:38:57 et quelques familles à Nantes.
00:38:58 Ça fait 20 ans.
00:38:59 Ça fait 20 ans que cette ville est en train de tomber.
00:39:03 - Non, ce n'est pas vrai.
00:39:04 - Écoutez, moi, j'y étais en 2008, entre 2008 et 2010.
00:39:07 Il y avait des problèmes de sécurité très importants.
00:39:09 Je suis revenu à Nantes deux ans avec ce passage magnifique
00:39:12 au FC Nantes qu'il y a laissé chez les supporters.
00:39:15 Donc, ne dites pas ça puisque je le vivais.
00:39:19 Bon, peu importe.
00:39:20 On ne va pas faire un sujet Nanton-Nantais.
00:39:22 En revanche, M. Véran, on va parler des retraites.
00:39:25 Vous annoncez les 10 plaids des vifs.
00:39:28 - Les sauterelles, la Seine va se transformer en 100.
00:39:31 - Vous parliez de mesures tout à l'heure, des médias.
00:39:33 En tout cas, il n'y en a pas beaucoup du côté du gouvernement.
00:39:36 - Bon, on va écouter ce qu'a dit Olivier Véran.
00:39:37 Parce qu'Olivier Véran, vous savez qu'il y a un blocage peut-être annoncé le 7 mars.
00:39:41 - Oui, oui.
00:39:42 - Le blocage.
00:39:43 En fait, c'est la même politique que le Covid.
00:39:45 - Oui, oui, c'est la peur.
00:39:46 - C'est la peur.
00:39:47 - La peur.
00:39:48 - Faire peur.
00:39:49 - Si vous bloquez.
00:39:50 - Pour tenter de démobiliser.
00:39:51 L'objectif, c'est de démobiliser.
00:39:52 - Bien sûr.
00:39:53 - Ça va en fait créer l'effet inverse.
00:39:54 - Bien oui.
00:39:55 - Et possiblement les faire descendre encore plus dans la rue.
00:39:58 - Mais ça aussi, c'est un révélateur.
00:40:00 Véran, moi j'ai bien regardé ce qu'il avait dit.
00:40:03 On va en revoir.
00:40:04 Véran, il montre que le pouvoir commence sérieusement.
00:40:08 Et il y a des indices de la mobilisation extraordinaire qui se prépare pour le 7.
00:40:14 Je ne veux pas faire de la pub à la manif du 7.
00:40:16 Mais il semblerait dans toute l'organisation.
00:40:18 - Mais il ne se rend pas compte.
00:40:19 - Et il ne se rend pas compte.
00:40:20 - Il ne se rend pas compte que les deux plus grands.
00:40:21 - Le mur est en train de monter.
00:40:23 - Mais la vraie question, Gérard.
00:40:24 - Et Véran montre…
00:40:25 - La vraie question, Gérard, c'est de savoir si le 7, ça va être énorme.
00:40:28 À mon avis, il n'y a pas beaucoup de doute là-dessus.
00:40:30 Est-ce que ça va se continuer le 8, le 9, le 10, le 11 ?
00:40:33 Est-ce que ça va être reconductif ?
00:40:34 C'est ça la vraie question.
00:40:35 - Mais vous avez raison.
00:40:36 - Mais évidemment.
00:40:37 Voilà.
00:40:38 Depuis que vous avez parlé de Nantes, mais vous n'imaginez pas.
00:40:42 Vous avez mis à feu à sang la ville il y a 10 ans.
00:40:45 - Oui, mais…
00:40:46 - Non, ne terminez pas.
00:40:47 - Mais non, monsieur Véran.
00:40:48 - Décidément, monsieur Véran, du coup, je vais terminer.
00:40:49 - Non, mais il y a 25 ans, vous avez raison.
00:40:53 Il y a 10 ans, non.
00:40:55 Monsieur Véran, les 10 plaies d'Égypte arrivent sur la France à partir du 7 mars.
00:41:00 - À cause des syndicats.
00:41:01 - Mettre le pays à l'arrêt, c'est prendre le risque d'une catastrophe écologique,
00:41:05 agricole, sanitaire, voire humaine dans quelques mois.
00:41:07 Mettre la France à l'arrêt, ce serait négliger la santé de nos enfants.
00:41:10 En 15 ans, il est possible d'éradiquer le cancer du col de l'utérus grâce à la vaccination.
00:41:16 Mettre la France à l'arrêt, ce serait rater le train du futur.
00:41:18 Alors que notre réseau ferroviaire est en train de vieillir à vitesse grand V,
00:41:22 il est urgent d'investir massivement pour assurer la pérennité
00:41:26 d'un des moyens de transport les plus efficaces et écologiques.
00:41:29 - Être en grève le 7 mars, c'est mettre en péril le cancer contre le col de l'utérus.
00:41:33 Je pense que ces gens nous ont quittés.
00:41:35 Je vous le dis comme je pense.
00:41:38 - Pascal, il y a deux lectures possibles, on peut se dire.
00:41:42 Bon, décidément, ce sont des amateurs.
00:41:44 Mais moi, je trouve d'abord que c'est grotesque.
00:41:46 C'est grotesque.
00:41:47 Mais surtout quand des personnes qui se préparent à manifester
00:41:50 ou qui sont opposées à la réforme,
00:41:53 le fait que l'exécutif et que le porte-parole de l'exécutif
00:41:56 s'adresse à eux comme ça, c'est un élément de crise démocratique.
00:41:59 - Bien sûr.
00:41:59 - C'est-à-dire, moi, c'est très préoccupant.
00:42:02 - Je pense qu'il y a comme une espèce, excusez-moi de la vulgarité de la chose,
00:42:05 mais une espèce de régurgitation de l'époque où il était ministre de la Santé.
00:42:08 Il s'est trompé page.
00:42:10 Le col de l'utérus et la grève générale, le rapport ne m'apparaît pas très clairement.
00:42:15 Mais cela dit, ce qui est plus grave, comme vous le dites,
00:42:17 ils sont loin de tout.
00:42:19 Ceux qui sont censés s'occuper de tout et être près de nous.
00:42:22 Car ce qui va probablement faire de la journée du 7 mars une journée historique,
00:42:27 ce n'est pas seulement la mobilisation et les propos de M. Véran,
00:42:31 c'est qu'il est en train de converger à l'heure actuelle et ça paraît leur échapper.
00:42:35 Deux problèmes, le problème des retraites en général et le dossier des retraites
00:42:39 et la colère qui monte contre ce dossier, invraisemblablement géré.
00:42:43 Et d'autre part, l'inflation qui menace et l'absence de réponse de ce gouvernement
00:42:49 qui faisait tout ruisseler à un certain moment,
00:42:52 l'absence de réponse à la hausse des prix et à la stagnation des salaires.
00:42:56 Et ce qui est effrayant, c'est que M. Véran, si je ne me trompe pas,
00:43:00 il est bien porte-parole du gouvernement.
00:43:03 Ce qui agace le gouvernement, c'est qu'ils n'ont pas réussi à avoir de prise
00:43:06 sur les syndicats depuis le départ.
00:43:07 Ils s'attendaient à un pourrissement possiblement du mouvement
00:43:10 qui pourrait inverser l'opinion.
00:43:12 C'était leur pari un petit peu cynique, notamment avec les vacances de février.
00:43:15 La CFDT a raisonné la CGT, elle leur a dit "ne bloquons pas les vacances des Français
00:43:19 pour ne pas perdre l'opinion".
00:43:20 Et du coup, effectivement, ils se sont quelque part perdus
00:43:22 parce qu'ils n'ont pas de prise sur les syndicats.
00:43:23 Et du coup, les syndicats figurent qu'ils sont en train de renaître,
00:43:27 alors que simplement, ils sont en train de canaliser.
00:43:30 Et Laurent Berger a dit "M. Véran, un peu de sérieux, la sécheresse,
00:43:35 c'est la faute des syndicats, la crise sanitaire idem
00:43:38 et pourquoi pas la défaite en Coupe du Monde,
00:43:40 vos tentatives pour décrédibiliser une mobilisation sans précédent
00:43:42 contre les 64 ans sont grossières".
00:43:44 Il n'a pas tout à fait tort.
00:43:46 Qu'est-ce qu'il veut dire ?
00:43:47 Il veut dire que si le pays est bloqué,
00:43:49 ça augmentera le nombre de cancers de l'utérus ?
00:43:51 Oui, c'est exactement ça.
00:43:53 Il a même dit que ça aggravera la sécheresse.
00:43:55 Qui est-ce qui parle sans cesse d'hôpital psychiatrique ?
00:43:57 Oui, je pense qu'on va tout de suite venir dans un hôpital psychiatrique.
00:44:02 Il a pété les plombes, l'avion.
00:44:03 Il ne parle pas de l'hôpital psychiatrique, mais c'est sûr.
