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Avec Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes et président de l'UDR

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##L_INVITE_POLITIQUE-2024-10-30##

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00:00— SUDRADIO, l'invité politique Jean-Jacques Bourdin. — 8h34. Notre invité ce matin, Éric Ciotti, député des Alpes-Maritimes
00:10et président de l'UDR, l'Union des droites pour la République. Bonjour. — Bonjour. — Merci d'être avec nous, Éric Ciotti.
00:16Vous partez pour l'Assemblée nationale juste après notre interview. Vous avez été nommé, vous allez être nommé tout à l'heure
00:23rapporteur de la commission d'enquête sur le dérapage des comptes publics, co-rapporteur avec le député Mathieu Lefebvre.
00:312023-2024, quel est l'objectif de cette commission d'enquête ? — Nous sommes face à un effondrement de nos finances publiques.
00:40Alors objectivement, la situation n'est pas nouvelle, mais l'ampleur de la chute... — Ça fait 40 ans que les finances publiques...
00:47— L'écart entre la prévision et la réalisation du budget 2024 – nous allons clôturer cet exercice –, c'est un écart de 50 milliards d'euros
00:58dans les prévisions, donc c'est-à-dire en gros la moitié de l'impôt sur le revenu de tous les impôts que payent les Français sur le fruit
01:06de leur travail. Donc c'est considérable. Pourquoi il y a cet écart ? Est-ce qu'il a été volontairement dissimulé par ceux qui,
01:15derrière Emmanuel Macron, ont dirigé le pays ? Est-ce qu'il y a eu des éléments dissimulés ? On veut comprendre, on veut savoir.
01:22Et moi, je veux que la vérité émerge, parce qu'elle affaiblit... — Et que des sanctions soient prises, éventuellement.
01:27— Alors c'est pas forcément le rôle d'une commission d'enquête. Mais je pense qu'il y a aussi un jugement politique qui interviendra.
01:35Et c'est les Français qui ont dans leur main ou dans leur vote, finalement, cette sanction à l'égard de ceux qui ont tellement affaibli
01:44notre pays depuis 2017. — Bien. Début des travaux, début décembre. Qui allez-vous entendre ?
01:50— Nous allons entendre tous les acteurs de ce fiasco. — C'est-à-dire le ministre de l'Économie ?
01:55— Tous les ministres, les premiers ministres. — Bruno Le Maire, les premiers ministres.
01:59— Les fonctionnaires. Mais bon, les fonctionnaires, ils ont une hiérarchie politique. Et puis on va avoir aussi
02:06chercher les éléments, les notes qui sont remontées à Matignon, à l'Élysée. On voit bien un peu la petite musique
02:14laisse entrendre Bruno Le Maire en disant que ça a été décidé au-dessus de lui. On peut pas entendre le président de la République.
02:21Il y a un principe de séparation des pouvoirs qui sera respecté. Mais on a des moyens de savoir si les erreurs qui ont été commises
02:30et qui conduisent à cette situation dramatique pour le pays, qui a un coût considérable, parce que les déficits nourrissent la dette.
02:40Et la dette, il faut la rembourser. Et le remboursement de la dette aujourd'hui, ça va être bientôt l'équivalent du budget
02:47de l'Éducation nationale. Donc tout ce qu'on consacre pour nos enfants, eh bien on le jette aussi par la fenêtre pour rembourser
02:55une dette que par lâcheté, que par erreur, que par faute, certains ont construit depuis des années. Alors je le redis, bien avant ce gouvernement aussi.
03:05Mais ce gouvernement... Enfin, les gouvernements Macron... — Pas des gouvernements que vous avez soutenus aussi, Alex Sothier.
