Avec Valérie Rabault, députée PS du Tarn et Garonne et Vice présidente de l'Assemblée Nationale
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NewsTranscription
00:00 Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Patrick Rocher.
00:05 - Et l'invité ce matin, Valérie Rabault, députée PS du Tarn-et-Garonne et vice-présidente de l'Assemblée Nationale.
00:10 - Bonjour Valérie Rabault. - Bonjour.
00:12 - Quelle mobilisation le lendemain de l'interview d'Emmanuel Macron ?
00:14 La réforme est-elle justifiée, comme le dit le chef de l'État ?
00:17 Quelle contestation légale le référendum, le Conseil constitutionnel ?
00:23 C'est ce que nous allons voir avec vous ce matin et bien d'autres questions.
00:26 - Quelle est votre impression globale sur la prise de parole, l'interview d'Emmanuel Macron hier ?
00:31 - Je partage l'opinion des Français. 70% n'ont pas été convaincus.
00:35 70% estiment qu'il faudrait passer par référendum.
00:39 Et bien je suis en total accord avec eux.
00:41 - Bon, on va voir ça dans un instant.
00:42 Cette réforme ne me fait pas plaisir, mais elle est nécessaire, dit le chef de l'État.
00:47 Est-ce qu'elle est véritablement nécessaire ?
00:49 - Non, elle n'est pas.
00:50 Qu'il y ait un problème de finances publiques dans le pays, oui,
00:52 sinon on n'aurait pas un déficit abyssal comme nous avons.
00:55 Le président de la République a refusé de mettre sur la table différentes options de financement.
00:59 Et puis tout d'un coup hier, il découvre peut-être la taxation des super-profits
01:03 que nous demandons depuis maintenant un an.
01:06 Donc en fait, il a refusé d'examiner d'autres options sur le déficit total.
01:12 Et ce qui ne concerne pas les retraites spécifiquement.
01:15 - Pour les retraites quand même, Valérie Rabault,
01:18 ce sont les salariés qui doivent payer, ce ne sont pas forcément d'autres impôts, quoi, non ?
01:22 Puisque c'est un système par répartition.
01:24 - Oui, c'est un système par répartition.
01:26 - Sinon on fait un impôt global.
01:28 - De toute façon, dans ce qu'on appelle les branches de sécurité sociale,
01:31 l'État en finance une partie aussi aujourd'hui, ce qu'on appelle par le tuyau de la TVA.
01:36 Donc c'est déjà le cas aujourd'hui.
01:38 - Ce qui n'est pas normal.
01:40 - Ce qui est normal, c'est ce qui est voté.
01:43 Donc si ça a été voté, c'est normal.
01:46 Et il n'est pas choquant, en tout cas moi ça ne me choque pas,
01:49 qu'on demande une taxation sur les revenus du capital hôte
01:52 pour abonder aussi le régime social que nous voulons avoir.
01:57 Donc ça ce sont des choix de société.
01:59 Donc s'ils ont été votés, c'est normal.
02:01 Par contre, ce qui n'est pas normal, c'est pour la première fois,
02:04 pour la première fois, une réforme des retraites passe par un 49-3.
02:08 Pour la première fois, c'est un 49-3 qui vient, ce qu'on appelle,
02:11 à l'issue d'une commission mixte paritaire.
02:13 Ça, ce n'est pas normal.
02:15 Alors vous allez me dire, oui, ça fait partie des outils démocratiques,
02:17 de la Constitution, etc.
02:19 - Vous êtes plutôt une rocardienne.
02:21 Le rocard avait utilisé le 49-3 en son temps, non ?
02:24 - Il l'a utilisé, mais jamais sur des réformes
02:28 qui concernent la totalité des Français.
02:30 Mais là, on parle des retraites qui concernent la totalité des Français.
02:34 Donc le Président de la République est garant
02:37 du bon fonctionnement de notre démocratie.
02:39 Eh bien, il devrait...
02:41 Il a encore la possibilité, vous savez, d'utiliser l'article 10 de la Constitution
02:44 et de dire "je redemande un vote à l'Assemblée nationale et au Sénat".
02:47 - Qu'est-ce que vous en pensez alors, justement, de ces recours potentiels ?
