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Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole et auteur de "Metoomuch ?" publié aux éditions Héliopoles ; Françoise Degois, éditorialiste Sud Radio ; Jean-Michel Fauvergue, ancien député et ancien patron du RAID ; Yann de Pontbriand, président de l’ACF ; Richard de Cabrol, fondateur du Grand Prix ACF Autotech ; Christophe Lacroix, Chief Innovation & Sustainabilty Officer chez MOTUL ; Aurélien Martini, vice-procureur au tribunal judiciaire de Melun et secrétaire général adjoint de l’Union syndicale des magistrats ; Jérôme Pauzat, Président d’A.M.O.U.R de la justice (association du G500 Citoyen) et premier vice-président de l'application des peines au tribunal judiciaire de Nancy.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2025-04-02##

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News
Transcription
00:00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:07Et nous sommes très très heureux de vous accueillir, bienvenue dans Les Vraies Voix avec Philippe David.
00:00:12Ça va Philippe David ?
00:00:13Ça va extrêmement bien Cécile de Ménibus.
00:00:15Et nous sommes en direct de l'Automobile Club de France, un lieu incroyable, mythique de l'automobile.
00:00:21Ah oui et puis alors un lieu mythique à l'intérieur et une vue sensationnelle sur la place de la Concorde.
00:00:27Le Palais Bourbon les invalide, que du bonheur pour les yeux et pour les oreilles évidemment.
00:00:32Et nous sommes ici en direct puisque nous sommes partenaires du Grand Prix ACF Auto Tech
00:00:36et entre 19h et 20h nous aurons les lauréats, les gagnants du Grand Prix, en tout cas le gagnant du Grand Prix
00:00:42et les finalistes bien entendu de ce grand événement de l'automobile aujourd'hui.
00:00:48Allez au sommaire de cette émission, nous allons revenir sur la Cour d'Appel de Paris
00:00:53qui annonce un calendrier resserré pour rejuger Marine Le Pen pour prendre une décision à l'été 2026,
00:00:58un désaveu du jugement de la première instance de son exécution provisoire selon l'avocat de Marine Le Pen.
00:01:03Alors parlons vrai, est-ce que cette décision se justifie selon vous ?
00:01:07Et à notre question du jour, procès en appel accéléré pour Marine Le Pen,
00:01:10vous êtes à 44% à penser que c'est un désaveu du premier jugement,
00:01:1435% que c'est une saine adaptation de la justice et 21% que c'est un traitement de faveur.
00:01:19Vous voulez réagir, ôtez les vraies voix, attendez vos appels au 0826 300 300.
00:01:24Notre invité sera Aurélien Martini, vice-procureur du tribunal judiciaire de Melun
00:01:28et secrétaire général adjoint de l'union syndicale des magistrats.
00:01:31Et puis le coup de projecteur des vraies voix, à 18h40, il faut poser la question de l'élection des magistrats
00:01:36a affirmé ce matin Davies Lysnard sur Sud Radio, une façon de prendre les juges responsables
00:01:41de leurs décisions selon le maire de Cannes et président de l'association des maires de France.
00:01:45Alors parlons vrai, est-ce que la France devrait s'inspirer des USA dans ce domaine ?
00:01:48Et à cette question, comme le demande Davies Lysnard, faut-il se poser la question de l'élection des magistrats ?
00:01:53Vous dites oui à 89%, vous voulez réagir, encore et toujours, le 0826 300 300.
00:01:59Et notre invité, Jérôme Posa, qui est président d'Amours de la Justice,
00:02:03association G500 Citoyens, vice-président de l'application des peines au tribunal judiciaire de Nancy.
00:02:09On vous souhaite la bienvenue ici en direct de l'ACF.
00:02:12C'est les vraies voix jusqu'à 19h.
00:02:14Les vraies voix Sud Radio.
00:02:16Et autour de cette table, Philippe Bilger est avec nous, président de l'Institut de la Parole,
00:02:20auteur de Me Too Much, aux éléditions Heliopole. Bonsoir Philippe.
00:02:23Bonsoir mes amis. Quel bonheur d'être ici. On va essayer d'être à la hauteur du décor.
00:02:29Absolument. Françoise Degoy est avec nous. Bonsoir Françoise.
00:02:32C'est mythique. Moi j'adore rentrer comme ça dans cette automobile de France et puis voir cette vue.
00:02:37Alors je constate quand même, je vous le dis, que évidemment Philippe Bilger...
00:02:40A la vue.
00:02:41A la vue. C'est-à-dire que Jean-Michel et moi, on est de dos à la fenêtre.
00:02:44Il peut nous arriver donc n'importe quoi, tireur d'élite, etc.
00:02:47Je dis ça, je dis rien.
00:02:48Pourquoi discutez-vous ?
00:02:50Mais je discute parce que c'est tout éminemment discutable.
00:02:53J'ai tout de suite remarqué, mais c'est pas grave, c'est votre générosité.
00:02:55J'ai pris ma place d'autorité.
00:02:57Oui, c'est votre générosité naturelle qui a parlé, ne vous inquiétez pas. On connaît.
00:03:00Mais le soleil reflète dans le cœur de Philippe Bilger.
00:03:02Et dans les yeux bien sûr. C'est-à-dire que nous, on est obligés de voir ses yeux bleus pour avoir le soleil.
00:03:06Je voulais être proche de l'honnêteté.
00:03:08C'est laquelle ? C'est Bénébis ?
00:03:10Madame Bénébis !
00:03:12Jean-Michel Fauvergue était avec nous, ancien député, ancien patron du RED. Bonsoir Jean-Michel.
00:03:16Salut Cécile, j'ai une plainte moi.
00:03:18Ça démarre mal.
00:03:19Il y a l'horrible individu qui était à côté de vous tout à l'heure au téléphone.
00:03:22Le dodu.
00:03:23Ouais, c'est ça.
00:03:24Le repli, le repli.
00:03:25Il m'a dit, ça se passe à l'Automobile Club.
00:03:29Et toi, tu comprendras pas tout parce que toute ta vie, t'as circulé en Kangoo Diesel.
00:03:34Je voudrais dire à tous les flics et gendarmes que Philippe David.
00:03:37Ils sont quand même les bienvenus ici.
00:03:39Philippe David.
00:03:40Il est bien justement l'hôte de l'Automobile Club ici.
00:03:45Récemment, le président Yann de Montbriand.
00:03:48Bon de Montbriand, merci de nous accueillir ici chez vous.
00:03:51On est ravis d'être avec vous.
00:03:53D'ailleurs, d'abord, c'est un honneur pour nous d'être partenaire de ce Grand Prix ACF Autotech.
00:03:58Qu'est-ce que ça représente aujourd'hui pour vous ? Parce que c'est un petit peu aussi votre Grand Prix.
00:04:03Bonjour.
00:04:04Effectivement, ça représente pas mal de choses.
00:04:07Parce que les racines de cette maison sont dans l'innovation.
00:04:11Et le Grand Prix Autotech est là pour célébrer l'innovation des start-up qui arrivent avec de nouvelles idées.
00:04:17Des choses qui seront implantées dans l'avenir, dans les voitures, dans l'industrie.
00:04:22Et pour nous, c'est vraiment le symbole de ce qui nous tient depuis 130 ans.
00:04:27Et qu'on espère faire durer encore au moins 130 ans.
00:04:30Monsieur le Président, ici, on est au cœur de l'innovation.
00:04:32Forcément, vous venez de le dire avec de grands noms qui sortent déjà et qui vont être célébrés ce soir.
00:04:40Cette fierté du rayonnement français peut-être aussi ?
00:04:43Oui, absolument.
00:04:44On a, peut-être que vous ne le savez pas, mais on a remporté au mois de janvier le Grand Prix international des meilleurs traiteurs.
00:04:54C'est notre équipe, composée de notre chef et de notre chef pâtissier, soutenue par toutes les équipes et les brigades de l'Automobile Club.
00:05:01Puisque tout se fait ici, dans cette maison.
00:05:03Tous les produits sont frais.
00:05:05Et nous avons remporté la médaille d'or et le Grand Prix du meilleur traiteur du monde.
00:05:11Après avoir remporté le Grand Prix du meilleur traiteur de France en 2024.
00:05:15Excusez-moi, vous avez Philippe David en PLS.
00:05:18Avec quoi vous avez gagné ?
00:05:21Gastronomie et automobile, c'est pour un ami.
00:05:23Ça, c'est tous les jours.
00:05:25Comment peut-on se consacrer à des sujets dérisoires ?
00:05:31Vous avez gagné avec quoi, s'il vous plaît Président ? Avec un plat particulier ?
00:05:35Non, ce n'est pas un plat particulier, c'est un cahier des charges.
00:05:38Avec une des recettes très précises à exécuter.
00:05:42Et qui concerne un déjeuner complet ou un dîner complet.
00:05:46Qui est servi pour 8 personnes.
00:05:48Plus une présentation sur un buffet avec un décor de buffet.
00:05:53Et c'est vrai que c'est un travail.
00:05:55Parce que vous avez quand même 12 juges qui sont des professionnels.
00:06:00Et qui évaluent la qualité de la prestation.
00:06:02Alors, on est passé du guide Michelin.
00:06:07Je vois que vous avez les étoiles dans les yeux.
00:06:10Magnifique.
00:06:11Et on aurait été pour l'exécution immédiate.
00:06:14Franchement, même le Président de l'ACF qui fait des blagues de Philippe David.
00:06:18Je vous avoue, je suis un peu impressionné par le Président de l'ACF.
00:06:21Je me trouve gonflé de me dire ça.
00:06:23Mais quand même, on peut dire que cette émission, ça roule.
00:06:28C'est la radio de l'automobile.
00:06:32La radio des territoires et de l'automobile.
00:06:35En tout cas, c'est une fierté d'être chez vous ce soir.
00:06:37Et on a hâte de voir effectivement le grand, grand gagnant.
00:06:40Ou la grande gagnante du Grand Prix.
00:06:42Oui, mais ça on ne peut pas préjuger.
00:06:44Puisque rien n'est décidé.
00:06:45Absolument.
00:06:46En tout cas, pas pour l'instant.
00:06:48Vous avez un petit...
00:06:49Alors bien sûr, on va toujours vous poser la question.
00:06:51Est-ce que vous avez un petit favori ?
00:06:53Sans nous donner le nom.
00:06:54J'ai vu des idées fabuleuses.
00:06:57Mais comme je suis un homme d'équipe.
00:06:59Je vais attendre que mes petits camarades challenge un peu nos idées.
00:07:03Et qu'on voit un peu comment ça émerge de façon collective.
00:07:06Beaucoup de français dans la liste.
00:07:08Oui, absolument.
00:07:10Cinq sur les six finalistes.
00:07:12On a vraiment en France...
00:07:14Moi, je viens d'un métier des nouvelles technologies.
00:07:17On a en France une capacité à innover.
00:07:19Qu'on n'utilise pas assez.
00:07:21Qu'on ne pousse pas assez.
00:07:22On a vraiment des bonnes start-up.
00:07:24Des gens qui ont des idées.
00:07:26Et c'est vrai qu'il faut qu'on continue à pousser ces gens-là.
00:07:29Yann de Pontbriand, c'est le jour où entrent en vigueur les taxes sur les voitures chinoises.
00:07:33Notamment aux Etats-Unis.
00:07:34Que l'automobile en Europe est vraiment, on va dire, en danger.
00:07:38Est-ce que la France a encore un grand rôle à jouer dans ce domaine ?
00:07:41Il se lie notamment avec le Grand Prix ACF Autotech.
00:07:43Et les start-up qui innovent pour l'avenir.
00:07:45Oui, alors il y a deux aspects dans votre question.
00:07:48La première, c'est est-ce que le Grand Prix Autotech a un rôle à jouer ?
00:07:52Oui, absolument.
00:07:53Parce que ça contribue à améliorer l'efficacité de la mobilité.
00:07:58Auquel on est très attaché.
00:07:59Et ça peut être des innovations qui touchent aussi l'industrie.
00:08:04Pas seulement automobile, mais l'industrie qui peut utiliser ce même genre de technologie.
00:08:09La deuxième chose, c'est que sur l'avenir de l'automobile en Europe,
00:08:13vous entendez un petit peu les discours qui viennent.
00:08:17Malheureusement, on a un peu l'impression qu'on nous fait faire un virage à 180 degrés très rapidement
00:08:24sans tenir compte de l'inertie de conversion d'une industrie.
00:08:27Parce que ça existe.
00:08:29Et sans, c'est toujours très difficile.
00:08:31Et puis, vous avez les professionnels que l'on reçoit régulièrement ici
00:08:36qui s'appellent Jean-Dominique Sénard, qui s'appellent Mobilions avec Xavier Oran.
00:08:43D'ailleurs, je les remercie par avance de m'offrir un verre puisque je les ai cités.
00:08:47On les salue.
00:08:50Mais pour en devenir sérieux, c'est vrai qu'il y a des alertes.
00:08:55Il y a des alertes, c'est qu'on a besoin de vraies décisions qui assouplissent les règles.
00:09:01Parce que sinon, effectivement, l'industrie européenne va être dans de très mauvais états assez rapidement.
00:09:06Mais pour vous rejoindre, t'as besoin de pistons ?
00:09:08Non, non, non, non, juste un bon vibreur.
00:09:11Il est bon, il est bon.
00:09:13Il n'est pas d'embrayer, ça va.
00:09:15Si tu pouvais freiner sur les blagues vaseuses.
00:09:18On a fait toutes les blagues.
00:09:20Vous embrayez sur quoi, là, maintenant ?
00:09:24Sur le tête à queue, Monsieur le Président.
00:09:26Je vous en prie.
00:09:28Soyez les bienvenus, on revient dans un instant. Merci beaucoup.
00:09:42Soyez les bienvenus, merci en tout cas d'être avec nous, de votre fidélité.
00:09:47Vous savez qu'on est plus d'un million d'entre vous.
00:09:50On est largement dépassé d'un million sur notre chaîne YouTube et un peu partout sur les réseaux sociaux.
00:09:55Et ça, ça nous fait chaud au cœur.
00:09:57En tout cas, nous sommes ici à l'Automobile Club de France.
00:10:00En direct dans le cadre du Grand Prix ACF Autotech.
00:10:02Puisque nous sommes partenaires, vous savez que ce fut de Radio Île et la Radio des Territoires.
00:10:06Et de l'automobile aussi.
00:10:08Et du coup, nous avons gardé autour de cette table Philippe Bilger qui est avec nous.
00:10:12Françoise Degoy, Jean-Michel Fauvergue.
00:10:14Et nous avons gardé le Président, très drôle, beaucoup d'humour, Yann de Pontbriand qui est avec nous.
00:10:20Président de l'ACF.
00:10:21Ça pourrait faire une vraie voix.
00:10:23Une quatrième voix.
00:10:24Non mais une vraie voix récurrente.
00:10:25On se disait là, on va vous débaucher chef.
