Midi News Week-End du 05/03/2023

  • l’année dernière
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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00:00 Bonjour, soyez les bienvenus, je suis très très heureux de vous retrouver.
00:03 12h-13h, c'est votre Grand JT, vous connaissez ce rendez-vous désormais.
00:07 Tout de suite, voici les titres.
00:09 On va débuter par la réforme des retraites.
00:13 Et cette journée de mobilisation générale le 7 mars, c'est-à-dire mardi.
00:17 La France sera-t-elle à l'arrêt, appellent les énergiciens.
00:21 Ce week-end, ce sont les transporteurs routiers qui appellent à l'arrêt de travail.
00:24 Dès ce soir, 22h.
00:28 La fin du panier anti-inflation.
00:30 Il était voulu et annoncé par le gouvernement depuis décembre.
00:34 On écoutera Gabriel Attal, le ministre délégué chargé des Comptes publics.
00:38 Les autopsies débutent ce dimanche pour identifier formellement
00:43 les corps de Leslie et de Kevin.
00:45 Ce couple des deux sèvres avait disparu depuis trois mois.
00:49 Nous serons en direct avec nos envoyés spéciaux,
00:51 Régine Delfour et Sacha Robin.
00:55 Attention, le phénomène climatique El Niño sera a priori de retour cet été,
01:00 avec plus de chaleur, plus de feux de forêt.
01:03 Karine Durand, notre spécialiste météo, nous dira tout.
01:06 Enfin, à la fin de cette première partie du Grand JT,
01:11 si vous êtes fan d'Aretha Franklin, de Ray Charles ou de Whitney Houston,
01:15 je vous invite à voir un spectacle où vous allez bouger votre corps.
01:19 Black Legends, c'est à Bobineau.
01:24 Voilà, soyez les bienvenus.
01:25 Nous sommes ensemble durant une heure avec moi pour m'accompagner.
01:28 Naïma M. Fadel, essayiste, ravi de vous accueillir, Naïma, ce dimanche.
01:32 Laura Lebar, psychanalyste, ravi de vous retrouver.
01:35 Et notre amie Patrice Arditi, journaliste.
01:40 On va donc commencer, si vous le voulez bien, ce Grand JT par cette semaine à haut risque.
01:44 C'est le moins qu'on puisse dire pour le gouvernement.
01:45 Et cette journée du 7 mars, ou pas moins, de 265 manifestations
01:50 seront organisées à l'appel des syndicats à Paris et en province.
01:53 Alors, après le secteur de l'énergie qui a entamé des baisses de production dès ce vendredi
01:58 contre cette fameuse réforme des retraites,
02:01 c'est au tour des routiers de rejoindre la contestation.
02:04 La Fédération nationale des transports et de la logistique de forces ouvrières
02:07 appelle l'ensemble des conducteurs à se mettre à l'arrêt à partir de ce soir 22h.
02:12 C'est très précis et pour une durée illimitée.
02:16 On écoute José Zidauer, routier et secrétaire fédéral FOUNCP.
02:22 Il est temps de montrer que la France pourrait être à l'arrêt.
02:25 Donc, les mouvements de manifestation, c'est une chose,
02:28 mais plusieurs millions de personnes ont démontré
02:31 qu'ils étaient contestataires de cette contre-réforme.
02:35 Maintenant, il faut absolument passer à l'action et bloquer l'économie du pays.
02:39 Faire un sacrifice d'une journée, deux, voire une semaine,
02:42 c'est vraiment rentable par rapport au sujet qu'on met sur la table.
02:47 Il faut vraiment être solidaires et aller sur un rapport de force
02:53 qui serait à la hauteur de nos attentes.
02:57 Alors, je vais vous faire réagir évidemment autour de ce plateau,
03:00 mais selon vous, les Français sont-ils ou vont-ils continuer à soutenir cette mobilisation ?
03:04 Et surtout, si cette mobilisation amène au blocage du pays ?
03:07 Regardez ce sondage IFOP, au journal du dimanche, paru ce matin.
03:10 Seulement 32% des Français soutiennent cette réforme des retraites.
03:14 On a toujours 68%, une très large majorité de la population qui est contre.
03:19 Naïma Imfadel, vous avez quelqu'un qui doit être contre.
03:21 On vous appelle.
03:22 Quelle est votre réaction sur ce sondage et sur cet état d'esprit
03:26 juste avant cette fameuse journée du 7 mars, c'est-à-dire après-demain ?
03:30 Ce qu'on constate, c'est que les Français continuent à soutenir ces manifestations,
03:34 sont toujours contre cette réforme.
03:37 Mais ce qu'il faut noter, c'est que jusqu'à maintenant,
03:39 les syndicats étaient dans l'unité, dans l'organisation de manifestations
03:44 qui se sont extrêmement bien déroulées.
03:47 Est-ce que ça va être toujours avec une opinion qui les soutenait ?
03:51 Est-ce que ça sera toujours le cas à partir du moment où on va bloquer le pays ?
03:55 On appelle quand même à mettre, je cite M. Martinez, à mettre à genoux la France.
04:01 Oui, on reparlera de M. Martinez, comme vous le dites,
04:03 dans la deuxième partie de Second JT, mais vous avez raison.
04:05 Donc voilà, effectivement, on va voir comment ça va se passer le 7 mars.
04:08 Mais si elle est reconductible, si il y a blocage,
04:11 je pense vraiment que les Français vont moins soutenir ces manifestations, ces grèves,
04:17 à partir du moment où ça impacte sur leur vie professionnelle et aussi leur vie personnelle.
04:22 Patrice, Laurent.
04:23 Alors, effectivement, il y a ce sondage avec 63% des Français
04:28 qui ne seraient pas favorables à cette réforme.
04:29 Mais il y a quand même eu, il y a quelques jours, un autre sondage qui stipulait
04:33 que 51% des Français étaient favorables à un mouvement qui mettrait le pays à l'arrêt.
04:40 Alors, le pays à l'arrêt, c'est quelque chose de très important
04:43 et beaucoup plus important, à mon avis, que cette fameuse journée.
04:47 Évidemment, cette fameuse journée, on veut en faire un test.
04:49 Il y aura certainement beaucoup de monde, un million, un million et demi de personnes.
04:53 OK, mais qu'est-ce qui va être le plus important ?
04:55 C'est la suite, c'est le 8, c'est le 9, c'est le 10.
04:59 Les routiers qui vont commencer avant le 7, dès ce soir.
05:03 Évidemment, c'est extrêmement gênant parce qu'il va y avoir des répercussions un petit peu partout.
05:07 Mais qu'est-ce qui va se passer derrière ?
05:09 Si les routiers sont toujours là, le 9, le 10, là, ça devient un pays à l'arrêt.
05:13 Et là, je suis désolé, mais les Français se font du mal.
05:18 Laura, un mot rapide.
05:19 Alors, un mot rapide, on est encore, et c'est ce que je dis tout le temps,
05:22 je ne fais pas de politique, je dis juste que là, on est dans un conflit permanent,
05:26 dans un clivage permanent, qu'il faut trouver des solutions d'entente
05:29 au lieu d'être toujours dans cette opposition.
05:31 Bloquer le pays, on en appelle, j'entends ce monsieur en appeler à la solidarité,
05:34 et je pense qu'on est tous à l'écoute de ce mal-être.
05:37 Cependant, bloquer le pays, ça va à l'encontre d'autres citoyens
05:39 qui ne pourront pas aller travailler, qui ne pourront pas gagner leur vie,
05:42 qui ne pourront pas aller faire les courses pour leurs enfants, et ça, c'est grave aussi.
05:45 Donc, il faut à un moment donné que le gouvernement comprenne l'importance de ce que ça signifie.
05:48 Je rejoins Patrice, une journée de blocage, ce n'est pas rien, ça ne veut pas rien dire,
05:52 il faut que le gouvernement entende ce que les citoyens ont à dire.
05:55 Allez, et le Sénat, à majorité de droite, comme vous le savez,
05:58 a voté l'extinction de plusieurs régimes spéciaux,
06:01 et c'était une des mesures les plus sensibles du projet de réforme des retraites.
