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##NOEPISODE##
Transcription
00:00qui nous rejoint. Bonjour Blandine.
00:02Bonjour Brigitte, bonjour docteur.
00:04Bonjour Blandine, joli prénom.
00:08Merci.
00:09Écoutez, vous avez décrit ma situation juste avant, là, c'est assez troublant d'entendre tout ce que vous avez énoncé,
00:18parce que ce fameux trouble dysphorique prémenstruel, c'est clairement ce dont j'ai souffert,
00:24enfin je pense que c'est encore le cas, mais j'ai trouvé quand même une solution.
00:28Pendant des années, et ça m'a vraiment conduit dans une détresse psychique, mais terrible.
00:37Ça a commencé vers mes 30-35 ans, avant ça allait, et vers mes 30-35 ans, j'ai commencé à souffrir de deux périodes
00:45où je me mettais à pleurer, avec des humeurs dépressives, et ça a fait que de s'accentrer jusqu'à avoir des pensées suicidaires.
00:53Et puis comme c'était un moment où je me suis mise en couple avec mon conjoint, que j'aimais, mais éperdument,
01:01j'ai cru que c'était notre relation qui était dysfonctionnelle.
01:04Donc je repense à ce que vous disiez, docteur, avec la femme qui disait « je ne veux pas divorcer ».
01:08C'est vrai que moi, il y avait ce truc-là, j'avais l'impression que c'était ma relation de couple, en fait, qui me rendait comme ça.
01:13Donc une fois par mois, vous aviez envie de divorcer, quoi ?
01:16Eh bien voilà, enfin en gros, c'est la moitié du mois, ça avait...
01:20Mais non, mais c'était vraiment ça, et l'autre moitié du mois, je pleurais, et de temps en temps,
01:24donc j'étais au 36e dessous, et des fois c'était un dragon qui se réveillait, mais c'était horrible.
01:30Et j'en souffrais, mais c'est surtout, j'ai des conjoints, mais j'en suis malade de ce que j'ai pu lui servir,
01:36mais sans comprendre ce qui se passait.
01:37Et on a eu un bébé, donc là, parfaite accalmie, en postpartum, il y a l'aménorée lactationnelle,
01:43donc là c'est vrai que l'allaitement m'a permis de reculer un peu le retour des cycles,
01:48donc j'ai été tranquille, le retour de couche est arrivé, et là, ce trouble-là dépressif
01:55qui durait quand même, moi, bien 5 jours, 6 jours, enfin, même plus, des fois c'était quasiment 2 semaines,
02:03mais vraiment sur une longue période, là, ça s'est vraiment écoulé, ça a été de pire en pire,
02:09et donc j'en parlais à mon entourage, et eux, ils pensaient qu'il y avait un problème dans mon couple,
02:13en fait, ça a créé beaucoup de problèmes, jusqu'à ce que je réalise que j'avais aussi d'autres symptômes physiques
02:19en phase butéale, comme ça, qui étaient assez prégnants,
02:24et je remarquais que mon humeur dépressive, voire avec des idées morbides,
02:28ou alors très très colériques, agacées, à ne plus rien supporter chez mon conjoint, malheureusement,
02:34c'était toujours, en même temps, il y avait une corrélation,
02:38et puis, j'ai compris que c'était lié à mon cycle,
02:41et j'ai demandé à mon médecin, qu'est-ce que je pouvais faire,
02:44alors, bon, elle, elle pensait plutôt que j'étais un peu névrosée,
02:48il n'y avait pas trop, mais on a essayé, on m'a mis sous le pilule,
02:53et là, c'est, ça y est, ça va mieux, voilà, je vais mieux,
02:58C'est ce que disait, donc, Christian ?
03:01Mais il n'y a plus un seul pilule.
03:03Oui, mais c'est ça qui est important de faire cette émission,
03:06c'est que, là, on voit bien, Blandine, même votre médecin,
03:09elle a pensé que c'était plutôt psychologique,
03:11alors qu'en fait, il y a quand même une influence hormonale évidente.
03:16Ah, mais là, c'est le jour et la nuit.
