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Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 20 février 2025.

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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:07Vous avez la parole, existe-t-il d'autres Bétharame en France ? Nous vous écouterons et Victor d'Arcas me dit qu'il y a des appels au standard bien sûr mais sans plus attendre.
00:16Le rappel des titres avec vous Céline Landreau.
00:18Et on l'évoquait à l'instant, trois hommes sont actuellement en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur ces violences physiques et sexuelles au sein de l'établissement catholique Notre-Dame de Bétharame.
00:26Plus de 130 plaintes ont été déposées.
00:28Ces trois hommes, entendus, un prêtre et deux laïcs, sont âgés de 60, 70 et 94 ans, suspectés de viols aggravés, d'agressions sexuelles aggravées ou de violences aggravées pour des faits présumés s'étalant entre 1957 et 2004 selon le parquet.
00:446 milliards d'euros, c'est le déficit aujourd'hui de notre système de retraite.
00:48Un déficit qui pourrait atteindre 30 milliards dans 20 ans si rien n'est fait d'après la Cour des comptes.
00:54Elle a rendu ce matin ce rapport très attendu prélude au conclave entre les partenaires sociaux pour revenir peut-être sur la réforme des retraites de 2023.
01:03Réforme que la CGT veut toujours abroger.
01:06Emmanuel Macron ira rencontrer Donald Trump en début de semaine prochaine pour parler de l'Ukraine.
01:12C'est le président américain qui l'a annoncé alors que le chef de l'état français lui recevait ce matin les chefs de partis politiques pour évoquer cette situation internationale.
01:21La météo Peggy, cet après-midi un pays coupé en deux.
01:24Oui avec des nuages au nord et plus de soleil au sud.
01:27On a des nuages et quelques averses entre la Bretagne et l'île de France en allant vers le Grand Est.
01:32Il y a des averses plus faibles vers le Grand Est.
01:34Ça reste bien voilé également entre la Vendée et une partie de l'Alsace et partout ailleurs on a plutôt du soleil.
01:41Alors même si le voile est très léger mais globalement l'impression est lumineuse.
01:44Sauf sur le Languedoc-Roussillon on a plus de nuages comme sur l'est de la Corse avec quelques ondées cet après-midi.
01:50Les températures sont en hausse et particulièrement douces souvent comprises entre 11 et 16 degrés sur la plupart des régions.
01:5618 à 22 degrés dans le sud-ouest.
01:59Si beaucoup Peggy Broch.
02:08Céline, je vous soupçonne d'avoir dormi la fenêtre ouverte cette nuit.
02:11Même pas.
02:13Bon petit rhum.
02:15Les enfants ramènent les virus à la maison.
02:17Bravo pour votre courage.
02:19Pour tenir l'antenne pendant deux heures avec ce rhum.
02:21Je compte sur vous pour m'aider surtout.
02:23Je vais l'assister un petit peu.
02:25Victor d'Arcas est au Standard.
02:27Bonjour Victor, qui est là aujourd'hui ?
02:29Bonjour Céline, bonjour à tous.
02:31Au Standard du 3210 vous attendent Imad, Cerise, Valentin et Enzo.
02:36Très bien.
02:37La question du jour Victor est simple.
02:39Existe-t-il d'autres bétarames en France ?
02:42J'imagine que la réponse est oui.
02:44Ce que nous souhaitons c'est peut-être entendre vos témoignages.
02:47Avec qui commençons-nous aujourd'hui Victor ?
02:49Je vous propose de commencer avec Marie qui nous a laissé un message sur le répondeur du 3210.
02:53On l'a rappelé, elle est avec nous.
02:55Bonjour Marie.
02:56Bonjour.
02:57Bonjour.
02:58Existe-t-il donc ma chère Marie d'autres bétarames en France ?
03:01Oui, parce que moi, si vous voulez, j'ai été placée dans un centre.
03:05Je vais vous dire déjà, j'ai 69 ans.
03:07J'ai été placée à l'âge de 13 ans jusqu'à l'âge de 18 ans
03:11dans un centre qui se trouvait dans le Pas-de-Calais.
03:14Et en fait, tous mes revenus, quand j'ai entendu l'affaire de bétarame,
03:20parce qu'en fait, nous on a vécu ça aussi.
03:23Il y avait beaucoup de violence physique et puis il y avait des attouchements.
03:30On n'avait pas le droit d'en parler.
03:31Quand je suis arrivée, la première année, c'était que des religieuses.
03:34Mais elles n'étaient pas sympas.
03:35Elles étaient vraiment mauvaises.
03:37Et après, on a eu deux éducateurs qui sont arrivés.
03:39Et l'un des deux était très, très violent.
03:42Donc, on a subi beaucoup de violence.
03:44Vous dites tous mes revenus quand on a parlé de bétarame.
03:47Ça veut dire que pendant des dizaines d'années, vous aviez occulté ça, Marie ?
03:50Voilà, oui, oui.
03:52J'étais contente parce que j'ai toujours su que j'étais placée.
03:57Mais je veux dire, les détails, tout ça, je n'avais plus rien en tête.
04:01Et là, ça a commencé à revenir déjà à l'affaire, comment il s'appelle ?
04:07Celui d'Emmaüs, là.
04:09Ça a commencé à revenir.
04:11La Vépière, oui.
04:12Voilà, la Vépière.
04:13Et puis là, avec le bétarame.
04:14Vous étiez dans une institution religieuse dans le nord de la France ?
04:18Dans le Pas-de-Calais, oui.
04:19On était dans un centre qui accueillait 220 filles de 5 ans jusqu'à 21 ans.
04:25D'accord.
04:26Et moi, à l'âge de 18 ans, jusqu'à Destin, j'ai passé la majorité.
04:30Donc, je me suis enfouie en Allemagne tellement j'avais peur qu'on vienne me rechercher.
04:35Beaucoup de douleurs, donc, attouchements, dites-vous, et violences physiques.
04:41Oui.
04:42Moi, je me souviens qu'il y avait le prêtre, il m'aimait bien.
04:45Et j'ai attrapé un cancer en même temps que mon directeur.
04:49Et donc, j'étais soignée dans un grand institut à Lille.
04:53Et le prêtre, il venait tous les deux jours et il me caressait les bras, il me caressait les jambes,
04:57il enlevait ma peau brûlée.
04:59Et pour nous, c'était normal, parce que moi, j'ai jamais eu d'affection avec mon père,
05:05parce que mon père était très violent.
05:07D'ailleurs, c'est pour ça que j'ai été dans cet institut,
05:09mais pour avoir de nouveau une autre violence.
05:12Et cette affection du prêtre, elle n'était pas normale, en fait, c'est ce que vous dites.
05:17Non, mais on n'avait pas le droit de dire comment est-ce qu'il faisait.
05:21Je vous dis, on était 220 filles et comment...
05:24Peut-être même qu'à l'époque, vous pensiez qu'elle était normale, cette affection.
05:28Que c'était la norme.
05:30Oui, cette affection, mais pas la violence.
05:34Mais c'est vrai que...
05:37Même par les employés, quand ils venaient, comment réparer des trucs,
05:42parce qu'on était des groupes de 20 filles, alors je ne vous dis pas,
05:45on était 220 filles en tout, donc ça, on était quand même nombreuses.
05:48Et c'est vrai qu'il y avait tous les cas, tous les cas étaient représentés là-dedans.
05:53Mais c'est vrai qu'il y avait énormément de violence, énormément de violence.
05:57Ça veut dire, Marie, que jusque-là, vous n'en avez pas parlé,
06:00jamais vous n'avez porté plainte, jamais vous n'avez témoigné de ce qui s'est passé là-bas ?
