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SMART BOURSE du 10 avril 2025

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00:003 invités avec nous comme chaque soir pour décrypter les mouvements de la
00:12planète marché. Maxime Darmé est avec nous, économiste senior chez Allianz Trade.
00:16Bonsoir Maxime. Joachim Jean nous accompagne, directeur de la gestion
00:20actions de Mansartis. Bonsoir Joachim, spécialiste des actions asiatiques. Je
00:24le précise on aura sans doute l'occasion de parler de cette cette zone du monde et
00:28Wilfried Galland avec nous également ce soir. Merci d'être là Wilfried, directeur
00:32stratégiste de Montpensier. Arbevel, les enseignements de la séquence. Je le disais,
00:36on n'en est pas à la première capitulation de Trump sur les tarifs. C'était allé très
00:41vite pour la Colombie au tout début de son mandat. On s'en souvient à peine. C'est
00:45allé assez vite également sur le Canada et le Mexique avec une série d'exemptions
00:49importantes qui est venue assez rapidement pour ces deux pays. Et il a fallu à
00:54à peine 14 heures hier entre le moment où les tarifs sont entrés en application à
00:58minuit et le moment où Donald Trump hors Chine a indiqué qu'il revenait sur la
01:04couche de tarifs dits réciproques pour une période de 90 jours. Oui, je pense qu'on a
01:08eu globalement trois types de pressions qui sont exercées sur Donald Trump et son
01:14administration. Le premier type de pressions sont des pressions politiques. On a vu que le
01:19bloc commençait à se fissurer légèrement, en particulier quand on voit un Ted Cruz,
01:24le sénateur du Texas, qui est quand même un poids lourd de la majorité républicaine
01:29au Sénat, qui avait déclaré deux jours avant qu'il n'était pas en faveur d'une
01:33augmentation sur la consommation des Américains. C'était déjà un premier
01:37coup de semence. Le deuxième élément, c'est plus généralement l'ensemble des
01:42milieux économiques qui ont commencé effectivement à donner de la voix alors
01:45qu'ils étaient un peu tétanisés, voire apeurés devant la perspective de
01:49critiquer le président. Et on a eu un Bill Ackman, par exemple, donc gérant de
01:54Hedge Fund et très fervent soutien de la campagne de Donald Trump, grand
02:00donateur, déclaré, je cite, ce n'est pas pour cela que nous avons voté. C'est quand
02:04même là aussi assez violent. Et puis dernier type de pression, c'est ce qui nous
02:08intéresse évidemment ici au plus haut point, ce sont les pressions de marché. Alors on
02:12nous a dit à juste titre que Donald Trump n'était pas sensible aux pressions de
02:15Wall Street. En fait, il y a quatre types de marchés. Il y a les marchés
02:19actions, les marchés de taux, les marchés de change et les marchés de
02:22commodité, donc les matières premières. Sa clé pour lui évidemment sont les
02:26marchés de taux, comme beaucoup de gens d'ailleurs qui suivent les marchés. Et là,
02:30on a vu, et vous l'avez mentionné au début de cette émission, une tension très
02:33forte sur les taux d'intérêt américains et à la fois l'impact possible sur le
02:41consommateur et l'électorat de Trump qui a des taux parce qu'ils ont tous des
02:45emprunts, ils n'ont pas tous des actions, mais ils ont tous des emprunts. Et en plus,
02:48avec une pression sur les nécessités de refinancement de l'aide américaine. On
02:52savait qu'hier soir, il devait y avoir une adjudication très importante.
02:57Ça s'est passé.
02:58Et ça s'est passé remarquablement.
02:59Ça a eu lieu.
03:00Voilà, ça a eu lieu.
03:01Oui, demande solide pour le 10 ans américain.
03:03Exactement. On avait effectivement un début de dislocation sur le marché obligataire avec
03:09des hedge funds qui vendaient quand même assez massivement suite à des appels de liquidité
03:14qui commençaient à inquiéter un peu la planète finance. Donc ces trois pressions ont fait
03:20qu'à un moment, c'était devenu trop fort et il était nécessaire pour lui d'arrêter.
03:25Il a juste essayé de sauver la face en disant, mais regardez, le grand méchant numéro un,
03:30c'est quand même la Chine. Et là, vous allez voir ce que vous allez voir.
03:34Je vais les faire plier. Ou sinon, je ne m'appelle plus de la Trump.
03:37Enfin, j'exagère un peu, mais c'est un peu ça.
03:39En termes de position de négociation, puisque une des explications de Liberation Day,
03:44selon certains membres de son administration, ceux comme Peter Navarro disent que ce n'était
03:49pas une négociation, ceux comme Scott Besson qui disait que c'était un bargaining chip.
03:54C'était une manière de levager une position de négociation.
03:57Aujourd'hui, il sort avec un levier de négociation plus important, beaucoup moins important,
04:05toujours intact ?
04:06Il est avec un levier de négociation toujours très important vis-à-vis des partenaires
04:11les plus faibles, parce que les taxes de 10% restent en place et on a juste une épée
04:17de Damoclès sur 90 jours sur la possibilité de remettre ces tarifs, avec des pays qui ne
04:22peuvent pas se passer carrément du marché américain.
04:24Je pense au Vietnam par exemple ou à d'autres pays asiatiques.
04:27Il était quand même assez cocasse d'ailleurs de voir que le deuxième pays derrière la
04:30Chine le plus dangereux visiblement pour Donald Trump, c'était donc les autos, que je salue
04:34d'ailleurs au passage, les gens qui nous connaissent le les autos.
04:38Il lui fallait évidemment un ennemi à sa mesure.
04:41Donc là, effectivement, on avait un véritable sujet.
04:44Ce qui néanmoins le place dans une position compliquée, c'est vis-à-vis de la Chine.
04:50C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il se retrouve seul face à la Chine, qui a un régime qui
04:54lui peut attendre, alors que lui clairement va être rapidement sous pression, en particulier
04:58sous pression politique, et qui même s'ils vont être sous pression de leur taux de croissance,
05:03en termes de capacité à résister politiquement à une tension économique, probablement que la
05:10Chine est plus équipée que les Etats-Unis, mais on va voir comment est-ce que ça va
05:15se dérouler.
05:16En tout cas, ce point chinois est un point quand même essentiel, parce que c'est quand
05:20même, si on regarde, enfin, Etats-Unis plus Chine, on est quand même aujourd'hui à 40%
05:24de l'économie mondiale.
05:25Donc il ne faut quand même pas rigoler avec ça.
05:26Oui, oui, oui.
05:27Allons-y sur la Chine.
05:29Joachim, alors je rappelle, vous êtes directeur de la gestion d'action de Mansartis, mais
05:33vous avez une expertise spécifique sur les actions asiatiques, et donc vous regardez
05:37la Chine, j'imagine, de près, Joachim.
05:40Comment on se sort de l'affaire ? La Maison-Blanche est en train de clarifier, donc c'est
05:44125% de tarifs, mais auxquels il faut ajouter les 20% précédents qui n'ont jamais été
05:48enlevés depuis Trump premier mandat.
05:51Donc la Maison-Blanche dit, c'est bien un cumul de 145% de tarifs désormais sur les
05:57produits chinois importés par les Etats-Unis.
05:59Je parlais d'embargo total.