03:19Grâce à la pilule qui, donc, apporte une autre,
03:23enfin, d'autres hormones, je suppose,
03:25mais ça, c'est Christian Jamin qui va vous répondre, Blandine, c'est pas moi.
03:27Alors, en fait, ce qui m'a attiré mon attention,
03:32je dois dire que j'ai été, en toute modestie,
03:36un des pionniers français dans le domaine,
03:37parce que c'est très connu aux Etats-Unis, très peu en France.
03:41Il y a, comme vous l'avez dit, parfois des symptômes physiques
03:45qui s'associent à ça, c'est-à-dire mal au sein, jambes lourdes, etc.
03:48Mais, en fait, il semble que ce soit deux pathologies plus ou moins indépendantes.
03:55Ça se passe après l'ovulation.
03:57Et qu'est-ce qui se passe après l'ovulation ?
03:59Une femme sécrète une hormone qui s'appelle la progestérone.
04:04Progestérone, ça veut dire pour la grossesse.
04:06Et cette progestérone, eh bien, on la mesure dans le sang
04:10et il n'y a aucune différence entre les femmes qui ont une dysphorie et les autres.
04:14Mais, en fait, parce que tout semble se passer dans le cerveau
04:17et que le cerveau est inaccessible aux prises de sang.
04:20Parce qu'il y a une barrière qui s'appelle la barrière méningée
04:23et les hormones du cerveau, les fluctuations de l'hormone du cerveau
04:27ne se trouvent pas dans le sang périphérique.
04:29Et donc, c'est pour ça qu'on a beaucoup de mal à comprendre ce qui se passe.
04:33Et il semble que cette progestérone, il ne semble pas,
04:37cette progestérone est métabolisée dans le sang
04:40pour se transformer en une autre hormone
04:43qui perturbe les régulateurs de l'humeur.
04:47Et donc, là, joue souvent sur ce qu'on appelle la sérotonine,
04:52c'est-à-dire sur l'humeur.
04:54Donc, il semble que ce sont des femmes
04:56qui ont une sensibilité particulière
04:59aux dérivés de la progestérone
05:02qui perturbent toute la régulation du cerveau.
05:06Et parmi cette dysrégulation,
05:10eh bien, il y a un problème de sérotonine.
05:13On en parlera probablement par le traitement tout à l'heure.
05:17Et donc, encore une fois,
05:18ce ne sont que des hypothèses
05:20parce qu'on ne peut pas aller mesurer
05:24ces hormones dans le cerveau.
05:26Donc, on est obligé de faire des extrapolations,
05:28mais cette maladie, on ne sait même pas
05:31si elle existe chez l'animal
05:32parce qu'on ne peut pas demander
05:33si les chiennes ou les chattes
05:36ont des variations de l'humeur
05:38en fonction de leur cycle.
05:39Mais peut-être qu'il y a des gens
05:40qui vont pouvoir nous le confirmer.
05:42Oui, en tout cas, on va tous examiner nos chiennes
05:45puisque moi, je n'ai pas de chatte,
05:47mais nos chiennes, pour voir si...
05:50Mais en même temps, le cycle d'une chienne,
05:53c'est six mois, donc...
05:53Oui, donc ce n'est pas du tout le même principe.
05:56Ce n'est pas la même chose.
05:57Et la chatte, c'est pareil, c'est six mois.
05:59Mais ce que je voulais dire,
06:01c'est qu'on ne peut pas mesurer
06:03tout ce que je viens de vous dire
06:05parce qu'en fait, tout ça,
06:07c'est des modulations qui sont liées
06:09à ma propre réflexion
06:11puisqu'on ne peut rien doser.
06:13En tout cas, Blandine, vous confirmez bien
06:14que la pilule qui a donc apporté
06:16une autre manière hormonale
06:19dans votre organisme
06:21a régulé vos sauts de d'humeur.
06:25C'est le jour et la nuit.
06:27Mon conjoint me disait
06:29que ça fait du bien,
06:31ce cas-là, parce que le pauvre...