06:04Non, parce qu'on ne savait pas qu'on pouvait porter plainte,
06:07parce que dans la ville où j'habitais, il y avait d'autres foyers,
06:14il n'y avait pas que nous comme centre.
06:16Et de bouche à l'oreille, on savait qu'il y avait aussi de la violence partout.
06:20Donc pour nous, c'était normal.
06:23Et aujourd'hui, avec le recul, en voyant justement l'affaire Bétharave,
06:28est-ce que c'est quelque chose que vous envisagez ?
06:31Oui, on aurait bien voulu porter plainte.
06:35Moi maintenant, vous savez à l'âge que j'ai,
06:38en plus de ça, il y en a beaucoup qui sont décédés.
06:44Mais c'était vraiment dur, l'époque était vraiment dure.
06:48Oui.
06:50Il a fallu des décennies pour qu'on parle.
06:54Oui, parce qu'après ça vous perturbe toute votre vie.
06:57Il y a beaucoup de gens qui se disent, mais comment on peut oublier ?
07:01Qu'est-ce que vous avez envie de leur répondre à ces gens ?
07:03Puisque vous avez dit vous-même, tout m'est revenu, l'abbé Pierre, Bétharame.
07:08Je ne sais pas, ça c'est le cerveau qui fonctionne comme ça.
07:12Je ne me souvenais plus.
07:15Franchement, et là depuis, parce que j'écoute RTL tous les jours,
07:18et je regarde BFM, donc je vois les informations.
07:22Et quand j'ai vu, en plus de ça Bétharame,
07:24je suis allée le visiter il y a une dizaine d'années.
07:27Et il y a une dizaine d'années, je faisais seulement référence
07:29avec la structure dans laquelle moi j'étais.
07:31Mais on n'entendait pas ces violences.
07:34Les violences, on ne les entend que depuis une huitaine de jours.
07:37Oui.
07:38Est-ce que vous en avez parlé avec d'autres pensionnaires
07:42qui étaient avec vous à l'époque ?
07:44Est-ce que vous avez gardé des contacts ?
07:46Non, parce que moi maintenant, j'ai quitté le Pas-de-Calais,
07:48ça fait de nombreuses années.
07:50J'en ai parlé ce matin dans la commune où je réside
07:54à une dame là qui est très gentille, qui est souvent mon écoute.
07:59Et elle me dit justement que j'ai raison d'en parler.
08:02C'est pour ça que j'avais laissé un message sur RTL.
08:05Mais c'est vrai que ça fait quand même deux nuits,
08:07vous voyez comment le cerveau fonctionne,
08:09ça fait deux nuits que je fais des cauchemars.
08:12Merci Marie de nous avoir appelés.
08:14C'était bien de vous entendre.
08:16Je vais faire tourner un peu la parole parce que Victor me fait des signes
08:20pour me dire qu'on a pas mal d'appels.
08:22Donc merci Marie.
08:23Je salue Thierry qui est avec nous.
08:26Mon cher Thierry, bonjour.
08:28Bonjour Thierry.
08:29Bonjour.
08:30Bonjour à tous et merci de m'accueillir.
08:32En fait, pour être très franc,
08:34je n'aurais pas pensé parler de ça un jour.
08:37Alors moi, contrairement à Marie,
08:39je n'ai jamais rien oublié, mais rien du tout.
08:41Alors j'ai 62 ans,
08:43j'étais scolarisé dans un collège dans la ville d'Angers dans les années 70.
08:48Et pour faire clair,
08:51on était confronté, comme le disait Marie,
08:54à de la violence permanente.
08:56C'est-à-dire qu'on prenait des coups dans la figure, très fort.
09:00Ça c'est une chose, c'est-à-dire que c'était des prêtres
09:03et c'était quasiment, je dirais, anodin.
09:09Anodin.
09:10C'est-à-dire que ça se faisait, c'était comme ça.
09:12On en parlait un petit peu entre nous dans la cour de récréation.
09:15Et voilà, on était habitué à prendre des coups.
09:18Moi, j'avais très peur d'aller en cours.
09:20J'avais très peur parce que j'étais...
09:22C'est-à-dire, dans quel contexte ?
09:23D'abord, des coups, c'est quoi ?
09:25On vous donnait une gifle quand vous aviez une attitude qui n'était pas acceptable, c'est ça ?
09:28En fait, c'était plus que des gifles.
09:30Moi, à l'époque, je suis un petit gabarit,
09:32je pesais 40 kilos à peine.
09:34Je me souviens d'un prêtre qu'on appelait frère
09:37qui était déjà assez âgé
09:39et qui nous mettait des baffes mais qui étaient plus des coups de poing
09:42parce qu'il fermait la main un petit peu en creux.
09:44Donc, bref, on les sentait bien.
09:46Moi, j'avais les oreilles qui sifflaient très longtemps.
09:48Et ça m'arrivait parce que j'étais turbulent.
09:50Voilà, j'étais turbulent.
09:52Et puis, en dehors de ça,
09:54moi, je me souviens de scènes
09:56dont on a parlé.
09:57C'est-à-dire qu'on allait en cours de sport.
09:59On était dans les vestiaires.
10:00Et on avait un des frères qui faisait le trajet.
10:03C'est-à-dire que les cours de sport
10:05ne passaient pas du tout sur les locaux de l'établissement.
10:07Il y avait à peu près 1 ou 2 kilomètres à faire.
10:09Et dans les vestiaires, on voyait débarquer un frère
10:12qui venait prendre des photos
10:14alors qu'on prenait notre douche ou qu'on avait fini qu'on se rhabillait.
10:17Voilà, il nous prenait en photo.
10:19On était en slip.
10:20On était parfois même tout nu.
10:22On était pris en photo.
10:24On avait même barricadé la porte une fois
10:26parce qu'on ne voulait pas le voir.
10:27Et on s'est fait engueuler comme ce n'est pas possible.
10:29Ils ont ouvert la porte de force.
10:31Ils nous ont demandé mais qui a fermé la porte ?
10:34Je vous raconte tout ça aujourd'hui.
10:36Même moi, je n'en reviens pas.
10:38C'était comme ça.
10:40Et dans ce collège,
10:42aujourd'hui, je pense qu'ils ne sont plus là.
10:44Il faut savoir que j'en ai croisé un
10:47qui me frappait souvent.
10:49J'en ai croisé un des années après.
10:51J'avais plus de 30 ans.
10:52Et je l'ai croisé non loin du collège.
10:54Parce qu'il résidait là-bas
10:56même quand ils avaient pris leur retraite.
10:58Et moi, très franchement, je suis allé vers lui
11:00parce que j'avais une grosse colère en moi.
11:03Je n'ai pas été capable de lui dire quoi que ce soit.
11:05Je l'ai regardé.
11:06D'ailleurs, je crois qu'il ne m'a pas reconnu.
11:08Il était gravataire.
11:10Mais c'est à ce coup de revoir des gens comme ça
11:12que vous vous dites que quand j'étais petit,
11:14je me faisais taper par lui.
11:16Et aujourd'hui,
11:18franchement, je vous le dis,
11:20j'avais envie de me venger.
11:22Mais bon, j'avais 30 ans.
11:23Ce n'était plus du tout les mêmes circonstances.
11:25Et je ne l'aurais jamais fait.
11:26Mais c'est ce qu'on a vécu.
11:27Vous étiez interne, Thierry ?
11:29Non, pas du tout.
11:30Moi, j'allais à l'école le matin.
11:31Je rentrais le soir.
11:32Je mangeais à la cantine.
