Mercredi 9 avril 2025, retrouvez Raphaël Thuin (Directeur des stratégies de marchés de capitaux, Tikehau Capital), Florian Ielpo (Responsable Macro au sein de l'équipe Multi-Asset, Lombard Odier IM) et Gilles Guibout (Responsable des actions européennes, AXA IM) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
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00:00Générique
00:003 invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
00:13Gilles Guibou est à nos côtés, le responsable des actions européennes d'AXA-IM.
00:16Bonsoir Gilles.
00:17Bonsoir les voix.
00:17Raphaël Thuin également avec nous, responsable des stratégies de marché de capitaux, de tickets au capital.
00:22Bonsoir Raphaël.
00:23Bonsoir les voix.
00:23Et Florian Yelpo nous accompagne, responsable macro chez Lombard-Rodier-IM.
00:27Bonsoir Florian.
00:27Bonsoir les voix.
00:28Merci d'être là messieurs, ravi de vous retrouver.
00:30J'ai besoin d'explications sur ce qui se passe notamment du côté des marchés obligataires.
00:35Oublions les actions quelques instants pour se concentrer sur ces mouvements obligataires assez inhabituels.
00:41Je le disais en introduction Florian, si on reprend la séquence depuis les annonces du 2 avril et du plan tarifaire de Donald Trump.
00:49Les actions américaines ont perdu plus de 10%.
00:51On doit être sur des baisses de l'ordre de 12% pour le S&P 500.
00:54Et on a vu, en tout cas depuis le début de la semaine, des marchés obligataires complètement renverser leurs courses.
01:00On achetait plutôt en sécurité le marché obligataire en fin de semaine dernière.
01:04Et puis depuis lundi, il y a visiblement des ventes massives qui s'opèrent puisqu'on a vu des taux longs à 10 ans, à 30 ans, reprendre 40, 50, 60 points de base en moins de 3 jours.
01:15Maintenant, dans un contexte, encore une fois, de stress, d'incertitude maximale où ce genre d'actifs devrait bénéficier au moins en partie d'un statut de valeur refuge.
01:25Et ça ne semble pas être le cas.
01:27Surtout aux Etats-Unis.
01:29Surtout aux Etats-Unis.
01:29Et il est difficile d'oublier les actions dans ce contexte-là.
01:32C'est-à-dire que ce qui est vraiment surprenant, c'est le contexte d'action mis en miroir du contexte obligataire.
01:36Donc l'étau US monte.
01:39Je pense qu'il faut se souvenir qu'il y a dans ce genre d'événement une forme de séquence.
01:43D'abord, il y a un mouvement de flight to safety, donc une fuite vers la sécurité.
01:47On se met à vendre nos actions, on commence à acheter des obligations qui semblent être normalement le placement le plus sûr.
01:52Au-delà de ça, on peut avoir ensuite un flight to liquidity parce que justement, on est forcé de liquider ces actifs.
01:57On est créé, parfois, on doit faire face à des appels de marge, un ensemble de systèmes, disons, du monde financier qui vont vous forcer à générer du cash.
02:04Alors c'est peut-être en partie ce à quoi on est en train d'assister.
02:07Puis finalement, généralement, il y a un flight to opportunity.
02:09Mais c'est peut-être la question...
02:11Ça, c'est la séquence suivante.
02:12Voilà, c'est la séquence suivante.
02:14Qui viendra un jour.
02:14On se le posera peut-être un peu plus tard.
02:16Les obligations aujourd'hui, on peut se poser la question du flight to opportunity parce qu'on a des yields qui sont quand même assez...
02:21Des taux d'intérêt à terme qui sont relativement intéressants, relativement attractifs.
02:255% sur le 30 ans américain.
02:26On a touché à nouveau 5% sur le 30 ans américain au cours de la nuit passée.
02:30Voilà. Après, pourquoi plutôt aux Etats-Unis et moins en Europe ?
02:34C'est la deuxième question qu'on doit se poser.
02:37Je pense que tout ce qu'on peut dire aujourd'hui, c'est qu'il y a un enchaînement de coïncidences qui est en train de se produire.
02:42On a une dévaluation du renminbi qui se fait sur fond de vente de US treasuries long terme.
02:50Au cours de la nuit, on voit bien les taux disons remontés jusqu'à 4,50 pendant la nuit.
02:55Puis revenir un petit peu.
02:56C'est une suspicion que la Chine est derrière la vente de ses obligations souveraines américaines.
03:03On le verra dans des chiffres à un moment de réserve chinoise, par exemple ?
03:09Pour l'instant, c'est des coïncidences.
03:10C'est tout ce qu'on peut dire à ce stade-là de notre point de vue.
03:14Il y a cet environnement de liquidation de ce qu'on appelle le basis trade,
03:19qui consiste à acheter des obligations américaines et vendre des futures.
03:23Et la liquidation de ces positions-là peut être forcée également, qui a également pu amplifier le mouvement.
03:29On est face à une séquence, probablement cette séquence de recherche de liquidité,
03:35qui survient dans un moment où on est en train de négocier,
03:38où la Chine en tout cas est clairement dans une guerre totale contre l'application de ces barrières tarifaires.
03:45Et en même temps, un besoin de liquidité croissant, des tensions sur la liquidité au sein du marché américain.
03:52C'est probablement ce qui explique, en tout cas à court terme, les mouvements qu'on observe aujourd'hui.
03:56Et si on est dans ce « fly to liquidity », où on est prêt à vendre non pas ce qu'on veut, mais ce qu'on peut,
04:02c'est-à-dire les actifs les plus liquides du monde,
04:04est-ce que ça peut être un signal de début, de fin, d'un début de capitulation de marché, d'une certaine manière ?
04:11C'est difficile à dire.
04:12Ce qu'on voit aujourd'hui, c'est que dans l'ensemble, les marqueurs de l'appétit pour le risque aujourd'hui restent au plus bas.
04:21On a notre propre indicateur d'appétit pour le risque qui balaye un petit peu les volatilités actions,
04:26les volatilités du marché d'échange, les spread de crédit sur les marchés dérivés.
04:31Et quand on regarde le pourcentage de signaux qui sont en train de donner le signe potentiellement d'une stabilisation,
04:38on est à 0%.
04:40Aucune des, je crois, 79 données que l'on collecte quotidiennement ne donne de signal d'amélioration à ce stade.
04:48Bon, la valorisation de marché reste un argument valable aujourd'hui.
04:52Les ménages américains, aujourd'hui, les investisseurs privés américains ont participé à la stabilisation
04:58qu'on a pu connaître au cours des derniers jours en se plaçant en face des investisseurs professionnels
05:03qui étaient en train de liquider leur position.
05:05Eux, continuent à avoir de l'optimisme, pas dans les enquêtes, mais dans leur positionnement.
05:09Oui, les achats de retail ont été massifs, les plus importants peut-être même depuis une décennie,
05:17c'est-à-dire surpassant même les achats qui ont été réalisés pendant la crise Covid,
05:21quand des hedge funds, des CTA, eux, dérisquaient massivement leur portefeuille dans le même temps depuis jeudi dernier.
05:27Mais Raphaël, sur la dynamique des marchés obligataires, il y a un volant d'explications, effectivement.
05:33Est-ce qu'il y en a qui sont plus satisfaisantes que d'autres ?
