Lundi 10 mars 2025, SMART IMPACT reçoit Nicolas Machard (Cofondateur, Poudebon.com) , Laurence Beldowski (Directrice générale, Capital Filles) , Adrien de Malherbe (Cofondateur, Allcolibri) et Claire Engrand (Présidente, Cali et Gali)
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00:00Générique
00:07Bonjour à toutes et à tous, bienvenue c'est Smart Impact, l'émission des
00:11entreprises à impact positif et voici notre sommaire du jour.
00:15Mon invité c'est Nicolas Machard, le cofondateur de pourdebon.com, place de
00:19marché de produits frais et d'épicerie fine qui publie son baromètre de la
00:24consommation en circuit court, l'achat en direct chez le producteur en légère
00:28baisse, vous verrez. Notre débat il portera sur les inégalités de genre en
00:32entreprise, comment les combattre, comment pousser les jeunes femmes
00:35notamment vers les métiers scientifiques et informatiques, réponse tout à l'heure
00:40et puis dans notre rubrique start-up vous découvrirez All Colibri qui propose
00:45aux entreprises d'offrir à leurs clients et à leurs salariés de participer à des
00:50bonnes actions un peu partout sur la planète. Trois thèmes, 30 minutes pour
00:53les développer, c'est parti.
00:59L'invité de Smart Impact est avec nous en duplex Nicolas Machard, bonjour.
01:07Oui bonjour. Bienvenue, vous êtes le cofondateur de
01:11pourdebon.com créé en 2016 avec Cyril Schwarz, c'est quoi c'est une place de
01:16marché c'est ça ? Effectivement nous sommes la plus grande place du marché
01:21en France avec plus de 800 producteurs référencés ce qui représente plus de
01:2533 000 produits frais donc on est effectivement un immense marché de
01:30produits ultra frais et on permet à ces 800 producteurs de vendre en direct
01:36leurs produits donc directement depuis leurs exploitations, depuis leur bateau
01:40de pêche vers le client final partout en France et tout ça dans le respect de la
01:45chaîne du foie. Oui évidemment on va rentrer dans le détail parce qu'il y a
01:47quelques défis logistiques à relever, ça suppose des partenariats avec des
01:52agriculteurs que vous avez construit au fil des ans ? Oui tout à fait en fait on
01:57fait trois métiers chez Pourdebon, le premier métier c'est de sélectionner les
02:00producteurs donc on va vraiment trouver des producteurs qui sont engagés dans
02:03des démarches de responsabilité de durabilité et ensuite on va les
02:07accompagner dans les ventes en ligne c'est notre deuxième métier c'est la
02:10casquette digitale et le troisième métier c'est la logistique pour eux donc
02:14c'est nous qui opérons toute l'appréciation logistique à savoir
02:18collecter les produits chez eux et les acheminer dans le respect de la chaîne du
02:20foie jusqu'au client final. Pourdebon.com qui fait partie de Geopost
02:25filiale du groupe La Poste, est-ce que c'était ça dès le départ ? Qu'est-ce que ça
02:30vous apporte ? Alors effectivement l'idée elle est née d'une rencontre avec les
02:34équipes dirigeantes de chronopost qui à l'époque en 2015 donc se lançait dans le
02:38transport alimentaire avec l'offre qui s'appelle chronofraîche aujourd'hui et
02:41de cette relation de ces échanges est née l'idée de créer une place de
02:45marché qui accompagnerait l'offre logistique de chronofraîche donc ils ont
02:49ils ont participé au financement des premières briques de la plateforme et
02:54ensuite on a volé de nos propres pozelles pendant cinq ans et nous sommes
02:58revenus dans le giron du groupe Geoposte à l'été 2022 donc aujourd'hui
03:03effectivement on appartient au groupe Geoposte qui est l'activité coli du groupe La Poste.
