La révolution numérique, nouveaux métiers , nouveaux diplômes

  • l’année dernière
Les Vraies Voix de l'emploi avec Yohann Billon, Directeur CFA Ducretet Ile de France et Samia Ghozlane, Directrice Générale de la GEN.
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00:00 Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France, 19h20, les vraies voies de l'emploi. Jérôme Lavernie.
00:06 Et on remercie bien entendu notre ami Jérôme Lavernie de nous présenter toujours de belles entreprises responsables.
00:14 Nous étions avec Fabrice Pryou, responsable recrutement France
00:17 Entreprises Holdings. Merci d'avoir été avec nous. Franck Dulac,
00:21 responsable marketing digital RH Verissure est toujours avec nous. Et puis on accueille Yoann Billon, on dit Billon ?
00:28 - Billon, tout à fait. - Billon, absolument, directeur CFA du Cretet, pardon, Île-de-France.
00:34 - Vous savez que vous avez un lien avec du Cretet ? Vous savez pourquoi ? C'est l'homme qui a fait la première liaison radio de France
00:40 entre la Tour Eiffel et le Panthéon, c'était en 1898, c'est vous qui animiez d'ailleurs. - Absolument, absolument, j'avais 40 ans à l'époque.
00:47 - Jérôme Lavernie, je n'en peux plus.
00:49 - Maman, arrête de chercher, je n'en peux plus.
00:51 - CFA du Cretet, qui est un des
00:56 excellents CFA, excellent, il faut dire pourquoi. Alors moi je me permets de prendre cette liberté, elle est fraiteuse donc avec d'autant plus de liberté,
01:04 c'est un CFA qui a cette
01:07 capacité de pouvoir s'adapter, comme on va le voir, du reste, à de nouveaux métiers, de mettre en place de nouvelles formations,
01:13 sans les longueurs de qui on n'aura pas la disgrâce de nommer, mais pour le coup en s'adaptant énormément, et ça c'est vraiment formidable,
01:20 d'autant que chacune de ces formations ne sont pas là pour occuper les gens, pour rien faire,
01:24 mais s'inscrivent dans le cadre de contrat travail, donc c'est vraiment du concret,
01:29 du droit à l'essentiel, et vraiment formidable établissement.
01:33 - Et c'est vrai qu'on a, je vous couvre, enfin je vous couvre, pardon, on a
01:36 ces crises, et puis la numérisation un peu partout a fait disparaître des métiers, d'autres métiers arrivent,
01:42 forcément, dont on n'a pas encore connaissance, certains on les connaît, d'autres pas,
01:46 c'est peut-être l'occasion de nous expliquer ce que vous faites.
01:49 - Oui, merci, déjà merci pour l'invitation, et puis l'antenne finalement offerte à nos métiers.
01:54 Les métiers sur lesquels on représente, nous le CFA du Creutet, c'est 30 ans d'histoire,
01:58 on a parlé de la liaison au radio avec Eugène Ducreutet, pour le coup,
02:02 c'est de là d'où on tire notre nom, on est un CFA d'entreprise,
02:04 mais d'il y a 30 ans les anciens CFA du groupe Thompson, où on a commencé par former des techniciens
02:09 sur de la réparation, les métiers de la réparation, plutôt en tube cathodique, et aujourd'hui,
02:14 voilà, on a fait évoluer notre offre, on accompagne énormément de grands groupes, sur tous les métiers de la réparation,
02:20 également, plutôt, du gros électroménager, du petit électroménager, on en a entendu beaucoup parler, au mois de décembre dernier,
02:26 avec l'indice de réparabilité qui est arrivé un peu partout,
02:30 aujourd'hui, ce sont des secteurs qui recherchent énormément de techniciens, de techniciennes,
02:35 avec énormément d'offres d'emploi,
02:37 on est sur des métiers techniques et on a la chance... - Avec des deuxième vie, pardon, des deuxième vie pour le matériel.
02:42 - Oui, tout à fait, l'idée vraiment, c'est voilà, comment est-ce qu'on arrive à donner une deuxième vie au produit ?
02:48 Aujourd'hui, il manque plus de 5000 techniciens sur ces secteurs d'activité et on est le leader, je pense, aujourd'hui,
02:53 dans la formation de ces métiers de la réparation.
02:56 - Jérôme Lagarde.