06:33Mais c'est affreux
06:35parce qu'en fait,
06:36on ne se rend pas compte sur le moment.
06:39Et puis quand ça va mieux, justement,
06:40dès que les règles arrivent,
06:42vous l'expliquiez merveilleusement bien,
06:45on se dit
06:46« Oh là là, mais non, je l'aime,
06:47ça va aller,
06:48c'est juste une mauvaise passe. »
06:49Et bim, 15 jours après,
06:51de nouveau,
06:52ou le dragon,
06:53ou l'espèce de flaque dépressive
06:56qui...
06:58Mais c'est invivable.
07:00Par contre, c'est vrai que ça,
07:01c'est invivable.
07:02Moi-même, professionnellement,
07:03j'ai dû me reconvertir
07:04parce que je ne pouvais pas
07:06dans le métier que j'exerçais.
07:07C'était intenable
07:08d'être comme ça
07:09pour les...
07:10Malheureusement,
07:11le public,
07:13ce n'était pas possible
07:13d'avoir quelqu'un
07:14qui n'était pas stable comme ça.
07:17Donc,
07:18ça a vraiment
07:19des gros, gros impacts.
07:20Moi, ce qui me fait peur,
07:21c'est que ça ne dure pas.
07:22C'est vraiment ça
07:23ce dont j'ai peur
07:24parce que là,
07:25la pilule qui m'a été prescrite,
07:27étant donné que j'ai quand même
07:28la quarantaine,
07:29c'est une micro-progestative
07:32que je prends en continu.
07:33Donc, il n'y a pas d'arrêt,
07:34il n'y a rien.
07:35Mais j'ai peur
07:36qu'au niveau oestrogène,
07:37ce soit insuffisant.
07:38Donc, on m'en a donné
07:39en ovule aussi,
07:40en plus,
07:41pour être sûr
07:41de la colpotrophine.
07:43Mais je ne sais pas
07:44si c'est suffisant ou pas.
07:48Mais vous avez peur
07:49de quoi ?
07:49Vous avez peur
07:50qu'une femme inopposée
07:51vous ayez un nouveau...
07:53Alors...
07:54Même là,
07:55j'ai peur de la refute,
07:56que ce soit une accalmie temporaire,
07:58qu'en fait,
07:58ce ne soit pas tout à fait
07:59le bon traitement.
08:00Parce que, bon,
08:00comme ma médecin
08:01ne semble pas très informée
08:03de tout ça,
08:04elle n'a peut-être pas donné
08:05la meilleure hormone,
08:09en tout cas,
08:09le meilleur dosage...
08:10Vous savez que se projeter
08:12dans des peurs
08:13de choses qui vont arriver,
08:14ce n'est pas une bonne manière
08:15d'éviter que ça arrive.
08:17Donc, il faudrait déjà
08:18que vous soyez
08:19un peu plus tranquille,
08:20là, Blandine.
08:21Mais je donne la parole
08:22à Christian, évidemment.
08:23Alors, ce que vous avez dit,
08:24c'est que vous avez été soulagé
08:25par la pilule.
08:26Alors, ça va être compliqué,
08:27là, parce qu'il ne va pas
08:28falloir qu'on donne
08:29de nom de pilule,
08:31parce que sinon,
08:32je vais avoir des ennuis.
08:34Il se trouve qu'en réalité...
08:36Alors, une trop progestative.
08:37Oui, mais donc,
08:38il y en a deux.
08:38Une trop progestative
08:39qu'on donne pendant l'avènement.
08:40Citez les deux.
08:41Il y en a deux.
08:43Donc, ce qu'il faut savoir,
08:44c'est que pendant très longtemps,
08:45on a eu évidemment l'idée,
08:47parce qu'on n'est pas tous débiles,
08:49de donner la pilule
08:50en se disant
08:51on va arrêter l'ovulation.
08:52C'était logique.
08:53Et la pilule,
08:54ça arrête l'ovulation.
08:55Mais le problème,
08:56c'est que les produits
08:58qui sont dans les pilules
09:00et qui bloquent l'ovulation
09:01s'appellent des progestatifs,
09:03c'est-à-dire des dérivés
09:05de la progestérone.
