• hier
Avec Gérald Olivier (journaliste franco-américain et auteur de "Cover up : le clan Biden, l’Amérique et l’État profond" aux éditions Konfident) et Eric Revel (éditorialiste Sud Radio)


Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##LA_VERITE_EN_FACE-2025-03-31##

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Sud Radio, La Vérité en face, Patrick Roger.
00:04La Vérité en face, une lettre aux entreprises françaises.
00:07Trump va-t-il trop loin ?
00:09Une lettre aux entreprises françaises pour leur dire d'arrêter d'appliquer les politiques de discrimination positive.
00:18Grosso modo, c'est un peu ça.
00:20Paris et beaucoup d'entreprises et des représentants d'entreprises ont qualifié cette initiative d'ingérence inacceptable.
00:28Qu'en pensez-vous ? J'aimerais bien vous entendre au 0826 300 300.
00:33Nous en parlons avec Eric Revelle qui est là depuis quelques minutes.
00:36Et puis Gérald Olivier, journaliste franco-américain qui est déjà intervenu à quelques reprises, à plusieurs reprises évidemment sur Sud Radio
00:42et qui connaît bien tout ça, qui nous avait prévenu d'ailleurs aussi de Trump promet.
00:46Il va sans doute mettre tout en oeuvre et puis s'adapter.
00:48Vous aviez écrit, cover up, le clan Biden, l'Amérique et l'état profond aux éditions, aux confidences.
00:53Ça c'était déjà il y a quelques mois. Bonjour.
00:55Bonjour.
00:56Merci d'être avec nous.
00:58Guy, je vous reprends un instant.
01:00Vous avez entendu Eric Revelle sur Donald Trump, disons.
01:04C'est-à-dire qu'il a voulu prendre le contre-pied de tout ce qui avait été engagé en matière de politique woke.
01:13Et il va très très loin.
01:15Qu'en pensez-vous mon cher Guy ?
01:17Alors moi je vais vous dire d'abord, premièrement, je trouve que chaque fois qu'Eric Revelle s'exprime,
01:25c'est très avisé ce qu'il dit.
01:27C'est tout ce qu'il a dit.
01:29On n'est pas de la même famille Guy.
01:31On va lui remettre une médaille.
01:33Franchement, il a toujours une analyse assez pertinente.
01:39Et donc oui, moi je pense que c'est bien gentil de mettre des gens à des postes bien précis.
01:47Mais si ils n'ont pas la compétence, on voit le résultat dans beaucoup d'endroits, dans beaucoup de domaines
01:53On est obligé de faire, surtout par exemple dans des intercommunalités ou des trucs comme ça,
02:00où ils font, parce que j'ai pas mal de collègues qui travaillent là-dedans,
02:04ils me disent on a des gens tellement incompétents,
02:07qu'on fait de la réunionnite, personne n'ose prendre de décision.
02:11La semaine dernière, j'ai eu une réunion dans une copropriété dans laquelle j'ai un logement.
02:19Et j'ai discuté avec la personne qui est venue de l'entreprise et qui faisait des travaux.
02:24C'était une dame.
02:26Elle était d'une compétence extraordinaire.
02:30Je le lui ai dit quand on a eu fini la discussion.
02:32Elle dirigeait une équipe de gars.
02:36Mais elle était compétente.
02:38Donc ça ne me gêne absolument pas d'avoir des rapports sur une question de bâtiment
02:42avec des gens, avec une dame, quelqu'un de soi, qui que ce soit comme personne.
02:48Quand vous avez une personne compétente, et c'est là qu'on a fait une erreur,
02:51c'est que quand on met des gens, quand on veut mettre l'égalité,
02:56il faut la mettre à qualité et surtout à compétence égale.
03:01C'est-à-dire que si vous mettez des gens pour faire de la parité en place sur un poste,
03:07sous prétexte qu'il faut qu'il y ait ou une femme, ou un gay, ou un noir aussi.
03:14Je vais vous dire, j'avais dans mon personnel, j'avais entre autres un petit...
03:18Vous dites oui, c'est la compétence.
03:22La compétence, et quand j'allais chez des gens qui arrivaient, je leur dis
03:26écoutez, attention, méfiez-vous, je prends mes affaires, je m'en vais.
03:29Merci Guy.