06:07 Toujours dans ce volet social, le panier anti-inflation voulu et annoncé par le gouvernement
06:12 depuis décembre est finalement abandonné.
06:15 Le gouvernement laisse finalement le choix à chaque distributeur de mener les opérations de son choix,
06:18 c'est ce qu'il voulait, je le précise.
06:21 Carrefour annonce donc un panier de 200 produits à 2 euros en moyenne,
06:23 dont les prix resteront bloqués jusqu'en juin,
06:26 répondant ainsi à l'appel formulé hier par le ministre Gabriel Etal au salon de l'agriculture.
06:31 On l'écoute.
06:32 Ce qui est dur pour les Français, c'est précisément que cette inflation elle dure
06:36 et qu'ils ont parfois le sentiment de ne pas en voir le bout.
06:38 Il y aura un bout du tunnel.
06:40 Il y aura un bout du tunnel et notre responsabilité dans l'intervalle,
06:43 c'est d'accompagner les Français autant que possible.
06:45 Maintenant il faut qu'il y ait une action collective.
06:47 Et moi je le dis, je n'ai pas rencontré un seul agriculteur, un seul éleveur,
06:52 un seul producteur qui m'a dit qu'il se gavait avec des marges mirobolantes.
06:55 Et donc c'est sur toute la chaîne qu'il faut agir.
06:57 Et moi évidemment j'appelle aussi la distribution à faire un effort sur ses marges,
07:01 les gros industriels à faire un effort sur leurs marges.
07:04 L'enjeu c'est quoi ? C'est tout simple.
07:05 Panier ou pas panier, l'enjeu c'est la facture et le ticket de caisse des Français.
07:10 Avec des Français qui, je le dis, ont le sentiment d'en avoir moins dans leur caddie
07:13 et plus sur le ticket de caisse.
07:15 C'est sur ça qu'il nous faut agir.
07:16 Bon Patrice, est-ce qu'on peut dire chronique d'un échec annoncé ?
07:20 On peut s'y attendre.
07:22 Oui bien sûr, le panier en question il est utile alors de quelque manière que ce que ce soit.
07:27 Il y a une pression, il y avait une pression de Bercy
07:30 pour faire un panier quasi général des distributeurs.
07:33 Là on a l'exemple de Carrefour, je crois que Intermarché a fait exactement de même.
07:38 À la place de 200 produits ce seront 500 produits, mais enfin les autres vont s'aligner.
07:42 Et là il y a une pression concurrentielle.
07:44 Mais ça va profiter évidemment à tous ceux qui en ont besoin.
07:47 Naïma.
07:47 Ça va profiter à ceux qui en ont besoin effectivement,
07:50 mais on espère que ça ne va pas impacter aussi les marges de nos producteurs.
07:55 Parce que rappelons-nous que la grande distribution,
07:57 ce qu'elle fait c'est qu'elle impacte les marges des producteurs.
08:00 Et puis moi je voudrais rappeler aussi ce que fait l'Espagne.
08:03 Dès le mois de décembre, l'Espagne a tout de suite décidé sur les denrées de première nécessité
08:07 de supprimer tout simplement la TVA.
08:10 Donc le gouvernement français aurait pu faire la même chose.
08:12 Parce que je rappelle quand même que cette situation d'inflation
08:16 et de baisse des pouvoirs d'achat,
08:17 elle est due quand même à la politique hasardeuse du gouvernement.
08:21 Allez ce midi, on reparle de la disparition de Leslie et de Kevin dont on a beaucoup parlé.
08:25 Les autopsies doivent débuter ce dimanche pour identifier les corps.
08:29 Cela faisait trois mois, oui trois mois que ce jeune couple des deux sèvres avait disparu.
08:33 On va retrouver nos envoyés spéciaux, Régine Delfour et Sacha Robin.
08:37 Régine Delfour, vous êtes à Poitiers me semble-t-il.
08:40 Deux corps ont donc été retrouvés en Charente-Maritime.
08:42 Un troisième suspect a été écroué.
08:45 Et Régine, je le disais, les autopsies vont avoir lieu normalement aujourd'hui.
08:50 Oui Thierry, les autopsies vont être effectuées aujourd'hui et demain
08:58 puisque les identités des victimes n'ont pas été formellement identifiées.
09:05 Un corps a été retrouvé vendredi sur la commune de Puy-Ravau en Charente-Maritime.
09:11 Il a été exhumé dans un champ près d'un chemin.
09:13 C'est aussi dans cette commune que les parents de l'un des trois suspects habitent.
09:17 Et le 8 décembre dernier, des affaires appartenant à Leslie et Kevin
09:22 avaient été retrouvées dans un conteneur qui se situe sur la place de la mairie,
09:26 hier à 5 kilomètres de Puy-Ravau, sur la commune de Viresson.
09:31 Le corps d'une femme a été exhumé dans une zone boisée.
09:35 Hier aussi, un homme a été mis en examen pour assassinat.
09:40 Il a 23 ans.
09:41 Sur les trois hommes qui ont été placés en détention provisoire,
09:45 qui sont âgés d'une vingtaine d'années,
09:47 deux ont été mis en examen pour assassinat.
09:50 Merci beaucoup pour ces précisions, Régine Delfaux.
09:52 Je rappelle que vous êtes accompagnée par Sacha Robin.
09:55 Et ce midi, quelques informations sur Pierre Palmade.
09:58 A priori, selon nos confrères du Parisien, l'humoriste change d'établissement de soins.
10:03 Il n'ira donc toujours pas en détention provisoire.
10:05 Il doit être transféré aujourd'hui à l'hôpital Marie-Hélène Longue, au Plessis-Robinson.
10:10 Il devrait y subir un traitement de 48 heures.
10:14 Attention, attention, je ne veux pas vous affoler ni vous inquiéter,
10:19 mais plus de chaleur, plus de sécheresse, plus de feux de forêt pour une grande partie du monde en 2023.
10:25 Le phénomène climatique El Niño sera a priori de retour cet été.
10:29 Vous voulez tout savoir, ça tent bien, car une durante, notre spécialiste météo va tout nous dire.
10:34 L'Organisation Météorologique Mondiale vient de confirmer qu'El Niño
10:38 a plus d'une chance sur deux d'être de retour cet été.
10:42 C'est un phénomène climatique absolument naturel qui se produit par phase de 2 à 7 ans
10:47 et qui a un impact majeur sur le climat.
10:50 C'est à la base un réchauffement d'une partie des eaux du Pacifique
10:54 qui est généré par un changement d'orientation des vents.
10:57 Lorsque l'eau dans cette zone-là est plus chaude que la normale, c'est une année El Niño.
11:01 Lorsqu'elle est plus froide, c'est une année La Niña.
11:04 C'est ce qu'on a connu ces trois dernières années. Parmi les conséquences majeures du retour d'El Niño,
11:09 on peut citer un réchauffement global de la température mondiale
11:14 qui s'ajoute au réchauffement climatique,
11:16 une accentuation également de la fonte des glaces, surtout en Antarctique,
11:21 une aggravation de la sécheresse des grandes forêts tropicales comme l'Amazonie,
11:26 la forêt également africaine ou australienne,
11:28 et donc un risque de méga-feux accentué aussi en Australie.
11:33 Pour les États-Unis, davantage de pluie, un risque d'inondation sur l'Ouest américain,
11:38 mais par contre en général moins de tornades également.
11:41 Pour l'Europe, son impact n'est pas vraiment connu.
11:44 Il y a des recherches qui prétendent qu'El Niño donnerait un hiver plus froid au nord de l'Europe,
11:49 plus perturbé, mais à ce jour, il n'y a rien de prouvé pour l'Europe en tout cas.
11:53 Laura Lebar, ça vous passionne ces sujets, ces problématiques climatiques ?
11:57 Oui, ça me passionne parce qu'effectivement, on en revient toujours à éduquer et à trouver des solutions.
12:02 On sait, ça fait des années qu'on dit qu'on est dans un réchauffement climatique,
12:05 qu'il faut trier les déchets.
