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Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 30 janvier 2025.

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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Éric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:08Oh là là les amis, le pavé dans la mare, le pavé dans la mare du patron des patrons,
00:14du président du Medef ce matin sur RTL.
00:16Vous le pourrez réécouter tout à l'heure, j'espère que vous tendrez l'oreille,
00:20parce que c'est très intéressant.
00:22En gros, il dit qu'il comprend ces chefs d'entreprise, petites entreprises ou grosses entreprises,
00:27qui réfléchissent à quitter la France avec leur boîte, bien évidemment, avec leur entreprise,
00:32pour des raisons liées à la fiscalité et au trop d'impôts.
00:35Voilà, on est d'accord, on n'est pas d'accord, mais on l'écoutera dans un instant.
00:39William appelle 3210, bonjour William.
00:41Bonjour.
00:42Vous faites quoi dans la vie William ?
00:44Moi je suis pâtissier chocolatier.
00:46Pâtissier chocolatier, donc patron d'une PME, artisan PME.
00:50Vous comprenez ou pas ce qu'a dit le patron des patrons ?
00:54Tout à fait, j'ai une entreprise, une société, et je pense lancer la société à l'étranger.
01:00Ah bon, vous êtes en train de penser en ce moment même à la délocalisation ?
01:04Tout à fait.
01:05William, restez avec nous, vous allez nous raconter ça, c'est très intéressant.
01:08Vous voyez, ça ne concerne pas cette idée de partir,
01:12ne concerne pas que les patrons de très très grosses entreprises, du CAC 40, etc.
01:18Voilà, il est 13h01, en attendant d'écouter les explications de William qui a fait le 3210,
01:23voici le rappel des titres avec Céline Landreau.
01:25Et cette information RTL que nous vous réveillons dès 12h30,
01:29le chauffeur du car scolaire qui s'est renversé ce matin en Eure-et-Loire près de Châteaudun
01:33a été contrôlé positif au stupéfiant de la drogue,
01:37a par ailleurs été retrouvé chez lui lors d'une perquisition.
01:40Je vous rappelle que lors de cet accident, une adolescente de 15 ans est décédée,
01:45accident qui a fait une quarantaine de blessés dont 31 élèves.
01:49Le car semble être le seul véhicule impliqué, même si le chauffeur a assuré aux enquêteurs
01:54avoir tenté d'éviter un autre véhicule.
01:57Information qui ne peut évidemment pas être confirmée à ce stade.
02:00Dominique Pellicot, lui, est désormais face à l'une des juges du pôle,
02:04Cole Case, l'ex-mari de Gisèle Pellicot, déjà condamné à 20 ans de prison
02:09pour avoir drogué et fait violer sa femme,
02:11est entendu dans deux autres affaires cet après-midi,
02:14un meurtre et une tentative de viol dans les années 90,
02:18deux affaires pour lesquelles il a déjà été mis en examen.
02:21Et puis la politique, parce qu'on vous parle depuis un petit moment,
02:25déjà dans cette édition du coup de gueule des patrons,
02:27de celui de Bernard Arnault, d'abord relayé ce matin sur RTL
02:30par le président du MEDEF Patrick Martin,
02:33et bien dans le même temps, sept députés, sept sénateurs
02:35tentent depuis ce matin de finaliser un projet de budget,
02:39c'est la commission mixte paritaire qui est chargée de trouver un compromis
02:43qui pourrait être soumis au vote au parlementaire,
02:46et cela dès la semaine prochaine.
02:48Le temps pour cet après-midi, Peggy Brochon rappelle que
02:51trois départements du Nord-Ouest sont toujours en vigilance rouge au cru,
02:55mais là il y a un petit peu d'accalmie.
02:57Oui, c'est vrai que le temps est plus calme avec un retour d'un temps sec
03:00et même des éclaircies sur le Nord-Ouest entre la Bretagne,
03:03les pays de la Loire, la Normandie en remontant vers le Nord,
03:06les pluies sont en train de s'évacuer par les Ardennes,
03:08mais vous le disiez toujours, l'Île-et-Vilaine, le Morbihan,
03:10la Loire-Atlantique en vigilance rouge cru,
03:13également cinq départements en vigilance orange cru,
03:15la Sarthe, l'Eure, la Seine-Maritime, l'Oise et la Somme,
03:18et deux sont en vigilance orange pluie-inondation,
03:20le Var et les Alpes-Maritimes,
03:22parce qu'on a un temps qui est très pluvieux sur le Sud-Est
03:26avec de fortes pluies localement orageuses entre la région Paca et les Cévennes,
03:30on attend d'importants cumuls, l'équivalent d'un mois de pluie localement,
03:33de la neige également en montagne sur tous les reliefs,
03:36et ces pluies remontent vers le Nord-Est,
03:38à Bourgogne-Franche-Comté et l'Alsace,
03:40c'est également bien pluvieux sur les Pyrénées
03:42où on attend de bonnes quantités de neige,
03:44et puis entre ces deux zones, entre les plaines du Sud-Ouest
03:46en remontant vers les Ardennes,
03:48on a un temps plutôt sec,
03:50entre nuages et éclaircies,
03:52et donc ces pluies qui sont en train de s'évacuer par les Ardennes.
03:54Les températures, 8 à 12 degrés sur la moitié Nord,
03:5611 à 13 dans le Sud,
03:58et jusqu'à 16 près de la Méditerranée.
04:00Merci Peggy.
04:02Les auditeurs ont la parole.
04:05On demande à tout le monde de faire des efforts en France
04:07pour pouvoir boucler le budget.
04:09Les grandes entreprises ne se sentent pas concernées.
04:11Je laisse méditer les gens là-dessus.
04:13Moi ça me pose un problème.
04:15Message que nous venons de recevoir au 3210.
04:17Victor, on tombe sur qui si on fait le 3210 aujourd'hui sur RTL ?
04:21Écoutez Eric, si vous faites le 3210,
04:23vous pouvez tomber sur Renzo,
04:25vous pouvez tomber sur Alexian,
04:27vous pouvez même tomber sur Mathias et Léandre.
04:29Merci.
04:31William est donc avec nous,
04:33dans le sud-ouest de la France.
04:35C'est ça William, vous êtes dans le sud-ouest ?
04:37C'est à Bordeaux.
04:39Et vous songez, vous le chef d'entreprise
04:41qui oeuvre dans la pâtisserie, boulangerie,
04:43vous songez, vous,
04:45à quitter la France,
04:47à délocaliser, à partir pour des raisons fiscales.
04:49Expliquez-nous concrètement,
04:51parce qu'il va falloir être convaincant.
04:53Il y a des gens qui vous écoutent,
04:55qui se disent que ce n'est pas possible,
04:57que ce n'est pas patriotique.
04:59On est en train de se battre pour sortir le budget.
05:01Que pensez-vous ?
05:03Déjà, c'est très compliqué.
05:05J'ai ma pâtisserie depuis 15 ans.
05:07C'est une entreprise qui fonctionne,
05:09mais qui végète,
05:11parce qu'on n'arrive pas à investir,
05:13on n'arrive pas à embaucher du personnel,
05:15parce qu'on a trop de frais,
05:17trop de charges,
05:19le gros problème des petites entreprises.
05:21Maintenant, le lancement de ma société,
05:23si je vais avoir les mêmes problèmes
05:25avec ma société,
05:27il faut que je pense à le faire ailleurs,
05:29parce que les taxes sont moindres,
05:33et l'emploi est beaucoup plus facile.
05:35William, est-ce que vous avez, par exemple,
05:37commencé à vous renseigner,
05:39à réfléchir, à regarder,
05:41puisque vous êtes à Bordeaux,
05:43du côté de l'Espagne, les taxes,
05:45du côté du Portugal,
05:47du côté de l'Italie, que sais-je ?
05:49Vous commencez à enquêter, entre guillemets ?
05:51Déjà, pour lancer une société,
05:53par exemple en Angleterre,
05:55ça prend 4 jours.
05:57C'est bien moindre en Espagne.
05:59La Suisse, c'est aussi
06:01très intéressant au niveau
06:03développement.