00:10:28Monsieur le Président, est-ce que vous avez une blague ?
00:10:31J'en ai plusieurs.
00:10:32Allez-y.
00:10:33Je ne vais pas vous les raconter.
00:10:35Elles viendront au fur et à mesure.
00:10:40Laissez-moi gérer le comique de situation.
00:10:44T'as trouvé ton maître ?
00:10:46C'est même mon médecin quand même.
00:10:49En même 65.
00:10:50Non, on ne peut pas faire ça.
00:10:51On ne va pas faire ça toute la journée.
00:10:53C'était la taille de Pierre Dac.
00:10:56Les amis, tout de suite le réquisitoire du procureur.
00:10:58Les vraies voix Sud Radio.
00:11:00Le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.
00:11:04Et votre réquisitoire, monsieur le procureur, peut-on justifier comme Marine Tondelier l'a fait,
00:11:08la politisation anti-ARN du syndicat de la magistrature ?
00:11:11Je suis navré d'instiller un peu de sérieux dans ce feu d'artifice.
00:11:18Les uns, Calambour, bien sûr.
00:11:20Les autres, du véritable esprit.
00:11:26Je ne vous trouve pas sympa avec Yann Depombriant.
00:11:32Avant, hier soir, j'ai pu écouter chez l'excellent Darius Rochemin
00:11:38une émission politique sur les effets de la décision concernant Marine Le Pen.
00:11:47Il était très difficile pour chacun des députés du Rassemblement National
00:11:52de s'exprimer tellement la pesanteur intellectuelle et politique
00:11:57était hostile à leur argumentation.
00:12:01Mais ce qui m'a paru le pire, c'est Marine Tondelier
00:12:05qui questionnait sur le syndicat de la magistrature
00:12:08qui, à une certaine époque, pas très éloignée,
00:12:11avait enjoint au magistrat de mener une offensive
00:12:19par le biais judiciaire anti-ARN.
00:12:23Et le comble, on peut dire des inepties dans une vie,
00:12:27ça nous arrive, même aux vraies voies,
00:12:29mais en réalité, on n'a pas le droit de confirmer une absurdité qu'on a dite
00:12:36et pourtant Marine Tondelier, qui ose tout,
00:12:39l'a fait, elle a dit que c'était tout à fait normal
00:12:42de la part d'un syndicat judiciaire
00:12:45de considérer qu'il fallait mener une offensive contre le Rassemblement National.
00:12:53De mon point de vue, c'est faire perdre à la magistrature toute légitimité,
00:13:00c'est l'inscrire dans une structure partisane
00:13:04qui est peut-être aujourd'hui son grand risque
00:13:07et c'est une catastrophe à la fois politique
00:13:10pour une Marine Tondelier qui est prête à tout dire
00:13:14et à l'égard du judiciaire,
00:13:16qui ne peut que trop tomber parfois dans le reproche judiciaire.
00:13:20Quelle réquisitoire, 17 minutes après...
00:13:23D'ailleurs, dépêchez-vous parce qu'on a plus beaucoup de temps.
00:13:26Je vais vite, de toute façon, le syndicat de la magistrature
00:13:29a appelé à voter contre le Rassemblement National
00:13:32lors des derniers législatifs, comme beaucoup de syndicats.
00:13:35Le syndicat de la magistrature fait, lui, officiellement de la politique.
00:13:38Il y a au moins...
00:13:39C'est grave.
00:13:40Mais non, mais le USM en fait aussi.
00:13:42Vous savez d'où écouter ?
00:13:43Non mais Philippe, c'est comme les gens de chez Alliance,
00:13:46ce qui n'est pas votre cas, Jean-Michel Fauvergue,
00:13:48qui vous expliquent qu'ils ne font absolument pas campagne
00:13:51pour le Rassemblement National,
00:13:53dont les représentants deviennent députés du RN.
00:13:55Écoutez, il faut arrêter avec la faudercherie.
00:13:57Moi, je crois que globalement, tous les syndicats font de la politique.
00:14:02Jean-Michel Fauvergue.
00:14:04Non, il y a des syndicats corporatistes,
00:14:06y compris dans la police nationale.
00:14:08Et ça devrait être le cas dans la magistrature,
00:14:10parce que la mission est tellement importante,
00:14:12et elle n'est pas remplie aujourd'hui,
00:14:14qu'il nous faut des syndicats, certes, pour défendre les magistrats,
00:14:18mais des syndicats qui ne soient pas sur le champ de la politique.
00:14:22Et là, le syndicat de la magistrature,
00:14:24qui ne représente que 25 à 30 %,
00:14:27le problème, c'est qu'il a énervé de toute son énergie
00:14:31toute la magistrature, et qu'il faut changer ça.
00:14:33Merci beaucoup, Philippe Bilger.
00:14:35Tout de suite, les 3 mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:14:403 mots dans l'actu, Félix, qui sont indépendance, libération et amende.
00:14:43Emmanuel Macron rappelle l'indépendance de la justice
00:14:46à propos de l'inégibilité de Marine Le Pen.
00:14:48Ça va être de salle 2 ambiance dimanche
00:14:50entre la manifestation RN et le meeting Renaissance.
00:14:53The Liberation Day, le jour de la libération non donnée par Donald Trump.
00:14:57À ce 2 avril, pour l'entrée en vigueur de ses nouveaux droits de douane,
00:15:00les détails de sa bataille commerciale seront dévoilés ce soir.
00:15:03Et puis, Éric Zemmour, finalement condamné à 10 000 euros d'amende
00:15:06pour contestation de crimes contre l'humanité
00:15:08après ses propos sur le maréchal Pétain
00:15:10qui aurait sauvé des Juifs français pendant la guerre.
00:15:12C'était le troisième procès après deux relax et une cassation.
00:15:19Le chef de l'État ne s'était pas encore exprimé à J2
00:15:22sur l'inéligibilité avec exécution provisoire de Marine Le Pen.
00:15:26Au surlendemain du jugement du tribunal correctionnel de Paris,
00:15:29Emmanuel Macron fait entendre une musique un peu différente
00:15:31de celle entonnée en off par François Bayrou.
00:15:34Point de trouble du côté de l'Elysée, mais un soutien plein à la justice.
00:15:38Propos tenus en Conseil des ministres ce matin,
00:15:40puis rapportés ensuite par la porte-parole du gouvernement, Sophie Prima.
00:15:43Il a rappelé trois choses.
00:15:45La première chose qui est que, évidemment, la justice est indépendante
00:15:50et qu'elle prend ses décisions en toute indépendance
00:15:53et qu'il faut donc la respecter comme un pilier de notre démocratie.
00:15:57La seconde chose pour rappeler que les menaces qui sont faites sur les magistrats
00:16:03sont absolument insupportables et intolérables,
00:16:06puisque nous sommes encore une fois dans une démocratie
00:16:09et la justice est tout à fait indépendante et doit être respectée.
00:16:13Et la troisième chose pour rappeler que chacun a le droit à une justice équivalente
00:16:18et que le droit est le même pour tout le monde.
00:16:21La porte-parole du gouvernement, Sophie Prima,
00:16:23alors que la cour d'appel de Paris annonce vouloir rejuger Marine Le Pen
00:16:26dans des délais permettant un arrêt d'appel dès l'été prochain.
00:16:28Décision d'appel qui pourrait donc lui dégager la voie de la présidentielle
00:16:31si l'inégibilité saute ou si elle n'est plus assortie, en tout cas d'une exécution provisoire.
00:16:36Ça, on en reparle dans le grand débat des vraies voix dans quelques minutes sur Sud Radio.
00:16:39Notez que dimanche, ce sera un peu quand même meeting contre meeting
00:16:42avec d'un côté l'ERN et ses supporters qui manifesteront Place Vauban à Paris.
00:16:46Jordan Bardella s'est voulu rassurant sur cette manifestation face à des journalistes tout à l'heure.
00:16:51Non, ce n'est pas un coup de force, c'est au contraire une défense très claire
00:16:54et très profonde de l'état de droit et de la démocratie française.
00:16:56C'est une mobilisation en réalité, non pas contre, mais pour la démocratie française.
00:17:01Il faut bien que les Français aient conscience de ce qui est en train de se passer aujourd'hui dans le pays.
00:17:05Et donc, ça nous semblait nécessaire pour Marine, pour moi, pour ses soutiens.
00:17:08Eric Ciotti, je crois, sera présent également à nos côtés,
00:17:11que nous puissions nous exprimer directement aux Français par l'intermédiaire de ces discours
00:17:17qui seront prononcés dimanche avec l'ensemble de nos cadres, de nos parlementaires et de nos militants.
00:17:21Le RN Place Vauban dimanche donc, et d'un autre côté, Gabriel Attal et René Sansky
00:17:25réuniront à Saint-Denis des piliers du Bloc central comme François Bayrou et Édouard Philippe
00:17:29pour, je cite, « défendre la démocratie et la justice ».
00:17:32Ce meeting était prévu depuis plusieurs semaines,
00:17:34mais il se retrouve forcément percuté par l'actu judiciaire et la manifestation du RN.
00:17:38Et puis le deuxième mot, « libération », terme employé par Donald Trump
00:17:42pour parler des taxes douanières qu'il va dévoiler ce soir.
00:17:45Oui, le président des États-Unis avait même baptisé ce 2 avril
00:17:48Le jour de la libération en Amérique.
00:17:56Un décret qui va entraîner une croissance considérable,
00:17:59notamment dans l'industrie automobile des États-Unis, promet Donald Trump.
00:18:02Lui qui, jamais avare de superlatifs, avait aussi dit que « droit de douane »
00:18:07était son expression favorite du dictionnaire.
00:18:09Il va annoncer ce soir, 22h, heure française, 16h à Washington,
00:18:13les détails de ces taxes, cette bataille commerciale mondiale
00:18:16qu'il entend lancer et qui fait déjà trembler les places boursières du monde,
00:18:19en tient des droits de douane censés, selon la Maison Blanche,
00:18:22provoquer l'avènement d'un nouvel âge d'or de l'Amérique.
00:18:25Yann de Pontbriand, une réaction sur les taxes douanières sur les automobiles,
00:18:29notamment lancées par Donald Trump, dès aujourd'hui ?
00:18:32Le problème, c'est que l'industrie est quand même assez mondialisée.
00:18:36Il y a beaucoup de produits qui viennent du Mexique ou du Canada
00:18:40pour alimenter le marché automobile américain,
00:18:43pas seulement de l'Europe, pas seulement de la Chine.
00:18:46Donc, je me demande comment ça va se faire.
00:18:49Alors, il y a des exemples dans le passé.
00:18:51Moi, je me souviens d'une société comme Steelcase aussi,
00:18:55qui avait profité de faire construire pas mal de mobiliers et de bureaux au Mexique
00:18:59et qui s'est retrouvée avec des problèmes de qualité d'une part
00:19:03et puis, d'autre part, des problèmes de droit de douane aussi assez importants.
00:19:06Donc, je ne sais pas si on arrive à apprendre du passé.
00:19:09Troisième mot.
00:19:10Amande.
00:19:11Éric Zemmour vient d'être condamné pour contestation de crime contre l'humanité, Félix.
00:19:1410 000 euros d'amende pour ses propos de 2019 sur le maréchal Pétain
00:19:18qui aurait, disait-il, sauvé des Juifs français pendant la guerre,
00:19:21affirmation qu'il avait tenue et même réitérée d'ailleurs sur CNews
00:19:24face à Bernard-Henri Lévy.
00:19:26Vous avez osé dire que Pétain avait sauvé les Juifs.
00:19:29Français.
00:19:30Ou avait sauvé les Juifs français.
00:19:31Français.
00:19:32C'est encore une fois le réel.
00:19:33Non, il a édicté des décrets en octobre 40 que l'Allemagne ne lui a pas demandé.
00:19:38C'est faux.
00:19:39Alors l'affaire avait fait l'objet d'une relaxe en première instance,
00:19:42puis en appel arrêt finalement cassé par la Cour de cassation
00:19:45en motif que le délit de contestation de crime contre l'humanité
00:19:48pouvait être qualifié quand bien même la condamnation du maréchal Pétain
00:19:51à l'époque ne mentionnait pas cette incrimination,
00:19:54ce terme de crime contre l'humanité.
00:19:56Troisième procès donc, à l'issue duquel l'ancien journaliste
00:19:59et fondateur de Reconquête est finalement jugé coupable
00:20:02de contestation de crime contre l'humanité.
00:20:04En plus de l'amende des 10 000 euros,
00:20:06il devra aussi verser un euro symbolique de dommages et intérêts
00:20:09et 1 200 euros de frais de justice aux cinq associations parties civiles.
00:20:12Lui en tout cas, à la sortie, conteste avoir voulu minimiser la choix.
00:20:16Il entend se pourvoir en cassation.
00:20:18Merci beaucoup Félix Mathieu.
00:20:20Allez-vous rester avec nous dans un instant ?
00:20:22La Cour d'appel accélère le procès de Marine Le Pen
00:20:25pour une décision dès l'été 2026.
00:20:27Alors parlons vrai, est-ce que cette décision se justifie selon vous ?
00:20:30Et à cette question, procès en appel accéléré pour Marine Le Pen,
00:20:33vous dites à 43% que c'est un désaveu du premier jugement,
00:20:37à 36% que c'est une saine adaptation de la justice
00:20:40et à 21% que c'est un traitement de saveur.
00:20:43Vous voulez réagir ? Le 0826 300 300.
00:20:47Et Aurélien Martinis sera avec nous dans quelques instants,
00:20:49vice-procureur au tribunal judiciaire de Melun
00:20:51et secrétaire général adjoint de l'union syndicale des magistrats.
00:20:54On vous souhaite la bienvenue, 0826 300 300.
00:20:57Vous restez avec nous, on est ensemble jusqu'à 19h en direct de la CF.
00:21:01Sud Radio, parlons vrai, parlons vrai.
00:21:05Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:21:13Les vraies voix en direct de l'Automobile Club de France
00:21:17et on est ravis d'être là dans le cadre d'un grand partenariat
00:21:20avec le Grand Prix ACF Autotech où on va parler innovation et morale.
00:21:24Nous aurons le grand gagnant ou la grande gagnante tout à l'heure en direct avec vous
00:21:29et autour de cette table bien fournie aujourd'hui.
00:21:31Philippe Bilger est avec nous, Président de l'Institut de la Parole et auteur de
00:21:34Me Too Much aux éditions Heliopole.
00:21:36Françoise Degoy est éditorialiste sur Michel Fauvergue,
00:21:39ancien député et ancien patron du RAID.
00:21:41Et on est venu dans notre petite besace avec Yann de Pontbriand
00:21:45qui est avec nous, Président de l'Automobile Club de France.
00:21:48Merci en tout cas de nous accueillir ici.
00:21:50Vous connaissiez bien sûr les vraies voix, vous l'écoutez tous les jours.
00:21:53Bien sûr.
00:21:54Voilà, très bien.