12:06 Aujourd'hui même, dans les poubelles qui sont pour le tri sélectif,
12:09 on a encore énormément de produits qui sont jetés, on ne peut pas trier les déchets.
12:13 Et ça, c'est du civisme.
12:14 Chaque Français devrait avoir cette réflexion-là,
12:17 plutôt que de se dire "on a un réchauffement climatique, on fait quoi ?"
12:20 Les solutions, le gouvernement a quand même mis des poubelles en place et des choses en place,
12:23 et ça, c'est une bonne chose, au moins pour une fois on tape pas dessus,
12:25 et il faudrait qu'on s'en serve.
12:27 - Allez, ce midi, je voudrais vous parler du fiasco de la fin du timbre rouge.
12:32 Ça vous parle le timbre rouge, ça parle à toute une génération.
12:35 On vous en parlait d'ailleurs, début janvier,
12:36 La Poste avait décidé d'arrêter la fameuse lettre prioritaire livrée en 24 heures
12:40 pour économiser 500 millions d'euros.
12:42 Elle l'a remplacée par un dispositif complexe et semble-t-il inutile,
12:46 on rédige une lettre numérique, ça pose problème évidemment.
12:49 Cette lettre est imprimée ensuite dans un bureau de poste proche du destinataire
12:52 et livrée par un facteur en version papier.
12:54 Vous m'avez suivie ? Vous avez compris ?
12:55 - Euh... - C'est compliqué ?
12:57 Je vous ai perdus, hein ?
12:58 - Oui, vous les avez... - Je vous ai perdus.
12:59 Explication de Geoffrey Defebvre et Jules Bedot, c'est normal, on en parle juste après.
13:04 Lancée en janvier pour remplacer le timbre prioritaire rouge,
13:07 la lettre électronique est loin de faire l'unanimité.
13:10 - Moi, le système d'avant, moi, me paraissait assez pratique,
13:13 on achetait un timbre au bureau de tabac, n'importe où,
13:15 on le collait sur une enveloppe et c'était bien, non ?
13:18 - Je trouve qu'effectivement, il n'y a plus de service public
13:20 puisqu'on est toujours obligé de faire tout soi-même.
13:22 - Surtout pour des gens de notre âge, c'est compliqué.
13:24 Je ne sais pas comment il faut faire, je n'ai même pas encore compris.
13:26 - Auparavant, on ne payait pas à ces prix-là.
13:29 Maintenant, on doit payer plus cher pour quelque chose qu'on faisait simplement.
13:33 Facturée à 1,49 €, la lettre électronique n'est utilisée que 3 500 fois par jour,
13:38 selon le PDG de La Poste,
13:40 loin des 5 000 à 10 000 envois quotidiens nécessaires pour pérenniser le service.
13:45 Parmi les raisons de cet échec, la fracture numérique,
13:47 notamment pour les personnes plus âgées adeptes des courriers papiers, mais pas seulement.
13:52 - Ces inégalités, elles touchent, et un président de département de l'Essonne,
13:56 comme moi le sait peut-être mieux que d'autres,
13:59 touche les personnes fragiles, socialement éloignées des outils techniques.
14:04 Et au quotidien, nous sommes là,
14:06 au travers notamment de la mise en place de conseillers numériques
14:09 pour aider nos concitoyens à continuer à avoir accès au service public dématérialisé.
14:15 Si les lettres électroniques ne fidélisent pas plus d'usagers,
14:18 La Poste supprimera ce service.
14:21 - Alors je ne sais pas si c'est votre cas, mais moi ça me passionne ce sujet,
14:24 parce que c'était attendu en fait.
14:27 Notamment, on l'évoquait dans le reportage,
14:29 ça ne touche pas que les personnes âgées, mais les personnes d'un certain âge, c'est compliqué.
14:33 C'est compliqué et ça exclut également, je crois que c'est...
14:36 Ceux qui n'ont pas accès à Internet sont 18% en France.
14:38 - Oui. - On fait comment ?
14:39 - Moi je me souviens qu'on l'avait déjà abordé. - Demande à quelqu'un.
14:41 - On demande à quelqu'un, mais ce n'est pas simple.
14:43 - Non mais on l'avait déjà abordé, sûr.
14:44 - Oui, on l'avait abordé, c'était sûr. - Au début, quand ils avaient cette décision.
14:46 - On l'avait annoncé, on l'avait évoqué.
14:48 - Et on avait présagé effectivement ce qu'on voit que c'est un échec.
14:53 Mais vous savez, au-delà des personnes âgées, au-delà de la fracture éventuellement numérique,
14:57 c'est un geste, effectivement, comme disait une personne que vous avez...
15:03 - Interrogée. - Interrogée.
15:05 C'est tout simplement, c'est simple en fait.
15:07 Vous allez acheter votre carnet de timbres rouges, et en plus vous pouvez écrire,
15:11 parce qu'il n'y a pas que les courriers administratifs.
15:14 Il y a aussi, je ne sais pas, la lettre, la lettre d'amour, la lettre de...
15:20 - Moi je suis vieille, j'aime bien mettre mon timbre rouge sur une enveloppe.
15:23 - Exactement, exactement.
15:24 Et on n'a pas envie que la personne à facteur sache un peu ce qu'on a envie de décrire.
15:28 - Sur ce qu'a dit Naïma, je suis tout à fait d'accord.
15:30 Effectivement, quand on ne reçoit que des factures et qu'on n'a plus de lettre d'amour...
15:34 Avant, je me rappelle, quand j'étais plus jeune,
15:37 je recevais des lettres d'amour avec des timbres en cœur qu'on allait chercher au bureau de poste.
15:41 Et c'est un peu dommage, ça se perd.
15:43 C'est toute une culture et quand on ne reçoit plus que des factures,
15:46 on n'a plus non plus envie d'ouvrir son courrier et c'est un peu dommage.
15:49 - Oh, Patrice, vous ne savez pas qu'en parlant de timbre rouge,
15:53 on avait parlé de timbre en forme de cœur.
15:55 - Dernièrement, j'ai reçu un courrier pour être invitée à un baptême.
16:00 Et j'ai dit, je vais vous faire un aveu, j'ai dit à la personne,
16:03 pourquoi tu ne fais pas un groupe par WhatsApp et puis tu envoies le même faire part ?
16:09 Et elle m'a dit, mais non, moi, je veux que les gens reçoivent le courrier.
16:13 Et elle a envoyé, je ne sais pas si vous voyez, 150 courriers
16:17 en mettant le timbre, en personnalisant, etc.
16:20 Moi, je trouve ça super.
16:22 - Patrice, rapidement.
16:23 - Non, mais là, il y a une question de sous-sous aussi.
16:25 Il y a un haut fonctionnaire qui avait imaginé ça, cette fameuse lettre électronique.
16:29 - Les bonhommes gris.
16:30 - Et là, il faut... Actuellement, il y a 3500 lettres électroniques par jour.
16:35 Pour que ce soit rentable, chaque jour, il en faudrait 5000.
16:38 Bon, eh bien, on arrête et on recommence à prendre un petit timbre et on colle.
16:43 - Allez, je vais vous parler d'un bateau mythique maintenant,
16:45 qui a fait son retour cette semaine sur les bords de Loire à Nanta.
16:48 L'hydropter est un bijou technologique et surtout le premier à avoir battu
16:51 des records de vitesse au volant au-dessus de l'eau et dépassant les 100 km/h.
16:54 Vous vous souvenez peut-être de ces images très impressionnantes.
16:57 C'est grâce à la ténacité d'un homme qu'il a été sauvé de la casse.
17:00 Son nouveau propriétaire espère le faire à nouveau voler d'ici un an.
17:04 Si vous n'en avez jamais, jamais entendu parler,
17:07 je vous propose de découvrir ce reportage de Michael Chahut.
17:09 Vous allez voir, c'est spectaculaire.
17:12 - Convoi exceptionnel pour un bateau exceptionnel.
17:16 Racheté 8500 dollars aux enchères en 2019 à Hawaï,
17:21 l'hydropter fait son retour en France dans ce chantier naval de Nantes.
