Didier Raoult - "Le niveau d'analyse de la science est très bas en France"

  • l’année dernière
Avec le Pr Didier Raoult.

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##LE_FACE_A_FACE-2023-02-13##

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Transcription
00:00 Vous êtes bien dans le face à face avec André Berkhoff et Didier Raoult, professeur de médecine,
00:04 infectiologue, microbiologiste pour décrypter les différents narratives du Covid-19.
00:08 Vous nous appelez au 0826 300 300. Bonjour Didier Raoult.
00:12 Bonjour. Bonjour professeur.
00:15 Je suis content de vous avoir, ça fait quelques temps qu'on ne s'était pas,
00:19 que vous n'avez pas eu l'antenne.
00:21 Je rappelle que le conseil de l'IHU Méditerranée Infection de Marseille
00:28 que vous avez créé en 2011,
00:30 vous avez été remplacé le 13 juillet dernier,
00:35 enfin en juillet dernier par l'un de vos collaborateurs,
00:37 le professeur Pierre-Edouard Fournier,
00:40 et que vous continuez évidemment à exercer votre profession.
00:44 Vous êtes professeur de médecine, vous êtes infectiologue,
00:46 vous êtes microbiologiste.
00:48 Et je rappelle qu'il n'y a pas si longtemps, je le dis,
00:50 que vos pères dans le monde entier, vos pères PIRS bien sûr,
00:55 vous ont quand même décerné le titre de...
00:59 Une grande croix, une vraie grande croix,
01:01 celle à mériter de la Légion d'honneur,
01:03 mais une autre Légion d'honneur,
01:05 celle des scientifiques pour vos travaux, pour ce que vous faites.
01:09 Juste, je voulais avec vous peut-être faire le point,
01:12 ça fait trois ans maintenant, un peu plus de trois ans,
01:15 qu'il y a eu, je ne voudrais pas revenir sur les polémiques,
01:17 mais sur le narratif quand même qu'il y a eu,
01:19 ce narratif sanitaire sur le Covid-19, etc.
01:24 On en a déjà parlé.
01:25 Mais je crois qu'aujourd'hui, avec le recul,
01:27 on ne parle plus de sixième, septième, huitième vague,
01:30 on ne parle plus de variant, on ne parle plus de tout ça.
01:34 Je ne sais pas si c'est calmé ou c'est fini,
01:37 ce n'est pas de ma compétence,
01:39 mais je voudrais revenir sur la morale de l'histoire.
01:42 Je sais que vous préparez un livre,
01:43 je ne sais pas si c'est sur ce sujet,
01:45 mais la morale de l'histoire par rapport à,
01:48 quand même, ce que nous avons vécu,
01:50 ce qui a été véhiculé,
01:51 cette idéologie, parce qu'il faut bien parler de ça,
01:54 qui a été véhiculé,
01:56 et qu'est-ce qu'on peut en tirer aujourd'hui,
01:58 trois ans après, avec le recul ?
02:02 Professeur Aoult.
02:03 Je ne sais pas, c'est une bonne question.
02:07 Bien sûr, ça s'intègre dans un phénomène qui est plus vaste
02:11 dans le temps et dans l'espérance.
02:13 Si on regarde les réactions à cette épidémie,
02:17 l'Occident, au sens large, c'est-à-dire l'Europe de l'Ouest
02:20 et les États-Unis ont réagi d'une certaine manière,
02:24 pas très efficace,
02:25 c'est là où il y a le plus de morts,
02:27 alors que c'est les pays les plus riches.
02:29 Aux États-Unis,
02:31 ce qui est un phénomène extrêmement intéressant et inquiétant,
02:36 l'espérance de vie a diminué de cinq ans en trois ans.
02:39 De cinq ans ?
02:41 De cinq ans.
02:42 C'est intéressant, c'est les données du Center for Disease Control,
02:47 mais ça vient, ça, à la suite d'une période
02:53 dont on peut se demander ce qui l'a suscité,
02:57 d'au contraire, d'une immense foi dans le progrès
03:01 sur l'augmentation de l'espérance de vie,
03:04 ce qui se traduit dans ces grandes banques de données
03:09 par un mensonge par omission,
03:13 c'est-à-dire que sur World In Data ou Worldometer,
03:17 qui sont des banques de données financées en grande partie par l'AGAFA,
03:21 vous avez encore une espérance de vie aux États-Unis à 78,4 en 2022.
03:26 Donc c'est un mensonge qui est violent.
03:29 Et vous le voyez, c'est assez intéressant, on le perçoit aussi en France.
03:32 En France, ça fait depuis trois ans
03:35 qu'il n'y a plus d'augmentation de l'espérance de vie,
03:37 mais vous avez l'INSEE qui prédit que l'espérance de vie de 2023,
03:42 en janvier, elle prédit l'espérance de vie de 2023 comme augmentant,
03:46 et ils ont prédit que bientôt les femmes vivraient 93 ans.
03:49 Donc vous voyez, il y a une idéologie de progrès
03:54 qui est associée avec une manie de la prédiction
03:59 qui n'est basée sur rien, en particulier l'analyse des dernières années
04:02 devrait amener à avoir une réflexion en disant, vous le savez,
04:06 il y a des phénomènes chaotiques qui font que tout ça n'est pas linéaire
04:09 et vous ne pouvez pas penser qu'il suffit de projeter
04:11 ce qui s'est passé dans les 30 dernières années
04:14 pour savoir ce qui va se passer dans les 30 prochaines années.
04:17 - Les modélisateurs.
04:19 - Les modélisateurs, les gens qui aiment prédire.
04:23 Donc il y a un vrai fond et le fait de remettre en cause l'idée,
04:30 il y a un philosophe qui s'appelle Larche qui a actualisé ça.