05:35Et puis, est-ce qu'il faut ouvrir la question du statut de valeur refuge des treasuries américaines
05:40dans le monde actuel et dans une gouvernance telle qu'elle est aujourd'hui conduite aux Etats-Unis par Donald Trump ?
05:49Oui, tout ça, c'est effectivement les bonnes questions qu'on doit se poser en ce moment.
05:52Et c'est ce qui fait aussi que peut-être cet épisode de volatilité, il n'est pas exactement comme les autres.
05:57On sent qu'effectivement, il y a une espèce de grincement, y compris dans la plomberie du marché, de liquidités, de leviers excessifs,
06:05qui sont en train de se mettre en place là, des rebalancements assez conséquents de positionnement,
06:09y compris d'acheteurs structurels, quand on parle de treasuries.
06:12Et donc, effectivement, quand on fait la liste, et Florian l'a très bien fait, la liste des causes, elles sont multiples.
06:18Donc, évidemment, les perspectives d'inflation qui impactent la potentielle évolution des taux d'intérêt,
06:26perspectives de déficit, deuxième chose.
06:28Les break-even montent ?
06:29Les break-even montent, l'inquiétude est grande.
06:33On peut imaginer que c'est quelque chose qui va inquiéter les porteurs d'obligations, en particulier aux Etats-Unis.
06:37On voit l'inflation potentiellement être probablement plus à la hausse aux Etats-Unis qu'ailleurs, à la suite de cette séquence commerciale.
06:44Donc ça, ça va être un premier motif.
06:47Deuxième motif, c'est un motif autour des déficits, qui est là, pour le coup, généralisé à l'ensemble de géographie.
06:52Mais effectivement, dans un scénario de ralentissement économique, ces déficits, ils risquent d'être au moins élevés,
06:59stabilisés à des niveaux élevés, voire même d'augmenter.
07:01Deuxième facteur de hausse pour les taux d'intérêt.
07:03Et puis effectivement, cette thématique autour de changement de positionnement, défiance vis-à-vis du dollar,
07:11rebalancement de certaines positions, des facteurs techniques autour de liquidation.
07:18Là, on est vraiment dans cette plomberie du marché.
07:20Et ça, il faut y être très attentif, parce que ces facteurs de liquidité, souvent dans les épisodes de baisse,
07:26ce sont des amplificateurs, ce sont des détonateurs.
07:28Ça peut amener une baisse, qui semble parfois justifiée d'un point de vue fondamental, devenir quelque chose d'autre.
07:36Et donc effectivement, cette sous-performance aujourd'hui des trajuries aux US, elle interpelle énormément, elle interroge.
07:43Je vous rends hommage, Raphaël, parce que j'y ai beaucoup repensé ces derniers temps.
07:48C'était dans une discussion avec vous autour de ce plateau.
07:51On était quelques jours après le déclenchement de la guerre en Ukraine, par la Russie,
07:55et au moment où, parmi le régime des sanctions, avaient été saisis, confisqués,
08:02les réserves de change détenues par la Banque centrale russe à l'étranger.
08:06Et vous étiez venu nous dire à ce moment-là, détenir du dollar aujourd'hui, c'est un geste politique.
08:11Mais je crois que ça n'a jamais été aussi vrai, en tout cas pour certains acteurs de marché, Raphaël.
08:16Vous êtes gentil de le dire comme ça, mais effectivement, c'est un risque qui nous inquiète.
08:20Aujourd'hui, on va parler des trajuries, mais par exemple, vous avez entendu ce matin
08:24que Donald Trump a annulé 500 visas d'étudiants.
08:27Donc on parle des mouvements de personnes, on va peut-être parler des mouvements de capitaux,
08:33on va parler de M&A.
08:35Alors on ne sait pas jusqu'où la musique ira et jusqu'à quel moment on doit s'arrêter.
08:38Mais effectivement, on dépasse le cadre de flux financiers.
08:42Il y a une espèce de défiance vis-à-vis de, d'abord, l'exceptionnalisme américain,
08:46l'exceptionnalisme américain dans un schéma de tarifs qui devrait pénaliser davantage l'économie américaine,
08:52il pose question.
08:53Et puis effectivement, de retour à cette idée politique qu'aujourd'hui, pour la Chine,
08:58pour le Japon, pour de grands fonds de pension, détenir beaucoup de dollars,
09:03beaucoup de trajuries, ça interpelle, ça interroge et probablement que les gens...
09:07J'ai rarement vu autant d'acteurs de marché mettre en avant ce facteur politique.
09:11Généralement, le marché ne se mêle pas trop de politique.
09:14Je le citais hier, mais je le recite aujourd'hui.
09:16Un stratégiste de Wall Street qui est le stratégiste de Fundstrat,
09:20qui visiblement est le plus gros boule de Wall Street de l'histoire,
09:22a complètement capitulé, faisant un mea culpa vis-à-vis de ses clients,
09:28déclarant, on s'est trompé sur Trump, sur la stratégie tarifaire de Trump,
09:33il a cassé le covenant du capitalisme.
09:37Il a cassé des covenants du capitalisme qu'on n'imaginait pas pouvoir être cassés
09:42et réduits comme ça à zéro.
09:44Covenants, c'est les conditions qui sont attachées quand on fait un prêt,
09:46il y a des ratios, des choses à respecter qui font que le prêt reste...
09:50Il y a quelque chose de profondément cassé, y compris pour des gérants américains aujourd'hui.
09:56Gilles, sur la situation de marché.
09:59– Ça fait plusieurs mois, nous, qu'on était un peu préoccupés,
10:04et pour être très honnête, on ne comprenait pas exactement le mouvement de hausse post-élection Trump.
10:10Sur ce plateau, je vous ai part de ma volonté dans les portefeuilles d'insister sur les titres
10:15qui pouvaient permettre d'offrir de la prédictabilité et une moindre variabilité,
10:19qui étaient très ennuyeux.
10:20Alors on parlait de bière, on parlait de réseau électrique,
10:24parce que, et c'est là où, à un moment donné, je ne sais pas comment le qualifier,
10:28mais le programme de Trump depuis le début n'a aucun sens.
10:34C'est-à-dire, il n'a aucun sens, on peut le prendre par la macro,
10:36quand je discute avec mon macroéconomiste, il me dit,
10:39sauf à croire que les 200 années d'économie qu'on vient de traverser,
10:44on ne servait à rien.
10:44– Oui, oui.
10:45– Mais quand on prend de l'autre côté par la micro,
10:48quand on discute avec des entreprises et qui vous expliquent qu'aujourd'hui,
10:52le coût du travail au Mexique, c'était le CEO de BBVA,
10:56qui est la première banque au Mexique,
10:57qui vous explique que le coût du travail,
11:00le rapport entre le coût du travail aux US et au Mexique,
11:02c'est un rapport de 1 à 7.
11:05Que quand vous confrontez ça avec d'autres entreprises,
11:07j'avais fait ça l'exercice avec Legrand et qui me dit,
11:09alors ils n'étaient pas sur 1 à 7, mais eux, ils me disaient aujourd'hui,
11:12le marché américain est le marché où ?
11:14Le coût du travail est le plus élevé pour nous et on a un rapport de 1 à 5.
11:17Vous comprenez très vite que vouloir rapatrier des emplois
11:21dans une situation de plein emploi n'a aucun sens.