00:44:05 On va prendre le son de Pascal, mais il a aussi dit
00:44:07 que ça allait bloquer le développement du train du futur.
00:44:10 Donc ça, il faut dire que la grève va durer trois ans.
00:44:12 Si, on l'a entendu.
00:44:14 On l'a entendu ?
00:44:15 On l'a entendu.
00:44:16 Bon, puisqu'on parle du gouvernement, en revanche,
00:44:18 là, parfois, on a été sévère sur Eric Dupond-Moretti,
00:44:21 mais je trouve que son intervention est plutôt bonne
00:44:24 sur les consommateurs de cocaïne et de drogue.
00:44:26 On va l'écouter dans une seconde,
00:44:27 mais moi, ce que je voulais vous dire,
00:44:28 c'est les chiffres qu'on a appris hier.
00:44:31 Par exemple, on a appris, bilan 2022,
00:44:33 qu'il y avait eu 128 tonnes de saisies de cannabis.
00:44:38 Bon, mais si tu balances ce chiffre dans l'opinion,
00:44:41 en fait, ça ne veut rien dire, parce que les saisies
00:44:44 séparaient-ils simplement 10 % du vrai trafic ?
00:44:48 Donc, ça veut dire qu'en France, vous multipliez par 10,
00:44:51 plus de 1 200 tonnes, etc.
00:44:53 Bon, et on va voir l'information qui est la plus intéressante.
00:44:58 Est-ce qu'on voit le petit tableau sur les chiffres du cannabis ?
00:45:01 Bon, l'information que je trouve la plus intéressante
00:45:04 entre 2021 et 2022, sur la cocaïne,
00:45:09 le prix est stable sur la cocaïne.
00:45:12 Et pareil sur le hashish, le prix est stable.
00:45:15 Je trouve que c'est ce qu'il y a de plus intéressant.
00:45:16 Pourquoi ? Pourquoi c'est le plus intéressant ?
00:45:19 Parce que ça veut dire qu'il n'y a pas de pénurie.
00:45:21 C'est-à-dire que toutes les actions pour lutter
00:45:24 contre le trafic sont nulles et non avenues,
00:45:27 puisque le prix est stable.
00:45:30 Ça veut dire que le rendez compte de ça ?
00:45:32 C'est une bonne nouvelle, les prix alimentaires augmentent,
00:45:34 mais le prix de la coca reste le même.
00:45:35 Mais non, mais c'est vraiment ce que ça veut dire.
00:45:37 C'est-à-dire que si les prix s'étaient envolés,
00:45:39 ça voulait dire qu'on avait réussi.
00:45:41 Oui, ça veut dire que le trafic ne passait pas par la Russie.
00:45:45 Oui, mais n'ironisons pas.
00:45:47 Mais voyez, ça veut dire que la politique de Darmanin,
00:45:49 qui consiste à...
00:45:51 C'est important, il a de la bonne volonté d'ailleurs.
00:45:53 Il le veut, vraiment.
00:45:54 Ça veut dire que les points de duel, ils se recréent ailleurs,
00:45:57 ou que la drogue continue de circuler par d'autres moyens.
00:45:59 C'est très difficile.
00:46:00 Et donc c'est une politique...
00:46:01 Je termine ?
00:46:02 C'est une politique d'affichage.
00:46:03 Non, parce qu'il veut vraiment y aller.
00:46:06 Ah, mais non, mais ça, il veut vraiment.
00:46:08 Il y a plein de ministres qui veulent vraiment.
00:46:09 Non, mais lui, il veut vraiment.
00:46:11 Et il a dit que c'est la merde de toutes les batailles.
00:46:13 Oui, d'accord, mais ça, c'est des mots.
00:46:14 Il fait la politique des mots, Gérard Darmanin.
00:46:16 Mais plus sérieusement.
00:46:17 Il ferme des points de deal, mais le trafic,
00:46:19 vous venez de le démontrer, ne recule pas.
00:46:21 Et d'autres spécialistes...
00:46:23 C'est très difficile à analyser, parce que l'augmentation des prix...
00:46:26 Oui, il avait la parole, il parlait.
00:46:28 L'augmentation des prix peut signifier que la police est plus efficace
00:46:31 ou qu'il y a plus de trafic.
00:46:33 Oui, mais il parlait.
00:46:34 Excusez-moi.
00:46:35 Bon.
00:46:36 Mais c'est une politique d'affichage.
00:46:38 Et la question sur les drogues, c'est que personne ne s'en saisit,
00:46:40 justement, à faire palmade.
00:46:42 On pourrait avoir un débat sur les drogues.
00:46:44 Ça, ça serait intéressant.
00:46:45 Mais vous voulez pénaliser les drogues, je connais votre avis.
00:46:47 Moi, j'aimerais qu'on m'explique comment on fait
00:46:49 pour réprimer correctement la drogue.
00:46:52 Eh bien, je vous l'ai dit.
00:46:53 Mais oui, mais parce que...
00:46:54 Je vous l'ai dit.
00:46:55 En fait, il y a des buretés...
00:46:57 À l'égard de qui ?
00:46:59 Et des consommateurs.
00:47:01 Comment vous faites pour réprimer ?
00:47:03 C'est sûr que s'il y a de la drogue, c'est parce qu'il y a des consommateurs.
00:47:05 Eh bien, c'est ce qu'a dit M. Dupond-Morceau.
00:47:07 On va l'écouter après.
00:47:08 Il n'y a pas de marché.
00:47:09 Donc, effectivement, c'est un sujet.
00:47:10 On va l'écouter après.
00:47:11 Je vous remercie.
00:47:12 De rien.
00:47:13 Parce qu'on va recevoir, figurez-vous, le photographe de Michel Sardeau.
00:47:17 Le photographe, parce qu'il y a Paris Match qui sort un hors-série Michel Sardeau.
00:47:21 Dès qu'il y a un événement Michel Sardeau ici, hop, on en parle.
00:47:25 Vous allez à son concert dans un an ?
00:47:26 Bien sûr.
00:47:27 C'est dans un an ?
00:47:28 Je répète, déjà, dans ma chambre, tous les soirs.
00:47:30 Alors, c'est le photographe officiel depuis 40 ans.
00:47:33 On a déjà deux ou trois petites photos qu'on peut montrer, Marine.
00:47:36 Donc, c'est Match.
00:47:37 Alors, Michel Sardeau, à cette heure-là, il ne nous écoute pas parce qu'il dort.
00:47:40 Donc, c'est l'heure à laquelle il dort.
00:47:41 Mais il se réveille un moment.
00:47:42 C'est des photos magnifiques.
00:47:43 Et quand il se réveille, il nous regarde peut-être en replay.
00:47:45 Et toutes ces photos, vous allez pouvoir les voir.
00:47:47 Et puis, il va nous dire qu'est-ce qu'il est facile à photographier.
00:47:50 Il sourit souvent, Michel.
00:47:51 Donc, c'est assez facile de le photographier.
00:47:55 La pause et on revient tout de suite.
00:47:56 Merci, Gautier.
00:47:57 Merci, Pascal.
00:47:58 59, Michel Sardeau, tendre greniard.
00:48:04 C'est un hors-série collection à la une de Paris Match qui sort aujourd'hui.
00:48:08 Et on va être avec Richard Méloul, qui est son photographe.
00:48:12 Comment on dit ? Photographe officiel ?
00:48:13 Photographe, c'est bien.
00:48:15 Bon, vous nous direz si c'est facile de photographier Sardeau.
00:48:19 Faisons ça.
00:48:20 Et puis, il y a des photos qu'on pourra commenter ensemble.
00:48:24 Mais Audrey Bertheau nous rappelle les titres.
00:48:26 À la fin d'un long combat pour le jeune Maël et ses parents.
00:48:32 On vous en parlait hier de cette élève harcelée à l'école.
00:48:35 L'Académie de Dijon a indiqué via un communiqué que le jeune garçon de 10 ans allait changer d'école en accord avec la famille.
00:48:41 En général, la loi ne prévoit pas d'éloigner le harceleur de sa victime en le faisant changer d'école.
00:48:45 La guerre en Ukraine.
00:48:47 Au moins trois personnes ont été tuées, six autres blessées, lors d'une frappe nocturne sur un immeuble d'habitation à Zaporygia, au sud de l'Ukraine.
00:48:54 Dans un communiqué, la police ukrainienne a indiqué qu'un missile russe avait détruit plus de 10 appartements de cet immeuble.
00:49:00 Enfin au Chili, une nouvelle statue a été découverte sur l'île de Pâques.
00:49:04 Cette statue caractéristique de l'île se trouvait dans le cratère d'un volcan.
00:49:10 Une découverte unique puisque c'est la première fois qu'on en trouve à cet endroit.
00:49:13 Des financements ont été demandés pour mener une étude à profond ici.
00:49:17 On peut voir peut-être une photo de Michel Sardieu, on en parlera peut-être plus longuement tout à l'heure.