04:34 - Christopher Larche, c'est ça, le complexe de Narcisse ?
04:37 - Oui, et qui dit, écoutez, la croyance au progrès a remplacé la providence.
04:46 Puisqu'on ne croit plus en la providence,
04:49 il faut bien qu'il y ait quelque chose qui nous sauve.
04:51 Et ça, c'est la croyance dans le progrès.
04:53 Et si, comme j'ai osé le faire comme un hérétique,
04:56 vous dites, écoutez, il n'y a pas de baguette magique,
04:58 il n'y aura pas de providence, ça reste un travail d'artisan,
05:02 au sens vraiment d'Alain Rennes, c'est-à-dire il faut faire.
05:06 Et quand on est médecin, faire, c'est voir les malades,
05:09 soigner les malades, utiliser ce que nous avons.
05:12 Et ça, c'est un vrai point de vue que j'ai entendu d'ailleurs
05:19 parmi les points de vue énoncés par un certain nombre de gens
05:23 au ministère de la Santé, il faudra se débarrasser de l'artisanat en médecine.
05:27 On ne peut pas se débarrasser de l'artisanat en médecine
05:30 parce que c'est un métier qui est un métier d'expérience.
05:32 Donc on ne peut pas diriger d'un ministère la prescription médicale,
05:38 ni toute l'intervention médicale.
05:40 La médecine reste un métier, un vrai métier,
05:43 et donc il faut faire, c'est un élément extrêmement important.
05:46 - Alors c'est très intéressant, je vais vous citer,
05:49 je vais juste vous faire entendre un petit extrait de quelqu'un,
05:54 voilà le conseil scientifique où vous êtes resté même pas 24 heures à l'époque.
05:59 Bon c'est terminé, Jean-François Delfraissy qui présidait ce conseil scientifique
06:05 a terminé ses travaux en tout cas et a donné un discours,
06:11 il a fait un discours au ministère de la Culture,
06:13 et juste par rapport à ce que vous dites des gouvernements et des gouvernants,
06:16 voici ce qu'il disait, écoutez.
06:18 - Les 500 personnes qui gouvernent la France,
06:24 à des degrés divers, soit politiques,
06:30 soit directeurs de cabinet,
06:32 soit directeurs des grandes institutions,
06:36 des grandes directions des ministères,
06:40 sont entre 95% issus de l'ENA.
06:46 Ils n'ont pas fait de maths et de sciences depuis la seconde et la première.
06:56 Et inversement, après avoir dit ça, il y a peut-être dans la salle,
07:02 il y a une intelligence extraordinaire de ce milieu.
07:06 Mais ça veut dire qu'ils n'ont pas de culture scientifique.
07:10 Et ça c'est quelque chose de très particulier.
07:12 Alors vous allez me dire, ils sont pas là pour être des savants,
07:15 ils sont là pour diriger.
07:18 Mais quand on est à 95% avec un mode de direction
07:24 et un moule qui est construit de la même façon,
07:27 c'est quand même une vraie question.
07:28 - Moi j'en sors là d'un point de vue démocratique avec une vraie question.
07:32 Est-ce que c'est une question,
07:34 est-ce que c'est pas une dimension de ce bilan pour vous, Didier Raoult ?
07:39 - C'est clair.
07:42 J'irais plus loin que ça.
07:45 Le fait, il y a une absence totale de compréhension de ce qu'est la recherche,
07:49 y compris ce qui est très ennuyeux, si vous voulez,
07:52 dans ces inspections qu'on vous envoie régulièrement.
07:54 Enfin moi j'en ai, je pense, dans ce plus de quelques jours,
07:56 peut-être plus de 10 en tout depuis que j'ai créé l'IHU,
08:00 face à des gens qui n'ont jamais fait de recherche de leur vie.
08:02 Ils savent pas ce que c'est.
08:04 Ils n'ont pas la moindre idée de ce que c'est.
08:06 On avait un ministre de la Santé qui n'a pas fait de recherche,
08:09 on avait une ministre de l'université qui a fait de la recherche.
08:11 Comme on fait un de mes thésards, j'ai encadré 100 thèses de sciences.
08:15 Y en a pas, ces gens-là n'ont pas le niveau pour passer une thèse de science chez moi.
08:19 Et ces gens ont les ficelles,
08:22 ils s'appuient sur des gens qui sont des inspecteurs,
08:24 et pire que ça...
08:25 Ce qui est très intéressant dans ce milieu,
08:27 ce que décrit par Delphressy, que moi j'ai mis longtemps à comprendre,
08:30 ce sont des gens qui progressent, comme on le lit dans Saint-Simon,
08:33 ils ne progressent que par l'obéissance.
08:35 Et donc, la raison pour laquelle un certain nombre d'entre nous sont absolument insupportables,
08:41 c'est parce que nous n'obéissons pas, je n'obéis pas.
08:44 Et ils ont d'ailleurs une difficulté avec nous les médecins,
08:48 et c'est une des raisons pour lesquelles les mandarins ont perdu leur pouvoir,
08:52 c'est que les mandarins avaient le pouvoir de dire non.
08:55 Et, en commençant d'ailleurs par le scandale du sang contaminé,
09:01 quelqu'un comme le directeur de l'EFS de l'époque,
09:07 n'avait pas été quelqu'un de nommé.
09:10 Les gens nommés ne peuvent pas dire non.
09:12 Ils ne pourraient être nommés pour pouvoir résister.
09:16 - Donc vous dites effectivement qu'à partir...
09:19 Oui c'est ça, la progression par l'obéissance est effectivement quelque chose...
09:24 Si on ne peut pas dire non, si on est...