06:05Je regarde,
06:07c'est surtout le fait qu'on ne puisse pas
06:09prendre de salariés.
06:11Une question que j'aurais au gouvernement,
06:13c'est de leur dire, pourquoi est-ce que vous
06:15ne diminuez pas les charges,
06:17pour qu'on puisse employer, pour que ce soient
06:19ces salariés qui paient des charges, et pour
06:21remettre moins de chômage ?
06:23Tout à l'heure, nous étions avec le secrétaire général
06:25de force ouvrière, il disait, on donne
06:2757 milliards chaque année
06:29d'aides diverses aux entreprises
06:31en France.
06:33Puis cela dit,
06:35les patrons de PME disent toujours, on ne veut pas
06:37d'aide, on veut juste moins de taxes.
06:39Ne nous donnez pas d'aide, on veut juste moins
06:41d'impôts, moins de taxes, moins de prélèvements, moins de cotisations.
06:43Si je vous vends un gâteau 10 euros
06:45aujourd'hui, il y a 6,50 euros pour l'Etat,
06:47après il faut payer les salariés, les matières
06:49premières, à moi il me reste 50 centimes.
06:51Mais je ne vous crois pas, attendez, recommencez.
06:53Si vous me vendez un gâteau 10 euros ?
06:5510 euros, il y a 6,50 euros
06:57de taxes, après
06:59il y a le personnel à payer,
07:01les salaires, et il me reste
07:0350 centimes dans ma poche. Quelqu'un
07:05qui travaille 12 heures par jour, c'est inacceptable.
07:07Juste les 6,50 euros de taxes,
07:09William, est-ce que vous pouvez nous les
07:11expliquer un petit peu ?
07:13Parce que vous n'êtes pas taxé à 65%,
07:15comment ça se découpe ?
07:17Il y a les mutuelles,
07:19des salariés, il y a
07:21tout ce qui soit
07:23l'URSAF, l'URSAF qui est
07:25inacceptable,
07:27et quand on calcule tout ce
07:29qu'on doit dépenser pour
07:31qui part en taxes, ça représente
07:336,50 euros sur 10 euros.
07:35Déjà un emploi pour un salarié,
07:37effectivement en France, nous sommes le pays
07:39
07:41les emplois sont les plus chargés,
07:43c'est-à-dire qu'un employeur français,
07:45c'est celui qui paie le plus de cotisations
07:47diverses, de taxes et autres,
07:49sur un employé, un salarié
07:51qui le salarie, c'est ça William ?
07:53C'est surtout ça, et surtout
07:55le chômage augmente,
07:57il y a des entreprises plus personnelles,
07:59il y a des entreprises qui
08:01ferment aussi, parce qu'on ne peut pas
08:03embaucher, on ne peut pas avancer.
08:05William, je voudrais, il y a beaucoup de gens
08:07qui nous écoutent, peut-être qu'ils font le 3210,
08:09je verrai ça avec Victor dans un instant,
08:11mais je voudrais vous faire écouter dans son
08:13entièreté la sortie
08:15du patron du MEDEF,
08:17du patron des patrons. En général,
08:19ces gens-là, comme ils ont des responsabilités
08:21syndicales, même si c'est les patrons
08:23du MEDEF, ils sont plutôt,
08:25comment dire, ils jouent plutôt l'équation
08:27française.
08:29Là, quand même, je l'ai trouvé
08:31extrêmement disruptif,
08:33presque provocateur,
08:35ce Patrick Martin, patron des patrons.
08:37Écoutez-le, c'était ce matin sur RTL.
08:39Il a évidemment raison, comme d'autres
08:41grands chefs d'entreprise qui sont exprimés dans le même sens.
08:43Les conséquences, c'est que
08:45ceux qui peuvent partir,
08:47partent, et ils ont raison.
08:49Ils ont raison ? Bernard Arnault aurait raison
08:51de quitter la France et de délocaliser ?
08:53Il y a une rationalité économique. Nous, on est là,
08:55les entrepreneurs, pour faire de la croissance,
08:57pour investir, pour innover, pour
08:59embaucher. Si vous avez des conditions
09:01qui sont aussi divergentes
09:03entre la France, les Etats-Unis,
09:05c'est vrai de la Pologne, c'est vrai de l'Italie,
09:07c'est vrai du Portugal. Le Portugal va baisser son taux
09:09d'imposition à 15%, voire à 12,5%.
09:11Nous, pour les grandes entreprises,
09:13on va monter à 35,5%.
09:15Et vous, patron du Medef, vous dites ce matin aux patrons
09:17grands ou petits, si vous pouvez quitter
09:19la France, quittez-la. C'est ça ce que vous dites ?
09:21Je ne les incite pas à le faire. Quand vous avez un pays
09:23qui a de la croissance, qui a
09:25des conditions attractives
09:27en termes de prix de l'énergie, en termes de fiscalité,
09:29que voulez-vous y aller ?
09:31C'est normal.
09:33Voilà. William, vous l'avez
09:35entendu, patron des patrons.
09:37Les matières premières augmentent, l'énergie
09:39augmente, et nous, on n'arrive
09:41plus à vivre
09:43de notre travail. Voilà.
09:45Aïcha est avec nous. Ne bougez pas, William.
09:47Bonjour, ma chère Aïcha.
09:49Bonjour, Pascal.
09:51Eric, plutôt.
09:53Aïcha,
09:55je vous écoute.
09:57Vous souhaitez réagir
09:59à ce que vous avez entendu.
10:01Moi, j'ai trouvé ça honteux.
10:03Honteux, honteux, honteux, parce que, comme je l'ai dit
10:05à votre collègue,
10:07la France est
10:09en crise. La France va mal.
10:11Tout le monde paye.
10:13Nous-mêmes, les retraités,
10:15nous sommes taxés. Aujourd'hui,
10:17un retraité ne mettra plus, quasiment
10:19pas, à la reine de côté.
10:21Voilà. Toutes les semaines,
10:23j'ai fait mes cours. Toutes les semaines, les prix ont augmenté.
10:25Oui, mais Aïcha... C'est pas pour ça que je vais quitter la France.
10:27On ne parle pas des patrons
10:29et de leurs revenus. On parle de
10:31leurs bébés, c'est-à-dire les entreprises
10:33qu'ils ont créées, leurs bébés, qui leur
10:35permettent de croître.
10:37Si jamais
10:39la fiscalité est trop élevée, pensons
10:41à l'entreprise elle-même. Si elle est en
10:43concurrence avec d'autres entreprises étrangères
10:45qui ont une fiscalité moins
10:47élevée, elle est menacée
10:49dans sa survie. Alors, je ne pense pas que M.
10:51Bernard Arnault ait de la concurrence,
10:53à mon avis. En tout cas,
10:55on n'est pas sur une entreprise qui est
10:57en déficit, quand on parle de LVMH.
10:59On n'est pas sur un groupe qui est en déficit
11:01en raison de cette surtaxe.
11:03Cela dit, le luxe va moins bien cette année, attention.
11:05Les bénéfices d'LVMH et du luxe...
11:07Le bénéfice net est en recul de 17%,
11:09mais c'est tout de même 12 milliards
11:11et demi d'euros en 2024. On ne parle pas
11:13d'une entreprise qui est en train de péricliter
11:15à cause des taxes. Cela se pose aussi
11:17dans le débat. On est bien d'accord.
11:19Comme Total Energy
11:21qui va reverser je ne sais combien de milliards
11:23à ses actionnaires parce qu'ils n'auront jamais
11:25autant gagné d'argent. Encore, c'est
11:27l'année dernière.
11:29Là, on a un problème. Maintenant, si les grands patrons
11:31de France ont décidé de mettre
11:33les Français au chômage, qu'est-ce qui va se passer
11:35si ils déménagent ? On est bien d'accord.
11:37En général, une délocalisation, c'est des
11:39emplois supprimés, on est d'accord.