00:49:23 Mais pour planter le décor, par exemple, monsieur Meloul, ça c'est une photo qui date de quand ?
00:49:31 Début des années 90, je pense que c'était à Miami, sur son bateau, il avait les deux drapeaux qui flottaient.
00:49:37 Le drapeau américain et le drapeau français.
00:49:40 Quand on est photographe, forcément on est ami à ce niveau-là, c'est une intimité, vous êtes présent avec lui toujours et tout le temps.
00:49:46 Il peut y avoir de l'amitié, mais ce qu'il faut, le sentiment le plus important, c'est de la confiance.
00:49:50 Pour pouvoir dire à quelqu'un "on va faire ça, mets-toi comme ça, fais ça" et qu'il ne se pose pas la question de savoir pourquoi je lui demande.
00:49:56 A partir du moment où il a confiance, il dit "si moi je sais pas, lui il le sait".
00:50:00 C'est pour moi le sentiment le plus important dans la relation avec quelqu'un.
00:50:03 Après il peut y avoir de l'amitié, de la tendresse, plein de choses.
00:50:05 - Mais la photo qu'on vient de voir, il pose ?
00:50:08 - Oui.
00:50:09 - Vous mettez longtemps à la prendre cette photo ?
00:50:12 - Quand on fait une affiche avec Michel, on décide de l'affiche, il m'appelle, il me dit "qu'est-ce que t'en penses ?"
00:50:18 Je lui dis "moi je vous verrai ça comme ça, par rapport à ton spectacle".
00:50:20 Il me dit "oui très bien".
00:50:22 La dernière affiche qu'on a faite, c'était moins de 10 minutes en studio.
00:50:26 Il y a des gens qui font des après-midi de photos, 10 minutes, je vous assure que c'est vrai.
00:50:31 Et à chaque fois on essaie de battre un record, là ça devient compliqué maintenant.
00:50:34 On est parti du 2.
00:50:35 20-25 minutes, on arrive à 10-12, c'est beaucoup quand même.
00:50:39 Pas c'est peu, surtout.
00:50:40 - C'est un animal Sardou, il aime pas qu'on l'emmerde.
00:50:42 C'est un instinctif.
00:50:44 Donc pour un photographe, par définition, souvent vous vous êtes là,
00:50:47 vous êtes par définition celui qui vient, j'utilise ce mot un peu trivial, emmerder.
00:50:52 - Alors j'avais mis au point une petite technique qui était amusante et qui lui plaisait bien,
00:50:55 et qui nous a permis de travailler longtemps ensemble.
00:50:58 Comme c'est quelqu'un qui n'aime pas la présence de l'appareil photo,
00:51:01 ou de la personne assez près, on avait imaginé de faire des photos avec un 600mm.
00:51:05 Donc c'est des téléobjectifs qu'on voit surtout sur les stades de foot.
00:51:09 Et Roland-Garros avait des gros trucs comme ça,
00:51:11 ce qui fait que je me mettais à 20-25 mètres de lui sur la plage,
00:51:16 avec un assistant et un Tokiwoki, on se parlait avec les Tokiwoki,
00:51:19 et je lui disais "Voilà, range un peu ça, machin".
00:51:21 Et on arrivait à faire des photos sur le... il y a une photo sur la... voilà.
00:51:24 - Celle-là, elle est sublime là.
00:51:26 - Je suis à 25 mètres de lui.
00:51:27 - Ah oui, mais il a une gueule extraordinaire, il est beau.
00:51:31 - Et il y a quelqu'un qui m'avait dit, quand l'apparition était dans le match,
00:51:35 il m'avait dit "C'est incroyable ce que vous avez réussi à faire,
00:51:37 parce que c'est subliminal le bleu blanc rouge".
00:51:39 - Ouais.
00:51:40 - J'ai pas fait ça.
00:51:41 - Ah oui, bien sûr, bleu blanc rouge.
00:51:43 - Je l'ai pas fait, j'ai pas fait exprès.
00:51:44 - Ça c'est à Miami peut-être aussi, parce qu'il a longtemps vécu à Miami.
00:51:48 - C'est à Miami.
00:51:49 - Donc dans ces cas-là, vous allez à Miami avec lui, vous restiez longtemps ?
00:51:51 - Ah oui.
00:51:52 - Bah oui, ma question est un peu idiote, mais je me perds.
00:51:55 - Non mais ça demande quand même un peu de moyens pour le journal qui vous emploie.
00:52:01 - C'était pas le journal qui m'envoyait, c'était les agences de l'époque,
00:52:04 Gaby Cabin, Sigma, on payait nos frais et on vendait nos photos.
00:52:08 - Ah oui ?
00:52:09 - Oui, on était coproducteurs de ce système.
00:52:11 - Ah ouais, donc vous partiez, vous payiez tout et après vous vendiez ?
00:52:14 - On payait 50% avec l'agence et on touchait 50% des ventes.
00:52:17 - Ah ouais, c'est bien.
00:52:18 On a encore une ou deux photos avant d'écouter Eric Dupond ?
00:52:20 - Ça n'existe plus parce que les agences pratiquement n'existent plus.
00:52:23 - Mais oui, c'est ce qui me fait dommage.
00:52:24 - Pourquoi elles n'existent plus les agences ?
00:52:25 Parce que tout le monde prend des photos avec son smartphone ?
00:52:27 - Parce que la plupart des gens sont arrivés qui n'avaient pas de rapport avec ce métier,
00:52:30 qui nous ont dit "non, non, c'est pas du tout comme ça qu'il faut faire".
00:52:33 Alors que le système avait marché depuis 40 ans et que les agences photo
00:52:36 étaient des modèles pour le monde entier.
00:52:38 On parlait de Paris Match et de tous ces journaux, mais Paris Match était fait à 60%
00:52:41 ou au moins 40% avec des photographes extérieurs.
00:52:43 - Mais bien sûr.
00:52:44 - C'est incroyable.
00:52:45 - Mais c'est vrai qu'il y a quelque chose dans cette...
00:52:47 - C'est plus comme ça que ça marche, on va vous montrer comment ça marche.
00:52:49 Et ils se sont tous plantés, tous.
00:52:50 - Bon là on voit une photo aussi qui est plus récente, celle-là j'imagine, qui a moins de 10 ans.
00:52:54 - C'était l'époque où il voulait que son cheval gagne et comme il ne gagnait pas,
00:52:56 il a fini par le vendre.
00:52:58 - Bon, mais c'est vrai que...
00:53:00 - Elle est incroyable cette photo parce qu'il parlait vraiment.
00:53:03 Avant la course, il lui parlait, il restait un quart d'heure à lui parler.
00:53:06 C'est drôle, hein ?
00:53:07 Il y a quelque chose de touchant, ce mec.
00:53:10 Il est déstabilisant parce qu'il a une image un peu austère, un peu dur, un peu machin,
00:53:14 mais il est incroyable, il est d'une tendresse incroyable.
00:53:18 C'est fou de dire ça, c'est bizarre, mais c'est comme ça.
00:53:20 C'est vrai.
00:53:21 - Moi j'ai fait une émission avec lui, c'est un de mes meilleurs souvenirs.
00:53:23 J'ai adoré l'émission que j'ai faite avec lui parce que je l'avais trouvé tellement généreux ce jour-là.
00:53:28 Il avait tellement donné.
00:53:29 - Pendant 30 ans, quand j'ai dit à tout le monde que Sardou était quelqu'un de drôle,
00:53:33 on me prenait pour un fou.
00:53:34 - Mais généreux.
00:53:36 - Ouais.
00:53:37 - Il avait été vraiment, il avait vraiment donné.
00:53:39 Mais on le sent au plateau, il y a des gens qui sont fermés à triple tour.
00:53:43 Il faut être deux pour faire une émission.
00:53:46 - Une photo de lui habillé en clown, je ne sais pas si vous voulez...
00:53:47 - On l'a vue, on vient de la voir, mais on ne le reconnaissait pas.
00:53:50 Voilà, c'est celle-là.
00:53:51 - C'était un sujet que j'avais réalisé où j'avais illustré la phrase qu'on a tous dit,
00:53:56 "Quand je serai grand, je serai."
00:53:57 Voilà, il a réalisé le rêve d'enfant de quelqu'un et lui, il voulait être clown.
00:54:00 Donc ce qui était original dans cette photo, qui est resté longtemps dans sa loge,
00:54:04 il y avait la photo de ses parents, de ses enfants et cette photo.
00:54:07 C'est que ce qu'on lui reproche toujours, c'est de ne pas sourire.
00:54:10 Et là, sans sourire, le maquillage le force à sourire.
00:54:13 Il n'a pas besoin de sourire et pourtant, il sourit sur la photo.
00:54:17 - C'est vrai que votre profession, elle n'existe plus comme elle existait avant.