11:23Et qu'en plus de ça, et quand vous mettez en perspective
11:26l'interview de Trump, Pierre, son discours,
11:30où en fait il se félicite de pouvoir rouvrir des minas de charbon,
11:34vous comprenez qu'il a une vue complètement passéiste de l'économie,
11:37que ce qui a fait la richesse de l'économie,
11:40c'est justement ces théories de vitesse de circulation de la monnaie,
11:45que quand on met des tarifs douaniers, on est en train de faire exactement le contraire.
11:49Donc on peut le prendre par tous les bouts, mais ça n'a aucun sens depuis le début.
11:52Et donc non, vous ne comprenez pas, alors bon, moi on n'est pas économiste,
11:55on essaye de devoir gérer au quotidien, c'est déjà suffisamment compliqué,
11:58donc on essaye de ne pas se mettre trop contre le mouvement,
12:02parce qu'en fait on peut se faire très mal quand on se met contre le mouvement,
12:05mais c'est vrai qu'on ne comprenait pas.
12:06Ce qui nous semble aujourd'hui néanmoins, c'est qu'effectivement,
12:09il y a une très forte pression qui va s'exercer sur les Etats-Unis aujourd'hui,
12:15et c'est assez marrant de voir qu'aujourd'hui Trump dit que c'est le moment d'acheter des actions.
12:19Là où la semaine dernière il expliquait qu'il ne voulait pas regarder,
12:22donc peut-être qu'il commence à sentir la douleur.
12:25On voit bien que la Chine, en réalité, en répondant œil pour œil,
12:30en réalité, certes, elle va peut-être un petit peu porter la douleur,
12:35mais en réalité elle fait encore plus mal à l'électeur de Trump,
12:41parce que l'électeur de Trump, qu'est-ce qu'il achète ?
12:43Il achète des biens chinois qui vont doubler demain dans son panier,
12:47et donc ça veut dire que ça va faire exploser l'inflation,
12:49mais ça veut dire que c'était l'exprime de Trump qui a voté pour Trump pour contrer l'inflation,
12:53en réalité c'est lui qui est en train de perdre.
12:55Quand il va s'en apercevoir, la bonne nouvelle c'est qu'en fait,
12:58il est peut-être en train de déjà perdre les mille termes,
13:01c'est peut-être la bonne nouvelle.
13:03La très bonne nouvelle d'un point de vue gérant européen,
13:05et moi c'est celle-là que j'ai envie de retenir,
13:07c'est qu'en réalité, on retiendra sans doute, et je l'espère de cet épisode,
13:14qu'il a été le réveil nécessaire pour la conscience européenne,
13:19et qu'en réalité, depuis plus de 25 ans,
13:22les démocrates avaient complètement anesthésié les Européens,
13:24parce que justement, ils offraient ce côté safe-even et la protection nucléaire.
13:31Tout en jouant la carte America First, les tarifs sont restés,
13:34enfin je veux dire, tout ça n'a pas bougé.
13:37Mais qu'en réalité, ils étaient en train de déplacer le centre de gravité sur le Pacifique,
13:40que là, Trump va avoir réussi en l'espace de six mois,
13:44potentiellement en sortant de l'OTAN, avoir créé une défense européenne,
13:46et donc potentiellement à perdre toutes les influences culturelles.
13:49et à perdre, le plus important, à faire perdre en dollars ce côté monnaie de réserve.
13:56Ce qui est, pour le coup, ce côté planche à billets, qui les sauvait.
14:00Ils avaient la planche à billets qu'aucun autre pays n'avait.
14:03Donc en réalité, ça veut dire que pour l'Europe, c'est sans doute bien.
14:08Bon, la mauvaise nouvelle, c'est qu'à court terme, c'est un marché très important.
14:12C'est quand même bon pour personne à court terme.
14:14Et ça va être bon pour personne à court terme.
14:16Voilà.
14:17Mais si on raisonne, et c'est un peu ça que j'ai envie de retenir en tant que citoyen,
14:21je me dis, c'est peut-être une bonne nouvelle.
14:23Mais d'un point de vue économique, de toute façon, ce truc n'a pas de sens.
14:26Ça veut dire que le long-term game narratif, c'est bon pour l'Europe.
14:32C'est en Europe qu'on aura envie de jouer peut-être une histoire longue, plus rentable, plus profitable.
14:39D'autant que si on regarde les flux, encore aujourd'hui,
14:42on a un certain nombre d'acteurs qui sont encore positionnés sur le marché américain
14:45alors qu'ils n'ont pas vocation, ils n'ont pas raison d'y être.
14:48Donc ça veut dire que jusqu'à maintenant, ils y étaient en disant
14:50parce qu'à chaque fois, on gagne plus et il y a plus de croissance
14:52et en plus, le dollar est fort.
14:55Mais en réalité, quand on va faire les comptes à la fin du semestre
14:57et qu'on va voir qu'on a perdu sur les actions,
14:59mais qu'en plus, on a perdu sur le champ,
15:00les clients vont dire, mais qu'est-ce que vous avez été faire des actions américaines ?
15:03Ce n'est pas votre mandat.
15:06Et donc, ils vont devoir rapatrier.
15:07Et donc, ça veut dire que sur l'Europe, on va avoir...
15:09Alors là, ça ne va pas être facile, mais on risque d'avoir un retour de flux
15:13et finalement, il va falloir rendre grâce à l'Allemagne
15:16parce que si elle met en action son plan d'investissement,
15:21ça pourrait venir à moindrir la douleur
15:24parce que je ne veux pas dire que ça va être suffisant pour compenser.
15:27Mais qu'en tout cas, on va retrouver peut-être un peu plus de dynamique,
15:29et que du coup, là où on avait tous dans nos portefeuilles
15:32une volonté largement internationalisée,
15:35peut-être que dans un premier temps, on va peut-être chercher à être un peu plus domestique.
15:42Et en tout cas, moi, la conviction que j'ai,
15:44alors même si on regarde toujours les boîtes de croissance
15:46qui ont de la visibilité, les softwares,
15:51à court terme, je trouve que les réseaux, les télécoms...
15:56Les actifs réels, quoi.
15:57Les actifs réels, mais qui ont cette croissance visible en plus un peu régulée,
16:00c'est pas mal pour se planquer sur tous les réseaux
16:04parce qu'en fait, on a des investissements obligatoires
16:06qui vont faire de la croissance.
16:08Alors, avant d'évoquer le long terme,
16:12je veux qu'on revienne quand même à ce qui se passe en ce moment,
16:14Florian, où sont les coups de circuit ?
16:16Dans ce genre de situation,
16:19si jamais ça dérapait de trop,
16:21et c'est peut-être pas cette séance-là aujourd'hui
16:23qui en est encore le moment clé,
16:26mais je veux dire, là, tout le monde parle de
16:28est-ce que la FED doit intervenir ?
16:30Comment la FED peut intervenir ?
16:32On a vu des épisodes comme ça,
16:33où ça peut aller très très vite.
16:35Tout le monde a en tête le playbook,
16:36l'E-Strauss, octobre 2002,
16:38crise des LDI britanniques
16:40qui se joue en une semaine avec,
16:42effectivement, alors, d'un côté,
16:43des interventions de la Banque Centrale d'Angleterre
16:46ciblées, spécifiques,
16:48sur un temps donné,
16:50et de l'autre côté,
16:52un pivot politique majeur,
16:53puisque dans la semaine,
16:54il faut virer le ministre des Finances,
16:56et en fin de semaine, c'est d'E-Strauss elle-même
16:58qui est obligée de partir.