11:41On est bien d'accord. Cela veut dire qu'ils sont en train
11:43de tenir le gouvernement en chantage
11:45en disant simplement
11:47si vous augmentez les taxes,
11:49nous, on partira à l'étranger et vous aurez
11:51quelques millions de chômage.
11:53William qui est avec nous,
11:55ce n'est pas un grand patron.
11:57Lui, sincèrement,
11:59je suis désolée. Lui, je ne comprends pas.
12:01Qui veuille se délocaliser ?
12:03Là, aujourd'hui, je pense que
12:05quand ils ont parlé de l'augmentation des taxes
12:07pour les grandes entreprises, je ne pense pas
12:09que cette petite entreprise soit concernée.
12:11Après, les taxes qu'il a,
12:13je comprends qu'effectivement,
12:15les entreprises sont certainement
12:17surtaxées.
12:19Vous n'êtes sans doute pas
12:21patronne de PME, moi non plus,
12:23mais quand on a une petite boîte
12:25avec quelques salariés, on nous dit depuis des années
12:27qu'on est européen. On est tous
12:29européens. Maintenant, aller à Rome
12:31ou aller à Madrid ou que sais-je, à Berlin,
12:33ce n'est plus comme avant. Maintenant,
12:35on a des billets d'avion à 50 euros.
12:37On circule de façon
12:39très facile en Europe. Bon, on est européens.
12:41Eh bien, on se retrouve
12:43mentalement, on fait des
12:45comparaisons. On se dit, tiens,
12:47l'Espagne qui est à une heure et demie de chez moi,
12:49elle taxe beaucoup moins les entreprises.
12:51Tiens, ah bon ?
12:53Il ne faut pas leur en vouloir à ces patrons de PME
12:55de comparer à Isha.
12:57Et en même temps, on ne veut pas la retraite au même âge que nos voisins non plus.
12:59Oui, non, c'est vrai.
13:01On ne veut pas la retraite du tout.
13:03Très bien. Vous l'avez dit.
13:05Voilà. William, que voulez-vous
13:07répondre à Isha qui vous dit que c'est honteux
13:09de raisonner comme ça ? William.
13:11Alors, je ne dis pas que c'est honteux pour lui. Attention.
13:13Ne déformez pas mes propos.
13:15Je n'ai pas dit que c'était honteux
13:17pour lui. Moi, j'ai dit que c'était honteux
13:19ce que le patron des patrons a dit ce matin.
13:21Il a dit que les patrons, les grands patrons
13:23à quitter la France,
13:25on leur demande simplement
13:27de faire un effort pendant un an.
13:29Nous, les retraités, on nous a demandé de faire des efforts
13:31pour augmenter notre CHD il y a quelques années.
13:33On l'a fait. Là, on nous redemande
13:35des efforts. On le fait.
13:37À notre petit, petit, petit niveau.
13:39Vous voyez ?
13:41Ah, Isha, restez avec nous. William vous répond dans une
13:43poignée de secondes.
13:45A tout de suite.
13:55Les auditeurs ont la parole
13:57sur RTL.
13:59On parle de la tentation
14:01de délocaliser sa boîte.
14:03Maintenant, vous nous appelez au 3210.
14:05Céline Landreau, on réfléchissait
14:07pendant la pub, Céline, à ce conducteur
14:09de car, quand même,
14:11dans cet accident
14:13qui s'est déroulé en Neure-et-Loire, c'est ça ?
14:15C'est ça. C'était ce matin, près de Châteaudun,
14:17en Neure-et-Loire, ce car scolaire
14:19qui s'est renversé. On peut parler
14:21d'un drame, puisque malheureusement, une adolescente de 15 ans
14:23est décédée. Il y a aussi
14:25une trentaine d'élèves blessés
14:27dans cet accident. Et RTL,
14:29vous le révélez, dès 12h30,
14:31le chauffeur de ce car scolaire
14:33a été contrôlé positif aux stupéfiants.
14:35Et c'est vrai qu'on
14:37s'interrogeait sur ces gens
14:39qui prennent le volant après avoir
14:41pris des stupéfiants.
14:43Peut-être que c'est arrivé, on sait que des millions de Français
14:45consomment du cannabis. Est-ce que vous,
14:47ça vous est arrivé, parfois,
14:49de prendre le volant, d'exercer
14:51des professions dangereuses en ayant, par exemple,
14:53fumé du cannabis ?
14:55Est-ce que vous en avez été, au contraire,
14:57victime ? Eh bien, là aussi, on attend
14:59vos témoignages. N'hésitez pas,
15:013210. Et là, transport en commun,
15:03transport d'enfants, quand même, c'est une liaison
15:05régulière du côté de Châteaudun,
15:07en Neure-et-Loire. Bon, ça aggrave
15:09son cas. Il est 13h18,
15:11si vous souhaitez témoigner sur ce sujet.
15:133210, bien sûr.
15:15William, que répondez-vous
15:17à Aïcha, qui dit que, bon,
15:19c'est pas bien de
15:21songer, quand on est patron d'une entreprise,
15:23à délocaliser, à partir ?
15:25Alors, je pense qu'il ne faut pas confondre
15:27les très grosses entreprises
15:29et les petites entreprises.
15:31Je pense que la façon dont
15:33nous, on essaye
15:35de gérer une entreprise, c'est
15:37de créer de l'emploi,
15:39de créer, d'avancer,
15:41de faire grandir sa société.
15:43Mais quand on n'arrive même pas à se retirer
15:45un salaire, parce que
15:47je pense que l'État
15:49ne gère pas
15:51le pays comme nous,
15:53on gère nos entreprises. Nous,
15:55on n'a pas le droit de faux pas. Maintenant,
15:57nous sommes endettés, et je pense qu'ils veulent
15:59que tout le monde, les retraités, les travailleurs
16:01ou les chefs d'entreprise, payent
16:03la dette qu'ils ont créée depuis 30 ans.
16:07Merci, mon cher William.
16:09Merci, ma chère Aïcha. Jean-Pierre
16:11a fait le 3210, je fais tourner la parole.
16:13Bonjour, mon cher Jean-Pierre.
16:15Bonjour, mon cher William.
16:17Jean-Pierre, j'ai l'impression que vous êtes en
16:19haut-parleur. Est-ce que vous pouvez
16:21peut-être l'enlever, qu'on vous entende mieux
16:23à l'antenne ? Non, ça y est, c'est bon.
16:25C'est beaucoup mieux, tout va bien.
16:27Vous avez entendu le patron
16:29des patrons, le patron du MEDEF, qui comprend
16:31ces patrons qui ont envie de délocaliser.
16:33Vous, vous le comprenez
16:35ou pas ?
16:37Alors,
16:39le problème déjà,
16:41je voudrais dire, les petites entreprises, ils ne
16:43croient pas qu'elles soient concernées
16:45par les mesures de taxation qui ont été
16:47annoncées. La surtaxe, effectivement, c'est
16:49un peu plus de 400 grandes entreprises, il n'y a pas
16:51les PME, on est d'accord. Donc, je ne vois pas
16:53ce que dit William, je le comprends.
16:55On est de toute façon
16:57surtaxé, on paie plus
16:59de cotisations que partout en Europe.
17:01Donc, augmentation ou pas,
17:03c'est trop dur pour nous. Il faut l'entendre.
17:05Oui, il faut l'entendre.
17:07Après, qu'une entreprise
17:09soit endettée, je vais vous dire,
17:11par rapport aux investissements, c'est un petit
17:13peu normal. Il ne parle pas d'endettement.
17:15Il dit quand je vends un gâteau,
17:1710 euros, il y a 6,5 euros
17:19qui partent en taxes, impôts,
17:21cotisations diverses. C'est beaucoup plus que
17:23chez nos voisins. Par conséquent, j'en ai
17:25marre, je voudrais commencer à vivre.
17:27Et à la fin, pour sa pâtisserie à 10 euros,
17:29il lui reste 50 centimes. Quand il fait
17:31le comparatif avec les pays voisins,
17:33c'est-à-dire, il est à Bordeaux, à 200 kilomètres
17:35de la frontière à peu près, il se dit
17:37que ce n'est pas pareil chez les autres.