00:54:20 Il y a une forme de mythologie dans la presse des reportages.
00:54:24 D'abord, c'est les journalistes, les photographes.
00:54:26 Les gens ne le savent pas forcément, mais c'est le métier de journaliste.
00:54:28 - Bien sûr, évidemment.
00:54:29 - Mais il y a quelque chose de l'ordre de la mythologie avec des gens qui nous écoutent peut-être,
00:54:32 qui sont encore de ce monde, M. Azoulay notamment, d'Isouzou.
00:54:35 - Bien sûr.
00:54:36 - Moi, je t'ai souvent cité François Gragnon, qui était à Match.
00:54:41 C'étaient des seigneurs, les photographes de Match.
00:54:45 - Aussi avec les gens qu'on photographiait.
00:54:46 Il y avait une espèce de bienveillance vis-à-vis du journal, vis-à-vis de la personne.
00:54:50 On la recevait, on était un peu flat.
00:54:52 Et aujourd'hui, c'est très compliqué.
00:54:54 Il faut d'abord passer par là.
00:54:55 - Comment ça se passe ?
00:54:56 - Avec les stars de 30 ans qui ont 30 ans ?
00:54:58 - Mais parce que c'est différent.
00:54:59 - Les stars de 30 ans, ils ne savent pas qui je suis.
00:55:01 - Oui, oui, non mais c'est...
00:55:02 Bon, le monde a changé.
00:55:03 Bon, restez vraiment avec nous.
00:55:04 Puis on écoutera peut-être une ou deux chansons de Sardou.
00:55:06 J'espère que Marine nous a fait un petit programme.
00:55:08 D'autant qu'elle apprend à l'instant que j'en ai envie, alors qu'on n'en a pas parlé en préparant l'émission.
00:55:13 Mais je voudrais qu'on écoute deux, trois choses quand même.
00:55:16 Je voudrais qu'on écoute Éric Dupond-Méretti.
00:55:19 Parce que sur la drogue, c'est une question importante qu'il soulève, c'est la place des consommateurs.
00:55:24 Faut-il les "attaquer" plus fortement ?
00:55:29 Écoutons le garde des Sceaux.
00:55:31 - Pour parler un langage familier, on ne peut pas fumer son petit pétard le samedi ?
00:55:37 Sans se souvenir que derrière, il y a les gens, souvent modestes, qui pâtissent des nuisances.
00:55:44 Et qu'il y a aussi des trafiquants dans les cités, souvent des jeunes, qui se font tuer.
00:55:51 Le chiffre est impressionnant.
00:55:53 Il y a un lien entre les deux.
00:55:55 Parce que pas de consommateurs et pas de trafiquants.
00:55:59 On ne peut pas envisager la cocaïne sous l'angle exclusif de la santé publique,
00:56:04 sans songer quels sont les effets délétères qu'elle peut générer.
00:56:09 Là aussi des morts, là aussi du sang.
00:56:13 - C'est la première fois, j'ai rarement entendu un ministre, c'est de la morale qu'il fait.
00:56:18 Dire "quand vous fumez votre pétard, vous alimentez les narcotrafiquants et les trafiquants".
00:56:23 - C'est dommage qu'il n'explique pas comment on va mieux réprimer les consommateurs de drogue.
00:56:27 - Déjà, il est sensible, il fait ce qu'on appelle de la morale, au sens premier.
00:56:33 Et il fait de la politique, bien sûr.
00:56:36 - Je vous rappelle, je ne l'avais pas entendu, mais il y a 10 minutes sur votre plateau,
00:56:41 je crois avoir dit exactement dans les mêmes termes la même chose.
00:56:45 - Oui.
00:56:46 - Vous pourriez être garde des seaux.
00:56:48 - C'est parce que je veux dire, il faut arrêter cette hypocrisie.
00:56:52 On a essayé d'attaquer le trafic de drogue par le haut.
00:56:55 C'est-à-dire les gros trafiquants, les narcotrafiquants, etc.
00:56:58 avec le succès que l'on connaît.
00:57:00 - Il faut continuer à essayer de le faire.
00:57:02 - Évidemment, mais si ça marchait, ça se saurait.
00:57:05 - Il faut essayer de marcher.
00:57:07 - Peut-être qu'effectivement, la question mérite d'être posée.
00:57:09 Elle pose plein de problèmes.
00:57:11 Mais d'aller à l'autre bout de la chaîne, c'est allier du consommateur.
00:57:15 Parce que le narcotrafiquant, il n'existe pas s'il n'y a pas de consommateur.
00:57:18 - Comment on va faire pour aller au domicile ?
00:57:20 - Non, mais attendez, je ne suis pas là pour vous donner les solutions.
00:57:23 - On ne va pas aller au domicile des gens.
00:57:26 - On a eu beaucoup d'égards sur la question de la pénalisation du consommateur.
00:57:31 Et je pense que le consommateur du joint du samedi soir,
00:57:37 ce n'est pas le consommateur de la cocaïne.
00:57:40 On n'est pas dans le même registre.
00:57:43 Et je pense qu'effectivement, par rapport à la cocaïne notamment,
00:57:46 on a fait preuve d'un certain laxisme, clairement.
00:57:51 Ça portait bien de prendre de la coke dans un certain nombre de milieux.
00:57:56 - Ça s'est fait il y a 20 ans.
00:57:58 - Dans le monde politique, on n'est pas exempt que ça plaise à je ne sais qui ou Christophe Jancot.
00:58:03 Dans le milieu du showbiz, François Sagan pratiquement se vantait de se droguer.
00:58:08 - Ça s'est fait il y a 20 ans, on ne se cachait pas.
00:58:10 - On n'est plus à cette époque.
00:58:12 Et effectivement, je pense que la question de la pénalisation,
00:58:15 de la consommation de ce type de drogue,
00:58:18 si cette atroce affaire Palma ne devait servir qu'à cela, alors là, très bien.
00:58:23 - En tout cas, je suis effectivement assez dépité de voir qu'il faille attendre cela pour penser à ce milieu.
00:58:31 - Maître, maître, depuis 70 ans.
00:58:33 - Pardon, cours.
00:58:34 - Prime m'excuser.
00:58:35 - Mais non, je vous en prie.
00:58:36 - Ça fait 70 ans que la politique de répression...
00:58:37 - La consommation de drogue est déjà interdite et on a l'une des législations les plus dures.
00:58:39 - Ça fait 70 ans que la politique choisie par la France, la politique de répression a échoué.
00:58:44 - Non mais le garde des sourds balance un pavé dans la mare.
00:58:47 - Non mais c'est intéressant et je vous soumettais ça.
00:58:50 - Dans votre bonne ville de Lyon, et c'est dans l'actualité également,
00:58:53 une trentaine de jeunes masqués ont perturbé hier en début de soirée
00:58:56 la réunion du conseil de la mairie du 6e arrondissement de Lyon.
00:58:59 - C'est mon arrondissement, j'ai été élu de cet arrondissement.
00:59:00 - Ils ont aspergé tous les élus de confetti et montré leur mécontentement face à la réforme des retraites.
00:59:04 Regardez cette séquence parce que là aussi elle illustre le moment que nous vivons tous ensemble.
00:59:08 - J'ai été élu de cet arrondissement.
00:59:11 - On veut le conseil, on s'en fout, on ne peut pas le prendre du tout.
00:59:15 - On veut le conseil, on s'en fout, on ne peut pas le prendre du tout.
00:59:32 - La réaction de Pascal Blach, c'est le maire du 6e arrondissement.
00:59:36 - C'est un ami ?
00:59:37 - Oui, c'est un ami.
00:59:38 - Écoutez, parce que ce qu'il dit est un excellent maire d'arrondissement.
00:59:41 - C'est mon maire de mon arrondissement.
00:59:43 - Ce qu'il dit est sans doute juste, écoutez.
00:59:46 - Je pense aussi que très objectivement avec ce qui se passe à l'Assemblée nationale,
00:59:51 les débats qui sont télévisés avec une attitude notamment des groupes de la NUPES ou d'Alephi ou d'autres
00:59:58 qui sont parfois extrêmement, limite violent et très véhéments, légitiment un petit peu les actions terrain locales.
01:00:08 C'est-à-dire qu'en fait, à partir du moment où au National, vous permettez un certain nombre d'attitudes dans l'Assemblée,
01:00:15 écoutez, pourquoi pas revenir localement et faire un peu la même chose dans un conseil d'arrondissement du 6e.
01:00:22 - Voilà, effectivement, c'est l'époque.
01:00:25 Et puis dans les actualités également, je voulais vous montrer le dossier nucléaire.
01:00:28 Vous savez qu'on suit régulièrement tous ceux qui sont auditionnés par l'Assemblée nationale,
01:00:32 parce que c'est un feuilleton extraordinaire.
