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00:00:00 - Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:00:03 Le fait du jour.
00:00:04 - Les bons que l'on entend un peu partout, cette Marseillaise dans tous les coins de France et de Navarre.
00:00:10 Oui, on l'entend. On l'entend chez les gens qui ne sont pas très contents.
00:00:15 Vous savez, il n'y a pas que les casseurs dans les manifs, il n'y a pas que les black blocs.
00:00:18 Les black blocs, on les connaît et d'ailleurs on sait très bien si on voulait les arrêter, qu'on pourrait les arrêter, etc.
00:00:23 Mais là, il y a eu quelque chose, vous savez très bien ici, à Sud Radio, et ici nous sommes effectivement, non pas pour l'ordre, mais nous sommes pour le taquer.
00:00:34 Pas question de laisser des casseurs, des gens faire n'importe quoi.
00:00:37 Et en même temps, il y a quelque chose qui ne va pas.
00:00:40 On a vu des images, j'étais à l'opéra personnellement, mais beaucoup de gens étaient dans la rue aussi.
00:00:46 On a vu des images des français, des français moyen qui n'étaient pas ni des casseurs, ni des rubans, ni des black blocs, ni des ultra-gauches, ni ceci, ni cela.
00:00:54 Qui se faisaient matraquer, en tout cas, qui se faisaient maltraiter.
00:00:59 Et pourquoi ? Nicolas Dupont-Aignan, bonjour.
00:01:01 Bonjour.
00:01:02 Vous êtes député, vous êtes fondateur et président de Debout la France.
00:01:07 Et vous avez vu, notamment, on ne va pas entrer sur le fond des bassines, du pour et du contre les bassines,
00:01:15 mais il s'est passé à Sainte-Soline quelque chose d'assez grave.
00:01:18 Il y a quelqu'un qui est dans le coma, on ne sait pas s'il est mort ou pas,
00:01:21 mais au-delà de ça, on a entendu Mediapart et d'autres l'ont dit, on l'a entendu, et je voudrais qu'on réagisse là-dessus.
00:01:28 Ce sonore où on entendait un médecin dire ceci, enfin des soignants dire ceci.
00:01:33 Écoutez.
00:01:34 Alors déjà le problème c'est que vous n'êtes pas sur place, donc c'est un peu compliqué.
00:01:41 On a eu un médecin sur place, il a expliqué la situation, c'est qu'on n'enverra pas assez de micro ou de moyens sûrs sur place
00:01:46 parce qu'on a un peu de temps à envoyer par les forces de l'ordre.
00:01:48 Ok. Est-ce que...
00:01:49 Voilà.
00:01:50 Alors moi je suis avec des observateurs de la Ligue des droits de l'homme qui disent que,
00:01:53 leurs observateurs sur place disent que c'est calme depuis 30 minutes et que donc il est possible d'intervenir.
00:01:58 Je suis d'accord avec vous, vous n'êtes pas le premier à nous le dire,
00:02:00 le problème c'est que c'est à appréciation des forces de l'ordre et qu'on est sous un commandement qui n'est pas nous.
00:02:08 Alors voilà, notamment, et on va parler de tout le reste bien sûr Nicolas Dubond-Dénier mais là,
00:02:12 il y a un dialogue évidemment tout à fait hallucinant,
00:02:17 où on dit "écoutez les forces de l'ordre nous ont dit de ne pas intervenir", dit un soignant,
00:02:21 alors que le SAMU, c'est un exemple de beaucoup de choses qui sont produites
00:02:26 et on voit quelque chose qui s'est transformé depuis quelques jours.
00:02:31 Oui moi je suis très inquiet.
00:02:33 Très inquiet pourquoi ?
00:02:35 Vous savez, je ne suis pas suspect d'être un mélanchoniste,
00:02:38 j'ai toujours, et je défends les policiers et les gendarmes,
00:02:42 il y a eu plus de 400 gendarmes et policiers blessés depuis des semaines,
00:02:46 et je pense à eux.
00:02:48 Je défends le droit de manifester.
00:02:50 Et il y a 99,9% des manifestants qui sont des gens pacifiques.
00:02:56 Mais depuis la 8ème ou 9ème manifestation, 8ème je crois,
00:03:01 il y a eu un changement d'attitude de la direction des opérations des forces de l'ordre,
00:03:07 et je ne mets pas en cause les policiers.
00:03:10 Je mets en cause la direction des forces de l'ordre,
00:03:13 le commandement, qui a renoué avec ce que j'appelle les sales méthodes castanères l'allemand,
00:03:18 c'est-à-dire, on a le sentiment, je n'ai pas de preuve, bien sûr,
00:03:22 mais on a le sentiment que, alors que le préfet Nunez,
00:03:26 dans les premières manifestations, les 8 premières manifestations,
00:03:29 avaient eu une stratégie de pacification, de protection des manifestants,
00:03:34 les casseurs n'étaient pas arrivés.
00:03:36 Donc ça veut bien dire qu'ils avaient été empêchés.
00:03:38 - Oui.
00:03:39 - Tout à coup, une fois que le 49.3 passe,
00:03:43 tout à coup, l'avant-dernière manifestation, la 10ème ça s'est mieux passé,
00:03:47 mais l'avant-dernière, comment 1 000 casseurs ont pu arriver en tête de cortège à l'Opéra ?
00:03:54 Je pose la question.
00:03:56 Je m'interroge, et je ne suis pas le seul, Linda Kebab, syndicaliste,
00:04:00 nous avait expliqué au moment des Gilets jaunes,
00:04:02 qu'on pouvait arrêter en amont les casseurs.
00:04:05 On les connaît.
00:04:06 - On les a déjà reprises et dit, nous n'avons pas les ordres.
00:04:08 - On n'a pas les ordres.
00:04:09 Ça veut dire qu'il y a la volonté de créer un climat de violence,
00:04:15 parce qu'à partir du moment où 1 000 casseurs arrivent,
00:04:17 d'abord, les policiers et les gendarmes, on les met en danger,
00:04:20 donc c'est pas bien pour la police.
00:04:22 Deuxièmement, on met en danger les manifestants.
00:04:25 Troisièmement, on n'est pas à l'abri dans la réaction des forces de police
00:04:30 face à ces casseurs, d'avoir des individus,
00:04:33 ce que j'appelle des individus qui n'honorent pas la police,
00:04:35 qui sont une minorité, mais qui existent.
00:04:37 On a entendu les bandes-son, on a entendu tout ça.
00:04:41 Et on dresse et on sépare la police et la gendarmerie,
00:04:46 qui sont exemplaires dans 99,99% des cas, de la population.
00:04:51 On dresse la jeunesse contre notre police.
00:04:54 On crée un climat du chaos.
00:04:56 C'est ce que vous appelez, ce que j'appelle le gouvernement du chaos.
00:05:00 - On a reçu l'auteur d'un livre remarquable sur le sujet.
00:05:03 - Et je trouve ça extrêmement grave.
00:05:05 Tout ça, pour après faire du cinéma à l'Assemblée nationale,
00:05:09 à la séance de mardi, où j'étais,
00:05:11 on a vu une espèce de surenchère mielleuse
00:05:14 entre tous les groupes de l'Assemblée nationale,
00:05:17 pour défendre nos forces de l'ordre, ce qui est très bien.
00:05:19 Mais je ne crois pas que M. Darmanin et le préfet de police
00:05:22 et la préfète qui était à Sainte-Solide aient défendu les forces de l'ordre.
00:05:26 En fait, ils font semblant de les défendre,
00:05:28 mais ils les écartent, ils les coupent de la population.
00:05:31 Et c'est très grave.
00:05:33 Je crois à une police républicaine, à une gendarmerie.
00:05:35 Nous avons des policiers exemplaires.
00:05:37 Et on a un gouvernement qui crée des situations abominables.
00:05:41 Et l'image de la France, d'abord,
00:05:44 il y a des manifestants, il y en a deux dans le coma,
00:05:46 même si je ne les approuve pas,
00:05:48 même si je condamne les 400 d'un qui sont arrivés à Sainte-Solide.
00:05:51 Attention, moi, toute cette extrême gauche violente,
00:05:55 qui intimide, qui casse,
00:05:57 il faut être intraitable avec eux.
00:05:59 Mais on peut l'être, sans pour autant taper sur les manifestants
00:06:03 ou bloquer des secours.
00:06:05 Mais vous vous rendez compte ?
00:06:07 J'espère qu'il y aura une commission d'enquête sur cette affaire des secours.
00:06:10 J'ai entendu le son.
00:06:12 J'ai entendu aussi, maintenant,
00:06:14 certains disent que ce n'est pas vrai,
00:06:16 mais je ne vois pas comment cette bande-son a pu exister,
00:06:18 si elle paraît vraie.
00:06:20 En tout cas, le préfet doit s'expliquer,
00:06:23 parce que si, vraiment,
00:06:25 est-ce que c'est un accident,
00:06:27 c'est-à-dire qu'ils n'ont pas pu joindre,
00:06:29 il y a eu un quiproquo,
00:06:30 ou est-ce que c'est volontaire ?
00:06:31 Mais si c'est volontaire, c'est gravissime.
00:06:33 C'est la démission du ministre de l'Intérieur.
00:06:35 C'est gravissime.
00:06:37 Et encore une fois,
00:06:39 je ne suis pas suspect d'être,
00:06:41 j'ai toujours, et je soutiens la police et la gendarmerie,
00:06:44 mais souvenez-vous, mai 68,
00:06:46 moi j'étais petit,
00:06:48 mais si en mai 68,
00:06:50 il n'y a pas eu des morts,
00:06:52 c'est parce qu'il y a eu un grand préfet de police,
00:06:54 le préfet Grimaud,
00:06:56 qui a su
00:06:58 faire agir la police
00:07:00 avec beaucoup d'intelligence.
00:07:01 - Moi j'étais en mai 68,
00:07:03 je suis plus âgé que vous, Nicolas Dupont-Aignan,
00:07:05 j'étais en mai 68, j'étais jeune,
00:07:07 je regardais tout ça,
00:07:09 j'étais à l'Express, j'étais journaliste à l'Express à l'époque,
00:07:11 et je me rappelle très bien,
00:07:13 il n'y a pas eu un mort,
00:07:15 il y a eu un mort à Flins, mais dans d'autres circonstances,
00:07:17 il n'y a pas eu un mort pendant un mois,
00:07:19 il y avait des barricades, et c'était, attention,
00:07:21 autrement, plus violent, il y avait vraiment
00:07:23 des choses très fortes,
00:07:25 pas un mort, grâce au préfet Grimaud,
00:07:27 qui a su maintenir ce qu'il fallait.
00:07:31 - Et encore une fois, il ne s'agit pas
00:07:33 de céder, je vais te créer,
00:07:35 il faut
00:07:37 retenir les casseurs,
00:07:39 il faut les interpeller, il faut les condamner.
00:07:41 Mais le paradoxe qu'il y a dans tout ça,
00:07:43 c'est que, on a vu des scènes abominables,
00:07:45 des casseurs d'une violence inouïe,
00:07:47 qui auraient dû être arrêtés préventivement,
00:07:49 - Oui, qui auraient pu être arrêtés.
00:07:51 - Qui ne le sont pas, et qui auraient pu,
00:07:53 qui ne le sont pas, qui ne sont pas condamnés d'ailleurs
00:07:55 par la justice, ce qui est ahurissant,
00:07:57 et puis après, on voit des forces de police
00:07:59 qui sont lancées
00:08:01 contre des manifestants calmes,
00:08:03 des enfants, des familles, des personnes âgées,
00:08:05 dans des scènes ahurissantes,
00:08:07 qui déconsidèrent la police,
00:08:09 - Qui sont là, accroupies, des femmes,
00:08:11 - Et qui déconsidèrent la police,
00:08:13 qui déconsidèrent la France dans le monde,
00:08:15 avec des réactions de "par le monde",
00:08:17 - On a vu la presse internationale.
00:08:19 - Des images abominables, et après, on a un ministre de l'Intérieur
00:08:21 qui se prétend le défenseur de la police,
00:08:23 de la gendarmerie,
00:08:25 et qui accuse les oppositions,
00:08:27 donc, ça veut dire quoi ?
00:08:29 Ça veut dire que c'est fait exprès.
00:08:31 Vous savez, c'est pas un hasard.
00:08:33 Et pourquoi c'est fait exprès ?
00:08:35 Je vais vous dire pourquoi c'est fait exprès, pour deux raisons.