17:39Alors après,
17:41peut-être que ça demande aussi
17:43à être vérifié.
17:47Après, comment vivent les gens
17:49dans ces pays ? Il y a beaucoup de choses à voir
17:51par rapport à ça. Mais bon, peu importe.
17:53Le problème, il n'est pas vraiment
17:55pour l'entreprise de
17:57William. On parlait ce matin
17:59de ce qu'a dit Patrick Martin
18:01et de ce que disait
18:03hier, je crois,
18:05Bernard Arme.
18:07Et moi,
18:09je vous disais, Bernard Arme,
18:11je ne trouve pas que dans ce débat
18:13il soit le mieux placé pour parler
18:15parce qu'il a
18:17une fortune personnelle inestimable,
18:19des résultats
18:21de ces entreprises
18:23qui se comptent en milliards.
18:25En admettant
18:27que l'État lui prenne
18:29une taxe par rapport à son activité,
18:31une taxe qui n'existe pas
18:33aujourd'hui, je ne crois pas
18:35que ces entreprises vont être en difficulté.
18:37Alors, brandir la menace
18:39de quitter la France,
18:41je ne trouve pas que ça soit terrible.
18:43Je reviens à ce que disait maintenant
18:45Patrick Martin. Patrick Martin,
18:47au travers de ses propos, moi je comprends
18:49que, avant
18:51de penser à taxer les entreprises,
18:53les grandes entreprises,
18:55il faut quand même que l'État
18:57fasse ses réformes de structure,
18:59ses réformes structurelles,
19:01on parle de la réforme
19:03des retraites, mais on peut parler
19:05de la réforme de l'administration publique,
19:07etc.
19:09Il y en a quand même un certain nombre. On a vu encore
19:11un sujet, il n'y a pas longtemps,
19:13qui montrait des agences qui faisaient
19:15double emploi, donc en gros
19:17qui ne servaient pas à grand chose.
19:19Il y a tout un tas de ménages à faire
19:21sur lesquels les politiques ne sont pas d'accord.
19:23Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui,
19:25ils pensent déjà tous à 2027.
19:27Alors, on comprend bien pourquoi
19:29certains partis politiques sont contre
19:31la réforme des retraites, parce qu'en fait,
19:33ce qu'ils recherchent, c'est des voix,
19:35mais au fond d'eux-mêmes, je suis convaincu
19:37qu'ils sont persuadés que
19:39cette réforme est nécessaire,
19:41comme beaucoup d'autres.
19:43Oui, je suis assez d'accord
19:45avec vous Jean-Pierre, n'empêche que
19:47je trouve que faire de
19:49l'impôt la variable d'ajustement,
19:51faire de l'impôt la solution
19:53qui va permettre de sortir d'une situation
19:55difficile,
19:57c'est une pathologie qui touche la gauche comme la droite,
19:59souvent la droite, mais plutôt la gauche,
20:01et que je trouve que c'est une pathologie un peu facile.
20:03Et vous avez raison,
20:05qui aura le courage
20:07de mener la vraie réforme au fond
20:09de l'État, et de ces centaines
20:11d'agences publiques qui redondent,
20:13pour certaines, pas toutes, avec les ministères ?
20:15On a parfois
20:17des agents publics qui mènent les deux
20:19missions dans des structures parallèles
20:21et différentes, et qui mènent les mêmes
20:23missions, Jean-Pierre, je suis d'accord, mais
20:25je trouve étonnant que cette réforme de l'État,
20:27même Emmanuel Macron, qui était quand même
20:29censé être un président réformateur,
20:31ne l'ait pas menée.
20:33Bien sûr, parce que si vous voulez,
20:35dès l'instant qu'on parle de réforme sérieuse,
20:37tous les gens sont dans la rue.
20:39La réforme des régimes
20:41spéciaux de la SNCF, qui
20:43va pouvoir la mener ?
20:45Aujourd'hui,
20:47un agent EDF, il ne paye pas
20:49l'électricité, vous trouvez que c'est normal ?
20:51Les anciens, je sais,
20:53parce que je suis fils d'agent EDF,
20:55les anciens, ceux qui sont
20:57embauchés maintenant, je crois que ça a changé.
20:59Mon père était
21:01électricien à la SNCF.
21:03Quand j'étais gamin, j'avais des permis
21:05pour voyager. Je ne sais pas si
21:07ça existe encore, mais il faut
21:09que ça ait des limites, quand même, tout ça.
21:11Et puis la suppression
21:13des régimes spéciaux, elle a quand même été
21:15enterrinée, elle doit intervenir
21:17à partir de cette année, normalement.
21:19Oui, c'est ça, mais
21:21disons que c'est quand même très
21:23progressif, socialement.
21:25La RATP,
21:27parlons de la RATP, c'est quand même
21:29impossible de toucher
21:31à ces gens-là.
21:33Les primes qu'ils ont obtenues pour les
21:35juridiques, franchement...
21:37On s'est un peu écartés
21:39du sujet initial.
21:41Jean-Pierre, on va peut-être essayer
21:43de revenir à ces déclarations de Patrick Martin
21:45ce matin sur notre antenne, avec Bernard
21:47qui nous a appelés aussi. Bonjour Bernard.
21:49Oui, bonjour.
21:51Vous vouliez réagir, vous aussi.
21:53Bonjour à tous, oui. Oui, je voulais réagir.
21:55D'abord, je trouve que les propos
21:57qui ont été tenus ce matin
21:59sont un peu honteux.
22:01Et je trouve aussi, parce que moi je vais
22:03parler de Bernard Arnault, je trouve
22:05quand même que ce monsieur ne manque pas d'air.
22:07Lui qui est né avec
22:09une cuillère en argent dans la bouche,
22:11qui a fait
22:13une flopée de comptes
22:15offshore pour éviter
22:17de payer les impôts,
22:19ce qu'on lui demande aujourd'hui, c'est de payer
22:21les impôts qu'il aurait dû payer depuis des années.
22:23Alors, quand je dis
22:25que c'est normal, je ne parle pas des petits entrepreneurs,
22:27moi, vous savez, un patron
22:29qui gagne 15 000, 20 000 euros par mois,
22:31ça ne me choque pas. Un patron qui gagne
22:33un million par mois, là, ça me choque.
22:35Alors, il parle de
22:37délocaliser.
22:39Les décollages...
22:41Les délocalisations. Merci beaucoup.
22:43Merci beaucoup. On commençait
22:45il y a longtemps, longtemps,
22:47ça fait 40 ans que ça dure,
22:49parce qu'ils partaient pour gagner une poignée d'euros
22:51supplémentaires. Moi, quand on
22:53parlait du
22:55textile qui ne marchait
22:57pas bien, on a démonté, moi,
22:59j'ai participé à ces choses,
23:01on a démonté les métiers à tisser pour les envoyer
23:03dans les pays de l'Est.
23:05Je veux dire,
23:07ils ont délocalisé depuis longtemps.
23:09Mais on délocalise pourquoi ? Pourquoi y a-t-il
23:11la tentation d'aller fabriquer ailleurs ?
23:13C'est toujours la même chose, c'est parce qu'ailleurs, c'est moins cher,
23:15et quand ailleurs, c'est moins cher,
23:17la question des taxes, des impôts, des cotisations,
23:19des prélèvements obligatoires qui pèsent sur les entreprises,
23:21c'est une notion importante.
23:23Je ne dis pas que tout est résumable à ça,
23:25mais je reprends l'exemple
23:27de la pâtisserie de notre copain de tout à l'heure
23:29qui a fait le 3210 de Bordeaux. Quand il me dit
23:31sur une pâtisserie que je vends 10 euros,
23:33il me reste 50 centimes,
23:35je comprends qu'il se gratte la tête
23:37et qu'il dise, j'ai envie d'aller voir ailleurs.
23:39Moi, je le comprends. Non, mais Eric,
23:41ce n'est pas ce que je dis. Moi, je dis,
23:43je comprends les petits entrepreneurs,
23:45mais moi, je parle de taxer
23:47les multinationales, monsieur,
23:49qui font un argent monstrueux,
23:51qui ont des sièges sociaux dans les paradis fiscaux
23:53pour éviter de verser
23:55ce qu'ils devraient verser.