03:31Gérald Olivier, ça vient d'où ?
03:33Parce qu'il nous donne quand même des leçons, Donald Trump.
03:37Est-ce que vous pensez qu'il met vraiment les entreprises au pied de la lettre ?
03:45Il faut comprendre deux choses.
03:47Je ne sais pas ce qui a été dit quand je n'étais pas encore arrivé.
03:49Au départ, lui, aux Etats-Unis, il a décidé d'éliminer tous les programmes
03:53qu'on appelle de discrimination positive.
03:56Terme d'ailleurs très paradoxal, voire oxymoronique,
04:00mais peu importe.
04:01Donc il a éliminé tous ces programmes qui consistent à imposer des gens
04:05en fonction de leur ethnicité, de leur sexualité, de leur genre, etc.
04:10Le décret qu'il a signé s'applique à toutes les entreprises américaines
04:15et tous les fournisseurs des entreprises américaines,
04:18même si ces fournisseurs sont étrangers.
04:20C'est l'explication de ce fameux courrier.
04:23Maintenant, a priori, la loi française interdit la discrimination positive,
04:27donc les entreprises françaises ne devraient pas être concernées.
04:30Ceci près qu'on impose malgré tout, en dépit de cela, une discrimination,
04:34c'est des quotas féminins au sein de certaines entreprises.
04:37Donc c'est ça qui va être discuté.
04:38Mais soyons sérieux, l'affaire n'est pas si importante que ça.
04:42Par contre, ça fait partie un petit peu de cette attitude américaine
04:45que les lois qu'ils imposent peuvent s'imposer également
04:48en dehors de leur territoire,
04:50en fonction des entreprises avec lesquelles ils font des affaires.
04:53Et c'est là où Eric le soulignait,
04:56il peut y avoir une ingérence dans nos affaires.
05:00Il a une atteinte à notre souveraineté, Eric.
05:03Si on parle de la parité homme-femme,
05:06vous avez raison, il n'y a pas de statistiques ethniques en France.
05:09C'est interdit.
05:10Donc il ne peut pas y avoir de discrimination dite positive.
05:13Non, il y a des quotas.
05:14Il y a une politique quand même avec les quotas dans beaucoup d'entreprises.
05:18Je ne vois pas comment un décret américain
05:21pourrait s'imposer à la loi française.
05:23Je prends toujours cet exemple, la loi Copé-Zimmermann,
05:26qui est une loi qui a été mise en place par l'ancien ministre du budget
05:29et par une députée.
05:30Elle oblige les entreprises du SBF 250, à ma connaissance,
05:34à avoir une parité dans les conseils d'administration.
05:38Donald Trump peut signer un décret dans son pays
05:42en imaginant que cette parité ne doit plus être respectée,
05:45mais je ne vois pas comment il peut l'imposer.
05:47Ou alors c'est une façon de reconnaître que, en fait,
05:50notre droit est inférieur aux décisions du président des Etats-Unis.
05:55Ce qui pose comme un souci.
05:56Mais vous savez, il y a plein de secteurs dans lesquels,
05:59en fait, si on n'a pas l'autorisation des Etats-Unis, on ne peut pas.
06:03La loi ITAR, par exemple, sur le secteur de la défense.
06:06La loi ITAR, c'est que quand vous avez une arme
06:09ou un objet militaire qui comporte une pièce de fabrication américaine,
06:15si les Etats-Unis, avec cette loi ITAR,
06:19vous disent que vous ne pouvez pas l'utiliser
06:21parce qu'il y a un composant américain, vous ne pouvez pas l'utiliser.
06:23Et je ne parle même pas de la possibilité de faire voler des F-35
06:26si les Américains ne volent pas,
06:27ou pour les sous-marins nucléaires anglais,
06:30d'avoir l'autorisation des Américains pour se servir de la frappe nucléaire anglaise,
06:34qui n'est donc pas indépendante.
06:35Donc tout ça, en fait, c'est très maillé depuis longtemps,
06:38et même avant Trump, parce que la loi ITAR date d'avant Trump.
06:41Il y a une notion d'extraterritorialité de la loi américaine
06:44qui est inscrite dans les institutions
06:48et à laquelle on est confronté dans tout ce qui s'appelle sanctions indirectes.