00:21:55Avec attention.
00:21:56Et là vous savez donc que tout de suite c'est le grand débat du jour, on est d'accord ?
00:21:59Absolument, mais je vous laisse avancer.
00:22:01Ah ben voilà, c'est ça.
00:22:03Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:22:06Je ne vais pas me laisser éliminer ainsi.
00:22:08Est-ce que l'appel d'ailleurs de ce procès a été déposé ?
00:22:11Oui, aujourd'hui.
00:22:12Ça y est, la procédure est lancée.
00:22:14Et je souhaite personnellement que si Madame Le Pen interjette recours,
00:22:19ce délai de jugement nouveau à la Cour d'Appel de Paris puisse être organisé
00:22:24dans un délai le plus raisonnable possible.
00:22:26Je pense que le parquet général aura à cœur de sans doute hâter et précipiter un procès, un appel.
00:22:35Et la Cour d'Appel de Paris qui annonce un calendrier resserré pour rejuger Marine Le Pen
00:22:39afin de pouvoir rendre une décision d'ici l'été 2026,
00:22:43un désaveu du jugement de la première instance de son exécution provisoire selon l'avocat de Marine Le Pen.
00:22:48Alors parlons vrai, est-ce que le calendrier politique imposait cette accélération
00:22:52ou est-ce que rien n'aurait dû changer ?
00:22:54Et à cette question, procès en appel accéléré pour Marine Le Pen,
00:22:58vous dites à 43% un désaveu du premier jugement,
00:23:01à 37% une saine adaptation de la justice
00:23:04et à 20% un traitement de faveur.
00:23:06Vous voulez réagir le 0826 300 300 ?
00:23:09Notre invité pour en parler Aurélien Martigny,
00:23:11vice-procureur au tribunal judiciaire de Melun
00:23:13et secrétaire général adjoint de l'Union syndicale des magistrats.
00:23:16Bonsoir, merci d'avoir accepté cette invitation à Sud Radio.
00:23:20Philippe Bilger.
00:23:22D'abord, il est évident que cette rapidité de l'appel
00:23:30fixée dans ses conclusions à l'été 2026
00:23:34est d'abord une réponse au séisme politique
00:23:37que ce jugement a suscité.
00:23:39Je veux dire toute cause et toute conviction confondues.
00:23:43Le deuxième élément, je pense,
00:23:45et j'espère ne pas choquer notre invité,
00:23:49que dans ce jugement qui est pour l'essentiel indiscutable,
00:23:56je veux dire on n'a pas le droit de mettre en cause
00:23:59une argumentation juridique qui se tient
00:24:02même pour l'inéligibilité,
00:24:05je constate que la partie concernant l'exécution provisoire
00:24:10est d'une politisation extrême
00:24:13puisqu'elle vise à démontrer par le biais judiciaire
00:24:17que politiquement Marine Le Pen ne devrait pas être candidate en 2027.
00:24:23Et je pense que, en effet,
00:24:25le processus d'accélération de l'appel
00:24:28est une réponse en grande partie à ce jugement
00:24:31et à ce passage-là.
00:24:33Françoise Lebois.
00:24:34Oui, bien sûr, après la cour d'appel,
00:24:35je pense qu'elle fait une réponse politique.
00:24:38Là, c'est la cour d'appel qui fait véritablement de la politique.
00:24:41C'est évident sur instruction du parquet général.
00:24:43Ça me paraît tellement évident, il faut aller vite.
00:24:45Mais je pense que ça n'arrangera absolument pas les affaires de Marine Le Pen.
00:24:49Comment imaginer qu'elle ne soit pas condamnée,
00:24:51même à minima, en appel ?
00:24:53Ce qu'elle cherche, c'est à enlever, évidemment, l'exécution provisoire.
00:24:56Mais d'abord, y parviendra-t-elle ?
00:24:58Et puis, par ailleurs, je rappelle vraiment que
00:25:01l'opinion est implacable sur cette question.
00:25:03Elle a déjà considéré que Marine Le Pen, il est normal,
00:25:06non seulement qu'elle soit condamnée parce que c'est très lourd ce dont elle est accusée,
00:25:10que l'exécution provisoire n'est pas un problème.
00:25:12Et en plus de ça, elle substitue Jordan Bardella immédiatement.
00:25:15Donc, je pense que la cour d'appel fait une erreur.
00:25:17En donnant le sentiment d'aller très vite,
00:25:19de mettre en gros le dossier au-dessus de la pile, tant mieux.
00:25:22Mais on rallonge les délais.
00:25:24En plus, Marine Le Pen, c'est un piège parce que
00:25:26en gelant sa présidentielle, elle n'aura même pas le temps de préparer son successeur.
00:25:30Car, de mon point de vue, elle n'arrivera pas à concourir en 2027.
00:25:34Jean-Michel Fauverec.
00:25:35Alors, sur l'aspect politique des choses,
00:25:37je pense qu'il y a deux décisions qui sont éminemment politiques.
00:25:40D'abord, l'exécution provisoire sur l'inéligibilité,
00:25:44qui est très, très, très rare.
00:25:46Ça a eu lieu déjà pour la maire de Montauban,
00:25:49qui a été ensuite...
00:25:50Marie Barreges.
00:25:51Oui.
00:25:52Falco aussi.
00:25:53Falco.
00:25:54Ensuite, la deuxième décision politique, c'est celle qu'on entend là,
00:25:56c'est-à-dire un calendrier resserré en appel.
00:25:58Ça veut dire que les magistrats peuvent travailler sur cet aspect politique-là.
00:26:04Donc, là, on est quand même sur quelque chose de particulier.
00:26:07Mais moi, je crois, contrairement à Françoise,
00:26:09que c'est un très beau coup de la part de la cour d'appel,
00:26:14parce que je ne vois pas comment, en appel,
00:26:16Marine Le Pen pourrait gagner sur son inéligibilité.
00:26:21Et elle sera déclarée sans doute inéligible de manière définitive.
00:26:25Alors, il y a la cassation après, évidemment.
00:26:27Sauf qu'on revient au premier jugement.
00:26:28De manière définitive, bien avant les élections présidentielles.
00:26:32Et c'est un beau coup de joué par les magistrats.
00:26:37Nous sommes en compagnie d'Aurélien Martini, vice-procureur au tribunal judiciaire de Melun
00:26:41et secrétaire général adjoint de l'Union des syndicales des magistrats.
00:26:44Quand on voit qu'on peut accélérer un procès,
00:26:47alors que des Français attendent depuis des années,
00:26:49parfois, un jugement en première instance ou en appel,
00:26:52est-ce que ça donne le sentiment que tous les Français sont égaux devant la justice ?
00:26:56C'est une bonne question.
00:26:57Je ne dirais pas que c'est un traitement de faveur.
00:26:59En tout cas, ce qui est sûr, c'est que c'est un traitement particulier.
00:27:03Mais un traitement particulier qui est sans doute lié à l'affaire.
00:27:06Je crois que la volonté des chefs de la cour d'appel de Paris,
00:27:09ça a été d'apaiser la situation en raccourcissant le délai.
00:27:12C'est vrai, d'audiencement, puisque le délai d'audiencement
00:27:14sont généralement, habituellement, malheureusement un peu plus longs
00:27:17devant la cour d'appel de Paris.
00:27:19Mais je crois que c'est de nature à apaiser la situation.
00:27:21Après, ce qu'il faut dire de cette décision,
00:27:23moi je ne suis pas d'accord, ce n'est pas une décision politique.
00:27:25Et je trouve qu'elle est, moi je l'ai lue,
00:27:27et il faut que chacun la lise, c'est intéressant.
00:27:29Elle est particulièrement bien motivée,
00:27:31notamment en ce qui concerne l'exécution provisoire,
00:27:33qui n'est pas une mesure inhabituelle, contrairement à ce que j'ai entendu.
00:27:36C'est quelque chose de très courant, l'exécution provisoire,
00:27:38y compris sur des peines d'inéligibilité.
00:27:40Donc, pour vous donner un exemple,
00:27:42c'est prononcé sur une peine sur deux d'emprisonnement ferme,
00:27:44et je pense que c'est l'immense majorité des sursis probatoires,
00:27:48c'est-à-dire les sursis lorsque l'on fixe des obligations aux prévenus,
00:27:51qui sont prononcées en France.
00:27:53Donc ça n'est pas quelque chose de nouveau, ça n'est pas quelque chose d'inhabituel.
00:27:56C'est quelque chose sans doute aussi qui est lié à la gravité
00:27:58du détournement de fonds commis,
00:28:02donc ce n'est pas très surprenant.
00:28:04Après, cette accélération du temps, effectivement,
00:28:06elle peut donner l'impression,
00:28:08surtout quand on connaît la difficulté d'audiencer des dossiers rapidement,
00:28:12que ce dossier passe avant les autres.
00:28:14Ce n'est pas faux, mais je crois que c'est surtout lié
00:28:16à la nature du dossier et aux réactions qu'a suscité la décision.
00:28:21Moi, si je puis me permettre, je vais vous poser une question,
00:28:24quelque chose qui me heurte.
00:28:26Je voudrais savoir ce que vous en pensez en tant que magistrat.
00:28:28J'entends les intermoins morts,
00:28:29j'entends une partie de la classe politique
00:28:31qui hurle contre cette loi,
00:28:33d'ailleurs, qu'elle a votée en 2016,
00:28:35la loi Sapin II,
00:28:37et je vois un Premier ministre
00:28:39qui patouille à l'Assemblée nationale,
00:28:43alors que vous avez une magistrate,
00:28:45Bénédicte de Pertuis, qui n'est absolument pas
00:28:47une groupie d'Eva Jolie.
00:28:48Juste, elle a expliqué que parce qu'elle a vu Eva Jolie
00:28:50un documentaire, ça lui a donné la passion de la justice.
00:28:53Eva Jolie, c'est celle qui a cravaté Bernard Tapie.
00:28:55Et voilà, je trouve ça indécent totalement,
00:28:58cette magistrate est menacée de mort
00:29:00d'une façon grave et réitérée.
00:29:02Bénédicte de Pertuis, c'est pas la gauchiste du coin
00:29:05qui fait 150 pages, si vous voulez,
00:29:08d'argumentaires sur une décision de justice.
00:29:10Moi, je trouve ça révoltant.
00:29:12Et je pense que, contrairement aux ambiances
00:29:14où on s'entretient entre nous, d'entre-soi,
00:29:16sur les plateaux, etc.,
00:29:18je pense que les Français sont ultra-choqués par ça, en fait.
00:29:20Je ne crois pas.
00:29:22Aurélien Martini, pardon.
00:29:24Non mais comme la question était longue...
00:29:27Oui, pardon, je partage votre avis.
00:29:29C'est à la fois indigne et très inquiétant.
00:29:31D'abord, Bénédicte de Pertuis, elle n'est pas seule.
00:29:33Ils sont trois à avoir pris la décision
00:29:35et rien ne dit qu'elle n'a pas été mise en minorité.
00:29:37C'est vraiment, là, on fixe et on personnalise
00:29:39en lui mettant une cible dans le dos,
00:29:41ce qui est très dangereux.
00:29:42Mais il y a trois magistrats qui ont pris une décision
00:29:44et qui ont pris une décision après des années d'enquête,
00:29:46des mois d'audience et des semaines de délibérés.
00:29:49Donc tout ça n'est pas écrit sur un coin de table
00:29:51par trois magistrats, c'est une décision
00:29:53qui a été pensée, mesurée, réfléchie.
00:29:55Mais oui, c'est dangereux pour notre démocratie
00:29:57parce que vous avez une prise en étau, en quelque sorte.
00:30:00On parle beaucoup aujourd'hui des magistrats
00:30:02qui sont menacés par le narcotrafic
00:30:04et l'USM a beaucoup œuvré pour qu'on fasse rentrer
00:30:06dans la loi des dispositifs innovants et plus efficaces
00:30:08sur le haut du spectre de la criminalité organisée.
00:30:10On sait que les magistrats sont aujourd'hui
00:30:12la cible des narco-bandits.
00:30:14Il ne faudrait pas qu'ils deviennent aussi la cible
00:30:16de politiques qui sont condamnées par eux.
00:30:20Il faut que la justice passe
00:30:22et il faut qu'elle passe sereinement.
00:30:23On peut ne pas être d'accord avec une décision de justice,
00:30:25on peut la contester,
00:30:27il ne faut pas jeter le discrédit sur elle,
00:30:29ça c'est une infraction, il ne faut pas attaquer
00:30:31l'institution parce qu'elle est fondamentale
00:30:33à réguler les liens sociaux.
00:30:35Et puis sur la loi Sapin de 2016,
00:30:37effectivement la loi peut être discutée,
00:30:40mais la question de l'inéligibilité automatique,
00:30:42par exemple, elle doit être discutée
00:30:44à l'Assemblée nationale, pas dans un tribunal.
00:30:46Les magistrats n'ont pas à discuter la loi,
00:30:48ils ont à l'appliquer.
00:30:50Si la loi est une mauvaise loi, moi je n'ai pas d'avis
00:30:52sur la question, il faut que les députés reviennent dessus.
00:30:54Mais, attention, il y a l'inéligibilité d'une part,
00:30:57l'exécution provisoire d'une autre part.
00:30:59Je dis aussi, ne désarmons pas la justice pénale
00:31:02qui a aujourd'hui besoin de l'exécution provisoire
00:31:04dans toute une série de contentieux.
00:31:06Juste, Philippe Biger, je rappelle juste
00:31:08que Marine Le Pen a condamné lourdement
00:31:10ses menaces de mort.
00:31:12Les menaces de mort...
00:31:14Non mais, excusez-moi, je reviens là-dessus,
00:31:16on peut bien les condamner...
00:31:18Non, François, j'en voudrais parler aussi.
00:31:20Si on parle de juges tirants à l'Assemblée nationale,
00:31:22on peut très bien condamner,
00:31:24donc si on condamne...
00:31:26Mais quel rapport, Françoise ?
00:31:28Tout le monde a contesté,
00:31:30a décrié, a dénoncé
00:31:32les menaces contre la présidente
00:31:34du tribunal correctionnel.
00:31:36Mais je voudrais poser une question
00:31:38à mon ancien collègue.
00:31:40Est-ce que vous trouvez
00:31:42que l'argumentation
00:31:44concernant l'exécution provisoire
00:31:46n'est pas politisée
00:31:48lorsqu'elle affirme
00:31:50qu'il y a un trouble à l'ordre public
00:31:52si jamais
00:31:54une candidate à l'élection
00:31:56présidentielle pouvait se présenter
00:31:58en étant condamnée ?
00:32:00Est-ce que vous considérez
00:32:02que c'est un raisonnement judiciaire
00:32:04ou une argumentation politique ?
