Hommage à la professeure d’espagnol poignardée, le nouveau geste de Total, la plainte de BFM TV.

  • l’année dernière
On fait le tour de l'actu avec Félix Mathieu !

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Crédits : GAIZKA IROZ/AFP
Image BFM TV

##NOEPISODE##
Transcript
00:00 les vraies voix Sud Radio.
00:02 Et Félix Mathieu, bonsoir.
00:04 Bonsoir tout le monde.
00:05 Et ces trois mots dans l'actu sont "deuil", "plafond" et "manipulation".
00:07 Une minute de silence pour la professeure d'espagnol,
00:09 poignardée par un élève hier à Saint-Jean-de-Luz.
00:11 L'adolescent prétend avoir entendu une voix
00:14 qui lui aurait commandé son geste fatal.
00:16 Le nouveau geste de Total, un plafond tarifaire,
00:19 s'est promis le litre de gazoil ou de sandplomb 95
00:22 n'atteindra pas les 2 euros cette année.
00:24 Et puis la chaîne BFM TV porte plainte
00:27 pour corruption passive, abus de confiance
00:29 et licencie l'un de ses journalistes
00:31 pour des séquences à l'antenne
00:32 qui auraient été réalisées sur commande.
00:34 Les vraies voix Sud Radio.
00:37 Une minute de silence a été observée à 15h
00:40 dans les établissements scolaires
00:41 qui ne sont pas en vacances.
00:42 Hommage à Agnès Lasalle,
00:44 cette professeure d'espagnol de 52 ans
00:46 poignardée à mort par un élève de 16 ans hier à Saint-Jean-de-Luz.
00:49 Une enseignante très appréciée,
00:51 souligne le ministre de l'Education, Papendia.
00:53 Il le parquait, ouvre une enquête
00:55 pour meurtre avec préméditation.
00:57 Le procureur des faits devrait pouvoir être jugé.
00:59 Il est accessible à la responsabilité pénale,
01:01 estime le procureur de Bayonne, Jérôme Bourget,
01:04 qui réclame son placement en détention provisoire.
01:07 Durant sa garde à vue,
01:09 le mise en cause a fait état,
01:11 a mis en avant une petite voix
01:13 qui lui parle.
01:15 Un être qu'il décrit comme égoïste,
01:18 manipulateur, égocentrique,
01:21 qu'il incite à faire le mal
01:23 et qui lui aurait suggéré la veille
01:26 de commettre un assassinat.
01:28 C'est en tout cas ce qu'il a déclaré
01:30 lors de sa première audition.
01:32 Le mise en cause est toujours entendu
01:34 par les officiers de police judiciaire
01:36 du SPJ de Bayonne.
01:38 Le procureur de Bayonne,
01:40 ici chez nos confrères de France Info,
01:42 l'élève en question a évoqué une dispute la veille
01:44 avec un autre élève.
01:46 Il admet également une forme d'animosité
01:48 à l'égard de cette professeure d'espagnol,
01:50 matière où ses résultats étaient moins bons qu'ailleurs.
01:52 Très bon élève, selon ses camarades de classe.
01:54 Il avait obtenu son brevet avec mention
01:56 très bien l'année dernière, selon le rectorat de Bordeaux.
01:58 Il dit aussi, cet élève, avoir été victime
02:00 de harcèlement dans son précédent établissement.
02:03 Le jeune homme avait réalisé une tentative
02:05 de suicide médicamenteuse en octobre dernier,
02:08 après quoi il s'était vu prescrire des antidépresseurs.
02:11 - Peut-être une petite réaction,
02:13 c'est difficile, on en parlera de toute façon
02:15 pendant notre grand débat.
02:17 - On est sans voix, si ce n'est que...
02:19 - Difficile, difficile.
02:21 - Oui, parce qu'on découvre finalement
02:22 quand on tire le fil, et ça va tout à fait
02:24 dans le sens de ce que disait Philippe,
02:25 on avait une seule version hier
02:27 de la bouffée délirante,
02:28 on se rend compte qu'il était dépressif,
02:30 donc le questionnement derrière c'est
02:32 est-ce qu'il a été suivi par des psychologues ?
02:34 - Accompagné, oui.
02:35 - Accompagné, on se rend compte que
02:37 ce qu'il décrit c'est des états de schizophrénie pure,
02:39 vraiment, la petite voix qui vous parle,
02:41 c'est vraiment une description assez claire.