00:08:37 Pour porter atteinte à la liberté de manifestation,
00:08:39 parce que, bien évidemment,
00:08:41 je connais beaucoup de gens qui m'ont dit
00:08:43 "on va pas aller à la prochaine manifestation, parce qu'on a peur".
00:08:45 Qui disent à leurs jeunes
00:08:47 "N'y va pas, tu vas te prendre
00:08:49 à un pavé, soit d'un casseur,
00:08:51 soit une matraque, c'est pas possible, n'y va pas".
00:08:53 Donc, évidemment, après,
00:08:55 le gouvernement triomphe, je voyais les échos,
00:08:57 - Ça s'essouffle, les manifestations s'essoufflent.
00:08:59 - La manifestation s'essouffle,
00:09:01 et vous avez tous les médias du système.
00:09:03 Or, dix manifestations, et avoir 800 000 personnes
00:09:05 chiffre police, c'est énorme,
00:09:07 en jour de semaine.
00:09:09 Ça veut dire que c'est une volonté,
00:09:11 comme ils avaient fait avec les Gilets jaunes,
00:09:13 de cibler des meneurs,
00:09:15 et d'avoir une police
00:09:17 qui sort du cadre républicain.
00:09:19 J'ai beaucoup de policiers,
00:09:21 je connais beaucoup de policiers, je suis ami avec des policiers
00:09:23 qui sont indignés
00:09:25 des instructions qu'ils reçoivent.
00:09:27 - Alors, il y a une question que je voulais vous poser,
00:09:29 on a vu aussi, on a entendu des témoignages,
00:09:31 notamment, vous savez,
00:09:33 ce sonore tout à fait,
00:09:35 c'est hallucinant,
00:09:37 on disait "oui, toi tu vas voir ce qui va t'arriver",
00:09:39 on a entendu le bruit des gifles,
00:09:41 on a vu ça passer sur tous les réseaux sociaux,
00:09:43 et puis toi tu fermes ta gueule,
00:09:45 et puis qu'est-ce que tu fais là ?
00:09:47 Et puis des femmes qui se sont plaintes,
00:09:49 de certaines fouilles, quand même,
00:09:51 vraiment plus que Borderline,
00:09:53 Intime, et tout cela,
00:09:55 alors, est-ce qu'il y a,
00:09:57 chez certains, parce qu'il y a
00:09:59 un ancien
00:10:01 policier qui m'a dit
00:10:03 "il y a un problème de formation".
00:10:05 - C'est-à-dire qu'il y a certains, encore une fois,
00:10:07 une minorité, mais qui disent
00:10:09 "ils ne sont pas formés, ils sont là,
00:10:11 ils arrivent, on les met sur le terrain".
00:10:13 - Alors, moi je ne crois pas du tout à cela,
00:10:15 on a des policiers, des CRS
00:10:17 très formés, j'ai assisté à une formation
00:10:19 il y a quelques années,
00:10:21 dans les SON, des gens très formés,
00:10:23 simplement, il y a cette fameuse
00:10:25 brigade... - La Brave.
00:10:27 - La Brave,
00:10:29 qui on met dans cette Brave ?
00:10:31 Est-ce qu'on ne met pas exprès
00:10:33 des personnes qui sont
00:10:35 en limite, pour justement
00:10:37 pouvoir faire ce que les CRS
00:10:39 ne feront jamais ? J'ai confiance
00:10:41 dans la police de notre pays,
00:10:43 dans les gendarmes de notre pays,
00:10:45 la quasi-totalité
00:10:47 sont d'un respect
00:10:49 et en prennent plein la gueule, il faut aussi leur rendre
00:10:51 hommage, plein la gueule,
00:10:53 sans être jamais défendu par leur hiérarchie,
00:10:55 sans être défendu par la justice.
00:10:57 Et, en même temps, on a
00:10:59 une espèce de brigade motocycliste
00:11:01 qui... Je ne remets pas en cause
00:11:03 la brigade motocycliste, parce qu'elle peut être utile
00:11:05 pour aller rapidement
00:11:07 et avoir une réaction
00:11:09 rapide, mais il faut que cette brigade motocycliste
00:11:11 soit exemplaire, et qu'on
00:11:13 ne mette pas sur cette brigade motocycliste
00:11:15 des personnalités qui
00:11:17 se laissent aller à des actes inexcusables.
00:11:19 Et ce que j'ai regretté, c'est que si
00:11:21 j'avais été ministre de l'Intérieur,
00:11:23 à la conférence de presse de M. Darmanin, j'aurais été
00:11:25 condamné totalement à ces gestes.
00:11:27 Il a simplement parlé de manquement,
00:11:29 et qu'il allait voir... Enfin, c'est quoi ?
00:11:31 Le rôle d'un ministre de l'Intérieur, c'est de
00:11:33 défendre sa police. Nous avons une police
00:11:35 républicaine exemplaire,
00:11:37 elle ne peut pas souffrir du détachement.
00:11:39 - Oui, mais Nicolas Dupont-Aignan, et il y a aussi,
00:11:41 Gérard Darmanin, très souvent, vous avez vu, quand il y a des attentats
00:11:43 terroristes, il dit "je condamne avec ferveur,
00:11:45 je condamne absolument, nous allons prendre des
00:11:47 mesures", et là, on se dit "mais
00:11:49 il prend quelles mesures ?" Et puis, il y a aussi,
00:11:51 alors, à discuter aussi, il dit "attention,
00:11:53 on n'a pas utilisé telle ou telle arme,
00:11:55 et on découvre... Excusez-moi,
00:11:57 il y a eu telles armes de guerre
00:11:59 qui ont été utilisées". Quand je dis "armes de guerre",
00:12:01 je ne dis pas que des armes... C'est pas des
00:12:03 kalachnikovs, etc. Mais enfin, il y a
00:12:05 un vrai problème de maintien
00:12:07 de l'ordre. - Il y a un vrai problème de direction.
00:12:09 - Oui. - Qui
00:12:11 instrumentalise la police pour
00:12:13 mettre de l'attention,
00:12:15 quand je dis "instrumentalise la police",
00:12:17 une minorité, mais qui, on l'a vu
00:12:19 sur les gilets jaunes, on le voit là,
00:12:21 je le dis à mes amis policiers
00:12:23 et gendarmes, qui sont
00:12:25 outrés, c'est inacceptable,
00:12:27 et je demande une commission d'enquête
00:12:29 parlementaire, non pas pour jeter
00:12:31 l'opprobre sur la police, parce que je n'aime pas non plus
00:12:33 une certaine gauche, je ne vous le cache pas, de la France
00:12:35 insoumise qui passe sa vie à parler de violences
00:12:37 policières. - Mais qui dit la police tue, enfin oui. - C'est honteux.
00:12:39 Il n'y a pas de violences policières en France,
00:12:41 c'est honteux de dire ça, c'est pas vrai.
00:12:43 En revanche, il y a eu, à deux
00:12:45 reprises là, comme il y a eu au moment
00:12:47 des gilets jaunes, comme il y a eu au moment de la loi El Khomri,
00:12:49 souvenez-vous quand même de l'affaire Benalla.
00:12:51 Le conseiller du président de la République
00:12:53 qui va tabasser les manifestants.
00:12:55 Souvenez-vous de l'affaire Benalla,
00:12:57 personne n'en parle. Donc ça veut bien dire
00:12:59 que c'est une caractéristique du macronisme
00:13:01 d'instrumentaliser,
00:13:05 de nourrir les désordres,
00:13:07 et de les instrumentaliser. - Vous voulez dire que c'est la stratégie du chaos ?
00:13:09 Le gouvernement parle au chaos, c'est ça ? - Oui, mais on l'a vu,
00:13:11 loi El Khomri, on le voit,
00:13:13 gilet jaune,
00:13:15 affaire Benalla dont on oublie, et maintenant
00:13:17 cette affaire. Je vous rappelle
00:13:19 aussi une chose,
00:13:21 et je regrette que mes collègues
00:13:23 n'aient pas le courage de dire ce que je dis,
00:13:25 quand il y a eu l'affaire de l'arc
00:13:27 de triomphe,
00:13:29 un jour en salle des quatre colonnes à l'Assemblée,
00:13:31 la presse me questionne, et
00:13:33 un mot m'échappe, parce que vous savez,
00:13:35 les gens croient que c'était calculé, mais c'est un mot sincère
00:13:37 que j'ai porté, et j'ai dit
00:13:39 "les petits casseurs de Castaner".
00:13:41 Ça m'est venu.
00:13:43 Tout le monde a cru que j'avais calculé ma prise de parole,
00:13:45 elle n'était pas calculée, c'était un ressenti.
00:13:47 M. Castaner organise
00:13:49 une conférence de presse pour me répondre.
00:13:51 Vous imaginez le ministre de l'Intérieur
00:13:53 et dit "je vais porter plainte
00:13:55 contre M. Dupont-Aignan, qui se livre
00:13:57 à des accusations indignes
00:13:59 contre la police et tout".
00:14:01 Je n'ai jamais reçu la moindre plainte.
00:14:03 - Ah, il n'y a pas eu de plainte ? - Jamais.
00:14:05 - Intéressant.
00:14:07 - Donc, voilà.
00:14:09 Ce que je veux dire, c'est que la situation
00:14:11 est trop grave. Nous avons une jeunesse.
00:14:13 On ne peut pas douter de notre
00:14:15 police républicaine, notre gendarme,
00:14:17 qui sont exemplaires. Encore une fois, je le répète.
00:14:19 - Quand on a un ordre légitime,
00:14:21 comme vous dites, il faut le sanctionner.
00:14:23 - Il faut l'exercer. Il faut aussi,
00:14:25 et je le dis, défendre nos policiers
00:14:27 et nos gendarmes, qui sont la cible d'attaque.
00:14:29 Il faut dissoudre les éléments d'extrême-gauche
00:14:31 qui se livrent, ce qu'ils
00:14:33 appellent les antifas, qui sont
00:14:35 des nouveaux fascistes, et qui
00:14:37 se livrent à des actes inacceptables.
00:14:39 Ils ont agressé des députés
00:14:41 RN, ils ont interdit
00:14:43 des manifestations, ils ont voulu
00:14:45 intimider Éric Zemmour, ils ont voulu
00:14:47 m'intimider plusieurs fois.
00:14:49 Une fois, j'étais à l'ambassade de Grèce,
00:14:51 quand il y avait l'affaire de la Grèce,
00:14:53 et j'ai vu débarquer vers moi des NPA,
00:14:55 et j'ai été sauvé par des
00:14:57 CRS qui m'ont extrait.
00:14:59 Donc, je veux être très clair, il y a une
00:15:01 violence d'extrême-gauche inadmissible
00:15:03 dans notre pays. Inadmissible.
00:15:05 - Non mais, toute violence devrait être
00:15:07 sanctionnée, quelle qu'elle soit.
00:15:09 C'est ça qu'il faut dire. Merci Nicolas Hupont-Aignan.
00:15:11 - Merci à vous.
00:15:13 Sud Radio André Bercoff
00:15:15 - Ça balance pas mal !
00:15:17 Bercoff dans tous ses états,
00:15:19 ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:15:21 - Mais actuellement,
00:15:23 il y a quand même des
00:15:25 circulaires administratives
00:15:27 qui sont
00:15:29 assez hallucinantes. Je parle de
00:15:31 la France, je parle de notre cher et
00:15:33 doux pays, la France.
00:15:35 Alors, qu'est-ce qui se passe ? Eh bien, récemment,
00:15:37 une circulaire administrative, il y en a eu d'autres, vous savez,
00:15:39 dans les universités, dans certaines facultés,
00:15:41 etc., etc.
00:15:43 Eh bien, on
00:15:45 on met
00:15:47 des communiqués, par exemple,
00:15:49 "Êtes-vous"
00:15:51 je veux dire, je ne peux pas vous le montrer, nous sommes à la radio,
00:15:53 "Êtes-vous enceint
00:15:55 ou enceinte ?"
00:15:57 C'est-à-dire, en écriture inclusive, vous savez,
00:15:59 c'est écrit "enceint" avec un
00:16:01 slash, comme ça, et "e"
00:16:03 enceint ou enceinte. Alors,
00:16:05 c'est-à-dire qu'il m'envoie à moi,
00:16:07 ou à vous, auditeurs
00:16:09 masculins de Sud Radio, à nous
00:16:11 tous, ils envoient alors
00:16:13 "Êtes-vous enceint ?" Alors, on s'est posé la question
00:16:15 ici à Sud Radio,
00:16:17 est-ce que Lucien Gasparrac est enceint ?