01:00:35 Donc on a écouté M. Progrillo, M. Bréchet, M. Pouyanné, Mme Royal, M. Valls, etc.
01:00:45 Bon, et là, alors c'est un peu complexe, donc soyez concentrés, si j'ose dire.
01:00:50 Vous allez d'abord écouter Raphaël Schellenberg.
01:00:52 C'est le président de la Commission de la souveraineté et de l'indépendance énergétique de la France.
01:00:56 Il pose des questions à Nicolas Hulot, qui était à ce moment-là, Nicolas Hulot, ministre de l'écologie.
01:01:02 Et à côté de Nicolas Hulot, il y a Michel Papalardo, qui est membre de l'Académie des technologies d'aujourd'hui,
01:01:08 mais qui était l'ancienne d'IRCAB de Nicolas Hulot.
01:01:11 Vous me suivez toujours.
01:01:12 Et ils vont être interrogés l'un et l'autre sur, en 2018, le rapport d'Escata-Billon.
01:01:18 Alors ce rapport préconisait la construction de six nouveaux EPR à partir de 2025.
01:01:25 C'est un rapport qui est commandé d'ailleurs par Nicolas Hulot et on lui met le rapport.
01:01:29 Et vous allez voir cet extrait, c'est même honteux pour Nicolas Hulot.
01:01:33 Il se souvient de rien ou il fait semblant de se souvenir de rien.
01:01:36 Et c'est sa d'IRCAB qui va plaider pour lui, si j'ose dire.
01:01:40 Mais ça montre son incompétence, ça montre sa lâcheté de vouloir répondre, ça montre son incohérence.
01:01:47 Et aujourd'hui, à cause de gens comme lui, on est en difficulté.
01:01:50 Et les boulangers ne peuvent pas, comment dire, avoir de l'énergie ou la paye dix fois plus.
01:01:56 C'est ça, la vérité.
01:01:57 Monsieur Hulot, il n'avait rien à faire à être ministre de l'écologie.
01:02:00 Il n'avait pas les compétences.
01:02:04 Alors écoutez cette séquence que je trouve sidérante,
01:02:07 comme toutes les séquences d'ailleurs du dossier nucléaire à l'Assemblée nationale dans cette commission d'enquête.
01:02:12 Il me semble que c'est sous votre ministère qu'est remis le rapport d'Escata-Billon,
01:02:20 qui ensuite est quasi immédiatement classé secret défense.
01:02:26 Il comporte une partie sur le nucléaire civil, une partie sur le nucléaire défense.
01:02:30 Il y a des raisons qui peuvent être objectives dans ce classement.
01:02:35 On a demandé au niveau de la commission d'enquête d'en avoir communication pour les parties concernant le nucléaire civil.
01:02:41 Est-ce que ce sont ce type de rapports ? On peut néanmoins vous éclairer un petit peu.
01:02:47 La presse en effet éco en son temps la construction d'au moins six EPR de nouvelle génération.
01:02:55 Est-ce que c'est un rapport qui vous est bien parvenu dans l'aide à la décision ?
01:02:59 Je pense que jamais n'a été acté, me semble-t-il, dans certaines sphères du pouvoir,
01:03:09 la sortie du nucléaire ou le fait qu'on ne ferait pas de nouveaux EPR.
01:03:14 Ça ne m'avait jamais été dit. On m'a toujours dit on n'en fera pas tant qu'on n'est pas arrivé au 50%.
01:03:20 Je pense que quelque part, cette programmation était déjà dans les tuyaux.
01:03:26 C'est pour ça que ce rapport, moi, il n'est pas parvenu en l'état.
01:03:34 Comme je voudrais dire la vérité, je ne veux pas me tromper.
01:03:40 D'abord le rapport d'Esquiette à Guillaume, on était là pour le lancement du rapport.
01:03:50 On cherchait des réponses très précises, des questions très précises
01:03:54 avec ce rapprochement civil-militaire qui était plutôt intéressant, qu'on ne fait pas habituellement.
01:04:02 Et la réponse a été un plan de construction de centrales, etc.
01:04:07 Ce n'étaient pas exactement les questions qu'on leur posait.
01:04:09 Je suis surpris, vous me dites qu'on a commandé un rapport sur la filière.
01:04:15 La réponse du rapport c'est de dire que pour préserver la filière, il faut construire.
01:04:22 Et on dit que ce ne sont pas les réponses qu'on attendait.
01:04:25 Donc qu'est-ce que vous attendez d'un rapport ?
01:04:29 C'était plutôt un problème finalement dans notre esprit de ressources humaines,
01:04:34 de gestion, de recrutement, de formation, etc.
01:04:39 C'était ça que de notre côté on attendait plutôt qu'à priori un rapport sur
01:04:45 il faut construire x ou y centrales ou autre chose de ce type-là,
01:04:51 qui était des travaux sur lesquels il y avait beaucoup de travaux en cours.
01:04:54 Vous vous rendez compte de cette séquence ?
01:04:57 Le ministre ne répond même pas et dit qu'il n'a pas vu le rapport qu'on lui a mis sur son bureau
01:05:01 et c'est la dire capable qui dit que le rapport a existé.
01:05:04 Ça ne vous choque pas ? Ça ne choque que moi.
01:05:07 Je n'ai rien compris.
01:05:09 C'est clair, le ministre écolo, alors numéro 2 du gouvernement,
01:05:14 il n'a pas souvenir d'un rapport qui le concernait au premier chef
01:05:19 et dont finalement la suite ordonnée par le gouvernement a été l'arrêt, l'interruption du programme nucléaire.
01:05:26 Mais en fait la question de M. Hulot qui manifestement ne se souvient de rien,
01:05:31 ce qui est très possible d'ailleurs, qui l'amène à poser la seule question qui vaille,
01:05:35 comment et pourquoi a-t-on pu nommer un type incompétent à ce poste-là ?
01:05:40 Comment ? Je ne sais pas. Pourquoi ? Parce qu'il apportait des voix pour faire plaisir aux écolos
01:05:44 et donc 10 ans de retard dans le programme nucléaire.
01:05:46 Et le député s'appelle Raphaël Schellenberger, exactement, qui est donc le président de cette commission.
01:05:52 Bon, on en a parlé hier, on ne va pas faire une polémique, d'autant que moi j'ai envie de parler d'un peu de Michel Sardou.
01:05:57 C'est quand même plus intéressant.
01:05:59 Mais pas sur l'EPER, quand même, et les chèques de l'EPER.
01:06:01 Oui, je vous avais raison, Flamanville, ça coûte je ne sais combien.
01:06:04 C'est une bonne explication de la...
01:06:06 Oui, oui. Enfin, vous avez nous expliqué aussi que sur le nucléaire, François Hollande avait raison.
01:06:11 Moi je veux bien que vous défendiez à ce point sur tous les domaines.
01:06:14 Vous avez raison, vous avez travaillé avec eux. C'est loyal. Moi je vous comprends.
01:06:18 Si vous lancez le débat, je vais être obligé de répondre.
01:06:21 Vous convenez qu'on est obligé de tirer les conséquences d'un quinquennat qui, sur le plan nucléaire, a mis le nucléaire par terre ?
01:06:26 Non, il n'a pas mis le nucléaire par terre.
01:06:28 Ah, pas loin.
01:06:29 Parce qu'il n'y a qu'à aller, les centrales ont redémarré cet hiver.
01:06:31 Et l'angle mort de ce débat sur lequel je n'ai entendu aucun ponte du nucléaire s'exprimer, c'est l'échec de l'EPER de Flamanville, qui explique la décision.
01:06:39 Ils sont tous passés en commission, on les passe tous. Bon, Philippe, on vous rejoint déjà.
01:06:44 L'EPER de Flamanville est un énorme échec de la filière nucléaire française, et ce n'est pas de la faute des politiques.
01:06:49 Avant de revenir sur Michel Sardou, juste parce que ça aussi, ça va avec.
01:06:55 Vous avez tous des voitures, non ?
01:06:59 Les SUV connaissent en ville un vrai engouement, comme vous le savez.
01:07:03 Et Paris enregistre le plus de propriétaires en France avec un chiffre de 46% d'immatriculation en 2022.
01:07:08 Pourtant, leur usage est de plus en plus décrié à raison de la pollution qu'ils occasionneraient.
01:07:12 Et dans un communiqué, l'association WWF affirme que la progression des ventes de SUV est incompatible avec la réalisation des objectifs climatiques de la France en 2030.
01:07:21 Alors que les personnes sur les zones à faible émission, les personnes des banlieues lointaines ne vont plus pouvoir rentrer en ville.
01:07:27 Et bien sûr. Et depuis un an, des activistes parcourent la duille et les rues de la capitale à la recherche de ces véhicules pour dégonfler leurs pneus.
01:07:33 Et David Béliard, donc, qui nous dit comment on doit rouler, parce que ces gens vont entrer dans notre cuisine,
01:07:39 ils ne disent que ce qu'on doit manger, avec qui on doit parler, etc.