17:00Et c'est ça qui a permis de régler
17:01la dernière crise de marché
17:03qu'on a connue ces dernières années.
17:06Avant ça, 2020,
17:08l'annonce du premier plan Trump,
17:0910% du PIB américain,
17:11sans plan de financement,
17:13les taux réels se mettent à progresser
17:15de 80, 90 points de base,
17:18et le coupe-circuit,
17:19c'est la FED qui intervient.
17:21Mais elle intervient dans un contexte
17:23où on a coupé l'économie
17:25et il n'y a pas d'inflation.
17:29L'environnement actuel,
17:30il est quand même très différent.
17:32Donc en général,
17:32on va avoir deux disjoncteurs possibles,
17:34la Banque Centrale ou l'État.
17:37Le côté État,
17:38est-ce qu'il est possible
17:38d'avoir l'État
17:40qui joue ce rôle de disjoncteur ?
17:42Dans l'équipe Trump,
17:44je suspecte qu'il y ait
17:45un économiste
17:46qui un jour a ouvert dans sa vie
17:49un papier qui s'appelle
17:50Rules Rather Than Discretion
17:51qui est la règle
17:53plutôt que la discrétion
17:54de Kylian D. Prescott,
17:55ça leur a valu le prix Nobel,
17:56dans lequel ce papier
17:57est un papier très simple
17:58qui explique qu'en général,
17:59si vous voulez effectuer
18:01de la coercition
18:02vis-à-vis d'agents économiques,
18:04il faut fixer une règle.
18:05Et lorsque vous avez fixé une règle,
18:07vous vous êtes lié
18:07à vos propres mains
18:08et vous devez aller au bout
18:09de la règle
18:10quoi qu'il arrive.
18:11La présentation des droits de douane
18:13ressemble furieusement à ça.
18:14Ce n'est pas de façon discrétionnaire.
18:16On ne nous a pas dit
18:16toi ce sera ça,
18:17toi ce sera ça.
18:18Ce qu'on nous a dit c'est
18:19voilà on a une formule.
18:21Alors cette formule
18:21il se trouve qu'en fait
18:22c'est 50% très difficile.
18:23C'est le déficit bilatéral quoi.
18:24Tout simplement.
18:25Mais c'est une formule
18:27et c'est au minimum 10%
18:28ou ça.
18:29Et ça c'est une règle.
18:31Du coup il va être
18:31peut-être difficile
18:32pour l'administration de Trump
18:34de sortir de cette règle-là
18:35qu'elle s'est auto-imposée.
18:37Quid de la Fed ?
18:38Il y a une forme d'impasse là
18:39vous dites
18:40dans la manière
18:41dont les négociations commerciales
18:43ont été posées
18:43par l'équipe Trump.
18:44Si cette règle
18:45a été choisie consciemment
18:47en ayant conscience
18:47justement de cette différence
18:50entre une règle discrétionnaire
18:51entre une règle
18:52et un élément discrétionnaire
18:54alors probablement
18:55qu'on risque
18:56de devoir se tenir
18:57à cette règle-là.
18:58Et de toute façon
18:58cette règle-là
18:59est le meilleur moyen
19:00de régler ce problème
19:01de déficit commercial
19:02puisque je vous force
19:03à venir vers moi
19:04je vous force à exporter.
19:05Moi je vous force
19:05si quelque chose
19:07peut bouger dans le système
19:08c'est la seule façon
19:09coercitive de vous y amener.
19:12Est-ce que ça a du sens
19:12ou pas de sens ?
19:13C'est pas le point.
19:14Non non c'est pas le sujet.
19:15C'est un mécanisme de coercition.
19:16C'est la donne du moment.
19:18Donc on comprend assez bien.
19:20Par contre
19:20est-ce qu'il y a un fusible
19:21de l'autre côté
19:21côté Fed ?
19:22Ça c'est la question du moment
19:24parce qu'on a de l'inflation
19:25devant nous
19:26on a le rapport
19:26sur l'inflation demain
19:27les anticipations d'inflation
19:29les break-even
19:30comme le disait Raphaël
19:31progressent à un an.
19:32Au début c'était un choc
19:33sur l'année 2025
19:34qui était pressé
19:35mais pas 2026.
19:36Là maintenant
19:37on a un choc
19:37sur 2025 et 2026
19:39qui commencent à être pressés.
19:40Là où on price
19:41moins d'inflation
19:42c'est sur la partie longue
19:43et en général
19:44c'est la partie longue
19:45c'est le break-even
19:47c'est l'anticipation
19:47de l'inflation à 10 ans
19:48qui se met à baisser
19:49dans les mauvais moments
19:50c'est lui qui nous amène
19:51à ce fameux effet
19:52de diversification.
19:53Clairement on n'y est pas
19:54c'est très visqueux
19:55trop d'inflation
19:56encore dans les systèmes
19:57la Fed est mal à l'aise
19:58par rapport à ça.
19:59Il est difficile aujourd'hui
20:00de voir la Fed
20:01agir.
20:02Maintenant la Fed
20:03son premier rôle
20:03on le rappelle toujours
20:04c'est d'être le gardien
20:06de la stabilité financière.
20:08Si on voit des taux
20:09qui dépassent
20:10les 5% sur les 10 ans
20:11Pas de stabilité des prix
20:12et pas de croissance
20:13sans stabilité financière.
20:14Ça c'est le premier mandat
20:15c'est aussi le premier mandat
20:17de la BCE
20:18c'était le mandat
20:18que Draghi avait en poignet
20:20il est possible
20:21qu'on fasse de même
20:22du côté américain.
20:24Pour l'instant en tout cas
20:25il n'y a pas de panique
20:26s'il n'y a pas de panique
20:27il n'y a pas de problème
20:27de stabilité financière.
20:29Le marché continue
20:30de fonctionner
20:30c'est ce qui fait intervenir
20:32la Fed en 2020
20:32c'est une telle demande
20:33pour le dollar
20:34que tout s'assèche
20:36et qu'on a des marchés
20:38qui dysfonctionnent.
20:39Est-ce qu'on est déjà
20:40proche d'un moment
20:41comme celui-là Raphaël
20:42ou est-ce qu'il y a encore
20:43un peu de place
20:43pour laisser les prix
20:45s'ajuster
20:45si c'est le sujet ?