02:57 - Alors, j'ai une question qui vient en écho de mon petit préambule de bienvenue à l'émission.
03:01 - Viens dans le micro.
03:02 - Est-ce qu'un senior en reconversion, dans le cas d'un technicien réparateur, je ne sais plus comment vous l'appelez,
03:08 est-ce que vous, vous pouvez l'intégrer dans un de vos groupes ?
03:11 - Complètement, c'est-à-dire qu'au CFA du Croté, pour vous donner un ordre d'idée, c'est à peu près 800 contrats d'alternance, je dis volontairement alternance,
03:18 parce que ça va mixer des contrats d'apprentissage, des périodes de pro, des contrats de professionnalisation,
03:22 et aujourd'hui, on a des personnes qui vont de 18 jusqu'à plus de 50 ans, qui reviennent dans nos métiers,
03:27 et je pense qu'il n'est jamais trop tard pour avoir un métier avec un intérêt, je pense qu'aujourd'hui...
03:33 - Et qui sera pérenne.
03:34 - Et qui sera pérenne, pour le coup, dans plusieurs années.
03:37 - Tout cela pour dire, en écho de mon petit préambule, que ce ne sont pas les CFA, ce ne sont pas les entreprises qui s'opposent
03:43 à l'intégration de seniors en conversion, comme elles sont nécessaires pour certains d'entre eux,
03:47 mais c'est qu'il n'y a aucune mesure, et qu'au lieu d'en envisager une aussi idiote qu'un index,
03:52 on ferait bien d'étendre les aides pour les contrats d'alternance également aux plus de 29 ans,
03:59 ce qui permettrait donc d'intégrer peut-être un peu plus de seniors, d'avoir beaucoup plus de candidats,
04:04 dans un certain nombre de vos classes.
04:06 - C'est vrai qu'aujourd'hui, c'est une politique qu'on a, on a la force au CFA du Crotais,
04:11 c'est que 90% des contrats signés chez nous, c'est nous qui avons l'employeur,
04:14 c'est-à-dire les employeurs viennent à notre endroit, nous on les accompagne au retour de mort des compétences.
04:18 - Désolé, les employeurs c'est Darty, Boulanger, etc.
04:20 - Darty, Boulanger, Conforama, mais également tous les artisans, tous les réseaux d'électriciens, de Fedelec,
04:25 qui recherchent aujourd'hui des compétences qui n'existent pas sur le marché,
04:29 et finalement nous on est une association, je le rappelais on est un centre de formation,
04:33 mais plutôt, enfin pas plutôt, sous statut associatif, et notre objectif c'est de travailler au service
04:37 de toute une profession, et l'autre, une particulière, c'est que nous on recherche finalement avant tout
04:43 des personnes qui ont envie, pourquoi pas, d'avoir une reconversion, d'avoir un métier qui leur semble utile,
04:49 et aujourd'hui les employeurs avec lesquels on travaille, vous l'avez dit Jérôme tout à l'heure,
04:55 sincèrement, ils investissent dans des gens, c'est-à-dire que notre formation,
04:59 de technicien en électroménager, ou de technicien réparateur conseil en atelier,
05:04 ce sont des formations courtes, c'est-à-dire qu'elles vont durer 12 mois,
05:07 c'est l'équivalent de CDD, de contrat court en alternance,
05:10 et aujourd'hui tous les employeurs avec lesquels on travaille, ils ont pour une seule et unique ambition,
05:15 c'est de former ces personnes pour les embaucher à la fin, parce que même au bout d'un an,
05:19 et de les garder le plus longtemps possible, parce qu'ils investissent,
05:22 forcément quand on va chez les clients, quand on va commencer à réparer une machine à laver,
05:27 un lave-linge, un sèche-linge, on n'a pas toutes les compétences définies,
05:31 et c'est pour ça que cette formation est extrêmement importante.
05:34 Sauf que, mauvaise nouvelle, ou bonne, je ne sais pas, il se trouve que ce n'est pas vous qui recherchez
05:39 ces titulaires du Master de Savoir-Être, ou en tout cas ceux qui ne font pas la tronche, non !
05:44 Le problème c'est qu'on a accueilli en première partie deux autres entreprises
05:47 qui, sur des fonctions non pas techniques mais commerciales, recherchent exactement les mêmes profils que vous,
05:52 c'est-à-dire des gens qui ne font pas la tronche.