11:33Et vous en parliez à vos parents le soir en rentrant
11:36quand vous aviez pris un coup au visage ?
11:38Peut-être que vous étiez marqué ?
11:39Mais bien sûr.
11:40Mais au fait, madame,
11:41c'était autre époque, autre mœurs.
11:44Et c'est ce que je tombe des nues aujourd'hui
11:47parce que j'ai l'impression
11:48que tout le monde découvre cette époque.
11:50Mais des témoignages comme le mien,
11:52vous allez en avoir des milliers.
11:54Moi, je me souviens d'une chose, Thierry.
11:55J'ai déjà dit à cette antenne.
11:57Moi, j'étais dans un établissement public.
11:59Je n'ai jamais été frappé par personne.
12:01Mais je me souviens de mon père en quatrième
12:03qui dit un jour à la prof de maths
12:05s'il fait des bêtises, s'il voulait le gifler,
12:08sachez que je ne m'y opposerai pas.
12:10C'était autre temps, autre mœurs.
12:12Pourtant, mon père n'a pas été spécialement un mauvais père.
12:15Ce n'est pas ce que je veux dire.
12:16Mais c'est pour dire qu'il avait dit à la prof de maths
12:18allez-y, n'hésitez pas à le frapper s'il fait des bêtises.
12:21C'est une autre époque.
12:23Exactement.
12:24Mais moi, encore une fois,
12:26je suis stupéfait qu'on parle de ça aujourd'hui
12:30comme une découverte.
12:32Je peux vous garantir qu'il y a eu un cas.
12:35Vous savez, quand on était, entre guillemets,
12:37sanctionné pendant les cours,
12:39on nous disait tu sors, tu vas dans le couloir.
12:41Et quand on était dans le couloir,
12:42la hantise qu'on avait,
12:44c'était de rencontrer le frère directeur
12:46qui avait son bureau pas très loin.
12:48Parce qu'on s'est dit, s'il nous voit,
12:50il sait qu'on est dans le couloir parce qu'on a déconné.
12:52Et moi, j'ai un copain
12:54qui m'a dit qu'il a été récupéré
12:56alors qu'il était dans le couloir.
12:58Il s'est retrouvé au bureau avec le frère directeur
13:00pendant un bon moment.
13:02Et il m'a clairement fait comprendre
13:04qu'il n'avait pas aimé ce qui s'était passé.
13:06C'est des conversations qu'on avait.
13:08D'ordre violence ou d'ordre sexuel ?
13:11Je pense que c'était d'ordre sexuel.
13:14Mais c'est des conversations qu'on avait entre nous.
13:16On était des enfants.
13:18J'avais 11 ans, 12 ans.
13:20On n'avait pas la conscience de tout ça.
13:22Mais encore une fois, je déplore que
13:24finalement, c'est passé comme une lettre à la poste
13:27pendant des décennies.
13:29Et là, aujourd'hui, avec l'affaire Bétharame,
13:31on découvre ça.
13:33Je ne vois pas en quoi il a découvert.
13:35Tout le monde savait.
13:37Mais aujourd'hui, je n'ai pas de jugement
13:39parce que c'était une autre époque
13:41et le contexte était très différent.
13:43Ça s'est passé à Angers.
13:45Vous pouvez rester avec nous, Thierry ?
13:47Merci beaucoup.
13:49J'accueille Louis qui vient d'arriver.
13:52Eh bien, à tout de suite, mon cher Louis.
13:54On vous prend dans une main.
13:56Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL
13:58ou appelez-nous au 3210.
14:08Voilà, nous sommes avec Louis
14:10qui nous appelle et nous nous posons ensemble
14:12la question, y a-t-il d'autres Bétharame en France ?
14:14C'est ce qu'assurait ce matin
14:16le président de l'association
14:18Mouve Enfant sur RTL.
14:20Alors Céline, d'ailleurs, que dans l'affaire
14:22de Bétharame, il y a trois
14:24gardes à vue en ce moment même
14:26de personnes,
14:28d'encadrants
14:30qui travaillaient à Bétharame.
14:32Oui, trois hommes
14:34en garde à vue.
14:36Il y a un prêtre, deux laïcs,
14:38des hommes âgés de 60, 70
14:40et 94 ans.
14:42Deux de ces gardes à vue, à l'instant,
14:44on a l'information qui nous est communiquée par l'agence France Presse,
14:46deux de ces gardes à vue
14:48sont prolongés. Celle du plus âgé,
14:50cet homme de 94 ans,
14:52a en revanche été levé.
14:54Ces hommes qui sont suspectés
14:56de viols aggravés, d'agressions sexuelles aggravées
14:58et ou de violences aggravées pour des faits présumés
15:00s'étalent entre 1957
15:02et 2004.
15:04Entre 1957 et 2004, voilà pour les informations
15:06communiquées par le parquet.
15:08Donc Louis, la question que nous nous posons,
15:10c'est y a-t-il d'autres Bétharame
15:12en France ?
15:14Alors bon, moi je vais vous expliquer mon histoire,
15:16j'espère que vous me laissez au moins 5 minutes.
15:18Alors je vous explique,
15:20en fait, je vais parler de l'établissement
15:22de Saint-Nicolas d'Aigny.
15:24Mon père
15:26et ma mère m'y ont déposé
15:28en 1967.
15:30J'avais 9 ans.
15:32Donc j'étais pensionnaire,
15:34à l'époque c'était les frères.
15:38Mon père m'a balancé dans la cour de récréation
15:40quand il m'a déposé comme un vieux chiffon,
15:42comme j'ai dit à votre collègue que j'ai eu au standard.
15:44Moi je suis tombé là-dedans,
15:46j'ai pleuré comme pas possible,
15:48avec ma petite valise en carton,
15:50avec quelque chose dedans.
15:52J'ai découvert
15:54rapidement ce que c'était
15:56Saint-Nicolas d'Aigny à l'époque.
15:58Alors, je vais quand même apporter
16:00une précision.
16:02Vous étiez interne ?
16:04J'étais interne, j'étais pensionnaire.
16:06Alors, je vais quand même apporter une précision
16:08à mon témoignage.
16:10Si des personnes qui écoutent
16:12sont, et qui ont été
16:14à Saint-Nicolas d'Aigny, à mon époque,
16:16oui.
16:18Ceux qui y ont été après, non. Pourquoi ?
16:20Alors, je vais vous expliquer pourquoi.
16:22D'abord,
16:24on était gérés par les frères.
16:26Il y avait ce qu'on appelle
16:28une manécanterie.
16:30Alors, qu'est-ce qu'une manécanterie, à l'époque ?
16:32C'était un peu comme les petits chanteurs à la croix de bois.
16:34Une sorte de chorale ?
16:36Voilà. Alors, on était habillés
16:38avec une aube, avec la croix de Lorraine
16:40pendée au bout d'un cordon, etc.
16:42C'était hyper religieux,
16:44hyper carré.
16:46On était habillés en uniforme,
16:48avec des croquenots.
16:50La coupe de cheveux,
16:52c'était cours devant et ras-derrière.
16:54Comme j'ai dit à votre collègue,
16:56en standard, le matin,
16:58il fallait qu'on fasse la prière avant les cours.
17:00Et c'est tout juste
17:02s'il ne manquait pas la chanson
17:04« Maréchal, nous voilà ».
17:06Mais j'entends, Louis, vous nous parler
17:08d'une condition sévère
17:10d'un établissement scolaire.
17:12La question qu'on pose
17:14là, aujourd'hui, c'est celle
17:16de violences physiques
17:18faites aux enfants et de violences
17:20sexuelles faites aux enfants.