03:11— Les gouvernements d'Emmanuel Macron, c'est 1 000 milliards d'euros de dette depuis 2017. Il y a des gouvernements que j'ai soutenus
03:18qui ont participé à cet accroissement. J'en conviens. C'est pour ça, d'ailleurs, que j'ai pris des responsabilités à un moment
03:25de rupture pour dire... Je crois que désormais, il faut regarder la politique différemment. Il faut avoir la lucidité aussi sur les erreurs
03:34que la droite a commises. Et si la droite n'est plus au pouvoir, c'est parce qu'elle a fait des erreurs. Et il faut les dénoncer.
03:40Moi, j'ai cette liberté qui permet de dire que notamment sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, on n'a pas fait ce qu'il fallait.
03:45— Oui. Le déficit a été creusé. — Même s'il y avait la crise, même s'il y a eu cette crise qui explique aussi certaines choses.
03:52— Bien. Le budget. Parlons quelques minutes du budget. Le volet recettes sera de nouveau discuté à partir du 5 novembre.
04:01Le temps est parti. Il ne permettra sans doute pas d'examiner le volet dépenses, les deux volets. Alors que va-t-il se passer ?
04:08Eh bien c'est le texte initial qui ira au Sénat, ensuite commission mixte paritaire, puis probablement 49-3. Probablement.
04:19— Je partage assez votre analyse. Je pense qu'on voit bien ce qui se passe. Le gouvernement joue un peu la montre.
04:28Et il s'appuie sur les outrances caricaturales des insoumis à l'Assemblée nationale qui gauchissent encore plus.
04:37— 40 milliards de taxes supplémentaires à travers les amendements. — Un budget qui était même plus... Hier soir, vous savez,
04:43a été voté en séance de nuit un amendement de 6 milliards d'euros qui prélève 6 milliards d'euros à l'enseignement privé français.
04:52C'est-à-dire qu'hier soir, par un amendement du Nouveau Front populaire, si cet amendement était maintenu – il ne le sera pas au terme du processus –
05:04cet amendement met fin à la liberté d'enseignement dans notre pays, puisqu'on coupe les moyens de financement de l'enseignement privé.
05:13Voilà. On a ces absurdités. Mais pourquoi on en est là ? Parce que le gouvernement actuel a ouvert finalement la boîte de Pandore
05:23de l'augmentation fiscale. Le budget qui a été présenté par Michel Barnier, je lui ai dit dans l'hémicycle, c'est un gouvernement,
05:31c'est un budget socialiste. C'est un budget socialiste. Quand on augmente les impôts de 30 milliards d'euros au minimum et quand on augmente
05:41parallèlement les dépenses publiques de 2,1 %, c'est-à-dire que les dépenses publiques, elles vont continuer à augmenter.
05:51La plupart des budgets des ministères augmentent. On nous parle d'austérité. On nous parle d'efforts. Mais aucun ministère...
05:58— Les budgets des ministères qui augmentent, c'est les budgets des ministères régaliens. Et c'est indispensable. Quasiment.
06:04— Trouvez-moi la liste de ceux qui baissent. Il y en a très peu. Il y en a très peu. Le budget du ministère du Travail baisse parce que les aides...
06:15Mais qui paye ces baisses ? Ce sont les entreprises. Ce sont les entreprises. — Oui, mais dites-moi. Les hausses sont nécessaires.
06:20Les hausses sont nécessaires dans les ministères régaliens. Vous n'allez pas dire le contraire, Éric Ciotti.
06:24— L'économie, cette logique qu'on ne regarde que les hausses, bien sûr, qu'il faut des moyens supplémentaires pour la sécurité des Français.
06:33Je suis le premier à le défendre depuis 2007. C'est pas aujourd'hui. Mais on a une mauvaise affectation des ressources.
06:40On ne diminue pas les moyens de l'administration. — Je voudrais revenir sur le budget, sur ce qui va se passer.
06:46Donc 49-3, probable, probable. Ensuite, motion de censure, certaine. La gauche a dit qu'elle déposerait une motion de censure.
06:54Et pas que la gauche. Est-ce que vous voterez la motion de censure ? — Il est trop tôt pour le dire aujourd'hui.