23:57C'est moi.
23:59Il faudrait le vérifier, mais je crois que c'est ça.
24:01Même la holding de Renault
24:03a son siège aux Pays-Bas.
24:05C'est quand même fabuleux.
24:07Jean-Pierre, je vous remercie parce que je vois poindre
24:09l'ami Jean-Alphonse Richard qui vient d'entrer dans le studio.
24:11C'est un débat passionnant et éternel
24:13parce qu'on n'en est pas sortis de ça en France.
24:15Dans un instant, nous changerons de sujet.
24:17Jean-Alphonse, bonjour.
24:19Bonjour, Eric. Bonjour, Céline.
24:21Que va-t-il se passer à 14h ?
24:23Un mystère autour de la mort à l'hiver 2014
24:25de Marie Varnereau.
24:27Elle allait fêter ses 18 ans dans 3 jours.
24:29C'était en Seine-et-Marne.
24:31Elle est morte étouffée, étranglée chez elle,
24:33dans sa chambre. Un meurtre des plus sordides
24:35puisque quand il a été commis,
24:37sa mère, qui s'est prénommée Anita,
24:39Anita Varnereau, a reçu un coup de fil
24:41qui lui disait « ta fille est morte ».
24:43On imagine un petit peu
24:45ce corbeau malfaisant qui vient
24:47d'annoncer à la mère que sa fille
24:49est morte. Mais qui est vraiment
24:51derrière cet appel ?
24:53Et si la mère, la mère justement,
24:55avait tout manigancé, mais pourquoi ?
24:57Eh bien, je vous raconte tout dans
24:59l'heure du crime. La maman est-elle l'assassin ?
25:01C'est l'affaire Anita Varnereau.
25:03Heure du crime à 14h.
25:05A tout à l'heure. A tout à l'heure, Jean-Alphonse Richard.
25:07Et nous, dans un instant, on revient sur
25:09l'information de la matinée, ce drame de la route
25:11en Eure-et-Loire, ce car scolaire
25:13qui s'est renversé. Une adolescente de 15 ans
25:15est décédée et RTL, vous le révélez,
25:17le conducteur a été
25:19contrôlé positif aux stupéfiants.
25:21La drogue au volant,
25:23on voulait en parler avec vous.
25:25On revient dans un instant.
25:27Jusqu'à 14h.
25:29Eric Brunet et Céline Landreau
25:31vous donnent la parole sur RTL.
25:34RTL
25:37Vous écoutez RTL midi,
25:39les auditeurs ont la parole. RTL, qui vous le révélait,
25:41le conducteur du car scolaire qui s'est renversé
25:43ce matin en Eure-et-Loire, provoquant la mort
25:45d'une adolescente, a été contrôlé
25:47positif aux stupéfiants.
25:49Consommer de la drogue et
25:51prendre ensuite le volant, ça vous fait
25:53réagir ? On revient dans 50 secondes.
25:5513h14
25:57Les auditeurs ont la parole
25:59avec Eric Brunet et Céline Landreau.
26:03Le conducteur
26:05de ce car qui a été accidenté,
26:07Céline Landreau, on l'a appris dans la matinée,
26:09contrôlé
26:11positif aux stupéfiants.
26:13C'est quand même une situation
26:15assez sidérante.
26:17Et nous avons souhaité,
26:19Céline et moi, vous interroger
26:21sur ce sujet au 3210. Les auditeurs
26:23ont la parole. Nous allons passer la parole
26:25à Stéphane. Ce n'était pas prévu.
26:27On a appris cette information
26:29dans l'entoure. RTL vous l'a révélé
26:31midi et demi dans le journal de 12h30
26:33de Vincent Derosier. Stéphane, bonjour.
26:35Oui, bonjour.
26:37Qui êtes-vous ? Que faites-vous dans la vie ?
26:39Je suis conducteur de bus.
26:41Très bien. Merci de nous appeler au 3210.
26:43Et ce mec est un assassin.
26:47C'est juste un assassin.
26:49C'est inadmissible.
26:51Quand on est
26:53conducteur de bus, on est des professionnels
26:55de la route, tout comme les routiers.
26:57Moi, je fais
26:59surtout de la ville.
27:01Je fais de l'urbain.
27:03Notre métier,
27:05c'est de conduire un bus en sécurité.
27:07Prendre de la drogue,
27:09pour moi, c'est totalement
27:11inadmissible.
27:13C'est un doublement de la peine.
27:15C'est un doublement de la peine de prison
27:17pour moi. C'est une circonstance aggravante.
27:19Ça rejoint
27:21le délit routier
27:23que le chef cuisinier
27:25L'homicide routier
27:27que M. Allénault voulait faire entrer
27:29dans la loi.
27:31Je signe à 200%.
27:33Je signe à 200%.
27:35Le problème, il est qu'aujourd'hui,
27:37il y a eu un tel manque
27:39de conducteurs et de conductrices
27:41sur tous les réseaux
27:43français, qu'on a commencé
27:45à gratter les tiroirs au niveau
27:47des embauches. Et il y a un moment
27:49où, quand on commence à trop gratter le tiroir,
27:51on passe dans le tiroir d'en dessous.
27:53Stéphane, est-ce qu'il y a des contrôles
27:55dans votre profession
27:57conducteur de bus ?
27:59Est-ce que vous devez vous soumettre à des contrôles
28:01inopinés ?
28:03En dehors des accidents, évidemment.
28:05En dehors des accidents, on peut très bien être soumis
28:07à ce qu'on appelle une espèce
28:09de loterie, en fait, où tous les jours
28:11il y a entre 10 et 15
28:13services, en fait,
28:15sur la ville qui sont tirés au sort.
28:17Et ça, c'est chez
28:19tous les employeurs ou c'est spécifique
28:21au vôtre ?
28:23Dans mon entreprise. Après, les autres, je ne sais pas.
28:25Mais on peut être soumis à n'importe quel
28:27moment. Quelqu'un qui vient nous chercher
28:29qui nous dit, viens avec moi.
28:31Il y a quelqu'un qui prend le vol à notre place.
28:33On va faire un dépistage d'alcool,
28:35un dépistage de drogue.
28:37Les deux.
28:41Si l'un des deux est positif, de toute façon,
28:43c'est un arrêt de la conduite immédiat.
28:45Stéphane, vous avez connu dans votre carrière
28:47de conducteur de bus, vous-même,
28:49des collègues qui
28:51buvaient, à propos desquels
28:53vous vous disiez, oh là là, lui,
28:55il est en train de devenir dangereux.
28:57Ou des collègues qui se droguaient ?
28:59L'alcool,
29:01je n'ai pas connu.
29:03La drogue,
29:05j'ai eu
29:07des bruits.
29:09C'est juste des bruits, parce que ça,
29:11il ne faut pas le dire.
29:13Mais l'alcool,
29:15non, je n'ai jamais connu.
29:17Aujourd'hui, on est quand même assez intense.
29:19On a quand même une formation.
29:21Moi, j'ai une formation professionnelle
29:23de transporteur de voyageurs
29:25qui dure trois mois.
29:27Ce n'est pas un simple permis pour conduire un bus.
29:29C'est une formation professionnelle.
29:31C'est un type professionnel.
29:33J'ai une question à vous poser.
29:35Quand on fait un dépistage pour l'alcool,
29:37on voit quel est le taux d'alcool dans le sang.
29:39Mais quand on fait un dépistage
29:41pour la drogue,
29:43il est possible que le conducteur
29:45en ait pris il y a trois jours,
29:47et qu'il n'ait pas été
29:49sous l'emprise au moment
29:51de l'accident, par exemple.
29:53J'explore. Je ne suis pas sûr
29:55de ce que je dis. Je vous pose la question.
29:57S'il est positif, il est sous l'emprise.
29:59D'accord. S'il est positif, il est sous l'emprise.
30:01Au niveau juridique, je crois que c'est ça.