17:22J'allais y venir, puisque j'en ai parlé
17:24savamment à votre collègue
17:26au téléphone. Alors,
17:28il y avait deux genres de personnes.
17:30Il y avait les pions
17:32qui nous surveillaient dans les nortoirs
17:34où on était 50, 60, voire 70.
17:36Les pions avaient
17:38une chambre adjacente
17:40au dortoir avec un espèce
17:42de volet
17:44qu'on ouvrait de façon horizontale pour voir si tout se passait
17:46bien. Et on avait des frères.
17:48On avait un frère qui s'appelle
17:50cher frère Alexandre
17:52qui avait toujours un gourmand avec lui
17:54et qui n'hésitait pas à nous taper
17:56sur la gueule
17:58quand ça n'allait pas.
18:00Par exemple,
18:02quand on mangeait au réfectoire,
18:04un peu comme dans le film, les choristes.
18:06Là, je peux vous dire
18:08qu'il ne fallait pas moucher.
18:10Interdiction de parler. Sinon, bourbin.
18:12Ensuite,
18:14il y avait les pions.
18:16Il y avait un pion en particulier.
18:18Je ne me souviens plus
18:20de son nom.
18:22Mais je l'ai rencontré,
18:24je l'ai retrouvé en 1990
18:26et je vous dirai après ce que j'ai fait avec lui.
18:28Ce monsieur,
18:30quand
18:32on était au moment du couchage
18:34le soir dans les ortoires,
18:36il prenait un gosse au hasard.
18:38Moi, j'ai eu de la chance
18:40parce que je n'ai jamais été trié là-dedans.
18:42Il les a emmenés dans sa piaule.
18:44Et un jour,
18:46par hasard, moi je suis passé
18:48devant sa porte, la porte était ouverte.
18:50Le petit garçon, parce que moi
18:52je faisais partie de la première division,
18:54parce que Saint-Nicolas-des-Niers à l'époque
18:56était
18:58séparé en trois divisions.
19:00La première division, la deuxième division, la troisième division.
19:02Donc vous passez devant cette chambre.
19:04Donc vous passez devant cette chambre.
19:06Et mon collègue,
19:08je ne me souviens plus de son nom.
19:10Il avait son pantalon de pyjama baissé
19:12puisqu'on était en pyjama à l'époque.
19:14Et ben,
19:16j'ai lu ce que je n'aurais pas dû voir,
19:18mais je suis bien content
19:20de l'avoir lu pour en parler aujourd'hui.
19:22Il était en train
19:24de le masturber et il était en train de lui caresser
19:26les fesses.
19:28Ce pion ?
19:30Ce pion, ce pion.
19:32Ce pion que j'ai retrouvé en 1990
19:34à Paris, dans le 6ème arrondissement.
19:36Par hasard ?
19:38Par hasard !
19:40A l'époque, je faisais
19:42de la compétition au judo et tout.
19:44Je sortais du dojo
19:46et je l'ai rencontré
19:48dans la rue.
19:50Je vais vous dire franchement, je lui ai foutu une branlée d'enfer,
19:52je l'ai laissé sur le carreau.
19:54Mais il m'a reconnu.
19:56Maintenant, le plus important dans mon histoire.
19:58Est-ce que vous lui avez dit pourquoi
20:00vous lui avez cassé la gueule ?
20:02Oui, oui, oui. J'ai lui expliqué, j'ai chopé par le call-back.
20:04Je lui ai dit, tu te souviens de moi,
20:06tu te souviens de mon nom, tout ça, etc.
20:08J'étais avec toi en telle année, etc.
20:10Bon, il a fait l'innocent, mais moi l'innocence,
20:12pour ce genre de fait, ça ne marchait pas.
20:14Donc il a fait la
20:16personne totalement interloquée
20:18à Uri, quoi ?
20:20Pas du tout.
20:22Maintenant, ce que je vais vous dire, et ça c'est le plus important dans l'histoire.
20:24A l'époque, j'avais un très bon collègue
20:26qui était de la même génération
20:28que moi. Alors, je ne sais pas s'il écoutait
20:30Arkelle. J'espère qu'il est toujours vivant.
20:32Il s'appelle Naveillon Philippe.
20:34Donnez peut-être pas son nom, parce que, je ne sais pas,
20:36à l'antenne, il n'a peut-être pas envie que les choses se sachent.
20:38Je ne sais pas, Louis.
20:40Alors, je vais donner son prénom, c'est Philippe.
20:42Au bout de deux ans, avec Philippe,
20:44nous nous sommes évadés de Saint-Nicolas-du-Nic.
20:46Nous avons tout préparé.
20:48Vous aviez quel âge ?
20:50Écoutez, à l'époque, j'ai fait ça, j'avais 10 ans.
20:52Donc,
20:54ça remonte, parce que là, j'en ai 67 bientôt.
20:56Et vous vous êtes évadés comment, Louis ?
20:58Alors, je vais vous expliquer.
21:00Donc, c'est simple, avec Philippe,
21:02on a préparé de quoi subsister
21:04au niveau nourriture. On n'a pris que
21:06des aliments secs, comme du pain sec,
21:08comme des biscuits.
21:10On avait repéré à quelle heure
21:12le gardien de Saint-Nicolas-du-Nic faisait sa ronde
21:14la nuit avec son chien.
21:16Et on avait remarqué que, quand il faisait sa ronde,
21:18il laissait le portail principal ouvert
21:20en largeur
21:22à taille humaine.
21:24Donc, on a décidé de s'évader.
21:26Nous nous sommes évadés.
21:28On a marché toute la nuit.
21:30La nuit,
21:32quand il y avait une voiture qui arrivait sur la route,
21:34on se jetait dans le fossé.
21:36Et au petit matin, je m'en souviens
21:38très bien, c'est une anecdote,
21:40on est arrivés dans un petit village, parce qu'à l'époque,
21:42c'était dans la vallée de Chauvereuse,
21:44puisqu'on se dirigeait par là.
21:46On a tapé
21:48à la porte d'une dame
21:50qui est venue nous voir et qui nous a demandé
21:52ce qu'on faisait. On lui a dit que
21:54en fait,
21:56on cherchait à faire des ménages,
21:58etc., qu'on mettait des pots de gosse,
22:00bon, bref. Je me souviens plus trop
22:02de ce qu'on a dit, mais qu'on faisait des ménages.
22:04Pour ça, je m'en souviens.
22:06La dame, elle nous a donné 5 francs de l'époque
22:08pour qu'on puisse acheter des pains au chocolat
22:10et des croissants.
22:12Cette dame-là, bien sûr, doit être décédée maintenant,
22:14parce qu'à l'époque, elle était déjà dans les 50.
22:16Et...
22:18on a continué.
22:20On a été...
22:22On a pris
22:24le train de banlieue
22:26et après, on a pris le métro
22:28et on a été jusqu'à la gare Montparnasse.
22:30Notre objectif, c'était de prendre le train
22:32de la gare Montparnasse, de partir en Bretagne,
22:34de quitter cette région,
22:36parce qu'on n'en pouvait plus
22:38de tout ce qui se passait.
22:40Et en fait, quand on est monté dans le train,
22:42il y a deux contrôleurs qui sont arrivés.
22:44Et vous avez été rattrapé à ce moment-là.
22:46Voilà. Et on a été ramené
22:48par les forces de l'ordre
22:50jusqu'à Saint-Nicolas-des-Nuits.
22:52Nos parents, bien sûr, ont été convoqués.
22:54Moi, mes parents, bien sûr, à l'époque...
22:56Mon père, c'était...
22:58Alors attendez, attendez.