07:00Le budget, s'il passe au 49-3... — Déposé par la gauche, est-ce que vous la voteriez ?
07:05— Nous ne voterons... En tout cas, moi, personnellement, je ne voterai pas une motion portée par les insoumis. Je le dis à ce stade.
07:16— Par le NFP. — Nous verrons qu'est-ce que... — Attendez, attendez. Soyons précis. Par le NFP.
07:21— Oui. Nous verrons ce que retient dans le budget le gouvernement. Moi, je me bats pour que cette folie fiscale,
07:31ce budget de gauche qui tape les entrepreneurs, qui tape ceux qui travaillent, sans faire des économies sur le modèle social,
07:42sur ceux qui bénéficient des allocations, sans faire d'efforts sur l'immigration illégale qui continue avec l'AME, ça dérive.
07:52Eh bien nous apprécierons, dans notre intergroupe, Rassemblement national UDR, ce que nous ferons en fonction
08:00de l'écoute qui sera portée, mais la possibilité de la censure est sur la table, bien sûr.
08:05— Bien. Éric Ciotti, est-ce une folie de vouloir abroger la réforme des retraites ?
08:15— Chacun a ses arguments. Moi, j'ai toujours dit que j'étais opposé à cette abrogation. Et d'ailleurs, demain, mon groupe sera opposé
08:24à cette abrogation. Je ne suis pas... — Hier soir, vous êtes opposé à l'abrogation demandée par le NFP.
08:32— Oui. Enfin c'était pas vraiment une abrogation. C'était une augmentation massive des cotisations.
08:39— Oui. C'est pas... Oui. — C'est la maladie du toujours plus d'impôts, de charges, de cotisations qu'on fait porter sur les patrons
08:46comme si c'était sur les entreprises, en tout cas, alors que ce sont les seuls qui créent les vrais emplois.
08:52Bon. Moi, je considère que la réforme Macron sur les retraites est une réforme inachevée, mal préparée, inaboutie,
09:01mal concertée, qui parle pas des carrières longues et qui ne va pas sur l'ouverture que je souhaite personnellement
09:09d'une plus grande capitalisation, parce qu'on a beaucoup d'épargne en France. Si on avait placé cette épargne dans des fonds
09:16comme c'est le cas dans la plupart des pays au monde, rien que le placement de ces fonds permettrait de régler une grande partie des déficits.
09:24Voilà. Si on orientait par exemple les fonds de l'assurance-vie vers des fonds de placement pour les retraites,
09:32on aurait réglé une partie du problème. Tout ça était absent. Donc c'était pas une réforme parfaite.
09:38Mais je constate aussi qu'il y a une évolution démographique qui fait que le vieillissement de la population,
09:44le rapport entre les actifs et les retraités, qui était de 4 pour 1 dans les années 60 au profit des actifs,
09:51aujourd'hui est en train de s'inverser complètement. Donc si on veut maintenir l'esprit de la retraite par répartition,
09:58c'est-à-dire ceux qui travaillent aujourd'hui paient la retraite de ceux qui ont travaillé hier, ce système arrive finalement à ses limites.
10:06Mais on en maintient l'esprit. Si on veut maintenir l'esprit, moi, je considère qu'il faut travailler un peu plus.
10:12Donc je suis opposé à ce qu'on revienne sur l'esprit. — Donc vous ne voterez pas demain la proposition de loi du Rassemblement national.
10:20— Je ne la voterai pas. — Vous ne la voterez pas, votre allié. Le Rassemblement national...
10:24— Oui, mais on a des différences. — 65 ans en 2007, 60 ans en 2017, 62 ans en 2022 et 64 ans aujourd'hui.
10:30On ne comprend plus très bien. Mais ça, c'est une parenthèse. — Non, mais ils ont leur logique.
10:34Et il y a aussi un argument qui est de dire... — Oui. — Il y a des engagements avant les élections.