17:25 - C'est trois ans et demi de travail acharné et 16 000 km parcourus
17:30 pour que l'hydropter arrive ici à Nantes afin de pouvoir le rénover.
17:33 On peut l'appeler vraiment le phénix parce qu'il n'est pas assez loin
17:36 de passer à être écrasé sous une pelleteuse à Hawaï.
17:39 Et ce n'était pas possible d'envisager que l'hydropter finisse comme ça sa vie
17:43 à l'autre bout du monde alors que c'est un trésor d'ingénierie
17:46 et de passion française pour la voile.
17:48 C'est le bateau de tous les superlatifs,
17:50 celui qui avant tout le monde a démontré que pour aller vite sur l'eau,
17:54 il faut voler.
17:55 103 km/h, atteint en 2009,
17:58 il reste le voilier de haute mer le plus rapide au monde.
18:01 Imaginé par Tabarly, devenu réalité grâce à l'Intébo,
18:05 il a inspiré avec 25 ans d'avance tous les trimarans à foils d'aujourd'hui.
18:09 12 mois de travaux débutent maintenant à Nantes pour le faire voler à nouveau.
18:13 On a bien espoir de le faire remonter.
18:16 Sur la première marche, il l'a déjà atteint.
18:19 Mais déjà si on peut atteindre des 40-45 nœuds,
18:22 ça serait vraiment l'objectif puisque c'est un bateau
18:25 qui a aussi une valeur patrimoniale.
18:26 C'est un petit peu comme le Concorde dans l'aéronautique.
18:28 Il reste 600 000 euros de budget à trouver
18:31 pour que l'hydropter reprenne la mer en 2024,
18:34 pas pour faire des courses ou battre des records,
18:36 mais pour éprouver de nouvelles avancées technologiques,
18:40 un peu comme un labo d'essai.
18:42 L'hydropter veut garder une voile d'avance.
18:44 - Bon Patrice, je me tourne vers vous, on va parler football
18:48 parce que je sais que Laura et Naïma, c'est pas...
18:51 - C'était un...
18:52 - Non mais alors là c'est parti pris.
18:54 - Non non, je dis rien, je dis rien.
18:55 Mais bon, victoire du PSG hier soir.
18:57 Mais non, mais vous suivez pas quand on parle de football.
19:00 Victoire du PSG hier soir face à Nantes,
19:02 ça me fait pas sourire, 4 buts à 2 quand même.
19:05 Victoire difficile pour les Parisiens néanmoins,
19:07 avant leur rencontre de mercredi contre le Bayern de Munich
19:10 en Ligue des Champions.
19:12 Et on retiendra surtout le 201ème but marqué par Kylian Mbappé,
19:17 toute compétition confondue.
19:19 Il a d'ailleurs reçu un trophée,
19:21 il est ainsi devenu le meilleur buteur de l'histoire du PSG.
19:24 Et je vous propose d'écouter Kylian Mbappé, il est incroyable.
19:27 J'ai eu la chance de profiter de chaque moment,
19:30 j'ai progressé en tant que joueur, j'ai beaucoup changé.
19:34 Je suis arrivé, j'étais un jeune joueur,
19:36 peut-être talentueux, tout ce qu'on veut,
19:37 mais j'étais un jeune joueur.
19:39 Et en tant qu'homme aussi, j'ai appris beaucoup de choses ici.
19:42 Et comme j'ai dit, jouer au PSG, encore plus pour moi,
19:45 un Parisien de naissance, c'est quelque chose de spécial.
19:47 Et j'ai toujours dit que je voulais écrire l'histoire en France,
19:49 dans la capitale, dans mon pays, dans ma ville.
19:51 Je suis en train de le faire, c'est magnifique.
19:53 Mais il y a encore du chemin à faire,
19:54 c'est un accomplissement personnel.
19:56 Et je suis venu aussi pour des accomplissements collectifs.
19:59 Bon, Naïma, Laura, vous aimez danser ?
20:01 Oui.
20:02 Vraiment ? Vous aimez Ray Charles ?
20:04 Ah oui.
20:05 Vous aimez Tina Turner ?
20:06 Oui.
20:07 Patrice ?
20:07 Ah oui.
20:08 Je vous amène à Bobineau, avec un spectacle extraordinaire.
20:12 Vous pouvez danser durant ce sujet.
20:14 C'est Black Legends.
20:15 Je vous conseille d'aller le voir, des amis sont allés le voir,
20:17 il paraît que c'est juste magique.
20:18 On bouge, on bouge, on bouge et ça fait le razzi.
20:21 Et Antoine Durand, on dansait comme des dingues.
20:27 Plus d'un siècle d'histoire afro-américaine racontée en chansons.
20:31 Black Legends relève brillamment le pari de donner un sens social
20:35 à un répertoire devenu universel.
20:37 La bande-son d'une histoire, celle de la communauté noire américaine.
20:41 On peut allier cette musique et l'histoire.
20:45 Et en plus de ça, s'il y a une résonance dans notre actualité,
20:49 ici en France, c'est fantastique.
20:55 De Ray Charles à Beyoncé, en passant par Aretha Franklin et Tina Turner.
21:00 Les six musiciens sont en trance et les 14 chanteurs dansent de toute leur âme.
21:04 Coupes afro et chemise pelle à tarte, sur scène le disco fait son entrée.
21:14 Derrière les costumes flashy, les artistes racontent la grande histoire afro-américaine,
21:19 l'esclavagisme, la ségrégation ou encore le combat pour les droits à l'égalité.
21:24 Mon grand-père maternel était esclave.
21:31 J'apprécie énormément d'avoir la chance de pouvoir chanter ces chansons-là,
21:36 surtout dans un show comme celui-là, qui est un show qui transmet un énorme message.
21:46 Cette fresque musicale n'est pas une simple succession de tubes,
21:50 mais un combat contre les injustices raciales par l'art, la musique et la danse.
21:56 Voilà Naïma, Laura et Patrice, si vous voulez voir ce spectacle,
22:03 c'est jusqu'au 26 mars à Bobineau et ce sera le 8 et 9 avril aux Énigmes de Paris.
22:09 Donc, spectacle où on danse, mais également on évoque plein de thèmes, effectivement, très sérieux.
22:14 Les injustices raciales vécues par...
22:17 Mais je vous conseille de voir le spectacle, c'est juste magnifique.
22:20 On va marquer une pause si vous le voulez bien.
22:21 On va se retrouver dans quelques instants pour la deuxième partie de ce Grand JT de la mi-journée.
22:25 Vous êtes bien sur CNews, à tout de suite.
22:26 Allez, il est quasiment 12h30, vous êtes bien sur CNews, c'est Midi News Weekend,
22:34 votre Grand JT, la partie 2, voici les titres.
22:37 À la une, amateurisme, dissimulation, arnaque,
22:42 ces mots toujours plus durs de la CGT contre le gouvernement et sa réforme des retraites.
22:46 Philippe Martinez, le leader de la centrale syndicale, donne une interview à nos confrères du journal du dimanche ce matin
22:52 pour galvaniser ses troupes.
22:53 On passe à la vitesse supérieure, c'est ce qu'il dit.
22:56 Un avant-goût peut-être de la journée du 7 mars.
23:00 Augustin Donadieu nous dira tout.
23:02 Le soulagement pour les familles de ces 40 élèves d'école primaire qui revenaient de colonies de vacances.
23:09 Leur cas scolaire s'est précipité dans un ravin.
23:11 Après, semble-t-il un malaise du conducteur, on l'évoquait hier matin dans Midi News.
23:15 L'accident s'est produit hier dans l'Isère.
23:17 Heureusement, aucun blessé grave parmi les enfants.
23:20 Il y avait en revanche beaucoup d'émotions hier soir à leur retour à Sceaux, en région parisienne,
23:24 où les parents les attendaient avec beaucoup d'inquiétude.
23:27 La colère après ce nouveau féminicide en Gironde.
23:32 La victime avait porté plainte deux fois le mois dernier.
23:34 L'homme avait déjà été condamné à 20 ans de réclusion criminelle pour tentative d'assassinat sur son ancienne conjointe en 2006.
23:41 Et il n'était plus en prison à la faveur d'une remise de peine conditionnelle.