03:07Avec j'y viens ce défi logistique qui est forcément particulier quand on
03:12parle de produits frais comment vous le vous le relevez ce défi ? Alors on le
03:18relève justement grâce à notre prestataire chronofraîche et une
03:20proximité qu'on a qu'on a développé avec les équipes de chronofraîche depuis
03:24huit ans maintenant simplement en fait chronofraîche a cette capacité en fait
03:31à aller collecter des produits avec des camionnettes qui sont soit équipés de
03:36glacières frigorifiques avec des plaques eutectiques et des puces RFID qui
03:40permettent de suivre la cheminement du colis et l'évolution de sa courbe de
03:45température ou parfois ça peut être des camions bi ou tri température parce
03:49qu'on fait aussi du surgelé qui vont collecter les produits les acheminer en
03:53agence chronofraîche les stocker dans des entrepôts en frais donc tout ça
03:58c'est suivi en température avec une cellule de supervision et ensuite c'est
04:01acheminé jusqu'au client final mais grâce au réseau chronoposte donc on est
04:05en même temps sur une prestation d'expressistes on collecte
04:09des produits et on les on les livre au client final en moins de 24 heures dans
04:1295% des cas. Oui avec évidemment cette chaîne du froid à respecter et une
04:19responsabilité sanitaire c'est aussi ça ce que vous portez sur les épaules.
04:23Exactement on le porte conjointement avec notre prestataire logistique donc
04:27avec chronofraîche et moi j'ai dans mon équipe cinq personnes qui sont en
04:31charge de suivre l'acheminement des colis s'assurer qu'ils soient bien
04:34livrés en main propre parce qu'on fait pas de remise en point à relais
04:37puisqu'on est sur des produits frais dans 90% des cas donc on a vraiment un
04:40suivi très fin et lorsqu'on a un doute on a on a les courbes de température qui
04:46nous permettent de voir quelles ont été les évolutions de température du colis
04:50on est sur des prestations de frais qui qui est ce qui se fait de mieux
04:54aujourd'hui best of class sur le marché. Vous publiez le cinquième
04:59baromètre pour de bon de la consommation des français en circuit court
05:04quel est le constat principal il y a une légère baisse c'est ça ? Effectivement on
05:09constate là pour donc c'est la cinquième année qu'on édite ce baromètre des
05:12circuits courts en partenariat avec Cantart et là cette année
05:17effectivement on constate une une baisse de trois points de la consommation en
05:21circuit court c'est le signe en fait d'une compte fin d'une de l'effet c'est le signe
05:27de la situation économique actuelle les gens consacrent un peu moins de
05:32leur budget à une bonne alimentation voilà donc c'est trois points de moins
05:37c'est la première fois en cinq ans qu'on subit cette inflexion donc c'est 64% des
05:42français qui consomment enfin qui prétendent consommer régulièrement en
05:45circuit court versus 67% par le passé donc c'est la première explication c'est
05:51donc la crise économique une deuxième explication de ce frein à l'achat c'est
05:54aussi la proximité la difficulté d'accès aux produits du terroir voilà bon c'est
06:00une réponse qui apporte pour de bon. Donc la première explication c'est le prix
06:04si je comprends bien. C'est clairement le prix quand on s'adresse en fait à des
06:08produits de grande qualité qui font partie de la sélection des produits
06:11qu'on assure pour de bon c'est un acte à la fois engagé mais c'est aussi un acte
06:18d'achat qui est qui est raisonné et aujourd'hui on voit que les
06:23consommateurs en fait sont rappelés par le portefeuille et ont effectivement des
06:29fonds des arbitrages dans leurs dépenses ils préfèrent acheter
06:33moins cher de la nourriture de moins bonne qualité en ces temps compliqués
06:37pour eux. Vous étiez évidemment au salon international de l'agriculture qui vient
06:41de se terminer quel bilan vous vous en faites quelle place
06:45justement le modèle circuit court que vous défendez tient là bas ?
