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NewsTranscription
00:00Sud Radio, la Santé en Mouvement, Vanessa Pérez.
00:04Bonjour et bienvenue dans la Santé en Mouvement, l'émission pour prendre soin de vous au quotidien.
00:09On estime qu'un adulte sur trois est touché et que 6 millions de Français n'ont pas connaissance de leur maladie.
00:14Et aujourd'hui, on va parler de l'hypertension, un mal qui s'installe sans que l'on s'en aperçoive
00:20et que l'on découvre quand il est parfois trop tard.
00:22Alors, quels sont les signaux d'alerte de cette pathologie insidieuse ?
00:25Comment la prévenir ? Et surtout, quelles sont les bonnes habitudes à adopter pour alléger la pression de vos artères
00:31et protéger notre corps tout au long de notre vie, on va dire.
00:35C'est ce que nous tenterons de comprendre avec nos invités.
00:37La Santé en Mouvement spéciale Hypertension, c'est tout de suite et c'est sur Sud Radio.
00:41Sud Radio, la Santé en Mouvement, Vanessa Pérez.
00:45Et pour commencer cette émission spéciale Hypertension, nous avons le plaisir de recevoir le docteur Yara Antlacli-Anon.
00:52Yara, bonjour. Vous êtes cardiologue à l'hôpital Saint-Joseph.
00:55Et comme on aime bien commencer par une définition dans la Santé en Mouvement,
00:58qu'est-ce qu'on appelle l'hypertension artérielle ?
01:01Bonjour Vanessa. Alors, l'hypertension artérielle, c'est la pression qu'exerce le sang sur les artères.
01:06Et l'hypertension se définit, quand on mesure la tension avec un tensiomètre,
01:11par des chiffres au-dessus de 14 ou 9 pour le deuxième chiffre.
01:16Alors, c'est une maladie qu'on qualifie de silencieuse.
01:19Mais quels sont les signes qu'ils doivent alerter malgré tout ou alors avant qu'on fasse de la prévention ?
01:25Alors en effet, dans la grande majorité des cas, on ne se plaint de rien et pourtant on a de l'hypertension.
01:31Les rares fois où on peut avoir des symptômes, c'est essentiellement des maux de tête,
01:34surtout des maux de tête le matin, parfois des vertiges, parfois des saignements de nez.
01:39En tout cas, ce sont les symptômes qui doivent alerter et faire prendre la tension.
01:43Donc ça, il ne faut pas hésiter à en parler à son médecin généraliste avant d'aller voir le cardiologue.
01:48Les facteurs de risque, ça c'est important aussi.
01:51On a peut-être un patrimoine qui conditionne plus ou moins l'hypertension ?
01:54Tout à fait. Il y a des familles d'hypertendus, donc il y a une part de génétique dans l'hypertension artérielle.
01:59Mais il y a aussi plein de facteurs extérieurs, et notamment l'hygiène de vie, l'alcool, le surpoids, la consommation excessive de sel.
02:09Il faut insister là-dessus, ça c'est important.
02:11Effectivement, on mange trop de sel.
02:14On parlait du dépistage. Honnêtement, on ne peut pas passer à côté.
02:17Il y a toutes les opportunités, que ce soit à la pharmacie, son médecin, pour faire du dépistage.
02:21C'est assez facile finalement ?
02:22C'est très facile. Il faut juste consulter à partir de 40 ans, au moins une fois par an, son médecin traitant pour faire ce dépistage.
02:28Il y a aussi la médecine du travail qui fait un travail remarquable là-dessus, pour le dépistage.
02:32Il y a des campagnes de dépistage de l'hypertension artérielle qui sont faites tous les ans, notamment au mois de mai.
02:37Il n'y a aucune raison de ne pas mesurer sa tension et de ne pas faire le diagnostic.
02:42On peut même s'acheter un tensiomètre, c'est maintenant accessible au grand public.