00:32:06Je considère
00:32:08que c'est une motivation judiciaire
00:32:10mais il faudrait qu'on s'entende sur l'ordre public
00:32:12et il faudrait qu'on ait un peu plus de temps pour en parler
00:32:14parce que l'ordre public, nous le savons
00:32:16vous le savez aussi chers collègues
00:32:18que c'est une notion plus protéiforme que simplement
00:32:20le bon ordre sur la voie publique.
00:32:22L'ordre public c'est aussi le respect
00:32:24de l'ordonnancement juridique, des décisions de justice.
00:32:26Donc c'est ça qui a voulu être dit
00:32:28par la collègue. Moi je le sais
00:32:30parce que je sais ce qu'est l'ordre public
00:32:32mais j'avoue que quand on lit la décision et qu'on n'a pas de connaissance juridique
00:32:34on peut croire que
00:32:36elle le fait pour éviter le désordre dans la rue.
00:32:38Ça n'est pas cela. Donc il faut s'entendre.
00:32:40C'est un peu comme quand on vise le risque de récidive.
00:32:42Le récidive il est lié,
00:32:44c'est un comportement à l'audience.
00:32:46Quand vous avez face à vous un prévenu qui ne reconnaît pas
00:32:48ce qui est son droit le plus strict, l'effet,
00:32:50on a tendance à considérer soit qu'il n'a pas
00:32:52compris qu'il a fait mal, qu'il a passé
00:32:54la ligne, ce qu'a dit le tribunal puisqu'il a
00:32:56condamné l'ensemble des prévenus, si ma mémoire
00:32:58est bonne, et donc vous avez
00:33:00tendance à considérer qu'il y a un risque de réitération
00:33:02de récidive plus important. Mais là aussi ce sont
00:33:04des notions un peu complexes et il faut les expliquer
00:33:06sinon effectivement on ne comprend rien.
00:33:08Mais c'est très dangereux de dire que la justice est
00:33:10politisée. Moi j'appartiens à une organisation
00:33:12radicale qui est largement majoritaire, qui fait 63%
00:33:14des voix aux élections, donc c'est
00:33:16assez rare d'avoir une organisation
00:33:18radicale aussi majoritaire et qui a la politique
00:33:20dans son ADN. C'est-à-dire que
00:33:22je ne veux pas qu'on puisse dire
00:33:24d'un magistrat qu'il est politisé
00:33:26parce que sa mission justement c'est d'être apolitique
00:33:28et de ne pas tenir compte
00:33:30de ses préjugés. C'est très important, c'est ça
00:33:32le magistrat, c'est le tiers impartial.
00:33:34Et donc dire que la justice est politisée
00:33:36c'est la faire rentrer dans un champ
00:33:38dans lequel elle ne devait jamais rentrer.
00:33:40Jean-Michel Fauvergue.
00:33:42J'entends bien ce que vous dites et je le partage mais
00:33:44ce n'est pas du tout le cas.
00:33:46En fait ce n'est pas le cas à cause d'un
00:33:48de vos syndicats qui n'est pas le vôtre,
00:33:50qui est le syndicat de la magistrature et qui a politisé
00:33:52effectivement la justice.
00:33:54Mais je voudrais revenir moi sur
00:33:56les violences...
00:33:58Ils n'ont pas politisé la justice, eux sont politisés
00:34:00mais ça ne concerne qu'eux.
00:34:02Je voudrais revenir sur les violences
00:34:04en particulier les violences
00:34:06vis-à-vis des magistrats
00:34:08mais là on est rattrapés aussi
00:34:10et moi je le regrette fortement
00:34:12par cette violence généralisée
00:34:14envers toute forme d'autorité.
00:34:16Et longtemps les magistrats sont restés à l'écart
00:34:18de ça, n'ont pas voulu voir ça
00:34:20et même pour certains
00:34:22politisés ont participé à ça
00:34:24et aujourd'hui c'est quelque chose qui les rattrape.
00:34:26La violence elle est partout, elle est contre
00:34:28les policiers, elle est contre les gendarmes,
00:34:30elle est contre tous les
00:34:32serviteurs de l'autorité de l'Etat
00:34:34et elle est contre maintenant les serviteurs
00:34:36de la justice.
00:34:38Dans les propos du Président de la République,
00:34:40revenons sur les propos, il a dénoncé la menace
00:34:42à Magistrat, il a dit
00:34:44que la justice devait être
00:34:46équivalente à tous, on applaudit
00:34:48les deux mains, par contre il a
00:34:50parlé d'une justice indépendante, c'est pas la justice
00:34:52qui doit être indépendante, ce sont les magistrats
00:34:54et en particulier les magistrats, les juges
00:34:56jugeants, c'est-à-dire les magistrats du siège
00:34:58qui doivent être indépendants pour
00:35:00donner des réponses tout à fait indépendantes.
00:35:02Pas la justice, la justice
00:35:04est liée à des politiques pénales qui doivent répondre
00:35:06aux impulsions des politiques,
00:35:08la justice,
00:35:10elle n'est pas en sustentation,
00:35:12elle répond
00:35:14à certaines choses et en particulier
00:35:16à la cohésion de l'Etat français.
00:35:18Aurélien Martini. Oui mais là vous confondez
00:35:20la magistrature du siège et la
00:35:22magistrature du parquet, moi j'ai été
00:35:24longtemps en parquetier, j'ai été un peu juge d'instruction
00:35:26mais longtemps au parquet, oui le parquet applique
00:35:28une politique pénale qui au titre de l'article 20 de la Constitution
00:35:30est définie par le gouvernement, ça c'est pas une difficulté
00:35:32mais c'est la justice qui doit être indépendante,
00:35:34l'institution judiciaire en tant qu'elle
00:35:36rend des actes juridictionnels en toute indépendance
00:35:38à l'abri des pressions.
00:35:40Mais moi je partage votre avis sur le fait
00:35:42qu'il y a eu un délitement de l'autorité
00:35:44et qu'il y a des atteintes de plus en plus
00:35:46fortes et de plus en plus
00:35:48importantes en volume à l'endroit des dépositaires
00:35:50de l'autorité publique, qu'ils soient policiers, gendarmes, douaniers,
00:35:52magistrats et j'en oublie.
00:35:54Mais ça c'est quelque chose qui inquiète
00:35:56dans la société et je vais vous dire, je n'ai jamais
00:35:58pris ça et l'union syndicale des magistrats
00:36:00est toujours élevée contre les violences faites à l'endroit
00:36:02des FSI, Défense de Sécurité Intérieure,
00:36:04on est très bien placé pour dire que
00:36:06c'est un danger, ça aussi,
00:36:08pour la démocratie parce que lorsque vous avez
00:36:10ceux qui sont en première ligne,
00:36:12on parle beaucoup aujourd'hui
00:36:14de la PPL narcotrafic mais de la lutte contre
00:36:16le haut du spectre de la criminalité organisée.
00:36:18Lorsqu'on ne peut plus protéger ceux qui sont en première ligne,
00:36:20policiers, gendarmes et magistrats dans ces dossiers,
00:36:22et bien c'est le front qui risque de céder
00:36:24et si nous perdons cette guerre là,
00:36:26on ne viendra pas dire que c'est la police et la justice qui l'a perdu,
00:36:28nous la perdrons ensemble.
00:36:30Donc moi je suis tout à fait d'accord pour dire que
00:36:32les atteintes à l'autorité
00:36:34au fond de la puissance publique,
00:36:36parce que c'est ça qui est atteint quand on
00:36:38atteint un policier ou un magistrat,
00:36:40c'est quelque chose qui doit tous nous alerter
00:36:42et d'où que viennent les menaces, d'où qu'elles viennent.
00:36:44Bien sûr, d'accord avec vous mais
00:36:46n'oubliez pas que un de vos syndicats,
00:36:48le syndicat de la magistrature,
00:36:50a participé aussi à des tables rondes,
00:36:52à la fête de l'humanité en particulier,
00:36:54pour dénoncer des violences policières
00:36:56systémiques. Et donc à partir de ce moment là,
00:36:58évidemment que ça
00:37:00n'arrange pas les choses.
00:37:02Oui, ils sont minoritaires.
00:37:04Ils sont minoritaires, ils font 25%.
00:37:06Mais ça existe, comme ça existe dans la police,
00:37:08écoutez, moi je pense que c'est un faux débat.
00:37:10Moi je voudrais poser un...
00:37:12ça tombe bien parce que c'est l'USM, très court.
00:37:14Honnêtement, quand vous avez,
00:37:16et ça a tout à voir avec la choucroute,
00:37:18moi je ne veux pas qu'on fasse, qu'on noie tout dans un grand tout.
00:37:20Il se passe quelque chose
00:37:22dans ce pays, vous avez une formation politique
00:37:24qui parle de juges tirants,
00:37:26vous avez une droite
00:37:28de plus en plus radicale qui s'attaque à l'état de droit,
00:37:30je suis désolé, vous ne pouvez pas dire
00:37:32ok, ça fait partie de la violence de la société,
00:37:34mais il y a un fait aujourd'hui
00:37:36majeur, qui est vraiment une attaque
00:37:38en règle de la justice.
00:37:40Honnêtement, je ne sais pas comment vous le vivez,
00:37:42mais il ne faut pas exagérer. C'est pas la première, quand il y a eu
00:37:44l'affaire Urbain, un ministre n'a parlé qu'aux violences
00:37:46policières. Les amis, les amis, réponse
00:37:48très courte de voeux pour vous, Aurélien Martini,
00:37:50s'il vous plaît. Oui, non mais c'est
00:37:52effectivement très inquiétant, parce qu'on se
00:37:54sert d'une affaire particulière pour atteindre
00:37:56la justice en général, mais encore une fois,
00:37:58si vous asséplissez la justice,
00:38:00vous asséplissez la capacité de l'état aussi
00:38:02à répondre aux actes de délinquance. C'est ça qu'il faut
00:38:04comprendre et répondre à tous les problèmes que peuvent
00:38:06rencontrer les Français dans leur vie quotidienne.
00:38:08Donc, quand on dit que c'est une institution
00:38:10pilier, ce n'est pas pour satisfaire les magistrats,
00:38:12c'est parce que, encore une fois, si cette institution-là
00:38:14tombe et qu'elle est décrédibilisée, toute la
00:38:16société tombe avec elle. Et je ne le dis pas
00:38:18pour le bien-être des magistrats,
00:38:20il y a quatre fois moins de procureurs en France et deux fois moins de juges que la moyenne européenne.
00:38:22Donc, ils savent très bien quel est le travail
00:38:24qui est devant eux et dans quel
00:38:26état ils sont laissés. Mais encore une fois,
00:38:28si cette institution-là tombe,
00:38:30j'ai
00:38:32la plus grande crainte que nous ne soyons plus
00:38:34en démocratie et que nous soyons
00:38:36régis par d'autres règles. C'est ça qui est en jeu.
00:38:38Merci beaucoup, Aurélien Martini, vice-procureur
00:38:40au tribunal judiciaire de Melun
00:38:42et secrétaire général adjoint de l'Union
00:38:44syndicale des magistrats. Dans un instant,
00:38:46chers amis, une autre
00:38:48thématique bien compliquée.
00:38:50Il n'y a pas de règle de droit.
00:38:52On pourrait mettre
00:38:54un procès en place. Oui.
00:38:56Le tribunal du qui-c'est-qui-qui-l'est.
00:38:58C'est dans un instant. A tout de suite.
00:39:00Sud Radio, c'est vous qui donnez le ton.
00:39:02Merci de donner la parole. Vous êtes une radio
00:39:04engagée. L'information est pertinente.
00:39:06Sud Radio, parlons
00:39:08vrai. Les vraies voix Sud Radio,
00:39:1017h-19h,
00:39:12Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:39:14Et en direct
00:39:16de l'Automobile Club
00:39:18de France, lieu mythique, magine
00:39:20où on va traverser, en tout
00:39:22cas, des talons, dont
00:39:24Philippe David. Merci. Mais c'est éphémère
00:39:26ce qui passe ce soir.
00:39:28Il va paraissait.
00:39:30Tu vois, ça ne dure jamais longtemps.
00:39:32Non, non, mais ça ne dure jamais longtemps.
00:39:34Tu marques la minute d'une pierre blanche.
00:39:36Mais c'était le mot
00:39:38exact. Traverser. Voilà.
00:39:40Philippe Pitcher est avec nous, Françoise Degoy
00:39:42et Jean-Michel Fauvergue. Et le petit dernier
00:39:44qui vient d'arriver. On l'adore.
00:39:46On ne veut plus le décrocher. Il y a le pont brillant qui est avec
00:39:48nous, qui est le président de l'Automobile Club
00:39:50de France et qui va avec nous
00:39:52jouer au Qui c'est qui qui l'a dit.
00:39:54Les vraies voix Sud Radio,
00:39:56le quiz de l'actu.
00:39:58Écoutez bien. Alors je
00:40:00propose que Monsieur le Président
00:40:02puisse répondre en premier, puisque nous n'avons pas
00:40:04d'auditeur aujourd'hui. Et s'il n'a pas la bonne réponse,
00:40:06c'est à vous, cher Vrai Voix, de répondre.
00:40:08Écoutez bien, Monsieur le Président.
00:40:10Qui c'est qui qui l'a dit ? Je propose
00:40:12l'interdiction du syndicat de la magistrature.
00:40:14Qui a dit ça ?
00:40:16Est-ce que c'est
00:40:18Bruno Retailleau ? David Disnard !
00:40:20On l'a dit en même temps. Non, il a dit David
00:40:22Disnard. Non, mais je l'ai dit. On l'a dit en même temps.
00:40:24Je mets en même temps. En même temps.
00:40:26Donc 3-3.
00:40:28Si, on l'a dit en même temps.
00:40:30L'Association de Magistrats. Non, c'est pas vrai.
00:40:32Qui c'est qui
00:40:34à l'Automobile Club, on triche.
00:40:36Nous sommes à l'Automobile Club, ce sont des
00:40:38bienfaiteurs. Bien sûr, bien sûr.
00:40:40Donc t'as mis 3-3.
00:40:42Super.
00:40:44Il ne faut pas politiser la justice.
00:40:50C'est un ancien ministre qui a été recasé récemment.
00:40:52Dupont-Moretti. Non.
00:40:54Ah oui, Clément Bohn. Bonne réponse.
00:40:56Clément Bohn, haut-commissaire
00:40:58au Plan. On ne sait toujours pas ce que ça veut dire.
00:41:00Vous l'avez dit en même temps.
00:41:02C'est pour vous.
00:41:04Allez, question qui c'est qui
00:41:06qui l'a dit 3-1. Je crois qu'il n'y a pas de
00:41:08débat sur le fait qu'il existe une justice politique
00:41:10dans notre pays. Yann de Pontbriand.
00:41:12C'est pas facile.
00:41:14C'est pas facile, facile.
00:41:16C'est un indice.
00:41:18L'embaucher.
00:41:20C'est une fille de...
00:41:22Marion.
00:41:24Marion.
00:41:26Ah non.
00:41:28Non, mais Cécile, s'il te plaît, arrête.