01:07:43 Lourd et hyper encombrant, les SUV vont à l'encontre de l'adaptation de la ville aux dérèglements climatiques.
01:07:48 Ils sont aberrants dans une ville comme Paris. J'y reviens dans cet article dans Le Monde.
01:07:52 Contre les SUV en ville, la contestation enfle.
01:07:55 Donc voilà, M. Béliard, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
01:07:58 Ça s'appelle la liberté.
01:07:59 Sans compter que les SUV, c'est un peu les nouveaux break et qu'effectivement, notamment pour les jeunes couples avec des enfants,
01:08:06 effectivement, c'est plus facile d'y loger les enfants.
01:08:09 C'est encore un débat totalement absurde.
01:08:13 Qui a vu Michel Sardou sur scène ?
01:08:15 Ici.
01:08:17 Ah, vous n'êtes pas au concert ?
01:08:19 Non.
01:08:20 Évidemment.
01:08:22 Je remontre évidemment le Paris Match. Anne-Marie Perlier, qu'on salue, nous écoute.
01:08:31 Je l'ai reçue.
01:08:32 Elle l'a reçue déjà ?
01:08:33 Oui, je pense.
01:08:34 Et justement, elle est assez présente dans les soirs séries.
01:08:38 Et on peut peut-être voir, je le dis à Marine, quelques photos d'Anne-Marie Perlier.
01:08:43 Voilà.
01:08:44 Alors là, c'est une belle photo.
01:08:46 Oui, mais de Jean-Marie Perlier, pas de moins.
01:08:48 Ah bon ?
01:08:49 Je pensais que toutes les photos qui étaient à l'intérieur...
01:08:51 Il y a des photos de Paris Match anciennes, avant que je ne croise Michel.
01:08:55 Et il y a d'autres photos faites par son frère, bien sûr.
01:08:57 Bon, alors effectivement, celle-là, vous ne pouvez pas raconter son histoire.
01:09:01 Celle-là, elle est à l'endroit, elle est dans le bon sens.
01:09:04 Celle-là, c'est une photo de match aussi ?
01:09:06 Jean-Marie Perlier.
01:09:07 Celle-là encore, Jean-Marie Perlier.
01:09:09 Donc, c'est une photo, manifestement, on sait que son goût, on connaît le goût de Michel Sardou pour l'eau et pour l'océan.
01:09:17 Marine va nous montrer peut-être des photos que vous pouvez commenter, qui sont les vôtres.
01:09:21 Celle-là, par exemple.
01:09:22 Moi, j'aime bien quand on nous raconte l'histoire d'une photo.
01:09:24 C'est quand il monte sur scène, ça devient un autre personnage.
01:09:28 Il a une force incroyable, la lumière.
01:09:30 Quand on regarde un spectacle de Sardou, on a l'impression que tout bouge, tout est en mouvement.
01:09:35 Mais en fait, on s'aperçoit que la seule chose qui ne bouge pas, c'est lui.
01:09:38 Toutes les lumières tournent autour, le machin.
01:09:40 Mais ça fait un spectacle vivant, vraiment.
01:09:44 Alors que lui, il est... comment je pourrais dire ?
01:09:49 Il prend toute sa force quand il monte sur scène, vraiment.
01:09:52 Et alors la fin, sur le Connemara, pendant dix minutes, où il fait son salut final,
01:09:59 où la musique continue toujours, toujours, toujours comme ça, ça peut ne pas s'arrêter.
01:10:03 - Et parfois, il est déjà dans la voiture, alors que la musique du Connemara est encore dans la salle.
01:10:10 C'est vrai ?
01:10:11 - Oui, mais c'est pas le premier. Elvis Presley le faisait aussi.
01:10:14 Il saluait, il montait dans sa voiture, tout le monde continuait à l'applaudir, machin.
01:10:19 Et il y avait une voix qui disait "Elvis vient de quitter le building".
01:10:22 Et là, tout le monde avait compris qu'il était parti.
01:10:25 - Lorsque vous l'avez suivi, comme ça, on a le sentiment parfois qu'il est tellement habitué à monter sur scène,
01:10:32 qu'au fond, il fait ça comme... et que ça le touche pas forcément.
01:10:37 - Moi, j'étais surpris, parce que quand il a fait son dernier spectacle,
01:10:39 qui devait être le dernier, celui d'avant,
01:10:41 il devait chanter que ces chansons que tout le monde connaît, ces anciens tubes.
01:10:45 Et il doutait de l'intérêt du répertoire. C'est drôle, hein ?
01:10:50 - Celle-là, c'est vous ?
01:10:52 - Oui.
01:10:53 - Celle qu'on voit là ? Alors là, on a l'impression qu'il a 20 ans,
01:10:55 alors qu'il n'a pas 20 ans du tout sur cette photo.
01:10:57 - Alors, ce qui est drôle, c'est que Claude Pierre-Bloc,
01:10:59 qui est notre ami commun, que j'aime beaucoup,
01:11:02 était l'attaché de presse de Michel et voulait absolument que je le rencontre pour le photographier.
01:11:05 Et il avait dit à Michel "je vais te présenter quelqu'un qui est très différent des autres, tu vas voir".
01:11:09 Et moi, voilà, c'est pas la musique que j'écoutais à l'époque.
01:11:11 Donc il organise un déjeuner chez Michel, je trouve qu'il est sinistre,
01:11:16 voilà, il dit pas un mot à tave, et lui dit à Claude Pierre-Bloc le soir,
01:11:20 le lendemain, en lui disant "il est encore plus con que tous les photographes réunis".
01:11:23 Et à l'époque, il avait les cheveux jusque là.
01:11:26 - Ça commence.
01:11:27 - Et trois jours après, on allait faire un spectacle, moi j'allais faire une émission de télé au Mexique.
01:11:31 Et je savais pas qu'il y participait.
01:11:33 Et donc je vois à la piscine Claude Pierre-Bloc qui était à la piscine
01:11:36 avec quelqu'un que je connaissais pas.
01:11:39 Et j'apprenais ma proche, et c'était Michel Sardou qui avait coupé ses cheveux.
01:11:42 Donc c'était fou parce que j'avais pas du tout la même approche,
01:11:45 parce que c'est pas le même personnage quoi.
01:11:47 - Bien sûr.
01:11:48 - Et puis y a des liens qui se sont créés comme ça.
01:11:50 Et j'ai fait évidemment beaucoup de photos avec cette nouvelle tête,
01:11:54 derrière les caméras de retransmission de télévision,
01:11:58 donc il me sentait pas trop, voilà.
01:12:00 Et lui, il a trouvé que j'étais un mec formidable,
01:12:03 parce que je lui avais rien demandé, et j'avais des parutions partout.
01:12:06 Donc il a jamais compris que c'était parce qu'il avait changé de tête
01:12:09 et que ça portait un intérêt particulier.
01:12:12 - Quand vous échangez avec lui comme ça au départ,
01:12:18 ah celle-là, après vous nous direz "mais celle-là elle est géniale".
01:12:23 - C'est la seule, parce que ça casse un peu la réputation que Michel a.
01:12:28 Regardez son public, c'est tout milieu social, toute génération, tout âge.
01:12:33 Y a tout le monde, on voit pas.
01:12:36 C'est drôle, hein ?
01:12:38 - Il regarde jamais ces...
01:12:42 Il se regarde jamais à la télévision.
01:12:44 Anne-Marie Perrier me dit "je ne peux pas voir avec lui un concert de Michel Sardou".
01:12:49 Il déteste se regarder.
01:12:50 Est-ce qu'il regarde les photos qui seront publiées,
01:12:53 par exemple ces photos qui sont hors série de match,
01:12:57 est-ce qu'il les a toutes validées ?
01:12:59 - Alors pas validées, c'est pas quelqu'un qui dit "j'aime celle-là, j'aime pas celle-là".
01:13:02 Moi je fais un premier tri parce que je sais ce qu'il aime,
01:13:05 je sais s'il est bien ou pas.
01:13:08 Mais il dira jamais "celle-là tu la diffuses pas, je veux pas".
01:13:11 Jamais.
01:13:12 Il me dit "moi je préférerais celle-là".
01:13:14 Mais sinon, maintenant qu'Anne-Marie est dans sa vie,
01:13:17 c'est plus elle qui est le juge de paix que Michel.
01:13:21 - Ça c'est une photo de match, hein ?
01:13:23 - Non, c'est à moi.
01:13:25 - Ça c'est une photo de vous, ça ?
01:13:26 - Oui.
01:13:27 - Ça c'est où ? C'est en Corse peut-être ?
01:13:28 - Au Sacre-Romain, que je connais depuis évidemment tout petit,
01:13:31 j'étais un oncle, parce que je partais toutes les vacances avec eux.