09:26 Et ça vaut pour tous les métiers d'ailleurs, ça vaut pour beaucoup de métiers,
09:30 y compris le nôtre d'ailleurs, soyons clairs là-dessus.
09:33 Professeur Raoult, on se retrouve tout de suite après cette petite pause, à tout de suite.
09:38 - Et vous continuez de nous appeler au 0826 300 300
09:42 pour interpeller le professeur Raoult, à tout de suite sur Sud Radio.
09:46 - Non mais simplement, par rapport à ce que vous me dites, par rapport à ça,
09:49 Didier Raoult, il y a quand même quelque chose qui est...
09:54 En fait, ce que vous dites, je reviens là-dessus parce que
09:57 si il n'y avait pas...
09:59 Je parie, vous voulez dire sans l'industrie pharmaceutique,
10:03 il y aurait combien d'études en moins ?
10:05 Disons, il y aurait des études ou il y aurait très peu d'études en fait.
10:09 Parce que vous dites vous-même, l'État ne peut pas,
10:12 n'a pas les moyens, en tout cas ne les prend pas,
10:14 pour justement financer des études indépendantes.
10:17 Donc évidemment qu'il y a une idéologie, c'est normal, derrière l'institut pharmaceutique,
10:21 il faut fabriquer des molécules et puis il faut les vendre,
10:24 ou des vaccins et puis il faut les vendre.
10:26 Mais s'il n'y avait pas ça, donc on aurait une raréfaction totale des études ?
10:31 - Non, au contraire, il y a...
10:34 Moi je suis assez optimiste, je pense qu'il y aura une bascule à faire
10:37 et qui va se passer, si vous voulez, avec le repositionnement de molécules anciennes.
10:43 Pour mettre les choses, pour essayer de me faire comprendre.
10:46 On a vécu depuis le 19ème siècle une révolution technologique
10:52 et une évolution de l'admissible qui est en partie basée sur l'innovation.
10:56 Pas que sur l'innovation, sur l'hygiène, les qualités de vie,
10:59 simplement le fait d'agrandir la taille des maisons a diminué la transmissibilité des maladies.
11:05 - Oui, déjà.
11:07 - Mais si vous voulez, au bout de 150 ans de chimie,
11:12 on n'en est pas à, il y a 150 ans,
11:15 maintenant on a un capital chimique absolument considérable.
11:19 Or, les molécules ont été découvertes pour une efficacité
11:25 et réservées à cette efficacité,
11:28 alors que les molécules, en particulier issues de la nature,
11:31 sont très souvent polyvalentes.
11:33 Et donc, il s'agit maintenant d'utiliser la polyvalence de ces molécules, de les tester.
11:40 Par exemple, il y a une quantité de molécules dont on a montré
11:43 qu'elles étaient au laboratoire efficaces contre ce virus,
11:45 y compris des neuroleptiques, des calmants, qui étaient imprévus.
11:51 Donc ces molécules existent, elles ont un intérêt, ces molécules,
11:55 c'est qu'on connaît leur absence de toxicité.
11:58 C'est pour ça que le plus grand fantasme a été la toxicité de l'hydroxychloroquine
12:02 sur des médicaments prescrits depuis 70 ans, ou du vermectil.
12:06 Donc on connaît leur toxicité,
12:10 on sait qu'ils n'ont pas de toxicité à certaines doses,
12:13 et donc il faut tester leur efficacité dans d'autres situations,
12:17 et beaucoup de molécules ont des efficacités qui sont insoupçonnées.
12:21 Et donc, il y a un recyclage de ces molécules qui ne coûte rien,
12:26 parce que ces molécules ne coûtent rien.
12:28 C'est leur problème d'ailleurs.
12:29 Moi j'avais alerté il y a quelques années dans une chronique pour dire
12:34 qu'il faut leur trouver un espace social
12:37 pour que quelqu'un gagne de l'argent à développer ces molécules,
12:39 parce que sinon on les rapporte moins à tort.
12:42 Non mais vous apportez le nœud du problème.
12:46 On en avait parlé d'ailleurs avec vous.
12:49 Le problème c'est que, si il n'y a pas, effectivement, si ça ne rapporte pas,
12:54 et je ne dis pas encore une fois, les labos ont fait des choses formidables,
12:57 que ce soit des vaccins ou autres qui ont énormément servi,
13:01 mais ces molécules-là dont vous dites effectivement
13:04 il y a un gisement orifère, en tout cas, des molécules qui peuvent être recyclées,
13:08 et qui peuvent être retravaillées, en tout cas,
13:10 mais qui donnera, je dirais, la volonté d'investir
13:16 pour que, effectivement, même si ça ne rapporte pas des milliards,
13:19 comme aujourd'hui, mais que ça rapporte.
13:22 C'est tout le problème ça.
13:24 Oui mais le monde change, vous savez.
13:27 Oui.
13:28 Là, continue, quel que soit le sujet, à penser que, si vous voulez,
13:33 à Paris on dirige une partie du monde,
13:36 et puis que l'Europe dirige le reste, et les États-Unis dirigent le reste,
13:39 mais tout ça ensemble, vous le savez, dans la population mondiale,
13:43 ce n'est pas très gros.
13:45 Donc les Chinois se foutent un peu,
13:47 ils savent mieux traiter que nous la corruption, par exemple,
13:52 les Chinois ont puni très sévèrement.
13:55 Ils y vont même un peu fort de café des fois, quand même.
13:58 Je parle du crédit social et compagnie.
14:02 Oui, mais sur l'industrie pharmaceutique, si vous voulez.
14:04 Après, je ne suis pas un complotiste,
14:08 je ne crois pas qu'il y ait un sommet de gens qui discutent entre eux
14:12 et qui règlent les affaires du monde.
14:13 Non, bien sûr.
