IPA : "Ce n'est pas un emplâtre sur une jambe de bois"

  • l’année dernière
Le Sénat a adopté la proposition de loi d’amélioration de l’accès aux soins portée par la majorité présidentielle. Malgré des modifications substantielles de la commission des Affaires sociales, les sénateurs ne se sont pas montrés enthousiastes, même s’ils ont voté une loi dont l’objectif restait « consensuel. »

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Transcript
00:00 -M. le président, mesdames et messieurs,
00:01 madame la sénatrice de Seine,
00:04 bien évidemment, vous comprendrez
00:06 que je suis également défavorable à votre amendement,
00:09 mais je voudrais juste développer un tout petit peu.
00:12 Les IPA sont des infirmières qui ont 3 ans de formation,
00:15 qui ont 4 ans d'exercice professionnel,
00:17 plus 2 ans de formation complémentaire.
00:19 On arrive donc à 9 ans de formation pour ces infirmières,
00:22 ce qui est loin d'être négligeable.
00:24 Pour autant, bien entendu, elles ne remplacent pas,
00:27 elles ne remplaceront jamais un médecin
00:29 et le médecin généraliste.
00:30 Je pense qu'il est important, dans cette place des IPA
00:32 dans notre système de santé que nous voulons reconstruire,
00:35 c'est bien de comprendre que les IPA ne sont pas là
00:37 pour remplacer le médecin,
00:38 les IPA sont là pour donner une solution complémentaire
00:42 dans l'organisation de notre système de soins.
00:44 Bien entendu, avec la colonne vertébrale
00:47 que représente le médecin traitant,
00:48 un exercice coordonné,
00:49 et la commission a travaillé en ce sens
00:51 et a renforcé ce principe de l'exercice coordonné,
00:54 mais pour autant, la question qui continue à se poser,
00:57 c'est l'IPA peut-elle, doit-elle être un point d'entrée
01:00 lorsqu'on ne peut pas trouver de médecin traitant,
01:02 qu'on ne peut pas trouver de médecin généraliste ?
01:03 Eh bien, certainement.
01:05 Je pense qu'il est plus intéressant
01:06 qu'elle soit le point d'entrée pour diriger
01:08 vers un médecin traitant,
01:09 et c'est bien dans ce sens-là qu'on conçoit son entrée,
01:12 plutôt que le patient ne trouve pas de médecin traitant
01:15 et se retrouve dans les services d'urgence
01:17 où vous connaissez particulièrement les problèmes.
01:19 Donc, pour l'ensemble de ces raisons, je suis défavorable.
01:21 Les IPA ont une place dans notre système de santé.
01:24 Ce n'est pas la seule solution.
01:26 Par contre, ce n'est pas une emplâtre sur une jambe de bois,
01:27 je suis désolé.
01:28 Il y a d'autres solutions, et c'est par la combinaison
01:30 de l'ensemble de ces solutions.
01:32 Vous parlez du temps administratif.
01:34 Eh bien, la semaine dernière, j'ai annoncé 15 mesures
01:36 pour diminuer la paprasserie, si je peux m'exprimer ainsi,
01:39 des médecins.
01:40 Ca va dans ce sens.
01:41 C'est avec toutes ces solutions mises côte à côte
01:43 qu'on arrivera à prendre en charge
01:45 les 6 millions de nos co-citoyens
01:46 qui, aujourd'hui, n'ont pas de médecin traitant.
01:48 (Générique)
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01:52 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]

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