02:45Il y a des recommandations pour que ça ne soit pas qu'un gadget ?
02:47Exactement. Il faut acheter un tensiomètre au bras, qui sont plus fiables que les tensiomètres au poignet.
02:52Certes, au poignet c'est plus facile d'utilisation, mais au bras c'est plus fiable.
02:56Ça s'achète en pharmacie, ça s'achète aussi sur des plateformes de vente par Internet.
03:00Il vaut mieux essayer d'acheter une marque recommandée, une marque qui a montré son efficacité et que les mesures sont fiables.
03:09Mais il faut acheter un tensiomètre au bras, avec un brassard adapté au calibre du bras de la personne.
03:14C'est important. Donc il n'y a pas d'excuses ?
03:17Il n'y a pas d'excuses. On peut, à partir de 30 euros, s'acheter un tensiomètre.
03:21Et pourquoi pas avoir un tensiomètre chez soi quand on a un thermomètre ?
03:24Voilà, exactement. Sans faire peur à nos auditeurs, une hypertension qu'on va appeler HTA,
03:29une hypertension non traitée, elle peut entraîner quel type de risque ?
03:33Effectivement, c'est embêtant l'hypertension parce que c'est sournois, c'est silencieux,
03:37on n'a pas de symptômes et pourtant, petit à petit, il y a des dégâts qui se font.
03:40Ça attaque les artères qui vont s'épaissir, ça attaque le cœur et finalement ça entraîne tout un tas de maladies
03:47et qui malheureusement, ça peut entraîner jusqu'à la mort.
03:50Alors ça attaque au niveau du cerveau, ça peut donner un AVC, un accident vasculaire cérébral.
03:55Je pense que les gens savent un peu ce que c'est que l'AVC.
03:57Ça peut aussi donner la maladie d'Alzheimer. On sait que c'est un facteur de risque de maladie d'Alzheimer.
04:01Ça peut donner au niveau cardiaque des infarctus, de l'insuffisance cardiaque.
04:04Ça peut atteindre les yeux en allant jusqu'à la perte de la vue.
04:07Ça peut atteindre les reins avec au stade ultime la dialyse.
04:10Ça peut donner des anévrismes de la horte, des artérites des membres inférieurs.
04:14Donc ça touche plein d'organes et ça peut entraîner des grosses conséquences
04:18si on n'a pas diagnostiqué suffisamment tout.
04:20Quand on vous écoute, prévention, prévention, prévention.
04:22Absolument.
04:23En termes de traitement, il y a des traitements classiques et il y a des choses un peu révolutionnaires que vous aimeriez nous partager.
04:28Il y a plein de traitements classiques. Il y a au moins 5 à 6 classes de médicaments qu'on peut donner seul ou en association.
04:33Donc on a une vraie belle panoplie de traitements qu'il faut absolument prendre.
04:37Et il y a des innovations tout à fait.
04:39Il y a un médicament qui est en cours d'étude aux Etats-Unis et qui devrait peut-être bientôt sortir j'espère en 2025.
04:45C'est un traitement par voie sous-cutanée qu'on pourrait injecter une fois tous les 6 mois.
04:48D'accord.
04:49Et qui pourrait agir de façon pérenne sur les chiffres de pression artérielle.
04:52C'est encore à l'essai, mais les études sont déjà bien avancées.
04:55Il y a aussi une technique de dénervation rénale.
04:58Quand le traitement ne suffit plus, l'hypertension est résistante.
05:01Ça peut permettre aussi d'aider à faire baisser les chiffres de tension.
05:04En revanche, il y a des médicaments qu'il est préférable de ne pas associer ou des médicaments même qui pourraient provoquer de l'hypertension.
05:09Il faut être vigilant quand on a plusieurs traitements en parallèle.
05:12Exactement. Il y a pas mal de traitements qui peuvent entraîner de l'hypertension artérielle.