14:14 Mais quand on découvre que la corruption est un des paramètres,
14:17 quand même, ça fait trop chier.
14:19 Évidemment.
14:20 Je ne sais pas, Pfizer a été condamné entre 13 milliards et 20 milliards
14:24 de pénalités aux États-Unis ces dernières années.
14:26 Alors si on découvre maintenant que Pfizer est susceptible de donner des corruptions,
14:30 et si on trouve normal que la présidente de la commission discute toute seule
14:37 avec Pfizer sans témoin...
14:38 Les SMS de Bourla et de Von der Leyen, oui, c'est devenu culte.
14:43 Je trouve que, si vous voulez, c'est ce fiche du monde de dire,
14:46 enfin, vous êtes complotiste de penser qu'il y a de la corruption,
14:49 c'est vieux comme le mot.
14:50 J'aime bien l'histoire.
14:51 Je peux vous dire que la corruption, c'est aussi vieux que l'histoire humaine.
14:54 Et que donc, ça nécessite ça des contre-pouvoirs,
14:57 ça nécessite des analyses, ça nécessite de la transparence,
15:00 ce qui évite la corruption.
15:02 Et donc, à chaque fois, quand on voit qu'on peut signer 40 milliards d'euros
15:07 sans la moindre transparence, on reste un peu suffoqué.
15:10 Pareil pour l'industrie.
15:12 Un milliard, au moment où l'OMS dit ça ne sert à rien,
15:15 l'Europe en achète pour un milliard.
15:17 Et on ne sait pas qui a décidé de ça.
15:19 Et on a vu les médecins propagandistes de ça.
15:22 On se retrouve tout de suite après une petite pause avec Didier Raoult.
15:26 Et vous continuez de nous appeler au 0826 300 300 pour interpeller Didier Raoult.
15:31 On attend vos appels.
15:32 A tout de suite sur Sud Radio.
15:34 Il y a un phénomène qui est très important dont on n'a pas assez parlé, à mon sens.
15:39 Il y a, bien sûr, nous sommes d'accord, il y a une ignorance absolue,
15:44 terrible, terrifiante, de ce qu'est la science dans la politique et chez les journalistes.
15:49 Et non seulement ça, mais du coup, un désintérêt.
15:52 Et du coup, le fait qu'ils sont mal à l'aise avec des gens qui ne dépendent pas d'eux.
15:59 Et donc il y a du coup une décroissance.
16:03 - Attendez, excusez-moi, qu'est-ce que vous dites ?
16:05 Mal à l'aise avec des gens qui ne dépendent pas d'eux ?
16:07 C'est-à-dire dont ils ne maîtrisent pas le contenu ?
16:10 C'est ça ?
16:11 - Et puis on est plus malin qu'eux.
16:13 Je trouve que Delphrécy trouve qu'ils sont très intelligents, vraiment.
16:16 Si vous voulez...
16:18 - Ah oui, vous n'êtes pas d'accord sur les énarques selon Delphrécy ?
16:22 - Non, je trouve que c'est des gens à qui on apprend...
16:25 J'ai eu beaucoup de copains énarques de ma jeunesse.
16:27 Ce sont des gens à qui on apprend à parler de n'importe quoi sans savoir de quoi ils parlent.
16:31 Donc si vous voyez, ils ont des petites fiches.
16:33 Moi je voyais ça pour la littérature parce que je faisais des interrogations orales.
16:36 Alors ils avaient des fiches sur la recherche du temps perdu.
16:39 Mais je me rappelle, j'avais coincé un de mes copains en disant,
16:41 tu sais, la petite Simoné, il me dit "de qui tu parles ?"
16:44 Alors si j'avais une tête vertine, il m'aurait su de qui je parlais.
16:48 Mais la petite Simoné, il ne savait pas qui c'était parce qu'il n'avait pas lu le livre.
16:51 - Ah vous êtes lapidaire sur les énarques, Didier Raoult.
16:55 - Non, non, non.
16:56 Si vous voulez, ce n'est pas l'idée qu'il faut former les gens à être d'accord avec tout
17:00 et à terminer avec ce qu'ils ont su.
17:02 En ne sachant pas de quoi on parle, si vous voulez, ce n'est pas pour moi de l'éducation.
17:06 - C'est clair.
17:07 - Je le dis autrement, mais ce que dit Delphrécy, c'est la même chose.
17:09 - Oui, oui, oui.
17:10 - C'est des gens qui sont suradaptés à un mécanisme de sélection particulier,
17:14 ce qui ne traduit pas à une forme d'intelligence spectaculaire.
17:17 Donc c'est vrai que quand ils se retrouvent en face de gens qui ont des cursus très très différents
17:24 et qui ont obtenu les choses non pas par la succession des obéissances
17:30 à différents chefs de cabinet ou à différents ministres,
17:33 mais par leurs propres moyens.
17:36 - Oui, leurs jus de crâne, leurs études, leurs jus de crâne.
17:40 - Ils ont des difficultés.
17:42 Et nous aussi on a des difficultés parce qu'on ne les prend pas très au sérieux.
17:47 Et eux se disent "mais pour qui ces gens se prennent ?"
17:49 - Il y a un léger malentendu là.
17:54 - Un malentendu.
17:55 Et ça se traduit par le fait que la situation est très mauvaise en France.
17:59 La France actuellement, je l'ai regardé récemment,
18:02 pour la recherche médicale, si on rapporte la position par publication par habitant,
18:09 la France est 33e derrière la Croatie.
18:12 - Ah oui, 33e, oui.
18:14 - Et ça a de la situation.
18:15 Et donc sur les IHU, effectivement, moi je suis très content d'avoir mené
18:20 cet IHU à l'endroit où je devais l'amener.