09:06Et on s'est aperçu
09:07que certains dérivés
09:09de la progestérone
09:09qu'on met dans les pilules
09:10n'arrangeaient rien du tout.
09:12Et même, parfois,
09:13aggravaient.
09:13Et aujourd'hui,
09:15il y a beaucoup,
09:15beaucoup de discussions
09:16sur est-ce que la pilule
09:18modifie l'humeur ?
09:20Et pourquoi ?
09:22Eh bien, d'abord,
09:23on a beaucoup de mal
09:23à en avoir la preuve,
09:25mais il y a progestatifs
09:27et progestatifs.
09:29Il y a des progestatifs
09:30qui ont l'air plutôt
09:31d'aggraver le problème
09:33et de l'autre,
09:33le soulager.
09:34Et parce que
09:35ce n'est pas les mêmes produits.
09:37Voilà.
09:38Alors, dans les micro-progestatifs,
09:39il y en a deux.
09:40Il y en a probablement
09:41un qui aggrave
09:42et un autre qui améliore.
09:43Je ne donnerai pas de nom.
09:44Inutile de me torturer.
09:46Bon, il faut faire pile ou face.
09:48Alors bon, en tout cas,
09:48vous, Blandine,
09:49vous avez le bon.
09:50Donc, vous pouvez donner le nom.
09:52Pas de niveau, oui.
09:53Alors, c'est quoi votre pilule ?
09:54Oui, moi, c'est...
09:54Alors, je ne suis pas sûre.
09:56Moi, c'est l'optimisette.
09:57Mais je ne suis pas sûre.
09:58Elle a d'autres effets secondaires
09:59pas très agréables.
10:00Mais en tout cas,
10:00sur mon humeur,
10:01elle a fonctionné.
10:03Mais c'est ce qui m'a été...
10:05Voilà.
10:05Après, je ne sais pas
10:07sur mon terme.
10:07Ce n'est pas Christian Jamin
10:08qui a donné le nom,
10:09c'est Blandine.
10:10Non, puis ce n'est pas forcément
10:11le bon.
10:11Donc, euh...
10:12Bon, écoutez...
10:14Non, non, mais ce que je veux dire,
10:16c'est que Blandine,
10:17elle n'a pas inventé,
10:19qu'elle a été améliorée.
10:20Donc, il y a probablement
10:22plusieurs mécanismes
10:23pour expliquer tout ça.
10:25Ce n'est pas si simple.
10:25C'est donc du cas par cas.
10:26Encore une fois.
10:27C'est du cas par cas,
10:27parce que, bon, vous,
10:28ce qui vous a fait du bien,
10:29c'est de bloquer l'ovulation.
10:31Mais il y a des femmes
10:31qui ont bloqué l'ovulation
10:32et ça n'améliore pas
10:33parce que ce n'est pas
10:34le bon produit.
10:35Donc, c'est compliqué.
10:36En tout cas, Blandine,
10:37ça va mieux,
10:38c'est bon signe,
10:39ne vous inquiétez pas,
10:40tout va bien.
10:41Voilà.
10:41Voilà, c'est vraiment
10:42le message qu'il faut vous dire
10:43tous les soirs
10:44et ne surtout pas projeter
10:46des peurs qui n'arrivent
10:47certainement pas.
10:49Pour en revenir
10:49à ce que vous disiez,
10:50ces pilules dites
10:52micro-progestatifs
10:53où maintenant,
10:54on ne dit plus ce mot-là,
10:54on dit pop.
10:56Progestin-only pill
10:57n'ont pas d'effet secondaire
10:59connu.
11:00D'accord.
11:01Donc, tout va bien.
11:03On va se retrouver
11:03pour le Love Conseil.
11:04Est-ce qu'une personne
11:05indépendante peut vivre
11:06avec une personne dépendante ?
11:08Et puis, n'hésitez pas
11:09à nous rejoindre.
11:10Merci.
11:11Merci.
11:12Merci.

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