05:54 Effectivement, alors après on est sur, sans remettre en cause toutes les activités que vous réalisez,
06:00 mais c'est-à-dire que nous voilà, on est vraiment sur un métier qui reste technique,
06:03 je pense qu'à un moment donné il y a des reconversions,
06:05 pour vous donner une idée, je vous ai dit tout à l'heure, de 18 à plus de 50 ans,
06:08 je pense qu'il n'est jamais trop tard pour aller sur ces métiers-là,
06:11 ils ne sont pas extrêmement physiques, ils sont plutôt techniques,
06:13 nous on cherche à former des gens qui vont réfléchir à la panne avant de porter les machines,
06:17 enfin c'est vraiment ça qui est utile, c'est plutôt utile de réfléchir à comment est-ce qu'on va avoir la panne,
06:22 et aujourd'hui on est vraiment sur de très très belles opportunités,
06:26 la moyenne d'âge chez nous elle va être quoi, de 24 à 25 ans ?
06:29 - Juste je précise avant de vous laisser le mot, sincèrement nous on n'a pas de niveau d'études attendus,
06:36 c'est-à-dire qu'il y a des gens qui n'auront même pas le bac, on va les former,
06:39 j'ai les mêmes pratiques que mes prédécesseurs,
06:42 on cherche des gens qui ont envie de travailler, qui ont envie de s'intégrer dans un projet professionnel,
06:46 et nous on va leur apporter la technique.
06:48 - Justement, vous formez les gens, vous formez multi-secteurs,
06:54 c'est-à-dire ils peuvent réparer de l'écran plat et du lecteur DVD, de la machine à laver,
06:58 ou alors vous êtes spécialisé en réparation électroménager, ou réparation, c'est deux filières différentes.
07:04 - En fait, si vous voulez, on a deux gros diplômes sur ces métiers de la réparation,
07:09 un premier qui est le gros cœur d'activité, c'est finalement la réparation grosse électroménager,
07:13 ça a tout un secteur, ça va du lave-linge jusqu'au réfrigérateur, en passant par les plaques de cuisson,
07:21 et on a un deuxième diplôme sur lequel on vient d'être certifié,
07:25 finalement on est les seuls à pouvoir le déployer,
07:28 qui est finalement un technicien plutôt sur les produits électriques et électroniques,
07:32 qui vont aller finalement de la trottinette électrique, en mobilité urbaine,
07:36 jusqu'au four à micro-ondes, mais on passe aussi à toutes les machines,
07:41 je ne vais pas dire une marque, un Nespresso pour le coup, c'est un leader du marché.
07:45 - What else ? - What else, exactement.
07:47 Et si vous voulez, là on est plutôt sur du technicien et technicienne en atelier.
07:51 - Un petit mot avec vous, Franck Dulac de Verissure,
07:54 forcément beaucoup de technologie chez Verissure,
07:56 et de plus en plus, ce qui va se déployer c'est pareil, des formations continues j'imagine.
08:01 - On a le même modèle sur nos métiers de techniciens,
08:04 les techniciens qui travaillent partout en France pour accompagner les clients
08:07 qui ont des difficultés sur leur système,
08:10 et qui vont effectivement mener ce type de réparation,
08:13 et de la même manière, on a effectivement des reconversions,
08:17 on a cette philosophie que je vous ai partagée sur les postes commerciaux,
08:21 elle est valable pour tous les métiers en fait,
08:23 et on va l'appliquer, je pense que c'est une des clés aujourd'hui,
08:25 si on veut réussir à recruter, si on veut effectivement continuer à se développer,
08:29 c'est d'abord un projet, c'est du sens à une activité, à un métier,
08:33 ce sont des personnes qui ont envie d'avancer avec nous,
08:37 et on partage cette aventure, nous on a construit tous les parcours
08:40 permettant effectivement à chacun et à chacune de réussir.
08:42 - Et d'avoir une vraie expertise surtout.
08:44 - Yoann Bigot voulait réagir.
08:45 - Ouais, je voulais réagir, parce qu'effectivement on va forcément,
08:49 on est quand même, encore une fois, je pense qu'il y a un manque concret de main d'oeuvre,
08:54 d'une certaine manière.
08:55 - 5 000 postes en manque.