18:24 800 personnes, 27 000 m2, un coût au mètre carré qui est entre la moitié et le tiers de celui du CHU.
18:30 Je suis très content.
18:32 Maintenant, on verra ce que sont capables de faire les autres.
18:36 Les deux demandes d'IHU supplémentaires faites en France par toute l'équipe
18:39 qui a géré cette pandémie s'est fait planter au premier tour.
18:44 Donc il y a de l'autre côté, tout l'interne, l'Institut Pasteur et l'APHP.
18:49 - L'APHP, oui.
18:51 - Et les deux autres tentatives d'IHU poussées par ce directeur général qui, lui,
18:56 m'a poussé dehors, se sont aussi fait planter.
18:58 Donc pourquoi ? C'est parce qu'il y a un jury international
19:02 et que c'est pas aussi simple de jouer avec un jury international
19:05 que de jouer avec les inspections et les ministères.
19:08 C'est pas la même catégorie, là.
19:10 C'est comme les Jeux Olympiques, là, c'est pas pareil.
19:13 On ne distribue pas aux copains, aux gens qu'on connaît, aux amis
19:16 ou à ceux qui sont bien gentils, vous voyez ?
19:18 Et donc, comme projet scientifique, l'essentiel que l'on a, c'est de dire
19:22 "Écoutez, on va attendre qu'il y ait une nouvelle molécule de l'industrie pharmaceutique
19:26 et je ferai, comme beaucoup de ces gens qui ont géré ça, mon épreuve de titre
19:29 sur le fait d'avoir inclus des malades pour l'industrie pharmaceutique
19:33 pour faire des publications, si vous voulez, tout ça, ça ne fait pas de la science
19:37 ni durable, ni sur laquelle on peut investir.
19:40 Et donc la situation de la France n'est pas bonne.
19:42 La France, en termes de nombre de publications, est à la 10ème place.
19:46 En termes de publications par habitant, est à la 33ème place.
19:50 C'est très embêtant.
19:51 Et si on décanille parce qu'on ne supporte pas
19:54 les gens qui ont une autonomie intellectuelle,
19:58 moi je dis, vous savez, si vous aimez l'opéra, vous êtes bien obligés d'aimer les divas.
20:01 Sinon, vous n'avez qu'à prendre une...
20:03 - Sinon, où vous allez prendre un magnétophone de poche ?
20:07 Mais c'est vrai, vous vous rappelez, je vous avais appelé
20:10 quand on a appris la mort de Luc Montagné.
20:13 Moi, ce qui me fascine, c'est pas le mot,
20:17 c'est que Luc Montagné a 65 ans, on lui a dit "bon allez, vous prenez la retraite, c'est terminé".
20:22 Grâce à quoi il est allé aux Etats-Unis en Chine.
20:25 Et vous, Didier Raoult, allez, on vous pousse, comme vous dites, à la sortie, mais non, mais non.
20:31 Et c'est extraordinaire, parce qu'il pense que quoi, la science, ce sont des dogmes,
20:35 c'est une religion, alors que...
20:38 alors que justement, qu'est-ce que c'est la science en la recherche ?
20:41 - Je voulais vous donner un exemple que j'ai pas encore donné,
20:44 sans vouloir insulter personne, je vais vous dire.
20:47 Quand Luc Montagné est mort, j'ai pas pu y aller,
20:52 j'ai eu un souci avec les enterrements, je n'aime pas les enterrements.
20:57 J'y suis pas allé, j'ai dit ce que je pensais,
21:00 mais il n'y a pas eu de représentant officiel à son enterrement.
21:03 Et si vous partez dans le même temps,
21:06 je suis surpris, parce que je ne suis pas de cette époque,
21:09 je vois bien que je vieillis, on a fait rentrer au Panthéon Joséphine Backer.
21:13 Quand même.
21:14 Quand même.
21:15 Vous voyez ?
21:16 Je vois bien que j'ai pas les mêmes valeurs, vous voyez ?
21:18 J'ai pas les mêmes valeurs.
21:20 Bien que Joséphine Backer ait dansé avec mon père, elle aurait été très très fière.
21:23 Elle a été enceinte en Béry-de-la-Réaux-Porto.
21:26 - Ah c'est joli ça, ouais.
21:28 Non mais pourquoi pas Joséphine Backer ?
21:30 Pourquoi pas ? Mais, enfin, Luc Montagné, comme vous dites,
21:33 je veux dire, qu'est-ce que ça veut dire ?
21:35 C'est comme certaines personnes à qui on donne les grands croix de la Légion d'honneur.
21:38 Mais enfin bon, c'est une autre histoire, c'est un autre problème, ça.
21:41 Mais, ouais.
21:43 C'est assez...
21:45 Moi je trouve ça très préoccupant.
21:47 Mais juste un mot, professeur Raoult.
21:50 Quand vous dites la France 33ème, elle était combien ?
21:53 Elle était beaucoup plus haut il y a quelques années,
21:56 ou pas du point de vue des écrits ?
21:59 - Moi ça fait longtemps.
22:02 Malheureusement ça fait longtemps que je m'intéresse à ce problème
22:05 et que j'essaie de susciter vis-à-vis de l'état des réactions
22:08 dont certaines ont été suivies des faits.
22:11 Mais, si vous prenez la fin du 18ème siècle,
22:15 la France produisait 40% de la connaissance dans la recherche médicale.
22:19 40%.
22:20 - 40% ? Dans le monde, enfin du monde quoi.
22:22 - Et maintenant elle en produit globalement 2,5%.
22:27 - Ouais d'accord.
22:28 - C'est ça l'évolution du monde.