20:47On n'en est pas là
20:48aujourd'hui
20:49on ne voit pas encore
20:50de crise de liquidité grave
20:52on constate
20:53qu'il y a des tensions
20:55très clairement
20:55y compris sur des marchés liquides
20:57où on a beaucoup de mal
20:58à obtenir de bides
20:59on commence à voir
21:01quelques ventes forcées
21:02ce n'est pas encore
21:03des dislocations majeures
21:05sur certains de ces marchés
21:06mais on commence
21:06à sentir le stress
21:07on voit qu'il y aura aussi
21:08des marchés moins liquides
21:10semi-liquides
21:11on a des problématiques
21:12de sortie
21:13on va parler par exemple
21:15des CLO
21:16où on sait
21:17qu'aujourd'hui
21:18il y a des pressions vendeuses
21:19y compris des ETF
21:20dans un marché
21:21qui s'y prête mal
21:22donc ça
21:23c'est des choses
21:24qu'on va regarder
21:24mais on n'est pas encore
21:26dans un moment
21:27où le funding disparaît
21:29où la Fed doit intervenir
21:31les banques centrales
21:32on l'a bien dit
21:33elles sont très contraintes
21:34aujourd'hui
21:34en termes de disjoncteurs
21:37on va être déçus
21:38elles ont cette problématique
21:39d'inflation sur les bras
21:40la Fed en particulier
21:41d'ailleurs
21:41on l'entend dans le discours
21:43ces derniers jours
21:43elles sont toutes là
21:44à dire
21:44attendez
21:45pour l'instant
21:45nous on ne fait rien
21:46il n'y a pas de raison d'agir
21:47on sent qu'elles vont vouloir
21:49retarder un petit peu
21:50le mouvement
21:51il y a aussi un dernier effet
21:53disjoncteur
21:54quand les marchés
21:55commencent à corriger
21:56ou quand les économies
21:57commencent à vaciller
21:59et qu'on voit vraiment
21:59des baisses significatives
22:00c'est les valos
22:01quand on peut se dire
22:03ah bah ça y est
22:04les valos sont suffisamment
22:05peu chères
22:05je ferme les yeux
22:06je pense à autre chose
22:07j'achète
22:08et demain tout ira mieux
22:09et là aussi
22:10ce disjoncteur
22:11il est très contraint
22:12les valos
22:12elles ne sont pas pas chères
22:14c'est pas un screaming buy
22:15là ?
22:15c'est loin d'être un screaming buy
22:17selon nous
22:18sur les primes de risque
22:19sur le crédit
22:20on a péniblement dépassé
22:22les 400 points de base
22:23sur la yield
22:23on est assez loin
22:24d'un scénario
22:25de ralentissement
22:26de récession
22:27d'augmentation des défauts
22:29sur les actions
22:31c'est encore plus frappant
22:32on est aujourd'hui
22:33au dessus des moyennes historiques
22:35en particulier aux Etats-Unis
22:36des valorisations en plus
22:38qui sont optiquement
22:38probablement trop élevées
22:39on sait que probablement
22:41les BPA vont être corrigés
22:42à la baisse
22:43dans les semaines à venir
22:43donc finalement
22:44on est peut-être plus chers
22:45qu'il n'y paraît
22:4518 fois
22:47c'est le chiffre officiel
22:48sur les S&P
22:48peut-être qu'on est à 20
22:49en fait
22:50et si vous regardez
22:51sur les plus bas de marché
22:53en termes de valorisation
22:54sur les crises précédentes
22:55les S&P
22:57on est plutôt à 15
22:5814
22:59voire en dessous
23:00là où aujourd'hui
23:02on est plutôt à 18
23:03et en Europe
23:04on est plutôt parfois
23:05même en dessous de 10
23:06là aujourd'hui
23:06on est plus proche de 13
23:07donc la Fed
23:09sera absente
23:10c'est difficile
23:12de rentrer
23:13en disant
23:14que le marché
23:14est suffisamment pas cher
23:15ça laisse beaucoup de place
23:17pour qu'encore
23:17on ait une continuation
23:18de cette tendance
23:19ça va être la séquence
23:21de résultats d'entreprise
23:22qui va être
23:24j'imagine très particulière
23:25comment les entreprises
23:26vont pouvoir offrir
23:27des perspectives
23:28est-ce que
23:29ça va être aussi
23:31une forme de contre-pouvoir
23:32est-ce que la parole
23:33des CEOs
23:34aux Etats-Unis
23:35en Europe
23:35va se libérer
23:36d'une certaine manière
23:37un peu plus que d'habitude
23:38pour expliquer
23:41quand même
23:41toutes les conséquences
23:42de la situation
23:45et en tout cas
23:46de tarifs
23:47s'ils étaient amenés
23:48à rester en place
23:49à ces niveaux-là
23:49je pense que sur les perspectives
23:51il ne faut pas s'attendre
23:52à avoir beaucoup de choses
23:53puisque je pense que
23:55pour un certain nombre
23:55d'entreprises
23:56elles sont comme nous
23:58que la situation actuelle
24:00d'incertitude
24:01et au-delà même
24:02de l'incertitude
24:04qu'il y a là
24:04si demain
24:05on devait avoir une annonce
24:06que tout s'arrête
24:06la réalité
24:07c'est qu'en réalité
24:08on a créé un climat d'incertitude
24:09et que de toute façon
24:10le mal est fait
24:11et que les décisions
24:12d'investissement
24:13sont stoppées
24:13et qu'il faudra
24:15quelque chose
24:15il faudra regagner
24:16de la confiance
24:17donc le délai de la confiance
24:18qu'est-ce qui peut être
24:19qui peut faire
24:20qu'on regagne de la confiance
24:20est-ce que c'est un départ
24:21de Trump
24:21quelque chose
24:22mais ça ne va pas
24:24se faire du jour
24:24si c'était le départ
24:25de Trump
24:25qui avait permis
24:26de terminer la crise
24:27des LDI britanniques
24:28personne n'imagine
24:30un départ de Trump
24:30bien sûr
24:31mais du coup
24:31la confiance va parvenir
24:33donc le choc
24:34sur l'économie
24:35va arriver
24:35donc quand on est
24:37un dirigeant
24:37d'entreprise
24:38aujourd'hui qu'est-ce qu'on peut dire
24:39c'est compliqué
24:40on ne va pas faire
24:42des promesses
24:42qu'on ne va pas tenir
24:43c'est encore pire
24:44donc c'est d'essayer
24:45d'avoir des communications
24:46à minima
24:47sur
24:47les éléments
24:51qui peuvent avoir
24:51sous contrôle
24:52et là encore
24:54suivant les secteurs
24:55c'est très compliqué
24:56c'est-à-dire
24:57qu'il y a des secteurs
24:59où vous avez
24:59plus de visibilité
25:02et donc on en revient
25:03vraiment à ce positionnement
25:04c'est qu'aujourd'hui
25:05effectivement
25:05c'est plus facile
25:06de donner de la visibilité
25:08quand vous êtes
25:08un opérateur
25:09de réseaux électriques
25:11parce que
25:12surtout si c'est
25:13de la transmission
25:13parce que c'est des projets
25:14qui sont planifiés
25:15à 10 ans
25:16et donc là-dessus
25:17il ne va pas se passer
25:18grand-chose
25:19surtout qu'on en a besoin
25:21donc ça ne va pas s'arrêter
25:22si c'est de la distribution
25:23ça peut être un peu plus volatil
25:25mais ça l'est moins
25:26que si vous êtes
25:28dans la production automobile
25:29où là vous ne savez pas
25:30quelle sauce
25:30vous allez te manger
25:31donc ça veut dire quoi