23:45 On en parle dans cette édition.
23:47 Le Salon de l'agriculture.
23:50 Il ferme ses portes ce soir.
23:52 Il a connu un énorme succès.
23:54 Nous ferons le bilan avec Arnaud Lemoyne, le directeur du Centre national des expos et des concours agricoles.
24:02 Enfin, on parlera des étoiles Michelin.
24:04 La cérémonie aura lieu demain en Alsace.
24:06 Il y a déjà eu un séisme.
24:07 Guy Savoie et Christopher Coutenceau ont perdu leur troisième étoile.
24:11 Que se passe-t-il au sein du guide Michelin ?
24:14 Véronique André, journaliste gastronomique, nous dira tout.
24:17 Elle sera notre invitée.
24:18 Et on se retrouve donc avec Naïm M. Fadel, Laura Lebar et Patrice Arditi.
24:27 Je le disais, on aura le plaisir d'accueillir Véronique André, journaliste gastronomique.
24:33 J'ai ce livre magnifique à mes côtés.
24:36 Petit secret de grand chef.
24:38 Regardez, on en parlera.
24:40 Il y a plein de recettes, ce sont tous les grands chefs qui se sont confiés à Véronique.
24:44 Et elle nous dira ce qui se passe du côté du guide rouge.
24:48 On en parlera.
24:49 Allez, on va commencer cette deuxième partie du Grand JT par cette interview cash de Philippe Martinez.
24:54 Je dis bien cash, on passe à la vitesse supérieure.
24:56 Philippe Martinez, leader de la CGT, prévient le gouvernement ce dimanche dans une interview au JDD,
25:01 48 heures avant la sixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
25:06 Pour tout savoir, synthèse d'Augustin Donat Dieu.
25:08 Et je vous interroge juste après.
25:11 Philippe Martinez qui dit pour nous, il n'est pas question de laisser tomber,
25:14 même si Emmanuel Macron s'entête, une loi même votée n'est pas forcément appliquée.
25:19 Souvenez-vous du CPE.
25:20 Effectivement, le CPE, le contrat de première embauche, qui, je vous le rappelle,
25:23 n'a jamais été appliqué du fait d'une grosse mobilisation des jeunes.
25:27 Alors, interrogé sur les propos d'Olivier Véran, qui avait dit que ce blocage reviendrait à prendre
25:31 le risque d'une catastrophe écologique, agricole et sanitaire.
25:35 Philippe Martinez répond, "affirmer que toutes les misères du monde sont dues à l'action syndicale,
25:40 tout ça est lunaire, ces éléments de langage sont tellement grossiers,
25:44 on attend autre chose d'un ministre, ça ne calme pas le jeu.
25:47 Ceux qui se sont mobilisés se sentent insultés".
25:50 Alors il poursuit en parlant d'une forme d'amateurisme et de dissimulation
25:54 à propos du minimum contributif de 1200 euros.
25:58 L'Elysée pensait que son arnaque passerait comme une lettre à la poste.
26:01 Ils n'ont pas très bien préparé leur dossier.
26:03 Les ministres vont devenir champions d'Aveyron tellement ils rament.
26:07 Alors pour Philippe Martinez, le match, il est déjà plié.
26:10 On a dépassé le cap de la pédagogie, ils ont perdu.
26:14 Il y a une forme de dédain de la part du gouvernement et c'est le cas depuis le premier quinquennat.
26:20 Comme ils n'ont pas les deux pieds dans la réalité, ils sous-estiment la colère.
26:25 Là, c'est la guerre.
26:26 Je reprends les termes amateurisme, dissimulation, arnaque, dédain, grossier.
26:30 C'est la guerre avec le gouvernement.
26:31 La Martinez, il y va là.
26:33 Il est obligé d'y aller, vous vous rendez compte, c'est du pain béni.
26:36 Il n'est peut-être pas obligé d'utiliser ces termes.
26:37 Non mais c'est du pain béni pour lui.
26:40 Dans pas très longtemps, il n'y aura plus de Martinez en numéro 1 de la CGT.
26:45 Vous vous rendez compte, là, finir sur cette apothéose qui consisterait à dire
26:49 "je suis quand même pratiquement le créateur de quoi ?
26:52 De quoi ?
26:53 D'une hypocrisie absolument extraordinaire.
26:57 Parce que franchement, à partir du moment où on décide de dire non
27:01 à tout ce que propose un gouvernement, quel qu'il soit,
27:03 et là, je ne parle pas que pour ce gouvernement actuel,
27:06 je parle pour tous les gouvernements qui se sont succédés depuis un certain temps
27:09 et où la CGT a mis des bâtons dans les roues à n'importe quoi.
27:13 Pourquoi ? Pour exister.
27:14 Et ça, c'est extrêmement embêtant.
27:16 Les Français vont se rendre compte qu'il y a du bon quand même dans cette réforme,
27:20 qu'il y a énormément de modifications à faire.
27:22 Ça a déjà commencé, ça va continuer, mais il faut quand même raison garder.
27:27 Je m'adresse à Laura Lebar, la psychanalyste.
27:30 Les mots utilisés, amateurisme, dissimulation, arnaque, dédain, grossier.
27:33 Analyses rapides.
27:34 Analyses très simples, mais c'est ce que je dis tout le temps.
27:36 C'est-à-dire qu'on a des Français qui n'ont plus confiance,
27:39 qui n'ont plus espoir dans le gouvernement.
27:40 On en arrive à ne plus respecter l'autorité,
27:43 à avoir des propos pareils face à un gouvernement, ça paraît apocalyptique.
27:47 Et il faut qu'il y ait à nouveau de l'espoir du peuple dans l'avenir.
27:50 Je pense que la clé est avant tout ici.
27:52 Je vous donne la parole dans quelques instants, Naïma,
27:54 parce que justement, alors que l'on se dirige vers cette fameuse mobilisation massive du 7 mars,
27:59 les Français sont-ils prêts à supporter une France à l'arrêt ?
28:02 Et les mots de réponse avec ce reportage de Laurence Elarrié, Laura Lestrade et Inès Alikhan.
28:07 C'est une semaine très compliquée qui s'annonce.
28:10 Certains Français soutiennent le mouvement
28:12 et se disent même prêts à subir les conséquences d'une grève prolongée.
28:16 Pour autant qu'ils veulent, tant que ça sert.
28:18 Mais ça dure très longtemps.
28:19 Bah ouais, on n'aura rien sans rien.
28:21 Il faut des sacrifices si on veut quelque chose.
28:23 Je les soutiens pleinement dans ce qu'ils font et dans les procédures.
28:27 De toute façon, je crois qu'il n'y a pas d'autre manière de se faire entendre.
28:30 Effectivement, je n'étais pas jusqu'à présent touché par ça.
28:33 Mais là, oui, franchement, ça commence à bien faire.
28:36 Et puis, le gouvernement reste complètement fermé sur ce qui se passe autour.
28:41 Donc je dis, la seule solution, c'est de bloquer.
28:44 D'autres ne pourront pas participer à la mobilisation, mais comprennent les revendications.
28:49 Mes collègues, ils ne veulent pas faire grève parce qu'ils ont besoin de gagner de l'argent aussi.
28:53 Moi aussi, donc je n'ai pas le moyen de faire grève.
28:55 Mais je pense que ceux qui ont moyen de pouvoir faire grève, on les attend avec rigueur.
28:59 Si plusieurs perturbations sont à prévoir dans les transports en commun,
29:03 le gouvernement invite au télétravail.
29:05 Mais certains Français sont déjà lassés par ces journées de mobilisation.
29:09 Je comprends la méthode, je la trouve fatigante quand même, à l'usure.
29:14 Parce qu'en fait, on se sent un peu pris en otage à chaque fois.
29:17 C'est toujours les utilisateurs des transports en commun, notamment, qui subissent.
29:21 Que tout soit bloqué tout le temps, c'est quand même agaçant.
29:23 Parce que la vie à côté, ce n'est déjà pas facile.
29:26 Donc en plus, les grèves…
29:28 Selon les renseignements, plus d'un million de manifestants sont attendus en France ce mardi.