05:16Et en premier lieu, les anti-inflammatoires, malheureusement, qui sont en vente libre.
05:20Les gens pensent que c'est anodin parce que c'est en vente libre dans les pharmacies.
05:23Malheureusement, ce sont des médicaments qui, même s'ils sont très efficaces sur certaines douleurs,
05:26peuvent entraîner de l'hypertension artérielle, entre autres.
05:30Ça, c'est malheureusement en vente libre parce que les gens ne se rendent pas compte que ça peut être toxique.
05:35Donc, c'est important de lire la notice.
05:37Très important de lire la notice. Il y a certains antidépresseurs.
05:39Et c'est vrai qu'en France, on consomme beaucoup d'antidépresseurs.
05:42On sait que c'est un effet secondaire de certaines classes d'antidépresseurs.
05:45Après, il y a d'autres médicaments, mais qui sont généralement prescrits par un médecin pour une vraie raison,
05:49comme les corticoïdes, les médicaments anti-rejet, certains anticancéreux.
05:52Il y a toute une panoplie de médicaments qui peuvent donner de l'hypertension artérielle.
05:56Vous avez parlé tout à l'heure, Yara, de l'hygiène de vie.
05:58C'est la meilleure des médecines, on va dire.
06:00Comme c'est samedi aujourd'hui et que peut-être les gens vont aller faire leur course ou peut-être un petit jogging,
06:05dites-nous précisément quelques conseils, ce qu'il faut mettre dans son caddie et ce qu'il faut plutôt bannir, on va dire.
06:12Dans l'hypertension artérielle, l'ennemi, c'est le sel.
06:15Il y a beaucoup de sel caché.
06:17Il faut faire attention à tout ce qui est plat préparé.
06:20C'est toujours très salé.
06:21Les conserves, c'est très salé.
06:23La sauce soja, les cubes de bouillon.
06:25Mais aussi la charcuterie, le fromage.
06:27Evidemment, on ne va pas manger sans sel, mais réduire autant que possible la consommation de sel.
06:31Ne pas ressaler à table.
06:33Déjà, virer la salière à table, ce serait déjà un très bel effort pour tout le monde.
06:36C'est meilleur pour la santé, même si on n'est pas hypertendus.
06:39Autre chose, aller faire un peu de sport quand même, on peut bouger un peu.
06:42Il y a aussi l'alcool.
06:44L'alcool est pourvoyeur d'hypertension artérielle.
06:48La réglisse, il y a des grands mangeurs de réglisse, ça donne de l'hypertension artérielle.
06:52La réglisse et le pastis contiennent une substance qui donne de l'hypertension artérielle.
06:56Ah oui, un petit pastis, c'est bien de prévenir.
06:58Le surpoids, l'obésité, c'est un facteur de risque d'hypertension artérielle.
07:01L'âge, mais on n'y peut rien.
07:03Et la sédentarité.
07:04Alors effectivement, il faut absolument bouger, faire du sport au moins trois fois par semaine dans la mesure du possible.
07:09Mais si on est hypertendu, ça veut dire qu'on a un traitement à vie ?
07:13Ça dépend.
07:14Si vous avez une mauvaise hygiène de vie et 10 kilos en trop,
07:17on peut, avec des règles hygiéno-diététiques, faire baisser les chiffres de tension en dessous de 14,9
07:21et se passer d'un traitement.
07:23Donc il n'y a pas que le traitement.
07:25Le traitement est en association avec l'hygiène de vie.
07:27Si on a une très bonne hygiène de vie et qu'on a de l'hypertension, ce sera un traitement à vie.
07:31Mais si on a une mauvaise hygiène de vie, en rectifiant le tir, on peut ne pas prendre de médicaments.
07:36Bon alors pour conclure, j'ai envie de dire, mangez correctement et bougez un petit peu.
07:39C'est ça qu'il faut faire ?
07:40Tout à fait.
07:41Bougez beaucoup.
07:42Merci beaucoup Yara.