10:40Vous savez, c'est assez sain en politique qu'on respecte ces engagements, parce que les Français ont tellement été habitués
10:47à être trahis que respecter la parole donnée... Alors après, moi, nous sommes dans une alliance.
10:53Le propre d'une alliance, c'est qu'il y ait des différences. Et puis je parle. Je parle avec Marine Le Pen.
10:58Je parle avec Jordan Bardella pour que... — Sont-ils sur le même... — Oui, je crois.
11:06— Oui, oui, oui, oui. — Je pense qu'il faudra pour les prochaines élections, s'il y a des élections législatives anticipées,
11:15en tout cas, honner une plateforme programmatique sur l'économie qui prenne en compte la réalité de la situation
11:23et de l'effondrement français. Voilà. C'est très bien décrit dans le livre de Nicolas Baverez, qui appelle à un sursaut.
11:31Et je crois qu'il a raison. Mais quand on voit le tableau, aujourd'hui, de l'effondrement français depuis 40 ans,
11:38la désindustrialisation, la dette, le déficit commercial, l'effondrement de nos services publics, l'éducation, l'hôpital public,
11:49ça veut dire qu'à un moment, les Français ne comprennent plus. Plus ils sont appelés à payer, moins les services sont efficaces.
11:55— Sur les retraites, quelle est votre position sur le report en juillet de janvier à juillet de la revalorisation prévue
12:03pour les retraites de la Sécurité sociale ? Je le rappelle, c'est la Sécu. Faut-il fixer un plancher ? Par exemple, 2 000 €,
12:10c'est ce que propose le rapporteur. 2 000 €, par exemple, au-dessus, pas de revalorisation, et en-dessous...
12:19— Non, j'y suis opposé. Je suis opposé à la désindexation. Vous savez, quand j'étais président des Républicains,
12:28nous avions fixé 3 lignes rouges pour nous opposer au gouvernement d'Emmanuel Macron et éventuellement pour le censurer.
12:36C'était pas d'augmentation d'impôts. C'était pas de désindexation des retraites. Et c'était pas de pas toucher au modèle de santé,
12:46de pas faire en sorte qu'on fasse des économies sur la santé des Français, comme on le fait depuis des années,
12:52alors qu'on ne touche pas à ce qui coûte, notamment dans l'administration de l'hôpital. Eh bien là, on y est aujourd'hui.
12:58Donc je suis, conformément à ce que j'ai toujours dit et défendu, je suis opposé à la désindexation des retraites. Pourquoi ?
13:06Parce que les retraités, ils ont travaillé toute leur vie. Ce sont pas des nantis. Il y a un contrat social avec la société.
13:13— Quel que soit le montant de la retraite. — Oui. Ils ont payé des cotisations toute leur vie. Et aujourd'hui, c'est ceux qui travaillent
13:19qui paient des cotisations. Il faut qu'on respecte la parole. L'indexation, c'est dire que la retraite, elle ne diminue pas,
13:28parce que les prix augmentent. Et il y a beaucoup de petites retraites. Il y a beaucoup de petites retraites. Et naturellement,
13:34à celle-là, il ne faut pas y toucher. Mais je le dis. Je suis pour la liberté économique. Je suis pour le respect de la parole donnée.
13:41— Une part de capitalisation. — Et pour... Naturellement. Mais ça, c'est un nouveau système. Je pense qu'il faut aller vers une plus grande part de capitalisation.
13:48— C'est ce qu'avait envisagé d'ailleurs Édouard Philippe. Je le rappelle, hein, dans son projet de réforme par points.
13:52— En tout cas, il ne l'avait pas fait. — Il ne l'avait pas fait. — Il ne l'a pas fait.
13:54— Alors une deuxième journée de solidarité pour financer les EHPAD. Y êtes-vous favorable ?
14:00— Là, on est dans la foire, finalement, au prélèvement. Voilà. Moi, je pense que... Je l'exclus pas. Je l'exclus pas par principe.
14:11Ça me choque moins que la désindexation. Il y a des efforts qui doivent être faits. Mais pour autant...