23:00On vous laisse parler,
23:02mais on veut la conclusion.
23:04Il faut qu'on marque une petite pause, Louis.
23:06Donc on vous garde avec nous et on va essayer
23:08de tirer un petit peu la conclusion
23:10de tout ça, parce que votre
23:12échappée belle,
23:14finalement, la duge, j'imagine,
23:16très mal se terminait.
23:18Et elle parle beaucoup, en creux,
23:20de ce qui se passait dans ces établissements.
23:22Parce que pour que deux gamins de 10 ans
23:24se fassent la belle comme ça, on revient vers vous, Louis.
23:26Jean-Alphonse, bonjour.
23:28Au programme de l'heure du crime, aujourd'hui.
23:30Alors, vous connaissez Tati Daniel, le film, évidemment.
23:32Christiane Roger,
23:3483 ans, elle avait été surnommée Tati Daniel.
23:36C'était dans une vidéo, vous vous en souvenez,
23:38peut-être, vidéo virale,
23:40pour consulter des ouvriers.
23:42Quelques semaines plus tard, cette grand-mère
23:44est retrouvée étouffée chez elle,
23:46dans sa jolie maison, au Père-sur-Marne.
23:48Elle avait mauvais caractère. Est-ce que c'est ça
23:50qui a entraîné sa mort,
23:52qui a entraîné ce crime ? Pas sûr du tout.
23:54La brigade criminelle va lever le voile
23:56sur une très étonnante
23:58histoire familiale, sur fond d'argent,
24:00de haine, de ressentiments
24:02et de souvenirs qui remontent jusqu'à
24:04la dernière guerre. C'est dire
24:06le ressentiment qu'il y a eu dans cette histoire.
24:08Christiane Roger, Tati Daniel,
24:10la haine en héritage.
24:12C'est dans l'heure du crime, à 14h.
24:14A tout à l'heure, Jean-Alphonse.
24:16A tout à l'heure.
24:18Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole
24:20sur RTL.
24:22Eric Brunet et Céline Landreau.
24:2413h-14h.
24:26Les auditeurs ont la parole
24:28avec Eric Brunet et Céline Landreau.
24:30Céline,
24:32je me disais pendant cette pause de pub,
24:34je me disais que le témoignage de Louis,
24:36c'est une des choses les plus fortes
24:38que j'ai entendu dans cette émission
24:40depuis longtemps. Louis qui est avec nous,
24:42on parle, on se pose la question
24:44ensemble, existe-t-il d'autres
24:46bêtaras ? Mais vous nous avez
24:48raconté votre jeunesse entre
24:507, 8 et 10 ans,
24:52dans un établissement privé,
24:54vous êtes interne, vous êtes pensionnaire
24:56et avec un copain de 10 ans, vous avez 10 ans,
24:58vous vous échappez, vous vous préparez
25:00tellement la violence
25:02est difficile à supporter
25:04pour vous, vous vous préparez
25:06une évasion la nuit, tout est
25:08concerté, tout est anticipé,
25:10vous arrivez à quitter, vous arrivez
25:12en banlieue, puis vous arrivez à
25:14la gare Montparnasse, puis vous réussissez à 10 ans
25:16à prendre un train, vous avez la solidarité
25:18d'une dame qui vous donne un peu d'argent,
25:20etc. Et dans le train,
25:22donc la police vous récupère
25:24et vous ramène dans ce
25:26pensionnat catholique où vous étiez à la fin
25:28des années 60 avec votre
25:30compagnon d'infortune de 10 ans
25:32et là j'imagine que les parents sont
25:34convoqués, les
25:36frères, les prêtres qui gèrent l'établissement
25:38sont là et j'imagine que ça va être une pluie
25:40de coups, non ? Alors je vais pas vous embêter
25:42trop longtemps parce que je sais qu'il y a d'autres auditeurs
25:44qui sont derrière moi, je vais être bref
25:46et concis. Mes parents
25:48m'ont simplement
25:50posé une question. Pourquoi tu t'es évadé ?
25:52Je leur ai dit ce qui se passait.
25:54Alors à l'époque, il fallait rien dire,
25:56les curés c'était sacré.
25:58Je suis rentré à la maison, je me suis fait défoncer
26:00par mon père. Mon père m'a attaché tout nul sur mon lit
26:02avec les mains dans le dos,
26:04il m'a fouetté avec la main du chien
26:06pendant au moins 10 minutes, un quart d'heure
26:08et je suis resté pendant tout
26:10le week-end au lit pendant que j'ai...
26:12Ensuite il faut savoir qu'il y a
26:14eu une enquête quand même de fait
26:16parce que le prêtre
26:18je vous ai pas donné son nom
26:20mais il est décédé donc on s'en fout
26:22il y a prescription. C'était le chère frère
26:24à l'lycée qui s'occupait de la
26:26mannequinterie, des petits chanteurs
26:28qui se prenaient un malin plaisir à prendre des gosses
26:30dans la mannequinterie, à les coincer sur le bord des tables
26:32à se serrer contre eux, à se frotter contre eux
26:34à les embrasser sur la bouche et à les peloter.
26:36Et qu'on me dise pas que c'est pas vrai parce que
26:38j'ai été voir des témoignages sur internet
26:40de gens qui disaient,
26:42le frère à l'lycée, il était gentil.
26:44Non non, il était très sournois
26:46et très vicieux. Maintenant, après
26:48il faut savoir
26:50et ça c'est la vérité, il y a eu
26:52une enquête de fait. Je ne sais pas
26:54à l'époque si les curés
26:56enfin, pas les curés on va dire,
26:58les frères ont été condamnés
27:00toujours est-il que
27:02Saint-Nicolas-Digny a fermé
27:04par rapport
27:06au poste tenu
27:08par les frères, de la façon
27:10dont c'était géré
27:12et ensuite c'est réouvert
27:14et c'est passé en école privée. Il n'y avait plus
27:16de canton, il n'y avait plus de frères. C'est fini.
27:18C'est passé en école privée sous contrat
27:20mais non catholique, non religieuse.
27:22Alors je ne sais pas...
27:24Ah oui, il y a des établissements privés catholiques
27:26sans frères, non non.
27:28C'était peut-être un établissement catholique.
27:30Moi mes parents m'ont enlevé, ils m'ont mis
27:32à l'institution Benz au prêt Saint-Gervais
27:34et au prêt Saint-Gervais
27:36ils m'ont remis au catéchisme
27:38alors que je ne voulais plus y aller
27:40suite à ce que j'avais vu à Saint-Nicolas-Digny
27:42et la rebelote
27:44le patron du catéchisme
27:46au prêt Saint-Gervais c'était le père Castiau
27:48le père Castiau il s'est envoyé en l'air
27:50avec les petits gosses du catéchisme
27:52Donc à un moment donné
27:54voilà quoi, je veux dire...
27:56Merci Louis, on va faire tourner la parole
27:58mais je vous assure, on a bien compris
28:00votre témoignage qui est assez accablant
28:02et sur cette question qu'on se pose
28:04tous ensemble, y a-t-il d'autres bêtes arames en France ?
28:06On a bien compris que votre réponse
28:08était un oui clair
28:10franc et massif et on a écouté
28:12ce récit assez
28:14foudroyant que vous avez fait
28:16de votre jeunesse. Cyril
28:18a fait le 3210 également. Bonjour Cyril.
28:20Bonjour.
28:22On vous écoute Cyril.