06:02Est-ce que c'est le terme qui convient, Joachim ? Et comment on sort de ça ? Ou en tout cas,
06:07côté chinois, comment on manœuvre face à un Trump, pour le coup, qui est resté plus
06:13que droit dans ses bottes ?
06:15Écoutez, sur ces niveaux-là, je crois qu'on peut effectivement parler d'embargo total,
06:19c'est assez simple.
06:20Mon scénario, au moins, c'est qu'on est sur un scénario loose-loose à court terme,
06:23quand même.
06:24même si je pense que l'impact sera plus fort pour le consommateur américain, puisqu'en
06:29fait, on est sur des importations qui sont difficilement substituables en provenance
06:33de Chine.
06:34En revanche, du côté chinois, lorsqu'on regarde éventuellement ce qui est importé,
06:38puisqu'il y a aussi la réciprocité des tarifs chinois dans l'autre sens, par exemple
06:42sur le LNG, sur le soja, sur le pétrole, ils ont des substituts.
06:46D'aller voir, par exemple, les Brésiliens, les Argentins sur le soja, le LNG, le Qatar,
06:52l'Australie.
06:53Donc, on a des substituts.
06:55On a une visibilité plus faible au niveau du consommateur chinois.
06:58Donc, pour moi, à mon sens, ça sera moins pénalisant pour la Chine, mais on est quand
07:02même dans une loose-loose situation à court terme.
07:04À long terme, je pense très clairement que Trump favorise le projet chinois de reconversion
07:11de l'économie vers la consommation et l'innovation, puisque aujourd'hui, en fait,
07:15ce que va faire la Chine, c'est qu'elle va répondre avec des mesures plutôt en faveur
07:20de la consommation domestique, ce qu'on attendait depuis des mois, puisque c'est ce qui manquait
07:24dans l'équation pour la reprise chinoise.
07:27Merci Trump, puisqu'en fait, je pense que ça va accélérer ces mesures-là.
07:32Qui plus est, on voit la Chine plutôt offensive d'un point de vue de l'innovation.
07:37Et puis, elle va montrer, en fait, qu'elle dépend plus forcément énormément des États-Unis.
07:41Aujourd'hui, on est sur des exportations de l'ordre de 17%.
07:43On voit des entreprises chinoises qui arrivent très facilement, en fait, à graviter au niveau mondial
07:49sans les États-Unis.
07:50Vous savez, je l'évoque assez souvent, on a ce leader dans les véhicules électriques BYD
07:55qui nous dit quoi ?
07:56Je fais l'impasse sur les États-Unis, mais je fonctionne très bien en dehors des États-Unis,
08:00au LATAM, dans le reste de l'Asie du Sud-Est.
08:02On a Huawei aussi qui peut montrer qu'on peut fonctionner sans les États-Unis.
08:06Et puis surtout, on a un élément très important, c'est que la Chine va tout faire
08:10pour créer un bloc asiatique. Et en fait, ce n'est pas anodin si on voit une communication
08:15sur la relance du Recep avec le Japon et la Corée du Sud.
08:20Et puis, l'agenda de Xi Jinping prochain qui va aller au Vietnam, qui va aller en Malaisie
08:26pour s'entretenir avec les autorités locales.
08:28Donc, il y a une volonté d'être aussi leader sur un bloc asiatique
08:31et de montrer qu'on peut réussir sans les États-Unis.
08:33Donc, à long terme, à mon sens, la politique actuelle de Trump va renforcer la stratégie chinoise.
08:39Dans ce contexte-là, et avec la stratégie très claire que vous délivrez,
08:44que vous expliquez sur le moyen long terme pour la Chine,
08:47l'idée d'une dévaluation du yuan n'est pas une option qui serait une option satisfaisante,
08:54y compris pour Pékin ?
08:55Non, je ne pense pas.
08:56Je pense que c'est un mécanisme sur lequel ils vont être très pragmatiques.
09:00Ils ne vont pas être totalement fous pour rentrer dans une guerre d'échange
09:03au risque de voir quand même une sortie des capitaux assez importante.
09:07Ils vont faire ça de manière assez smart.
09:08On le voit.
09:09Ils jouent sur les fixings.
09:10Ça marche plutôt bien.
09:11C'est pareil, en fait, pour la dette américaine qui est détenue par les Chinois.
09:14L'idée pour eux, ce n'est pas totalement de la shooter sur le marché.
09:17C'est de le faire progressivement, de montrer qu'ils ont un moyen de pression.
09:21De toute façon, ils ont déjà vendu beaucoup de dettes américaines
09:25par rapport au pic du stock qu'ils ont pu avoir constitué à un certain stade.
09:29Dans le futur, mais on n'est plus sur un objectif moyen-long terme,
09:32un peu d'étranglement à long terme.
09:35On n'est pas sur une pression forte à court terme.
09:37Donc, il y a tous ces mécanismes-là.
09:39Et puis, d'un point de vue budgétaire et monétaire,
09:42ils ont beaucoup plus de marge de manœuvre.
09:44On l'a vu sur leurs objectifs.
09:46Ils vont augmenter le pourcentage du déficit.
09:49Et d'un point de vue monétaire, je pense qu'il va y avoir des annonces
09:51aussi de baisse du taux de réserve obligatoire assez prochainement.
09:54Donc, tout ça qui peut entraîner plutôt un vent en faveur des actifs chinois.
10:00Maxime, sur le plan macro, quels sont les enjeux des 90 jours désormais ?
10:08Alors, il y a l'aspect négociation commerciale.
10:10Mais qu'est-ce qui va se passer aussi sur le plan macro pendant ces 90 jours ?
10:14Et puis, est-ce qu'il y a déjà des dommages irréversibles ?
10:21C'est-à-dire, cette séquence qui a généré quand même un niveau d'incertitude maximale,
10:26est-ce parce qu'on a annoncé une pause de 90 jours
10:29qu'on peut rétablir l'entièreté de la confiance perdue en 90 jours quasiment de mandat de Donald Trump ?
10:38Non, je ne crois pas. L'incertitude, elle va demeurer, de toute façon.
10:42On a encore trois mois, donc on ne sait pas dans trois mois,
10:43si ça se trouve, le président Trump va revenir avec une nouvelle slave de tarifs.
10:47Ça, c'est le premier point.
10:49Deuxième point, d'autres politiques hétérodoxes peuvent arriver.
10:52Il n'y a pas que les tarifs dans le programme du président Trump.
10:54Il y a aussi la politique du dollar.
10:56Il y a aussi la politique monétaire.
10:59Il n'est pas très content avec les taux d'intérêt de la Fed.
11:00D'ailleurs, j'ai vu ce matin qu'il a demandé à la Cour suprême l'autorisation de pouvoir licencier des hauts responsables d'agence.
11:08La Fed n'est pas explicitement nommée là-dedans,
11:12mais il voudrait quand même revenir sur cette règle de plus de 90 ans
11:15qui dit que c'est le Congrès qui a la main sur les nominations du bord des gouverneurs du FOMC et de la Fed.
11:23Donc, attention aux nouvelles mesures hétérodoxes qui peuvent arriver.
11:26Ça commence déjà potentiellement à arriver.
11:28Choc, une énorme incertitude qui va durer.
11:32Sur le plan de l'économie mondiale, on a quand même un tarif moyen, vous l'avez dit, de 25%.