02:50 Alors, sur la Constitution, avec cet article 10,
02:54 est-ce que c'est jouable ou pas ?
02:56 Ou ce sera trop tard, quoi qu'il en soit ?
02:58 - Non, sur l'article 10, il a 15 jours pour dire
03:02 "Bon, écoutez, j'entends le pays, j'entends le peuple français,
03:06 je redemande un vote à l'Assemblée nationale et au Sénat".
03:09 Et là, au moins, l'Assemblée nationale aura pu au moins une fois voter sur ce texte.
03:12 Ça, c'est une possibilité qu'il a dans sa main.
03:14 - Donc vous lui demandez, ce matin, Valérie Rabault ?
03:16 - Je lui demande. Je lui demande.
03:18 Il faut qu'il entende que la démocratie a besoin de pouvoir s'exprimer,
03:23 entre autres, par un vote à l'Assemblée nationale.
03:25 J'observe que nos compatriotes disent "Eh bien, on n'a qu'à passer par référendum".
03:30 C'est ce que nous demandons aussi, et c'est pour ça que nous avons déposé
03:33 un référendum d'initiative partagé auprès du Conseil constitutionnel mardi dernier
03:38 pour permettre aux Français de s'exprimer sur cette réforme des retraites.
03:42 Il faut absolument que le Président de la République entende
03:45 que quand il y a un pays qui est en désaccord profond,
03:51 qu'il y a effectivement des manifestations,
03:54 il faut qu'il ouvre une voie démocratique.
03:56 - Oui, mais est-ce que ce référendum, pour les auditeurs, pour qu'ils comprennent bien,
04:00 ça va prendre du temps ?
04:02 Et d'ici là, la loi pourrait être promulguée et appliquée ?
04:06 Est-ce que ça pourrait bloquer d'une manière ou d'une autre ?
04:09 - Je suis d'accord. Non, ça va prendre du temps.
04:11 C'est pour ça que nous mettons toutes les options sur la table.
04:13 Il y a l'article 10 que le Président de la République peut activer.
04:15 Il y a le recours que nous avons déposé au Conseil constitutionnel.
04:19 Parce que quand même là, on est...
04:22 Alors là, ça repose plus sur des points juridiques,
04:25 donc c'est un peu plus complexe et technique.
04:27 Mais ça repose sur des points juridiques que nous estimons qui n'ont pas été remplis.
04:30 Et puis ce référendum d'initiative partagé, non, il ne bloque pas en tant que tel.
04:34 Mais si le Conseil constitutionnel l'accepte,
04:37 pendant 9 mois, nos concitoyens peuvent dire
04:40 "Nous ne voulons pas des 64 ans pour le report de l'âge légal de la retraite."
04:44 Donc c'est vraiment une option qui est aussi ouverte
04:46 et qui permet de forcer le gouvernement et le Président de la République à accepter un référendum.
04:52 - Et vous avez bon espoir que ça avance sur ce référendum d'initiative partagé ?
04:57 - J'ai bon espoir sur tout.
04:59 Maintenant, je ne suis pas dans les petits papiers du Conseil constitutionnel
05:02 pour savoir quelles sont ses discussions et ce qu'il va décider.
05:05 Mais nous avons écrit ces textes de manière à ce qu'il puisse passer le cap du Conseil constitutionnel.
05:12 - Bon, donc voilà, ce sont les options que vous avez.
05:15 Votre ancien collègue Manuel Valls dit que lui, il aurait voté cette réforme s'il avait été député.
05:20 Est-ce que vous comprenez sa réaction ?
05:23 - Manuel Valls a le droit de donner son opinion,
05:26 mais il ne vous aura pas échappé qu'il n'a pas été élu député.
05:29 Donc, son opinion là-dessus compte assez peu.
05:33 - Oui, c'est ça. Mais c'est quand même lui, et puis vous aussi à l'époque où vous étiez au gouvernement,
05:39 enfin le parti socialiste, qui avait soutenu par exemple la réforme Touraine,
05:43 et puis les 43 annuités, ce qui veut dire qu'il y avait quand même des efforts à faire de la part des Français.
05:49 - La réforme Touraine, elle n'a pas donné lieu à de manifestations, ça ne vous aura pas échappé.