22:30 Et donc ça fait un moment que ça dure et bientôt on va arriver à l'étiage,
22:33 c'est-à-dire que nous produirons à la hauteur de notre population,
22:38 c'est-à-dire on sera à la moyenne de la production mondiale en France.
22:43 Donc c'est extrêmement important, c'est extraordinaire.
22:48 Si vous me demandez, il n'y a pas de baguette magique pour redresser ça.
22:54 Il faut aimer les chercheurs, il faut laisser se développer leur recherche,
22:58 il faut rendre leur liberté.
23:00 J'ai vu un papier récemment d'Alain Fischer,
23:02 je ne suis pas toujours d'accord, mais qui disait ça,
23:04 les financements sur projet sont malsains
23:08 parce qu'ils sont revus par vos adversaires ou vos amis.
23:11 Il faut donner des financements blancs aux gens qui ont la capacité
23:15 à découvrir ou à faire des choses,
23:16 et puis les évaluer rétrospectivement au bout de 4 ans,
23:19 et puis on coupe les financements si ça ne marche pas.
23:21 Mais on ne peut pas passer sa vie à dégroser des projets partout.
23:24 On a obligé à faire des projets qui soient multicentriques,
23:29 c'est-à-dire qui font que des gens qui font le même métier,
23:32 mais dans différents pays, tous les projets européens sont comme ça,
23:35 ce qui est idiot.
23:36 La découverte ne se fait jamais en travaillant avec des gens
23:39 qui font la même chose que vous.
23:40 Elles ne font pas la même chose que vous.
23:43 Le choc des étrangetés, c'est ça qui marche,
23:46 et effectivement, c'est là où l'État doit retrouver un rôle
23:50 face uniquement à la productivité et aux recherches du bénéfice.
23:55 Le face à face du lundi 13 février avec Didier Raoult.
23:59 Vous avez la parole, chers auditeurs, au 0826 300 300.
24:03 Et on accueille Julien de Marseille.
24:04 Bonjour Julien.
24:05 Bonjour Julien.
24:06 Bonjour André, bonjour professeur Raoult.
24:08 J'avais une question, je ne sais pas si vous avez entendu parler
24:13 de la grippe russe de 1890,
24:15 où c'est apparemment la dernière fois qu'un coronavirus
24:18 est passé de l'animal à l'humain.
24:20 Le C43 avec à peu près le même processus qui s'est passé.
24:25 Ça a duré 5 ans sans médicaments,
24:27 puis s'est rentré dans les coronavirus humains.
24:29 Pourquoi ne nous sommes-nous pas appuyés
24:32 sur l'expérience de ce passage de coronavirus
24:35 de l'animal à l'humain pour travailler sur celui
24:37 des trois dernières années ?
24:39 Vous parlez à la fin du 19ème siècle, c'est ça ?
24:43 1890, la grippe russe qui s'est développée.
24:45 Ça a duré 5 ans, il y a eu les mêmes vagues.
24:47 Vous voyez dans les vidales, c'est expliqué.
24:49 C'est impressionnant le rapprochement qu'on peut avoir
24:51 les deux et sans médicaments.
24:53 Ça a duré 5 ans comme aujourd'hui.
24:54 D'accord.
24:55 Professeur Didier Aout,
24:56 on pouvait tirer de l'expérience russe,
25:00 on pouvait tirer l'enseignement ?
25:01 En tout cas, ce que je pense maintenant,
25:05 c'est qu'on a plus de données sur ce virus
25:09 qui a des côtés positifs
25:11 qu'on n'en a jamais eues sur aucun virus
25:13 en termes d'analyse des gènes de ce virus.
25:18 Donc ce que l'on voit, si vous voulez,
25:20 c'est qu'indépendamment de toutes les actions humaines,
25:24 c'est-à-dire que ce soit les médicaments,
25:26 peut-être pas un certain nombre de médicaments
25:28 qui sont mutagènes, comme le remdisivir,
25:31 si on donne ça chez un immunodéprimé,
25:33 on a plus de mutations.
25:34 Et si ces virus ont une mutation
25:36 à peu près tous les 15 jours.
25:38 Donc si les virus que nous avons actuellement
25:40 ont 100 mutations de différence
25:42 par rapport au premier de l'an,
25:44 parce que tous les 15 jours,
25:47 vous avez une mutation qui est sélectionnée,
25:49 qui reste, d'accord ?
25:51 Et donc, ce virus,
25:54 probablement comme ceux qui viennent des animaux en général,
25:57 avant de s'adapter pour devenir un virus strictement humain,
26:03 comme la rougeole par exemple,
26:05 a besoin d'un certain temps.
26:06 Et par exemple, on a vu que de temps en temps,
26:08 le fait de perdre un gène,
26:11 on a appelé ça le phénomène mystérieux,
26:13 renforçait l'activité du virus.
26:15 Donc ce virus n'est pas stabilisé.
26:18 Le virus de la rougeole a beaucoup moins de mutations,
26:22 si vous voulez, que ce virus.
26:23 Donc je suis d'accord avec vous,
26:25 il donne l'impression de rentrer actuellement
26:29 dans la catégorie des coronavirus endémiques.
26:34 Il y en a quatre déjà, des coronavirus endémiques.
26:37 On a l'impression que c'est ce qui fait.
26:39 Et que comme la grippe a fait ça,
26:41 vous avez vu la grippe en 1917,
26:43 ça a été une maladie gravissime.
26:44 - Bien sûr.
26:46 - Et puis de temps en temps, il y a un variant majeur
26:50 qui donne une épidémie sévère.
26:51 Et sinon, ça donne,
26:53 ça atteint pas exclusivement,
26:56 mais essentiellement des gens qui ont...
26:57 - Et vous pensez que le coronavirus s'oriente vers cela
27:00 le plus tôt aujourd'hui,
27:02 enfin, en l'état actuel des connaissances.