11:36Oui, c'est ça, j'ai vu 24, 25.
11:37J'ai rapproché par 24 heures, on l'a un petit peu oublié.
11:39Ah ben non, mais ça reste x10 par rapport à ce qui prévalait avant.
11:42Je vous rappelle, c'est un niveau que personne n'avait envisagé.
11:44Non, mais bien sûr.
11:45Ce niveau moyen de 25% sur les imports...
11:49Parce qu'on a 145% sur la Chine.
11:51La Chine est un des premiers fournisseurs.
11:54Alors voilà, vous l'avez dit, près de la moitié des biens chinois exportés vers les États-Unis sont des biens critiques.
12:01C'est-à-dire qu'il n'y a pas de capacité de les substituer à court terme ou de trouver des fournisseurs alternatifs.
12:06Donc les Américains vont devoir continuer à importer au moins la moitié de leurs importations depuis la Chine.
12:11Donc effectivement, des hausses de prix.
12:13Donc le consommateur, pendant l'été, va commencer à voir les effets sur les prix, sur l'inflation.
12:18Parce que ça va prendre un petit peu de temps.
12:20Le rapport CPI ce matin était plutôt bon, c'est vrai.
12:23Avec aucune incidence pour l'instant sur les prix des biens.
12:26C'est la première chose qu'on regarde.
12:28En revanche, les prix...
12:29On parle du mois de mars.
12:30Il n'y avait pas tous ces tarifs.
12:32Il y avait le Mexique et le Canada essentiellement.
12:34Et l'acier et l'aluminium.
12:35Effectivement, c'est beaucoup trop tôt pour voir des effets sur les CPI.
12:37En revanche, un point du rapport qui était moins bon, qui a moins été cité, mais qui est très regardé par le consommateur et l'électeur américain, c'est le prix des biens alimentaires.
12:46Beaucoup, beaucoup est importé, notamment du Mexique.
12:48Fruits, légumes.
12:50Et ça, il y a une tendance très nette à la hausse.
12:52Et les prix de production, qui sont le meilleur indicateur pour prévoir les prix alimentaires à la consommation au cours des six prochains mois, sont en forte hausse.
13:01Donc l'inflation alimentaire, elle arrive.
13:02L'inflation des biens, elle arrive probablement, même si on ne la voit pas encore dans les données.
13:07Donc, je pense que les prochains mois vont être mouvementés.
13:10L'été va être mouvementé.
13:11Et les pressions sur la Fed, je pense, ça va être un des éléments à regarder de près.
13:16Qu'est-ce qui va se passer ?
13:17C'est la prochaine bataille de Trump ?
13:19Je pense que c'est une des prochaines batailles du président Trump, effectivement.
13:22Parce que juste à présent, ils ont été très sympas.
13:24Puisque le président Trump, il va voir l'économie américaine, je pense, fortement ralentir.
13:28Donc, il va demander à la Fed de donner un coup de main.
13:30Puisqu'au Congrès, il faut beaucoup plus de temps pour faire passer un paquet législatif de baisse de taxes.
13:34Ça n'arrivera pas avant la fin de l'année.
13:36Même si à court terme, un dernier point là-dessus, il peut peut-être utiliser une partie des recettes douanières pour relancer des subventions industrielles.
13:44Oui, bien, enfin, beaucoup moins de recettes douanières.
13:46Puisqu'il n'y a plus les tarifs.
13:47Là, on est, alors, sur le niveau actuel, si ça se maintient peu ou prou, on est entre 300-400 milliards de recettes additionnelles.
13:56Prolonger les taxes cut Trump, c'est 400 milliards par an ?
13:58Oui, à peu près. 300-400 milliards, oui.
14:00Oui, d'accord.
14:01Donc, on peut les financer.
14:02Mais c'est une prolongation.
14:04Alors, attendez, vous avez la prolongation, vous parlez de la prolongation, mais il y a aussi les nouvelles.
14:07Bien sûr, ça ne finance pas les nouvelles baisses d'impôts.
14:10On est d'accord.
14:11Non, mais il va financer aussi la prolongation des taxes cut Trump.
14:14Bien évidemment.
14:14La Chine, là, pendant ces 90 jours, le fait que le reste du monde ne soit plus taxé qu'à 10% à l'entrée du marché américain,
14:23ça va rerouter, la Chine va en profiter pour rerouter énormément de produits par ses partenaires classiques
14:30et les nouvelles routes qu'on a vues se développer depuis la première guerre commerciale, Vietnam, Mexique ou autre.
14:36Effectivement, choc massif de compétité relative, puisque les droits de douane sont à 10% pour tout le monde, sauf pour les Chinois.
14:42Donc, notamment, les pays asiatiques dans la région, ils ont un choc relatif de compétitivité favorable.
14:47Notamment, on parle beaucoup du Vietnam, les pays du sud-est asiatique, dans une moindre mesure, l'Inde aussi peut-être.
14:54Rerouting, peut-être, mais attention, l'administration Trump est très au fait de cette problématique du rerouting.
15:01Donc, dans les prochains mois, on parlait des politiques hétérodoxes, j'ai parlé de la Fed, mais il y a une nouvelle politique hétérodoxe,
15:06encore la politique commerciale, des tarifs sur les produits chinois qui viennent au Vietnam, par exemple.
15:11Ça peut faire partie des deals.
15:13Attention, ou deuxième élément, ou deuxième levier d'action, il faut un contenu minimum du produit vietnamien avant qu'il vienne aux Etats-Unis.
15:20S'il y a X% du contenu qui est chinois, on ne le prend pas.
15:23Il y a déjà des pays qui se sont protégés.
15:25J'ai en tête que l'Indonésie a déjà mis des barrières tarifaires par rapport aux produits chinois, avant même que Trump ne soit réélu.
15:32C'est un surplus massif pour l'économie immunitaire, parce que vous avez un surplus massif de production,
15:36qui est d'ailleurs corroboré par les dernières données de prix de production en Chine,
15:39moins 2%, moins 2,5% sur un an,
15:41ce qui signale qu'il y a une surproduction massive en Chine.
15:45Cette production risque de s'écouler dans les autres marchés, notamment les marchés européens.
15:50Et donc, on va répondre à ça, Wilfried ?
15:53On va espérer que non.
15:57Toute la question qui se pose sur cet environnement-là, c'est quel va être l'impact sur la croissance globale et quel va être l'impact sur la croissance américaine.
16:05Parce que là, on raisonne beaucoup à iso-croissance.
16:07Quand on raisonne sur la base fiscale, on raisonne à iso-croissance.
16:14L'ombre de la récession a disparu depuis hier ou pas ?
16:16Pas du tout.
16:17Ce qui est très clair, c'est que les droits de douane agissent comme,
16:22et c'est d'ailleurs Tête-Croze qui l'a rappelé, comme un impôt massif en fait.
16:26On est en train de relever massivement les impôts.
16:29Maintenant, la voie de la raison, c'est devenu Tête-Croze.
16:31Il faut quand même se souvenir qu'il y a Tête-Croze.
16:33Mais bon, on en est là !
16:36J'attends désormais la pitié marjorie de la grille.
16:39C'est le stade d'après.
16:42Ce n'est pas celui qui faisait griller du bacon sur sa mitraillette pendant la première campagne ?
16:47Voilà, c'est ça.