08:57 - Mais main d'oeuvre d'une manière générale, sur le territoire,
09:00 je ne dis pas qu'on est en plein emploi, mais on s'y approche doucement,
09:03 les tendances sont inversées, je ne vais pas refaire un débat géopolitique
09:07 par rapport à ces éléments-là, mais l'idée en tout cas de nous,
09:10 je vais essayer de proposer aussi des éléments très concrets,
09:13 en tant que centre de formation, on ne fait pas que des rentrées
09:15 au mois de septembre ou au mois d'octobre,
09:17 on a des rentrées décalées, pour preuve, sur ces clichés électroménagers,
09:21 j'ai 45 postes à pourvoir qui vont démarrer le 13 mars prochain et le 17 avril,
09:25 on recrute immédiatement, et pas que en Ile-de-France,
09:28 on est basé quand même à Paris, en Ile-de-France, à Clichy-Lagarenne,
09:32 on est basé à Lyon, on est basé à Mérignac, on est basé à Marseille,
09:35 avec des centres partenaires Montpellier, Nantes, Strasbourg, Metz, Lille, Rennes,
09:40 voilà, je pense qu'on essaye d'avoir un maniage du territoire
09:43 avec tout le temps la même philosophie des besoins entreprises.
09:45 - Il nous reste 30 secondes, on s'adresse à qui, on fait quoi ?
09:49 On envoie un CV, on fait quoi ?
09:50 - Tout simplement, vous allez sur le site internet, vous postulez,
09:52 dans 48 heures, on vous voit et on vous rappelle,
09:54 je pense qu'aujourd'hui, on est tellement tendu sur les profils qui sont motivés,
09:58 qu'on les rappelle, et il faut savoir que tout profil est rappelé,
10:02 vu en entretien individuel, pour établir avec lui un bon projet professionnel.
10:07 - Vous restez avec nous, on revient dans quelques instants,
10:09 on parlera justement de ce numérique, avec une grande école du numérique,
10:13 et Samia Ghoslan sera avec nous, la directrice générale,
10:16 on va en parler, vous restez avec nous messieurs,
10:18 parce que si jamais ça sonne au standard, et qu'on peut vous envoyer du monde,
10:22 ce sera un pari gagné, vous réussirez les vraies voix jusqu'à 20h.
10:26 Vous avez soupiré Jérôme Lavernie, on vous a entendu, allez à tout de suite.
10:30 - Absolument, c'est sûr.
10:31 - Les vraies voix de l'emploi, avec la tête pensante de l'emploi,
10:35 le réfle de radio, Jérôme Lavernie.
10:37 - Il pense, mais depuis quand ?
10:38 - Il pense, donc il est.
10:39 - Il parle.
10:40 - C'est très cartésien.
10:41 Et désormais, dans un communiqué de presse ce matin même,
10:44 la grande école du numérique, qui est sa directrice générale,
10:47 tirait le bilan des formations mises en place pour répondre notamment
10:50 aux innovations technologiques et aux besoins de recrutement
10:52 des entreprises du secteur numérique.
10:54 Nous sommes en compagnie de Samia Ghoslan,
10:56 directrice générale de la grande école du numérique.
10:59 Bonsoir.
11:00 - Bonsoir.
11:01 - Merci d'être avec nous.
11:04 Une école passionnante, Jérôme Lavernie.
11:07 - Une école ou des écoles en réalité,
11:09 puisque si elle est grande, c'est non pas par sa taille,
11:12 mais plutôt par la juxtaposition de tout un tas d'acteurs,
11:15 comme Samia Ghoslan va nous l'expliquer.
11:18 - Oui.
11:19 - On vous écoute.
11:20 - Alors, la grande école du numérique,
11:22 donc c'est effectivement, contrairement à ce que son nom pourrait laisser croire,
11:26 n'est pas une grande école, mais un réseau de formation
11:28 au métier du numérique, inclusif, dans le sens où on s'adresse
11:32 à un public qui ne se projette pas forcément dans le numérique,
11:34 c'est-à-dire un public de personnes peu qualifiées
11:38 en recherche d'emploi, un public qui vit dans les quartiers prioritaires
11:42 de la ville ou des femmes, parce que les femmes sont sous-représentées
11:47 dans le secteur du numérique.