05:54 Et la réforme Touraine, elle a fait l'objet d'un consensus,
05:58 aussi des discussions avec les partenaires sociaux, parce que vous parlez des annuités,
06:01 mais il y a eu aussi un partage, quand on dit qu'il y a eu une revalorisation, une hausse des cotisations,
06:07 qui a été partagée en trois. Un tiers payé par l'État, un tiers par les employeurs, un tiers par les salariés.
06:12 Donc tout ça, ça fait l'objet d'une discussion.
06:14 On ne dit pas qu'il n'y a pas des décisions difficiles à prendre dans le pays,
06:18 on dit juste qu'aujourd'hui, elles sont très injustes, les 64 ans,
06:23 elles ne sont pas discutées, et il a tous les partenaires sociaux contre lui.
06:27 Donc ça, c'est antidémocratique.
06:30 - Oui. Alors, il y a les recours que vous avez évoqués tout à l'heure,
06:35 et puis d'un autre côté, il y a aussi les choix politiques.
06:39 Est-ce que vous souhaitez qu'Emmanuel Macron remanie le gouvernement,
06:43 ou même aille jusqu'à la dissolution ?
06:45 - De toute façon, on est rentré dans une crise démocratique, que je pense très grave,
06:50 alors que ça fait moins d'un an que le président de la République est élu.
06:53 Donc là, on ne voit pas très bien comment vont se dessiner les prochains mois.
06:58 Ce qui est sûr, c'est que s'il n'y a pas un acte fort du président de la République,
07:03 que ça passe par référendum, le retrait de la réforme des retraites,
07:07 l'activation de l'article 10 de la Constitution qui lui permet de redemander un vote à l'Assemblée nationale,
07:11 enfin, de demander un vote à l'Assemblée nationale, parce qu'elle n'a jamais voté,
07:14 et puis, effectivement, il peut y avoir d'autres options, la dissolution, un remaniement.
07:19 Ce qui est sûr, c'est qu'aujourd'hui, on est dans une situation de blocage
07:22 qui abîme notre démocratie, qui abîme l'image de la France à l'international,
07:26 comme vous voyez toutes les unes de grands quotidiens, que ce soit américains, espagnols,
07:30 qui franchement disent "mais qu'est-ce qui se passe en France ?"
07:33 Donc ça, ça ne peut pas continuer pendant six mois.
07:36 - Oui, alors, vu de l'étranger, qu'est-ce qui se passe en France avec l'ensemble de ces manifestations ?
07:40 Et puis certains qui disent "mais on ne comprend pas, nous on est déjà passé à 64, 65, 67 ans,
07:45 pourquoi les Français ne veulent pas travailler deux ans plus ?"
07:47 C'est ce qui ressort aussi, parfois.
07:49 - Non, mais il n'y a pas que ça qui ressort.
07:51 - Non, non, non, bien sûr, mais moi je vous dis tout, quoi.
07:53 - Il y a des pays où il y a des durées de cotisation moins élevées, en termes d'annuité.
07:59 Il y a des pays aussi où vous avez des choix qui ne sont pas sur des décotes
08:03 quand vous partez quelques mois avant le départ légal de la retraite.
08:08 Donc ça, les retraites, ça fait partie d'un choix de société.
08:13 C'est lié à la manière dont on se projette sur la dernière période de sa vie.
08:17 Donc chaque pays a le droit d'avoir ses propres aspirations.
08:23 Et effectivement, il faut les financer en face.
08:25 Donc ça, il n'y a pas de débat, c'est quand on fait un choix, on s'en donne les moyens.
08:29 Mais ça, c'est un débat démocratique qui doit être posé et qui aujourd'hui a été saboté.
08:34 - Pour poursuivre sur ce que l'on disait tout à l'heure sur les choix politiques,
08:37 Emmanuel Macron a renouvelé sa confiance à Elisabeth Borne, hier, vous avez compris ça dans le message.
08:42 Mais certains disent qu'il faudrait un élargissement de la majorité.
08:47 Vous aussi, vous êtes favorable à ça ou pas ?
08:49 - Non mais moi je suis favorable à ce que le président de la République revienne sur cette réforme.
08:55 Non mais oui, parce que là, on a un blocage, il n'a pas dit hier comment il allait en sortir.
08:59 - Non. - Bon, ben voilà.