29:34 Naïma, petite réaction ?
29:35 Je ne reviens pas sur le fondatif op que j'évoquais tout à l'heure.
29:38 Rappelez que le gouvernement a donné quand même le bâton pour se faire battre par les syndicats.
29:43 Rappelez-vous que cette réforme a été extrêmement mal préparée.
29:47 Rappelons-nous les couacs, même entre ministres.
29:50 Et finalement, est-ce que le résultat est scanté ?
29:53 On va y arriver ou pas ?
29:54 Je crains que non, bien qu'il soit nécessaire.
29:57 Allez, Aurore Berger, la présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale,
30:00 était l'invitée ce matin du grand rendez-vous politique CNews Europe 1 Les Echos.
30:04 Elle a répondu évidemment aux questions de Sonia Mabrouk et elle est revenue sur l'inflation.
30:10 On peut en parler de la responsabilité de la grande distribution.
30:12 Quand vous faites 40% de taux de marge sur le jambon par exemple,
30:15 qui est probablement l'un des aliments les plus consommés dans notre pays,
30:19 qui se retrouve dans tous les frigos des Français quasiment,
30:21 avec lequel vous nourrissez vos enfants.
30:24 Quand vous faites 40% de taux de marge,
30:25 pensez pas que la grande distribution peut aller un petit peu plus loin.
30:28 Quand vous faites 80% de taux de marge sur les pâtes,
30:31 les pâtes, il n'y a pas un aliment presque plus essentiel,
30:34 notamment pour les familles les plus modestes.
30:35 Pensez pas que vous pouvez faire un effort.
30:37 Ce que je dis par contre à la grande distribution
30:38 et ce que nous avons fait à l'Assemblée nationale,
30:40 c'est que cet effort ne peut pas se faire sur le dos de nos agriculteurs.
30:43 Et de la même manière, ce n'est pas nos TPE et nos PME qui doivent en payer le coup.
30:47 Donc encore une fois, chacun doit prendre sa part.
30:48 Et là, l'État a pris sa part à la grande distribution de prendre la sienne.
30:52 Je le disais dans les titres, la fin du cauchemar
30:55 pour cette quarantaine d'enfants d'école primaire
30:57 qui ont vu leur quart scolaire plonger dans un ravin en Isère.
31:00 Ça s'est passé hier, on en parlait dès hier matin.
31:02 Ils ont pu retrouver leur famille en région parisienne hier soir.
31:05 Il y avait beaucoup d'émotion.
31:06 Regardez ce reportage d'Antoine Durand,
31:08 avec le récit signé de Sarah Vardi.
31:11 Après de longues heures d'attente,
31:14 c'est un message de soulagement pour les familles.
31:17 Bonsoir les parents !
31:19 Tout le monde va bien, ne vous inquiétez pas.
31:21 Les 46 élèves de primaire originaire de Sceaux
31:23 ont tous pu retrouver hier soir leurs parents.
31:26 Ça fait du bien.
31:27 Que vous t'en agrandis, ma fille.
31:32 On est content, on ravite les enfants.
31:35 On va changer ça, c'est ses examens.
31:37 On va se laisser et on va regarder les choses en plein heure.
31:43 Céline, il est en conisse.
31:45 De retour de colonie de vacances,
31:47 le car scolaire qui transportait les enfants depuis les Hautes-Alpes
31:50 a basculé hier matin dans un ravin.
31:52 L'accident s'est produit vers 8h45 au niveau d'un virage en épingle
31:55 de la nationale 85 en Isère, près de Cors.
31:59 Mais le drame a été évité.
32:00 Aucun blessé grave du côté des enfants,
32:02 tous attachés dans le car.
32:04 L'impact psychologique, lui, a également été pris en compte,
32:07 comme le précise le maire de Sceaux.
32:09 Nous avons convenu avec l'inspecteur de l'éducation nationale
32:13 qu'il y ait un travail qui puisse être fait dans les écoles.
32:19 Selon le parquet, la piste du malaise du conducteur
32:22 est privilégiée pour expliquer cet accident.
32:24 Hier soir, le conducteur et deux autres adultes présents dans le car
32:28 étaient toujours hospitalisés au Saju de Grenoble en urgence relative.
32:33 Laura Lebar, il sera important,
32:35 je me tourne vers la psychanalyste que vous êtes,
32:36 de parler pour un peu dédramatiser tout cela
32:39 au cas des enfants qui ont vécu cet accident
32:41 qui, fort heureusement, n'a pas fait de victime.
32:43 Il est évident que les enfants devront être traités.
32:45 Maintenant, on traite un traumatisme à 30 jours.
32:46 Déjà, il faut bien l'entendre pour les parents.
32:48 À plus de 30 jours, on peut démarrer des séances de MDR
32:50 pour sortir le traumatisme.
32:52 Maintenant, ce que je trouve d'assez intéressant,
32:54 c'est que finalement, le drame a été évité.
32:56 Les enfants étaient attachés, c'est ce qu'il faut retenir,
32:58 que c'est un accident et que ça n'arrive pas tous les jours.
33:00 Pour que les enfants puissent se sentir en sécurité,
33:03 montrer que finalement, oui, c'est un accident,
33:05 oui, c'est triste, oui, c'est douloureux,
33:07 oui, il y a un traumatisme, mais qu'on passe au-delà,
33:09 qu'on avance, que finalement, ils ont été protégés,
33:10 qu'il n'y a pas de blessés graves.
33:12 Et je pense que c'est ce qu'il faut retenir.
33:13 L'utilité de la ceinture de sécurité,
33:14 qu'on ne redira jamais assez.
33:16 Mais c'est, je pense, par là qu'il faut passer.
33:18 Merci pour ces précisions.
33:20 On en vient à ce féminicide qui s'est produit ce vendredi
33:22 et qui suscite beaucoup, mais vraiment beaucoup de colère.
33:24 On voulait annoncer d'ailleurs, dès hier sur notre antenne,
33:26 en gérant d'une femme d'une cinquantaine d'années
33:28 a été tuée par son ex-conjoint.
33:30 Cela s'est passé dans la commune de Saint-Laurent-d'Ars.
33:32 Et qu'est-ce qu'on découvre en fait dans la foulée ?
33:35 Que cet homme de 62 ans avait déjà été condamné en 2006
33:38 à 20 ans de réclusion criminelle pour une tentative d'assassinat
33:41 sur une ancienne conjointe,
33:42 qu'il bénéficiait d'une mesure de réduction de peine conditionnelle
33:45 et que la femme tuée ce vendredi avait déposé le mois dernier
33:47 deux plaintes, oui, je dis bien deux plaintes contre lui,
33:50 qui ne sont manifestement pas remontées jusqu'au parquet.
33:52 Explication Valérie Labonne.
33:55 Les faits ont eu lieu à Saint-Laurent-d'Ars,
33:57 en Gironde, ce vendredi.
33:58 Une femme d'une cinquantaine d'années a été tuée à l'arme blanche
34:01 par son ex-conjoint.
34:02 L'homme, âgé de 62 ans, s'est donné la mort par pendaison
34:06 et a été retrouvé dans un garage verrouillé.
34:08 Le couple s'était séparé en janvier dernier.
34:10 Peu de temps après, la quincagénaire a déposé une plainte à deux reprises,
34:13 une le 5 février et une autre le 23 février,
34:16 dans lequel elle dénonce des violences sans incapacité totale de travail
34:20 de la part de son compagnon, ainsi que la diffusion d'images
34:22 portant atteinte à son intimité.
34:24 Le sexagénaire, connu défavorablement des forces de l'ordre,
34:27 a été condamné en 2005 à 20 ans de prison
34:30 pour tentative d'assassinat sur une ancienne conjointe.
34:32 Il faisait l'objet d'une mesure de réduction conditionnelle
34:35 par le juge de l'application des peines
34:37 et résidait sur la commune de Montandre, en Charente-Maritime,
34:40 avec interdiction d'entrer en relation avec cette ancienne compagne.
34:43 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a demandé l'ouverture
34:46 d'une enquête administrative de l'Inspection générale
34:48 de la Gendarmerie nationale.