28:24Alors moi c'était dans les années
28:2680-84 exactement à Nice
28:28dans une institution prestigieuse
28:30que je ne citerai pas parce qu'elle existe
28:32toujours puisqu'elle n'a pas beaucoup d'intérêt
28:34et
28:36nous avons très vite
28:38alors d'abord la tureté
28:40de l'enseignement qui dépassait
28:42l'entendement, c'est-à-dire des coups, des
28:44gifles, etc.
28:46des coups de règle, des coups de pied
28:48et ensuite
28:50nous avons
28:52nous étions très peu
28:54à déceler que quelque chose n'allait pas
28:56et effectivement il y a eu
28:58des actes de pédophilie
29:00vraisemblablement pendant des années
29:02moi je n'en ai pas été victime
29:04mais
29:06peut-être à l'oublier parce qu'il paraît
29:08qu'on peut mettre ça dans un tiroir
29:10mais ce que je sais c'est que
29:12il y a eu deux condamnations par la suite
29:14notre professeur d'anglais et notre homonier
29:16qui à l'époque ont pris deux ans
29:18de prison ferme pour
29:20ces actes et
29:22notre professeur de sport qui venait prendre
29:24la douche tout nu avec nous
29:26qui nous disait en prenant son sexe
29:28dans les mains, qu'il tapait dans sa main, qu'il disait
29:30quand vous en aurez une comme ça vous serez des hommes
29:32et
29:34j'ai un de mes petits camarades qui s'est suicidé
29:36c'est ce qui a été à l'origine
29:38d'une enquête à l'époque
29:40nous avec mon camarade
29:42mon grand ami de l'époque Pascal
29:44nous séchions les cours de catéchisme
29:46parce qu'effectivement
29:48on avait compris ce qui se passait
29:50et on a fini par être
29:52expulsés d'ailleurs au bout de la troisième année
29:54et
29:56malheureusement
29:58disons qu'à l'époque
30:00je pense que c'était trop
30:02de laxisme et trop d'autorité
30:04qu'en contrebalance
30:06de ça aujourd'hui c'est trop peu
30:08c'est à dire qu'il faut pas
30:10qu'il s'installe une paranoïa
30:12on suspect tout le monde surtout dans le milieu catholique
30:14et ensuite
30:16il y a un laxisme généralisé
30:18où maintenant on sacralise absolument nos petits anges
30:20et ça aussi c'est un problème
30:22et je pense que ce qui serait
30:24bien c'est de revenir à quelque chose
30:26d'équilibré c'est à dire qu'il y ait plus d'autorité
30:28mais sans coup
30:30sans violence, que la pédophilie
30:32évidemment ce soit définitivement
30:34c'est une horreur intégrale
30:36et qu'on écoute
30:38les enfants parce que la chose la plus importante
30:40au final c'est ça
30:42c'est quand on a un enfant qui est perturbé
30:44comme nous à l'époque nous étions devenus
30:46deux petits monstres avec mon camarade
30:48en fait inconsciemment je pense qu'on faisait
30:50tout pour se faire virer de cet endroit
30:52parce qu'on a fini par en parler
30:54moi j'en ai parlé à mes parents
30:56j'ai pris une gifle
30:58on m'a dit tu dis ça pour te rendre intéressant parce que t'as été puni
31:00mais en fait
31:02on avait pas les mots
31:04on avait pas la possibilité
31:06de s'exprimer parce que c'était tellement
31:08quelque chose d'incroyable
31:10c'était pas audible
31:12on avait pas les mots
31:14mon camarade lui il a subi
31:16des attouchements
31:18il a pas été violé
31:20il a pas subi des choses ultra violentes
31:22mais il a subi des attouchements
31:24j'entends comme disait l'auditeur d'avant
31:26on lui a fait baisser son pyjama
31:28on lui a touché le sexe, les fesses etc
31:30moi je me souviens
31:32avoir été caressé
31:34par le monnier et je me disais
31:36ça c'est mon papa et ma maman
31:38qui peuvent me caresser comme ça
31:40ces caresses qui partent du cou et qui vont jusqu'en bas du dos
31:42qui me faisaient
31:44des frissons
31:46et qui me mettaient le mal à l'aise
31:48mais pareil y'avait pas les mots
31:50y'avait pas le sens
31:52du juridique qu'on a quand on est adulte
31:54on se dit ça c'est bien ça c'est pas bien
31:56ça c'est normal ça c'est pas normal
31:58on avait pas tout ça
32:00nous on était dirigé par un monseigneur
32:02fallait l'appeler monseigneur
32:04qui était d'une autorité
32:06mais hallucinante
32:08c'était pareil dans l'ensemble de son bureau
32:10comme disait tout à l'heure un de vos auditeurs aussi
32:12on savait que quand on était exclu de la classe
32:14et qu'on était devant la porte
32:16si on le croisait
32:18on était foutu
32:20c'est à dire qu'on allait finir dans son bureau, on allait prendre des cours
32:22on allait être collé, les parents allaient être informés etc
32:24et en fait
32:26c'est le problème de l'époque
32:28où effectivement on dit d'autre heure d'autre temps
32:30je suis pas tout à fait d'accord
32:32parce qu'un adulte qui touche un enfant
32:34qu'il soit un petit garçon ou une petite fille
32:36à l'époque, Claude François
32:38et bien d'autres
32:40ça n'a jamais été bien de toucher un enfant quand on est adulte
32:42jamais
32:44les gens qui ont fait ça vont mal
32:46ils ont un problème
32:48il faudrait pas seulement les punir
32:50les juger, les condamner
32:52il faudrait aussi les aider parce que peut-être que eux
32:54ont été victimes de choses aussi
32:56c'est souvent le cas
32:58on dit qu'on reproduit
33:00moi j'ai eu un père alcoolique
33:02qui était assez violent et c'est pour ça que mes frères et soeurs
33:04et moi on a été placés en institution
33:06religieuse pour qu'on ait un peu de paix
33:08et de repères
33:10et au final
33:12ce qu'on a retrouvé c'était une autre problématique
33:14une autre
33:16forme de traumatisme
33:18c'est à dire que moi j'ai mis
33:20on va dire presque 20 ans
33:22à m'en remettre, j'étais révolté
33:24j'étais évidemment contre toute forme de religion
33:26vous avez pardonné aujourd'hui Cyril ?