30:03Je crois bien qu'au niveau juridique,
30:05s'il est positif,
30:07il est encore sous l'emprise.
30:09Quand bien même les effets ont pu
30:11se dissiper.
30:13C'est comme l'alcool en bus.
30:15C'est que nous, en bus,
30:17le 0,8 pour les voitures
30:19correspond à 0,2.
30:21C'est-à-dire que même
30:23le fond d'un verre de vin,
30:25on l'oublie. On l'oublie totalement.
30:27C'est-à-dire que même
30:29vous pouvez prendre un... Je ne vais pas citer
30:31le marque, mais vous le savez, des chocolats
30:33à la frise.
30:35Vous en mangez 3 ou 4,
30:37vous pouvez être positif, et on vous interdit de rouler.
30:39Oui, mais ça c'est vrai que ça mérite d'être
30:41précisé pour le fait qu'il ait été
30:43contrôlé pour positif.
30:45Aux stupéfiants, à ce stade,
30:47contrôler positif, ça ne veut pas dire qu'il en a pris
30:49juste avant de prendre le volant.
30:51On ne sait pas, d'abord, de quelle drogue
30:53il s'agit, précisément,
30:55à l'heure actuelle, et on ne sait pas
30:57quand elle a été consommée.
30:59Ça peut être également des médicaments.
31:01Il y a certaines molécules,
31:03y compris sur ordonnance,
31:05qui se révèlent positives.
31:07Il y a certains benzodiazétines...
31:09Il y a quand même eu une perquisition
31:11chez lui où de la drogue a été retrouvée.
31:13La piste médicamenteuse
31:15semble s'éloigner.
31:17On a retrouvé à son domicile de la drogue.
31:19Exactement.
31:21Ce genre
31:23de comportement,
31:25c'est totalement inadmissible.
31:27C'est un assassin.
31:29Ce mec est un assassin.
31:31Rapidement, on refait un point sur le bilan.
31:33Ça s'est déroulé aujourd'hui dans le département
31:35de L'Heure-et-Loire, près de la commune
31:37de Châteaudun, c'est ça ?
31:39Oui, c'est exactement ça, près de la commune
31:41de Châteaudun, aux alentours de 7h30 ce matin.
31:43Ce bus s'est renversé
31:45sur le bas-côté, d'après les premiers éléments
31:47de l'enquête. C'est le seul véhicule
31:49en cause dans ce drame,
31:51même si le chauffeur a expliqué aux enquêteurs
31:53qu'il avait tenté d'éviter
31:55un autre véhicule.
31:57On le disait, il a été contrôlé positif
31:59au stupéfiant. Il y a eu une perquisition chez lui.
32:01Tout ça, ce sont des informations RTL.
32:03Perquisition au cours de laquelle de la drogue
32:05a été retrouvée.
32:07On rappelle évidemment ce bilan
32:09dramatique, le décès d'une adolescente
32:11de 15 ans,
32:13et puis cette quarantaine de blessés,
32:15dont 31 élèves, des blessés
32:17légers, portent heureusement
32:19leur vie n'est absolument pas en danger
32:21alors qu'elle est.
32:23Merci beaucoup. Dans un instant, nous serons avec Eric
32:25qui a fait le 3210, à tout de suite.
32:37Les amis, il faut quand même que je vous dise, comme tous les jeudis,
32:39que c'est la sortie d'un nouvel épisode
32:41du podcast Les Salauds de l'Histoire
32:43qui me tient tant à cœur.
32:45Cette semaine, d'ailleurs, je vous rappelle,
32:47on quitte la France, puisque je vous raconte l'histoire
32:49de Cromwell.
32:51Pour certains, Cromwell n'est pas un salaud.
32:53Je vous laisserai juge. Il a imposé
32:55la République en Angleterre
32:57au XVIIe siècle pendant une dizaine d'années.
32:59Mais à quel prix, justement ?
33:01C'est une sorte de roi sans couronne,
33:03Cromwell, qui était persuadé
33:05d'être guidé par la volonté de Dieu
33:07et qui, au nom du protestantisme
33:09le plus strict, a massacré
33:11des catholiques, des anglicans
33:13également, des catholiques irlandais,
33:15des catholiques écossais.
33:17Bon, ça a été une sacrée boucherie,
33:19quand même, ces dix années de Cromwell.
33:21Vous pouvez, en tout cas, je tenais à vous le dire,
33:23écouter dès à présent cet épisode
33:25sur le site rtl.fr
33:27Les Salauds de l'Histoire.
33:29Et on revient à cette actualité
33:31qu'on a évoquée tout à l'heure,
33:33ce quart de transport scolaire
33:35régulier, d'ailleurs,
33:37un transport scolaire
33:39quotidien
33:41qui est accidenté, au cours duquel
33:43une jeune fille est décédée
33:45et une trentaine d'élèves
33:47sont blessés légers.
33:49Voilà, nous sommes avec Éric.
33:51Bonjour, Éric.
33:53Oui, bonjour M. Brunet, bonjour Mme Landreau.
33:55Tout d'abord, en premier lieu, moi j'aimerais
33:57me penser pour les parents de cette
33:59pauvre gamine qui a pris un bus ce matin,
34:01qui est partie de chez elle et qui, malheureusement, ne reviendra jamais.
34:03Alors,
34:05en France, il y en a ras-le-bol.
34:07Excusez-moi de le dire, je vais sûrement me faire
34:09des amis, mais il y en a ras-le-bol.
34:11Faire des prisons pour les
34:13narcotrafiquants, c'est très bien,
34:15mais il faudrait peut-être taper plus sévèrement
34:17sur tous ces camés
34:19qui mettent la vie des autres en danger.
34:21Moi, je suis partisan du 0-0-0.
34:23Il faut taper fort
34:25et arrêter de baisser son froc.
34:27Un chauffeur de bus n'a pas,
34:29et votre auditeur précédent a dit,
34:31c'est un assassin. Oui, c'est un assassin.
34:33Il n'a pas à conduire sous l'état
34:35d'un stupéfiant
34:37quelconque ou d'une boisson quelconque.
34:39Et c'est pour tout le monde pareil.
34:41C'est pour tout le monde pareil.
34:43Vous prenez n'importe quel diabétique lorsqu'il va
34:45voir un médecin, sur son ordonnance
34:47figure la phrase,
34:49à quelque chose près, parce que c'est,
34:51je vous le dis de mémoire, c'est quelqu'un de ma famille qui l'a,
34:53attention, vous êtes sous l'emprise
34:55de médicaments antiglycémiens,
34:57vous pouvez faire l'objet
34:59d'une aptitude à la conduite,
35:01rapprochez-vous de votre préfecture.
35:03Voilà, avec la liste des médecins qui
35:05est apte à vous juger
35:07si vous êtes capable à conduire ou pas.
35:09Et moi, je ne suis pas d'accord
35:11que ces mecs-là puissent continuer
35:13à conduire. Voilà, je ne veux pas me faire des amis.
35:15Je sais, M. Brunei, que vous n'aimez pas que je parle
35:17trop longtemps parce que je vais souvent
35:19longuement, mais là, c'est
35:21inadmissible et les pouvoirs publics
35:23doivent taper plus fort.
35:25Faire une chasse, non seulement
35:27aux dealers,
35:29mais aussi aux consommateurs.
35:31Il faut taper fort.
35:33C'est un produit qui n'a aucun... ou
35:35des produits, je ne sais pas, qui n'ont aucun
35:37lieu d'être dans notre civilisation actuelle,
35:39notamment quand ça coûte la vie à une
35:41pauvre gamine de 15 ans qui n'avait rien demandé
35:43et qui se rendait au collège.
35:45Surtout quand on est conducteur de
35:47car scolaire. Merci Eric pour ce coup
35:49de gueule, on ne vous a pas interrompu avec Céline,
35:51vous avez été très clair. Merci à vous.
35:53Je salue deux autres auditeurs
35:55qui ont fait le 3210, Gilbert et Thierry,
35:57je vous salue tous les deux. Bonjour Gilbert et Thierry.
35:59Bonjour Eric, bonjour Céline.