34:50 Sans transition, ce midi, on va vous reparler du Salon de l'agriculture.
34:56 Il ferme ses portes ce soir sur un véritable succès.
34:59 Victime de son succès, il a même dû fermer ses portes hier vers 16h30,
35:02 deux heures plus tôt que prévu.
35:04 On va faire le bilan avec Arnaud Lemoyne,
35:06 qui est le directeur du Centre national des expos et concours agricoles.
35:10 Bienvenue Arnaud Lemoyne.
35:11 Je le disais, ce Salon Cru 2023 a été un énorme succès, vous me confirmez.
35:17 D'ailleurs, si vous me dites le contraire, je suis mal.
35:20 Non, non, rassurez-vous, le premier Salon de France est heureux
35:24 d'avoir vu autant de Français et de Françaises
35:27 venir arpenter les allées du Salon.
35:29 Je crois qu'en cette période anxiogène et post-Covid,
35:32 tout le monde est venu chercher un petit morceau de terroir,
35:35 de nature, de vivant, pour le ramener à la maison.
35:38 On a un slogan qu'on aime bien cette année,
35:40 c'est "venez comme vous êtes et repartez avec un peu de ce que nous sommes".
35:44 Je crois que ça a très bien marché et un peu trop hier.
35:47 Quels ont été les points positifs et, si tant est, les points négatifs ?
35:52 Est-ce qu'il y a eu des points négatifs ?
35:55 Oui, bien sûr, il y a toujours des points négatifs.
35:57 On a eu un sujet à gérer cette semaine,
36:00 qui était une toute petite minorité qui venait au Salon
36:04 avec un autre objectif que de voir les animaux
36:06 et de voir les initiatives et idées.
36:09 Pour être très clair, on a des gens qui sont venus boire un verre au Salon
36:13 sans le visiter, alors que la majorité est venue visiter le Salon en buvant un coup.
36:18 Donc on l'a traité par la sécurité, par la prévention et parfois par la sanction.
36:23 Merci mille fois d'avoir tiré ce bilan.
36:27 On se donne rendez-vous l'an prochain pour 2024.
36:30 Je rappelle à Arnaud Lemoyne que vous êtes le directeur du Centre national des expos et concours agricoles.
36:36 Ça sera les 60 ans l'an prochain, donc achetez votre ticket dès maintenant.
36:40 C'est news, on sera au rendez-vous évidemment, je vous le promets.
36:44 Avec plaisir.
36:45 Allez, on accueille avec beaucoup de plaisir, je vous en parlais tout à l'heure,
36:48 Véronique André, journaliste gastronomique avec ce livre magnifique,
36:52 "Petits secrets de grands chefs".
36:54 Je vous interroge dans quelques instants parce qu'il se passe quelque chose d'important demain évidemment.
36:59 C'est la cérémonie des étoiles Michelin qui rassemblera les chefs de France, mais aussi d'Europe.
37:03 Dans notre pays, l'Alsace figure parmi les champions.
37:05 La région compte 33 établissements étoilés et notamment celui d'Olivier Nasty
37:10 qui met le terroir du Grand Est à l'honneur.
37:13 Le chef est attaché à la cuisine de tradition et surprend parfois les fins gourmets
37:17 avec des mariages audacieux.
37:19 Images commentées par Inès Alikhan, il est quelle heure ? 12h43, j'ai faim, à tout de suite.
37:24 Dans sa cuisine, Olivier Nasty donne le tempo.
37:28 Alsacien de cœur, le chef étoilé revisite les traditions culinaires de sa région d'adoption
37:34 et met à l'honneur le gibier sa spécialité.
37:36 Et rien n'est laissé au hasard.
37:39 Chaque petite sauce, petite garniture ne doit pas être là inutilement,
37:43 elle doit être posée justement au bon endroit.
37:48 Cette année, le guide Michelin met l'Alsace en lumière
37:52 en choisissant Strasbourg pour décerner ses précieuses étoiles.
37:55 Lui a depuis longtemps jeté son dévolu sur la gastronomie locale.
38:00 "Et puis quand vous commencez à vous imprégner par ce monde,
38:03 forcément il y a la cuisine et ce monde du vin qui se lie à un moment ou à un autre.
38:09 Et c'est cette relation et c'est toute cette richesse qui m'a plu
38:15 et voilà pourquoi je suis resté en Alsace."
38:17 Le chef collectionne les distinctions.
38:20 Une première étoile en 2004, une deuxième en 2014
38:24 et même un titre de cuisinier de l'année en novembre.
38:27 Au point que certains lui prédisent déjà une troisième étoile.
38:32 "Alors je me tourne vers la spécialiste, est-ce qu'il peut avoir cette troisième étoile ?"
38:37 "Je n'en sais rien, je ne le dirai pas, Joker absolument.
38:41 Il l'attend depuis longtemps, c'est très énervant
38:45 parce que quand ils attendent trop, ça passe.
38:50 Mais j'espère que non."
38:52 "Ce n'est pas un hasard si on a voulu vous inviter avec François Heppe aujourd'hui.
38:55 Évidemment c'est pour parler de ce livre magnifique,
38:58 c'est le secret des grands chefs, ils nous disent tout, vraiment tout."
39:01 "Ils nous donnent surtout une recette de placard.
39:04 Pendant le Covid, je leur ai téléphoné en leur disant
39:07 on ne va pas vous abandonner dans vos restaurants vides.
39:10 Donc ils m'ont donné une recette avec ce qu'on pouvait faire
39:13 avec ce qu'on avait dans le placard."
39:14 "Donc on peut reproduire chez nous."
39:16 "Très facilement, vraiment.
39:19 Moi je suis nulle en cuisine."
39:20 "Ah oui, vous êtes nulle en cuisine."
39:21 "Ah oui, oui, j'ai absolument aucune prétention.
39:23 Je suis nulle en cuisine, tout le monde le dit.
39:25 Je sais faire la quiche, l'oreine, c'est tout."
39:28 "Bon, c'est déjà pas mal."
39:29 "Mais je suis dans les restaurants toute l'année donc voilà."
39:31 "Alors c'est étonnant parce qu'il y a une raison aussi
39:34 pour laquelle je souhaitais et nous souhaitions avec François Heppe vous recevoir.
39:37 J'ouvre la page et je tombe sur Christopher Coutenceau.
39:39 Et je vous jure que c'est vrai.
39:41 Oui, j'ai reçu le livre juste avant et c'est pas un hasard.
39:44 Pourquoi je vous parle de Christopher Coutenceau ?"
39:46 "Il a perdu sa troisième étoile."
39:47 "Il a perdu sa troisième étoile.
39:48 C'est Guy Savoie aussi.
39:50 Qu'est-ce qui se passe au sein du Guile Rouge ?"
39:55 "C'est une vieille dame, ils ont 100 ans.
39:57 Moi je trouve que c'est leur façon de faire."
40:02 "Non mais c'est demain officiellement."
40:04 "Oui, officiellement c'est demain.
40:05 Donc moi je trouve que c'est vraiment le grand buzz
40:08 de dire à un chef extraordinaire comme Guy Savoie
40:11 et même comme Christopher Coutenceau ou même comme Saron.
40:14 Saron a perdu sa troisième étoile."
40:16 "Oui, je voulais évoquer Saron aussi."
40:17 "Je peux vous demander,
40:19 est-ce qu'on les met vraiment sur le même plan, Coutenceau et Savoie ?"
40:24 "Coutenceau est en province, Guy Savoie est à Paris.
40:26 Donc on présume qu'il va y avoir une nouvelle troisième étoile en province
40:30 et une troisième étoile à Paris pour les remplacer."
40:33 "Mais qu'est-ce qui se passe ?"
40:34 "Il se passe..."
40:36 "Oui, allez-y."
40:37 "Dites."
40:37 "Au niveau cuisine, au niveau puissance,
40:40 est-ce qu'un Coutenceau est aussi fort que Guy Savoie ?"
40:44 "Bah, aussi fort, c'est pas la même chose.
40:47 Il y en a un qui est un vieux de la vieille.