01:13:35 - Mais on l'a reçu Romain, il est venu ici l'autre jour.
01:13:39 On n'a pas reçu David encore, mais on a reçu Romain,
01:13:41 qui est un écrivain à succès.
01:13:43 - À succès, bien sûr.
01:13:44 - Et donc ça, c'est en Corse ?
01:13:47 - Ou à Saint-Tropez peut-être, peut-être, à l'époque.
01:13:49 - Mais là par exemple, l'image de Sardou, c'est souvent de ne pas sourire.
01:13:56 Bon, là volontairement il ne sourit pas.
01:13:58 - Moi j'ai jamais demandé de sourire.
01:14:00 - Jamais.
01:14:01 - C'est pour ça que vous êtes amis.
01:14:04 - C'est à lui de gérer son image, c'est pas moi.
01:14:07 - Cette photo, elle est vraiment très belle avec ses enfants.
01:14:10 Celle-là est vraiment belle aussi.
01:14:11 Elle date de quand ?
01:14:12 - Il était seul dans sa loge au théâtre en train de répéter son texte.
01:14:15 - C'est pour une pièce de Guitry peut-être ?
01:14:19 Il a fait "N'écoutez pas mesdames".
01:14:22 Quand il remonte sur scène, il vous appelle par exemple ?
01:14:27 Il en parle avec vous ?
01:14:29 - Quand il remonte sur scène, pour chanter ?
01:14:31 - Non, là il avait pris la décision d'arrêter et puis il va remonter sur scène.
01:14:36 - C'est la production qui m'appelle pour savoir qu'est-ce qu'on peut imaginer comme affiche
01:14:41 en me disant "on ne souhaite pas refaire de photo".
01:14:43 Je lui dis "c'est surtout lui qui le souhaite pas, pas vous".
01:14:46 - Donc elle est faite déjà l'affiche de la tournée ?
01:14:48 - Elle est faite, on avait pris une photo de l'affiche de la séance
01:14:52 qui était faite pour l'affiche de la dernière tournée,
01:14:54 qui devait être la dernière tournée, pas la dernière spectacle.
01:14:57 Et ils ont trouvé un petit moyen pour la mettre en nombre chinoise,
01:14:59 elle est très jolie d'ailleurs.
01:15:00 - Oui, elle est vraiment très réussie, et puis toutes ses photos.
01:15:03 - Mais lui il a des doutes alors qu'il est déjà complet, c'est drôle.
01:15:06 - Oui, je pense qu'il doit avoir des doutes forcément sur sa voix.
01:15:10 C'est pour ça qu'il bosse tous les jours.
01:15:12 Pour son anniversaire, je l'ai eu sur l'antenne d'RTL,
01:15:15 il bosse tous les jours, une heure ou une heure et demie, le matin,
01:15:19 pour retrouver la voix qu'il veut avoir.
01:15:22 - Et moi j'ai appris quelque chose, quand il faisait Bercy il y a plus de 20 ans,
01:15:25 il y avait une dame, dont j'ai oublié le nom, qui était une professeure de chant.
01:15:29 - C'est Madame Charleau ?
01:15:30 - Peut-être.
01:15:31 - Mais qui est décédée en plus, elle est morte Madame Charleau,
01:15:33 donc tous les chanteurs sont orphelins d'elle.
01:15:35 - Elle venait tous les soirs à Bercy, travailler la voix de Michel.
01:15:38 Et pendant une heure, alors qu'on se dit, bon ben l'organe il est rôdé,
01:15:42 il n'a pas besoin d'être chauffé, pas du tout.
01:15:45 - Mais Julien Clerc a souvent parlé de cette dame, si c'est la même,
01:15:47 je ne sais pas si c'est la même d'ailleurs, puisqu'Anne-Marie Perrier nous écoute,
01:15:50 elle peut m'envoyer un texto pour savoir si c'est elle ou pas, mais effectivement c'est...
01:15:55 - C'est drôle de penser que Michel Ferdou avait encore besoin de chauffer la voix tous les soirs.
01:15:59 - Ben oui, mais ça montre une forme justement, c'est ça la vraie humilité.
01:16:02 - Pas de doute.
01:16:03 - L'humilité c'est de refaire les efforts pour arriver au même...
01:16:09 - Pour donner le même résultat.
01:16:10 - Exactement, pour arriver au même résultat.
01:16:13 Ben écoutez, c'est drôlement bien de vous avoir avec nous ce matin,
01:16:16 je sais que pendant qu'on parlait, Patrick May, qui est le directeur de match,
01:16:20 on salue également notre amie Laurence Ferrari qui est à match,
01:16:23 nous a envoyé des photos, cette fois du match de cette semaine,
01:16:26 et peut-être qu'on va pouvoir les voir,
01:16:29 elle est dans le numéro, si c'est la même, elle est dans le numéro d'ailleurs,
01:16:32 madame Charlotte.
01:16:33 - Je peux saluer le travail de Marc Brincourt, qui est l'œil de Paris Match historique,
01:16:38 qui a fait un travail remarquable.
01:16:40 - Bien sûr, on le voit aussi avec Jean Poiret.
01:16:42 Alors, il y a un texte de Jean Couvre, c'est un génie Jean Couvre,
01:16:45 c'est vraiment un génie, un génie de l'écriture.
01:16:47 Il y a "Cher Michel Sardou", je vous lis simplement quelques lignes,
01:16:51 mais on pourrait lire tout l'article qu'il a consacré à Sardou.
01:16:54 "En vérité, Michel Sardou, il y a une chose capitale et simple que vous n'avez pas comprise,
01:16:58 c'est qu'il y a une contestation à la mode et une autre qui ne l'est pas.
01:17:00 Tenez, si vous chantiez, par exemple, j'improvise, pardonnez-moi,
01:17:03 j'ai fumé un joint un jour de juin,
01:17:05 ou je suis le condamné à mort, la société a toujours tort,
01:17:08 ou j'ai honte de ma peau si blanche qu'on me l'arrache et qu'on m'en manche.
01:17:11 Eh bien, je puis vous assurer que nul de vos ennemis n'aurait songé à vous traiter
01:17:16 d'apologiste de la drogue, d'assassin-ventard ou de masochiste.
01:17:19 C'est comme ça, mon ami."
01:17:20 Il est formidable, le papier de Jean Couvre.
01:17:23 Quel talent, quel talent, évidemment.
01:17:26 - Ça existe en poche, les articles de Jean Couvre sont réunis en poche.
01:17:30 - Mais bien sûr. - C'est un bouquin qui est formidable.
01:17:32 - Bien sûr, qui s'appelle "L'orgueil des mots".
01:17:34 Il y en a deux. Il y a "L'orgueil des mots" où il y a un portrait de Giscard
01:17:37 qui est absolument incroyable.
01:17:38 Il commence, Giscard, en disant "J'ai jamais vu des mains aussi belles,
01:17:41 bien faites de ma vie et j'ai jamais vu des chaussures aussi bien cirées.
01:17:44 On peut se voir dedans".
01:17:45 Ça commence comme ça.
01:17:48 Et je crois que Fabrice Louquigny lit les portraits de Jean Couvre sur scène.
01:17:53 Je voulais qu'on parle de l'OM aussi, qui a été battu hier soir.
01:17:57 Et vous savez qu'on peut avoir Nantes-Lyon, finale de Coupe de France,
01:17:59 50 ans plus tard ?
01:18:01 Parce qu'en 73, vous aimez le foot.
01:18:03 Vous vous souvenez de la finale Nantes-Lyon, 73 ?
01:18:05 Une honte, monsieur.
01:18:07 Nantes ne s'en est jamais remis deux buts de la main.
01:18:10 La combat est marqué de la main.
01:18:12 C'était monsieur Wurtz qui a remis 13.
01:18:14 Et c'était en 73, il y avait 40 degrés au Parc des Princes.
01:18:17 J'avais 9 ans, je me souviens.
01:18:18 Nantes jouait en rouge.
01:18:19 Et Nantes a perdu ce jour-là alors que Nantes était champion de France
01:18:21 contre Lyon qui était dans les tréfonds du classement.
01:18:24 Et bien 50 ans plus tard...
01:18:25 Qui va remporter ensuite le championnat de France à 9 reprises de suite.
01:18:28 Mais enfin bon, quand on raconte une histoire, il faut la raconter.
01:18:31 Je suis d'accord.
01:18:32 Mais nous, nous sommes l'octuple champion de France également, Nantes.
01:18:34 Et puis on a inventé quand même le football.
01:18:36 Mais donc Nantes-Lyon 1973.
01:18:39 Nantes dans laquelle effectivement il y a plus de...
01:18:42 Très longtemps que l'insécurité est très très présente.
01:18:44 Oui mais l'insécurité sur le terrain de football c'est autre chose.
01:18:47 Surtout face à la Juventus.
01:18:49 Bon et je vous en prie.