00:16:19 Je ne sais pas. Est-ce que Thibault Sadler
00:16:21 est enceint ? Est-ce que d'autres membres de la rédaction
00:16:23 sont enceints ? J'ai posé la question,
00:16:25 écoutez, je n'ai eu que des
00:16:27 dénis. Alors, est-ce qu'ils se cachent ou pas ?
00:16:29 Non, franchement, soyons sérieux,
00:16:31 qu'est-ce que ça veut dire ?
00:16:33 Qu'est-ce que ça veut dire que des circulaires administratives
00:16:35 provenant de ministères,
00:16:37 provenant de
00:16:39 tel ou tel conseiller
00:16:41 adoptent non seulement l'écriture
00:16:43 inclusive, mais posent
00:16:45 la question de savoir
00:16:47 si les hommes sont enceints ou pas.
00:16:49 C'est-à-dire, poser "Êtes-vous enceint ?"
00:16:51 Mais on arrive à où ? Alors, il
00:16:53 paraît qu'on crée une association
00:16:55 pour s'attaquer au hockisme,
00:16:57 afin de déposer des propositions de loi dédiées
00:16:59 ou de créer des groupes de vigilance.
00:17:01 Mais, enfin, c'est quand même
00:17:03 hallucinant, ça. Qu'est-ce que
00:17:05 ça veut dire, au-delà des
00:17:07 protestations des uns ou des autres ?
00:17:09 Donc, ça va être officiel
00:17:11 en France qu'un homme peut-être
00:17:13 enceint, peut avoir un cancer
00:17:15 de l'utérus, comme une femme
00:17:17 peut avoir des problèmes
00:17:19 de prostate. On en est là,
00:17:21 au niveau gouvernemental,
00:17:23 au niveau de l'État,
00:17:25 au niveau administratif.
00:17:27 Alors, c'est vraiment...
00:17:29 Je dois dire, je ne sais pas si c'est l'encéphale
00:17:31 plat ou les ridicules, parce que si
00:17:33 les ridicules pouvaient tuer, je crois
00:17:35 qu'il y aurait beaucoup de gens qui seraient déjà
00:17:37 en soins palliatifs.
00:17:39 Qui étaient déjà là,
00:17:41 le tchat de GPT,
00:17:43 le pénal qui vont bouleverser
00:17:45 notre société. Et vous allez
00:17:47 voir, ça va être l'homme augmenté
00:17:49 avec l'intelligence artificielle. Oui !
00:17:51 À condition qu'elle ne laisse pas la
00:17:53 place et qu'elle permette de juguler
00:17:55 la connerie naturelle, qui n'est quand même
00:17:57 pas inexistante,
00:17:59 c'est le moins que l'on puisse dire. Alors, Elon Musk,
00:18:01 dont on croyait qu'il était à la pointe de cette
00:18:03 modernité, oui, il l'est. Mais attention,
00:18:05 il sonne l'alarme.
00:18:07 Ils ont 200
00:18:09 experts, avec Elon Musk
00:18:11 et beaucoup d'autres, ont sonné l'alarme
00:18:13 en disant "Attention,
00:18:15 il faut faire une appelle à un
00:18:17 pause de 6 mois dans
00:18:19 la recherche sur les intelligences artificielles
00:18:21 plus puissantes que GPT-4,
00:18:23 etc. Et ils évoquent,
00:18:25 on va en reparler longuement, des
00:18:27 risques majeurs pour l'humanité.
00:18:29 Ils demandent un moratoire
00:18:31 jusqu'à la mise en place de systèmes de sécurité,
00:18:33 dont de nouvelles autorités réglementaires
00:18:35 dédiées à la surveillance des systèmes
00:18:37 d'intelligence artificielle, des
00:18:39 techniques pour aider, et c'est tellement
00:18:41 important à distinguer le réel de
00:18:43 l'artificiel, et des institutions
00:18:45 capables de gérer les perturbations
00:18:47 économiques et politiques dramatiques,
00:18:49 en particulier pour la démocratie,
00:18:51 que l'intelligence artificielle provoquera.
00:18:53 Et quand des experts, qui sont en plein
00:18:55 là-dedans, vous disent "Attention,
00:18:57 attention, ne soyez pas
00:18:59 esboubis et ne vous réjouissez pas trop vite devant
00:19:01 cela, parce que il y a des effets
00:19:03 qui ne sont pas des effets secondaires,
00:19:05 mais des effets plus que pervers,
00:19:07 et bien c'est bon, et bien bravo à ces
00:19:09 experts et à Elon Musk de sonner
00:19:11 l'alarme. Intéressant, François Gémen,
00:19:13 François Gémen, qui est
00:19:15 un rédacteur, qui est
00:19:17 rédacteur au GIEC, vous savez le fameux GIEC
00:19:19 là, commandé
00:19:21 d'experts du climat,
00:19:23 et qui est militant son frontière.
00:19:25 Alors il a fait un
00:19:27 tweet, il a parlé, et il
00:19:29 a dit ceci, et c'est tout à fait étonnant,
00:19:31 comme s'il y avait
00:19:33 à choisir, écoutez bien, il a dit
00:19:35 "Je ne voudrais pas que la décarbonation
00:19:37 amène des restrictions à la liberté de mouvement.
00:19:39 Entre le réchauffement
00:19:41 climatique et les frontières fermées,
00:19:43 je choisis le réchauffement climatique."
00:19:45 C'est-à-dire que les militants
00:19:47 sont frontières, donc
00:19:49 open bar, les portes ouvertes aux migrants,
00:19:51 etc. Très bien, très bien.
00:19:53 Mais alors c'est quand même tout à fait
00:19:55 intéressant, c'est que
00:19:57 lui, il est directeur de l'observatoire
00:19:59 Hugo, consacré aux
00:20:01 migrations environnementales versées du GIEC,
00:20:03 du GIEC, de Liège, pardon,
00:20:05 etc.
00:20:07 Il dit, voilà, il dit "Écoutez,
00:20:09 je parle de la pollution,
00:20:11 etc. Et il dit
00:20:13 la grande cause de ma vie, moi, c'est pas la pollution,
00:20:15 c'est pas la pollution, c'est l'ouverture des frontières.
00:20:17 Je vais chercher des alliés partout,
00:20:19 et je dis
00:20:21 brutalement, entre le changement
00:20:23 climatique à 4 degrés et des frontières
00:20:25 fermées, je choisis le réchauffement
00:20:27 climatique." Donc, il pense,
00:20:29 lui, il est du GIEC,
00:20:31 que le réchauffement va être à 4 degrés,
00:20:33 alors qu'énormément de scientifiques
00:20:35 vous disent que c'est
00:20:37 une plaisanterie.
00:20:39 En quoi il
00:20:41 oppose la décarbonation
00:20:43 et l'ouverture des frontières ?
00:20:45 En quoi les migrants augmentent
00:20:47 le CO2 ?
00:20:49 C'est quand même extraordinaire, ça !
00:20:51 On arrive à vraiment
00:20:53 des caricatures. Vous voyez, on
00:20:55 parlait de l'homme enceint,
00:20:57 selon un certain nombre des administrations.
00:20:59 Là, on dit "Ah oui, oui, attendez,
00:21:01 si vous me dites que je dois fermer
00:21:03 les frontières pour
00:21:05 diminuer le taux
00:21:07 de CO2, et bien je vous dis tout de suite,
00:21:09 je ne ferme pas les frontières et vive
00:21:11 le réchauffement climatique. En tout cas, je me résous
00:21:13 au réchauffement climatique." Et bien,
00:21:15 écoutez, je vais vous dire quelque chose,
00:21:17 quand on arrive à ce stade d'opposer
00:21:19 des choses qui n'ont rien à faire l'une avec
00:21:21 l'autre, c'est de se dire qu'on est dans
00:21:23 un climat de décomposition avancée.
00:21:25 - Face à face du jeudi
00:21:27 30 mars avec Jean-Pierre Gorge,
00:21:29 maire de Chartres. Bonjour
00:21:31 Jean-Pierre Gorge. - Bonjour.
00:21:33 - Alors Jean-Pierre Gorge, heureux de vous recevoir.
00:21:35 Vous avez déjà reçu pour votre
00:21:37 livre, bien sûr. - Bien sûr, oui.
00:21:39 - Et c'était
00:21:41 très très intéressant, effectivement,
00:21:43 de ce que vous disiez.
00:21:45 Vous êtes quelqu'un qui n'a pas sa langue dans sa
00:21:47 poche, vous êtes un élu local.
00:21:49 Et Dieu sait, pendant quelques temps,
00:21:51 et pas seulement sous ce gouvernement ou autre,
00:21:53 on avait un peu
00:21:55 mis en parenthèse les élus locaux.
00:21:57 On disait "oui, mais
00:21:59 ce qui est important, c'est
00:22:01 les conseillers, les cabinets de conseil,
00:22:03 les administrateurs, eux savent mieux
00:22:05 que vous, ce qui est
00:22:07 bon pour vous." Alors que la proximité,
00:22:09 quand même, c'est quelque chose d'important. Vous êtes
00:22:11 la maire d'une grande ville,
00:22:13 d'une ville, très belle.
00:22:15 On la connaît, enfin je la connais, on est
00:22:17 des millions à la connaître.
00:22:19 Chartres, la capitale de la lumière du parfum,
00:22:21 on ne parle pas que de la cathédrale.
00:22:23 Il y a beaucoup, beaucoup de
00:22:25 choses à dire et de choses
00:22:27 à voir et à visiter à Chartres.
00:22:29 Mais Jean-Pierre Gorge, c'est
00:22:31 à l'élu local, à l'homme politique que je m'adresse
00:22:33 d'abord.
00:22:35 L'État de la France. Vous savez, on a discuté
00:22:37 avec Nicolas Dupont-Aignan de la
00:22:39 de la violence,
00:22:41 de ce qui se passe aujourd'hui,
00:22:43 de part et d'autre, qui quand même nous interroge.
00:22:45 Cette réforme des retraites,
00:22:47 la manière dont ça a été menée,
00:22:49 tout cela, qu'est-ce que ça vous inspire ?
00:22:51 - Ben, je suis un peu inquiet.
00:22:53 Moi, j'ai un âge où je peux
00:22:55 dire "bon, je vais finir tranquille", mais
00:22:57 pour la suite, je suis inquiet, parce que je sens
00:22:59 qu'il n'y a pas de vision. Le pays qui a eu
00:23:01 un De Gaulle, aujourd'hui,
00:23:03 il est à mal, en plein de domaines.
00:23:05 La discussion sur le nucléaire, par exemple, c'est des choix
00:23:07 stratégiques qui ont été faits à une époque.
00:23:09 À travers ces décisions-là, moi, je me sens
00:23:11 gaullien, gaulliste,
00:23:13 tout ce qui est qualificatif.
00:23:15 Et aujourd'hui, je me dis,
00:23:17 où est la vision ? C'est-à-dire que d'un mandat
00:23:19 d'un président à un autre, on change
00:23:21 mais on fait un virage
00:23:23 à 180 degrés. On arrête,
00:23:25 on recommence. C'est quand même un peu
00:23:27 inquiétant. Et moi, je fréquente la
00:23:29 population au quotidien. Je suis un homme qui
00:23:31 vit pas mal aussi dans la rue. J'écoute,
00:23:33 il me demande où on va.
00:23:35 Et puis, alors, tout ce qui est
00:23:37 relatif au climat, on fout la trouille
00:23:39 pour des choses qui vont se passer dans un siècle.
00:23:41 Et les gens ont des problèmes sur le quotidien.
00:23:43 Donc, vous voyez, tout ça, c'est...
00:23:45 Il n'y a pas de vision parce que
00:23:47 il y a des temps qui sont
00:23:49 différents et tout ça s'est mélangé en même temps
00:23:51 dans les mêmes informations.
00:23:53 Les mêmes informations
00:23:55 pour passer au 21e,
00:23:57 22e siècle. Et puis,
00:23:59 juste le lendemain,
00:24:01 ils ne savent pas si leurs ordures ménagères vont être
00:24:03 passées. - Cette espèce de
00:24:05 choc comme ça, d'informations
00:24:07 totalement différentes et plus ou moins
00:24:09 contradictoires. Mais justement, de ce propos,
00:24:11 c'est intéressant. Que vous disent,
00:24:13 puisque vous les rencontrez effectivement tous les jours,
00:24:15 que vous disent vos électeurs,
00:24:17 puis les habitants,
00:24:19 les gens. Qu'est-ce qu'ils vous disent ?