16:48Exactement.
16:50Mais ça, c'est le stade.
16:51En tout cas, il a compris la mécanique économique des tarifs Tête-Croze.
16:55Voilà. Et en fait, ce que ça nous dit, c'est que sur 70% de la croissance américaine,
17:01donc la consommation, on va avoir une imposition massive.
17:04Et cette imposition massive va avoir des impacts à la fois sur la consommation, bien sûr,
17:10mais va avoir surtout des impacts sur toute la chaîne de production aux États-Unis.
17:15Ce qu'on appelle le corporate GDP aux États-Unis va être extraordinairement impacté,
17:20avec potentiellement des baisses de marge, avec potentiellement des investissements qui ne vont pas se faire,
17:25avec des emplois qui ne vont pas être créés.
17:27Et donc, toute la question qui va se poser maintenant,
17:30ce n'est pas tellement de comment réagir à telle ou telle mesure,
17:34c'est de voir comment est-ce que l'impact macroéconomique va se développer,
17:38pour qu'ensuite, effectivement, on voit comment les équilibres financiers vont se faire.
17:41Je suis relativement pessimiste sur la possibilité au Congrès américain de se mettre d'accord assez vite,
17:47compte tenu déjà de fractures à l'intérieur de la Chambre des représentants,
17:52sur l'objectif à chercher.
17:55C'est-à-dire qu'on a toute une partie de la Chambre des représentants aux États-Unis,
17:59la partie traditionnelle, qui dit qu'il faut absolument,
18:03comme vous l'avez dit, M. le Président, dans votre campagne,
18:06revenir à un déficit budgétaire de 3%.
18:09C'était un des axes de Scott Bessette.
18:113% de déficit, 3% de croissance et 3 millions de barils de pétrole supplémentaires.
18:17Allons-y.
18:19Faisons ce pour quoi on a été élu.
18:21L'autre partie nous dit, non, non, non, là,
18:24on commence à rentrer dans une zone politique un peu difficile,
18:27il faut très très vite baisser les taxes,
18:29parce que sinon, comme vous augmentez les taxes de l'autre côté,
18:32ça ne va pas être possible.
18:34Le schéma, il est irréconciliable des deux côtés.
18:36Il va falloir trouver très rapidement une solution,
18:39avec en plus le petit feuilleton qui nous anime régulièrement sur ce plateau et sur d'autres,
18:44en fait, le plafond de la dette aux États-Unis.
18:47Mais qui, à un moment donné, compte tenu de la polarisation extraordinairement élevée,
18:51qui ne cesse de monter, y compris à l'intérieur même du camp républicain,
18:54on peut avoir un accident sur ce sujet-là.
18:58Donc moi, c'est vraiment les sujets que je surveille aujourd'hui.
19:02D'une certaine manière, la pause sur les tarifs nous a gagné du temps.
19:07Maintenant, on va voir comment est-ce que, déjà, ces 10% vont des 10%,
19:12c'est quand même déjà énorme.
19:12Oui, bien sûr.
19:13C'est quand même une multiplication quasiment par 3 du niveau des taxes aux États-Unis,
19:18sur la consommation.
19:19Comment est-ce que ça va se déployer ?
19:21On va le voir assez vite, les effets de ces 10% s'ils restent en vigueur pendant 90 jours,
19:27puisque tout est possible désormais, mais maximum.
19:29Dans les données dures, on va assez vite avoir des effets ?
19:32A priori, d'ici le début de l'été, ça sera très visible.
19:35Et donc, un pic probablement autour de juillet-août.
19:37C'est un peu les délais de transmission typiques dans ce genre de...
19:41Et on va voir d'abord une baisse de la croissance, une hausse de l'inflation,
19:44ça va être concomitant, c'est un séquençage qui peut se dérouler de quelle manière ?
19:49C'est difficile à dire.
19:49Alors, pour l'instant, les données macro jusqu'à mars, début avril, sont plutôt bonnes.
19:53Les données de l'emploi américaines résistent.
19:55D'ailleurs, soit dit en passant, il est possible que le marché de l'emploi résiste bien,
19:58parce que les entreprises, elles veulent garder leurs salariés, un phénomène de rétention.
20:02On embauche moins, mais on ne gère pas.
20:04C'est possible.
20:05C'est un scénario, je n'excuse pas du tout, et c'est plutôt mon scénario de base,
20:08même si le chômage est un petit peu augmenté.
20:09Ça monte un peu.
20:10Voilà, un petit peu augmenté, peut-être vers 5%.
20:12Les licenciements remontent un peu.
20:13Voilà, d'ici le début de l'année, fin de l'année 25, début de l'année 26.
20:17Donc, oui, votre question sur le timing.
20:20Oui, le séquençage, le séquençage des effets macro, là.
20:23Probablement, ça peut arriver à peu près au même moment.
20:25C'est-à-dire, à la fin du deuxième trimestre, et surtout le troisième trimestre,
20:28va être hyper important à suivre.
20:29D'accord.
20:30Donc, petit choc stagflationniste.
20:32Stagflationniste, fin du T2, je dirais, et surtout le T3.
20:34Ça va nous faire des super vacances, ça ?
20:37Juste pour les deux.
20:38C'est formidable, merci, Maxime.
20:40On va demander à Maxime de date de vacances.
20:42Quand est-ce qu'on peut partir ?
20:43Vos commentaires, bien sûr, Joachim.
20:46Et puis, le prisme du stock picker, de l'analyse des entreprises.
20:52On entre dans la période de publication de résultats.
20:55Moi, j'ai hâte de découvrir quels vont être les messages des entreprises,
20:57les grandes entreprises américaines, mais aussi européennes et puis asiatiques.
21:02Est-ce qu'on va avoir un rush de CAPEX vers les États-Unis ?
21:05Puisque ça fait partie des objectifs et que Donald Trump fait le compte
21:09de toutes les entreprises qui sont prêtes à investir.
21:12Est-ce qu'on va avoir un mouvement inverse ?
21:14Non, mais pourquoi pas ?
21:16Et pourquoi pas ?
21:17On a bien eu des boîtes qui ont annoncé quand même certains plans de CAPEX jusqu'à présent.
21:21Une communication symbolique, je pense, qui va être très vite relayée par Donald Trump.
21:26Les boîtes n'ont plus envie d'aller investir aux multinationales ?
21:29Je ne suis pas chef d'entreprise ou multinationale.
21:32Je me mets à la place d'un chef d'entreprise.
21:35Je pense qu'il faut être totalement fou aujourd'hui
21:38pour dépenser des milliards de dollars d'investissement
21:41avec des plans à CAPEX sur plusieurs années,
21:43dans un niveau d'incertitude aussi important,
21:46sur une politique totalement instable.
21:49Et puis, on va avoir les mi-termes.
21:51Puis, dans X années, on aura un autre président.
21:54Pour moi, c'est totalement fou de penser ça.
21:56Aujourd'hui, à mon sens, le mal est fait,
21:58quel que soit le scénario.
22:00On voit, on ne sait pas vers quel scénario on va s'orienter,
22:03mais le mal est fait, que ce soit au niveau du consommateur,
22:06du chef d'entreprise ou des investisseurs.
22:07Au niveau des entreprises, on le voit déjà auprès des entreprises américaines.
22:11On a vu les communications d'Amazon, de Delta.