06:51Ecoutez on en garde un très très bon souvenir on est sur pour de bon on est
06:56très clairement un salon de l'agriculture tous les jours puisqu'avec nos 800
07:00producteurs on a autant de producteurs sur la plateforme qu'il y en a sur
07:02le salon de l'agriculture on a autant de visiteurs sur pour de bon que sur le
07:07salon de l'agriculture puisqu'on fait près de 800 000 visiteurs par mois donc
07:10donc chez nous c'est tous les jours un salon de l'agriculture et j'en
07:14retiendrai une chose importante c'est qu'on a noué un partenariat avec les
07:17chambres d'agriculture qui aujourd'hui va permettre à pour de bon d'accompagner
07:22tout le réseau bienvenue à la ferme dans la vente de leurs produits en direct des
07:26producteurs. Pendant ce salon de l'agriculture il y a eu un ce label
07:31l'amour est tout prêt créé par Karine Lemarchand avec plusieurs grands
07:34groupes de distribution pour pour aider les petits producteurs à trouver leur
07:38place notamment sur les rayons des supermarchés comment vous accueillez
07:41cette initiative ? Alors j'ai pris connaissance effectivement de cette
07:47initiative pendant le salon je écoutais toutes les initiatives qui visent à
07:51soutenir les producteurs sont bonnes à prendre
07:54la démarche de madame Lemarchand au travers de ce logo me semble un peu
08:00particulière parce que le logo en fait sa marque n'est ni plus ni moins que le
08:05nom de son livre donc je trouve étonnant qu'elle ait
08:08pris cette démarche là d'utiliser ce nom mais au delà de ça voilà tout ce
08:14qui vise à soutenir le tissu agricole français est bon à prendre. Amener ces
08:19producteurs vers des enseignes de grande distribution c'est quelque chose qui se
08:22fait déjà localement nous sur pour de bon on a quelques producteurs qui parfois
08:26sont dragués par des enseignes de grande distribution pour faire des faire faire
08:29de la vente en point de vente donc c'est déjà quelque chose qui existe voilà
08:34maintenant je suis prêt à discuter avec elle justement pour les pour accompagner
08:37ses producteurs à vendre sur sur pour de bon donc en direct là pour le coup auprès
08:42des consommateurs final et sans passer par des centrales d'achat ou des
08:45enseignes de grande distribution. Bon je le dis à votre place attention au
08:48coup de com parce qu'il ya une question de du nombre d'intermédiaires
08:52évidemment et je reviens au prix voilà vous vous réduisez le nombre
08:56d'intermédiaires mais malgré tout vous êtes quand même un peu plus cher que
09:00qu'en supermarché. Et oui mais parce qu'on n'est pas sur la même qualité de
09:04produit aussi c'est tout à différence on a fait ce choix d'être vraiment sur la
09:08qualité des produits chez nous vous allez trouver du porc mangalica du porc
09:12noir gascon du porc nustral vous allez trouver les 25 races de vaches à viande
09:16sur le sur le site vous allez trouver des productions de crevettes françaises
09:20vous allez trouver des coquilles singes à qui sont pêchés à la main enfin autant
09:23de produits d'une qualité absolument extraordinaire que vous trouverez jamais
09:26en bas de chez vous et encore moins bien sûr on enseigne de grandes
09:29distributions donc c'est un choix aussi de devenir comme commander chez nous des
09:35produits de qualité qui est un choix avant tout qui qui est orienté par la
09:37volonté de soutenir à la fois des producteurs mais en même temps avoir de
09:41la transparence et retrouver de la confiance dans son assiette question
09:44complètement biaisé volontairement un peu provocatrice est ce que c'est
09:47seulement des bobos des grandes villes qui achètent chez vous alors c'est tout
09:51l'inverse le bobo des grandes villes lui ne sait pas ce que c'est qu'un maroilles
09:56grand cru fermier ou ou ne fait pas la différence entre quelques bobos très
10:01très pointu sur les produits frais non mais je vous laisse continuer on n'en a