25:33ça veut dire que
25:34dans les secteurs
25:36où les CEOs
25:37peuvent avoir
25:38un tout petit peu
25:38de visibilité
25:40sur une part
25:40on aura peut-être
25:41des messages
25:41mais sur les autres secteurs
25:43dans l'ensemble
25:43on devrait avoir
25:44des messages
25:44qui devraient être
25:46à minima
25:49sur le trimestre
25:52mais certainement
25:53pas sur la trimestre
25:53Est-ce qu'on peut imaginer
25:55que des entreprises
25:56européennes
25:56en l'occurrence
25:57celles que vous suivez
25:58fassent des annonces
26:00d'accélération
26:01de leur plan d'investissement
26:02aux Etats-Unis
26:03ou à l'inverse
26:04ce n'est pas du tout
26:05le sujet
26:05voire pire
26:06est-ce que peut-être
26:07que des programmes
26:07d'investissement
26:08annoncés aux Etats-Unis
26:09vont se retrouver
26:10mis en suspens
26:12pendant une période
26:15à définir
26:16là encore
26:17est-ce que Trump
26:19il attend ça
26:19non
26:20là encore
26:20il veut les plans
26:21d'investissement
26:22il s'est félicité
26:23d'avoir CMACGM
26:24qui investissait
26:24aux Etats-Unis
26:25la belle affaire
26:26CMACGM avait besoin
26:28c'est son métier
26:29d'avoir accès
26:30à des terminaux
26:31des terminaux
26:32portuaires
26:33je veux dire
26:35il n'y avait pas besoin
26:35de tarifs
26:36il y avait besoin
26:36en plus
26:38ils se font bien voir
26:41donc il a été très malin
26:42et en plus
26:43il a été lui présenter
26:43sa carte
26:44avec le marqué
26:45Gold d'Amérique dessus
26:46donc le mec
26:46a été très malin
26:47c'est de la pure opportunité
26:48je ne sais pas
26:49s'il était très content
26:50de se retrouver
26:50dans le bureau Oval
26:51avec le grand tableau
26:52à côté de Trump
26:53comme un petit enfant
26:54mais bon
26:55c'est un avis personnel
26:56en tout cas
26:58tout le monde parle de lui
27:00tout le monde
27:00de son investissement
27:01mais son investissement
27:02il l'aurait fait
27:02quoi qu'il arrive
27:03il y avait un risque
27:04quand même
27:04qu'on mette des tarifs
27:05sur les bateaux
27:05donc il y avait une logique
27:09pour passer au travers
27:11bon est-ce qu'on a eu
27:12on a eu
27:13pas plus tard
27:14il y a deux semaines
27:15Prismianc a annoncé
27:16qu'il rachetait
27:16une entreprise
27:17aux Etats-Unis
27:17mais pourquoi
27:18parce que pour eux
27:19c'est un gros marché
27:20c'est où il y a quand même
27:21de toute façon
27:21qu'on veuille ou non
27:22beaucoup de data centers
27:23et que ça les intéressait
27:24mais les investissements
27:26qui vont être faits
27:27aux Etats-Unis
27:27seront des investissements
27:30faits pour du local
27:31je ne suis pas sûr
27:33qu'on aille faire
27:34de l'investissement
27:35aux Etats-Unis
27:36pour aller faire
27:38avec une destination
27:41d'export
27:41c'est juste parce
27:43qu'on a un besoin
27:44et que ça reste
27:44un gros marché
27:45ça reste un marché
27:46de 350 millions
27:46avec une certaine richesse
27:47et donc voilà
27:49mais je ne suis pas sûr
27:50que ça change
27:54complètement la nature
27:54et d'une certaine manière
27:56après ça peut aussi
27:58avoir un côté au port d'unis
27:59parce qu'effectivement
27:59aujourd'hui ça coûte
28:00quand même 10% moins cher
28:01qu'en début d'année
28:03parce que le dollar a baissé
28:04donc voilà
28:04je ne suis pas sûr
28:05qu'on puisse en tirer
28:06des règles définitives
28:09parce que pour l'instant
28:11je pense que ça va surtout
28:12mettre de l'attentisme
28:13et que soit ça répond
28:14à un besoin immédiat
28:15et auquel cas pourquoi pas
28:17mais sinon je pense
28:17que ça va surtout
28:18mettre de l'attentisme
28:18on verra
28:19la parole des CEO américains
28:20va être quand même
28:21très intéressante à suivre
28:22pendant cette période là
28:23Florian je voulais bien
28:25qu'on dise un mot
28:26de la Chine aussi
28:27alors on voit
28:28Raphaël l'évoquait tout à l'heure
28:30il y a visiblement
28:30l'idée quand même
28:31d'envoyer un signal
28:32à travers
28:33le fixing quotidien
28:36du yuan
28:36qui permet
28:37d'affaiblir
28:38un petit peu le yuan
28:39tout en restant
28:40assez modéré
28:41la Chine n'a pas
28:42d'intérêt
28:43à long terme
28:45à dévaluer
28:45fortement sa monnaie
28:47c'est une arme
28:47qui est aussi compliquée
28:49pour Pékin
28:50mais cette arme
28:51elle est sur la table
28:52aujourd'hui ?
28:53Elle est potentiellement
28:54sur la table
28:55et il faut aussi
28:56avoir en tête
28:57que désormais
28:59si la politique
29:00de Donald Trump
29:01fonctionne
29:02ils vont se retrouver
29:03à ré-onboarder
29:05des emplois
29:06qui sont des emplois
29:07à plus faible productivité
29:09donc la Chine
29:09va faire face
29:10à un pays
29:12en face d'elle
29:14dont la monnaie
29:14occupe une grande part
29:15du panier
29:16qui sert à définir
29:17la valeur du renminbi
29:18dont la productivité
29:19risque de se dégrader
29:21dans les 5 à 10 prochaines années
29:23la productivité
29:24c'est ce qui fait
29:25le rendement
29:26de vos actifs
29:26la zone euro
29:28souvenez-vous
29:282005-2007
29:30la golden pagate
29:32de la zone euro
29:33où l'euro
29:34progressait fortement
29:35et l'euro stock
29:38était le Nasdaq
29:40de l'époque
29:41good old days
29:42on risque de se retrouver
29:43dans une situation
29:44enfin les Chinois
29:45risquent de se retrouver
29:45dans une situation
29:46où le dollar
29:47aura structurellement
29:48tendance à s'affaiblir
29:49probablement
29:50que ce qu'on est en train
29:50d'observer
29:51en ce moment
29:52ça n'est que la première
29:53étape de cet affaiblissement
29:54on pourrait avoir
29:54sans avoir
29:55de Mar-a-Lago agreement
29:56on pourrait avoir
29:57en fait
29:58un déclin progressif
29:59du dollar
30:00contre lesquels
30:01la Chine va avoir
30:04à faire
30:06et à gérer activement
30:07cette situation-là
30:08donc il faut aussi
30:09penser que progressivement
30:10ils doivent
30:11aménager
30:12eux-mêmes s'ajuster
30:13effectivement
30:14à l'idée
30:14d'un dollar
30:15plus faible demain
30:15exactement
30:16qui est tout à fait naturel
30:18les Européens
30:20sont très contents
30:20d'avoir un euro plus fort
30:21les Chinois
30:22le seront probablement
30:24un peu moins
30:24bon
30:25garder la parole
30:26sur le plan
30:26de l'investissement
30:27de la gestion
30:28d'un portefeuille
30:29diversifié
30:29aujourd'hui
30:30qu'est-ce qu'on fait
30:32je veux dire
30:33déjà la question
30:34des refuges
30:34c'est quoi
30:35des refuges
30:35qui fonctionnent
30:36dans un stress
30:37de marché