11:49 Donc, depuis notre lancement en 2015, fin 2015,
11:53 nous avons structuré donc un réseau de ces formations
11:56 et formé plus de 40 000 personnes, dont 30 % sont des femmes
12:00 et plus de 50 % sont des personnes qui ont un niveau Bac
12:05 ou qui ont leur Bac, avec toujours un très bon taux de sortie positif
12:09 qui est autour de 72 %, soit en emploi CDI, CDD,
12:14 de plus de 6 mois, soit en poursuite de parcours plus qualifiants.
12:18 Donc, cela, on a pu le faire grâce à des formations
12:22 qui sont des formations engagées, qui mettent en place effectivement
12:26 des pédagogies innovantes, parce qu'il ne s'agit pas
12:29 de mettre des personnes qui sont parfois dans des situations d'échec
12:35 ou qui ont un parcours heurté devant une classe, devant un prof
12:40 pendant des heures et des heures en train d'expliquer des choses.
12:46 C'est plutôt de la pédagogie active, c'est-à-dire travailler par mot de projet,
12:50 travailler avec les pairs, c'est-à-dire travailler avec d'autres apprenants,
12:54 travailler avec les entreprises qui proposent peut-être parfois
12:58 des projets à réaliser et aussi travailler d'une manière
13:03 à acquérir de l'autonomie, à acquérir ce qu'on appelle aussi
13:08 des soft skills qui sont très recherchés par les entreprises,
13:11 la communication, le fait qu'on doit devoir apprendre tout le long de sa vie
13:16 avec des métiers comme le numérique.
13:19 - Samia Ghazlan, j'ai toujours l'impression que moi, ces métiers,
13:23 on ne les connaît pas assez, c'est-à-dire qu'ils ne sont pas assez visibles.
13:26 Il y a tellement de métiers qui se développent dans le numérique,
13:29 comment on les rend visible ces métiers, en tout cas ces expertises ?
13:33 - Justement, c'est notre rôle et aujourd'hui, on vient de mettre en place
13:39 l'Observatoire national des besoins en formation et des compétences numériques.
13:44 C'est un projet de presque plus d'une année dans lequel on a recensé
13:48 toute l'offre de formation qui existe en France à travers une logique,
13:52 on va dire, excusez-moi de l'anglicisme, data-driving,
13:54 c'est-à-dire qu'on est parti de données qui existent,
13:56 que tout le monde connaît plus ou moins, en tout cas les professionnels,
13:59 les données de l'ONICEP, quand on est un parent, on veut orienter son enfant,
14:03 on va se renseigner au niveau de l'ONICEP, c'est tout l'enseignement,
14:07 la formation initiale, les données du compte CPF,
14:12 et les données du CARIFOREF, c'est de la formation initiale,
14:16 de la formation continue.
14:17 Ce sont plus de presque 14 000 formations qui sont recensées,
14:21 qui sont tous liées à une cartographie de métier que nous, on a mis en place.
14:27 Cette cartographie de métier, c'est six grandes familles de métiers
14:31 avec des fiches de métier.
14:32 Donc vraiment sur le site de la Grande École numérique,
14:35 il y a un moteur de recherche en langage naturel,
14:37 vous mettez ce que vous voulez et on vous ressort les formations
14:41 et puis bien entendu, il y a une fiche sur la formation
14:44 et un lien vers l'organisme de formation.
14:46 Ça, c'est vraiment le premier volet de cet observatoire,
14:48 c'est l'offre de formation numérique.
14:50 Comment elle est organisée, structurée partout en France ?
14:53 Et après, on a été regarder les besoins de compétence des entreprises,
14:57 c'est-à-dire les offres d'emploi.
14:58 Est-ce qu'il y a une concordance entre cette offre de formation
15:03 et les besoins des compétences des entreprises ?
15:05 Et là, on a travaillé pareil avec une logique de récupération de données.
15:10 Plus de 80 000 offres d'emploi sont passées au CRIBL
15:14 et sur ces offres d'emploi, on regarde région par région
15:19 et métier par métier par famille de métier.
15:23 Est-ce que l'offre de formation répond aux besoins de compétence
15:26 ou est-ce qu'il y a un décalage ?