36:01Gilbert, je vous écoute.
36:03Pour commencer. Allo ? Oui, Gilbert,
36:05bonjour à vous. Oui, bonjour,
36:07mais tout d'abord, je vais vous dire que
36:09je ne suis pas fier de ce que je vais vous dire.
36:11Et je suis vraiment
36:13désolé pour cette jeune fille
36:15et tous les blessés.
36:17Moi, je suis chauffeur poids le vent.
36:19J'ai 52 ans
36:21et
36:23pendant 30 ans, j'ai fumé du cannabis
36:25en travaillant. Et je n'ai
36:27jamais eu d'accident.
36:29Je n'ai pas encore couché un camion.
36:31J'ai plutôt beaucoup évité
36:33d'accident, puisque j'étais
36:35beaucoup plus concentré à la conduite.
36:37Grâce au cannabis,
36:39vous étiez plus concentré à la conduite ?
36:41Oui, je peux
36:43vous dire ça. Et je vais
36:45encore vous dire un truc,
36:47si je faisais du stop, je préférerais
36:49remonter avec un mec qui a fumé un pétard
36:51qu'un mec complètement bourré
36:53qui n'a rien fait.
36:55Le mieux, c'est peut-être de monter avec quelqu'un qui n'a rien consommé
36:57du tout, Gilbert, non ?
36:59Je ne suis pas fier
37:01de ce que je
37:03vous raconte, mais
37:05je n'ai jamais eu
37:07de problème avec le cannabis.
37:09Thierry est avec nous, là. Vous entendez
37:11ce que dit Gilbert, mon cher Thierry ?
37:13Bonjour, je suis amazondi.
37:15D'entendre des choses pareilles,
37:17c'est linéaire.
37:19Je dirais qu'il a eu surtout de la chance
37:21de ne pas avoir eu d'accident, et ceux qui l'ont croisé
37:23ont eu de la chance qu'il soit resté à son volant.
37:25C'est inentendable. Je suis désolé
37:27avec tout le respect que je vous dois, monsieur,
37:29mais entendre de telles choses sur l'antenne,
37:31c'est inaudible.
37:33En plus, avec un camion entre les mains.
37:35C'est...
37:37Enfin, je ne sais pas, je n'ai même pas les mots.
37:39Qu'est-ce que vous faites comme métier, vous, Thierry ?
37:41Moi, je suis gestionnaire type, mais pour mes 50 ans,
37:43je me suis payé le permis de car.
37:45Le rêve, c'est de piloter les hélicoptères,
37:47moi, c'est de conduire un car.
37:49Ce qu'il faut savoir, c'est que pour démarrer un car,
37:51vous devez souffler dans un étilomètre.
37:53Sinon, le car ne démarre pas.
37:55Pour tous les cars ?
37:57Tous les cars sont équipés d'étilomètres.
37:59Pardon, c'est une éducation naïve, mais je ne suis pas spécialiste.
38:01C'est pour ça que je tenais à faire le 30-20
38:03pour donner cette information qui est importante.
38:05Par contre,
38:07un car...
38:09Je vais dire la phrase comme ça, vous allez la comprendre.
38:11Un car, vous ne pouvez pas le conduire si vous êtes alcoolisé.
38:13Par contre, si vous avez fumé un pétard,
38:15vous pouvez le démarrer.
38:17D'accord.
38:19En sachant que c'est le deuxième accident en deux jours.
38:21Il y a eu un accident
38:23près de Lyon,
38:25hier, avec un sans-blessé.
38:27Voilà.
38:29Quand on passe la visite médicale,
38:31quand j'ai passé ma visite médicale pour passer mon permis de car,
38:33on ne m'a pas posé la question
38:35de savoir si je prenais de la tarogu.
38:37Par contre,
38:39comme je vous dis, vous ne pouvez pas démarrer votre car si vous avez bu.
38:41Donc, il serait temps
38:43que lors de ces visites médicales obligatoires,
38:45il y ait des prélèvements qui soient faits
38:47et s'il y a une trace quelconque
38:49de drogue, qu'il y ait deux jours, trois jours, six mois,
38:51peu importe, le permis reste sur le bureau du médecin.
38:53Vous, Gilbert, si c'était le cas,
38:55vous n'auriez plus de boulot, vous qui êtes
38:57chauffeur routier et qui fumez du cannabis
38:59depuis 30 ans.
39:01Ça sauverait des vies sur la route.
39:03Tout à fait, oui. C'est vrai que
39:05au niveau des
39:07visites médicales, c'est vrai que
39:09on pourrait instaurer au médecin.
39:11Mais pourquoi vous vous sentez meilleur ?
39:13Pourquoi quand vous êtes au volant,
39:15quand vous avez pris du cannabis, vous vous sentez
39:17meilleur, invincible, meilleur conducteur
39:19que si vous n'en aviez pas pris ?
39:21J'ai pas dit que j'étais invincible.
39:23J'étais plus concentré.
39:25Le cannabis, ça vous concentre plus ?
39:27Non.
39:29Écoutez ces arguments, Gilbert.
39:31Vous êtes plus concentré avec le cannabis ?
39:33Tout à fait.
39:35C'est peut-être parce que j'ai l'habitude
39:37et depuis 30 ans,
39:39je peux vous assurer que
39:41je suis plus concentré.
39:43Plus concentré.
39:45Je vais pas faire
39:47l'apologie non plus.
39:49Vous disiez pendant 30 ans que vous consommiez du cannabis.
39:51Est-ce que vous roulez toujours
39:53sous l'empire du cannabis aujourd'hui ?
39:57Ça m'arrive.
39:59Et la crainte d'un contrôle,
40:01même en cas d'accrochage
40:03dont vous n'êtes pas responsable,
40:05il y a l'aspect moral
40:07qu'on a évoqué, mais il y a aussi un aspect financier.
40:09Si vous êtes contrôlé, positif,
40:11vous n'avez plus de travail ?
40:13C'est pour ça, depuis que
40:15les lois se sont durcies,
40:17je me suis dit, je préfère encore
40:19avoir une veille que
40:21laisser mon permis.
40:23Donc depuis un an, j'ai arrêté tout seul.
40:25Sans médicaments,
40:27sans médecin, sans rien.
40:29Du jour au lendemain, je me suis dit
40:31j'arrête et j'ai arrêté complètement.
40:33Et maintenant ?
40:35C'est quand même
40:37un sacré témoignage que celui de Gilbert
40:39parce que, bon, voilà.
40:41Je ne fais pas d'apologie du tout.
40:43De toute façon, ce ne serait pas
40:45autorisé, Gilbert, on ne vous laisserait pas le faire
40:47parce qu'on rappelle que c'est une substance
40:49illégale, au volant ou en dehors,
40:51d'ailleurs qu'il est interdit d'en consommer en France.
40:53Merci en tout cas pour
40:55vos appels, vos réactions après ce drame
40:57ce matin en Neurelloir, on le rappelle,
40:59près de Châteaudun, ce quart scolaire qui s'est renversé
41:01tuant une adolescente
41:03de 15 ans, une trentaine d'élèves
41:05ont également été légèrement
41:07blessés et RTL,
41:09vous l'a révélé, ce chauffeur
41:11de quart scolaire a été contrôlé positif
41:13aux stupéfiants. Dans un instant,
41:15la Macumba Nostalgie, vous avez entendu parler
41:17de ces boîtes de nuit, les Macumbas,
41:19et bien la dernière qui se trouve
41:21dans le nord de la France va fermer,
41:23c'est la fin des Macumbas,
41:25mais il y a un peu partout des
41:27pétitions, voilà, souvenez-vous,
41:29Nostalgie, Macumba Nostalgie,
41:31vous nous appelez au 3210, à tout de suite.
41:33Céline Landreau et Éric Brunet,
41:35les auditeurs ont la parole
41:37sur RTL.
41:39Jusqu'à 14h, les auditeurs
41:41ont la parole sur RTL.
41:43Éric Brunet et Céline Landreau.