10:04pas non on en a justement pas et ça a été d'ailleurs le premier enseignement
10:08des deux premières années de lancement de la plateforme on s'adresse vraiment à
10:13la jeune retraité 55 ans et plus c'est vraiment 70% de notre clientèle qui
10:22connaît très bien les produits du terroir et qui aime cuisiner qui a le
10:25temps de cuisiner et qui a effectivement un peu des moyens de
10:27cuisiner une bonne volaille voilà donc pas du tout sur le bobo parisien
10:32savez que commander chez nous ça implique aussi de savoir cuisiner des
10:35bons produits quand vous achetez une volaille de brèze qui est deux fois
10:38plus cher qu'un poulet chez votre boucher il faut voilà il faut savoir la
10:42cuire et c'est pas la même c'est pas c'est pas le même type de cuisson vous
10:45avez sur ces produits là merci beaucoup nicolas machar et à bientôt sur
10:50bismarck fort change on passe tout de suite à notre débat les inégalités de
10:54genre on l'avait dû le débat de ce smart impact on parle des inégalités de
11:07genre avec clair en grand bonjour bonjour bienvenue vous êtes là la
11:10présente de cali et galie laurence beldovsky bonjour bonjour bienvenue à
11:14vous aussi vous êtes la directrice générale de capital phi allez on
11:17présente rapidement vos organisations entreprises respectives cali et galie
11:22c'est quoi alors cali et galie c'est un organisme de formation donc on est
11:25spécialisé sur les sujets d'égalité professionnelle et spécifiquement la
11:28lutte contre le sexisme on intervient dans les entreprises pour
11:31former les équipes professionnelles sur ce sujet et capital phi capital phi
11:35c'est une association d'intérêt général qui accompagne les filles issues des
11:40quartiers populaires de la ville ou en ruralité avec le soutien du ministère
11:45de l'éducation nationale avec un écosystème d'entreprises pour leur
11:49permettre d'être accompagnés pour choisir leurs études faire leur plan
11:55d'éducation de d'orientation et d'insertion professionnelle les
11:59inégalités de genre elles ont la vie dure alors elles ont la vie dure dans le
12:05sens où elles sont toujours là toujours là pas du tout la vie mais est-ce qu'on
12:09sent un peu moins importante qu'avant alors en fait c'est ce qu'on nous dit
12:14régulièrement et c'est pas tout à fait vrai non bon c'est pas tout à fait vrai
12:17alors il y a des bien sûr il y a plein de sujets différents sur le sujet des
12:21des égalités ou inégalités de genre en matière d'orientation et d'éducation on
12:26est encore bien loin de d'un grand progrès les filles sont toujours moins
12:32bien orientées sur la totalité des formations on a encore beaucoup de
12:39difficultés pour envoyer les filles dans la tech dans l'industrie dans tous les
12:43métiers on va détailler tout ça sur les figures scientifiques etc exactement et
12:46puis en fait quand vous êtes une fille et en plus issue des qpv ou en ruralité
12:50c'est encore plus difficile sexisme en entreprise est-ce que c'est totalement
12:56conscient assumé ou alors inconscient inscrit voilà fabriqué par des siècles
13:04de patriarcat d'une certaine façon oui c'est surtout ça en gros l'entreprise
13:08n'est pas extérieure à la société qui elle-même est empreinte de sexisme à
13:12plein de niveaux la famille les éléments que vous venez de citer etc
13:16donc bien sûr que il y a de l'inconscient il ya du il ya beaucoup de
13:22choses qui sont ancrées et donc c'est l'enjeu vraiment aujourd'hui dans les
13:25entreprises et de rendre visible tout ce qui est banal faut savoir que 80% des
13:28femmes subissent des agissements sexistes régulièrement dans leur
13:32entreprise et il y en a beaucoup qui sont banalisés c'est à dire que ça nous
13:35paraît normal ça passe par une phrase négative c'est
13:38c'est pas pour toi où c'est ça c'est pas vous voyez ce que je veux dire
13:41des phrases qui commencent par ce type de formulation oui tout à fait ou tu