33:28oui oui moi je suis très
33:30en paix avec moi même parce que j'ai vraiment fait
33:32un gros travail notamment avec mon camarade
33:34parce qu'on a pu en parler des années après
33:36et lui en fait il me disait
33:38j'avais l'impression
33:40que c'était moi qui déclenchait ça
33:42que le problème venait de moi
33:44comme certaines femmes le disent aujourd'hui
33:46vous savez à l'époque j'ai une de mes camarades
33:48qui a failli être violée
33:50à 18 ans
33:52le type l'a poursuivi dans la rue, il l'a plaqué contre un mur
33:54quand elle est allée au commissariat
33:56le flic lui a dit
33:58mademoiselle quand on s'habille comme ça
34:00on peut considérer qu'on a bien cherché
34:02classique
34:04merci Cyril
34:06pour ce témoignage aussi
34:08qui est puissant
34:10merci à tous
34:12on s'est posé la question
34:14y a-t-il d'autres bêtes à rames en France
34:16il me semble que les réponses que vous donnez à cette question sont explicites
34:18merci de nous avoir
34:20téléphoné au 3210
34:22on a fait le choix avec Céline aujourd'hui
34:24on va choisir un deuxième thème
34:26beaucoup plus léger, beaucoup plus souriant
34:28mais ainsi va la vie
34:30on va parler d'une exposition
34:32à la firémonie de Paris sur le disco
34:34et on va parler de ces années
34:36disco en France, fin des années 70
34:38début des années 80
34:40avec un peu de sourire, un peu de patte d'oeuf
34:42un peu de boule à facette
34:44si vous êtes d'accord
34:46et de vous souvenir de ces grands tubes
34:48de ces années un peu chamarrées et colorées
34:50qui ont, j'espère
34:52un peu illuminé nos vies
34:54Contactez-nous gratuitement
34:56via l'appli RTL ou au 3210
35:06Ah mesdames, messieurs, il faut que je vous le dise
35:08qu'on est jeudi et aujourd'hui c'est la sortie
35:10de mon nouvel épisode du podcast
35:12Les Salauds de l'Histoire
35:14cette semaine je vous raconte l'histoire
35:16d'Antonio Salazar
35:18économiste discret
35:20qui va se révéler être un dictateur
35:22assez dur, même sans pitié
35:24au Portugal, il va rester au pouvoir
35:26presque 40 ans Salazar
35:28c'est la dictature la plus longue
35:30d'Europe de l'Ouest, plus longue que celle de Franco
35:32pendant ces 4 décennies
35:34personne n'osera
35:36jamais contredire cet homme
35:38qui instaure la terreur
35:40et à la fin il va faire un AVC mais son entourage
35:42va lui faire croire qu'il est toujours
35:44le chef de l'état du Portugal
35:46Les Salauds de l'Histoire sur Salazar
35:48un épisode que vous pouvez écouter
35:50dès à présent, enfin attendez la fin
35:52de l'émission quand même, sur le site
35:54rtl.fr les amis
35:56Les auditeurs ont la parole
35:58Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL
36:00Moi j'ai un souvenir
36:02de la funk disco, c'était dans les années
36:0470, c'était Cool and the Gang
36:06Ladies Night, c'était un très bon souvenir
36:08de jeunesse
36:19Ça bougeait bien
36:21à la fin des années 70, vous n'avez pas connu ça
36:23vous Céline ? Non
36:25J'ai eu ma doux
36:27Allez
36:29on dit bonjour à qui ? On salue
36:31Chiara, bonjour ma chère Chiara
36:33Bonjour Chiara
36:35Vous avez une voix jeune vous Chiara
36:37vous n'avez pas connu le disco aussi ?
36:39Ah bah écoutez si si
36:41j'ai connu le disco, enfin je le connais
36:43je l'écoute tous les jours
36:45je vis disco
36:47J'ai le droit de vous poser la question, quel âge avez-vous ?
36:49Oui j'ai 21 ans
36:51D'accord, c'est bien ce que je vous dis
36:53vous n'avez pas connu la période originale
36:55Qu'est-ce que vous aimez dans le disco ?
36:57Ecoutez, tout, j'aime tout dans le disco
36:59que ce soit la musique
37:01l'ambiance que ça transmet
37:03c'est vrai que c'est une époque
37:05que je n'ai pas connue mais
37:07que ce soit les films, la musique
37:09c'est différent d'aujourd'hui
37:11Les artistes que vous aimez ?
37:13Les morceaux que vous aimez ?
37:15Les Big Z
37:17enfin tout ça
37:19il y en a plein d'autres, je ne pourrais pas vous citer
37:21mais j'écoute que ça, Donna Summer
37:23Vous avez vu le film
37:25La fièvre du samedi soir
37:27avec John Travolta ?
37:29Bien sûr que je l'ai vu, j'adore, c'est excellent
37:31Et est-ce que les artistes
37:33d'aujourd'hui qui se revendiquent
37:35de cet héritage
37:37disco, je pense à Juliette Armanet, Clara Luciani
37:39ça vous plaît aussi ou vous êtes vraiment
37:41dans le disco original, originel ?
37:43Alors Juliette Armanet
37:45Clara Luciani, j'adore, j'aime beaucoup
37:47mais c'est vrai que
37:49pour moi ce n'est pas pareil
37:51que dans les années 80
37:53et aujourd'hui c'est bien
37:55qu'il y ait des nouveaux artistes
37:57qui nous transmettent ça
37:59mais ça n'a rien à voir je trouve
38:01c'est différent
38:07C'est marrant, c'est étonnant
38:09d'entendre Chiara
38:11Est-ce que c'est votre petit truc à vous
38:13ou est-ce que dans votre génération
38:15des 20, 21, 22, 23, 24, 25
38:17est-ce que vous êtes nombreux
38:19à aimer le disco ?
38:21Alors moi dans ma tranche d'âge
38:23avec mes amis, c'est vrai que je suis un peu la seule
38:25à aimer ça
38:27on me dit toujours que j'écoute des musiques de vieux
38:29mais c'est vrai que
38:31j'en ai quelques-uns quand même
38:33on est peu
38:35mais on va en boîte
38:37où c'est des musiques disco
38:39c'est vrai qu'on aime les boîtes
38:41et on se retrouve avec des gens un peu plus vieux
38:43mais c'est ça qu'on aime
38:45et l'ambiance est totalement différente
38:47que ce que je peux retrouver dans les boîtes aujourd'hui
38:49Les Bee Gees, Donna Summer, Diana Ross
38:51vous n'êtes pas tombée là-dessus par hasard
38:53c'est vos parents qui vous ont connectée
38:55avec le disco
38:57Oui, c'est mes parents
38:59depuis que je suis toute petite
39:01qui me faisaient écouter ça
39:03et du coup j'ai baigné dans ça depuis mon enfance
39:05et voilà
39:07Vous la connaissez celle qui passe là ?
39:09Diana Ross, je crois
39:11C'est excellent, je vais la voir en concert
39:13le 6 juillet
39:15Quoi ? Qu'est-ce que vous dites là ?
39:17Je vais voir Diana Ross en concert à Paris le 6 juillet
39:19Mais non !
39:21Avec vos parents ?
39:23Avec la mère de ma meilleure amie
39:25Mais Kiara, je viens avec vous
39:27moi j'ignorais totalement que Diana Ross passait le 6 juillet
39:29c'est pas grave
39:31je m'assoirai derrière
39:33Avec plaisir
39:35c'est énorme
39:37je voulais pas la rater
39:39j'ai vu qu'elle venait, c'était dingue
39:41C'est une des plus grandes artistes pour moi
39:43de ces années
39:45C'est une très grande artiste
39:47Diana Ross
39:49et j'adore
39:53J'adore
39:55vraiment ça me réjouit
39:57d'entendre la fraîcheur
39:59de votre regard sur le disco
40:01de ces années
40:03Je salue l'arrivée de Karel au 3210
40:05mon cher Karel, bonjour
40:07Oui, bonjour
40:09Les années 70, ça vous dit quoi le disco vous Karel ?
40:11Ça me fait plein de souvenirs
40:13parce que dans l'époque
40:15j'étais DJ
40:17en Verse
40:19Vous étiez DJ en Belgique ?