30:37la séquence
30:38est un stress test
30:39intéressant
30:40de ce point de vue-là
30:41on évoquait
30:41le rôle des trésuristes
30:43qui ne fonctionnent pas
30:43aussi bien
30:44que ce qu'on pouvait
30:45imaginer
30:46où est-ce qu'on trouve
30:46d'autres refuges
30:48et j'allais dire
30:49comment on se prépare
30:50aux coups d'après
30:50quels vont être
30:51les coups d'après
30:52dans un marché
30:54qui est un marché
30:55en bear market
30:55aujourd'hui
30:56pour des grands indices
30:57américains
30:58en l'occurrence
30:59alors quand on regarde
31:00le dashboard
31:01qui nous sert
31:02à piloter
31:02nos notions
31:03diversifiées
31:04on a des volatilités
31:05qui ont progressé
31:06on a un drawdown
31:07qui est clair
31:08on a un sentiment
31:09qui est clairement dégradé
31:10et des tendances
31:11qui sont en baisse
31:12tout ça
31:13nous naturellement
31:13notre réflexe
31:15c'est la règle
31:16plutôt que la discrétion
31:17c'est de délester
31:18nos portefeuilles
31:19globalement
31:19de nos expositions
31:20pas que des actions
31:21mais également
31:22des obligations
31:23du crédit
31:23dans l'ensemble
31:23donc on a eu
31:24en début d'année
31:25on avait une exposition
31:26de marché total
31:26de 150%
31:27qui est notre moyenne
31:28de long terme
31:29dans nos portefeuilles
31:30dans notre stratégie
31:31multi-assets classique
31:33aujourd'hui
31:34on a 70%
31:35d'exposition
31:36donc on a divisé
31:36par deux nos expositions
31:37à 30% de cash
31:38ça c'est la première mesure
31:39qu'on a pris
31:40parce que le cash
31:40que ce soit en euros
31:41ou en dollars
31:42il reste très attractif
31:43en France-Suis
31:44beaucoup moins
31:44malheureusement
31:45pour nos clients
31:46on a vu des taux négatifs
31:47sur le 2 en Suisse
31:48il y a quelques jours
31:49les rumeurs montent
31:50déjà sur les taux de marché
31:52on les a vu brièvement
31:53repasser sous zéro
31:54je crois
31:54exactement
31:54donc ce cash
31:55pour nous
31:56ça reste attractif
31:56une façon habile
31:57en tout cas
31:58de diluer
31:59cette phase
32:00de flight to liquidity
32:01que je mentionnais précédemment
32:03des 70%
32:04qui nous restent
32:04on va avoir à peu près
32:0550-55%
32:07d'exposition
32:08au marché classique
32:08bien diversifié
32:09on conserve la moitié
32:10de nos expositions
32:12quand même
32:12en obligation globale
32:13mais on va avoir
32:1415-20%
32:15d'exposition
32:16à des stratégies
32:16convexes
32:17à des stratégies
32:17de volatilité
32:18à des stratégies
32:19de suivi de tendance
32:20intraday
32:21des choses qui vont
32:21nous aider justement
32:23à mieux gérer
32:24à jouer un rôle
32:25de tampon
32:25le temps que progressivement
32:27on arrive à continuer
32:28à déverger
32:28si la baisse
32:31se poursuit
32:31si cet ensemble
32:32de facteurs négatifs
32:33que je décrivais
32:34reste avec nous
32:35et au contraire
32:36si les choses s'améliorent
32:38on sera ravis
32:39de reparticiper à nouveau
32:40à la montée des marchés
32:42aujourd'hui pour nous
32:43on passe d'une zone
32:45de prudence
32:46à une demi-défense
32:48c'est là où on est
32:48le point le plus bas
32:49de l'exposition
32:50c'était 30%
32:51d'allocations
32:52au marché total
32:52donc 70% de cash
32:54souvenez-vous
32:55en début de l'année
32:55oui je me souviens très bien
32:56c'est vrai que j'avais pas en tête
32:58que 150% d'exposition
32:59c'était votre moyenne
33:00parce que moi
33:00je vous ai rencontré
33:01à l'époque
33:02vous étiez 70% cash
33:03Florian
33:04donc effectivement
33:05voilà comment on aborde
33:07les choses aujourd'hui
33:07en fait on passe de
33:08même plus collectivement
33:10pour l'on barbier
33:10investment manager
33:11on est passé de chercher
33:13de la résilience
33:14dans les portefeuilles
33:14à activement chercher
33:15de la défense
33:15pour protéger nos
33:17c'est un grand supplémentaire
33:19effectivement
33:19dans la protection
33:20des portefeuilles du capital
33:21quelle attitude
33:22est-ce que
33:22est-ce que vous adoptez
33:24l'acheté au capital
33:25aujourd'hui
33:25pour la partie
33:25marché de capital
33:26notamment Raphaël
33:27on est aussi très prudent
33:29on considère que
33:30c'est un changement
33:31de régime économique
33:32un changement
33:33de régime de marché
33:34que c'est probablement
33:35le début d'une phase
33:37qui pourrait durer
33:38on n'a aucune idée
33:39de ce qui se passera demain
33:40probablement qu'on aura
33:41une forme de désescalade
33:42à un moment
33:43probablement qu'on aura
33:44des négociations
33:44autour de ces droits de douane
33:46les tarifs chinois
33:47peuvent rester à 100%
33:48je pense que là
33:49on est dans un scénario
33:50de destruction mutuelle
33:51massive
33:51qui n'arrange personne
33:52qui va très vite
33:53en plus
33:54donc probablement
33:56qu'il y aura
33:56des bonnes nouvelles
33:57des soulagements
33:58de marché
33:59des rebonds erratiques
34:00c'est vraiment là
34:01où on est aujourd'hui
34:02on ne préjuge pas
34:03de ces jours à venir
34:04sur le long terme
34:05le constat
34:06et c'est ça qui importe
34:07pour l'investisseur
34:08perspective de croissance
34:09perspective bénéficiaire
34:11des entreprises
34:12perspective d'avoir
34:13des banques centrales
34:14aussi en soutien
34:15ces trois critères
34:17d'investissement long terme
34:18ils sont aujourd'hui
34:19assez significativement
34:21endommagés
34:22on est en train
34:24de réviser
34:25toutes nos hypothèses
34:26d'investissement
34:26ligne à ligne
34:27réviser à la baisse
34:29effectivement
34:29le potentiel
34:30de croissance
34:31de bénéfices
34:31imaginer aussi
34:33que sur les taux
34:34il ne va pas falloir
34:35non plus trop compter
34:36sur les interventions massives
34:37et donc ça
34:38sur le long terme
34:39c'est ça que ça veut dire
34:39indépendamment presque
34:41des quelques jours à venir
34:42des négociations à venir
34:44donc ça fait
34:45du cash
34:46clairement
34:47le cash
34:47c'est important
34:48aujourd'hui
34:49pour avoir aussi
34:50la capacité de redéployer
34:51quand les valos
34:51redeviendront attractives
34:53encore une fois
34:54aujourd'hui
34:54elles ne sont pas
34:55nécessairement
34:56on n'a pas envie
34:56de se précipiter
34:57et puis effectivement
34:58la défense
34:59c'est le bon mot
35:00aller chercher
35:00des valeurs plus défensives
35:02on en a beaucoup parlé
35:04mais plus d'Europe
35:06on a l'impression
35:06que l'Europe
35:07semble effectivement
35:07plus immunisée
35:08on va dire