07:43Je vous rappelle que vous êtes cardiologue à l'hôpital Saint-Joseph.
07:46Et parce que le pharmacien reste le conseiller de proximité,
07:49je vous propose de retrouver Audrey Lecoq, associée gérante pour Pharmazone.
08:04Audrey, bonjour.
08:05On le sait, le pharmacien peut être l'un des premiers interlocuteurs
08:08quand on a un inconfort intestinal ou des maux de ventre.
08:11Que nous conseillez-vous aujourd'hui Audrey ?
08:14Bonjour Vanessa.
08:15Pour le ballonnement, on en a tous entendu parler à un moment donné,
08:18mais je recommande le charbon actif qui fonctionne plutôt bien,
08:21qu'on retrouve sur Pharmazone notamment en complément alimentaire.
08:25Et la tisane de camomille qu'on oublie mais qui est très efficace.
08:29Ce sont mes deux recommandations de produits naturels.
08:32Toujours à voir ça en pharmacie.
08:33Il y a des compléments alimentaires peut-être aussi pour nourrir sa flore intestinale ?
08:38Oui, il existe de nombreux compléments alimentaires.
08:40Et sur Pharmazone, on a une catégorie dédiée à ça,
08:43digestion et flore intestinale,
08:45où vous allez retrouver plus de 50 produits dédiés exactement à ce type de problématique.
08:50Après, vous avez également des solutions quand on a des doutes par rapport à des pathologies,
08:54et notamment pour être dans la prévention, pour dépister le cancer colorectal.
09:00Audrey, on peut s'adresser aussi à son pharmacien ?
09:02On peut s'adresser à son pharmacien.
09:04Et maintenant, on a tout un tas d'autotests.
09:07Et il existe l'autotest colorectal que l'on peut faire tranquillement chez soi
09:11puisque c'est souvent un sujet tabou.
09:13Merci beaucoup Audrey !
09:23Et pour continuer cette émission spéciale Hypertension,
09:26une innovation qui va changer la vie des professionnels de santé,
09:29et bien entendu des patients,
09:31puisqu'avec une vidéo de votre visage,
09:33il va être possible de mesurer toutes vos constantes.
09:37Et oui, et pour en parler, j'ai le plaisir de recevoir Alain Abra.
09:40Alain, bonjour.
09:41Vous êtes le CEO de Quantique.
09:45On a l'impression d'être dans le futur, mais en fait on est dans le présent.
09:48C'est quoi Quantique ?
09:50Bonjour.
09:51Quantique, c'est assez simple globalement.
09:53L'idée, c'est que du moins dans certains cas d'usage,
09:57notre vision c'est que la prochaine génération de dispositifs médicaux,
10:00ça doit être le smartphone.
10:02Notamment pour le suivi régulier du patient.
10:04Quantique, c'est quoi ?
10:05Vous prenez votre téléphone, vous vous regardez pendant 30 secondes.
10:08Pendant ces 30 secondes, on va analyser votre visage
10:11et on va en déduire certaines constantes vitales.
10:13Quantique, c'est ça.
10:15Ça a l'air tout simple comme ça,
10:17donc les données principales qui vont être analysées, dites-nous...
10:20Il y a ce qu'on mesure aujourd'hui,
10:22et ce qu'on va mesurer demain et après-demain.
10:24Aujourd'hui, on va mesurer le rythme cardiaque,
10:26la fréquence respiratoire,
10:28quelque chose qu'on appelle la variabilité cardiaque,
10:30et un indice de stress.
10:32Ça, c'est ce qu'on mesure maintenant.
10:34Ce qu'on mesure demain.
10:37Du coup, plutôt fin d'année prochaine,
10:39ça sera la mesure des fibrillations atriales.
10:44Et encore un petit peu après, la pression artérielle,
10:47qui est le sujet du jour.