02:43 Et puis, là je sais qu'Elisabeth
02:45 n'est pas tout à fait d'accord,
02:46 mais je trouve ça bien,
02:48 je sais qu'on n'aime plus les marches blanches,
02:50 les marches de silence, je sais que ça ne sert à rien,
02:52 peut-être, mais en tout cas ça sert
02:54 à une certaine communion dans le désarroi,
02:56 parce que moi je pense vraiment aux élèves
02:58 qui ont assisté à cette scène.
03:00 Imaginez les élèves dans quel état ils sont
03:02 d'avoir assisté à ce cauchemar,
03:05 donc je pense que c'est une sorte d'exutoire
03:07 de catharsis collectif qui sert.
03:09 - Elisabeth ?
03:11 - Je ne pense pas que ce soit grave
03:13 d'avoir organisé ça, je dis simplement
03:15 que j'en ai un peu assez, si vous voulez,
03:17 parce qu'il n'y a rien de plus fugace
03:19 que l'émotion et l'émotion ça n'agit pas.
03:21 Or, d'abord on a fait 7 minutes de silence
03:24 dans toute la France, sans savoir vraiment
03:26 quel était le message,
03:28 puisqu'on ne savait pas exactement
03:30 ce qui se passe, et d'ailleurs,
03:32 je dis juste par rapport aux détails
03:35 qu'on nous donne sur la maladie de ce jeune homme,
03:37 je trouve que ce que disait Philippe
03:39 reste encore valable, c'est pas parce
03:41 qu'on a entendu ces dix phrases
03:43 du procureur, que nous ne sommes pas médecins,
03:46 nous ne sommes pas psychiatres,
03:48 nous ne sommes pas de jeunes hommes,
03:50 et c'est pas parce qu'on a entendu ça
03:52 que maintenant on a tout compris,
03:54 donc là je crois qu'il faut être d'une prudence
03:56 extrême, et que les mots ne suffisent pas
03:58 à savoir ce qui se passe
04:00 dans la tête de quelqu'un.
04:02 - Je suis d'accord, absolument.
04:04 - TotalEnergie annonce un nouveau geste
04:06 sur les prix des carburants, Félix.
04:08 - Le diesel et le samplon 95 seront
04:10 plafonnés à 1,99€ cette année
04:12 dans les 3400 stations totales du pays.
04:14 Emmanuel Macron avait mis la pression
04:16 en réclamant un petit geste mardi à Rungis.
04:18 Pas de ristourne de 10 à 20 centimes
04:20 comme à l'automne pour le groupe
04:22 qui a engrangé 20,5 milliards d'euros
04:24 de bénéfices l'année dernière, mais une barre
04:26 symbolique de 2€ le litre qui ne devrait
04:28 pas être atteinte, quelle que soit
04:30 l'évolution des cours cette année.
04:32 L'annonce est loin de convaincre tout le monde.
04:34 Le député LFI Thomas Porte, par exemple,
04:36 se montre dubitatif ce matin sur Sud Radio.
04:38 - C'est indécent. Total nous avait fait
04:40 le coup de la ristourne à la fin de l'année
04:42 dernière, aujourd'hui ils nous font le coup
04:44 de la ristourne à 1,99€, sachant que les prix
04:46 ne sont pas à 1,99€ le litre sur les stations.
04:48 J'étais hier dans ma circonscription et je regardais
04:50 justement les prix à la pompe, ils étaient
04:52 plutôt autour d'un 70, 1,80€.
04:54 Quand on parle de total, il faut remettre les éléments
04:56 dans leur contexte. C'est une entreprise qui a fait
04:58 20 milliards de bénéfices en 2022,
05:00 15 en 2021,
05:02 qui a accumulé des sommes astronomiques
05:04 et c'est une opération de communication qui vise
05:06 à évacuer plusieurs questions, celle de la taxation
05:08 des super-profits et celle du blocage des prix.
05:10 - Thomas Porte, député insoumis de
05:12 Seine-Saint-Denis, interrogé par Benjamin Gleize
05:14 ce matin dans le Petit Déjeuner politique
05:16 de Sud Radio. - Je n'aime pas,
05:18 on en a déjà parlé,
05:20 un pouvoir qui
05:22 commande des petits gestes,
05:24 comme ça. On fait une politique,
05:26 elle est possible ou non,
05:28 mais qu'est-ce que ça veut dire au fil
05:30 des jours de réclamé des petits
05:32 gestes, comme s'il y avait une
05:34 sorte de condescendance démocratique
05:36 de la part de ceux qui peuvent le faire
05:38 à l'égard d'un pouvoir
05:40 qui n'est pas fichu de mettre en place
05:42 une politique si elle est possible.