06:53Les États-Unis, s'ils imposent des sanctions à tel ou tel pays,
06:56vont également imposer des sanctions aux pays qui feraient des affaires
06:59avec tel ou tel pays, et cela aura des répercussions
07:02sur les affaires qu'ils feront avec ces entreprises.
07:04On est exactement dans ce schéma-là.
07:06Je ne le défends pas, je me contente simplement de l'expliquer
07:09et de justifier un petit peu ce courrier.
07:11Quand il y a un décret, il peut s'appliquer aux entreprises américaines
07:14et à tous ceux qui font des affaires avec ces entreprises,
07:17qui sont soumises au même règlement.
07:20D'ailleurs, ça provoque quand même un certain nombre de secousses
07:23aussi aux États-Unis, ce décret qu'il avait pris.
07:27Il y a beaucoup de secousses aux États-Unis,
07:29mais ils ne sont pas simplement liés au décret.
07:31Le président américain est en train de changer les États-Unis
07:34comme personne ne l'a changé depuis Franklin Roosevelt.
07:36Ah bon, à ce point-là ?
07:38Oui, on pourra y revenir si vous voulez.
07:40Je serais heureux de vous expliquer tout ça et de vous le détailler.
07:42Mais là, ce qu'il a fait en 60 jours, c'est absolument monumental.
07:46Il cherche à détricoter un État fédéral
07:51qui a commencé justement son expansion avec Franklin Roosevelt.
07:55C'est quelque chose que Ronald Reagan avait évoqué,
07:58mais n'a jamais parvenu à faire.
08:00Et Donald Trump, lui, le fait, l'impose.
08:02Il le fait très très vite.
08:04Il le fait par décret, alors qu'il n'a pas forcément, je dirais...
08:08Le décret ne suffit pas, il faudra que derrière, le Congrès le suive.
08:11Donc, il est en train de faire une contre-révolution.
08:14Il y a une véritable contre-révolution Trump aux États-Unis.
08:17Et je dirais qu'éliminer la discrimination des entreprises
08:21et éliminer le wokisme des entreprises, de l'armée,
08:24de différentes institutions américaines ou administrations américaines,
08:28ça fait partie de son agenda, mais c'est une petite partie.
08:31Et pour moi, c'est plutôt l'ampleur de la tâche
08:33qui est en train de provoquer des remous.
08:35Parce qu'en face, les démocrates sont relativement désarmés
08:39par rapport à l'attitude de Trump.
08:41Ils n'ont pas le Congrès, ils n'ont pas la Maison Blanche.
08:43Ils n'ont pas non plus une majorité supposée à la Cour suprême,
08:46encore que les juges soient toujours indépendants.
08:48Et donc, ils n'ont pas d'autres armes que la rue.
08:51Et on est en train de constater une certaine montée
08:53des violences anti-Trump et anti-Musk,
08:56parce que c'est la seule chose qui leur reste.
08:58Alors, on en a vu un peu, mais on n'en a pas vu énormément.
09:00J'étais surpris, je pensais qu'il y allait avoir un mouvement plus conséquent.
09:03Il a fait pchit, comme aurait dit le Président Chirac.
09:06Il a fait pchit, mais il y a quand même eu un certain nombre d'attentats
09:09contre des concessionnaires Tesla.
09:11Parce que Musk est vu comme l'associé et le bras armé de Donald Trump,
09:14d'une certaine façon.
09:16Donc, on s'attaque à Musk,
09:18parce qu'on ne peut pas s'attaquer aux politiques de Trump.
09:20Enfin, ça c'est relativement illégal quand même.
09:22Et je pense que le département de la Justice,
09:24en tout cas, ils ont annoncé qu'ils allaient un petit peu se charger de tout ça.
09:27Mais il y a quand même eu des attentats, des voitures incendiées,
09:29des menaces de mort.
09:30Vous avez une représentante au Congrès,
09:32qui s'appelle Jasmine Croquette,
09:34qui est une élue noire démocrate du Texas,
09:36dont c'était l'anniversaire le 29 mars,
09:39et qui, pour son anniversaire,
09:41avait appelé à ce que quelqu'un
09:43« descende » Musk.
09:45« Take him down » en anglais,
09:47ça veut dire l'abattre.