22:13Je ne vais pas revenir dessus.
22:14Moi, j'ai une entreprise qui est assez symbolique.
22:17C'est japonais, c'est Nintendo.
22:19Malheureusement, elle n'a pas eu de chance,
22:21mais c'est assez symbolique et assez intéressant à analyser.
22:24Elle lance sa nouvelle console,
22:26qui est importante pour cette multinationale.
22:28Elle l'annonce le 2 avril avec un prix qui est annoncé le 2 avril.
22:31Manque de pot, le soir même, on a l'annonce des tarifs.
22:34Qu'est-ce qu'elle fait le lendemain ?
22:35Elle ne sait pas comment gérer ça.
22:37En plus, il y a les 90 jours qui viennent s'ajouter.
22:41J'en parlais encore ce matin avec des spécialistes japonais.
22:44On est totalement dans le flou.
22:46Donc, c'est suspendu les livraisons, c'est ça ?
22:48On a suspendu les commandes aujourd'hui
22:50et on ne sait pas quel pricing on va mettre.
22:52Et on parle d'un pays qui a un accès VIP pour les investisseurs avec Trump.
22:55Exactement.
22:55Mais le problème de Nintendo, c'est qu'elle produit en Chine ses Switch.
22:59Donc, aujourd'hui, elle a la chance d'avoir une flexibilité
23:02en termes de logistique pour produire dans l'Asie du Sud-Est.
23:05Mais elle ne sait pas dans 90 jours
23:07quel sera le taux de taxation sur ces pays-là.
23:09Elle ne sait pas quel prix elle doit mettre sur cette console-là.
23:13Donc, aujourd'hui, on est dans l'attente.
23:15On ne met pas de prix, on ne met pas de précommande aux États-Unis.
23:17Et on a un impact sur cette entreprise-là.
23:19Mais c'est symbolique.
23:21Mais ça va être le cas pour toutes les entreprises.
23:23On est dans un tel niveau d'incertitude
23:25que le mal est, à mon sens, déjà fait.
23:27Une donnée très parlante de ce point de vue-là.
23:29Alors, je parle sous le contrôle de Maxime,
23:30qui est économiste US chez Allianz Red.
23:32Mais donc, l'enquête NFIB auprès des petits patrons.
23:36Sous la première guerre commerciale de Trump,
23:39vous aviez toujours, grosso modo,
23:41un tiers de ces patrons d'entreprise qui vous disaient
23:42« C'est le bon moment pour investir.
23:44C'est un bon moment pour moi pour investir. »
23:46Là, les dernières enquêtes ne cessent de se dégrader.
23:48Et je crois que sur la question
23:51« Est-ce que c'est un moment favorable pour vous
23:52pour déployer des investissements du CAPEX ? »
23:55On est revenu sur des plus bas,
23:56qui étaient d'ailleurs des plus bas
23:57qu'on a connus pendant le mandat de Joe Biden.
24:00Donc, on n'est pas du tout dans une confiance
24:02qu'on a pu conserver pendant le premier mandat de Donald Trump.
24:07C'est plutôt de mauvaise augure.
24:08Même si cette enquête,
24:09elle est assez peu corrélée aux données macro, quand même.
24:11C'est plus du sentiment, mais c'est un signal,
24:14effectivement, à prendre en compte.
24:15J'aime bien cette enquête NFIB
24:18parce que ça prend le pouls,
24:19la mesure du small corporate américain.
24:21C'est-à-dire les PIT PME américaines.
24:23Il n'y a pas que des gens de politique.
24:23Puis c'est un peu l'électorat de Trump.
24:26Et c'est un peu l'électorat, effectivement, de Trump.
24:27Donc, clairement, ce n'est pas des bonnes données.
24:30Les baisses des CAPEX, c'est quelque chose
24:31qu'on peut avoir sur le plan macro ?
24:32Ah oui, je pense.
24:33Je pense que d'ici l'été,
24:35on aura des baisses de CAPEX.
24:36Ce serait massif, ne serait-ce à cause de l'incertitude.
24:39Le CAPEX, c'est le premier élément
24:40de la compétence du PIB qui lâche.
24:42C'est hyper volatil, c'est le premier qui lâche.
24:44La consommation, c'est un peu plus lent, généralement.
24:46Quoique, dans la configuration actuelle de stagflation...
24:49Donc, un ralentissement qui aboutira
24:51à quelque chose d'un peu plus embêtant,
24:54ça commence aussi par les CAPEX ?
24:55Ça commence par les CAPEX, effectivement.
24:56Après, la consommation prend généralement
24:58un petit peu plus de temps pour lâcher.
25:00Il faut qu'on parle des taux, Wilfried.
25:02Donc, ça a été le questionnement quotidien
25:05des derniers jours.
25:07Et même encore aujourd'hui,
25:084,35 sur 10 ans américains.
25:10Alors, on a touché 5% à nouveau
25:12sur le 30 ans américain, il y a 48 heures.
25:15Ça, c'est un peu détendu, certes.
25:16Mais, j'allais dire, le rebond du marché obligataire américain
25:19n'est pas du tout à la hauteur du rebond
25:22qu'on a vu hier sur le marché action américain.
25:25Il y a quelque chose qui a vrillé.
25:29Alors, certains le situent vendredi dernier,
25:33peut-être 4 avril,
25:34ou sur la séance de lundi 7 avril.
25:37Il y a un truc qui s'est cassé dans le marché obligataire.
25:40Je pense qu'il y a deux éléments
25:42qui impactent le marché obligataire.
25:44Il y a un élément clair
25:46qui est les perspectives de récession.
25:49Et ça peut jouer dans le sens inverse,
25:52les perspectives de manque de confiance
25:54dans l'économie américaine.
25:55Et donc, quand vous avez des perspectives de récession,
25:58vous achetez plutôt de la dette américaine.
26:00Quand vous avez des perspectives de manque de confiance
26:02dans la stabilité de l'économie américaine,
26:04vous êtes plutôt vendeur de titres obligataires.
26:06C'est la prime de terme, quoi.
26:07C'est ça.
26:08Exactement.
26:09Et donc, là, il y a déjà un premier élément
26:12d'instabilité dans le marché
26:13parce que vous avez deux forces,
26:14normalement issues du même environnement
26:17qu'un environnement de perspectives macro,
26:19qui peuvent jouer dans un sens inverse l'une et l'autre.
26:24Et puis, vous avez un deuxième élément
26:26qui est lié à l'extrême volatilité
26:28qu'on a eue sur les marchés
26:29et à l'extrême niveau de pessimisme
26:31qu'on a vu se déployer.
26:34Elle a remonté aussi très, très fort des taux.
26:36Ce sont des éléments techniques
26:37sur le marché des taux
26:38qui ont fait que le fameux...
26:40Alors, tout le monde a parlé
26:41de ce fameux basis trade.
26:42Globalement, tous ceux qui étaient très leverageés,
26:46qui avaient des effets d'endettement
26:48extraordinairement forts
26:50sur le marché des taux américains,
26:52on parle de niveaux de multiplicateur d'endettement
26:56de 20, 50, voire 100, pour certains acteurs.
26:59Au-delà de ces facteurs techniques de liquidation,
27:01Wilfried, ma question était un peu plus fondamentale.
27:03Je l'ai mal posé.