10:49Donc ça, on imagine qu'aujourd'hui,
10:51ça a plutôt un intérêt au niveau des professionnels de santé,
10:53parce que donner ça au grand public, c'est intéressant,
10:55mais ça sert vraiment le quotidien d'un professionnel qui est à l'hôpital,
10:58on va dire, qui, dans sa routine de passage dans les différentes chambres,
11:02va gagner un temps phénoménal.
11:04Alors, est-ce que c'est vraiment dans les différentes chambres ?
11:06Je ne sais pas, je dirais que le plus important,
11:08c'est qu'on rentre vraiment dans un parcours.
11:10C'est-à-dire, effectivement, si on va juste donner ces mesures
11:12sur un téléphone, c'est très bien,
11:14mais en fait, ça ne sert que si on rentre dans un parcours de santé,
11:17qui existe déjà,
11:19et qui aussi existe économiquement.
11:21C'est-à-dire que, pour que ça fonctionne,
11:23il faut aussi qu'on rentre, par exemple,
11:25dans le remboursement de certains suivis.
11:29Ce qui n'est pas encore le cas ?
11:31Alors, ce qui commence à être le cas,
11:33c'est certains remboursements de suivis qui existent,
11:37et notamment sur la prévention,
11:39ce qu'on appelle la prévention secondaire.
11:41Il y a un sujet, notamment pour aller, par exemple,
11:43faire du dépistage de fibrillation atriale
11:47pour des gens qui sont à risque.
11:49En revanche, si je suis en prévention primaire,
11:52c'est-à-dire d'aller dépister des gens
11:54où on n'est pas trop sûr,
11:56s'ils ont quelque chose,
11:58c'est-à-dire d'y aller sur le tout venant.
12:01L'économie ou les remboursements n'existent pas encore aujourd'hui.
12:05Alain, de manière très simple,
12:07parce que j'imagine qu'il y a beaucoup de technologies
12:09derrière votre application,
12:11comment le film d'un visage
12:13permet d'obtenir ce type d'informations ?
12:15Ne nous perdez pas avec des informations trop technologiques.
12:18C'est très basique.
12:20Globalement, en mesurant les variations de couleur de peau.
12:23C'est tout simplement comme ça.
12:25Evidemment, avec nos yeux, on ne peut pas voir ça.
12:27Mais avec une caméra
12:29qui regarde 30 images à la seconde,
12:31elle va savoir regarder
12:33à certaines fréquences très particulières
12:35les variations de couleur de peau.
12:37En réalité, c'est ce que fait un oximètre à sa façon,
12:39mais dans un cadre très contrôlé.
12:41Nous, on arrive à le faire dans un cadre
12:43avec quasiment n'importe quelle lumière autour de nous.
12:45Et on peut dire que c'est de l'intelligence artificielle
12:47qui va permettre cette mesure ?
12:49Effectivement, il y a de l'intelligence artificielle.
12:51Sans ça, on n'arriverait pas à être aussi précis.
12:53Restez avec nous dans quelques instants.
12:55L'un des meilleurs traitements préventifs
12:57pour lutter contre certaines formes d'hypertension.
12:59Nous aurons le plaisir d'accueillir
13:01le médecin des sélections jeunes
13:03de la Fédération française de football.
13:05La Santé en Mouvement, ça continue dans quelques instants.
13:07Et c'est sur Sud Radio.
13:09Sud Radio. La Santé en Mouvement.
13:11Vanessa Perez.
13:13Dans la Santé en Mouvement spéciale hypertension aujourd'hui,
13:15nous avons le plaisir de recevoir un médecin du sport.
13:17Mais pas n'importe lequel, puisqu'il entraîne
13:19les jeunes pousses de l'équipe de France de football.
13:21Nicolas Jubin, bonjour.
13:23Avant de commencer,
13:25j'ai envie de vous poser une question.
13:27En quoi consiste le métier de médecin du sport
13:29des jeunes pousses de la Fédération française de football ?