13:47laisses moi faire c'est trop lourd pour toi ça peut être des choses tout à fait
13:50comme ça et à l'inverse il ya aussi des formulations qui sont positives comme
13:53j'aimerais bien avoir plus de femmes sur ce poste car elles sont plus minutieuses
13:56et même si ça sonne positif et ben en fait ça enferme dans un rôle de genre
14:01et c'est aussi à ce niveau là que le sexisme il est bien présent c'est à dire
14:04qu'il se cache aussi dans des comportements valorisant alors on va
14:08justement parler faire quelques zoom dans cette dans ce débat on va parler
14:11des métiers scientifiques 52 % des filles qui choisissent d'arrêter les
14:16maths en enseignant un enseignement spécialité contre seulement 31 % des
14:19garçons et puis alors si on rentre dans le détail 22 % des femmes de 25 34 ans
14:24qui disent avoir redouté voire renoncer à s'orienter vers ces filières par peur
14:31notamment du harcèlement sexuel. Laurence Beldovsky comment on combat ce
14:38ce constat là comment on fait évoluer ces statistiques ? Alors chez Capital Phi
14:41on a vraiment identifié le sujet de la confiance en soi tant que les
14:48filles n'auront pas cette confiance en elle qui leur permettra de dépasser tous
14:52ces biais de genre et tous ces biais sexistes on n'y arrivera pas et puis la
14:56conscientisation c'est difficile de se battre contre quelque chose qu'on n'a
15:00pas identifié sur lequel on met pas les mots quoi on est on est changé en off
15:04tout à l'heure en fait c'est vraiment ça comment comprendre le sexisme et la
15:09place qu'on attribue aux femmes si on n'a pas conscience qu'effectivement
15:12toute la société est organisée pour que les filles aillent plutôt dans le
15:16social que dans les sciences par exemple pour que les filles soient toujours
15:21perçues comme indispensables au foyer et dans un rôle de mère qui doit passer au
15:26dessus du reste. Donc il y a de l'autocensure mais qui
15:29s'explique par l'environnement sexiste ? Oui il y a de l'autocensure
15:33il y a donc ce manque de confiance en elle le c'est pas pour toi elle l'entend
15:37régulièrement les maths c'est pas pour toi t'es pas assez bonne et puis il y a
15:41aussi beaucoup beaucoup d'interprétations par exemple les filles
15:44ne vont pas dans l'informatique parce que pour elle l'informatique c'est lié au
15:47sens c'est lié au maths si on n'est pas bonne en maths on peut pas faire
15:49d'informatique c'est faux donc en fait l'idée c'est de déconstruire donc on
15:53sensibilise les filles sur ce qu'est le sexisme sur tous les biais qu'elles
15:59vivent dans la société et après on les accompagne en mentorat avec une
16:02professionnelle qui va leur donner confiance et qui va permettre de limiter
16:07tous ces biais cognitifs qu'elles peuvent avoir. C'est aussi
16:11l'objectif ou beaucoup l'objectif des formations que vous proposez de
16:15sortir de c'est pas seulement former un métier ou à une certification etc
16:21c'est aussi aller puiser cette confiance dans la formation ? Alors oui et c'est
16:26aussi donner du coup la légitimité aux professionnels d'agir sur ces sujets
16:31c'est à dire que c'est hyper intéressant cet enjeu de les filles
16:34doivent arrêter de s'autocensurer pour résumer très largement mais si elles
16:38passent leur temps en entrée en formation une fois qu'elles ont fini de
16:41s'autocensurer elles vont en formation elles vont en
16:44entreprise elles essayent de postuler si elles se prennent à chaque fois des
16:47remarques si on leur fait sentir qu'elles ne sont pas leur place
16:50si on les recrute à poste égal et on leur file des tâches différentes des
16:54hommes et ben en fait elles vont rester des professionnels de deuxième rang
16:59même dans ces milieux là. Donc ceux que vous formez sont plutôt les
17:03responsables d'entreprise, les DRH, ceux qui vont accueillir ces
17:09nouvelles salariés pour justement se débarrasser de leur biais sexiste c'est ça ?