09:49Donc l'abattre, ça peut être métaphorique,
09:51et on peut parler de sa compagnie dont on va faire baisser le cours de bourse,
09:54mais vous prenez ça au sens, je dirais, littéral,
09:56ça voulait dire, elle souhaitait que quelqu'un
09:58se débarrasse de Donald Musk.
10:00C'est une nouvelle forme de guerre de sécession qui peut se profiler, non ?
10:02Oui, alors il y a un petit peu de ça.
10:04Il y a une forme de violence politique,
10:07quittant qu'elle est à gauche, elle a toujours tendance
10:09à être acceptée alors qu'elle est inacceptable.
10:11Allez, on va poursuivre ensemble,
10:13évidemment, dans La Vérité en face sur Sud Radio,
10:15jusqu'à 10h, autour des questions
10:17que pose Donald Trump.
10:19Est-ce qu'il va trop loin dans cette lettre aux entreprises françaises
10:21qu'on a évoquées ?
10:23Et même au-delà de ça, parce que
10:25il n'y a pas une journée, je le disais,
10:27sans qu'il y ait une déclaration de Donald Trump
10:29qui cristallise un petit peu.
10:33Là, il y en a eu sur Poutine, ce week-end,
10:35il y en a eu une nouvelle depuis hier soir
10:37sur Zelensky,
10:39sur les minerais.
10:41Attention, il dit, si vous ne respectez pas l'accord,
10:43vous allez avoir de gros problèmes,
10:45en permanence. Qu'en pensez-vous de cette attitude
10:47de Donald Trump ? J'aimerais vous entendre
10:49avec nos deux invités, Gérald Olivier
10:51et Éric Revelle, dans La Vérité en face sur Sud Radio.
10:53Sud Radio,
10:55La Vérité en face, Patrick Roger.
10:57La Vérité en face
10:59jusqu'à 10h sur Sud Radio.
11:01On va en retrouver Christine Bouillot tout à l'heure
11:03et puis Gilles Gansman
11:05sur la partie médias. On s'intéresse à
11:07Donald Trump et puis toutes les conséquences
11:09de ses décisions, ou en tout cas de ses annonces.
11:11Je le disais, il y a une annonce
11:13par jour, voire deux, trois annonces.
11:15Restons un instant quand même
11:17sur cette lettre reçue
11:19par certaines entreprises françaises.
11:21Vous me disiez, Éric Revelle,
11:23il y a Gérald Olivier qui est là également,
11:25que toutes les entreprises françaises qui travaillent
11:27avec les États-Unis n'ont pas forcément
11:29reçu cette lettre.
11:31Ils ont encore relevé leur courrier ou relu leur mail.
11:33Mais ce n'est pas aussi simple que ça.
11:35C'est pour ça qu'il y a une certaine confusion.
11:37Mais c'est la méthode Trump.
11:39Et ce n'est pas Trump qui a écrit.
11:41Il y a des questions sur l'origine de la lettre.
11:43Bien sûr, c'est quelqu'un de l'ambassade
11:45des États-Unis à Paris,
11:47qui est dans la hiérarchie de l'organigramme
11:49de l'administration américaine. Donc ce n'est pas n'importe qui.
11:51Mais ce n'est pas d'une clarté pour l'instant
11:53très transparente.
11:55C'est pour ça que je parle de la méthode Trump.
11:57C'est-à-dire, c'est The Art of the Deal,
11:59c'est un des livres qu'il avait écrit.
12:01Donc en fait, il tape très fort au début.
12:03Et ensuite, il voit comment ça retombe dans l'aquarium.
12:05Parce que, vous disiez tout à l'heure,
12:07les entreprises qui sont
12:09des fournisseurs d'entreprises américaines
12:11devront se plier à la loi américaine et au décret américain.
12:13En fait, on n'a pas bien compris
12:15si c'était des entreprises qui travaillaient
12:17avec, par exemple, l'État américain
12:19ou toute entreprise française
12:21qui travaillait aux États-Unis.
12:23Ce n'est pas tout à fait la même chose.
12:25Ce n'est pas tout à fait la même chose.
12:27Ça manque un peu de clarté.
12:29Mais on voit bien où son administration
12:31fait quoi suivant les décrets
12:33qu'il prend.
12:35Je sature l'espace législatif.
12:37Derrière, je sature
12:39l'espace médiatique.