40:50 Il a de la bouteille, Guy.
40:51 Donc ça fait très très longtemps qu'il a trois étoiles.
40:53 Alors que le petit Coutenceau, il a eu une étoile juste avant le Covid.
40:57 Il la perd un petit peu après.
40:59 C'est complètement illogique.
41:01 Moi je suis allée chez lui, c'est très très régulier."
41:04 "J'ai lu avec attention votre article au sein de Valeurs Actuelles.
41:07 Effectivement, là, vous réglez quelques comptes parce que vous les aimez.
41:11 Vous les aimez quand même, ces chefs."
41:12 "Je les aime."
41:13 "Vous les aimez, on le sent.
41:14 Et vous trouvez ça inélégant quand même."
41:16 "Et j'aime l'assiette."
41:17 "Bah oui."
41:17 "Moi, je suis une gourmande, ça se voit.
41:20 Je suis une gourmande, donc...
41:23 Tout ce que je trouve dans l'assiette, c'est par émotion,
41:25 pas par codification.
41:27 Et je pense que pour le Michelin, c'est plus codé."
41:30 "Et vous les avez eues, je suppose, au téléphone.
41:33 Comment a-t-il réagi Guy Savoie ?"
41:35 "Ah bah Guy, les deux, coup d'en-saut aussi,
41:37 ils sont d'une dignité incroyable.
41:40 Guy Savoie, il a dit "je vais me mettre des coups de pied aux fesses,
41:43 je vais la récupérer".
41:45 Mais bon, il y a les équipes derrière, ils sont 40, 30,
41:48 tout le monde était...
41:49 Et quand on voit la Monet, la Monet c'est magnifique, c'est magique.
41:52 C'est presque Versailles.
41:55 Comment vous faites pour enlever une étoile dans un lieu pareil ?"
41:59 "Et ça a été distingué, encore une fois,
42:02 comme le meilleur restaurant au monde."
42:04 "Pour la sixième fois."
42:05 "Sixième fois, voilà."
42:06 "Et ils sont pleins à deux mois à l'exemple."
42:09 "Comment vous expliquez cette décision ?"
42:10 "Je n'explique pas, donc c'est pour ça que je gueule."
42:12 "Oui, oui, c'est pour ça qu'on voulait vous avoir."
42:15 "Non, je gueule pas."
42:16 "Un peu quand même."
42:17 "C'est leur sujet, mais je pense que le problème,
42:20 la façon dont ils l'ont fait, ce n'était pas très agréable."
42:24 "Véronique, question.
42:25 Est-ce que les guides dont on parle,
42:28 ils ont encore, c'est une question provocatrice,
42:31 c'est une raison d'être, à l'heure d'Internet,
42:33 des réseaux sociaux, etc.
42:34 Parce que vous le dites bien."
42:35 "Ils ont du mal, je pense qu'ils sont le meuf."
42:36 "C'est ça, c'est qu'en fait le restaurant est plein,
42:38 bon, effectivement, ça ne fait pas plaisir à guider sa voix,
42:40 évidemment, on peut le comprendre, mais..."
42:44 "Je pense que le problème,
42:47 enfin, ce n'est pas un problème pour eux, je ne pense pas,
42:49 mais la société a évolué.
42:53 Donc, je pense que le Michelin n'a pas évolué comme la société.
42:57 Donc, on appuie effectivement sur un bouton.
42:59 Moi, je regarde, si je veux aller dans un restaurant à New York,
43:02 je pars à New York la semaine prochaine,
43:03 si je veux aller dans un restaurant à New York,
43:04 je regarde les 15 sujets,
43:06 les 15 personnes qui ont parlé de ce restaurant."
43:08 "Mais ce qui est terrible, c'est que ce n'est pas factuel,
43:10 en fait, comme vous le dites, et je l'ai lu par ailleurs,
43:12 c'est que vraiment, c'est pour faire le buzz.
43:14 C'est-à-dire que le guide Michelin, de ce qu'on lit,
43:16 a voulu un petit peu, voilà, se créer une notoriété.
43:19 Et du coup, c'est juste pour faire le buzz."
43:21 "C'est toujours la première fois, on s'entend,
43:23 ça date de 1900, le guide Michelin,
43:26 c'est la première fois en 123 ans
43:28 qu'il prévienne les chefs une semaine avant
43:32 d'un truc négatif."
43:34 "Et vous avez eu des confrères de Guy Savoie,
43:38 ils ont agi comment à cette chantance,
43:40 des confrères également de Christopher Coutenciaux."
43:41 "Je vous en ai rappelé."
43:43 "Oui, personne n'a compris."
43:44 "Oui, personne ne comprend."
43:45 "Donc, vous savez comment on demande en Alsace, là,
43:46 pour cette cérémonie ?"
43:47 "Je ne sais pas, mais je n'irai sûrement pas."
43:48 "Vous n'irez pas."
43:51 "Bon, alors, quelle est la recette, là ?
43:53 François, on a un peu de temps ou pas du tout ?
43:55 On a encore une minute.
43:55 Quelles sont les recettes ?"
43:57 "Pour celui qui est nul, moi, je pense...
44:00 Comment il s'appelle ? Jean-François Piège,
44:01 qui fait une rillette de sardines
44:05 avec une boîte de sardines."
44:06 "Oui, tout simple."
44:07 "Moi, je suis capable de la faire."
44:09 "Et vous avez appliqué les recettes, là,
44:10 de vos copains chefs, là ?
44:11 Vous avez fait celles d'Éric Prasse ou de..."
44:14 "Non, j'ai fait celles des frères Pourcelle,
44:17 parce que c'était assez facile.
44:19 Et puis, non, j'en ai fait trois ou quatre,
44:21 oui, mais bon, il ne faut pas exagérer,
44:23 je ne suis quand même pas complètement..."
44:23 "Et pour ceux qui aiment cuisiner,
44:24 on s'aventure sur quelles recettes ?"
44:25 "Il y a des croquis."
44:26 "Pour ceux qui savent cuisiner ?"
44:27 "Oui, qui aiment cuisiner."
44:28 "On va chez Frédéric Anton."
44:31 "Ah, d'accord."
44:32 "Bon, écoutez, merci mille fois.
44:34 On trouve votre livre dans toutes les bonnes..."
44:36 "Partout, c'est à chèque, donc..."
44:39 "C'est partout."
44:40 "Et ça marche très bien, il marche très bien, oui."
44:41 "Bon, bah écoutez, je vais essayer de..."
44:43 "Essayez, essayez."
44:44 "Ah, bah je vais essayer, ça, là,
44:45 croustillant d'œufs de poule, vinaigrette de Melfort.
44:47 Magnifique.
44:48 Bon, Véronique, on aurait pu en parler..."
44:50 "Et il y a Olivier Lassi dedans aussi."
44:51 "Bah oui, j'ai vu aussi.
44:52 On aurait pu en parler des heures et des heures.
44:53 J'étais très très heureux de vous accueillir en tous les cas."
44:56 "Merci."
44:57 "Je rappelle que vous êtes une journaliste gastronomique.
44:58 Merci à mes grands témoins, qui sont des épicuriens,
45:01 Naïm Fadel, Laura Lebar et Patrice Sarditti.
45:04 Merci à François Heppe, qui m'a aidé à préparer cette émission,
45:07 à Sébastien Bendotti, à Isabelle Thollé et à Hugo.
45:09 Merci aux équipes de la programmation Lisa Delorand.
45:11 Merci aux équipes en régie pour la réalisation parfaite,
45:14 comme d'habitude.
45:15 Vous pouvez revivre ce grand journal, ce grand JT,
45:17 sur notre site cnews.fr.
45:18 Et tout de suite, oui, je me dépêche, Enquête d'Esprit,
45:21 avec Émeric Courbet.
45:22 Et moi, je vous souhaite une très belle semaine sur CNews.
45:25 Et n'oubliez pas, c'est la fête des grands-mères, en fait.
45:29 Oui, on en a parlé hier.
45:30 Bonne fête à toutes les grands-mères de la part des équipes de CNews.
45:35 Allez, belle journée."
45:36 journée.

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