Interrogé à l'Assemblée nationale sur la polémique autour de Notre-Dame-de-Bétharram, le Premier ministre affirme n'être "jamais" intervenu dans cette affaire "ni de près ni de loin". Il assure en outre que "d'autres savaient".
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00:00Je n'ai pas été convaincu par sa non-réponse, par son déni, et M. Bayrou nous a servi la quatrième version des faits depuis mardi dernier.
00:09Mardi, il disait ne jamais avoir été informé d'une quelconque violence, a fortiori de violences sexuelles.
00:14Mercredi, ne pas avoir été informé à l'époque.
00:17Samedi, ne pas connaître les violences uniquement sexuelles.
00:20Et aujourd'hui, il a reconnu devant l'Assemblée nationale qu'il avait rencontré en 1988 un juge, un juge l'informant de viols sur mineurs à Bétarame.
00:26Donc M. Bayrou a menti. C'est un menteur multirécidiviste. Il a menti à au moins trois reprises devant les représentants du peuple français.
00:33Chacune de ces nouvelles versions dévoile le mensonge de la précédente. C'est extrêmement grave.
00:37C'est extrêmement grave parce que ce mensonge vise à dissimuler sa connaissance de faits d'agressions et d'agressions sexuelles sur des enfants.
00:45Le fait que, alors qu'il était ministre de l'Éducation nationale, puis président du Conseil départemental, il avait tous les moyens d'agir pour protéger ses enfants.
00:53Et M. Bayrou a choisi de mentir aux députés, de mentir aux victimes pour tenter d'échapper à ses responsabilités.
01:00Il n'y arrivera pas parce que nous ne le lâcherons pas. Nous continuerons à l'interroger, à le questionner, à l'appeler à démissionner.
01:07Nous n'acceptons pas qu'en démocratie, un Premier ministre puisse se comporter comme il le fait avec autant d'arrogance, autant de mépris pour la représentation nationale et pour les victimes de Bétarame.