Nord Stream : «C’est pas nous, c’est eux !»

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Chaque matin, Vincent Hervouet nous livre son regard sur l'actualité internationale. Ce jeudi, il revient sur l'hypothèse d'un goupe "pro ukrainien" à l'origine du sabotage des gazoducs Nord Stream.

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Transcript
00:00 sur Europe 1, l'éditor international. Bonjour Vincent Herouette.
00:03 - Bonjour Dimitri.
00:04 - Alors on a du nouveau ce matin sur, enfin ça date d'hier matin d'ailleurs,
00:07 sur l'explosion des gazoducs Nord Stream.
00:09 Alors ce serait un groupe d'Ukrainien qui aurait fait le coup.
00:12 - Oui, les fuites sont organisées en stéréo.
00:15 D'un côté le New York Times qui est une source dans le renseignement américain
00:18 et prétend qu'un groupe pro-Ukrainien
00:21 serait l'auteur du sabotage, des opposants à Vladimir Poutine,
00:24 mais sans lien avec le pouvoir de Volodymyr Zelensky.
00:28 Et puis de l'autre côté de l'Atlantique, deux médias allemands,
00:31 D-ZEIT et LRD, qui apportent aussitôt
00:34 des précisions tout à fait précises et d'autant plus douteuses.
00:38 Le commando était constitué de 5 hommes, dont 2 plongeurs et d'une femme médecin,
00:43 tous avec des faux passeports.
00:44 Ils auraient embarqué à Rostock sur un yacht
00:48 loué par une société ukrainienne en Pologne.
00:50 Un oligarque inconnu aurait financé l'opération.
00:54 L'affaire racontée ainsi soulève autant de questions
00:57 que 500 kilos d'explosifs qui sautent par 80 mètres de fond
00:59 soulèvent des cumes en surface.
01:01 - Ça fait un peu scénario de film, cette histoire.
01:04 - Oui, plutôt de la BD, la version amphibie de "Tintin au pays de l'or noir".
01:07 Elle soulève des questions pratiques,
01:09 la marine ukrainienne a bien des plongeurs de démolition formés par les britanniques,
01:14 mais faire sauter des gazoducs est plus complexe
01:16 que poser des mines Ventoux sur la coque d'un rafio.
01:18 Il faut des moyens d'État, dont l'Ukraine ne dispose pas,
01:22 par exemple un bâtiment équipé pour la plongée,
01:25 rien à voir avec une virée sur un yacht en mer Baltique.
01:28 Et puis des questions plus politiques.
01:30 D'où sort ce groupe d'opposants décidés à humilier Vladimir Poutine ?
01:34 S'il existe, comment imaginer que les autorités à Kiev
01:37 n'aient pas eu connaissance de leur projet ?
01:40 S'il en a eu connaissance, comment a-t-il pu laisser faire
01:43 un acte de piraterie qui risquait de fâcher l'Europe ?
01:46 A-t-il pris la décision de détruire le gazoduc allemand
01:49 pour faire le bien des Allemands ?
01:50 Évidemment, les conseillers de Zelensky, son ministre de la Défense,
01:54 notamment, démontrent avec indignation
01:56 "Nous n'avons rien à voir avec cette histoire et on peut l'y croire".
02:00 - Mais le procureur de Karlsruhe confirme pourtant qu'un bateau
02:03 susceptible d'avoir participé au sabotage a bien été fouillé
02:06 et qu'on a trouvé des traces d'explosifs dans la cabine.
02:09 - Oui, c'était il y a sept semaines.
02:11 L'inspecteur Dirk s'étonne que les barbouzes au superpouvoir
02:15 aient laissé leur signature et que le bateau n'ait pas été nettoyé
02:17 depuis le mois de septembre.
02:19 Boris Pistorius, le ministre allemand de la Défense,
02:21 connu pour son franc parler, juge probable
02:24 qu'il s'agisse d'une opération menée sous un faux drapeau.
02:27 Sous-entendu, tout est possible, même que les Russes aient monté cette mise en scène.
02:31 Le secrétaire général de l'OTAN, Rangieri,
02:33 l'identité des poseurs de bombes reste inconnue.
02:36 Alors la vraie question, c'est pourquoi l'affaire rebondit maintenant ?
02:40 La réponse paranoïaque, c'est que la Maison Blanche,
02:43 mise en cause par l'enquête du journaliste Seymour Hersh,
02:47 cherche à noyer le poisson.
02:49 Ce n'est pas nous, c'est eux.
02:50 Eux, c'est-à-dire n'importe qui, les anonymes qui n'obéissent qu'à eux-mêmes.
02:53 L'autre hypothèse, c'est une mise en carte à Zelensky.
02:57 Les Ukrainiens multiplient sans jamais les revendiquer les opérations commando en Russie,
03:00 qu'il s'agisse de drones kamikazes ou d'attaques cette semaine
03:04 d'un village frontalier par un corps de volontaire.
03:07 Les Occidentaux se méfient de cet élargissement du front,
03:10 ils veulent garder le contrôle.
03:12 Et la guerre sur le sol ukrainien ?
03:14 - Voilà, mais on n'a toujours pas de confirmation sur les véritables.
03:18 - On n'en aura pas. Pas avant la fin de la guerre.
03:19 - Oui, ou dans 50 ans, ou dans 100 ans, on ne sait pas.
03:22 Merci Vincent Hervoët, Signature Europe, 7h46.

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