27:04 - L'évolution,
27:06 le fond de ma recherche fondamentale,
27:08 c'est l'analyse du changement et de l'évolution.
27:10 L'évolution générale des épidémies va vers ça.
27:14 On apprend même que, par exemple,
27:16 les épidémies de peste qu'on a eues
27:18 sont dues à des variants.
27:20 C'est-à-dire qu'un variant a une espérance de vie,
27:23 nous, qu'on a mesurée chez Covid-19,
27:26 qui est de trois mois et demi.
27:27 Vous voyez, il doit supporter
27:29 plus d'un certain nombre de mutations.
27:31 Et au bout de trois mois et demi,
27:33 il y a une autre épidémie qui repart
27:34 si éventuellement il y a une mutation favorable
27:37 qui permet de repartir sur une nouvelle épidémie
27:41 qui va durer trois mois et demi.
27:42 Voilà, donc ça, c'est que l'on peut voir maintenant
27:45 avec trois ans de recul.
27:46 En réalité, c'est que les virus sont capables de supporter,
27:49 les nouveaux clones sont capables de supporter cette mutation.
27:54 Vous voyez, cette mutation, ça fait trois mois et demi.
27:56 - C'est ça.
27:57 Merci, nous avons Oki, Lucien.
28:00 - Merci beaucoup, Julien.
28:01 Et on accueille maintenant William de Courbevoie,
28:03 pas très loin d'ici.
28:04 Bonjour William.
28:04 - Oui, bonjour William.
28:06 - Oui, bonjour André, bonjour professeur.
28:08 Je voudrais savoir,
28:12 je m'interroge pourquoi vous-même
28:16 et le professeur Henri Onko,
28:19 le professeur Perron et le professeur Montagnier,
28:22 pourquoi vos avis, sauf erreur de ma part,
28:27 ne se sont pas croisés ?
28:31 Pourquoi il n'y a pas eu apparemment de volonté
28:34 de croiser vos avis respectifs,
28:38 vos visions respectives sur la crise du Covid ?
28:41 Voilà la question que je me pose.
28:44 - Didier Raoult ?
28:45 - Il n'y a pas de raison particulière.
28:49 Moi, j'ai eu de très bons rapports avec Perron.
28:51 J'avais beaucoup de respect pour ce qu'a fait Montagnier dans sa vie.
28:55 Il n'y a pas de raison en soi, si vous voulez.
29:00 Mais on n'a pas formé de club, d'abord,
29:01 parce que beaucoup de chercheurs,
29:03 beaucoup de trouveurs,
29:05 parce qu'il y a une ambiguïté entre chercheurs et trouveurs.
29:08 Beaucoup de trouveurs ont des stratégies individuelles.
29:11 C'est comme ça.
29:13 Je n'ai jamais pris pour le ministre de la Santé.
29:15 Je n'ai jamais voulu être directeur d'un institut
29:18 autre que celui que j'avais fait moi-même.
29:21 Si vous voulez, les chercheurs ont des modes de pensée
29:24 qui sont, même si elles se rejoignent de temps en temps,
29:28 sont individuels.
29:28 C'est d'ailleurs ce qui fait qu'on est si mal compris des politiques.
29:32 Les gens qui découvrent des choses
29:34 ne sont pas des gens qui sont socialement...
29:36 Moi, je ne passe pas ma vie dans les réseaux.
29:38 Je dois...
29:39 - Ni dans les dîners en ville.
29:41 En fait, vous n'êtes pas chasseur en meute.
29:43 - Non, non.
29:44 Je m'ennuie, moi, souvent,
29:47 si je n'ai pas quelque chose d'intéressant à faire.
29:50 J'ai honte de dire ça,
29:51 mais j'ai peut-être 5 dîners le soir par an,
29:55 en tout et pour tout.
29:56 Je ne suis pas un être d'une sociabilité extrême.
29:59 Je ne suis pas un énarque, vous voyez.
30:00 C'est le vrai.
30:02 Je n'ai pas 100 repas par an.
30:03 Je veux les rencontrer les uns les autres,
30:05 à se connaître.
30:07 Je ne suis pas comme ça.
30:08 Je n'en veux pas ceux qui sont comme ça.
30:10 C'est la nature.
30:11 - Bien sûr.
30:12 Mais vous avez d'autres choses à faire.
30:13 Effectivement, Lucien.
30:15 - Les bouches du Rhône qui continuent de nous appeler
30:17 puisque Nicolas de Marseille souhaite poser une question
30:19 au professeur Raoult.
30:20 Bonjour Nicolas.
30:21 - Oui, bonjour Nicolas.
30:22 - Bonjour.
30:23 J'ai appelé concernant la conférence du professeur Delfraissic,
30:27 dont M. Bercoff a cité tout à l'heure.
30:30 À l'intérieur de cette conférence,
30:32 il y a le professeur Delfraissic qui a dit,
30:34 en rigolant pratiquement,
30:36 qu'il avait eu raison sur tout concernant la crise Covid
30:39 et que le professeur Raoult a eu tort sur tout
30:42 concernant cette crise Covid.
30:43 Donc je voulais connaître le bilan un peu
30:45 de par rapport à ce bilan Covid.
30:47 Ce qu'en pensait le professeur Raoult
30:49 pour ce qui est du confinement,
30:50 le port du masque, l'obligation vaccinale,
30:53 le pass sanitaire,
30:55 et un petit bilan, le dépistage aussi.
30:58 - Il en a parlé le professeur Raoult,
31:00 mais peut-être ce serait bon d'en redire quelque chose,
31:04 Didier Raoult.
31:05 - Oh bien sûr.