00:24:21 Quel est le procureur
00:24:23 principal ? On n'a pas de cap, on ne sait pas où on va,
00:24:25 c'est ça ? - Oui, c'est...
00:24:27 Non, ce qui se passe, c'est que, bon,
00:24:29 politique, quel que soit le parti politique,
00:24:31 avant, il y avait des programmes, des visions,
00:24:33 on y comprenait quelque chose.
00:24:35 On opposait la droite, la gauche,
00:24:37 les extrêmes. Ce qui, à l'époque,
00:24:39 bon, les extrêmes, on disait le parti communiste,
00:24:41 quand le Front National n'existait pas.
00:24:43 Bon, maintenant, c'est où les gens
00:24:45 se rassemblent, d'un extrême à
00:24:47 l'autre, sur des textes,
00:24:49 ils arrivent à se rencontrer. On est plus
00:24:51 proche de la 4e République, si je puis dire,
00:24:53 qu'une 5e République.
00:24:55 - C'est revenu le régime des partis,
00:24:57 des formations, etc. - Qu'est-ce qui s'est passé
00:24:59 pour les retraites ? Vous avez
00:25:01 les Républicains, qui étaient pour la
00:25:03 retraite à 65 ans, encore plus.
00:25:05 Ils n'étaient pas d'accord pour celle à 64,
00:25:07 alors que ça aurait été une étape.
00:25:09 Bon, c'est pas ma vision que j'ai sur les retraites,
00:25:11 mais à un moment donné, oui, on est d'accord,
00:25:13 mais on négocie, et puis à la fin,
00:25:15 ça se coupe en deux, et à la fin, il n'y a pas de
00:25:17 majorité. En fait, il y a eu une erreur
00:25:19 un peu de croire que
00:25:21 le gouvernement, enfin, le gouvernement, le Président,
00:25:23 la République, parce que le gouvernement, bon, fait un certain nombre de choses
00:25:25 bien, a cru qu'il
00:25:27 arriverait à passer
00:25:29 cette réforme sans
00:25:31 majorité. Elle est très
00:25:33 difficile. Vous voyez sur le nucléaire,
00:25:35 en même temps, pratiquement, il arrive
00:25:37 à faire passer
00:25:39 quelque chose de très important, et je suis
00:25:41 favorable à tout ça, avec une très large
00:25:43 majorité, mais les retraites, quand vous
00:25:45 dites à la France que vous allez passer de 70
00:25:47 à 64, et que vous n'avez pas la majorité,
00:25:49 ça ne peut pas marcher !
00:25:51 C'est simple, vous pouvez faire
00:25:53 tous les arrangements
00:25:55 comme ça, et ça ne marche pas.
00:25:57 Et même ces républicains qui sont déjà
00:25:59 réduits à peau de chargrin, ils se
00:26:01 coupent en deux, ils vont se recouper en deux,
00:26:03 s'il y a une élection, ça disparaît,
00:26:05 pour un moment, on pourrait être tous d'accord pour faire
00:26:07 passer ça. Donc, ça aboutit sur un
00:26:09 49-3, et la population
00:26:11 n'accepte pas, quoi, voilà.
00:26:13 - C'est un peu normal, enfin,
00:26:15 on ne comprend pas, d'ailleurs,
00:26:17 effectivement, qu'on arrive au 49-3,
00:26:19 qu'il y ait des discussions, et on dit, ça a été,
00:26:21 eh bien, c'est légal, c'est constitutionnel.
00:26:23 Mais, est-ce que tout ça ne
00:26:25 provient pas, en fait, justement,
00:26:27 de, vous parlez d'une absence de cap,
00:26:29 mais est-ce qu'il n'y a pas, quand même,
00:26:31 à votre avis,
00:26:33 et ne soyez pas complotistes, je ne crois
00:26:35 pas que dire ça, est-ce qu'il n'y a pas, quand même,
00:26:37 une volonté, je ne sais pas,
00:26:39 de division, de créer le chaos ?
00:26:41 Parce qu'on a l'impression, regardez,
00:26:43 on parlait des violences,
00:26:45 évidemment, qu'il faut
00:26:47 désamorcer les casseurs, les sanctionner,
00:26:49 etc., et en même temps, on a l'impression
00:26:51 qu'on laisse faire certains éléments
00:26:53 qu'on connaît, qu'on pourrait arrêter, et en même temps,
00:26:55 il y a une espèce de durcissement,
00:26:57 d'une certaine répression auprès de Français
00:26:59 qui ne sont ni casseurs, ni ultra-gauche,
00:27:01 ni extrême-extrême-droite,
00:27:03 etc., qui ont envie de manifester
00:27:05 parce qu'ils ne sont pas contents.
00:27:07 - Oui, moi, je ne suis pas complotiste, mais c'est vrai que
00:27:09 quand on pousse
00:27:11 quelques personnes au désordre,
00:27:13 à faire le désordre, eh bien, ça permet
00:27:15 de durer un peu plus, vous voyez, donc,
00:27:17 ça peut être un calcul politique,
00:27:19 il est quand même plus facile de vivre dans la paix,
00:27:21 d'avoir des majorités un peu plus larges.
00:27:23 Moi, j'ai été 15 ans parlementaire,
00:27:25 j'ai vécu
00:27:27 la période qui a été difficile,
00:27:29 en fait, c'était Hollande quand il avait
00:27:31 les frondeurs. J'ai vu ce que
00:27:33 ça pouvait amener
00:27:35 comme comportement, parce qu'en fait, dans ces situations,
00:27:37 c'est les minorités qui tirent leur épingle
00:27:39 du jeu, parce qu'eux, ils peuvent être
00:27:41 au milieu d'un chantage, et ça...
00:27:43 - Ils arbitrent, quoi, pas qu'ils arbitrent.
00:27:45 - Bien sûr, et donc, c'est là
00:27:47 où c'est un peu dangereux, et alors, donc,
00:27:49 avec de l'agitation un peu partout, ça peut
00:27:51 en plus les aider
00:27:53 à faire valoir leur position.
00:27:55 Donc, moi, je pense que
00:27:57 ce bloc
00:27:59 droite-gauche qui pouvait être critiqué,
00:28:01 qui a explosé avec
00:28:03 l'élection d'Emmanuel Macron en 2017,
00:28:05 en fait,
00:28:07 il maintenait une certaine stabilité.
00:28:09 - Il y avait un équilibre. - Bien sûr.
00:28:11 Et, je vous voyais, moi,
00:28:13 je me rappelle, j'étais à la commission des finances,
00:28:15 on travaillait avec les communistes,
00:28:17 et les communistes, ils ont une grande proximité
00:28:19 aussi avec la droite
00:28:21 sur les investissements au niveau du pays.
00:28:23 Il n'y a plus d'investissement, mais à chaque fois qu'il y avait
00:28:25 des questions sur l'investissement, ils étaient là, ils étaient d'accord.
00:28:27 Mais là, on sent que c'est des...
00:28:29 ils se regardent en chaînes faillantes,
00:28:31 ils s'opposent, alors que, vous voyez,
00:28:33 le nucléaire, maintenant,
00:28:35 les verts sont dépassés par l'événement.
00:28:37 Donc, il voit bien que
00:28:39 sans le nucléaire, point de salut.
00:28:41 Donc, les solutions qui ont été apportées...
00:28:43 - Il suffit de comprendre, il y aurait beaucoup de choses à dire.
00:28:45 On se retrouve avec Jean-Pierre Gorges,
00:28:47 et on va parler, effectivement, de ce qui se passe,
00:28:49 de continuer de parler de ça.
00:28:51 A tout de suite, petite pause.
00:28:53 - Et vous nous appelez au 0826-300-300,
00:28:55 chers auditeurs, pour interpeller
00:28:57 Jean-Pierre Gorges, maire de Rechartes,
00:28:59 à voir le regard d'un élu local.
00:29:01 A tout de suite sur Sud Radio.
00:29:03 - Je parle pour français.
00:29:05 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:29:07 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:29:09 - Sud Radio Bercov,
00:29:11 dans tous ses états.
00:29:13 - Et nous sommes avec Jean-Pierre Gorges,
00:29:15 ancien parlementaire
00:29:17 pendant 15 ans, c'est bien ça.
00:29:19 - Oui.
00:29:21 - Et actuellement maire de Chartres et président
00:29:23 d'agglomération. Et justement,
00:29:25 parlons un peu des problèmes concrets.
00:29:27 Vous présidez
00:29:29 à distribution, vous vous occupez
00:29:31 d'électricité, du gaz, des transports,
00:29:33 en tant que... des cantines,
00:29:35 scolaires, etc.
00:29:37 Et qu'est-ce que vous constatez
00:29:39 actuellement ? On parle beaucoup d'inflation,
00:29:41 on parle beaucoup de hausse des prix,
00:29:43 que ce soit l'alimentaire, ne parlons pas
00:29:45 électricité, ce que disent les restaurateurs,
00:29:47 les boulangers, les artisans,
00:29:49 etc. Comment c'est vécu
00:29:51 dans votre ville ?
00:29:53 - Tout ce qui se passe en matière d'inflation,
00:29:55 le coût de l'électricité, c'est une catastrophe.
00:29:57 L'électricité, on ne s'imagine pas
00:29:59 ce que ça provoque. Il y a des gens
00:30:01 qui ont des ponctuellement, des multiplications
00:30:03 par 10 du coût de l'électricité.
00:30:05 - Par 10 ? - Bien sûr.
00:30:07 J'ai même des soeurs,
00:30:09 des soeurs, un char,
00:30:11 il y a une congrégation
00:30:13 qui m'ont montré leur facture,
00:30:15 et dit "mais nous, qu'est-ce qu'on va devenir ?"
00:30:17 Les gens affolés.
00:30:19 Alors l'inflation...
00:30:21 Sur les aliments, par exemple, moi j'ai une
00:30:23 cuisine centrale, enfin moi, l'agglomération de cuisine centrale,
00:30:25 on fabrique 11 000 repas par jour
00:30:27 pour les hôpitaux, pour les écoles,
00:30:29 donc on calcule bien
00:30:31 sur tout ce qui est
00:30:33 légumes, les fruits,
00:30:35 c'est incroyable, il y a des augmentations
00:30:37 à 30%, 50%,
00:30:39 des fois à 100%,
00:30:41 donc fabriquer un prix derrière,
00:30:43 c'est la quadrature du cercle.
00:30:45 Alors, on se débrouille,
00:30:47 on fait un certain nombre de choses,
00:30:49 l'agglomération aide,
00:30:51 donc ça c'est important,
00:30:53 mais je veux dire, jusqu'où on peut tenir ?
00:30:55 C'est parce qu'il faut avoir un équilibre,
00:30:57 on ne peut pas être en déficit,
00:30:59 donc c'est vrai que
00:31:01 ça devient très très difficile.
00:31:03 - Donc en fait, l'État peut être en déficit,
00:31:05 mais pas l'agglomération ou la commune ?
00:31:07 - Alors c'est ça, c'est qu'en ce moment,
00:31:09 je sens que c'est les communes qui sont dans le collimateur,
00:31:11 on nous met des contraintes incroyables,
00:31:13 mais quand vous regardez...
00:31:15 - Comme par exemple, oui. - Ah bah attendez, déjà,
00:31:17 le GVT, on nous augmente la masse salariale sans qu'on demande.
00:31:19 Bon, que les gens soient plus payés,
00:31:21 moi j'aime bien, c'est bien,
00:31:23 mais à côté de ça, on vous diminue
00:31:25 les dotations
00:31:27 de fonctionnement,
00:31:29 il y a une DGF pour toutes les communes,
00:31:31 la ville de Chartres a perdu,
00:31:33 ces dernières années, 4 millions par an,
00:31:35 donc quand vous devez avoir les mêmes ratios,
00:31:37 alors ça vous oblige aussi à être créatif,
00:31:39 je comprends tout ça,
00:31:41 mais les intérêts financiers, ils sont en train de galoper,
00:31:43 tous les emprunts des communes,
00:31:45 ils sont adossés sur le livret A,
00:31:47 quand on dit qu'on va passer le livret A à 4,5,
00:31:49 toutes les communes vont être plantées,
00:31:51 donc ce sont qu'une somme de choses comme ça
00:31:53 qui, quand vous les ajoutez,
00:31:55 parce qu'elles s'ajoutent, réussir
00:31:57 à équilibrer, et les maires,
00:31:59 bien sûr,
00:32:01 en réduisant tout,
00:32:03 ils se battent pour se réduire
00:32:05 à l'équilibre,
00:32:07 parce que sinon,
00:32:09 une collectivité qui n'est pas à l'équilibre,
00:32:11 c'est le préfet qui prend la main,
00:32:13 et là, on se demande où ça va aller.