15:27 Cet outil qu'on a appelé Genscan va permettre d'anticiper les besoins
15:33 et à tous les acteurs de l'écosystème de la formation et de l'enseignement
15:37 dans le numérique de pouvoir vraiment travailler dans une logique proactive,
15:43 ce qui est très difficile aujourd'hui puisqu'on le voit,
15:46 le numérique évolue et les formations sont très...
15:50 voilà, évoluent aussi.
15:52 Une petite question à Franck Gulac puisque c'est la seule entreprise
15:55 que nous ayons encore à l'antenne là,
15:57 sur la rédaction, souvent des postes à pourvoir
16:00 où il y en a des kilomètres et finalement on ne lit pas tout
16:03 et là il y a un vrai travail aussi à faire pour...
16:07 plus il y a de choses, plus on se dit "moi c'est pour moi en fait".
16:10 Tout à fait.
16:11 On y travaille.
16:13 Il faut savoir qu'un candidat passe en moyenne
16:16 entre 8 et 10 secondes à la lecture d'une annonce,
16:19 donc effectivement écrire trois pages ça n'a aucun intérêt, aucune utilité
16:23 et on a choisi effectivement d'écrire des offres inclusives,
16:26 d'écrire des offres qui parlent, qui expliquent en fait
16:29 où on se place à la place du candidat en fait
16:31 et on lui explique ce qu'il a vu, ce qu'il a trouvé,
16:33 ce qu'il ou elle va pouvoir apprendre et comment...
16:36 Une offre immersion en fait.
16:37 Une offre immersion en l'espace de quelques lignes
16:40 pour effectivement pouvoir...
16:43 et alors lorsqu'on parle de postes aussi techniques,
16:45 on ne peut pas s'empêcher, on doit effectivement communiquer
16:48 certains termes un peu plus spécifiques, un peu plus techniques
16:51 mais qui là sont demandés aussi par ces candidats.
16:54 C'est toute la vertu, je fais un peu de pub,
16:56 de notre coup de main pour l'emploi,
16:58 cette petite rubrique qui chaque matin à l'antenne de Sur Radio
17:01 est la seule en France à verbaliser des offres d'emploi
17:04 et verbalisant ces offres d'emploi,
17:06 à aller droit à l'essentiel et faire rejaillir
17:09 les éléments les plus saillants, parce que c'est la raison en fait
17:12 les offres d'emploi sont trop longues, quels que soient le job board
17:14 et les fiches de poste le sont encore davantage.
17:16 Et puis il y a une idée reçue qui plane aussi en France
17:18 selon laquelle il faudrait améliorer les formations.
17:20 Non, nous sommes un pays hyper bien outillé
17:23 pour le coup, en termes de formation.
17:25 Et pour le coup, là c'est toute la vertu d'établissements
17:27 comme le CFA du Creté, qui ancré dans la réalité,
17:30 va aux besoins d'une entreprise.
17:32 Alors comment vous faites ?
17:33 Quand vous recevez une demande d'entreprise,
17:35 comment vous concevez une formation ?
17:37 En fait, notre besoin d'existence,
17:40 c'est les demandes d'entreprise.
17:41 Le jour où il n'y a plus de demandes d'entreprise,
17:43 on est obligé de changer notre offre de formation.
17:45 C'est-à-dire qu'on s'adapte tous les ans, tous les deux ans,
17:48 et revue entièrement le programme.
17:49 C'est la force, ce qu'on appelle l'étude professionnelle.
17:52 C'est le parent pauvre dans ce que l'on connaît,
17:54 parce que je le dis souvent, du CP jusqu'au bac,
17:56 on vous explique qu'après le bac, vous avez le BTS,
17:59 l'université, les écoles de commerce, très bien.
18:02 En fait, vous avez finalement tous les diplômes
18:04 du ministère de l'Emploi,
18:06 dont on est certificateur et propriétaire.
18:09 C'est très important.
18:10 C'est une vraie force.
18:11 Et puis, je pense que si demain, on doit faire changer quelque chose,
18:13 parce que j'ai déjà eu l'occasion de vous entendre, Jérôme,
18:15 sur l'orientation,
18:17 aujourd'hui, dans l'orientation post-bac,
18:19 il n'est offert que de l'orientation post-bac,
18:21 effectivement, sur des niveaux d'études supérieurs au bac.
18:24 Je pense qu'il y a toute une offre de formation
18:26 que nous, on propose, qui est du niveau bac,
18:28 qu'on se positionne en bac +1.