27:04Mais est-ce qu'il y a...
27:06Est-ce que le statut des treasuries
27:08a été un peu abîmé ?
27:09Est-ce qu'il y a un changement de régime
27:11de ce point de vue-là ?
27:13Ou en tout cas, une interrogation
27:14sur la possibilité d'un changement de régime
27:17sur ce marché d'actifs sans risque ultime ?
27:20Je pense qu'il y a une très grande prudence
27:22de la part de beaucoup de gérants,
27:24à la fois des gérants obligataires,
27:25à la fois des fonds souverains,
27:27à la fois de ceux qui gèrent des réserves
27:30de banques centrales,
27:31en disant que tout ce qu'on pensait être certain,
27:34moi j'ai appelé ça l'économie de la confiance,
27:36on avait confiance dans un certain nombre
27:38d'architecture juridique
27:40dans laquelle on pouvait véritablement évoluer
27:43avec une certitude absolue,
27:46elle est en train d'être ébranlée.
27:49Et Maxime le soulignait,
27:50les bruits qui ont circulé,
27:53qui circulent encore,
27:54de la demande de Donald Trump
27:56de pouvoir agir directement
27:58sur un certain nombre d'agences,
28:00y compris des agences financières,
28:01on sait que c'est quand même
28:02un de ces prismes importants,
28:04il n'y a pas que les parcs nationaux
28:06dans la vie pour lui,
28:07c'est important mais pas que ça,
28:08et les pommes aux douches non plus.
28:11Et en fait, on sait très bien
28:13que ça fait partie
28:14de la confiance qu'ont
28:17les investisseurs internationaux
28:18dans le système financier américain global.
28:20Et donc globalement,
28:22moi je vois les discussions
28:23qui ont lieu avec des clients,
28:25avec des grands institutionnels,
28:26notre prisme numéro un en particulier
28:29dans notre activité historique
28:30de la partie montpensier,
28:32c'était effectivement
28:33les institutionnels.
28:35Il y a des interrogations
28:36partout dans le marché là-dessus.
28:37Est-ce que je dois réduire
28:39ma partie américaine,
28:41mais pas la partie action,
28:42la partie effectivement
28:43treasuries,
28:44la partie dollar,
28:45est-ce que je hedge davantage,
28:46est-ce que je coupe encore ?
28:48Il y a énormément d'incertitudes
28:50en ce moment,
28:50et si on nous en parle,
28:52ça veut dire qu'il y a déjà
28:52des choses qui ont été faites,
28:54ça veut dire qu'il y a déjà eu
28:55des éléments qui sont déjà
28:56dans le marché,
28:57et ce qu'on voit aujourd'hui,
28:58c'est effectivement le reflet de ça.
28:59Ça reste encore à des niveaux,
29:01je trouve,
29:02relativement superficiels.
29:03Je suis d'accord.
29:03On ne rentre pas
29:04dans le cœur du marché,
29:05ce qui, d'une certaine manière...
29:06Non, parce que c'est des questions
29:07que moi personnellement
29:08que je n'ai jamais entendues
29:10et qui sont des questions
29:11explicitement posées aujourd'hui,
29:13et qui n'étaient pas posées
29:14pendant Trump 1.
29:15On est d'accord.
29:18de Fuenstrat,
29:19Donald Trump a cassé
29:21des covenants de clés
29:22du capitalisme.
29:23C'est ce que j'appelle
29:24justement l'économie de la confiance.
29:26On est vraiment là-dedans.
29:28Et tout le sujet maintenant,
29:29c'est est-ce qu'on peut rebâtir
29:30cette confiance
29:31relativement rapidement ?
29:32Qu'est-ce qu'il y a
29:34comme alternative ?
29:34En fait, on s'aperçoit
29:35qu'il n'y en a pas vraiment
29:36aujourd'hui d'alternative,
29:37parce que chaque alternative...
29:38L'Europe,
29:39les adeptes souveraines européennes...
29:41Je crois que la Grèce,
29:42sur la séance de lundi ou mardi
29:44dans le stress américain,
29:45je crois que le 30 ans grec baisse,
29:47lui.
29:47Quand le 30 ans américain
29:48prend 20 points de base.
29:49Mais on sait très bien
29:49que la prime de dislocation
29:51de la zone euro
29:52n'est jamais très loin.
29:53Oui, et puis ça prend du temps
29:54aussi de changer.
29:54Parce qu'en fait,
29:55les US Treasury,
29:56le Treasury américain,
29:58ça sert beaucoup
29:58en termes de collatéral,
30:00dans les transactions d'ébos.
30:01Ah, ben c'est une qualité...
30:02Bien sûr.
30:03Le dollar,
30:04c'est la monnaie de facturation
30:05des échanges internationaux.
30:06C'est la monnaie
30:07dans laquelle les dettes
30:08des entreprises sont libellées.
30:09Donc, il faut du temps
30:10pour changer
30:11et passer à d'autres monnaies.
30:14Mais moi, je crois un peu
30:15comme Wolfried,
30:15il y a quand même
30:16une érosion assez inquiétante.
30:18Et tout va dépendre,
30:19en fait...
30:20Enfin, tout.
30:21Disons, une grande partie
30:22va dépendre
30:22de comment va évoluer
30:23la politique budgétaire
30:24et fiscale.
30:25Le seul moyen
30:26pour les Etats-Unis
30:27de regagner la confiance,
30:28c'est de réduire massivement
30:29les déficits crédibles.
30:30Crédible sur le plan
30:31budgétaire et fiscal.
30:31Réduire massivement
30:32les déficits publics.
30:33De ce point de vue-là,
30:34le Doge,
30:34ça en est où ?
30:35Ça aide ?
30:35Non, mais ça aide ou pas ?
30:36Et grâce à la récession,
30:37ça va être beaucoup plus facile.
30:38Alors, c'est un sujet.
30:39Oui, oui.
30:40Ça aide.
30:40Et paradoxalement,
30:42la politique de Trump
30:42rééquilibre en partie
30:44le système mondial
30:47qui est qu'en Chine,
30:47il y a un excès de production
30:49et une insuffisance
30:50de la demande.
30:50Je crois que,
30:51Joachim,
30:51tu as évoqué le fait
30:52qu'ils changeaient
30:52un petit peu de braquet
30:53et qu'ils allaient repousser
30:54sur la consommation.
30:55Très bonne nouvelle.
30:56Et inversement,
30:56les Etats-Unis
30:57vont être forcés peut-être
30:58à épargner un peu plus.
30:59À épargner,
31:00à produire plus,
31:01à consommer plus.
31:02Mais c'est ça
31:03le problème fondamental
31:04du système monétaire
31:05international
31:06qu'il y a aujourd'hui.
31:07C'est ce déséquilibre
31:10trop.
31:11Et paradoxalement,
31:12le président Trump
31:12est en train d'accélérer
31:13un rééquilibrage.
31:15Alors,
31:15ça prendra le temps
31:16qu'il faudra,
31:17mais il faudra vraiment
31:17suivre ce qui se passe
31:19au Congrès
31:19sur la politique budgétaire.
31:20Vraiment,
31:20j'insiste là-dessus.
31:22Les taxes,
31:23espérons qu'il n'y aura pas
31:24trop des baisses de taxes
31:25parce que ce n'est pas bon
31:25pour le déficit,
31:26franchement.