05:44 J'insiste. - Surtout que le Président
05:46 avait fait, entre guillemets, cette injonction
05:48 et le patron de Total avait dit
05:50 "entreprise privée, on fait ce qu'on veut"
05:52 mais finalement il le fait quand même. - Oui, mais il ne fait rien du tout.
05:54 Il faut écouter Thomas Porte. Après,
05:56 qu'on aime ou qu'on n'aime pas LFI, je pense qu'il y a
05:58 un son de cloche qui est pareil chez nombreux députés
06:00 de droite, objectivement.
06:02 Vous acceptez, vous ne dépassez
06:04 pas une barre alors qu'elle est très loin d'être
06:06 atteinte à 1,70€. C'est de la
06:08 communication pure. Moi, je suis
06:10 sidéré, vous savez. Je redis
06:12 qu'il faudrait, d'une certaine manière
06:14 peut-être, souffler ça, que
06:16 les patrons du 440, des boîtes extrêmement
06:18 florissantes, fassent eux-mêmes le geste
06:20 et disent "voilà, on va faire une conférence
06:22 une sorte de Yalta du pouvoir d'achat
06:24 et on va décider
06:26 tous ensemble, sans être
06:28 contraints par l'État, que nous
06:30 partagions un peu cette année". Parce que
06:32 l'image, là, vous pouvez dire ce que vous voulez
06:34 mais l'image du grand patronat
06:36 se dégrade avec ce type de déclaration.
06:38 C'est tout à fait dégradant dans le mépris
06:40 du petit geste et dans le foutage
06:42 de figure, quand même, que ça représente.
06:44 - Sachant juste un point que la marge
06:46 des... enfin, en tout cas, est de
06:48 1 centime par litre, ce qui n'est pas
06:50 énorme. - Je suis d'accord mais l'État pourrait...
06:52 - Mais il y a beaucoup de litres.
06:54 Il y a quand même beaucoup de litres. Ça fait beaucoup de centimes.
06:56 - Et puis ça fait beaucoup de
06:58 taxes de l'État. Si l'État veut vraiment un jury
07:00 il en va à la fête. - Avec la FI, il sait plus.
07:02 - Non mais cela dit, moi je voudrais revenir sur cette affaire
07:04 de CAC 40 parce que je trouve que ce sont des
07:06 diables assez faciles. Mais, par ailleurs,
07:08 votre idée du Yalta, etc.
07:10 ça marchait très bien dans le capitalisme que
07:12 nous aimions quand il y avait des frontières.
07:14 Quand nous n'étions pas
07:16 dans la mondialisation et quand toutes ces
07:18 boîtes, si vous voulez, il y avait un lien
07:20 entre leurs consommateurs, leurs dirigeants,
07:22 leur actionnariat, si vous voulez,
07:24 qu'il y avait un lien à un pays. Aujourd'hui,
07:26 si vous voulez, ces boîtes sont françaises
07:28 historiquement.
07:30 Pour une part, elles ont beaucoup...
07:32 Ils ont leur recherche encore en France, ce n'est pas le cas de toutes.
07:34 - Danone, c'est une vraie boîte française.
07:36 - Oui, oui, d'accord. - Hermès, c'est une vraie boîte française.
07:38 - Il y a quand même énormément... Bon, mais d'accord,
07:40 Hermès c'est tout à fait à part. - Danone, Danone.
07:42 - Sinon, une grande partie de ces boîtes...
07:44 - Allez-y, allez-y, vous en êtes à temps.
07:46 - Cécile me montre la...
07:48 - Non, vas-y, finissez. - Une grande partie de ces boîtes
07:50 font quand même une très grande partie
07:52 de leur chiffre d'affaires à l'étranger, ce qui complique
07:54 ce que vous dites. - Ce serait pas mal
07:56 un Yalta de... - Un Yalta mondial.
07:58 - La relancer pas.
08:00 - Non, mais écoutez, la droite et la gauche
08:02 essaient de s'entendre pour trouver des solutions.
08:04 Vous, vous êtes indignes. - Mais nous,
08:06 on préfère que vous vous disputiez.
08:08 - On va faire un Yalta médiatique.
08:10 - Des soupçons d'ingérence
08:12 éditoriales. - Je dois leur frapper aussi.