12:41D'où d'ailleurs le silence assourdissant
12:43des démocrates, même de Bernie Sanders,
12:45qui est totalement inaudible.
12:47Parce qu'en fait, il a tellement de sorties,
12:49de décrets signés depuis qu'il est là.
12:51En fait, les médias ne se focalisent
12:53que sur les revirements
12:55de Trump.
12:57Avec quand même parfois des décisions
12:59sur les taxes de douane.
13:01Vous n'étiez pas là tout à l'heure.
13:03Les droits douaniers,
13:05normalement, à partir de demain,
13:07par exemple, il va y avoir...
13:09À partir du 2.
13:11Sur les voitures.
13:13General Motors et Ford,
13:15qui sont des marques américaines,
13:17produisent 30% de leurs véhicules à l'étranger.
13:19Donc, si vous voulez, il va taxer aussi.
13:21Il y a deux choses très importantes
13:23dans ce que dit M. Revelle.
13:25La première, c'est qu'en effet, Donald Trump n'a d'autorité
13:27que sur le gouvernement fédéral.
13:29En ce qui concerne l'élimination de ses programmes
13:31de discrimination positive,
13:33il peut l'imposer au sein de son administration,
13:35mais ensuite, toutes les entreprises privées
13:37américaines, elles, peuvent être incitées
13:39à faire la même chose, mais ça relève
13:41de leurs décisions à elles.
13:43Ce n'est pas le gouvernement qui peut imposer
13:45à une entreprise privée la façon de gérer son personnel.
13:47Ça, c'est la première chose.
13:49La deuxième chose, c'est qu'en effet, il va y avoir des tarifs
13:51de 25% sur les automobiles importées
13:53aux Etats-Unis et sur les composants
13:55automobiles rentrant dans la fabrication
13:57des automobiles produites aux Etats-Unis.
13:59Et comme vous le disiez, il y a une partie du véhicule
14:01qui est faite à l'étranger.
14:03Donc, ça, c'est pas contesté,
14:05mais on voit
14:07aux Etats-Unis, par exemple,
14:09certains médias, dont le Wall Street Journal,
14:11c'est quand même la voix de Wall Street
14:13et du capitalisme,
14:15sont vent debout contre ces tarifs.
14:17Parce que pour eux, c'est, un,
14:19inflationniste, deux, anticoncurrentiel.
14:21Et ils mettent en garde
14:23un petit peu contre leurs conséquences.
14:25Donc, on verra un petit peu où cela mènera.
14:27Ceux qui sont contents, aujourd'hui,
14:29vis-à-vis de ces tarifs, de ces taxes de douane,
14:31ce sont les employeurs américains
14:33parce qu'ils sont persuadés que ça va renforcer
14:35l'emploi. Ça va inciter
14:37un certain nombre de fabricants automobiles américains
14:39à ne plus se fournir
14:41à l'étranger ou
14:43construire leur pièce à l'étranger,
14:45mais à le faire aux Etats-Unis même.
14:47C'est-à-dire qu'il serait une mesure de protection d'emploi
14:49avec un coût inflationniste derrière, malgré tout.
14:51– Oui, et je le disais,
14:53sur celui de Radio, on dit les choses
14:55que nous disait Guy, notre auditeur
14:57qui était là tout à l'heure,
14:59et en disant les choses,
15:01à chaque fois, chaque jour,
15:03on parle d'une annonce de
15:05Donald Trump. C'est une stratégie,
15:07ça aussi, Gérald Dolivier ?
15:09– Il s'agit de dominer le cycle
15:11de l'information, et on domine le cycle
15:13de l'information en signant
15:15un décret tous les jours, en le faisant en direct
15:17depuis le bureau Oval en présence de journalistes
15:19et en répondant de façon impromptue
15:21à un certain nombre de questions, et donc
15:23à chaque fois, tous les jours, il y a une annonce
15:25Trump, et il y a une annonce Trump
15:27parce qu'il y a un décret qui est signé, et il y a
15:29un petit mot de Trump, une petite phrase,
15:31parce que parmi toutes les questions des journalistes qu'on lui pose,
15:33il arrive toujours à faire le buzz
15:35avec une déclaration un petit peu plus
15:37outrancière que l'autre. – Par exemple, là, il dit,
15:39il laisse entendre qu'il pourrait y avoir un troisième mandat
15:41présidentiel. – Alors ça, je ne crois pas du tout.