31:27Le Dodge,
31:28vous l'avez évoqué,
31:29les économies sont quand même
31:30très limitées.
31:31On ne sera pas sur
31:321 000 ou 2 000 milliards.
31:33Non, non, non,
31:34c'est 40, 50 milliards.
31:36Maximum, maximum.
31:37C'est vraiment une entreprise
31:38idéologique,
31:38le Dodge.
31:39C'est vraiment l'idée
31:40que les fonctionnaires...
31:42C'est un signal politique.
31:42C'est le marais.
31:43C'est le marais.
31:44C'est le marais de soi.
31:44Oui, le marais cage.
31:45Pour le coup,
31:46pour les Etats-Unis,
31:46il y a très peu
31:47de fonctionnaires fédéraux
31:47par rapport à la population.
31:48Oui, ça ne pèse rien
31:49dans la population active.
31:50Ce n'est pas un PIB
31:50qui devrait se passer
31:52de sa fonctionnaire,
31:53même plutôt l'inverse.
31:53Et tu n'es pas à dire
31:54que par exemple
31:55les fonctionnaires touchés
31:58puissent être des fonctionnaires
31:59qui délivrent justement
32:00les données
32:00sur lesquelles nous,
32:01on se fonde
32:01et qu'ils puissent être
32:03asséchés d'une certaine manière
32:05en termes de sources de données.
32:06Ça vous intéresse ?
32:07Vous avez regardé ça ?
32:08Moi, je n'ai pas regardé.
32:10Pas vraiment,
32:11mais plus généralement...
32:13Je sais que c'est des interrogations
32:14qui ont à un moment donné
32:15tourné dans le marché
32:15en disant
32:16est-ce qu'on ne va pas
32:17à un moment donné
32:18un peu comme les Chinois
32:18où on va assécher
32:19un peu le niveau de données
32:20qu'il y avait
32:21sur l'économie chinoise.
32:22Est-ce qu'on ne risque pas
32:23d'avoir, via le Doge,
32:24soit idéologiquement,
32:26soit via le Doge,
32:27justement,
32:27cette...
32:28Je sais qu'ils ont supprimé
32:31la Réserve fédérale américaine
32:32qui est un comité
32:32de suivi des données
32:34qui n'a pas d'impact,
32:35évidemment,
32:36sur aucune des décisions
32:37de politique monétaire.
32:38Ce n'est pas le FOMC,
32:39mais c'est un département
32:40d'experts, d'économistes
32:42qui se réunit seul
32:42pour une fois tous les mois,
32:43tous les deux, trois mois,
32:44pour suivre le set de données
32:47que suit la Réserve fédérale américaine
32:49et suivre la pertinence
32:50des indicateurs
32:51et justement pouvoir ajuster
32:53ce set de données
32:54pour que la Fed
32:56ait toujours l'information
32:57la plus pertinente,
32:58la plus accurate,
32:59la plus fiable.
32:59La qualité des données.
33:00Ce comité,
33:01ne dit pas qu'il était indispensable,
33:03mais en tout cas,
33:03il n'existe plus.
33:04Et puis, pour terminer là-dessus
33:06sur le Doge,
33:07très inquiétant aussi,
33:08ils sont en train
33:08de démanteler l'IRS,
33:10donc l'Internal Revenue Services.
33:11Oui, il faut l'IRS,
33:12l'External Revenue Services.
33:14Pour l'External Revenue Services.
33:14Bien sûr !
33:16Oui, oui, bien sûr.
33:18Et non, c'est inquiétant
33:19parce que c'est les fonctionnaires
33:20qui collectent l'impôt.
33:21Donc, attention aux hausses de fraude.
33:24Bon, déjà, sur les droits de douane,
33:24on aura peut-être
33:25des surprises négatives
33:26parce que je ne suis pas sûr
33:26qu'ils vont collecter,
33:27et qu'ils ont la capacité administrative
33:28de collecter ces milliards de dollars
33:31au cours des ports.
33:32Il faut collecter maintenant
33:33des milliards de dollars
33:34sur les portes.
33:35Il y aura forcément des fraudes.
33:37Donc, attention,
33:37on va se faire ce qu'ils disent.
33:38Le Bercy peut faire une mission
33:39régulière.
33:40On peut envoyer une petite barrière
33:42qui s'est remise en 2016,
33:44enfin en 2016,
33:45en 2020,
33:45entre le Royaume-Uni
33:46et le continent.
33:48Oui, tout de suite,
33:48on s'est aperçu,
33:49il faut remplir des papiers,
33:50il faut des fonctionnaires.
33:51Ça prend du temps
33:52et c'est compliqué.
33:53Qu'est-ce qu'on fait
33:54sur les marchés ?
33:55Joachim,
33:56Non, mais sur les marchés actions
33:57en l'occurrence,
33:58il y avait l'idée,
34:00on a envie de...
34:01Enfin, en tout cas,
34:02les mouvements de capitaux
34:03qu'on observait
34:03depuis quelques semaines,
34:04c'était plutôt
34:05out of the US
34:06pour aller vers l'Europe,
34:08vers la Chine et l'Asie,
34:10peut-être.
34:10Est-ce que déjà,
34:11en termes de flux,
34:11c'est quelque chose
34:12qui reste valable
34:12et qui peut s'intensifier
34:14même encore un peu plus ?
34:15Ou est-ce qu'avec la correction
34:16quand même qu'on a eue
34:17sur les marchés américains
34:19et dans leur ensemble,
34:20est-ce que ça redistribue
34:21un peu les cartes ?
34:22Alors, moi,
34:23j'ai la chance
34:24dans cet environnement
34:24de faire de la sélection
34:25de valeurs
34:25et pas de l'allocation
34:26d'actifs.
34:28Et je vous invite tous
34:29à essayer de timer le marché,
34:31c'est assez compliqué.
34:32Mais sur les flux,
34:33non,
34:33à l'instar
34:34de ce que j'ai pu dire
34:36sur la Chine,
34:36sur l'Europe,
34:37ce qui est assez intéressant,
34:37c'est que grâce à Trump,
34:39j'ai presque envie de dire,
34:41on a retrouvé des flux
34:42qui sont repartis
34:43vers les actifs européens,
34:44peut-être parce que ça offre
34:45aussi un peu plus
34:46de stabilité,
34:47étrangement,
34:48et aussi peut-être
34:49parce que ça a permis
34:50de réveiller l'Allemagne,
34:52donc il y a des choses
34:52intéressantes,
34:53même si je pense
34:54qu'on va devoir suivre
34:55attentivement
34:56comment l'Europe
34:56va négocier
34:57avec les Etats-Unis
34:58et comment elle va
34:58se positionner
34:59entre les Etats-Unis
35:00et la Chine.
35:01Après, moi,
35:02en tant que sélectionneur
35:03de valeurs,
35:04j'essaye de chercher
35:04le meilleur équilibre
35:05possible dans le portefeuille
35:06et ça passe principalement
35:08sur l'analyse
35:09des fondamentaux
35:09plutôt microéconomiques
35:11et donc là,
35:11on va chercher
35:12des valeurs quand même
35:13de qualité.
35:15Il y a trois éléments
35:16je pense qu'on peut
35:17regarder aujourd'hui,
35:18c'est un,
35:18celles qui sont plutôt
35:19tournées vers leur économie
35:21domestique,
35:22donc qui sont assez
35:22immunes à toutes
35:24ces tensions commerciales.