18:29 Ça n'existe pas.
18:30 C'est du off, c'est ce qu'on se dit.
18:32 Mais au final, nous, on amène surtout une employabilité directe.
18:35 Moi, je ne suis pas certain que tous les jeunes qui ont un bac pro,
18:37 qui ont un bac général,
18:38 qui ont envie de rentrer dans l'emploi,
18:39 ils ont envie de rentrer dans de longues études.
18:41 Et je pense qu'il y a, encore une fois,
18:43 demain, si j'ai un message,
18:44 c'est un message que je fais passer depuis plusieurs années,
18:46 en disant, si on pouvait, nous,
18:48 petit centre de formation, avec une offre de formation,
18:50 infrabac ou niveau bac,
18:52 être orienté dans l'orientation, ça serait vraiment top.
18:54 - Immenablement, il y a un chantier à relever,
18:56 en dehors de celui des retraites,
18:58 c'est celui de l'orientation.
19:00 - On en parle depuis tellement longtemps.
19:03 Il faudrait qu'il y ait une formation des formateurs,
19:08 à la sortie de l'école,
19:10 pour expliquer les nouveaux métiers.
19:12 Parce que, finalement, à l'heure des charges,
19:14 c'est vrai qu'il y a énormément de nouveaux métiers qui viennent,
19:17 auxquels on donne certainement des noms un peu nouveaux,
19:19 même s'ils ont des bases de choses connues.
19:21 Mais il y a énormément de nouveaux métiers,
19:23 de nouvelles expertises aussi.
19:25 - Pour le coup, je vous ai parlé des métiers de la réparation tout à l'heure,
19:27 mais on est également dans les métiers de la maintenance.
19:29 C'est un autre pendant de notre activité.
19:31 On accompagne tous les opérateurs,
19:33 quasiment tous,
19:35 mais en tout cas Orange et Free,
19:37 dans l'ensemble de leur campagne d'alternance en France,
19:39 sur les métiers de maintenance des réseaux de la fibre optique.
19:41 On en a parlé hors antenne tout à l'heure.
19:43 Aujourd'hui, notre objectif,
19:45 c'est de former des gens techniques,
19:47 qui sont capables de maintenir ces réseaux de demain.
19:49 Et encore une fois, comme pour les métiers de la réparation,
19:51 on a les offres.
19:53 Et pour répondre juste à la question de Jérôme tout à l'heure,
19:55 une fois qu'on a détecté un besoin d'entreprise,
19:57 on va l'accompagner, cette entreprise,
19:59 on va préqualifier la candidature,
20:01 on va recruter le candidat,
20:03 le préparer, le coacher, le rendre compte en job dating.
20:05 Au CF1 Île-de-France,
20:07 c'est plus de 70 job dating organisées l'année dernière,
20:09 et plus de 1000 placements,
20:11 pour quasiment 400 contrats.
20:13 - Eh bien, messieurs, merci, vous nous avez donné envie.
20:15 Merci beaucoup. Merci beaucoup Samia Gosselin
20:17 d'avoir été avec nous.
20:19 C'était passionnant aussi, directrice générale
20:21 de la grande école du numérique.
20:23 Merci Johan Billon d'avoir été avec nous,
20:25 directeur CFA du Croté,
20:27 de l'Île-de-France, et Fabrice Pryot aussi,
20:29 responsable recrutement France
20:31 Entreprises Holdings, et Franck Dulac
20:33 qui est encore avec nous, responsable marketing digital
20:35 RH du groupe Verisure.
20:37 Merci beaucoup.
20:39 Jérôme Lavernie, encore pour
20:41 ces moments de joie.
20:43 - Je vais rester.
20:45 - On va vous trouver du travail, monsieur, ne bougez pas.
20:47 En tout cas, merci à tous.
20:49 Merci à nos équipes,
20:51 merci Aude, merci Benoît,
20:53 merci Justine, merci Félix,
20:55 merci Philippe-David, on se retrouve demain
20:57 à 17h.
20:59 - 17h, tout de suite,
21:01 le Loft Music, L.I.G. seront les invités
21:03 de notre ami Vaucujousse
21:05 avec Studio Matique et Anthony Amart.
21:07 Mais tout de suite, on va parler de votre argent.
21:09 Conseil de famille avec Stéphane Mollet.

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