00:32:15 En matière d'autonomie, il y avait une taxe d'habitation
00:32:17 que l'élu pouvait faire
00:32:19 avec son conseil, évoluer,
00:32:21 maintenant l'État compense, mais il l'a bloquée,
00:32:23 il ne peut plus bouger, donc il ne reste qu'un seul
00:32:25 outil, c'est la taxe foncière,
00:32:27 donc les gens disent "si on bouge la taxe foncière,
00:32:29 on en rajoute
00:32:31 à tout ça", donc
00:32:33 l'autonomie financière des collectivités
00:32:35 locales n'existe plus, alors que
00:32:37 tout ça, c'est...
00:32:39 - Les collectivités vitales n'ont plus d'autonomie.
00:32:41 - Bien non, bien non,
00:32:43 alors c'est peut-être une période
00:32:45 où on nous demande de réfléchir, peut-être
00:32:47 se regrouper, faire un certain nombre de choses,
00:32:49 il doit y avoir des volontés politiques fortes derrière,
00:32:51 mais je pense que
00:32:53 dans les deux années à venir, il va y avoir de la casse
00:32:55 énorme. Alors à l'agglomération,
00:32:57 ce qu'on fait, nous on a créé une dotation de solidarité
00:32:59 communautaire, on distribue
00:33:01 de l'argent à toutes les communes,
00:33:03 on fait des fonds de concours, pour qu'ils puissent
00:33:05 continuer d'investir, on prend
00:33:07 en charge beaucoup de services qui ne sont pas dans
00:33:09 nos compétences, mais on fait de l'économie comme ça,
00:33:11 on se comporte souvent plutôt
00:33:13 comme un GIE que comme une PCI,
00:33:15 donc moi je charge toutes les
00:33:17 astuces pour faire que les communes
00:33:19 continuent d'exister. - Oui, c'est-à-dire que vous
00:33:21 les arrosez au bon sens du terme. - Je les arrose
00:33:23 pas, je veux dire que je partage des dividendes
00:33:25 mais d'une manière intelligente pour
00:33:27 moi je pense que la commune
00:33:29 c'est l'image de la France, il y a des gens qui veulent les faire
00:33:31 disparaître, intergrouper, ils voudraient
00:33:33 au niveau du territoire un modèle
00:33:35 comme les super urbanisations
00:33:37 et moi je ne suis pas dans ce modèle-là.
00:33:39 - Alors justement, parlons de ça,
00:33:41 vous qui avez été, qu'est-ce
00:33:43 que vous pensez de la disparition du cumul des
00:33:45 mandats ? La députée, la maire...
00:33:47 - Alors ça, bon, personnellement
00:33:49 moi j'étais favorable, pas parce
00:33:51 que j'étais député-maire, mais
00:33:53 c'est une explication aussi du désordre.
00:33:55 Regardez le comportement de quelques-uns,
00:33:57 d'abord on arrive à l'Assemblée, on est habillés
00:33:59 n'importe comment, on peut gueuler quand on veut,
00:34:01 c'est-à-dire que c'est un
00:34:03 foutoir terrible, imaginez !
00:34:05 Imaginez un maire
00:34:07 qui, quand il est dans sa ville,
00:34:09 très respectueux avec les gens, "bonjour madame",
00:34:11 "bonjour monsieur", et puis à l'Assemblée, là,
00:34:13 carnaval, c'est-à-dire que ça dure pas longtemps,
00:34:15 c'est-à-dire qu'il ne peut plus revenir dans son village.
00:34:17 Rien que ça, ça tient
00:34:19 quand même les élus...
00:34:21 - Il y a plus la responsabilité.
00:34:23 - Je m'en fous, je serai pas réélu,
00:34:25 je m'en moque,
00:34:27 je reviens dans ma ville
00:34:29 à parler à personne.
00:34:31 Quand vous êtes maire et député,
00:34:33 c'est pas du tout la même fonction, ça n'a rien à voir.
00:34:35 - Mais au-delà de ça,
00:34:37 est-ce qu'il n'y a pas eu plus grave,
00:34:39 c'est que quand même, un député-maire,
00:34:41 le maire connaît le terrain ?
00:34:43 - Alors, bien sûr, c'est le deuxième point.
00:34:45 C'est le premier, d'abord c'est la forme.
00:34:47 Alors sur le fond, un maire,
00:34:49 comme moi et plein d'autres,
00:34:51 plein de copains qui étaient députés-maires,
00:34:53 on connaît le fonctionnement du pays,
00:34:55 du territoire, on connaît tout.
00:34:57 Alors que là, il y a des gens qui tombent du ciel.
00:34:59 Vous savez que dans certains partis,
00:35:01 je ne sais pas nommer, les gens ont été sélectionnés
00:35:03 sur Internet.
00:35:05 Ça ne se passe pas chez Hanouna,
00:35:07 on pourrait faire ça à la sélection.
00:35:09 Alors que quand vous êtes élu,
00:35:11 que vous vous présentez que vous êtes élu,
00:35:13 c'est une double confirmation.
00:35:15 Et les gens, ils vous envoient à l'Assemblée nationale.
00:35:17 Moi, personne ne m'a reproché d'être en cumul de mandat.
00:35:19 D'ailleurs, les gens se demandaient comment j'arrivais à faire
00:35:21 Ville, Aglo et l'Assemblée nationale.
00:35:23 Mais j'étais plus présent dans les commissions
00:35:25 que ce que je vois aujourd'hui.
00:35:27 Donc, c'est possible.
00:35:29 Et puis, vis-à-vis des partis,
00:35:31 le problème, c'est que quand vous supprimez ce cumul,
00:35:33 et bien c'est les partis qui choisissent
00:35:35 et puis c'est les arrangements entre partis.
00:35:37 C'est pour ça que je vous disais, on est plus proche de la quatrième.
00:35:39 Moi, par exemple, il y a des choses,
00:35:41 je n'ai pas voté.
00:35:43 Par exemple, je donne une loi,
00:35:45 j'étais chez les Républicains, c'était l'UMP.
00:35:47 Bon, ils mettent la TVA sur la restauration
00:35:49 à 5,5. Je dis, non, c'est une connerie.
00:35:51 C'est une connerie.
00:35:53 C'est ça avant, un pays qui a
00:35:55 70 millions,
00:35:57 90 millions maintenant de touristes en France,
00:35:59 quand ils viennent, ils s'en foutent la TVA.
00:36:01 Et donc, il payera.
00:36:03 Vous touchez un endroit, vous donnez une facilité.
00:36:05 - Parce que vous êtes maire et vous savez comment ça se passe.
00:36:07 - Mais bien sûr.
00:36:09 Et donc, il y a plein de choses
00:36:11 qu'on peut s'opposer au parti.
00:36:13 Moi, le coup de chute, vous voyez,
00:36:15 les frappes en Irak, tout le monde a voté.
00:36:17 Moi, je suis le seul à avoir voté contre.
00:36:19 Je pense que c'était une connerie.
00:36:21 Et aujourd'hui, tout le monde, peut-être, voilà.
00:36:23 Il faut avoir une liberté de penser quand on est dans un parti.
00:36:25 C'est ce qui se passe chez les Républicains.
00:36:27 - Vous voulez dire qu'aujourd'hui,
00:36:29 comme ils sont nommés par le parti, par la direction du parti,
00:36:31 qu'ils n'ont pas un pouvoir à côté,
00:36:33 donc ils sont entièrement dépendants
00:36:35 des instructions qu'on leur donne.
00:36:37 - Bien sûr. Voilà. Donc, c'est le clivage chez les Républicains.
00:36:39 Regardez. Voilà.
00:36:41 Un exemple.
00:36:43 Moi, je pense qu'il faut rapidement
00:36:45 revenir à cette possibilité-là.
00:36:47 Parce qu'on est assez certain que celui
00:36:49 qui va représenter les Français,
00:36:51 il a déjà passé un examen avant.
00:36:53 - C'est ça. Il a déjà été élu
00:36:55 par une partie de la population.
00:36:57 Ce qui n'est pas négligeable.
00:36:59 - Et puis, s'il fait des bêtises, on le voit.
00:37:01 - C'est ça. C'est très, très intéressant
00:37:03 de voir à quel point...
00:37:05 Vous savez, on parle de liberté.
00:37:07 L'indépendance, c'est la liberté sans responsabilité.
00:37:09 Qu'est-ce que ça veut dire les droits sans les devoirs ?
00:37:11 - Eh bien, exactement.
00:37:13 Le type qui a été à l'Assemblée nationale,
00:37:15 aujourd'hui, il se donne des droits,
00:37:17 mais les devoirs, derrière, demain,
00:37:19 il y a une dissolution.
00:37:21 Vous savez, s'il y a une dissolution demain,
00:37:23 ce ne sont plus les mêmes.
00:37:25 Donc, pas de stabilité.
00:37:27 - Et puis, pas d'accroche, pas de racine,
00:37:29 quelque part.
00:37:31 On va continuer à en parler
00:37:33 avec Jean-Pierre Gorges, maire de Chartres,
00:37:35 pour continuer à aigronner
00:37:37 le tableau, la feuille de température
00:37:39 de notre cher et de pays.
00:37:41 - Et vous avez la parole pour intervenir
00:37:43 à notre émission 0826-300-300.
00:37:45 On attend vos appels. A tout de suite sur Sud Radio.
00:37:47 - Les carottes sont cuites.
00:37:51 Les carottes sont cuites.
00:37:53 - Sud Radio, Bercov,
00:37:55 dans tous ses états.
00:37:57 - Jean-Pierre Gorges, maire de Chartres.
00:37:59 Alors, cette réforme des retraites
00:38:01 qui a pris... C'était déjà
00:38:03 dans le programme du premier quinquennat
00:38:05 d'Emmanuel Macron.
00:38:07 Et on a discuté comme des fous
00:38:09 sur 62 à 64 ans.
00:38:11 Et ça provoque encore aujourd'hui
00:38:13 les résultats que l'on sait, dans la rue
00:38:15 et partout.
00:38:17 Est-ce que l'âge, c'est vraiment le problème ?
00:38:19 - Ben non, c'est là l'erreur.
00:38:21 C'est que la société a évolué.
00:38:23 On ne vit pas maintenant
00:38:25 quand le système a été mis en place.
00:38:27 En fait, aujourd'hui, il faut donner
00:38:29 une grande liberté. Et ça peut être très, très intéressant.
00:38:31 Il y a des gens qui pourraient partir
00:38:33 à 50 ans, d'autres à 75 ans.
00:38:35 Moi, je me vois bien travailler jusqu'à 80 ans.
00:38:37 Donc, on donnerait une fourchette
00:38:39 entre 50 et 75.
00:38:41 Et ensuite, tout se calcule
00:38:43 en fonction d'une décote liée.
00:38:45 Si on part plus tôt, il y a une forte décote.
00:38:47 Et si on part plus tard, il y a un bonus.
00:38:49 De toute façon, ce bonus, on ne l'aura pas, puisque de toute façon,
00:38:51 on mourra après. Et puis ensuite, vous indexez
00:38:53 tout ça avec la pénibilité
00:38:55 tout le long de la vie.
00:38:57 Moi, une infirmière... Vous avez des infirmières...
00:38:59 Moi, je connais, je préside un hôpital.
00:39:01 C'est un métier très pénible. Une infirmière
00:39:03 à 55 ans ou à 50 ans, elle peut dire "moi, j'arrête".
00:39:05 Elle a une retraite avec une décote,
00:39:07 mais qui tient compte de sa pénibilité.
00:39:09 Et elle fait autre chose. Elle peut s'investir
00:39:11 dans autre chose. Et puis,
00:39:13 je ne sais pas quoi, un professeur de musique,
00:39:15 il sait toujours jouer du piano à 70 ans.