00:41:30Je l'ai dit. Marion. Non, j'ai dit
00:41:32Marion Maréchal avant toi.
00:41:34Enfin.
00:41:36En fait, c'est moi qui l'ai dit, mais vous n'avez pas entendu.
00:41:38Attendez, nous allons demander à notre...
00:41:40Attendez, attendez
00:41:42à notre réalisateur.
00:41:44Mongeur Maxime.
00:41:46Il se lave les mains,
00:41:48c'est le pont-farture.
00:41:50Non, non, c'est moi qui l'ai dit en même temps.
00:41:52C'est pas vrai.
00:41:54Mais regardez, vous énervez,
00:41:56c'est que vous êtes mauvais.
00:41:58Nous n'avons pas la ligne d'arrivée, donc la ligne d'arrivée,
00:42:00elle est double.
00:42:02Allez, on met double, 3 partout.
00:42:04Des surdités mi-plégites.
00:42:06C'est ça, c'est ça.
00:42:08Qui l'a dit ? Notre modèle économique
00:42:10est à bout de souffle. Indépendamment
00:42:12de la situation géopolitique, on n'a pas
00:42:14assez de gens qui bossent.
00:42:16Elle est ministre.
00:42:17Elle est ministre, Yann de Pontbriand.
00:42:19Elle a un nom double.
00:42:21Amélie de Montchalin.
00:42:23Non.
00:42:25Appannoyant.
00:42:27Oui, bonne réponse.
00:42:29Appannoyance.
00:42:31Appannoyance, ça n'existe pas.
00:42:34On est à combien là ?
00:42:36Vous êtes à l'automobile.
00:42:389,9.
00:42:40Tenez-vous.
00:42:42On ne peut pas se tenir, on s'en fout, on serait n'importe où.
00:42:44De toute façon, vous êtes déjà rayé des listes.
00:42:46Ah oui, bien sûr.
00:42:48Aller, question qui sait qui, qui l'a dit, 3 points
00:42:50sur la commandation de Marine Le Pen.
00:42:52J'ai effectivement critiqué cette décision,
00:42:54mais comme beaucoup de gens, je ne suis pas porte-parole
00:42:56du Rassemblement National.
00:42:58C'est un ancien conseiller politique
00:43:00qui a même été chroniqueur sur Sud Radio.
00:43:03Robert Ménard ?
00:43:05Non, un ancien conseiller politique.
00:43:07Et ancien député.
00:43:09Il a un prénom de roi.
00:43:11Louis Guénaud.
00:43:13Bonne réponse de François Segoua, Henri Guénaud.
00:43:15J'ai compris, Louis Guénaud, j'ai dit.
00:43:17C'est peut-être son cousin.
00:43:19Qui sait qui, qui l'a dit, à 3 points
00:43:21sur la manifestation du RN dimanche.
00:43:23Je n'ai pas envie
00:43:25qu'on joue un mauvais remake du Capitole.
00:43:29C'est un...
00:43:32Jordan Bardella ?
00:43:34Un président de région.
00:43:39Xavier Bertrand.
00:43:41Xavier Bertrand.
00:43:43Il l'a dit, le président l'a dit.
00:43:45Vous avez dit Bertrand.
00:43:47Non, j'ai dit Xavier Bertrand.
00:43:49Je vous donne le point.
00:43:51C'est vraiment les trichards, les deux.
00:43:53C'est pour ça qu'on s'est mis à côté
00:43:55et on regarde la Concorde.
00:43:57Je vous donne les points,
00:43:59parce que comme Françoise de Goua
00:44:01disait Bertrand, elle pensait plastique Bertrand.
00:44:03Il est trop drôle.
00:44:05Françoise de Goua s'est imposée
00:44:07d'une courte tête devant Philippe Villegère.
00:44:09Parce que vous lui avez donné les 3 points discutés.
00:44:11Non, mais pas du tout.
00:44:13Tu les as eus aussi.
00:44:15Tu les as eus aussi, les 3 points discutés.
00:44:17Jeanne de Pontchartin a marqué
00:44:19ses 3 premiers points.
00:44:21La police est toujours absente.
00:44:23Tu as eu les 3 points en même temps que moi.
00:44:25On a marqué des points ensemble.
00:44:27Est-ce que vous permettez de m'en féliciter ?
00:44:29Regardez comme il est classe ce Président.
00:44:31Il est élégant, très élégant.
00:44:33Président, je vous adore.
00:44:35Je vous kiffe déjà d'en faire.
00:44:37Même si vous trichez.
00:44:39Les amis, les amis, les amis.
00:44:41Restez avec nous dans un instant.
00:44:43Le journal, la météo de Rémi André
00:44:45et le coup de gueule de Philippe David.
00:44:47Ça va faire plaisir à Françoise de Goua.
00:44:49On va partir dans les Hauts-de-Pyrénées.
00:44:51Soyez les bienvenus en direct
00:44:53de l'Automobile Club de France.
00:44:55Ici, sur une place magnifique.
00:44:57Plus que magnifique.
00:44:59On a vu sur tout.
00:45:01On a l'Assemblée nationale.
00:45:03On a le sac Faker.
00:45:05Et j'ai la vue sur Philippe David
00:45:07pour vous dire comme c'est beau.
00:45:09Allez, à tout de suite.
00:45:21Et nous sommes en direct
00:45:23avec les vrais voix
00:45:25ici à l'Automobile Club de France.
00:45:27Un lieu mythique.
00:45:29L'histoire de l'automobile
00:45:31depuis tant d'années.
00:45:33Avec nos invités, nos vrais voix du jour.
00:45:35Philippe Bilger qui est avec nous.
00:45:37Françoise de Goua, Jean-Michel Fauvergue.
00:45:39Et vous au 0826 300 300.
00:45:41Et nous avons avec nous
00:45:43le fondateur de ce Grand Prix
00:45:45ACF Autotech
00:45:47dont nous sommes partenaires.
00:45:49Richard de Cabrol est avec nous.
00:45:51Bonjour, bonsoir.
00:45:53C'est vrai que les journées durent longtemps maintenant.
00:45:55On est habitués au noir
00:45:57avec Philippe David donc c'est un peu compliqué.
00:45:59Avec nous, puisque vous n'êtes pas venu
00:46:01tout seul, Christophe Lacroix qui est patron
00:46:03de l'innovation de Motul.
00:46:05Merci d'être avec nous.
00:46:07Bonsoir.
00:46:09Tout se joue pour l'instant puisque
00:46:11on est un peu dans les délibérations.
00:46:13Richard de Cabrol avec
00:46:15tous ces lauréats qu'on a reçus
00:46:17avec Philippe David toutes ces dernières semaines.
00:46:19Et là,
00:46:21c'est ce soir, à quelle heure saurons-nous
00:46:23le nom du Grand Prix ?
00:46:25Eh bien, à 21h.
00:46:27On connaîtra le vainqueur
00:46:29du Grand Prix ACF, le vainqueur du Prix Pionnier
00:46:31et celui qui remporte aussi la mention Green Tech
00:46:33puisque nous donnons 3 prix.
00:46:35Et d'ailleurs, avec nous, nous avons un membre du jury
00:46:37et c'est ça qui est marrant. Voilà, le membre du jury
00:46:39qui est avec nous, Christophe Lacroix.
00:46:41Alors,
00:46:43responsable, moi j'ai Chief Innovation
00:46:45and Sustainability chez Motul, vous voyez,
00:46:47en anglais, pour parler comme Philippe...
00:46:49Tant que vous m'ayez pris mon bon des langues !
00:46:51C'est-à-dire ?
00:46:53Parce qu'hier, Philippe Bilgens a fait une démonstration
00:46:55de l'anglais.
00:46:57Motul est un partenaire historique du Grand Prix
00:46:59ACF Auto Tech. Qu'est-ce que vous avez vu
00:47:01évoluer dans ce Grand Prix ces dernières années,
00:47:03Christophe Lacroix ? Alors, ce qu'on a vu évoluer
00:47:05déjà, c'est la qualité des dossiers,
00:47:07l'internationalisation
00:47:09et ça, c'est excellent.
00:47:11Alors, il y a vraiment
00:47:13beaucoup plus
00:47:15je dirais, de maturité
00:47:17et de structure dans les dossiers
00:47:19qui arrivent.
00:47:21Et c'est toujours rafraîchissant parce que
00:47:23il y a énormément d'évolutions.
00:47:25Le monde de l'automobile, je ne vais pas vous l'apprendre,
00:47:27il est en grande mutation
00:47:29et il va continuer
00:47:31et les choses vont continuer à être
00:47:33chahutées sans doute pendant
00:47:35un certain nombre d'années. Donc,
00:47:37c'est toujours bien de prendre un peu de recul,
00:47:39de voir ce que l'innovation
00:47:41apporte et
00:47:43la vitesse à laquelle ces
00:47:45startups peuvent
00:47:47je dirais, amener des solutions que
00:47:49nous, on peut implémenter ou pas.
00:47:51Vous êtes surpris chaque année ?
00:47:53Alors, oui, on est toujours très surpris
00:47:55et c'est ça qui est intéressant,
00:47:57c'est que vous avez des startups
00:47:59avec, je dirais,
00:48:01de tout âge en fait.
00:48:03Des gens qui ont de l'expérience,
00:48:05des gens qui en ont moins,
00:48:07des projets qui sont
00:48:09extrêmement disruptifs où on se dit, est-ce que ça peut
00:48:11marcher ? Est-ce que ça va
00:48:13aller quelque part ?
00:48:15Des projets qui sont, on va dire, un peu plus conservateurs
00:48:17mais c'est aussi, c'est ça qui fait la richesse
00:48:19du Grand Prix
00:48:21et grâce à Richard,
00:48:23en ayant poussé un peu, je crois que l'internationalisation
00:48:25du Grand Prix est aussi
00:48:27quelque chose d'important parce qu'aujourd'hui
00:48:29le monde reste très ouvert
00:48:31et il est important d'aller chercher la connaissance
00:48:33et l'innovation là où elle est.
00:48:35Richard de Cabrol, c'est la grande finale, c'est la huitième
00:48:37édition, vous êtes le fondateur,
00:48:39quel est votre rythme cardiaque
00:48:41et votre tension systole-diastole
00:48:43au moment où on se parle ?
00:48:45Là je suis dans le moment de repos, moi quand je suis
00:48:47chez Sud Radio, je suis dans le moment de relaxation,
00:48:49le moment de détente,
00:48:51ça me rafraîchit l'esprit,
00:48:53et en plus on peut parler
00:48:55de juges avec beaucoup de
00:48:57positivité parce que nos jurés sont
00:48:59tous formidables.
00:49:01Et c'est un grand cru cette année ?
00:49:03Chaque année est un grand cru puisque chaque
00:49:05année apporte son lot d'innovation et suit
00:49:07d'ailleurs la tendance d'innovation qu'on peut
00:49:09rencontrer au fil du temps.
00:49:11On voit moins de
00:49:13solutions pour des véhicules électriques cette
00:49:15année, plus de structures, de matériaux,
00:49:17de consommer moins de matériaux,
00:49:19d'avoir des structures qui sont moins chères
00:49:21pour avoir des véhicules moins chers puisque finalement la consommation
00:49:23et le prix des véhicules
00:49:25est un véritable
00:49:27défi pour les constructeurs
00:49:29et donc là on sent que c'est la tendance aujourd'hui.
00:49:31Donc on est, c'est un grand cru cette année parce qu'on parle
00:49:33de réduction des masses, réduction
00:49:35des coûts des matériaux
00:49:37et donc ça répond encore aux besoins du moment.
00:49:39Merci beaucoup Richard
00:49:41de Cabrol, fondateur
00:49:43du Grand Prix ACF Autotech et Christophe
00:49:45Lacroix qui est patron de l'innovation de Motul. On va
00:49:47vous retrouver bien entendu aux alentours de 19h
00:49:49avec de bonnes nouvelles en tout cas pour
00:49:51tous ces lauréats qui aujourd'hui
00:49:53doivent, à ce moment-là, doivent trembler
00:49:55peut-être. Oui puisque rien
00:49:57n'est décidé avant, les décisions
00:49:59des jurés se font
00:50:01en direct donc effectivement c'est un pitch qui a un
00:50:03enjeu. Dans d'autres concours, ils pitchent
00:50:05mais l'audition est déjà prise donc ils sont très détendus
00:50:07et là je confirme qu'à la fois la disposition
00:50:09de la salle et à la fois l'enjeu, les
00:50:11stress mais on aime ça, quelque part au Grand Prix
00:50:13on aime stresser nos candidats
00:50:15mais toujours avec bienveillance. Allez dans un instant
00:50:17le coup de gueule de Philippe David. Et on va prendre
00:50:19la direction des Hautes-Pyrénées, un petit
00:50:21village où le maire était jugé en appel hier
00:50:23et qui est soutenu par 70
00:50:25élus dans
00:50:27le palais de justice. On en parle dans un instant, soyez
00:50:29les bienvenus ici en direct de l'Automobile Club
00:50:31en France et on est très bien. Sud Radio
00:50:33bien entendu et Les Vraies Voix et merci de votre fidélité.
00:50:35Sud Radio
00:50:37parlons vrai
00:50:39Les Vraies Voix
00:50:41Sud Radio, 17h-19h
00:50:43Philippe David
00:50:45Cécile Domenibus
00:50:47Et nous sommes en direct de
00:50:49l'Automobile Club ici
00:50:51à Paris dans le cadre du Grand Prix
00:50:53ACF Autotech dont nous sommes
00:50:55partenaires privilégiés. Très heureux d'être
00:50:57ici avec nos éditorialistes
00:50:59du jour qui ont la bouche pleine
00:51:01Philippe Bichert
00:51:03Françoise de Gouin
00:51:05C'est pas Françoise ? Mais on est soignés
00:51:07vraiment, ils sont tellement merveilleux. Là je suis en train
00:51:09de manger une poire, c'est pas la peine. Les jeux
00:51:11de mots débiles, c'est pas la peine Philippe David.