13:31La première des choses,
13:33c'est toujours l'évaluation des joueurs.
13:35On évalue les joueurs
13:37sur le plan physique,
13:39sur le plan s'ils ont des blessures
13:41ou s'ils ont des incapacités à pouvoir s'entraîner ou jouer.
13:43Et après ça, c'est les
13:45suivre au quotidien pendant les rassemblements
13:47sur le plan de la nutrition,
13:49du sommeil, de la récupération
13:51et du bien-être.
13:53Il y a des spécificités par rapport
13:55à celles d'un médecin généraliste ?
13:57Quand on travaille avec des jeunes pousses,
13:59entre quel âge et quel âge ?
14:01J'imagine que le rapport est un peu différent ?
14:03C'est assez différent.
14:05Le médecin généraliste s'occupera plutôt de l'ensemble des pathologies.
14:07Nous, on s'occupera essentiellement
14:09de celles liées au sport
14:11et aussi du point de vue
14:13pour la performance.
14:15Essayer qu'ils soient dans les meilleures dispositions
14:17possibles pour performer
14:19sur les matchs et sur les entraînements.
14:21Les joueurs dont je m'occupe
14:23ont moins de 19 ans.
14:25Ce sont des jeunes de l'équipe de France
14:27qui ont des capacités
14:29pour être des sportifs de haut niveau.
14:31Les futurs sportifs qu'on appréciera sur les stades.
14:33J'ai envie de vous demander,
14:35vous avez sûrement des routines au quotidien
14:37pour les accompagner dans les différents domaines.
14:39Des choses dont vous pourriez peut-être s'inspirer.
14:41C'est quoi ces routines ?
14:43La première chose, c'est bouger.
14:45Eux, c'est leur métier.
14:47Ils doivent bouger de façon adaptée
14:49en fonction de leur douleur, de leur capacité
14:51et de ce qu'ils ont fait la veille ou la semaine avant.
14:53Arriver à faire de l'activité physique
14:55sans se blesser.
14:57Des routines alimentaires.
14:59Adapter son alimentation à son activité.
15:01Manger équilibré.
15:03Les éduquer aussi
15:05sur le long terme
15:07sur ce qu'est qu'un glucide, une protéine
15:09ou un lipide.
15:11Il y a aussi les routines sur l'endormissement.
15:13La qualité du sommeil.
15:15Se coucher à horaires réguliers.
15:17Éviter les smartphones.
15:19Et enfin, sur toute la partie
15:21du stress, que ce soit le stress
15:23physique ou mental,
15:25pour performer, pour faire de l'activité physique,
15:27c'est mieux de ne pas être stressé.
15:29On en a parlé avec Yara,
15:31mais l'activité physique au quotidien,
15:33vous l'observez sur l'hypertension ?
15:35J'imagine qu'ils ne sont pas hypertendus, vos sportifs ?
15:37Il y a peut-être des signaux faibles ?
15:39A cet âge-là, ils n'ont pas encore d'hypertension.
15:41Mais effectivement, l'activité physique
15:43a un rôle très important sur l'hypertension,
15:45dans le sens où ça diminue
15:47la tension artérielle dans les heures
15:49qui suivent l'activité physique.
15:51Ça aide à réguler la circulation
15:53sanguine de façon directe
15:55et de façon plus indirecte.
15:57L'activité physique va aider à perdre du poids,
15:59à diminuer un peu l'appétit,
16:01augmenter la qualité du sommeil et diminuer le stress,
16:03ce qui a un effet bien sûr positif
16:05sur l'hypertension.
16:07Pour nous tous qui ne sommes pas des futurs champions du monde de football,
16:09si vous aviez quelques conseils en termes d'activité physique
16:11à pratiquer de manière simple
16:13et accessible, parce que
16:15beaucoup de gens se disent que l'activité physique
16:17n'est pas pour eux.