00:39:17 Il continue. Le pire, moi, je le vois
00:39:19 dans les collectivités, c'est qu'on perd avec l'âge
00:39:21 des gens qui ont des connaissances.
00:39:23 Chartres, c'est une ville, il y a un patrimoine énorme.
00:39:25 Il y a des gens, à un moment donné, "non, moi, je pars en retraite".
00:39:27 Et c'était la personne qui connaissait.
00:39:29 Et comment vous le refaites, travailler ?
00:39:31 C'est stupide de cette...
00:39:33 L'erreur, en dehors de fait
00:39:35 de faire ça dans un contexte où il n'y a pas de majorité,
00:39:37 c'est de ramener ça sur le débat
00:39:39 de l'âge. C'est passé.
00:39:41 Et je vais vous donner un quelque chose
00:39:43 de subtil. J'ai eu le cas à Chartres.
00:39:45 Pour les gens qui sont issus d'immigration,
00:39:47 ils viennent à 20 ans dans le pays, ils travaillent.
00:39:49 À 50 ans, en général, ils ont fait des
00:39:51 boulots pénibles. À 50 ans, ils veulent retourner
00:39:53 au pays. Voilà. Parce que ils disent
00:39:55 "Moi, je suis venu,
00:39:57 j'ai fait un peu l'intérimaire pendant un certain temps."
00:39:59 Les gens peuvent toucher une retraite,
00:40:01 partir au pays. Et leur retraite,
00:40:03 qui va être avec un pouvoir, il va leur donner
00:40:05 un pouvoir d'achat énorme là-bas.
00:40:07 Ils accepteraient une décote.
00:40:09 J'ai eu le cas à Chartres. Une personne qui disait
00:40:11 "Il me manque deux ans pour
00:40:13 retourner au pays. Et avec 1000 euros
00:40:15 au pays, je suis une reine.
00:40:17 Et je voudrais que mon mari meure là-bas."
00:40:19 Eh bien, il est mort à Chartres parce qu'il n'y a pas ces deux années.
00:40:21 On les compte, qu'on soit fixés.
00:40:23 Qui a fixé ce débat
00:40:25 simplement sur 62-64 ?
00:40:27 - Alors qui, à votre avis, Jean-Pierre Gorge ?
00:40:29 - Le système.
00:40:31 Un système construit depuis des années
00:40:33 où les gens ne font que des modifications
00:40:35 sur les modifications. Vous savez,
00:40:37 moi, je suis informaticien.
00:40:39 On dit "on patche", on fait des
00:40:41 modifications sur des modifications. À un moment donné,
00:40:43 il faut reconcevoir le système. Et là,
00:40:45 l'âge doit être intégré
00:40:47 de façon beaucoup plus variable et
00:40:49 à l'initiative des gens.
00:40:51 Et demain, vous dites aux gens "la retraite,
00:40:53 eh bien, c'est vous qui allez décider
00:40:55 de votre départ avec un minimum de choses."
00:40:57 Alors, aussi l'équilibre financier...
00:40:59 - Je sais pas si c'est votre vie, je sais pas si c'est votre retraite.
00:41:01 - Et la deuxième erreur, c'est l'équilibre des retraites.
00:41:03 On dit "oui, oui, vous, si vous dites ça, ça sera pas l'équibré."
00:41:05 Celui qui travaille aujourd'hui construit
00:41:07 un PIB pour demain. Donc c'est pas parce
00:41:09 qu'il est en retraite qu'il ne participe
00:41:11 plus à cette richesse du pays
00:41:13 puisqu'il l'a construite en travaillant.
00:41:15 Donc, la moindre des choses,
00:41:17 c'est que le PIB lui redonne.
00:41:19 - Le PIB, je rappelle,
00:41:21 le Produit Intérieur Brut.
00:41:23 - Oui, mais ça c'est la Somme des Valeurs Ajoutées.
00:41:25 Donc, l'outil pour faire ça, il existe,
00:41:27 c'est la TVA.
00:41:29 Et puis vous faites un ajustement et ça sera toujours
00:41:31 équilibré. Ce qu'il faut, c'est établir
00:41:33 des formules intelligentes qui,
00:41:35 en fonction du départ,
00:41:37 l'âge de départ et la pénibilité,
00:41:39 le cumul de pénibilité tout au long
00:41:41 de votre vie vous donnera un montant
00:41:43 de retraite. La personne aura une simulation,
00:41:45 elle accepte, elle part et elle peut
00:41:47 faire autre chose. - Voilà, exactement.
00:41:49 Et puis elle aura une décote parce qu'elle aura eu un métier pénible
00:41:51 et donc on l'augmentera en fonction.
00:41:53 - Il faut donner la possibilité d'avoir deux vies,
00:41:55 la vie travail et la suite.
00:41:57 - Mais si je vous entends,
00:41:59 Jean-Pierre Gorge, c'est qu'il y a
00:42:01 quand même une catégorie
00:42:03 de princes qui nous gouvernent, je ne dis pas tous,
00:42:05 ne généralisons pas, je déteste les généralisations,
00:42:07 enfin, qui
00:42:09 ils considèrent
00:42:11 quoi ? Les gens comme des tableaux Excel ?
00:42:13 Comme des signes de tableaux Excel ? C'est quoi ?
00:42:15 Il y a une déconnexion
00:42:17 avec les gens
00:42:19 dans leur quotidien,
00:42:21 dans ce qu'ils sont ?
00:42:23 - C'est un pays qui est devenu suradministré.
00:42:25 Tout à l'heure, je vous parlais du général
00:42:27 de Gaulle. C'est une guerre qui crée
00:42:29 le général de Gaulle.
00:42:31 - Oui, bien sûr. Personnage exceptionnel,
00:42:33 circonstance exceptionnelle.
00:42:35 - Aujourd'hui, je ne pense pas que c'est Léna qui va
00:42:37 créer un génie pour nous sortir de ça.
00:42:39 Donc voilà, moi je pense
00:42:41 il faut que
00:42:43 ça se passe différemment, parce que le système
00:42:45 est complètement coincé. Regardez déjà
00:42:47 le système électoral,
00:42:49 il conduit à amener toujours
00:42:51 les mêmes au pouvoir. Donc on parle de démocratie,
00:42:53 mais c'est compliqué.
00:42:55 Et puis, quand vous voyez que
00:42:57 depuis quelques années, le deuxième tour se passe
00:42:59 avec le Front National,
00:43:01 c'est des questions orientées, posées.
00:43:03 Donc ça devient compliqué, on peut se poser des questions.
00:43:05 Donc si vous n'avez plus de majorité
00:43:07 dans ce pays,
00:43:09 après c'est le désordre.
00:43:11 Ça va aller d'un mâle en pied.
00:43:13 - Donc ce que vous dites,
00:43:15 en fait, c'est que la 4ème République,
00:43:17 on est retourné presque
00:43:19 à la 4ème République.
00:43:21 - Attendez, regardez là, ce qu'il s'est passé sur les retraites.
00:43:23 On essaye de se mettre d'accord avec des gens avec qui on n'est pas d'accord.
00:43:25 Donc comment vous faites ? Donc à un moment donné,
00:43:27 association sur un sujet, puis après sur l'autre,
00:43:29 comment vous gouvernez un pays comme ça ?
00:43:31 - Oui, alors moi c'est le système du supermarché.
00:43:33 Je vais à la tête de gondole,
00:43:35 et je vais essayer de voir le produit qui me...
00:43:37 - Oui, et puis il y a des partis politiques qui se mettent
00:43:39 là-dedans, se mettent à discuter.
00:43:41 Et alors les télévisions relèvent ça, on voit les débats
00:43:43 entre untel, untel, c'est-à-dire que c'est
00:43:45 la fois que je dis, ça peut se faire nier
00:43:47 tout ça chez Anouna, quoi. Voilà, on va faire un gouvernement
00:43:49 chez Anouna.
00:43:51 - Oui, je ne sais pas si c'est la meilleure solution,
00:43:53 mais juste un mot,
00:43:55 vos administrés,
00:43:57 enfin les gens que vous rencontrez,
00:43:59 par rapport à ce qu'on s'est dit sur l'hausse des prix,
00:44:01 etc., vous sentez, très franchement,
00:44:03 en général, une résignation
00:44:05 en disant "mais qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:44:07 Nous, on ne peut rien faire, c'est comme ça."
00:44:09 Ou une colère, ou une réaction,
00:44:11 ou un ras-le-bol,
00:44:13 ou un rejet. - Non, il y a quelques personnes
00:44:15 qui sont plus investies à comprendre
00:44:17 certains mécanismes, ils sont en colère,
00:44:19 mais c'est toujours,
00:44:21 vous savez, le plus faible,
00:44:23 il est résigné. C'est ça qui est terrible.
00:44:25 C'est le plus faible...
00:44:27 - Le plus faible qui est résigné. - Mais déjà, il ne comprend pas
00:44:29 forcément tout ce qui est exprimé. Sur la hausse de l'électricité,
00:44:31 comment peut-il comprendre
00:44:33 que de l'électricité qui est
00:44:35 fabriquée à 5 centimes
00:44:37 le kilowatt,
00:44:39 elle se retrouve à des prix
00:44:41 multipliés par 10 ?
00:44:43 Comment est-ce possible qu'un pays
00:44:45 qui a une autonomie énergétique forte
00:44:47 en explique tout ça ?
00:44:49 Et demain, on dit "oui, mais ces prix-là, c'est parce que
00:44:51 c'est décidé sur les marchés, et puis c'est l'électricité
00:44:53 qui vient de l'extérieur." Déjà,
00:44:55 ils ont du mal à comprendre comment
00:44:57 marche une installation électrique,
00:44:59 et on les emmène. Le seul truc
00:45:01 qu'ils voient, c'est la facture.
00:45:03 Et là, ils ne peuvent pas
00:45:05 faire autrement que de la payer, parce que si vous payez
00:45:07 pas votre facture, on vous la coupe,
00:45:09 votre électricité. Vous comprenez ?
00:45:11 Il y a quand même une prise d'otage là-dedans.
00:45:13 Alors, moi, j'ai dit ça récemment,
00:45:15 c'est un élu local
00:45:17 qui fait une proposition,
00:45:19 et là, ça, ça vaut un programme.
00:45:21 Je pense que l'eau, vous avez vu la bagarre
00:45:23 de l'eau ? La bagarre de l'électricité ?
00:45:25 Puisqu'on veut tout
00:45:27 faire, vous parliez d'Elon Musk
00:45:29 tout à l'heure, on veut faire passer tout par l'électricité,
00:45:31 je pense que l'eau et l'électricité
00:45:33 sont devenus des produits
00:45:35 de première nécessité.
00:45:37 Et le prix doit
00:45:39 se fixer à l'Assemblée nationale, et pas
00:45:41 sur les marchés.
00:45:43 - Oui, produits de première nécessité.
00:45:45 - Donc, c'est à l'Assemblée nationale
00:45:47 qu'on fixe
00:45:49 les prix, mais pas la corbeille,
00:45:51 comme dirait le général De Gaulle.
00:45:53 - Absolument. Eh bien, écoutez, on va recevoir
00:45:55 nos auditeurs, parce qu'il y a beaucoup
00:45:57 d'auditeurs qui nous appellent,
00:45:59 et qui vous pressent,
00:46:01 et qui ont des questions.
00:46:03 - Beaucoup d'appels au 0826 et au 0830.
00:46:05 - Allons-y, Lucien. - Oui, on accueille
00:46:07 Fabienne de Saint-Jean-de-Luz. Bonjour, Fabienne.
00:46:09 - Oui. - Bonjour, Fabienne.
00:46:11 - Oui, bonjour, monsieur Bercoff, bonjour, monsieur Gorge.
00:46:13 - Bonjour. - Alors, j'ai une question,
00:46:15 donc, c'est concernant
00:46:17 les cuisines centrales, les nouvelles cuisines centrales,
00:46:19 qui existent depuis
00:46:21 deux ans à peu près, qui sont en fonction...
00:46:23 Enfin, bon.
00:46:25 Il y a beaucoup de problèmes
00:46:27 avec la nourriture des cuisines centrales.
00:46:29 Moi, j'ai ma mère qui est en Épale de Val-de-Leur.
00:46:31 D'ailleurs, elle vous a fait une lettre, mais bon,
00:46:33 elle n'a toujours pas reçu de réponse.
00:46:35 Il y a vraiment une grosse dégradation
00:46:37 de la quantité de rendus d'habitation.