01:18:51 Et figurez-vous qu'on peut avoir une finale Nantes-Lyon.
01:18:54 Alors il faut attendre le tirage au sort.
01:18:56 Nantes-Lyon 50 ans plus tard.
01:18:57 Comme ça on mettra la deuxième couche.
01:18:59 La revanche !
01:19:01 On mettra la deuxième couche.
01:19:02 Chaque fois, il monte tout le monde dans les tours avant le match.
01:19:05 Il y avait Lacombe, Dinalo.
01:19:06 Vous les connaissiez tous ces gens ?
01:19:07 Bah évidemment.
01:19:08 Moi j'ai joué à l'OL.
01:19:10 Vous avez joué à l'OL ?
01:19:11 À peu près à cette époque, un peu avant.
01:19:12 À l'école de football de Jasseron.
01:19:14 Et vous jouiez à quelle...
01:19:15 Lucien Jasseron qui était l'entraîneur.
01:19:17 Mais à une époque...
01:19:19 Et vous jouiez à quelle place ?
01:19:20 J'étais numéro 10.
01:19:22 Et oui.
01:19:23 Mais bon...
01:19:24 Meneur de jeu.
01:19:25 Tout ça est très vieux.
01:19:26 Et oui.
01:19:27 Voilà.
01:19:28 Au temps de Bernard Lacombe et de Raymond Domenech.
01:19:32 Qui était également olympique lyonnais.
01:19:34 Bien sûr.
01:19:35 Alors il y avait des tueurs.
01:19:36 Il y avait Baeza, Bialovic, Chauveau.
01:19:38 Au Bourg.
01:19:39 Au Bourg.
01:19:40 Marcel.
01:19:41 Il a dû aller au Marseille.
01:19:42 Il gardait un but, bien sûr.
01:19:43 Il est où ?
01:19:44 Marcel au Bourg ?
01:19:45 Ben oui.
01:19:46 Non mais je suis un collab sur l'OL.
01:19:47 Désolé.
01:19:48 Et Emé Mignot qui entraîne.
01:19:51 Avant Emé Mignot.
01:19:52 Qui était joueur surtout avant.
01:19:53 Il fallait s'appeler Emé pour entraîner.
01:19:55 Emé Mignot était joueur à l'OL.
01:19:56 Bien sûr.
01:19:57 Emé Mignot, bien sûr.
01:19:58 Et puis le petit prince de Gerland.
01:19:59 Serge Quésart.
01:20:00 Margotin.
01:20:01 Vous vous souvenez de Margotin ?
01:20:03 Magnifique.
01:20:04 Formidable.
01:20:05 Violence, insensibilité ou encore menace verbale à Nantes face à l'insécurité,
01:20:09 des religieuses ont décidé de quitter la ville après 8 ans passés au sein de la paroisse
01:20:14 de Sainte Croix.
01:20:15 Ces deux sœurs ont annoncé leur départ sur les réseaux sociaux.
01:20:19 Elles dénoncent entre autres l'inaction des religieuses et la dénonciation des religieuses
01:20:24 et des religieuses.
01:20:25 C'est un peu comme un coup de poing.
01:20:26 C'est un peu comme un coup de poing.
01:20:27 C'est un peu comme un coup de poing.
01:20:28 C'est un peu comme un coup de poing.
01:20:29 C'est un peu comme un coup de poing.
01:20:30 C'est un peu comme un coup de poing.
01:20:31 C'est un peu comme un coup de poing.
01:20:32 C'est un peu comme un coup de poing.
01:20:33 C'est un peu comme un coup de poing.
01:20:34 C'est un peu comme un coup de poing.
01:20:35 C'est un peu comme un coup de poing.
01:20:36 C'est un peu comme un coup de poing.
01:20:37 C'est un peu comme un coup de poing.
01:20:38 C'est un peu comme un coup de poing.
01:20:39 C'est un peu comme un coup de poing.
01:20:40 C'est un peu comme un coup de poing.
01:20:41 C'est un peu comme un coup de poing.
01:20:42 C'est un peu comme un coup de poing.
01:20:43 C'est un peu comme un coup de poing.
01:20:44 C'est un peu comme un coup de poing.
01:20:45 C'est un peu comme un coup de poing.
01:20:46 C'est un peu comme un coup de poing.
01:21:12 Le monde est petit.
01:21:13 Figurez-vous que Yves Chauveau, qui était le gardien historique de l'Olympique Lyonnais,
01:21:18 et bien notre réalisateur, Iris, Virginie Leblond-Tailleb, son père était associé
01:21:24 avec Yves Chauveau, me dit-elle, parce qu'il est devenu assureur après Yves Chauveau.
01:21:28 C'est fou.
01:21:29 Le monde est petit.
01:21:30 On a des musiques...
01:21:31 C'est foot.
01:21:32 Oui, et puis je ne sais pas si ça passionne les téléspectateurs ce que je dis, mais
01:21:33 bon, en même temps, on est entre nous.
01:21:35 Absolument.
01:21:36 Je suis très content.
01:21:37 Citons le nom de Nestor Combin également.
01:21:39 Nestor Combin.
01:21:40 C'est vraiment les anciens combattants.
01:21:43 Bon, on a encore une ou deux images de Michel Sardou à vous proposer.
01:21:47 Moi, j'aimais bien celle-là.
01:21:48 C'est un numéro 9.
01:21:49 J'aimais bien celle-là.
01:21:50 Alors, je ne sais pas si on la voit.
01:21:51 C'est une photo où il était en train d'écrire dans sa maison en Normandie.
01:21:58 Je m'appelais...
01:21:59 Alors là, évidemment, quand je lui ai dit, est-ce qu'il pourra aller aussi haut dans
01:22:07 les aigus avec le France, ça sera peut-être plus compliqué.
01:22:12 Il baissera d'une tonalité.
01:22:15 Bon, vous serez présent.
01:22:16 C'était bien Madame Charlot, parce que Norbert Saada qui nous écoute.
01:22:19 Vous le connaissez bien, Norbert ?
01:22:21 Quel mec.
01:22:22 Formidable.
01:22:23 On l'a reçu.
01:22:24 Il a fait un bouquin, ici, Norbert Saada, qui est un grand mec.
01:22:28 Exactement.
01:22:29 Un grand producteur.
01:22:30 Producteur à l'ancienne.
01:22:31 Comme il n'en existe plus beaucoup.
01:22:32 Eh oui.
01:22:33 Je salue aussi.
01:22:34 Alors, eh oui, Aubourg a joué à Lyon.
01:22:37 Yves Chauveau aussi, après.
01:22:38 Je l'ai rencontré il y a deux ans avec Mort.
01:22:40 Ça, c'est Fabrice Grange, qui est l'entraîneur de gardien aujourd'hui à Lyon, qui m'envoie
01:22:45 ce petit texto.
01:22:46 Bon, ben écoutez, c'était un plaisir.
01:22:48 Comme tous les matins.
01:22:49 Aubourg a bien joué à Lyon, effectivement.
01:22:52 Merci.
01:22:53 Beaucoup de gens qui nous écoutent parce que ça arrive.
01:22:55 Il a terminé, il avait un bar à Saint-Tropez.
01:22:58 Marcel Aubourg.
01:22:59 Mais Marcel Aubourg, il est toujours de ce monde.
01:23:01 Il est là.
01:23:02 Il est un gardien extraordinaire.
01:23:04 Bien sûr.
01:23:05 8 ou 9 enfants.
01:23:06 En 1964.
01:23:07 Exactement.
01:23:08 Que dites-vous ?
01:23:09 Sur le football, pas grand chose.
01:23:10 Ah, vous n'avez pas le foot ?
01:23:11 Si, si, mais je ne suis pas aussi spécialiste que vous.
01:23:14 Chanson sublime, là encore.
01:23:17 Merci à Virginie Leblond-Tailleb qui était à la réalisation.
01:23:19 Merci à Grégory Possidalo, à David Tonelier.
01:23:22 Merci à Marine Lanson, à Florian Doré qui est avec nous pour la première fois aujourd'hui
01:23:27 et à Justine Cerquera.
01:23:29 Je vous laisse avec la musique de Sardou, avec les photos de Sardou.
01:23:32 Et nous, on se retrouvera ce soir.
01:23:34 Vraiment merci, M. Meloul.
01:23:36 Et puis achetez ça, ça s'est sorti aujourd'hui.
01:23:38 Ça coûte combien ?
01:23:39 Ça coûte 8,50 euros.
01:23:40 8,50 euros.
01:23:41 Et c'est la collection de Patrick Maill, c'est lui qui est le grand chef.
01:23:45 Et Marc Brincourt.
01:23:46 Et Marc Brincourt, vous l'avez dit.
01:23:48 Merci à tous.
01:23:49 Jean-Marc Morandini, dans une seconde.
01:23:50 Rendez-vous ce soir.
01:23:51 [Musique]