Retraites : « Aurélien Pradié se trompe de famille politique », tacle Bruno Retailleau
La passe d’arme continue entre le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau et le député du Lot, Aurélien Pradié. Ce dernier ne cesse de manifester son opposition à la réforme des retraites quitte à égratigner son propre camp. Personnellement visé, Bruno Retailleau l’a sérieusement rappelé à l’ordre. S’il ne vote pas le texte, « ça posera un énorme problème ».
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00:00 Alors je les ai rencontrés ce matin, à la fois sur la question particulière des betteraves
00:04 et les conséquences de la décision de la Cour de justice européenne,
00:06 puis globalement sur le sujet de la souveraineté
00:08 et comment on sort d'une logique qui par des interdictions vient affaisser au fond la souveraineté.
00:12 Sur la betterave, je reverrai demain la filière,
00:15 parce que depuis le début je m'attache à essayer de trouver des solutions
00:18 et pas simplement d'écrire les problèmes,
00:19 et donc à essayer de couvrir l'objectif et de couvrir le risque sur la jaunisse,
00:23 puisque l'enrobage des graines en néonicotinoïdes visait à empêcher
00:27 que la jaunisse n'apparaisse via les pucerons.
00:30 Et donc l'objectif c'est de couvrir le risque sur l'année 2023,
00:32 le risque qui est celui de perte de récolte,
00:34 et donc de le couvrir à son maximum pour faire en sorte que les agriculteurs,
00:37 les betteraviers puissent s'engager avec sérénité dans l'implantation de betteraves.
00:41 C'est bien ça l'objectif sur 2023.
00:42 Et puis deux, c'est de se donner des perspectives sur 2024 et 2025,
00:45 à la fois la recherche de solutions alternatives,
00:48 soit via des produits phytosanitaires qui sont autorisés,
00:51 soit via des techniques alternatives sur lesquelles nous travaillons.
00:53 Il faut qu'on arrive à avancer sur ces deux pieds.
00:55 Alors il en existe des alternatives, ces solutions,
00:57 mais est-ce qu'elles sont aussi efficaces que les produits qui étaient utilisés ?
01:01 Ça prouve bien qu'on avait besoin d'une troisième année de dérogation,
01:03 sinon les alternatives seraient déployées sur le terrain.
01:05 Et donc les alternatives, on a besoin de les crédibiliser,
01:08 parce qu'elles ont besoin d'être explorées dans certains cas.
01:10 On sait par exemple qu'il y a des alternatives en termes de semences,
01:13 qui ont le fait de produire des semences qui soient des betteraves résistantes à la jaunisse.
01:17 Bon, le temps de recherche de deux ou trois ans est un temps court,
01:20 et donc on sait qu'il faut un peu plus de temps
01:21 que ceux qui parfois sur les plateaux disent "il n'y a qu'à, faut qu'on".
01:24 Pour conclure, on en est où de l'interdiction en France du glyphosate ?
01:26 Il y avait cette promesse d'Emmanuel Macron de l'interdire en 2021,
01:29 finalement non tenue, on en est où ?
01:31 Ce qui a été tenu par le président de la République,
01:33 c'est la volonté de réduire la part du glyphosate.
01:35 Ce qui a été tenu aussi de la part du président de la République,
01:37 c'est la volonté de dire "on évite les surtranspositions".
01:40 Et donc le débat, il est désormais un débat européen.
01:43 Si c'est autorisé en Allemagne, il n'y a pas de raison que ça ne soit pas autorisé en France.
01:46 Si c'est interdit en Allemagne et dans le reste de l'espace européen,
01:49 je dis les Allemands parce que c'est nos voisins les plus importants en termes agricoles,
01:53 parmi les plus importants, il faut que ce soit également autorisé en France.
01:56 Et donc il y a un travail qui est fait d'expertise au niveau européen.
01:59 Il y aura une réponse de l'agence de sécurité sanitaire,
02:01 l'équivalent de l'agence de sécurité sanitaire au niveau européen à la fin de l'année.
02:05 Donc la solution sera européenne. Merci beaucoup.
02:06 Merci beaucoup.
02:07 Marc Fesneau d'être venu au micro de Public Sénat.