35:09à cette dimension commerciale
35:13que d'autres géographiques
35:14en particulier
35:14les Etats-Unis
35:15et puis évidemment
35:16une analyse ligne à ligne
35:18donc à l'ordre 1
35:19pour chaque entreprise
35:21quel est l'impact
35:22d'éventuels droits de douane
35:24certains secteurs
35:26seront plus touchés
35:26d'autres
35:27faire des scénarios
35:28et puis aussi à l'ordre 2
35:29dans un scénario
35:30de ralentissement économique
35:31pour certains secteurs
35:32plus cycliques évidemment
35:33là aussi l'impact
35:35pourra se faire sentir
35:35on se rend compte
35:36beaucoup dans notre
35:37univers européen
35:38et je parle sous
35:38le contrôle de Gilles
35:39mais que
35:40à l'ordre 1
35:42beaucoup de ces tampons
35:44sont absorbables
35:45que en fait finalement
35:47en particulier
35:47chez les plus petites entreprises
35:48l'exposition globale
35:50que ce soit
35:51chaîne d'approvisionnement
35:52pourcentage de chiffre d'affaires
35:54c'est absorbable
35:55c'est raisonnable
35:56c'est l'ordre 2
35:57qui inquiète aussi
35:58c'est-à-dire
35:59qu'est-ce qui se passe
35:59s'il y a une récession
36:00un ralentissement
36:01l'Europe est globalement
36:02un peu plus cyclique
36:03que d'autres géographies
36:04et c'est vrai que
36:05de ce point de vue-là
36:05c'est aussi là-dessus
36:06qu'on regarde beaucoup
36:07les portefeuilles
36:08donc voilà
36:09une analyse ligne à ligne
36:11plus de cash
36:11plus de défense
36:12un rééquilibrage vers l'Europe
36:14et puis peut-être aussi
36:16pour finir
36:16beaucoup de perdants
36:17dans cette histoire
36:18évidemment
36:18et puis peut-être
36:20quelques gagnants
36:21et dans ces gagnants
36:22évidemment par exemple
36:23la défense européenne
36:24comment ne pas en parler
36:26oui dans ce nouveau monde
36:27on va renforcer
36:28nos capacités de défense
36:29en Europe
36:29on va acheter européens
36:31c'est un exemple
36:32et vous me voyez venir
36:33il y a probablement
36:34un prolongement
36:35à cette notion de défense
36:36nous on parle beaucoup
36:37de souveraineté
36:37oui d'autonomie stratégique
36:39souveraineté bien sûr
36:40aujourd'hui voilà
36:41c'est la défense
36:42demain est-ce que ça sera
36:43la pharma
36:43ça va être le sujet
36:44de la conversation des jours
36:45mais c'est un thème
36:46qui s'élargit
36:46qui doit pouvoir s'élargir
36:48en tout cas
36:49il n'y a pas de raison
36:49de s'arrêter
36:49nécessairement à la défense
36:50Gilles
36:52sur les actions européennes
36:53dans la continuité
36:54je pense qu'effectivement
36:56sur la souveraineté
36:57c'est un vrai sujet
36:58c'est quelque chose
36:59qu'on regarde de près
36:59et je pense que
37:01l'énergie
37:03et notamment
37:04l'électrification
37:05de l'économie
37:06parce qu'on pourrait se dire
37:06avec Trump
37:07c'est aussi la fin
37:08de la transition énergétique
37:09en réalité
37:09c'est pas une
37:13ça va être un accélérateur
37:15sans doute pour l'Europe
37:16parce qu'en réalité
37:17le seul moyen pour l'Europe
37:18qui n'a pas de ressources
37:19d'être indépendante
37:19c'est d'électrifier
37:22encore plus son économie
37:23sachant que les process
37:24industrielles aujourd'hui
37:25de plus en plus s'électrifient
37:26donc cette électrification
37:28elle reste
37:29une lame de fond
37:30et elle passe
37:32alors je le répète
37:33mais parce que pour moi
37:34aujourd'hui c'est vraiment
37:35le havre de paix
37:36dans le portefeuille
37:37par les réseaux
37:38et c'est pour ça
37:40qu'on ne fera pas l'économie
37:41et qu'on a de la croissance visible
37:42et derrière les réseaux
37:44on peut venir plugger
37:46un certain nombre de choses
37:47des câbles
37:48des choses comme ça
37:48alors il y a forcément
37:49une composante cyclique
37:50mais du coup
37:51dans des portefeuilles d'action
37:53malheureusement
37:54qui plus est européen
37:56en termes de diversification
37:57on ne peut pas faire vraiment du cash
37:59on ne peut pas faire
37:59donc on a des actions européennes
38:01et donc c'est dans la structure
38:02du portefeuille
38:03on va chercher
38:04ces actions plus prédictives
38:06plus prévisibles
38:07donc on avait remonté
38:08la consommation durable
38:11qui est en plus
38:12qui se traite sous les moyennes
38:13de long terme
38:13alors encore une fois
38:14ça ne fait pas rêver
38:15mais quand on a
38:17du Heineken
38:18qui doit se payer
38:1813 fois
38:19que la moyenne de long terme
38:20c'est plutôt 15 fois
38:21il y aura peut-être
38:23un petit peu moins
38:24de consommation de bière
38:25mais s'ils ratent
38:25ça ne va pas être de grand chose
38:27et que globalement
38:28ils vont quand même
38:29avoir une croissance
38:30attendue cette année
38:31entre 4 et 8%
38:32même s'ils font 4
38:34on ne leur en voudra pas
38:35donc c'est vraiment
38:38d'essayer de rajouter
38:39cette composante là
38:40visible
38:42prévisible
38:43et à côté de ça
38:44profiter des baisses
38:45pour quand même
38:46revenir sur les titres
38:49qu'on aime bien
38:50et qui sont des titres
38:52qui ont des positionnements
38:54structurels
38:55au sein de leur secteur
38:56qui sont forts
38:56on peut penser à des softwares
38:58un Dassault Système
38:59un SAP
38:59qui corrige
39:00revenir sur ces leaders
39:02européens
39:03et enfin
39:07parce que c'est un secteur
39:08qui a porté la performance
39:09depuis
39:10depuis
39:10depuis 5 ans
39:13les bancaires
39:14qui
39:15pour l'instant
39:17ne sont pas encore
39:18dans un scénario
39:19on n'est pas encore
39:19tout à fait dans un scénario
39:20de récession
39:21mais la rupture
39:21a été violente
39:22la rupture a été très violente
39:23on retrouve des niveaux
39:25de valorisation
39:25et au delà de la valorisation
39:27parce que
39:27ce n'est pas forcément
39:28un matelas suffisant
39:31mais en revanche
39:32ce qu'on sait
39:32c'est qu'elles vont
39:33distribuer du cash
39:34et quand on prend
39:34un Intesa
39:35un BNP
39:36on est sur des 10%
39:37de rendement
39:37et elles ont des bilans
39:39qui sont bien plus solides
39:41bien plus solides
39:42que la pression de crise
39:43je ne crois pas
39:44qu'on puisse
39:45répliquer les modèles
39:47je comprends
39:48et donc les banques
39:49quelque part
39:50peuvent retrouver
39:50un tout petit peu
39:51d'intérêt
39:51si elles baissent
39:52à la faveur de la baisse
39:54merci beaucoup messieurs
39:55merci d'avoir été
39:56les invités
39:56de Manette Marché
39:56ce soir
39:57Gilles Guibou
39:57AXA IM
39:58Florian Yelpo
39:59Lombard Audi AIM
40:00et Raphaël Thuin
40:01Ticket au Capital