09:01 Donc tant qu'on n'est pas sorti de ce blocage, c'est la priorité.
09:04 - Et l'élargissement de la majorité, Emmanuel Macron lui-même en parle à l'époque.
09:10 Est-ce que vous, vous pourriez participer à une majorité ?
09:13 - Non, non, non, et j'observe aussi que... - C'est ferme, c'est définitif.
09:17 - Ah mais c'est ferme, oui, oui, oui, mais d'abord il y a eu un vote quand même lundi sur la motion de censure.
09:21 La majorité l'a échappé à 9 voix, ce qui n'est rien du tout.
09:25 Donc ça veut dire quand même que je ne sais pas avec qui il élargirait sa majorité.
09:29 - Vous pourriez participer à un éventuel gouvernement s'il y avait un geste du président de la République,
09:34 par exemple sur les retraites ?
09:36 - Non, mais aujourd'hui, d'abord, le seul programme qu'avait le président, qu'il avait annoncé,
09:41 mais pour lequel il n'a pas eu une majorité, c'était sa réforme des retraites, et le reste il n'y a rien.
09:46 Or il y a beaucoup de sujets dans la société qui doivent être abordés.
09:49 Il y a la question du travail, de dire qu'aujourd'hui, les Français qui travaillent
09:54 et qui ne peuvent pas boucler leur fin de mois, ça, ça doit être la priorité du gouvernement.
09:59 L'INSEE, l'Institut National de la Statistique, a publié une étude il y a quelques jours
10:04 disant que le pouvoir d'achat était en recul.
10:07 Parce que nous, concitoyens, quand vous allez faire vos cours sur le supermarché,
10:10 vous voyez bien que tout a augmenté.
10:12 Donc forcément, votre pouvoir d'achat est amputé.
10:14 Ça, c'est la priorité.
10:16 Ça, c'est la priorité.
10:18 Le travail doit payer.
10:20 - Bon, vous ne devez pas regretter ce matin de ne pas avoir dit oui à Emmanuel Macron quand il vous avait appelé.
10:24 - Je ne regrette pas.
10:25 - Vous auriez pu mener cette réforme des retraites ?
10:27 - Non, non, non.
10:28 - Vous l'auriez menée différemment ?
10:29 - Non, mais parce que je considère, et je l'avais écrit avant les élections présidentielles,
10:33 que la réforme des retraites n'était pas nécessaire aujourd'hui.
10:36 Pas nécessaire.
10:37 Et en plus, celle qui nous est proposée est une réforme injuste.
10:41 - Par quelqu'un qui vient des rangs de la gauche, Elisabeth Borne.
10:44 - Ben oui, enfin je ne sais pas si elle a trop eu son mot à dire dans cette affaire.
10:47 - Vous croyez ?
10:48 - Je ne suis pas dans le secret, mais je ne suis pas certaine qu'elle ait trop eu son mot à dire dans cette affaire.
10:52 Et franchement, quand vous faites une réforme des retraites,
10:55 vous êtes vous-même deuxième femme Premier ministre de la France,
10:58 et vous voyez que la facture est payée à 60% par les femmes, sur cette réforme des retraites,
11:03 franchement, c'est quand même ahurissant.
11:05 - Valérie Rabault, vous avez parlé de l'image à l'international,
11:08 et il y a une visite qui est très attendue en France.
11:10 - Mais du Roi.
11:11 - Du Roi, Charles III, à Paris, à Versailles.
11:14 Est-ce qu'elle est bienvenue ? Est-ce qu'il faudrait quasiment la reporter, cette visite ?
11:19 - Alors, moi je ne suis pas pour le report,
11:22 mais je pense que le dîner à Versailles n'est pas une bonne idée.
11:26 Du programme que j'ai pu voir aussi dans la presse,
11:31 je pense que c'est important que la France conserve des relations internationales,
11:35 c'est important qu'elle puisse recevoir le chef de l'État du Royaume-Uni,
11:39 le programme tel qu'il était à Bordeaux, avec une visite d'un vignoble bio,
11:44 la déambulation en tram, on sait qu'il a une fibre écologiste.
11:49 C'était vraiment une bonne idée, parce que ça montre des réalisations qui sont faites en France,
11:53 que ce soit sur le tram, que ce soit sur un certain nombre d'avancées,
11:56 et aussi pour aller visiter les forêts qui ont été détruites par le gigantesque incendie de l'an dernier.