41:49Les années 70,
41:51les années 80 et même les années 90
41:53et même les années 2000, c'est des années
41:55Macumba. Stéphane,
41:57bonjour !
41:59Bonjour, bonjour vous deux.
42:01Si on avait imaginé en se levant ce matin, Céline,
42:03vous chez vous et moi chez moi, je le rappelle,
42:05qu'on ferait une émission sur le Macumba.
42:07C'est toujours bon de le rappeler.
42:09Et bien si, on fait une émission sur le Macumba
42:11parce que le dernier dans le nord va fermer, Stéphane.
42:13Vous le connaissez, vous, d'ailleurs ?
42:15C'est bien triste, oui, j'habite pas très loin du Macumba
42:17d'Anglo, de Lille,
42:19et c'est toute ma jeunesse, j'ai passé
42:21des soirées de folie,
42:23des soirées des nuits même.
42:25C'était quoi l'esprit Macumba pour ceux qui
42:27ne sont jamais allés au Macumba ?
42:29C'était un peu toutes les musiques,
42:31c'était toutes les années. Après, ils ont divisé
42:33le Macumba en deux, ils en ont fait un club 30-40
42:35juste à côté.
42:3730-40, vraiment, plus années 80.
42:39Le vrai Macumba,
42:41après, il a suivi vraiment le style
42:43de musique
42:45à la mode. Et le 30-40,
42:47c'était vraiment basé disco et compagnie.
42:49On a croisé
42:51des stars au Macumba.
42:53Mon épouse a dansé
42:55avec Vanessa Paradis, j'ai même failli
42:57se clapper le chignon. Moi, j'ai bu
42:59un verre avec Thierry Lhermitte.
43:01On a croisé
43:03du beau monde là-bas au Macumba.
43:05Et c'était toujours, parce que
43:07moi je me souviens de celui qu'il y avait à côté de Nantes,
43:09c'était toujours des constructions
43:11un petit peu années 70, à l'écart
43:13des villes, c'était
43:15presque la boîte un peu à la campagne.
43:17C'est en plein milieu
43:19d'une zone commerciale.
43:21À bord d'une rocade, en plein milieu d'une zone commerciale.
43:23Avec ce look années 70, un peu.
43:25C'est ça, complètement arrondi.
43:27Complètement arrondi, oui, c'est ça.
43:29Et des parkings, il y avait toute la place
43:31pour se garer, bien sûr, à l'époque.
43:33Comme c'est en zone commerciale,
43:35il y a tous des parkings, des grandes surfaces
43:37autour, donc il y avait
43:39plus que de la place, oui.
43:41Oh là là, viens ce soir,
43:43on va au Macumba, c'était tout un programme.
43:45Je ne comprends même pas pourquoi ça ferme,
43:47c'est toujours plein. Vous passez à côté,
43:49le parking est plein.
43:51Je crois que c'est l'âge
43:53aussi du propriétaire, c'est ce que nous disait
43:55Romaric Caillé dans son sujet
43:57tout à l'heure. Il a 84 ans, si je ne me
43:59trompe pas, le propriétaire, et donc il avait envie
44:01de passer la main, tout simplement.
44:03Le vent, ça va changer de nom, on ne sait pas encore
44:05ce que va devenir.
44:07On ne sait pas encore ce que ça va devenir, parce que
44:09c'est constamment plein. Vous passez le vendredi soir,
44:11c'est plein. Même le samedi après-midi,
44:13ils font une
44:15après-midi, t'es dansant.
44:17Vous passez encore Stéphane ?
44:19Malheureusement non, j'ai 50 ans.
44:21Ce n'est pas interdit, aucun cas génère.
44:23Je sais bien,
44:25mais par manque de temps,
44:27c'est vrai qu'on a lâché un peu tout ça.
44:29Pour la dernière soirée, vous avez prévu d'y aller ?
44:31Pourquoi pas.
44:33Si j'ai des amis
44:35de l'époque qui me disent « tiens, on y retourne ».
44:37Attendez, on va organiser ça.
44:39Bonjour Annie.
44:41Oui, bonjour.
44:43Je suis ravie de vous avoir au téléphone.
44:45C'est partagé.
44:47Parlez-nous du Macumba.
44:49Le Macumba, c'est un pan de ma jeunesse.
44:51Nous étions étudiants
44:53dans les années 70.
44:55Nous étions sur l'île,
44:57mon futur mari était en médecine,
44:59moi j'étais en lettres, et on s'évadait
45:01facilement. Nous étions des étudiants
45:03à cette époque-là,
45:05qui aimions nous amuser, mais qui travaillaient beaucoup.
45:07Lorsque le Macumba
45:09n'était pas encore né,
45:11puisqu'il est né en 69,
45:13nous étions en Belgique, où nous allions
45:15à la peau de vache ou aux zébras carreaux.
45:17En fait,
45:19c'était notre seule
45:21boîte de nuit dans la région.
45:23Ou alors
45:25le booking a court trait.
45:27Donc une institution, vraiment.
45:29Oui, absolument.
45:31On parle de l'île, parce que c'est le dernier
45:33qui ferme, mais il y a eu des Macumbas
45:35un peu partout, moi je vous le dis.
45:37Il y en a eu une vingtaine, non ?
45:39Une vingtaine, oui.
45:41Non, non, moi c'était celui de l'île, puisque
45:43nous étions étudiants à l'île.
45:45Donc on est allés, dans les années 60,
45:47nous y sommes beaucoup allés.
45:49Et un épisode
45:51qui m'est
45:53très cher et
45:55qui me fait mal au cœur,
45:57c'est y avoir vu Belmondo,
45:59lorsqu'il tournait le film
46:01Le corps de mon amie à l'île.
46:03Il avait offert à tous les étudiants en médecine
46:05un pot. Evidemment,
46:07les étudiants, vous savez, étaient très
46:09heureux de ce truc-là. Et avoir
46:11vu danser Bébel
46:13sur le bar du Macumba,
46:15et être sympa, c'est un souvenir
46:17que je garderai toute ma vie.
46:19Merci,
46:21merci Annie, de nous raconter
46:23ces beaux moments
46:25du Macumba.
46:27On va saluer Isabelle, peut-être qu'il
46:29voulait nous appeler aussi sur ce sujet. Bonjour Isabelle.
46:31Bonjour Isabelle. Oui, bonjour.
46:33On vous écoute. Vous êtes de quel
46:35coin Isabelle ? Alors moi je suis
46:37originaire et native de Brive-la-Gaillarde.
46:39Il y avait un Macumba vers chez vous ?
46:41Alors nous ce n'était pas un Macumba, mais
46:43c'était une des boîtes de Brive et de
46:45sa périphérie, et plus particulièrement
46:47les écuries du roi.
46:49Voilà, et c'était un contexte
46:51très agréable parce que c'était dans un
46:53château du XVIe siècle,
46:55construit sous François Ier.
46:57À l'intérieur c'était une boîte comme les autres,
46:59mais à l'extérieur le cadre était
47:01fabuleux, c'était en pleine campagne,
47:03et on avait un château du XVIe siècle.
47:05C'était vraiment un endroit
47:07génial.
47:09On a les écuries du roi à Brive-la-Gaillarde.
47:11Alors c'est à Noailles exactement,
47:13juste à côté de Brive.
47:15Et elle a fermé cette boîte ? Non, non,
47:17ça a été ouvert au XVIe siècle
47:19tout François Ier pour
47:21être un lieu de divertissement,
47:23et il n'a jamais cessé d'être un lieu de divertissement
47:25depuis l'époque.
47:27Et là maintenant vous pouvez y faire
47:29des mariages, des baptêmes,
47:31des fêtes, enfin voilà, c'est un lieu
47:33de réception pour se divertir.
47:35Bien, merci ma chère Isabelle !
47:37Merci à vous pour vos émissions,
47:39c'est super !
47:41Merci beaucoup, et on pense à tous ceux
47:43qui sont
47:45amusés dans ces
47:47boîtes des années 70, 80, 90
47:49et même 2000. Les Macumba de
47:51France, il y en avait une vingtaine, le dernier
47:53va donc fermer.

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