00:46:39 C'est vraiment
00:46:41 catastrophique, je peux vous dire.
00:46:43 Alors, c'est sûr que les budgets sont peut-être serrés,
00:46:45 mais bon, voilà, là, ça va quand même loin.
00:46:47 Donc,
00:46:49 notamment... Alors, il y a sûrement des
00:46:51 diététiques, elles, aussi, qui interviennent,
00:46:53 mais comment dire...
00:46:55 La qualité de leur service n'est pas...
00:46:57 Enfin, n'est pas toujours...
00:46:59 Voilà, quoi.
00:47:01 C'est-à-dire que, bon, il manque de produits frais,
00:47:03 beaucoup de produits frais,
00:47:05 de fruits, de légumes.
00:47:07 À un moment donné, ils avaient très, très
00:47:09 souvent des fruits au sirop, vous voyez,
00:47:11 des compotes. Bon, ma mère a un petit
00:47:13 problème de diabète, donc...
00:47:15 Eh bien, c'était pas très bon, c'était
00:47:17 pas adapté. Ça, je pense que ce sont
00:47:19 les diététiciens ou les
00:47:21 diététiciennes de la cuisine centrale
00:47:23 qui gèrent ça. - Fabienne, on a...
00:47:25 Oui, il faudrait peut-être laisser répondre,
00:47:27 on a compris, vous avez bien
00:47:29 exposé le problème. - Est-ce que les choses ont évolué ?
00:47:31 Est-ce que les choses ont évolué ? Qu'il y aurait
00:47:33 un oeil jeté, justement, sur ces cuisines centrales,
00:47:35 de façon à ce que l'alimentation s'améliore ?
00:47:37 Et notamment, la viande, la viande et le poisson,
00:47:39 et les gens de l'EPAD ont du mal
00:47:41 à mâcher, parfois, mâcher l'alimentation,
00:47:43 c'est pas adapté. Est-ce qu'il va y avoir
00:47:45 un regard, là-dessus ? - D'accord, Fabienne.
00:47:47 D'accord. Oui, alors, d'abord, la cuisine
00:47:49 centrale n'existe pas depuis deux ans. Quand
00:47:51 j'ai été élu, elle existait déjà. On en a
00:47:53 construit une nouvelle plus grande, qui
00:47:55 intègre, justement, aussi les hôpitaux.
00:47:57 Et les repas
00:47:59 de la résidence Val-de-Leur, je connais
00:48:01 bien la résidence, puisque ma maman est
00:48:03 décédée là. Et, en fait,
00:48:05 ces repas sont constitués par l'hôpital.
00:48:07 La cuisine centrale
00:48:09 fabrique, mais sur
00:48:11 des recommandations de l'hôpital, parce que
00:48:13 il y a des diététiciens à l'hôpital. - De l'hôpital local,
00:48:15 enfin, de l'hôpital local. - Oui, bien sûr. Je suis aussi le président de l'hôpital.
00:48:17 Il y a sept diététiciens à l'hôpital.
00:48:19 Donc, c'est une fabrication
00:48:21 qui correspond, je
00:48:23 dirais, à des réglementations
00:48:25 médicales, de santé.
00:48:27 Donc, ce n'est pas la cuisine centrale qui
00:48:29 impose les repas à la résidence
00:48:31 Val-de-Leur. Donc, voilà. Précision.
00:48:33 - Voilà, précision.
00:48:35 - Apparemment, la diététicienne de ma mère
00:48:37 n'intervient plus, pratiquement.
00:48:39 Voilà. Et elle a
00:48:41 dit que c'était toute la cuisine centrale qui
00:48:43 décidait. - Alors, là,
00:48:45 vous savez, ça, c'est peut-être votre
00:48:47 diététicienne qui vous donne une fausse information.
00:48:49 Il y a sept postes,
00:48:51 sous sept postes de diététiciens à l'hôpital
00:48:53 et c'est eux qui donnent un avis là-dessus.
00:48:55 Et voilà. Donc, alors, maintenant,
00:48:57 je vais faire... Je vous ai bien
00:48:59 entendu. Vous pensez bien que je vais regarder
00:49:01 s'il n'y a pas quelques cas particuliers.
00:49:03 Mais, tous les jours, vous savez, madame,
00:49:05 je comprends votre appel,
00:49:07 il y a 11 000 repas
00:49:09 servis par jour dans les écoles,
00:49:11 à l'hôpital. À l'hôpital,
00:49:13 les mêmes repas sont servis
00:49:15 pour les praticiens hospitaliers,
00:49:17 les infirmières, pour tout le monde. Donc,
00:49:19 moi, il peut y avoir
00:49:21 quelques remarques à quelques endroits, mais
00:49:23 je vous garantis que c'est 11 000 par jour. Je n'ai pas
00:49:25 11 000 personnes par jour qui me font des remarques.
00:49:27 - Lucien, on va...
00:49:29 - Justement, cuisine... - Fabienne,
00:49:31 écoutez, excusez-moi, je ne peux pas passer
00:49:33 l'émission. On a plusieurs
00:49:35 auditeurs. Vous avez pu parler,
00:49:37 c'est très bien. Il y a
00:49:39 d'autres personnes qui ont aussi
00:49:41 des questions à poser. - Merci
00:49:43 beaucoup, Fabienne. Restez bien avec nous, on continue
00:49:45 de vous recevoir au 0826 300
00:49:47 300. On ira dans le Lot-et-Garonne pour recevoir
00:49:49 Stéphane. A tout de suite sur Sud Radio.
00:49:51 - Les Français
00:49:53 parlent au français.
00:49:55 Je n'aime pas
00:49:57 la blanquette de veau.
00:49:59 Je n'aime pas la blanquette
00:50:01 de veau. - Sud Radio Bercoff
00:50:03 dans tous ses états. - Vous êtes bien
00:50:05 dans le face-à-face d'André Bercoff
00:50:07 avec Jean-Pierre Gorge, maire de Chartres.
00:50:09 Et vous avez la parole au 0826
00:50:11 300 300. On accueille
00:50:13 Stéphane du Lot-et-Garonne. Bonjour Stéphane.
00:50:15 - Bonjour Stéphane.
00:50:17 - Bonjour André. Bonjour à votre
00:50:19 invité, monsieur Gorge et aux auditeurs.
00:50:21 Monsieur Gorge, ma question,
00:50:23 c'était que vous avez parlé un peu plus tôt
00:50:25 dans l'émission
00:50:27 du cumul des mandats.
00:50:29 Personnellement, je juge que le cumul des mandats
00:50:31 maires et députés n'est pas
00:50:33 complètement idiot.
00:50:35 En particulier pour les grandes
00:50:37 villes, parce que ça permet éventuellement
00:50:39 d'avoir une espèce de contrepartie
00:50:41 avec les présidents de départements.
00:50:43 - Contrepartie ou contre-pouvoir ?
00:50:49 - Oui, contrepartie.
00:50:51 En tout cas d'avoir du législatif au travers du
00:50:53 député-maire, dans le cas
00:50:55 de sa députation,
00:50:57 face à l'exécutif
00:50:59 départemental.
00:51:01 Et donc, je viens
00:51:03 à ma question. Comment
00:51:05 réduire le millefeuille commune,
00:51:07 intercommunalité, métropole,
00:51:09 département, région ?
00:51:11 J'aimerais avoir votre
00:51:13 sentiment, votre opinion là-dessus.
00:51:15 - Bonne question Stéphane, c'est vrai qu'il y a quand même
00:51:17 un sacré millefeuille quand même.
00:51:19 - Bon, écoutez,
00:51:21 le problème, c'est qu'à chaque fois qu'on a rajouté
00:51:23 des choses, on n'en a pas enlevé d'autres.
00:51:25 Alors, aujourd'hui, il y a un couple qui fonctionne
00:51:27 très très bien, c'est
00:51:29 les villes, les communes, avec
00:51:31 l'intercommunalité. Voyez, moi,
00:51:33 en Chartres, j'ai une ville de 42 000
00:51:35 habitants, il y a une zone urbaine de 90 000,
00:51:37 et puis autour, des villages, qui fait qu'on est
00:51:39 à peu près à 140 000 habitants. C'est très
00:51:41 organisé, ça marche très bien. On représente
00:51:43 un tiers de la
00:51:45 population du département,
00:51:47 et en capacité économique, on est à peu près
00:51:49 à 70 % de ce qui se passe dans le département.
00:51:51 Donc ça, ça marche très bien.
00:51:53 Ensuite, vous avez
00:51:55 la difficulté, c'est
00:51:57 entre le département et la région.
00:51:59 Autant le département, c'est
00:52:01 un espace qui est
00:52:03 bien pour installer des services déconcentrés
00:52:05 de l'État, tout ce qui est sécurité,
00:52:07 le secours, la santé, ces choses-là.
00:52:09 - L'école ?
00:52:11 - Non, même pas, parce que
00:52:13 les écoles, tout ce qui est jusqu'aux primaires,
00:52:15 la ville le gère. Bon, le département
00:52:17 a en charge la construction des collèges,
00:52:19 la construction, mais une agglomération, on peut le faire.
00:52:21 On sait le faire. Et les routes,
00:52:23 le département a les collèges, les routes,
00:52:25 et le social, le guichet social.
00:52:27 Mais une agglomération de la taille de
00:52:29 une charte, par exemple, elle peut tout gérer.
00:52:31 Donc le département, pour moi,
00:52:33 c'est plutôt un espace
00:52:35 pour les compétences
00:52:37 de l'État déconcentrées.
00:52:39 Et ça, c'est plutôt après le préfet
00:52:41 et puis avec une organisation sur les territoires locaux.
00:52:43 Et puis,
00:52:45 la région, là, c'est vraiment
00:52:47 une dimension intéressante
00:52:49 pour quadriller
00:52:51 le territoire. Le problème, c'est que
00:52:53 quand il y a des réformes sur les régions,
00:52:55 ils ont fait des régions trop grandes.
00:52:57 - C'était 20, maintenant c'est 13.
00:52:59 - Alors, l'idée de départ, c'était
00:53:01 de faire des régions assez...
00:53:03 Il ne fallait pas modifier
00:53:05 beaucoup ce qu'il y avait, et la région
00:53:07 aurait pu absorber
00:53:09 des compétences du département
00:53:11 et on aurait pu installer le couple
00:53:13 région-intercommunalité.
00:53:15 Bon, et le problème, c'est que
00:53:17 on fait les choses à moitié.
00:53:19 Et quand on change de majorité un peu
00:53:21 trop souvent, eh bien, ce qui a été fait avant,
00:53:23 eh bien, ça reste en partie,
00:53:25 on n'engage pas autre chose. Alors, le président de la République
00:53:27 en a reparlé. Nicolas Sarkozy, d'ailleurs,
00:53:29 à l'époque, il avait prévu de créer
00:53:31 le conseiller territorial. C'est-à-dire que
00:53:33 la circonscription d'élection,
00:53:35 ça va être le département, et tout ça, ça sera
00:53:37 retrouvé dans une région
00:53:39 et là, on avait un cumul
00:53:41 conseiller régional, conseiller départemental.
00:53:43 Et ça, c'était cohérent.
00:53:45 Donc, ça n'a pas été fait. Vous voyez,
00:53:47 ces alternances...
00:53:49 - Et puis, ces grosses régions, quand même...
00:53:51 - C'est trop grand, oui. C'est trop grand.
00:53:53 Quand vous allez de
00:53:55 Clermont-Ferrand jusqu'au
00:53:57 fin front des Alpes,
00:53:59 c'est des régions un peu trop grandes. La région de centre est restée
00:54:01 une région intéressante,
00:54:03 je trouve qu'elle est bien gérée.
00:54:05 Il y a six départements et on pourrait
00:54:07 être, à la limite, la région pilote
00:54:09 pour mettre ça en place.
00:54:11 Parce que, vous savez, quand notre
00:54:13 intercommunalité fait un tiers du département,
00:54:15 on est déjà, vous voyez,
00:54:17 quand même un peu... - Oui, il y a un équilibre.
00:54:19 - Ça peut rentrer en conflit.
00:54:21 - Merci beaucoup, Stéphane,
00:54:23 pour votre question. On accueille David de Béziers.
00:54:25 Bonjour, David. - Bonjour, David.
00:54:27 - Bonjour, monsieur Bercoff.
00:54:29 Bonjour, monsieur le maire. - Bonjour.