08:14 - Non, non, surtout pas. D'éditorial à l'antenne,
08:16 la chaîne BFM TV annonce aujourd'hui
08:18 de portée pleine de contrées que c'est licencié
08:20 l'un de ces journalistes, Félix Mathieu. - Licenciement
08:22 de Rachid Mbarki, journaliste qui présentait
08:24 les journaux de la nuit sur la chaîne d'information
08:26 en cause des brèves, des séquences à l'antenne
08:28 au cours desquelles il aurait délivré des informations
08:30 orientées, pilotées par une
08:32 officine extérieure. Depuis ça,
08:34 les "forbidden stories" révélées par Le Monde
08:36 et Radio France mettent en cause
08:38 une officine israélienne de désinformation
08:40 qui agirait notamment en achetant
08:42 des journalistes du monde entier. Alors,
08:44 parmi les séquences problématiques, par exemple,
08:46 cette brève lue par le journaliste
08:48 à l'antenne à propos du Sahara occidental,
08:50 une région que se disputent le Maroc et l'Algérie.
08:52 - Un forum économique accueille des investisseurs
08:54 espagnols dans la ville de Dakhla
08:56 au sud du Maroc. 250
08:58 acteurs économiques et financiers
09:00 espagnols sont réunis jusqu'à
09:02 ce mercredi pour investir dans
09:04 de nombreux domaines comme l'industrie,
09:06 les technologies ou encore le
09:08 tourisme. Un forum rendu possible
09:10 par le réchauffement des relations diplomatiques
09:12 entre les deux pays depuis
09:14 la reconnaissance par l'Espagne du
09:16 Sahara marocain. - Une séquence ici
09:18 repérée par Arès sur images. En 2021
09:20 et 2022, d'autres brèves problématiques
09:22 ont été identifiées sur des sujets comme
09:24 certains oligarques russes ou bien sur le Qatar.
09:26 Licencié aujourd'hui, Rachid Embarki
09:28 avait admis avoir utilisé des infos
09:30 qui lui venaient d'informateurs
09:32 et qui n'avaient pas forcément, je cite,
09:34 "suivi le cursus habituel
09:36 de la rédaction BFM TV". Le licencié
09:38 porte plein de contrix pour corruption
09:40 passive et abus de confiance. - Compliqué.
09:42 - J'ai bien connu
09:44 dans une autre vie Rachid Embarki,
09:46 il a eu une déstabilisation
09:48 familiale, conjugale
09:50 et je pense que ça n'a pas
09:52 été sans incident
09:54 sur ces transgressions
09:56 qu'il admet d'ailleurs.
09:58 - Il les a admises ? - Oui.
10:00 - D'accord, bon, moi je connais pas
10:02 cette affaire et c'est bien terrible
10:04 mais ce qui est marrant si vous voulez c'est qu'il y a aussi
10:06 beaucoup de journalistes qui dispensent des informations
10:08 je parle pas des journalistes d'opinion
10:10 qui font de l'opinion, mais des journalistes
10:12 qui dispensent de l'information orientée
10:14 à l'œil !
10:16 - Exactement. - Sans être payés par le site.
10:18 - C'est vraiment régal ça aujourd'hui,
10:20 c'est ce que j'allais dire, d'abord j'apprécie,
10:22 j'apprécie beaucoup Rachid Embarki, je trouve que
10:24 c'est une icône,
10:26 c'est devenu un repère
10:28 de BFM. - Une figure de la nuit. - Vraiment,
10:30 une vraie figure avec un ton,
10:32 etc. Il a reconnu qu'il avait eu
10:34 des infos, mais il a
10:36 surtout dit qu'il n'avait jamais été payé.
10:38 Ce qu'on apprend dans l'excellent travail de
10:40 la cellule "Investigations"
10:42 de Radio France notamment, avec le très
10:44 bon boulot de Frédéric Mettezo, c'est que
10:46 l'officine israélienne va jusqu'à payer
10:48 3000 euros pour
10:50 des passages et des diffusions, donc lui il n'a
10:52 pas touché d'argent, et par ailleurs,
10:54 je vous le dis,
10:56 on n'a pas besoin,
10:58 vous savez quand vous allez, quand vous
11:00 récupérez des éléments de langage
11:02 de Pierre, Paul ou Jacques, et que
11:04 vous les recrachez à l'antenne sans aucun
11:06 filtre, mais avec,
11:08 comment dirais-je, la validation
11:10 de votre carte de presse et de votre statut
11:12 de journaliste politique, c'est pas mieux.
11:14 - Merci beaucoup Françoise,
11:16 en tout cas, vous nous dites,
11:18 si vous avez envie de réagir
11:20 au 0826 300 300,
11:22 vous êtes forcément les bienvenus.

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