31:07 Je suis cohérent avec ce que je pensais et ce que je dis.
31:14 Globalement, Delfraissic et les gens du ministère disaient
31:19 qu'il ne faut pas tester ce qui était une folie.
31:22 Et puis on s'est mis à tester dix fois plus
31:23 que ce qui était probablement nécessaire.
31:26 Donc l'histoire a tranché.
31:28 Ensuite, si vous voulez, maintenant on sait très bien,
31:31 ça a été maintenant une énorme étude qui a été faite,
31:33 que le fait de porter le masque dans la rue ne servait à rien.
31:36 Pour le confinement, on savait assez tôt
31:39 qu'en réalité c'était une erreur de confiner les gens chez eux
31:43 parce que le taux de transmission dans une maison,
31:46 quand vous n'avez pas testé les gens pour savoir
31:48 s'il y en avait un qui était contagieux,
31:50 c'est un contresens de la base des maladies contagieuses,
31:53 des maladies infectieuses.
31:55 Ce n'est pas comme ça que ça se passe.
31:56 Ça se passe plutôt dans les locaux fermés
32:01 qu'en se baladant dans la rue.
32:03 Donc ça, on sait que ce n'est pas vrai non plus.
32:05 Donc quand le confinement, ce n'est pas vrai,
32:07 les masques dans la rue, ce n'est pas vrai.
32:10 Les masques c'est important pour les soignants,
32:11 pour les gens qui ont des rapports de proximité.
32:14 Donc quand on sait que quelqu'un est malade.
32:16 Pour le reste, on n'a jamais,
32:17 et on n'avait pas démontré les choses à cette époque-là.
32:20 Donc pour la thérapeutique,
32:22 moi je reste exactement sur ce que les gens
32:26 qui sont sans préjugés,
32:28 c'est-à-dire gens qui n'ont pas de conflit d'intérêt,
32:31 ont trouvé dans la littérature vis-à-vis des traitements
32:34 que nous avons mis en place.
32:37 Quant à l'obligation vaccinale,
32:39 si vous voulez, il suffit de regarder,
32:41 je ne sais pas, là c'est un autre site,
32:43 johnhopkins.com,
32:44 pour voir l'efficacité de la prévention de la maladie
32:47 et de la mort à la masse dans un pays,
32:49 vous savez, des pays dans lesquels il n'y avait pas de Covid,
32:51 comme la Nouvelle-Zélande, l'Australie,
32:54 Corée du Sud, le Japon.
32:56 Et puis on fait une campagne vaccinale monstrueuse
32:59 parce qu'il y avait cette illusion.
33:00 Moi je n'avais pas, parce que je connais un peu la virologie,
33:04 que l'on allait pouvoir éradiquer cette maladie
33:07 en vaccinant tout le monde,
33:09 ce qui était une opinion,
33:10 mais ce n'est pas la variole cette maladie.
33:11 Vous savez, il n'y a pas de maladie respiratoire
33:13 avec des virus ARN
33:14 qu'on n'ait jamais réussi à éradiquer par le vaccin,
33:17 ni chez l'homme, ni chez l'animal.
33:18 Tant plus cette maladie est une zéonose,
33:21 c'est-à-dire qu'elle infecte les animaux,
33:22 c'est-à-dire que nous, la source du variant le plus dangereux,
33:26 le plus tueur en France,
33:27 mon analyse basée sur les génomes,
33:29 c'est qu'elle vient d'un élevage de visons
33:31 qui était en Neu-et-Loire.
33:32 Oui, vous l'avez déjà dit, oui.
33:34 À repasser au micron,
33:36 les données qu'on a actuellement,
33:38 ça laisse penser qu'en réalité,
33:39 ça s'est développé à bas bruit chez les muridés,
33:44 c'est-à-dire les rats et les souris,
33:46 et ça depuis au moins un an avant qu'on voit les cas humains.
33:49 Vous voyez, donc tout ça, c'est de la connaissance,
33:51 c'est de la science.
33:52 Quand on fait des allers-retours entre l'homme et la bête,
33:56 on ne peut pas imaginer que de vacciner les hommes
33:58 va arrêter le virus.
33:59 Quand on voit la vitesse de mutation de ces virus,
34:03 si vous voulez,
34:04 ce qui est la raison pour laquelle au début,
34:05 quand j'ai commencé à parler de variants,
34:07 tout le monde me disait "ça n'existe pas".
34:09 C'était une extrapolation à propos d'autres coronavirus
34:12 qui ont des taux de mutation plus faibles,
34:14 et que c'était du coup de dire qu'ils mutaient sans arrêt,
34:18 ça voulait dire qu'il n'y aurait pas un vaccin fixe
34:20 qui permettrait de régler le problème.
34:22 Ce que l'on a vu, tout le monde est d'accord.
34:23 Si les gens qui font des vaccins
34:25 font maintenant des vaccins avec deux variants,
34:26 c'est bien parce que rien, ça ne suffit pas.
34:28 Donc finalement, moi je ne vois pas trop,
34:30 si vous voulez, les éléments sur lesquels...
34:33 Je voudrais le faire ici avec des éléments spéculatifs
34:36 qui mélangeaient de la politique,
34:38 de la politique de prévention et de la science.
34:40 Il y a eu beaucoup de politique là-dessus.
34:42 Juste une dernière rapide question,
34:44 on en arrive hélas à la fin de l'émission,
34:46 Docteur, vous préparez un nouveau livre ?
34:48 Oui, oui.
34:49 D'accord.
34:50 Eh bien on en reparlera très vite.
34:54 Merci encore.
34:55 Merci pour vos éclaircissements.
34:57 Merci chers auditeurs de nous avoir écouté, d'avoir écouté le professeur Didier Raoult.

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