17:14Par exemple ouais nous on forme surtout des professionnels engagés donc qui ont
17:18déjà un petit peu commencé à prendre conscience du sujet mais pas forcément
17:21ont pas forcément encore les outils et ça va être en effet les managers en
17:25priorité ou des professionnels de l'accompagnement donc ça va être les
17:29personnes qui accueillent du public qui justement qui forment des gens les font
17:34monter en compétence etc et du coup c'est vraiment des acteurs clés parce
17:40que leur propos va avoir de la valeur en fait sur le parcours professionnel des
17:43personnes de leurs équipes etc. Donc il y a une forme de volontarisme est-ce qu'à
17:48l'inverse si vous vous essayez de démarcher il y a des secteurs où pardon
17:51mais où on vous accueille avec un petit sourire en coin vous voyez ce que je veux
17:54dire où il y a encore encore plus de travail que dans d'autres. Non pas
17:57spécifiquement mais il y a des secteurs non mixtes où on va avoir tendance à
18:01penser qu'il y a plus de problèmes qu'ailleurs et bon en vrai il y a des
18:04problèmes partout et en fait c'est plutôt ça. C'est quoi les secteurs non
18:07mixtes ? Bah alors le btp par exemple il y a 12% de femmes tout métier confondu sur
18:12les métiers ouvriers on est à 1,6 donc typiquement voilà c'est un c'est un
18:15univers dans lesquels il y a dans lequel il y a beaucoup de choses à faire mais
18:18c'est pas pour ça qu'il est plus sexiste qu'ailleurs c'est juste que
18:20souvent quand on n'a pas ou peu de femmes on imagine que c'est pas un sujet.
18:23Il faut pas oublier que la lutte contre le sexisme ça bénéficie aux hommes et
18:26ça bénéficie à tout le monde dans l'entreprise. Evidemment et justement sur
18:30le secteur informatique dont on parlait 10% des filles seulement qui
18:34choisissent les études informatiques là on est quand même enfin il n'y a pas
18:38plus de raisons de ne pas choisir l'informatique que le btp mais c'est
18:42quand même surréaliste donc vous dites quoi vous dites c'est un manque
18:45d'information au départ ? En fait on identifie clairement qu'on ne donne pas
18:51le goût des matières scientifiques de l'informatique de tout ce qui
18:56rejoint la tech dès le plus jeune âge aux filles. En fait c'est vraiment un
19:00sujet d'éducation qui s'identifie dès le primaire même voire dès la maternelle
19:07et si en fait on constate que par exemple les filles qui sont en école
19:10d'ingénieurs quand vous les interrogez elles ont des familles qui sont qui les
19:15ont tout de suite mis en éveil sur des problèmes sur des sujets scientifiques
19:19sur de l'informatique mais quand on n'a pas cet accompagnement l'enseignement et
19:24l'éducation dès le plus jeune âge ne joue pas ce rôle de donner le goût aux
19:29filles de tous ces sujets de la tech et des sciences parce que on a conditionné
19:34notre société avec des filles qui ne répondent pas, qui n'ont pas les
19:39qualités ou les compétences pour aller dans ces métiers ce qui est complètement
19:42faux. Oui il y a quand même toujours une première parce qu'on fait peser beaucoup
19:45de poids sur l'éducation nationale il y a toujours une première
19:47responsabilité qui est celle des parents. Nous parents disons à nos
19:51enfants mais oui toutes les filières sont pour toi nos filles ne t'interdit
19:55rien il y a déjà ce premier biais à contrer quoi. Oui mais encore faut-il en
20:00être conscient ou consciente voyez c'est à dire que c'est ce que vous disiez en
20:05introduction c'est on a un système patriarcal qui est tellement ancré dans
20:09la société depuis toujours on est dans une phase évidemment où les choses
20:14avancent et on déconstruit et on essaie de comprendre d'où ça vient mais au
20:18sein d'une famille la plus informée qu'elle soit on peut avoir tendance à
20:23répéter ce système et même au sein des professeurs on a une fille là qu'on
20:28accompagne dans un lycée sa professeur de maths lui a dit non mais va pas dans
20:33les métiers de la banque t'es pas assez bonne en mathématiques