15:43– Non, vous n'y croyez pas du tout ?
15:45– Non, d'abord, ce n'est pas possible.
15:47– Quand on connaît l'attachement des Américains
15:49à leur constitution, en plus. – Oui, en plus.
15:51Et puis, alors, il faut se méfier, parce que
15:53la question avait été posée en son temps à Barack Obama,
15:55qui avait fait la même réponse.
15:57Même, il avait été plus exigeant.
15:59Si vous me garantissez une majorité au Congrès,
16:01je serai partant pour un troisième mandat. Mais il avait dit ça
16:03un petit peu en souriant. Quand Trump le dit,
16:05personne ne sourit parce qu'on se dit, ah, le dictateur arrive.
16:07Mais non, les institutions ne le permettent pas.
16:09Pour cela, il faudrait
16:11annuler un amendement.
16:13Les mandats présidentiels aux Etats-Unis
16:15sont limités à deux depuis 1948,
16:17après que Franklin Delano Roosevelt
16:19en eut effecté
16:21quatre consécutifs.
16:23Et à partir de là, on a limité, c'est le 22e amendement.
16:25Pour supprimer cet amendement,
16:27il faut en rédiger
16:29et en voter un autre à la majorité
16:31des deux tiers du Congrès, ce que les républicains
16:33n'ont pas. Et il faut que cette
16:35nouvelle loi soit ratifiée par le trois-quarts
16:37des Etats. Donc, d'ici 2028,
16:39après le temps que ça se passe, et de toute façon,
16:41il n'y a aucune majorité pour supprimer
16:43le 22e amendement aujourd'hui.
16:45Donc, un troisième mandat Trump, c'est impensable.
16:47Vous qui connaissez bien les Etats-Unis qui s'intéressaient
16:49depuis très longtemps, vous êtes journaliste
16:51franco-américain, est-ce que vous avez l'impression
16:53qu'aujourd'hui, c'est Donald Trump
16:55qui pilote ou c'est quelqu'un d'autre ?
16:57Je pense à Vance, par exemple.
16:59Ah non, c'est Trump.
17:01Et Vance, ce sera l'héritier.
17:03C'est celui qui a l'impression
17:05d'avoir posé sa politique.
17:07Vance a sa propre vision
17:09qui est, elle, beaucoup plus isolationniste
17:11encore que celle de Trump,
17:13qui n'a quand même pas le même
17:15je dirais,
17:17j'aime pas faire des anglicismes,
17:19mais background.
17:21Donald Trump, c'est un homme d'affaires.
17:23Et il fait de la politique comme on fait des affaires.
17:25Et il mène le gouvernement comme on mène une entreprise.
17:27Ce qui déplaît d'ailleurs à beaucoup de gens qui aiment bien
17:29les fonctionnements administratifs, un petit peu plus
17:31je dirais, moins hiérarchisés.
17:33Où ça part d'en haut et tout le monde suit.
17:35Mais celui qui est à la barre, c'est Trump.
17:37Et la politique qui est menée actuellement,
17:39c'est la politique de Trump.
17:41Et Trump a amené autour de lui un certain nombre de gens
17:43qui sont d'accord avec cette politique parce qu'elle est
17:45fondamentalement bénéfique à l'économie
17:47et à la croissance américaine.
17:49Mais c'est Trump qui est à la barre, ça ne fait aucun doute.
17:51Ça ne fait aucun doute, oui, bien sûr.
17:53Merci en tout cas, Gérald Dolivier,
17:55journaliste franco-américain,
17:57Eric Revel, bien sûr, et vous
17:59au 0826 300 300.
18:01Vous pouvez continuer de réagir à l'actualité,
18:03notamment la décision qui est attendue
18:05pour Marine Le Pen.
18:07Là, elle devrait être devant le juge.
18:09Aujourd'hui, au tribunal,
18:11à partir de 10 heures,
18:13selon son avocat, elle sera présente
18:15et on connaîtra la décision en fin de matinée,
18:17probablement vers midi.
18:19Dans un instant, donc, c'est Christine Bouillaud
18:21et Gilles Gansman sur Sud Radio,
18:23ensuite André Bercoff, justement, à partir de midi.

Recommandations