12:02 Après, Versailles, je pense que ce n'est pas une bonne idée.
12:04 - Pourquoi ce n'est pas une bonne idée ?
12:06 - Mais quel est le message que veut faire passer le Président de la République
12:09 en recevant le Roi Charles III à Versailles ? Franchement.
12:13 - Est-ce que vous soutenez les manifestants aujourd'hui et les actions de blocage ?
12:17 - Alors, moi je participerai à la manifestation, comme nous l'avons fait,
12:21 à chaque fois que l'intersyndicale est mobilisé.
12:23 Et puis là, effectivement, je ne pense pas que le message du Président de la République hier
12:27 ait été de nature à rassurer les Français.
12:32 - C'est l'inverse, madame, selon vous ?
12:34 - Ah oui, c'est l'inverse.
12:35 - Il met de l'huile sur le feu.
12:37 - Il a parlé pour dire quoi ?
12:40 Quelle est la porte de sortie qu'il offre sur ce blocage ?
12:46 - Il dit qu'il faut continuer et qu'il faut travailler autour d'une loi travail.
12:49 Il faut toujours repousser. Non, mais on pose la question maintenant.
12:52 Et on agit maintenant.
12:53 - Il a qualifié aussi même certains de factieux sur les manifestants et les actions violentes.
13:01 Quelle est votre qualification et votre réaction ?
13:03 - Moi, je ne suis pas pour la violence.
13:05 Je pense que jusqu'à présent, en tout cas jusqu'au déclenchement du 49-3,
13:10 il ne vous aura pas échappé que les manifestations se sont bien passées.
13:14 Qu'il n'y a pas eu de destruction.
13:17 - Depuis une semaine, c'est plus compliqué ?
13:18 - Depuis le 49-3.
13:19 Parce que le 49-3 symbolise une forme de violence dans le débat démocratique.
13:25 - Il a fait le comparatif avec ce qui s'est passé aux Etats-Unis et au Brésil
13:30 lors des manifestations capitoles et tout.
13:32 C'était bienvenue cette comparaison ?
13:34 - Non.
13:35 - Non ?
13:36 - Non.
13:37 Non, non, non, non.
13:38 Ce qui s'est passé aux capitoles et au Brésil,
13:42 il y a eu deux présidents démocratiquement élus
13:45 où tout le peuple américain et brésilien se sent...
13:48 - Comme Emmanuel Macron aussi.
13:49 - Oui, mais on est d'accord.
13:50 Là, il fait passer une réforme des retraites
13:53 pour laquelle l'Assemblée nationale n'a pas voté.
13:55 C'est la première fois dans l'histoire de notre pays
13:57 qu'une réforme des retraites n'a pas été votée par l'Assemblée nationale.
14:00 Vous pouvez comparer avec 2010, il y avait eu aussi des manifestants,
14:03 mais la réforme des retraites avait été votée à l'Assemblée nationale.
14:06 Là, c'est inouï ce qui se passe.
14:08 - Ce qui est assez inouï, c'est dans les rues de Paris notamment,
14:11 parce que vous circulez à Paris, Valéry Rabeau,
14:16 ce sont ces poubelles.
14:17 Il doit y avoir des réquisitions ?
14:19 - D'abord, dans la hiérarchie des responsabilités,
14:22 les premiers responsables sont...
14:24 est le gouvernement.
14:26 Puisque c'est lui qui...
14:27 Enfin, si les poubelles ne sont plus ramassées,
14:29 c'est parce qu'il y a eu cette réforme des retraites.
14:32 Donc ça, c'est la première priorité.
14:34 Moi, j'observe que dans certains quartiers,
14:36 effectivement, ça a commencé à être ramassé.
14:39 Ce qui, effectivement, en termes de...
14:42 - Parce qu'il y a une question sanitaire.
14:44 - Oui, oui, effectivement, la question sanitaire doit être prioritaire.
14:47 - Merci Valéry Rabeau, député PS du Tarn-et-Garonne
14:51 et vice-présidente de l'Assemblée nationale
14:53 qui est annulée ce matin de subir à la chambre.
14:55 - Merci à vous, et bonne journée.