00:51:13Je mange une poire
00:51:15Cécile est généreuse
00:51:17Cécile est généreuse
00:51:19Elle est généreuse
00:51:21Jean-Michel Fauvergue
00:51:23qui râle tout le temps. Il arrête pas de râler
00:51:25mais qu'est-ce qu'il a ? C'est un râleur en fait
00:51:27C'est rien à côté de Philippe David
00:51:29Les vraies voix Sud Radio
00:51:31Comme d'habitude, je vais remettre
00:51:33le clocher au milieu du village, un village
00:51:35qui s'appelle Villembitz dans les Hauts-de-Pyrénées
00:51:37Pourquoi Villembitz ? Parce que l'ancien maire
00:51:39de ce village, d'un peu plus de 100 habitants
00:51:41a été rejugé hier en appel
00:51:43à peau, un procès qui lui a valu
00:51:45le soutien de près de 70 élus
00:51:47qui se sont rendus dans la salle d'audience
00:51:49sains de leur écharpe tricolore. Mais
00:51:51pourquoi ce procès en appel ? Parce qu'en
00:51:53première instance, l'ex-maire avait été condamné
00:51:55à 8 mois de prison avec sursis pour
00:51:57homicide involontaire. Une condamnation
00:51:59parce qu'en marge des fêtes du village,
00:52:01une enfant de 2 ans était morte noyée dans sa
00:52:03poussette, après que sa mère
00:52:05qui avait 0,79 g d'alcool
00:52:07par litre de sang, soit tombée dans
00:52:09l'eau du bois après avoir trébuché à 2h
00:52:11du matin. Dans cette affaire, le
00:52:13président du comité des fêtes qui avait outrepassé
00:52:15un arrêté du maire, demandant que
00:52:17la fête du village se fasse dans la salle des fêtes
00:52:19et qui avait commandé de l'alcool sans licence
00:52:214, avait été condamné à 6 mois
00:52:23de prison avec sursis. Une peine moins lourde
00:52:25donc, il avait le même taux d'alcoolémie
00:52:27dans le sang que la mère qui a été relaxée.
00:52:29Et je ne comprends pas que dans ce drame, le
00:52:31maire soit celui qui a été le plus condamné
00:52:33alors qu'il n'est pour rien dans le fait que le
00:52:35comité des fêtes ait outrepassé son arrêté
00:52:37sauf si le manque d'autorité est passible
00:52:39de sanctions pénales aujourd'hui. Qu'on
00:52:41relaxe la mère qui, avec la mort d'un enfant
00:52:43a pris la perpétuité, pourquoi pas ?
00:52:45Mais l'argument consistant à dire
00:52:47s'il y avait eu quelque chose qui empêchait de tomber
00:52:49le long des berges, ça ne serait pas arrivé
00:52:51est un peu léger puisque théoriquement
00:52:53on ne devrait pas être dehors alcoolisé en pleine nuit
00:52:55avec son enfant de 2 ans dans une poussette.
00:52:57Pour le président du comité des fêtes
00:52:59qui a violé un arrêté municipal et la loi en
00:53:01introduisant de l'alcool, il est surprenant également
00:53:03qu'il était témoin condamné que le maire.
00:53:05On comprend mieux maintenant pourquoi les mères démissionnent
00:53:07massivement et qu'on risque de manquer de candidats
00:53:09l'an prochain si on peut les condamner
00:53:11pour tout et n'importe quoi, en oubliant
00:53:13la responsabilité individuelle de chacun.
00:53:15Vous avez raison,
00:53:17là dessus, honnêtement
00:53:19la responsabilité pénale des mères
00:53:21c'est quelque chose qui devient de plus en plus prégnant
00:53:23Et les mères de petites communes aussi
00:53:25Non mais j'ai le souvenir
00:53:27du maire de Grenoble qui a traîné ça pendant
00:53:29des années à cause des enfants qui s'étaient
00:53:31noyés sur les berges, etc.
00:53:33Honnêtement, parfait
00:53:35votre coup de gueule parce qu'on est
00:53:37un absurdi en fait, on est un absurdi
00:53:39et je ne sais pas quoi répandre à ça
00:53:41vous avez raison simplement de le soulever
00:53:43et soutien quand même à ce maire, c'est incroyable
00:53:45Oui parce que moi je pense
00:53:47d'autant plus que
00:53:49votre argument
00:53:51est très bon, ça n'est pas le vôtre
00:53:53mais lorsqu'on reproche à un maire
00:53:55à partir d'une tragédie
00:53:57que si on avait
00:53:59installé un dispositif
00:54:01j'imagine le nombre
00:54:03de tragédies au sujet desquelles
00:54:05on pourrait faire...
00:54:07Non mais les amis, tout à l'heure
00:54:09on est dans le
00:54:11en fait on est dans le débat de tout à l'heure
00:54:13on est sur le débat de la justice
00:54:15Ah oui, il y a du justice
00:54:17Le tour de table, oui
00:54:19ça sera là aussi là-dessus
00:54:21Non mais sur la justice
00:54:23il y a un véritable
00:54:25problème d'interprétation aussi
00:54:27parce que les textes sont là, les responsabilités sont là
00:54:29mais quand même, on a une
00:54:31possibilité d'interprétation de la part des juges et on le voit
00:54:33dans les affaires politiques
00:54:35qu'ils arrivent à interpréter. Là, on peut aussi
00:54:37interpréter d'une manière
00:54:39beaucoup plus humaine et beaucoup plus compréhensible
00:54:41et ça, ça n'existe pas, malheureusement
00:54:43ça n'existe pas dans ce débat-là
00:54:45Non mais ce qui est fou, c'est qu'il n'y ait pas
00:54:47de responsabilité des...
00:54:49Non mais c'est...
00:54:51alors que la mère, moi je suis d'accord avec...
00:54:53je trouve que Philippe David a eu la phrase très juste
00:54:55en disant que la mère, de toute façon, elle a pris perpétuité
00:54:57sinon on ne se remet pas
00:54:59à une telle culpabilité, c'est pas possible
00:55:01mais c'est aussi
00:55:03la règle, c'est-à-dire que vraiment là
00:55:05les magistrats interprètent la règle
00:55:07la règle des responsabilités pénales
00:55:09des mères, c'est délirant, c'est terrible
00:55:11Merci beaucoup Philippe David
00:55:13tout de suite l'Influx en Plus avec Félix Mathieu
00:55:15Les vraies voix Sud Radio
00:55:19Et Xavier Bertrand qui compare
00:55:21la manifestation organisée par le Rassemblement
00:55:23National à l'invasion du Capitole
00:55:25Oui, opposant notoire au RN
00:55:27depuis sa première victoire de justesse
00:55:29au régional contre le RN dans les Hauts-de-France
00:55:31Xavier Bertrand évoquait ce matin
00:55:33la manifestation organisée dimanche
00:55:35Place Vauban à Paris contre
00:55:37l'inéligibilité de Marine Le Pen
00:55:39Et c'est là qu'il a évoqué les soutiens internationaux
00:55:41à l'ex-candidat RN évoquant
00:55:43le Hongrois Victor Orban, l'Italien
00:55:45Matteo Salvini mais aussi
00:55:47le Brésilien Bolsonaro ou encore
00:55:49Donald Trump et Elon Musk aux Etats-Unis
00:55:51L'international de l'extrême droite qui a
00:55:53manifesté son soutien à Madame Le Pen
00:55:55Ce sont tous des responsables qui à un moment
00:55:57ou à un autre ont remis en cause
00:55:59des décisions de justice et les institutions
00:56:01judiciaires. Et puis vous regardez en plus
00:56:03ce qui va se passer ce week-end. Le Rassemblement
00:56:05National a appelé à une manifestation
00:56:07Mais c'est quoi l'étape d'après ? Il va falloir aller manifester
00:56:09Ils vont appeler à manifester devant un tribunal
00:56:11Mais c'est quoi la dérive suivante ?
00:56:13Vous savez ce que ça me rappelle ? J'ai pas envie qu'on joue
00:56:15un mauvais remègue du Capitole. Parce qu'à force
00:56:17justement de s'en prendre au magistrat
00:56:19Vous vous rendez compte que la présidente du tribunal
00:56:21correctionnel, elle est
00:56:23aujourd'hui sous protection.
00:56:25Des propos tenus ce matin par Xavier Bertrand
00:56:27chez nos confrères de RTL tandis que tout à l'heure
00:56:29au micro notamment de l'AFP à Bruxelles le président
00:56:31du RN Jordan Bardella a répondu
00:56:33à ses critiques en promettant une manifestation pacifique
00:56:35Non c'est pas un coup de force
00:56:37c'est au contraire une défense très claire et très profonde
00:56:39de l'état de droit et de la démocratie française
00:56:41c'est une mobilisation en réalité
00:56:43non pas contre mais pour la démocratie française
00:56:45Et pour ceux qui redoutent des affrontements
00:56:47dimanche, il y en a un qui sera indirect
00:56:49en parlant d'affrontements c'est ce choc des images
00:56:51le RN Place Vauban
00:56:53et le bloc central réuni autour de Renaissance
00:56:55et de Gabriel Attal à la Cité du Cinéma
00:56:57à Saint-Denis. Le parti macroniste
00:56:59avait déjà prévu avant tout ça
00:57:01un meeting à cette date pour afficher la nouvelle
00:57:03page du leadership Attal sur le parti
00:57:05en cette fin de règne d'Emmanuel Macron
00:57:075000 personnes escomptées
00:57:09par le parti présidentiel
00:57:11mais le côté un peu contre manif a donné finalement
00:57:13un nouvel élan au rendez-vous
00:57:15et le nouvel élan impulsé et voulu d'ailleurs
00:57:17par Gabriel Attal face à un rassemblement
00:57:19national et sa manif
00:57:21qu'il présente comme une manif contre
00:57:23la justice. Et bien l'ancien premier ministre
00:57:25est désormais chef des députés
00:57:27Renaissance. Gabriel Attal en appelle
00:57:29je cite un meeting pour défendre
00:57:31la démocratie, la république
00:57:33et nos valeurs.
00:57:35Merci beaucoup Félix Mathieu
00:57:37Petit mot de Françoise. Juste pour dire que
00:57:39effectivement on est dans une inversion totale
00:57:41c'est à dire que les gens qui attaquent l'état de droit
00:57:43disent que c'est eux qui le défendent
00:57:45mais par contre je trouve
00:57:47assez pathétique Gabriel Attal
00:57:49dans le sens que ce meeting là
00:57:51c'est encore une fois pourquoi nous
00:57:53réinstaller le duel, l'héritier
00:57:55d'Emmanuel Macron, RN, je suis pas d'accord.
00:57:57Merci les amis
00:57:59Vous restez avec nous dans un instant le tour de table
00:58:01de l'actu de nos vrais voix, Philippe Bilger
00:58:03Je vais parler justement de
00:58:05Françoise Degoy
00:58:07Le documentaire choc sur Bertrand Cantat
00:58:09Et Jean-Michel Fauvergue
00:58:11Et justement de ces mères qui ne veulent pas se représenter
00:58:13On en parle dans un instant, soyez les bienvenus
00:58:15on est ensemble avec vous jusqu'à 19h
00:58:17et merci de votre fidélité à Sud Radio
00:58:19et aux vrais voix surtout
00:58:21Sud Radio, parlons vrai
00:58:23Parlons vrai, Sud Radio
00:58:25Les vrais voix Sud Radio
00:58:2719h19 Philippe David
00:58:29Cécile de Ménibus
00:58:31Retour des vrais voix en direct
00:58:33de l'Automobile Club de France
00:58:35passe de la place de la Concorde avec bien évidemment
00:58:37Cécile de Ménibus
00:58:39Philippe Bilger, Françoise Degoy
00:58:41et Jean-Michel Fauvergue, tous ou presque
00:58:43se sustentent d'excellents fruits
00:58:45Je dois signaler quand même
00:58:47et notre directeur général Patrick Roger
00:58:49que vous écoutez bien entendu le matin
00:58:51nous a dit qu'on était un peu le défilé de mode
00:58:53aujourd'hui, je dois dire que toute l'équipe
00:58:55et j'aimerais qu'on montre une photo
00:58:57de notre réalisateur ici
00:58:59en costume cravate
00:59:01C'est beau, un tailleur magnifique
00:59:03Je dois avouer
00:59:05et je tiens ce petit message à notre amie Max
00:59:07Maxime qui est resté en studio
00:59:09En t-shirt
00:59:11En t-shirt
00:59:13Et en tangue
00:59:15Je n'en ris pas du tout Arthur
00:59:17sachez-le
00:59:19Que votre temps
00:59:21c'est terminé Maxime
00:59:23Et maintenant c'est le costume cravate
00:59:25Tout à l'heure j'arrive dans le hall
00:59:27Mais vous n'avez pas le droit de mettre rien en dessous
00:59:29Tout à l'heure j'arrive dans le hall et je vois
00:59:31un jeune homme super bien sapé, très aimant
00:59:33qui me dit, tu viens on monte au deuxième
00:59:35Je lui dis c'est quand même bizarre
00:59:37Non c'est au deuxième
00:59:39Je lui dis mais qu'est-ce que c'est, je n'avais pas reconnu
00:59:41Arthur tellement il est classe, j'adore
00:59:43Tu devrais toujours venir comme ça
00:59:45Il est venu pour déconner
00:59:47Oui
00:59:49Ça va bien oui
00:59:51Il est jaloux
00:59:53C'est la jalouse
00:59:55C'est l'égreur je dis
00:59:57Mais il serait très beau Maxime en costume
00:59:59Oui il serait très beau, j'arrête pas de lui dire
01:00:01Si vous m'en avez acheté un
01:00:03Non moi je l'aime beaucoup
01:00:05Je devrais mettre un costume
01:00:07Maxime parle, vous dites quoi ?