00:54:31 - Je me permettais de vous téléphoner, parce que
00:54:33 moi-même étant employé de mairie
00:54:35 depuis pas mal d'années,
00:54:37 la question est, vous n'avez plus d'argent dans les communes,
00:54:39 vous n'avez plus d'argent dans les communautés
00:54:41 d'agglomération ou les communautés urbaines,
00:54:43 il n'y a plus d'argent au département,
00:54:45 il n'y a plus d'argent aux régions,
00:54:47 mais les élus, en fait,
00:54:49 vous vous encaissez en tant que maire,
00:54:51 vous vous encaissez en tant que président de l'agglomération,
00:54:53 je vous ai écouté,
00:54:55 vous êtes président des hôpitaux,
00:54:57 donc je ne sais pas si vous vous encaissez
00:54:59 en tant que président des hôpitaux,
00:55:01 mais vous avez 50 000 cascadards.
00:55:03 Alors, ma question,
00:55:05 ma question, c'est,
00:55:07 comment se fait-il qu'en termes d'indemnités,
00:55:09 il n'y a jamais aucun problème,
00:55:11 et en termes de,
00:55:13 comment dirais-je, de salaire,
00:55:15 de revalorisation,
00:55:17 de financement au niveau des communes
00:55:19 et des administrations,
00:55:21 on n'a pas d'argent.
00:55:23 Alors, la question que je me pose
00:55:25 depuis pas mal de temps.
00:55:27 - En fait,
00:55:29 vous savez, c'est marrant parce que
00:55:31 c'était chez Bourdin,
00:55:33 il y a une personne qui avait fait une intervention comme vous
00:55:35 qui disait que je gagnais 50 000 euros par mois.
00:55:37 Non, on est limité,
00:55:39 quand vous êtes maire et député,
00:55:41 vous êtes limité à peu près à 8 000 euros,
00:55:43 ça doit un ratio entre 1,5 fois
00:55:45 le salaire maximum d'une commune,
00:55:47 la commune,
00:55:49 une grande commune. En fait,
00:55:51 il y a un écrètement.
00:55:53 Moi, j'ai une indemnité de maire,
00:55:55 une indemnité de président d'AGLO, c'est tout.
00:55:57 Et d'ailleurs, quand j'étais parlementaire,
00:55:59 j'avais une indemnité
00:56:01 de député,
00:56:03 puis celle de l'AGLO,
00:56:05 mais pas d'indemnité à la ville.
00:56:07 Vous êtes limité à environ
00:56:09 8 000 euros. Donc,
00:56:11 je suis président des hôpitaux depuis
00:56:13 22 ans, je n'ai jamais touché
00:56:15 un centime, je suis président des CCAS,
00:56:17 je suis président d'une multitude
00:56:19 de petites structures qui sont liées à la fonction
00:56:21 de maire, je ne touche pas
00:56:23 un centime. Par contre, monsieur,
00:56:25 moi, je suis actif de 8 heures
00:56:27 du matin à minuit le soir.
00:56:29 Et quand j'étais dans la société
00:56:31 civile, je gagnais bien plus
00:56:33 qu'en étant maire,
00:56:35 même maire-député.
00:56:37 Donc voilà, après, c'est une vocation,
00:56:39 mais ne croyez pas qu'il y a un lien
00:56:41 entre les indemnités des élus,
00:56:43 d'ailleurs dans les petites communes, je trouve que c'est inadmissible,
00:56:45 l'indemnité qu'on donne aux élus.
00:56:47 - Elle est combien dans la petite commune ?
00:56:49 - Mais vous avez des communes,
00:56:51 le maire, 300 euros, 400 euros,
00:56:53 500 euros,
00:56:55 et le conseil municipal, il n'est pas payé,
00:56:57 c'est lui qui assume la proximité.
00:56:59 - Il ne faut pas oublier que les gens qui travaillent...
00:57:01 - Il y a quelques adjoints, mais c'est
00:57:03 un dévouement. Donc, prendre
00:57:05 la politique par ce sujet-là, c'est quand même
00:57:07 assez inadmissible.
00:57:09 - Vous savez, le budget de la ville
00:57:11 de Chartres, plus son agglomération,
00:57:13 en fonctionnement et en investissement,
00:57:15 c'est 500 millions d'euros par an.
00:57:17 Voyez ? La ville et l'agglo, c'est
00:57:19 2200 personnes. C'est une très
00:57:21 grande entreprise. Moi, si j'étais
00:57:23 dans le privé, diriger une entreprise de 2200
00:57:25 personnes, ça ne serait pas du tout
00:57:27 les mêmes indemnités. Voilà. Et ce ne sont pas
00:57:29 des salaires, ce sont des indemnités.
00:57:31 - Je vous ai bien entendu,
00:57:33 mais bon, il me semble
00:57:35 qu'autour de moi, beaucoup de petites communes,
00:57:37 il y en a à 300 euros, bien sûr,
00:57:39 mais il y a quelques maires autour de nous
00:57:41 qui encaissent des indemnités
00:57:43 de 3 000 à 4 000 euros pour quelques heures
00:57:45 par semaine. - Il ne doit pas y en avoir beaucoup,
00:57:47 parce que, il ne doit pas y avoir beaucoup, monsieur,
00:57:49 parce que même la ville de Chartres, si elle n'était pas classée
00:57:51 ville touristique, ville préfecture,
00:57:53 tout un tas de critères, on ne peut pas
00:57:55 monter jusqu'à 4 000 comme ça.
00:57:57 Une ville comme Chartres, qui est assez importante,
00:57:59 et des villes comme ça, il n'y en a pas un grand nombre en France,
00:58:01 non, je vous garantis, il y a des maires qui gagnent
00:58:03 3 000 ou 4 000 euros, et il y en a
00:58:05 très peu dans les petites communes.
00:58:07 C'est même, c'est même,
00:58:09 et je veux dire, il y a encore quelque chose de grave,
00:58:11 j'avais proposé un texte de loi
00:58:13 pour que la commune ne soit pas obligée
00:58:15 de voter les indemnités des élus
00:58:17 parce qu'ils ont honte, de temps en temps,
00:58:19 de prendre une indemnité.
00:58:21 Bon, ça avait été refusé, mais
00:58:23 j'aurais souhaité que,
00:58:25 dès le départ, de base, un maire, il est élu,
00:58:27 il n'a même pas à discuter, il touche son indemnité.
00:58:29 Là, il doit passer par un vote.
00:58:31 - Un vote de qui ? Du conseil ?
00:58:33 - Du conseil. Et il y a eu des problèmes,
00:58:35 moi j'en ai vu dans quelques communes,
00:58:37 quand le maire est quelqu'un qui n'a pas besoin
00:58:39 de cet argent-là, les 4-500 euros
00:58:41 pour vivre, et bien,
00:58:43 il ne prend pas d'indemnité, et le suivant,
00:58:45 quand il arrive, il n'ose pas demander
00:58:47 d'indemnité. Donc, la loi devrait faire
00:58:49 que ça soit inversement
00:58:51 obligatoire, plutôt que de faire faire
00:58:53 des votes par les élus. - Vous savez,
00:58:55 monsieur le maire, qu'il y a un barème,
00:58:57 pour les maires, qui est consultable.
00:58:59 - Je le connais par cœur, monsieur.
00:59:01 - Vous savez très bien qu'il y a
00:59:03 un minimum et un maximum. Et dès qu'on dépasse
00:59:05 d'un ou de deux habitants, on peut prendre le maximum.
00:59:07 Peut-être que vous, vous ne le faites pas,
00:59:09 mais autour de nous, il y a beaucoup de monde
00:59:11 qui tient à Buja. - Moi, je ne suis pas dans
00:59:13 ces tranches-là, mais ça m'étonnerait avec un maire,
00:59:15 vous savez. Moi, je suis respectueux
00:59:17 de tous ceux qui se dévouent pour
00:59:19 ce pays qui, aujourd'hui, a des difficultés. Vous savez,
00:59:21 j'ai été auditionné là-dessus.
00:59:23 Quand il y a eu les gilets jaunes, c'était les maires
00:59:25 qui étaient là, dans leur ville,
00:59:27 à essayer de contenir,
00:59:29 pour ne pas qu'il y ait trop de désordre. Le Covid,
00:59:31 qui sait qui s'est coupé du Covid ? C'est les maires
00:59:33 qui ont installé des centres de vaccination.
00:59:35 Donc, à un moment donné, si vous pensez
00:59:37 qu'il y a des maires qui pourraient rajouter
00:59:39 quatre ou cinq habitants, vous savez,
00:59:41 c'est comme la dame pour les repas tout à l'heure.
00:59:43 Vous connaissez peut-être un ou deux maires qui ont rajouté,
00:59:45 fait venir leurs cousins ou leurs voisins pour grossir
00:59:47 la population et toucher une indemnité.
00:59:49 S'il y en a quelques-uns comme ça,
00:59:51 il y a 36 000 communes. Enfin,
00:59:53 il ne faut pas raisonner comme ça sur quelques
00:59:55 exceptions que vous avez peut-être vécues.
00:59:57 On n'a pas le temps, malheureusement,
00:59:59 de prendre Philippe, je crois. Nous sommes
01:00:01 à 55. - On s'excuse auprès de Philippe.
01:00:03 - Oui, parce que... - Il ne veut pas nous rappeler
01:00:05 aux héroïsmes antis, 300 %. - Rappelez,
01:00:07 rappelez Philippe, rappelez.
01:00:09 Malheureusement, nous sommes... Je voudrais
01:00:11 poser une dernière question
01:00:13 à Jean-Pierre Gorges.
01:00:15 Je crois qu'on a bien vu
01:00:17 ce que c'est, effectivement,
01:00:19 que de parler, je dirais,
01:00:21 avec les maires, les maires qui ont
01:00:23 effectivement les mains dans le cambouis.
01:00:25 Ça ne veut pas dire qu'ils sont plus héroïques que d'autres,
01:00:27 ça veut dire qu'ils sont là,
01:00:29 dans le quotidien, dans la pratique.
01:00:31 Au fond, est-ce qu'on ne devrait pas,
01:00:33 je crois, exiger
01:00:35 d'un élu, qu'il soit député ou autre,
01:00:37 d'avoir fait une partie,
01:00:39 vraiment, parce qu'on dit qu'il y a la préfectorale
01:00:41 pour les énarques, etc., mais d'être
01:00:43 effectivement, de faire, je dirais, presque des
01:00:45 stages de proximité,
01:00:47 des stages, en tout cas,
01:00:49 d'être dans un conseil municipal
01:00:51 et de travailler. Vraiment.
01:00:53 Bien sûr, bien sûr.
01:00:55 On le disait tout à l'heure, peut-être,
01:00:57 moi, en général, le Sénat,
01:00:59 c'est même plus ça.
01:01:01 C'est intéressant, le Sénat, parce qu'il y avait ce côté
01:01:03 sage. Pourquoi on disait que c'était des sages ?
01:01:05 Parce que, en général,
01:01:07 c'est des élus locaux qui se présentent.
01:01:09 Mais vous pouvez être élu sénateur sans être élu local.
01:01:11 Absolument.
01:01:13 Maintenant, le maire,
01:01:15 n'a même plus le droit d'être au Sénat.
01:01:17 Il cumule aussi.
01:01:19 Il n'y a ni assemblée nationale ni Sénat.
01:01:21 Il y a toujours des élus locaux.
01:01:23 Mais à l'Assemblée nationale, moi,
01:01:25 comme au Sénat, je pense qu'il devrait être
01:01:27 normal d'avoir été
01:01:29 ou être élu
01:01:31 local pour pouvoir prétendre
01:01:33 à l'échelon
01:01:35 qui n'est pas supérieur, puisque c'est
01:01:37 autre chose. C'est législatif.
01:01:39 Mais il faut savoir de quoi on parle
01:01:41 quand on va à l'Assemblée nationale.
01:01:43 On va faire un appel pour que les élus locaux,
01:01:45 au Parlement comme au Sénat,
01:01:47 ce soient des gens qui ont été
01:01:49 ou qui sont élus locaux.
01:01:51 C'est un vrai combat.
01:01:53 Merci beaucoup, chers auditeurs d'être toujours
01:01:55 aussi nombreux à nous appeler. Merci à Jean-Pierre Gorges,
01:01:57 le maire de Chartres. Tout de suite, l'émission
01:01:59 de Brigitte Lay. A tout de suite sur Sud Radio.