14:17— On doit travailler plus. On doit travailler plus. — Je dis qu'il faut travailler plus, je pense, sur la semaine et sur la durée de la vie.
14:23Ça, c'est un principe. On est un des pays qui travaillons le moins. Mais pour autant, commençons le chantier de la baisse des dépenses publiques.
14:33— J'allais y venir. Alors là, pour commencer ce chantier, vous êtes munis d'une tronçonneuse. Non, je dis ça. C'est imagé.
14:40Mais vous êtes munis d'une tronçonneuse, vous dites, pour couper les dépenses publiques. Alors je vous cite... Vous m'arrêtez.
14:46— C'est l'image de Xavier Millet. — Oui, oui. Non mais attendez. Je vous cite. Vous allez me dire si je dis des bêtises.
14:52Supprimez l'ARCOM. Supprimez le CESU. Supprimez... — Le CESE. — Le CESE. Pardon, le CESU. Non, on supprime pas le CESU.
14:59— C'est utile. — C'est utile. Tiens. À propos du CESU, il faut pas y toucher. — Absolument. — Bon. Le CESE. L'OFB.
15:07— Oui. — L'Office français de la biodiversité. — Les ARS. — Qui empoisonnent la vie des agriculteurs tous les jours.
15:13— Absolument. — Supprimez Région, Métropole et Fusion avec les départements. — Oui, absolument.
15:19— Suppression de la loi SRU. — Oui. — Oui. Privatisation de l'audiovisuel public. — Partiellement. En tout cas...
15:27— C'est-à-dire partiellement ? — 4 milliards d'euros d'argent public pour l'audiovisuel public. Voilà. Je pense que c'est aujourd'hui excessif.
15:36Donc il faudra voir de France 2, de France 3 laquelle reste dans le service public. — On supprime une. On supprime France 2 ou France 3 ?
15:44— Sans doute. Après, c'est à définir. Mais moi, je suis choqué par ces 4 milliards d'euros sur l'audiovisuel public.
15:51— Oui. On supprime l'une des deux chaînes. — C'est une source d'économie. Voilà. — Une chaîne de trou. Est-ce qu'il y a des chaînes de trou,
15:57des chaînes publiques de trou ? — Oui. Il y a des chaînes publiques de trou. Donc il faut rationaliser. Il peut y avoir une implantation régionale.
16:05Mais après, sincèrement, pour faire la concurrence au secteur privé, je crois que le secteur privé gère mieux, quoi, quand c'est les mêmes produits.
16:13— Bien. Abrogation de l'AME, suppression du régime des intermittents du spectacle. Et même, je vois... Ça, ça m'a un peu choqué, je vous le dis.
16:20Suppression de l'INAO. — C'est... Vous savez, c'est... — C'est l'Institut national des appellations d'origine. — Oui.
16:28— Et ça protège nos produits. — On a 473, aujourd'hui, agences de l'État. Et on a des ministères, on a des administrations.
16:40Ces missions, elles peuvent être tenues par les services de l'État. L'INAO... La mission de l'INAO n'est pas en cause.
16:51— Mais est-ce que les services... — C'est indispensable, l'INAO. — Est-ce que les services du ministère de l'Agriculture ne pourraient pas le faire ?
16:57Vous savez, je crois qu'en 40 ans, le nombre d'agriculteurs a dévissé... C'est d'ailleurs un péril pour notre pays.
17:08Alors que le nombre de fonctionnaires du ministère de l'Agriculture a été doublé. C'est là où il y a un paradoxe. C'est là où il y a un paradoxe.
17:15Ça veut dire que derrière toutes ces structures, il y a quoi ? Il y a des normes, il y a des contraintes, il y a des entraves à la liberté.
17:23Alors il faudra évaluer toutes les structures. Mais sincèrement, aujourd'hui, on est arrivé à un niveau de complexité...