20:35quel rapport en fait ? Aucun. Donc on a ces biais là qui disent que certains
20:40secteurs sont encore réservés aujourd'hui aux garçons alors que pas
20:44du tout donc nous on travaille vraiment sur ce sujet en one-to-one ou vraiment
20:49en collectif pour leur dire tout aujourd'hui est possible et l'action
20:55vous menez dans les entreprises elle est essentielle parce que nous on aura beau
20:58accompagner les filles toute la période du lycée et dans les études supérieures
21:02si quand elles arrivent elles se retrouvent de nouveau dans une société
21:05ou une entreprise qui les accompagne pas sur cette ouverture
21:09le travail y restera alors elles auront pris confiance elles auront pris
21:12conscience donc elles auront pris confiance en elle et conscience mais elles
21:16seront plus amenées à se battre pour passer ses limites mais si les portes
21:20des entreprises ne s'ouvrent pas les choses n'évolueront pas alors ce sont
21:25des thèmes dont on parle ici toute l'année il se trouve que on est autour
21:30de cette journée internationale du droit des femmes est-ce qu'il y a des
21:33entreprises vous voyez faire des entreprises faire peut-être partant d'un
21:36bon sentiment mais des erreurs majeures à cette occasion du 8 mars là oui
21:39complètement complètement bah déjà on en parlait tout à l'heure c'est pas la
21:42journée de la femme c'est pas la fête de la femme on arrête de célébrer mais
21:45c'est une journée de lutte et ensuite faut vraiment garder à l'esprit que les
21:50actions en faveur de l'égalité professionnelle et de la lutte contre le
21:53sexisme elles marchent que si elles sont pérennes si elles durent dans le temps
21:56et en fait les grandes erreurs du 8 mars c'est de faire de l'événementiel une
22:01table ronde etc distribuer des stickers enfin voilà des fleurs voilà des fleurs
22:06les cadeaux ça c'est catastrophique ou une soirée dédiée aux femmes bon bah
22:10ok mais pourquoi en fait qu'est ce qu'il y a derrière ça fait le reste de l'année
22:13quoi voilà exactement et en fait on peut s'appuyer sur le 8 mars pour lancer le
22:16sujet oui parce qu'on a commencé en disant il y a une prise de conscience
22:19nécessaire donc ça peut être l'occasion voilà et une des grandes erreurs que moi
22:24je trouve assez grave c'est qu'on a tendance à inviter des femmes rôle
22:28modèle influenceuse etc leur demander d'intervenir gratuitement dans son
22:31entreprise voilà et du coup ça perpétue aussi ce truc du travail des
22:35femmes qui est sous valorisé etc et voilà donc si vous faites venir des
22:40influenceuses féministes payez les merci beaucoup à toutes les deux et à
22:47bientôt sur sur be smart for change on passe tout de suite à notre rubrique
22:51consacrée aux start-up
22:58smart ideas la bonne idée du jour elle est signée adrien de malherbe le
23:04cofondateur d'olcolibri qui est avec nous en duplex bonjour bienvenue vous
23:08l'avez créé cette entreprise en 2021 avec thomas de vilders et avec quelle
23:12idée racontez moi bonjour oui tout à fait avec mon associé thomas de vilders
23:17donc pendant le covid on a eu l'envie d'agir et donc on s'est dit comment est
23:23ce qu'on pourrait aider les entreprises à agir et on a mis en place une solution
23:28de marketing responsable qui permet à toutes les entreprises et toutes les
23:33marques de proposer à leurs clients de mettre en place des bonnes actions pour
23:39la planète et la société par exemple on travaille avec des entreprises comme
23:44décathlon quicksilver ou encore footlocker qui propose grâce à nous
23:49dans leur programme de fidélité de donner ses points de fidélité pour
23:54planter des arbres restaurer des coraux aider des jeunes à avoir accès au sport
24:00offrir des repas à des sans-abri et plein d'autres choses comme ça possible
24:05dans notre catalogue de bonnes actions et après on va fournir à ces entreprises
24:10des rapports d'impact qu'elles vont pouvoir communiquer auprès de leur
24:13communauté de clients pour voir quel est l'impact collectif que l'entreprise a eu