40:21Oui
40:23L'impact de deux films qui étaient très importants
40:25c'était Saturday Night Fever
40:27et l'autre film c'est Thank God It's Friday
40:29Et quand j'étais DJ
40:31il y a un grand titre
40:33de Donna Summer
40:35qui s'appelle I Feel Love
40:37et comme c'est un peu érotique
40:39on n'a pas le droit de tourner ça
40:41avant minuit
40:43Je me souviens
40:45I Feel Love de Donna Summer
40:47vous n'aviez pas le droit de le passer
40:49dans la boîte de nuit
40:51parce que c'était trop sexe
40:53Oui trop sexe
40:55on a obligé d'attendre jusqu'à minuit
40:57Donc après minuit
40:59on a tourné ça
41:01Donc voilà
41:03L'impact est aussi très important
41:05le film de Saturday Night Fever
41:07J'ai demandé à Damien de me trouver
41:09I Feel Love de Donna Summer
41:11je me souviens
41:13parce qu'elle gémissait un peu sur le titre
41:15Oui
41:17Donc
41:19on est obligé
41:21de transformer
41:23les pistes de danse
41:25C'est ça
41:27C'est ce morceau là
41:29C'est ça
41:31C'est exactement ça
41:33Attendez le refrain
41:35J'adore
41:37J'ai adoré ce morceau
41:41Donc on a transformé
41:43les pistes de danse avec de grandes boules
41:45avec des petits morceaux de miroirs
41:47avec des lasers
41:49et le sol on a transformé
41:51avec des grosses plaques
41:53en PVC
41:55avec des tubes néons
41:57ça ressemble beaucoup à le film
41:59Saturday Night Fever
42:01Vous êtes en train de me raconter
42:03Y'a Chiara qui est avec nous qui a 21 ans
42:05qui est fan de disco mais qui n'a pas connu cette époque
42:07Vous êtes en train de nous raconter
42:09une époque de plaisir
42:11de jouissance, d'exaltation
42:13de folie
42:15Vous avez vécu, vous comme Didier
42:17à l'intérieur des boîtes de nuit le samedi soir
42:19Vous y étiez vous
42:21Oui c'était vraiment
42:23une autre époque
42:25on s'amusait bien
42:27et c'était vraiment extraordinaire
42:29Je vais raconter une autre chose
42:31Vous allez nous le raconter dans une minute
42:33Restez avec nous
42:35Jusqu'à 14h
42:37Eric Brunet et Céline Landreau
42:39vous donnent la parole sur RTL
42:41Céline Landreau et Eric Brunet
42:43les auditeront la parole sur RTL
42:45Les auditeurs auront la parole sur RTL
43:15Ca ne veut pas dire que vous aurez votre billet offert
43:17Je suis désolée
43:19Qu'est-ce qu'on avait demandé à Karel ?
43:21Il allait nous raconter quoi ?
43:23C'est un autre groupe
43:25qui s'appelle Love in C minor
43:27C'était un très grand succès
43:29dans les boîtes de nuit
43:31De Donna Summer ?
43:33Non, non, non
43:35C'est un groupe français
43:37C'est le premier
43:39français
43:41qui amène le disco en France
43:43Tout ça part de New York
43:45Il est la première star mondiale
43:47française du disco
43:49Il y a un autre, c'est Sheila
43:51et le Black Devotion
43:53C'est très important
43:55It's a Space
43:59Très important
44:03Il y a un grand monsieur
44:05qui s'appelle Niall Rogers
44:07Il a été très important
44:09pour le disco
44:11Sur le petit vinyle de Sheila
44:13à l'époque des Black Devotion
44:15It's a Space
44:17On la voit dans une tenue argentée
44:19qui brille
44:21Il y a marqué
44:23Sticker numéro 1 aux USA
44:25C'est ça
44:29Il y a un grand producteur
44:31pour Village People
44:33qui a marqué une grande histoire
44:35dans le disco
44:37Vous avez raison, le producteur de Village People
44:39les rois du disco
44:41était un français
44:43Très juste
44:45J'ai l'impression que vous êtes prêt pour remplacer Eric Jorjan
44:47en cas de besoin
44:49Il y a un autre qui est très important
44:51C'est Patrick Juvet
44:53Patrick Juvet, on l'avait oublié
44:55Oui
44:57Très important dans les discothèques
44:59Quel titre vous passiez le plus
45:01dans votre discothèque
45:03Patrick Juvet
45:05Government and Fire
45:07Cool and the Gang
45:09De Patrick Juvet
45:11I love America
45:13Il y a un autre
45:15Où sont les femmes
45:17Merci Karel
45:19Le DJ flamant
45:21qui était DJ en boîte de nuit
45:23dans les années 70
45:25Françoise, bonjour
45:27Je revis
45:29Merci
45:31Après dans cette triste époque
45:33Rendez-vous à Wistream
45:35Au mois d'août
45:37Il y a des soirées disco
45:39Sur la plage
45:41A Wistream
45:43C'est étonnant
45:45parce que les enfants de notre famille
45:47nous ont vu avec ma cousine
45:49complètement déjantés
45:51en train de danser, on se lâchait complètement
45:53et c'était les vieux qui dansaient
45:55qui se déhanchaient le plus
45:57parce que les jeunes n'ont pas connu cette époque
45:59et nous on revit
46:01Dans ce cas, les jeunes
46:03Arrête, c'est gênant
46:05Non, parce qu'après
46:07ils ont envoyé des vidéos à leurs parents
46:09en disant, mais non, elles ont encore la forme
46:13Votre moment préféré
46:15votre chanson, votre souvenir
46:17ce que vous emporterez avec vous
46:19du disco de ces années-là
46:21C'est aussi bien Juvet
46:23que Queen, on n'a pas parlé de Queen
46:25Bohemian Rhapsody
46:27C'est du rock Queen
46:29Je ne suis pas d'accord
46:31C'était tout les styles de musique
46:33à cette époque qui passaient
46:35et on dansait surtout
46:37et moi les tenues vestimentaires
46:39je reviens sur les jeans à pattes d'eff avec les marguerites
46:41je fermais mes pantalons
46:43en me couchant sur mon lit
46:45parce que sinon je ne pouvais pas le fermer
46:47tellement on était serré dans nos pantalons
46:51On avait des caches poussières, des jupes très courtes
46:53et par chance, il ne nous est jamais rien arrivé
46:55on n'a pas eu de problème
46:57on était habillés hyper courts quand même
46:59Ce qui est terrible François, c'est qu'on garde toujours
47:01un souvenir très doux de ces années-là
47:03alors que
47:05il y avait des crimes, il y avait des viols
47:07franchement, c'était pas non plus
47:09un pays où tout se passait bien
47:11Non, tout à fait, mais par chance
47:13il ne nous est rien arrivé
47:15et puis on a peut-être été privilégiés
47:17mais il n'y avait pas les réseaux sociaux Eric
47:19et c'était quand même plus léger
47:21je pense, plus léger
47:23Qu'est-ce que c'est ça Damien ? Je ne reconnais pas celui-là
47:25Ah, les Supremes, Diana Ross et les Supremes
47:31Merci François, ça faisait du bien
47:33d'aborder aussi avec vous
47:35ABBA aussi, bien sûr
47:37ABBA, mais bien sûr que ABBA
47:39c'est du pur disco ABBA, bien sûr
47:41c'est un pur produit
47:43A mon avis, les deux grands groupes qui vont épouser
47:45le disco, c'est
47:47Bee Gees, même si les Bee Gees ne sont pas un groupe
47:49mais c'est un groupe qui fait du disco
47:51même si les Bee Gees ne sont pas un groupe
47:53de disco, mais ils vont épouser
47:55très bien cette mode
47:57comme ABBA d'ailleurs
47:59Merci, Chiara, elle est toujours vivante
48:01notre jeune auditrice de 21 ans
48:03On lui a mis tellement de tubes disco
48:05ça va Chiara, vous n'en avez pas marre du disco ?
48:07Pas du tout, j'adore
48:09je suis trop contente
48:11En tout cas, Chiara, François, vous avez fait le
48:13programme estival d'Eric, donc le 6 juillet
48:15Diana Ross, et puis ensuite
48:17vous irez vous déhancher sur les plages
48:19de Wistria avec François
48:21Ils sont très enthousiastes
48:23Et le 6 juillet, je peux vous dire que
48:25en sortant de l'émission, je vais
48:27regarder sur internet, une petite place
48:29s'il en reste

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