17:31Voilà. J'ai signé, vous savez, le bas du siège de l'UDR, place du Palais-Bourbon. — Oui, en face, d'ailleurs. C'est extraordinaire.
17:40— Vous êtes en face. Vous allez vous regarder en chien de faïence. — Il y avait 200 pages à signer. 200 pages à signer.
17:46— Oui, ça, c'est sûr. — Et on a une crise du logement, vous le disiez tout à l'heure, qui s'effondre. — Mais vous n'avez pas une crise du logement.
17:53Vous trouvez, à l'UDR. — On a trouvé. On nous fait confiance. — Mais vous avez les moyens. Ce sont les moyens LR que vous avez récupérés ?
18:02Est-ce que c'est l'argent de LR que vous avez récupérés ? — Ah non, absolument pas. Il y a une indépendance totale.
18:07Mais il y a beaucoup de militants LR. Aujourd'hui, nous avons dépassé les 12 000 militants. Et il y en a une très grande partie qui viennent de LR
18:17depuis quelques jours, parce que les militants LR, je les comprends, ils ne s'y retrouvent plus. Qu'est-ce qui se passe ?
18:25Ils soutiennent une politique qui est contraire à ce qu'on a toujours défendu, la hausse des impôts, l'augmentation des dépenses publiques.
18:33— Mais vous êtes allié à un parti qui veut augmenter les impôts sur les dividendes, sur dividendes, sur les rachats d'actions...
18:42— Mais globalement... — Vous êtes allié au RN. — ...qui globalement veut baisser les impôts.
18:46— Oui, mais enfin qui veut aussi augmenter les impôts parfois. — Vous prenez des mesures particulières...
18:51— Pas particulières. C'est des mesures... — ...sur lesquelles je suis opposé. Mais le contre-budget qu'a présenté le RN à l'Assemblée nationale
19:01a sa cohérence. Il y a des hausses, mais les diminutions sont plus importantes. En tout cas, la cohérence de ce contre-budget
19:11me convient beaucoup mieux que celle du gouvernement Barnier, où là, il n'y a que des hausses.
19:18— Bien. Éric Ciotti, j'ai deux questions encore. La première question. Les 3 jours de carence dans la fonction publique,
19:24vous défendez cette idée ? — Oui, absolument. — Vous êtes pour. — Absolument. Je pense qu'il faut qu'il y ait une harmonisation privée
19:31publique qui me paraît légitime. Il y a cette dérive des arrêts maladie qui, aujourd'hui, se multiplie. Et il faut qu'il y ait un appel
19:44à la responsabilité. Donc j'y suis favorable. Je l'ai toujours été. — Bien. Le voyage d'Emmanuel Macron au Maroc est-il un succès ?
19:52— Il est gâché par une absurdité, une incohérence. C'est la visite de Yassine Belattar. Vous le disiez il y a quelques instants
20:02avant que je ne rentre sur ce plateau. On ne parle plus que de ça. C'est dommage, parce que le lien historique entre la France
20:08et le Maroc est très important. Les positions d'Emmanuel Macron pendant... — L'amitié est retrouvée.
20:15— La position d'Emmanuel Macron pendant des années a altéré cette amitié. Elle est retrouvée. Je m'en réjouis, je m'en félicite.
20:23On a besoin d'avoir ce partenariat avec le Maroc, qui est un royaume qui est extrêmement performant, qui est dynamique,
20:32qui a une grande évolution. — N'est-ce pas plus important que la présence de Belattar ? — Oui, bien sûr. Mais c'est pour ça que je trouve
20:38que ce président, quelque part, gâche tout. Voilà. Il transforme l'or en plomb, quelque part. Il y a une belle initiative.
20:48Il y a ce moment qui devrait être partagé. Et puis il y a l'absurdité de cette visite où on cache ce personnage détestable.
20:58Il a encore démontré chez vos confrères de BFM hier soir par sa violence, qui vient... C'est une humiliation pour la France.