01:00:09Si vous m'en achetez un je le mets demain
01:00:11Ah ça y est
01:00:13Ça va être compliqué
01:00:15Il y a la misère
01:00:17Bon chers amis, chers amis en tout cas
01:00:19La France nous attend avec le tour de table
01:00:21De l'actu des vrais voix
01:00:23Vous pouvez peut-être donner vos mentaux
01:00:25On va passer à table
01:00:27Non je ne suis pas d'accord
01:00:29Philippe Bilger, vous ne pouvez pas être en désaccord
01:00:31Philippe avec Bilger
01:00:33Alors je ne suis pas totalement péremptoire
01:00:35Vous savez très bien que j'ai raison
01:00:37Et ça vous fait bien gâche mais c'est la vérité
01:00:39Le tour de table
01:00:41De l'actualité
01:00:43Ce qui est bien c'est que le verbe est haut ici
01:00:45Philippe Bilger
01:00:47Reprenons un petit peu de sérieux
01:00:49Xavier Bertrand persiste ses signes
01:00:51Contre le Rassemblement National
01:00:53Xavier Bertrand est un ami
01:00:55Que je vois assez régulièrement
01:00:57Enfin ça fait un certain temps que je ne l'ai plus vu
01:00:59Et avec certains amis
01:01:01Je peux être en désaccord
01:01:03Sans aucun problème
01:01:05Par exemple avec François Deguas
01:01:07C'est chronique
01:01:09Avec Xavier Bertrand
01:01:11Je trouve qu'il a dit
01:01:13Qu'il faut une chose
01:01:15Qui n'est pas censée
01:01:17A propos de la comparaison
01:01:19De la manifestation du Rassemblement National
01:01:21Avec l'attaque du Capitole
01:01:23Mais c'est pas là dessus
01:01:25Que je voulais attirer votre attention
01:01:27C'est sur le fait que
01:01:29En étant constant
01:01:31Il a toujours été anti-RN
01:01:33Lorsqu'il vient dire
01:01:35En persistant et signé
01:01:37En signant
01:01:39Qu'on ne doit pas avoir peur du Rassemblement National
01:01:41Parce qu'il est le maître
01:01:43Au centre de la vie politique
01:01:45Au fond d'abord
01:01:47Il donne une injonction
01:01:49A la droite républicaine
01:01:51Comme si celle-ci n'avait pas compris
01:01:53Ce qu'est le Rassemblement National
01:01:55Et d'autre part
01:01:57Est-ce que ça a du sens
01:01:59De dire qu'il ne faut pas avoir peur de lui
01:02:01Et qu'il ne faut pas le placer au centre
01:02:03Alors que de fait
01:02:05Il y est de plus en plus
01:02:07Au point d'ailleurs
01:02:09Est-ce que la candidate du Rassemblement National
01:02:11En 2027
01:02:13Serait peut-être
01:02:15En position de l'emporter
01:02:17Moi je suis très gêné par ce sondage
01:02:19Et je l'ai d'ailleurs dit à nos amis sondeurs
01:02:21Parce que tout ce sondage
01:02:23De 37% qui repose
01:02:25On est à deux ans de la présidentielle
01:02:27Devient l'argument utilisé
01:02:29Ad nauseum par tout le monde
01:02:31Et je pense que Xavier Bertrand là où il a raison
01:02:33Bien sûr moi je ne conteste pas du tout l'élance sur le RN
01:02:35Je conteste ce 37%
01:02:37Au doigt mouillé
01:02:39On sait très bien que ça finit jamais comme ça
01:02:41Entre 30 et 31 ou 32
01:02:43Non ce qu'il veut dire par là
01:02:45Parce que j'aime beaucoup Xavier Bertrand
01:02:47Moi aussi ça va vous étonner
01:02:49Ce qu'il veut dire par là
01:02:51C'est qu'il ne veut
01:02:53C'est idiot de mettre le RN au centre de tout
01:02:55De la polémique parce que ça va partir comme ça
01:02:57Jusqu'à la fin du jugement en appel
01:02:59Donc en ce sens je pense qu'il a raison
01:03:01Il ne faut pas être gouverné par la peur
01:03:03Le RN est puissant mais il ne l'est pas tant que ça
01:03:05Le RN a été battu et très largement
01:03:07Deux fois en finale malgré toutes les prévisions
01:03:09Surtout le RN n'a pas
01:03:11Gagné les législatives
01:03:13Il devait à une semaine
01:03:15Mais à cause de quoi ?
01:03:17A une semaine
01:03:19Mais le Front Républicain c'était un scandale
01:03:21Mais le Front Républicain n'est pas quelque chose
01:03:23C'est pas de l'intelligence artificielle
01:03:25C'est des gens qui en leur amènent conscience décident que non
01:03:27Et bien quand vous avez des projections à 200 à 320
01:03:29Députés RN
01:03:31Et que vous terminez à 144
01:03:33Et que ce pays
01:03:35Mais ce pays ne l'est pas
01:03:37Jean-Michel Fauvergue
01:03:39Alors moi je ne le connais pas Xavier Bertrand
01:03:41Non vous ne le connaissez pas
01:03:43Quand gagneriez à le connaître
01:03:45A mes deux collègues qui l'ont taillé à l'agrement
01:03:47Moi je ne le taille pas du tout
01:03:49On ne peut pas dire que moi j'ai taillé Xavier Bertrand
01:03:51Mais quand on dit
01:03:53Quand on dit que certains hommes politiques
01:03:55Cher François
01:03:57C'est pas de l'intelligence artificielle
01:03:59Certains oui dans l'intelligence très artificielle
01:04:01Mais pour autant
01:04:03C'est pas
01:04:05C'est pas
01:04:07C'est pas Xavier Bertrand qui remet au centre
01:04:09Du jeu le Rassemblement National
01:04:11Il y est parce qu'il y a eu des électeurs
01:04:13Qui ont voté pour lui
01:04:15Des électeurs importants
01:04:17Le nombre le plus important d'électeurs
01:04:19Il y est parce que la justice
01:04:21Attaque à lui
01:04:23De bonne foi
01:04:25Je ne critique pas le jugement
01:04:27De cette justice là
01:04:29Il le remet au centre du terrain
01:04:31Et il est tout le temps au centre du terrain
01:04:33Parce que c'est l'ennemi commun de tout le monde
01:04:35Et c'est peut-être ça que voulait dire
01:04:37Peut-être Xavier Bertrand
01:04:39Arrêtons d'en faire un ennemi commun
01:04:41Et jouons nos propres partitions
01:04:43Et notre propre jeu
01:04:45Françoise Debois vous êtes un coup de cœur
01:04:47Pour la série Netflix de Rockstar à tueur
01:04:49Le Cacanta
01:04:51C'est un coup de cœur et un choc
01:04:53Honnêtement je me suis dit
01:04:55Je connais tout absolument sur cette affaire
01:04:57Et en fait je me rends compte que cette série
01:04:59Elle est formidable
01:05:01Parce que d'abord il y a Lio qui intervient dedans
01:05:03Et Lio dit des choses très fortes
01:05:05Et puis surtout il y a une contre-enquête très puissante
01:05:07C'est des meilleurs amis de Marie Trintignant
01:05:09Il y a surtout une contre-enquête très puissante
01:05:11Et vous vous rendez compte
01:05:13Qu'en réalité
01:05:15Marie Trintignant
01:05:17Il a été sauvé par Christina Raddy
01:05:19Lors de l'audience qui a dit
01:05:21Il n'a jamais été violent
01:05:23On se rend compte qu'en fait il a toujours été violent
01:05:25Mais il manipule en réalité
01:05:27Et qu'en réalité Marie Trintignant
01:05:29Elle meurt sous 19 coups
01:05:3119 coups de points de gifle
01:05:33Vous vous rendez compte en réalité
01:05:35De toute la conspiration
01:05:37Du silence des membres du groupe de Noirs et Zizis
01:05:39J'avais complètement oublié
01:05:41Toute cette horreur
01:05:43Et puis le suicide par pendaison
01:05:45De sa première épouse Christina Raddy
01:05:47Totalement sous domination
01:05:49Il faut regarder ce film
01:05:51Pour voir la mécanique qui n'est pas la mécanique
01:05:53Du crime passionnel
01:05:55Qui est vraiment la mécanique
01:05:57Ce documentaire il est très bien fait en 4 épisodes
01:05:59Qui est la mécanique de la violence
01:06:01Et des féminicides
01:06:03En réalité c'est un féminicide
01:06:05Ca fait longtemps, 2003
01:06:07Mais c'est d'actualité aujourd'hui
01:06:09Et c'est vraiment un féminicide
01:06:11Ca n'est pas la passion
01:06:13C'est vraiment la violence qui tue les femmes
01:06:15Franchement je n'ai rien appris en le regardant
01:06:17Je n'ai rien appris
01:06:19La seule chose
01:06:21C'est les sentiments qui sont très préoccupants
01:06:23Sur Bertrand Cantat
01:06:25En dehors du crime qu'il a commis
01:06:27Lorsque Christina Raddy
01:06:29Était aimée
01:06:31Par quelqu'un de normal
01:06:33Un monsieur saubadu
01:06:35On voit le caractère de Bertrand Cantat
01:06:37Qui ne supporte pas
01:06:39Qui vient les harceler
01:06:41Qui se réinstalle à la maison
01:06:43C'est incroyable
01:06:45Ca a conduit au suicide de cette jeune femme
01:06:47Moi je n'ai pas vu mais je vais le voir
01:06:49J'ai pas grand chose à dire
01:06:51Sur le truc si ce n'est que
01:06:53On est dans la manipulation
01:06:55Il me semble qu'on est dans la manipulation
01:06:57Et le mensonge
01:06:59Et l'hyper violence donc je vais regarder ça
01:07:01Est-ce que vous êtes du genre
01:07:03De ceux qui disent
01:07:05On met l'artiste de côté
01:07:07Non moi je refuse totalement
01:07:09D'aller voir un concert, j'adorais Noir Désir
01:07:11Je vous assure parce que c'est un groupe de très grand talent
01:07:13Jamais
01:07:15Je n'irai
01:07:17J'irai voir Bertrand Cantat
01:07:19Moi alors ça ne me pose aucun problème
01:07:21J'estime qu'il a été condamné
01:07:23Qu'il a purgé sa peine
01:07:25Ca n'est pas un homme
01:07:27Que
01:07:29De qualité, parlons net
01:07:31Même au delà de son crime
01:07:33Mais si j'étais un fan de Bertrand Cantat
01:07:35J'irai le voir
01:07:37Moi j'étais une fan totale de Noir Désir
01:07:39Et je refuse d'aller voir Détroit
01:07:41Votre tour de table Jean-Michel Fauvergue
01:07:43Sur les maires qui ne veulent pas se représenter
01:07:45Avec leur responsabilité pénale
01:07:47Beaucoup de maires refusent de se représenter
01:07:4955% des maires d'un dernier sondage
01:07:51Mais il faut faire attention
01:07:53Est-ce que c'est problématique
01:07:55Il faut faire attention à ces chiffres
01:07:57Parce que dans ces 55%
01:07:5972% ont plus de 70 ans
01:08:01On fait plusieurs mandats donc ils veulent arrêter
01:08:03Ils sont un peu usés
01:08:0556% des maires ruraux aussi
01:08:07Parce qu'ils ont peu de moyens
01:08:09Et puis surtout parce qu'ils sont mis
01:08:11A rude épreuve en particulier
01:08:13Ils sont pas administrés
01:08:15Ils sont à droite, à gauche tout le temps
01:08:17Et ils ont plus de vie professionnelle
01:08:19Personnel
01:08:21Personnel tout à fait
01:08:23Et puis la responsabilité pénale dont on a parlé tout à l'heure
01:08:25Mais est-ce que c'est
01:08:27Vraiment une problématique
01:08:29Aujourd'hui
01:08:31Je rappelle qu'on a 36 000 communes
01:08:33C'est-à-dire qu'on a la moitié des communes de toute l'Europe
01:08:35Est-ce que si demain
01:08:37Ces 55% de maires ne se représentaient pas
01:08:39Et s'il y avait des fusions de communes
01:08:41On aurait 18 000 communes
01:08:43C'est-à-dire encore le plus grand chiffre
01:08:45En Europe
01:08:47Et je pense que de ce point de vue là
01:08:49On est suradministrés avec le millefeuille
01:08:51Que l'on a
01:08:53Et peut-être que c'est pas un si gros problème que ça
01:08:55Allez merci les amis
01:08:57Vous restez avec nous dans un instant
01:08:59Le coup de projecteur des vrais voix
01:09:01On va revenir sur ce qu'a dit David Lissnard ce matin
01:09:03C'était sur Sud Radio
01:09:05Il veut des magistrats élus
01:09:07Pour les rendre les responsables de leurs décisions
01:09:09Est-ce que la France devrait s'inspirer des USA
01:09:11Dans ce domaine pardon
01:09:13Et à la question du jour
01:09:15Comme le demande David Lissnard faut-il se poser la question de l'élection des magistrats
01:09:17Vous dites que vous êtes à 88%
01:09:19Vous voulez réagir
01:09:21Le 0826 300 300
01:09:23Et Jérôme Posas sera avec nous dans quelques instants
01:09:25Président d'Amours de la Justice
01:09:27Association du G500 citoyens
01:09:29Et premier vice-président de l'application des peines au tribunal judiciaire
01:09:31De Nancy, soyez les bienvenus on revient dans un instant
01:09:33Sud Radio
01:09:35Votre avis fait la différence
01:09:37Est-ce que vous êtes auditrice de Sud Radio depuis longtemps ou pas
01:09:39Depuis plusieurs années
01:09:41Depuis que je me suis rendu compte
01:09:43Qu'on ne nous disait pas tout à la télévision
01:09:45Sud Radio, parlons vrai
01:09:47Les vraies voix Sud Radio
01:09:4917h-19h
01:09:51Philippe David, Cécile de Ménibus
01:09:55Et autour de Philippe David
01:09:57Il y a du monde, pour en faire le tour il faut absolument du monde
01:09:59Non ça va
01:10:01Aller en direct de l'automobile club de France
01:10:03Avec Philippe David bien entendu
01:10:05Les gens me disent toujours
01:10:07Mais comment il le prend Philippe David
01:10:09Quand vous le vannez comme ça
01:10:11Bah je lui dis il n'a pas le choix en même temps
01:10:13Bah c'est clair
01:10:15Je me la ferme
01:10:17Non ça vous fait rire quand même
01:10:19Vous verrez que j'ai quand même pas mal d'auto-dérision mais vous aussi
01:10:21Oui et puis vous êtes très bienveillant
01:10:23On peut tout dire, vous ne dites jamais de mal des autres
01:10:25Même de moi
01:10:27Vous trichez au jeu
01:10:29C'est ça
01:10:33Malheureusement on ne peut pas tout avoir
01:10:35Avec autour de cette table vous l'avez entendu
01:10:37Philippe Bilger, président de l'institut de la parole
01:10:39Et auteur de Me Too Much aux éditions
01:10:41Heliopole, Françoise de Gois
01:10:43Et puis Jean-Michel Fauvergue, ancien député
01:10:45Et ancien patron du Red
01:10:47Surtout patron du Red
01:10:49Comme la justice
01:10:51Me Too Much je tiens à dire que je l'ai lu
01:10:53Merci Jean-Michel
01:10:55C'est très rapide à lire
01:10:57C'est très sympa, c'est très léger
01:10:59C'est comme les revendicars
01:11:01Il y a un point d'interrogation à la fin
01:11:03En revanche pour caler des meubles c'est trop court
01:11:07La peste
01:11:09La prochaine fois j'en écrirai un plus gros
01:11:11Allez tout de suite le coup de projecteur des vraies voix
01:11:13Les vraies voix Sud Radio
01:11:15Le coup de projecteur des vraies voix
01:11:17Evidemment la justice est indépendante
01:11:19Et qu'elle prend
01:11:21Ses décisions en toute indépendance
01:11:23Et qu'il faut donc la respecter
01:11:25C'est le pilier de notre démocratie
01:11:27Donc il faut quand même se poser la question
01:11:29Aujourd'hui du droit
01:11:31L'état du droit ne va plus