24:18avec l'ensemble de ses clients et se rendre compte que chaque petite
24:22participation mise bout à bout et bien un impact considérable
24:27oui c'est un rapport d'impact à la fois en communication interne pour les
24:32salariés externe pour les clients mais aussi ça s'intègre au bilan RSE voire
24:37au bilan extra financier à la directive CSRD qui rentre en vigueur
24:43tout à fait exactement et on a déjà des entreprises clearchannel par exemple
24:48qui l'avait même intégré dans son rapport au new york stock exchange en
24:522022 si je dis pas de bêtises donc ça devient tout à fait aussi un
24:57élément important pour la communication financière auprès des actionnaires
25:01c'est quoi le modèle économique dans le Colibri comment vous gagnez les sous
25:04alors on est une solution sas nous en fait qui va permettre de mettre à
25:09disposition notre technologie sous forme soit de solutions low tech avec du no
25:16code soit avec du code embarqué auprès des
25:20environnements de nos clients ou encore notre épidaille et en fonction de
25:24l'usage que vont faire nos clients et bien ils vont avoir un abonnement
25:28annuel à payer qui va varier pourquoi au le colibri j'ai une petite idée mais je
25:34veux bien que vous nous racontiez l'histoire du colibri alors l'histoire
25:37du colibri c'est une légende amérindienne qui raconte qu'un jour il
25:41ya eu un grand feu de forêt et que tous les animaux évidemment ont fui ce feu
25:45sauf un petit colibri qui faisait des allers-retours entre les flammes et le
25:50premier point d'eau pour lâcher quelques petites gouttes au dessus des
25:53flammes et à un moment les animaux lui disent mais que fais-tu tu es fou ça ne
25:57sert à rien et le colibri répond je sais mais je fais ma part et donc
26:02l'objectif c'est de transformer donc tout le monde en colibri le hall en anglais
26:07parce que si chacun ont fait de notre part donc ce qu'on appelle nous des
26:10micro impacts et qu'on les met bout à bout bah ça aura un réel impact et
26:14l'idée c'est que les entreprises exercent une influence positive sur
26:19leur communauté de clients en leur mettant à disposition la possibilité de
26:23réaliser les bonnes actions qui vont être financées par les entreprises
26:26elles-mêmes mais est-ce que dans dans l'acte d'achat
26:29l'engagement de l'entreprise ou de la marque l'engagement de la marque rentre
26:33en ligne de compte alors oui tout à fait on se rend compte que plus les marques
26:40sont engagées plus elles ont de la fidélité auprès de leurs consommateurs
26:44et qu'il y a une réelle attente surtout depuis le post-covid de la part des
26:48consommateurs que les marques s'engagent et de vrais fondamentaux sur
26:53ces questions aussi bien sociétales qu'environnementales.
26:56Dernier thème il nous reste une petite minute comment vous vous choisissez les
27:00causes les partenariats les lieux où finalement les clients de ces
27:04entreprises de ces marques vont s'engager ? Alors on a à la base créé des
27:09partenariats en direct grâce à un comité éthique qu'on a créé sur les
27:13différents points qui nous semblent importants on s'est inspiré pour ça des
27:19objectifs de développement durable définis par les Nations Unies qui sont
27:23qui sont disponibles sur leur site et on s'est dit comment est-ce qu'on pourra
27:26adresser chacun de ces objectifs de développement durable à travers de
27:30causes et au fur et à mesure on a eu des demandes de la part de nos clients par
27:35exemple Décathlon qui a sa propre fondation nous ont demandé est-ce qu'on
27:38pourrait intégrer notre fondation à votre catalogue à votre outil et on
27:42embarque aussi donc des partenaires d'impact qui sont amenés par nos clients
27:48en direct. Merci beaucoup Adrien de Malherbe et bon vent à All Colibri
27:53voilà c'est la fin de ce numéro de Smart Impact merci à toutes et à tous
27:57de votre fidélité Abyss Smart for Change à la chaîne des audacieuses et les
28:02audacieux salut