21:06C'est une provocation pour le royaume du Maroc. Pourquoi ? J'ai l'impression qu'Emmanuel Macron n'a plus de limites.
21:13Il est en roue libre. Et ça se voit. Les Français le mesurent. Et son impopularité est en train d'exploser, d'ailleurs.
21:20— Alors deux choses. 2027, la présidentielle ou pas ? Soyons directs. Vous y pensez ou pas ? — Absolument pas. Non, je suis pas...
21:29— Vous n'êtes pas question d'être candidat en 2027. Vous ne serez pas candidat en 2027. — Je ne suis absolument pas dans cette logique.
21:36Je souhaite que la droite vienne au pouvoir, dirige ce pays, connaît enfin, enfin le courage sur des valeurs de droite que j'ai toujours, toujours défendues,
21:50que ça soit à LR ou aujourd'hui dans l'UDR. Et l'UDR, vous savez, ce nom, il est pas par hasard. Il y a le double ADN, l'union des droites,
21:59parce que je crois qu'il faut casser ces tabous qu'ont imposé la gauche, les gauches et les gauches extrêmes aujourd'hui.
22:06Et puis l'UDR, c'est le parti du général. — La droite se déchire aussi, vous le savez bien. — L'UDR, c'est le parti du général de Gaulle.
22:11Et c'était la grandeur de la France. Et moi, je suis profondément gaulliste. — Donc vous ne serez pas candidat en 2027. Que les choses soient claires.
22:18Vous serez candidat à la mairie de Nice en 2026, évidemment. — Je le dirai au Niçois. — Non. — Je le dirai au Niçois.
22:25— C'est un secret de publicité. — C'est bien tenté. — Non, c'est pas bien tenté. — Mais vous connaissez le lien avec ma ville.
22:32Je veux y apporter une nouvelle espérance. C'est une ville, là aussi, qui, quelque part, dont le dirigeant est à la dérive,
22:41qui va n'importe quoi, qui vient d'augmenter les impôts de 20%. L'insécurité se développe malheureusement dans notre ville.
22:49On a une politique de gabegie financière en permanence, 3 milliards d'euros de dettes entre la ville et la métropole.
22:57C'est le même parallèle qu'avec Emmanuel Macron. Voilà. Et c'est les mêmes dérives que je conteste, que je combats.
23:05C'est la politique bling-bling. C'est l'absence de conviction. C'est les reniements. C'est jouer avec l'argent public des autres.
23:12Et c'est au final augmenter l'addition pour ceux qui travaillent. — Et dernière chose. Dans une semaine, un moment important pour le monde entier,
23:19l'élection présidentielle américaine. Kamala Harris ou Donald Trump ? — Trump. — Sans hésiter. — Sans hésiter, je le dis.
23:26C'est pas forcément ce qui est le plus populaire en France. Mais j'ai vu ce qu'a fait l'administration démocrate.
23:35Je parle des intérêts français, des intérêts européens. Je pense que Trump sera plus à même de régler ce qui nous menace aujourd'hui,
23:47le conflit au Moyen-Orient et le conflit en Ukraine. Les démocrates ont été incapables de le faire. Ils ont laissé quelque part
23:55prospérer le chaos pour leur intérêt, d'ailleurs, parce que le chaos ukrainien, il a bénéficié à qui ? Il a bénéficié finalement
24:05à l'économie américaine, qui ont vendu des armes et qui ont vendu du gaz. Et les grands perdants de tout ça, ce sont les Européens.
24:13Donc je n'attends pas des choses extraordinaires. Mais en tout cas, on a vu qu'une voie était pas une bonne voie pour la France et pour l'Europe.
24:24Et puis voilà. Moi, j'aime bien ceux qui sont contre le système, finalement.
24:30— Bien. Merci, Éric Ciotti, d'être venu nous voir ce matin sur l'antenne de Sud Radio. Il est presque 9 h.
24:36Vous allez retrouver Benjamin Gleiz juste après les informations.

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