01:11:33Des moyens de la justice
01:11:35Mais aussi de ce qui était inscrit dans l'ordonnance du 22 décembre 1958
01:11:37Voulu par le général de Gaulle
01:11:39C'est qu'un magistrat ne peut pas exprimer
01:11:41Une préférence partisane
01:11:43On pourrait se poser la question du système judiciaire
01:11:45Quand vous avez un pouvoir vous devez avoir un contre-pouvoir
01:11:47Que les magistrats soient élus
01:11:49Pourquoi pas
01:11:51Il faut poser la question de l'élection
01:11:53Le président des magistrats a affirmé ce matin
01:11:55David Lissnard sur Sud Radio
01:11:57Une façon de rendre les juges responsables
01:11:59De leurs décisions selon le maire de Cannes
01:12:01Et président de l'association des maires de France
01:12:03Alors parlons vrai, est-ce que cela donnerait aux juges
01:12:05Une responsabilité qu'ils n'ont pas aujourd'hui
01:12:07Et à cette question, comme le demande David Lissnard
01:12:09Faut-il se poser la question de l'élection des magistrats
01:12:11Que 88% voulaient réagir
01:12:13Le 0826 300 300
01:12:15Pour en parler
01:12:17Jérôme Posa est avec nous
01:12:19Président d'Amours de la justice
01:12:21500 citoyens
01:12:23Et puis vice-président de l'application des peines
01:12:25Au tribunal judiciaire de Nancy
01:12:27Président merci
01:12:29En tout cas d'être avec nous ce soir
01:12:31Philippe Bilger
01:12:33Je pense qu'il faut amplifier
01:12:35La responsabilité du magistrat
01:12:37Dans beaucoup de domaines
01:12:39Et réfléchir sur une possibilité
01:12:41D'interdire
01:12:43Dans l'activité
01:12:45Syndicale globale
01:12:47La part totalement
01:12:49Idéologique et scandaleuse
01:12:51Deuxième élément et je réponds
01:12:53A votre question directement
01:12:55Je ne crois pas à l'élection
01:12:57Comme moyen radical
01:12:59De distinguer les meilleurs dans la magistrature
01:13:01Je crains même
01:13:03Presque comme Clémenceau
01:13:05Que ce seraient les pires
01:13:07Qui seraient distingués parce que j'ai noté
01:13:09Que l'univers médiatique
01:13:11N'a jamais su distinguer correctement
01:13:13Les meilleurs dans la magistrature
01:13:15Pour les distinguer des pires
01:13:17Paradoxalement
01:13:19Et je finis là-dessus
01:13:21Je crois qu'on pourrait se passer du conseil supérieur
01:13:23De la magistrature
01:13:25Mais il faudrait au contraire
01:13:27Et j'aurais beaucoup aimé ça
01:13:29Au moment de ma carrière
01:13:31Être évalué par une commission
01:13:33Politique pluraliste
01:13:35Où chaque pouvoir
01:13:37Aurait trouvé un contre-pouvoir
01:13:39Au sein de la même
01:13:41Françoise de Gaulle
01:13:43D'abord je rappelle et je le dis pour mon ami
01:13:45Bilger et il le sait très bien que le concours
01:13:47De la magistrature c'est un des plus durs de France
01:13:49Avec le concours du Quai
01:13:51Il y a beaucoup d'appelés et très peu d'élus
01:13:53Donc c'est un très haut niveau
01:13:55J'en ai marre parce que à chaque fois
01:13:57Qu'on touche à un politique de gauche comme de droite
01:13:59Et bien c'est la ruée
01:14:01Sur les magistrats
01:14:03Moi je pense que les magistrats dans 90% des cas
01:14:05Ils font très bien leur boulot
01:14:07Là ça devient du délire parce qu'on a touché à Le Pen
01:14:09La dernière fois c'était Cahuzac
01:14:11Je mets tout le monde ok
01:14:13Le troisième point c'est
01:14:15On a une justice de très haut niveau
01:14:17Élire des magistrats, regardez comment ça se passe aux Etats-Unis
01:14:19Je cherchais le prix
01:14:21Quand j'ai préparé l'émission
01:14:23Le prix d'une campagne pour être élu juge
01:14:25Rendez compte qu'on est quasiment à 800 000 dollars
01:14:27Ca veut dire que pour être élu juge
01:14:29Aux Etats-Unis, parce que c'est exactement le modèle
01:14:31Que prétenait David Nista
01:14:33Déjà il faut avoir de l'argent, vous comprenez
01:14:35Je pense que le service public
01:14:37Déjà c'est une mauvaise formule
01:14:39Déjà le service public de la justice
01:14:41A la française
01:14:43Nous garantit je pense une très haute qualité
01:14:45Malgré tout ce que les politiques veulent bien en dire de gauche comme de droite
01:14:47Dans ma carrière de policier
01:14:49Bien évidemment, et dans ma carrière politique
01:14:51J'ai fréquenté beaucoup de magistrats
01:14:53Et évidemment dans les magistrats
01:14:55Il y en a des très bons
01:14:57Françoise vous avez raison
01:14:59Le niveau est bon
01:15:01Mais j'ai rencontré des brèles aussi comme un peu partout
01:15:03Il y a des brèles d'esprit aussi
01:15:05C'était même pas la peine de le rajouter
01:15:07J'allais le dire Françoise
01:15:09C'est facile
01:15:11C'est cadeau
01:15:13Maintenant, deux choses
01:15:15Le magistrat doit être irresponsable
01:15:17Et doit individualiser les peines
01:15:19C'est deux principes
01:15:21Quasiment constitutionnels
01:15:23Il doit être irresponsable
01:15:25Mais quand il est magistrat jugeant
01:15:27Quand c'est le magistrat qui juge pour qu'on n'ait pas de poids dessus
01:15:29Mais pas les autres magistrats
01:15:31Là on a un juge d'application des peines
01:15:33Qui va nous parler
01:15:35Il n'y a aucune raison
01:15:37Pour qu'il y ait une responsabilité
01:15:39Et une individualisation des peines
01:15:41Ça c'est la première chose
01:15:43La deuxième chose pour répondre
01:15:45La deuxième chose pour répondre
01:15:47À l'élection des juges
01:15:49Je veux dire que dans le système américain
01:15:51C'est un système de spoil system
01:15:53C'est à dire que tout le monde est élu
01:15:55Pas que les juges
01:15:57Vous avez aussi des shérifs
01:15:59Donc si demain
01:16:01On prévoit cette compétence là
01:16:03Il faut changer de braquet
01:16:05Moi je ne suis pas pour
01:16:07Je suis pour contrôler mieux la magistrature
01:16:09Et faire en sorte qu'elle joue son rôle
01:16:11Parce qu'aujourd'hui
01:16:13Elle est complètement à l'ouest
01:16:15Jérôme Posa
01:16:17Président d'Amours de la Justice
01:16:19Association du G500 citoyens
01:16:21Et premier vice-président de l'application des peines
01:16:23Au tribunal judiciaire de Nancy
01:16:25La magistrature peut-elle être
01:16:27À l'abri de tout contrôle ?
01:16:29Bonsoir Cécile
01:16:31Bonsoir Philippe
01:16:33Heureusement
01:16:35Que je suis assis dans mon bureau
01:16:37Parce que
01:16:39Ce que j'entends
01:16:41Je suis vraiment outré par ce qu'il se passe là
01:16:43Et par finalement le thème du débat
01:16:45Qui est proposé
01:16:47Par rapport à monsieur Lissnard
01:16:49Ce matin
01:16:51Je ne comprends même pas comment ça arrive dans le débat
01:16:53Cette histoire de l'élection des juges
01:16:55Et de tirer de l'affaire
01:16:57Du financement des parlementaires du RN
01:16:59La conclusion que
01:17:01Il faut rendre les juges responsables
01:17:03De ce qu'ils font
01:17:05J'arrive même pas à comprendre
01:17:07Le processus intellectuel
01:17:09Qui nous amène à ça
01:17:11Sachant que la question centrale
01:17:13C'est finalement
01:17:15Est-ce qu'une personne qui a triché
01:17:17Et qui a détourné des fonds publics
01:17:19Tel que ça a été prouvé par un jugement
01:17:21Même si elle est présumée innocente
01:17:23Puisqu'elle a fait le débat
01:17:25Peut se présenter au suffrage
01:17:27C'est pas une question qui concerne la justice
01:17:29Là c'est jeter l'opprobre
01:17:31Encore gratuitement sur un jugement
01:17:33Qui vient de sortir
01:17:35Et de mettre dans le débat
01:17:37Le fait qu'il faut élire les juges
01:17:39Parce qu'ils sont à l'ouest
01:17:41J'ai entendu parler
01:17:43Je pense pas que ce soit la justice qui est en l'ouest
01:17:45Une bonne partie de la société est à l'ouest
01:17:47Justement parce qu'ils veulent importer
01:17:49Des protocoles
01:17:51En provenance des Etats-Unis
01:17:53Notamment cette élection des juges
01:17:55Qui n'a aucun rapport avec le système français
01:17:57Tel qu'on l'a connu
01:17:59Pour répondre à votre question
01:18:01Je m'associe à ce qui a été dit
01:18:03Par votre interlocutrice féminine
01:18:05Dans lequel je me retrouve complètement
01:18:07Dans ce qu'elle a dit
01:18:09Premièrement
01:18:11Comment dire
01:18:13Une élection ça coûte des sous
01:18:15Vous avez rappelé là des chiffres
01:18:17Comment un juge va pouvoir financer sa campagne
01:18:19Mais en dehors de ça
01:18:21Le premier
01:18:23Et c'est ça que je trouve complètement hallucinant
01:18:25Quand David Lysnard qui est un profondeur de la justice
01:18:27Comme beaucoup d'autres
01:18:29Viennent parler d'élection des juges
01:18:31Alors que ce qu'il reproche à la justice
01:18:33C'est son manque d'impartialité
01:18:35Donc quand on institue une élection des juges
01:18:37Vous croyez que vous allez avoir des juges impartiaux
01:18:39C'est à dire qu'ils vont être redevables
01:18:41Auprès des gens qui les auront élus
01:18:43Donc c'est complètement ahurissant de penser à une chose comme ça
01:18:45Deuxièmement
01:18:47Sur cette question là
01:18:49Le système français
01:18:51C'est pas un système à l'anglo-saxonne
01:18:53Les choses des Etats-Unis en France
01:18:55Ça n'a aucun sens
01:18:57Je rappelle que la légitimité du magistrat
01:18:59Puisque aujourd'hui
01:19:01Tous ceux qui sont décontents des décisions rendues par la justice
01:19:03Dès qu'effectivement on lui demande
01:19:05De rendre une décision
01:19:07Dans un contentieux
01:19:09Politique, économique et financier
01:19:11C'est de dire
01:19:13Ils n'ont pas la légitimité du peuple
01:19:15Mais est-ce qu'aujourd'hui
01:19:17Franchement la légitimité du peuple
01:19:19Garantit
01:19:21La suprématie du politique
01:19:23Regardez toutes les affaires
01:19:25Qui sont en train d'être décortiquées
01:19:27Donc la légitimité du juge
01:19:29Elle vient du droit, du système juridique
01:19:31D'un corpus de règles sociales
01:19:33Qui a été mis en place
01:19:35En lien avec le contrat social
01:19:37Elle vient de son indépendance
01:19:39Qui je rappelle est garantie par la constitution
01:19:41Qui doit être protégée par le chef de l'Etat
01:19:43Et qui est prévue dans un statut organique
01:19:45Annexé à la constitution
01:19:47Elle vient également comme l'a dit
01:19:49François sur votre plateau
01:19:51D'un concours, un concours qui n'est quand même pas facile
01:19:53Un concours qui sanctionne
01:19:55Pas loin de 7 années d'études
01:19:57On a 2 ans et demi de formation sur le terrain
01:19:59Où on éprouve les métiers
01:20:01De la pénitentiaire, les métiers de la police
01:20:03Les métiers de la gendarmerie
01:20:05On va dans tous les lieux
01:20:07Où on peut être amené à faire de la justice
01:20:09Et on est sur le terrain pendant 18 mois
01:20:11Tout ça
01:20:13Si vous voulez ça contribue quand même
01:20:15A ce qu'on n'est pas des toccards
01:20:17On exerce la sanction de magistrat
01:20:19Ensuite, la dernière chose que je veux dire
01:20:21Je me mets en colère parce qu'à un moment donné
01:20:23Il faut aussi, moi j'ai jamais été éduqué
01:20:25J'en prends une
01:20:27Et je tends l'autre joue
01:20:29J'en ai marre qu'on crache sans arrêt
01:20:31Sur notre profession
01:20:33On est beaucoup à avoir fait cette profession par vocation
01:20:35On est beaucoup à vomir
01:20:37A vomir de ce qu'on entend à longueur de temps
01:20:39De la part des politiques, de la part des élus
01:20:41Qui nous font les lois, qui nous demandent d'appliquer les lois
01:20:43Et quand on les applique
01:20:45Les gens sont ensuite mécontents
01:20:47Parce que ça révèle un degré de corruption dans notre société
01:20:49Et ça c'est le gros problème
01:20:51Qu'on veut évincer
01:20:53Et on met la faute sur les juges
01:20:55Donc moi ce soir, je le dis au FO
01:20:57Je suis mécontent, je suis vraiment mécontent d'entendre ce débat
01:20:59Et je trouve que la proposition de David Lysnard
01:21:01Elle est hors sol
01:21:03Qui réfléchit à comment prévenir
01:21:05La corruption dans la vie publique
01:21:07Plutôt qu'à venir salir
01:21:09Gratuitement la magistrature
01:21:11Et j'ajoute par rapport à la réflexion de Monsieur Bilger
01:21:13Sur le
01:21:15Le syndicat de la magistrature
01:21:17Parce qu'on me ressort ça à tour de bras
01:21:19Le mur des cons, l'articipation
01:21:21À la fête de l'humanité
01:21:23C'est leur souci
01:21:25Le syndicat de la magistrature c'est même pas une mille personnes
01:21:27Sur 9 milles, ne l'oubliez pas
01:21:29Jérôme Posa, pardon
01:21:31Parce que là on n'a plus le temps du tout
01:21:33Une toute petite réponse de Philippe Bilger
01:21:35Le micro, le micro
01:21:37Ce qui me gêne mon cher collègue
01:21:39C'est que votre enthousiasme
01:21:41Et votre indignation
01:21:43Talentueuse
01:21:45Semblent oublier que
01:21:47Les citoyens ne sont pas
01:21:49Toujours très satisfaits
01:21:51De la justice telle qu'elle fonctionne
01:21:53Et donc ça pose un problème
01:21:55Tout de même
01:21:57Je voudrais rajouter une chose quand même
01:21:59Parce qu'on entend souvent le fait que
01:22:01Les lois sont faites, il n'y a qu'à faire
01:22:03Elles ne sont pas appliquées
01:22:05Par les magistrats quelquefois
01:22:07Elles ne sont pas appliquées, c'est pour ça que le système
01:22:09Disfonctionne
01:22:11Merci beaucoup Jérôme Posa
01:22:13Président d'Amours de la Justice
01:22:15Association du G500 Citoyens
01:22:17Premier vice-président de l'application des peines au tribunal judiciaire
01:22:19De Nancy, merci beaucoup Philippe Bilger
01:22:21Merci Françoise de Goa, merci beaucoup Jean-Michel Fauvergue
01:22:23On reste ici
01:22:25Jusqu'à 20h puisque à partir de maintenant
01:22:27Nous allons recevoir les lauréats du
01:22:29Grand Prix ACF Autotech
01:22:31A l'Automobile Club de France, place de la Concorde
01:22:33A tout de suite

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