16:19Comment vous appréhendez l'exercice physique
16:21au quotidien, pour que ce soit un plaisir ?
16:23Ce qui est recommandé,
16:25je parle sous réserve du cardiologue,
16:27c'est des activités modérées,
16:2920 à 30 minutes par jour, 3 fois par semaine.
16:31Ça peut être
16:33à la fois
16:35prendre un peu plus l'escalier
16:37à la place de l'ascenseur,
16:39attendre une ou deux stations de métro
16:41en fonction de si il fait beau
16:43et qu'on est motivé, qu'on a le temps
16:45de sortir plutôt du métro ou du bus pour terminer
16:47à pied son chemin
16:49jusqu'au travail.
16:51C'est plein de petits efforts au quotidien,
16:53essayer de faire de la marche rapide
16:55pour arriver à faire
16:57cette activité physique.
16:59Il y a des activités physiques quand on est hyper tendu
17:01qu'il est préférable de ne pas faire ?
17:03On peut être dans l'hyperactivité
17:05ou alors on peut pratiquer n'importe quel sport ?
17:07La première chose pour faire
17:09l'activité physique de façon
17:11raisonnée, c'est d'avoir une hypertension
17:13artérielle contrôlée.
17:15C'est le premier des points.
17:17Voir son médecin, son cardiologue
17:19ou son médecin traitant pour avoir
17:21des chiffres tensionnels dans les objectifs.
17:23Une fois qu'ils sont dans les objectifs,
17:25il n'y a pas de limitation,
17:27c'est en fonction
17:29des habitudes des patients
17:31et des traitements
17:33qu'ils peuvent avoir.
17:35Pour que ça soit
17:37quelque chose qui participe de l'hygiène de vie,
17:39on parle beaucoup aujourd'hui de sédentarité
17:41avec les smartphones, vous auriez des
17:43recommandations à partager aux parents
17:45pour inciter leurs jeunes
17:47à ne pas rester trop longtemps sur le sofa
17:49à faire du smartphone ou du jeu vidéo ?
17:51Effectivement, dès le plus jeune âge
17:53on voit les enfants qui passent leur temps
17:55à vouloir aller courir, prendre l'escalier,
17:57faire du vélo, de la trottinette.
17:59Toutes ces choses qu'on voit
18:01chez les enfants très jeunes, il faut essayer
18:03de les garder le plus longtemps possible,
18:05limiter effectivement le temps d'écran,
18:07le temps devant la télé, les jeux vidéo
18:09pour essayer
18:11ce qu'ils font dans les jeux vidéo,
18:13qu'ils le fassent dans la vie quotidienne
18:15au lieu de jouer au football sur la console,
18:17c'est mieux d'aller prendre un ballon et d'aller jouer au football.
18:19Ces bonnes énergies peuvent se perdre généralement
18:21à l'adolescence, donc il faut vraiment garder
18:23cette énergie pour les années qui suivent.
18:25Exactement, cette énergie d'enfant
18:27qui fait partie de nous
18:29et qui nous transporte dès le plus jeune âge,
18:31on doit essayer de le garder toute la vie
18:33pour avoir une vie en bonne santé.
18:35Nicolas, pour conclure, vous avez repéré une jeune pousse
18:37qui pourrait être prometteuse dans les années à venir,
18:39on commence à voir des profils qui se dessinent ?
18:41Oui, tous,
18:43dans les clubs que je peux suivre
18:45ou dans les joueurs, ils ont tous leurs spécificités
18:47et le travail
18:49et la relève est assurée.
18:51Nicolas, Ayara, Audrey, Alain,
18:53merci pour votre participation.
18:55La Santé en Mouvement, c'est fini pour aujourd'hui.
18:57Vous pouvez retrouver l'émission en podcast
18:59dès à présent sur l'application Sud Radio
19:01et sur Youtube.
19:03Je vous souhaite une excellente fin de week-end
19:05et je vous dis à la semaine prochaine.