35:25Les deuxièmes,
35:26ça va être les leaders
35:26un peu globaux
35:27mais qui ont un pricing power
35:28donc en cas de tarif
35:29vont pouvoir éventuellement
35:31répercuter sur les prix
35:32même si la demande
35:33va être affectée
35:34donc indirectement
35:35on aura quand même
35:36un effet volume
35:36assez important.
35:37Et puis le troisième,
35:38c'est ce que je disais
35:39avec Nintendo
35:40même si c'était
35:40le mauvais exemple,
35:42c'est celles qui vont réussir
35:43à avoir cette gymnastique
35:44on va dire en termes
35:46de production,
35:46de chaîne de production
35:47donc on regarde celles
35:48évidemment
35:48qui ont éventuellement
35:49des facilités de production
35:50au Mexique,
35:52aux Etats-Unis
35:52qui vont pouvoir
35:53neutraliser tout ça
35:54et net net
35:55on va arriver
35:55avec des portefeuilles
35:56plutôt équilibrés
35:57sans pouvoir
35:58encore une fois
35:58aujourd'hui
35:59définir un scénario clair
36:00donc pour nous
36:01à notre sens
36:02on définit pas
36:03c'est compliqué
36:04de définir un scénario clair
36:05dans cette incertitude
36:05mais on a
36:06le meilleur portefeuille
36:07en termes d'équilibre
36:08entre troussard
36:09on se fie à ce qu'on connait
36:10quoi
36:11exactement
36:11Maxime
36:12sur les entreprises
36:12qui vont être plus
36:15épargnées
36:17par cette guerre commerciale
36:18effectivement
36:19en Mexique-Canada
36:19ils ont quand même
36:20des exemptions
36:20sur le USMCA
36:22bien sûr
36:22sur l'accord
36:23de libre-échange
36:24ça couvre une bonne partie
36:25des échanges
36:26des transactions
36:26Maxime
36:27alors
36:27Canada
36:28c'est à peu près
36:2980%
36:30de leurs exports
36:32et Mexique
36:34je crois
36:34que c'est un peu
36:34donc c'est une grosse partie
36:35quand même
36:36oui
36:36il y a une partie importante
36:38qui sont compatibles
36:38avec les règles
36:39de l'USMCA
36:40donc il y a des chocs
36:41on parlait des chocs
36:42de compétitivité relative
36:43le Canada
36:43le Mexique
36:44au final
36:44ils ne sortent pas si mal
36:46puisqu'ils ont ce d'acteur
36:47et j'ai vu
36:48alors c'était il y a quelques jours
36:49maintenant
36:49mais Claudia Chaimbaume
36:51présidente mexicaine
36:52que j'aime beaucoup suivre
36:53parce qu'encore une fois
36:54je l'ai déjà beaucoup dit
36:55mais je pense qu'elle a bien compris
36:56Trump
36:56et elle est assez smart
36:57dans la manière de gérer Trump
36:58elle invitait
37:00des manufacturers allemands
37:01par exemple
37:01dans l'automobile
37:02à justement
37:03se conformer aux règles
37:05de l'accord de libre-échange
37:06nord-américain
37:07pour pouvoir justement
37:08profiter de cette
37:10cette voie
37:11de passage
37:13cette voie de passage
37:14sans taxation
37:15et garder le marché ouvert
37:18de ce point de vue-là
37:19nous on le voit même
37:20sur des sociétés taïwanaises
37:23qui ont des usines
37:23de production au Mexique
37:25pour répondre
37:25à la demande de composants
37:27notamment dans les data centers
37:28des hyperscalers
37:29qui sont aujourd'hui
37:30assez safe
37:31par rapport
37:32aux tarifs douaniers
37:33excusez-moi
37:34la moitié des biens
37:35USMC est compatible
37:36d'accord
37:37pour Canada et Mexique
37:38à peu près 50%
37:40c'est déjà
37:40une bonne partie
37:41Wilfried vous avez l'honneur
37:43de conclure
37:44cette journée
37:45sur des aspects
37:46je ne sais pas
37:47ceux qui vous intéressent
37:47de marché
37:48de stratégie de marché
37:49de stratégie de marché
37:50je pense que
37:50l'essentiel
37:52dans ce monde-là
37:53c'est effectivement
37:54de ne pas vouloir
37:56jouer aux héros
37:56parce qu'il y a
37:58énormément d'incertitudes
37:59y compris d'ailleurs
37:59sur la zone euro
38:00et sur l'Europe
38:02parce que
38:02les négociations arrivent
38:03et Donald Trump
38:05par exemple
38:05a déjà mentionné
38:07qu'il voulait
38:08s'attaquer à la TVA
38:09et ça évidemment
38:10c'est totalement impossible
38:11mais le sujet
38:13en fait
38:14va être un sujet
38:15effectivement
38:15de volatilité
38:16importante
38:17je pense qu'on rentre
38:18pour moi
38:18dans un scénario
38:19en tout cas
38:20mon scénario central
38:20c'est un scénario
38:21vraiment en taux ondulé
38:22à partir de maintenant
38:23c'est-à-dire qu'on se rend compte
38:24qu'à la fois
38:24sur le marché d'échange
38:25avec le dollar
38:27qui réintègre
38:27sa vieille
38:28son vieux range
38:30entre 1,05 et 1,15
38:31avec un certain nombre
38:33de seuils techniques
38:35je parle par exemple
38:36des 5000 points
38:36sur la S&P
38:37c'est de très long terme
38:38voilà exactement
38:39des seuils de long terme
38:41qui sont en train
38:41d'être travaillés
38:42et on a effectivement
38:43cette oscillation
38:45qui va probablement
38:46avoir lieu
38:46et dans ce cas-là
38:48je pense que
38:48chercher à se réexposer
38:50au marché
38:50ce n'est pas forcément
38:51une mauvaise idée
38:51en revanche
38:52il faut le faire
38:52de la façon
38:53la plus diversifiée possible
38:54quand on prend
38:55un risque de marché
38:56c'est déjà
38:57on y va déjà
38:59en serrant les dents
39:00donc il ne faut pas
39:01prendre de paris
39:02trop marqués
39:03nous on essaye
39:04effectivement dans les fonds
39:04d'avoir une grande
39:05diversification
39:06de ne pas avoir
39:08un angle trop marqué
39:09parce que déjà
39:10aujourd'hui
39:11profiter
39:12des mouvements actuels
39:14c'est difficile
39:15on sait qu'on doit le faire
39:16parce qu'effectivement
39:17il y a des niveaux d'entrée
39:18qui peuvent être intéressants
39:19mais y aller effectivement
39:20de la façon la plus diversifiée
39:21sans chercher
39:22à faire le malin
39:23en essayant d'identifier
39:25un élément particulier
39:25du marché
39:26c'est en ce moment
39:26trop dangereux
39:27merci beaucoup messieurs
39:28merci d'avoir été avec nous
39:29en plateau ce soir
39:30dans Planète Marché
39:32Wilfried Galland
39:33Montpensier Arbevel
39:34Joachim Jean
39:34Mansartis
39:35et Maxime Darmé
39:36Allianz Trade
39:37Merci d'avoir regardé cette vidéo

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