Retrouvez Brigitte Lahaie du lundi au vendredi à partir de 14h sur Sud Radio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
-
________________________________________
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
________________________________________
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos de Brigitte Lahaie : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDTwSwAdULSG7Mr2gvFiyJvq
##NOEPISODE##
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
-
________________________________________
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
________________________________________
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos de Brigitte Lahaie : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDTwSwAdULSG7Mr2gvFiyJvq
##NOEPISODE##
Catégorie
🛠️
Style de vieTranscription
00:00Et donc merci beaucoup Stéphanie de contribuer à ce sujet délicat, bonjour.
00:05Bonjour Brigitte, bonjour Samuel.
00:08Bonjour Stéphanie. Allez-y, on vous écoute.
00:11Voilà, je voulais apporter mon petit témoignage en fait.
00:14J'ai rencontré une personne il y a déjà quelques années.
00:18Je suis séparée de cette personne depuis 4 ans et demi.
00:22Et j'en garde encore, je vais dire un peu, les séquelles psychologiques.
00:29Voilà, avec beaucoup de difficulté de re-rencontrer quelqu'un.
00:35Enfin bon, tout ce qui découle de cette relation.
00:38Et en fait je me suis positionnée, puisque j'ai bien écouté Samuel tout à l'heure et même vous.
00:45Et je me suis positionnée dans cette relation comme quelqu'un en demande quelque part d'affectif et d'amour.
00:54Oui, c'est-à-dire que vous étiez, quand vous l'avez rencontré, vous aviez le sentiment d'être très aimée par cet homme.
01:02Ah bah oui, extrêmement.
01:04Et donc vous avez accepté cette relation et sans vous rendre compte, peu que petit à petit, il prenait de l'emprise sur vous.
01:12C'est ça.
01:13C'est ça.
01:14Et voilà, moi j'étais célibataire depuis un an.
01:19Et je n'avais jamais vécu, je vais dire, une relation aussi belle, aussi jolie, aussi épanouissante, avec des mots gentils tout le temps, des cadeaux, des bouquets de fleurs.
01:35La totale, oui, la totale.
01:39Et donc petit à petit, quand même au bout d'un an, j'ai décidé d'aller m'installer avec lui.
01:48Donc j'ai tout quitté sur ma région.
01:52Je suis partie m'installer chez lui.
01:54Et c'est à ce moment-là que le piège se referme.
01:58Oui.
01:59Dès ce moment-là, j'ai senti, je ne sais pas comment expliquer, j'ai senti un grand vide autour de moi.
02:08Et voyez Stéphanie, merci de ce mot, un grand vide, j'ai senti un grand vide.
02:15Et je ne cesse de répéter, le corps ne nous trahit jamais.
02:19C'est à ce moment-là que vous auriez eu l'indice qui vous laissait entendre que ça allait aller de pire en pire.
02:27Bon, après, vous n'étiez pas préparé, vous n'étiez pas au courant.
02:32Enfin, je veux dire, on ne sait pas tout ça.
02:34Vous avez été séduite. La séduction de l'emprise, c'est terrible.
02:38Et donc vous êtes, j'imagine, tombé sur une personne toxique qui vous a tout doucement humilié, critiqué, dévalorisé.
02:49C'est ça, c'est ça, vis-à-vis de, vis-à-vis de moi.
02:53Alors, bon, en plus, j'étais dans une région où je ne connaissais personne.
02:56Oui, il a fait le vide autour de vous pour pouvoir mieux, pour que vous soyez sa proie, tout simplement.
03:03Alors, je ne vais pas dire qu'il a fait le vide parce que c'était un choix.
03:07Ça a été un choix de ma part parce que je suis responsable quelque part aussi.
03:12Oui, bien sûr. Non, mais on est forcément toujours un peu responsable.
03:17Et c'est bien de le dire, Stéphanie.
03:19Mais là, en l'occurrence, on est d'accord, Samuel Doc, c'est l'emprise toxique.
03:24Absolument, absolument.
03:26Avec cet aspect où tout à coup, parce que bien sûr que l'emprise, elle a sa force d'attraction.
03:30La première phase, la phase de séduction.
03:32Et là, Stéphanie, vous en parlez, vous dites, c'était merveilleux.
03:35Il y avait des fleurs, il y avait quelque chose.
03:37Et on le dit parfois, on dit qu'il repère, que quelque part, les personnes qui exercent une emprise repèrent une personne.
03:42Ils ont du flair pour cela.
03:44Vous vous parlez du corps, Brigitte, avec une grande justesse.
03:46On pourrait même parler d'instinct, d'instinct de mort.
03:49Et voilà, quelque part, il vous avait repéré.
03:51Il vous a séduit.
03:52Il vous a fait miroiter qu'il y avait quelque chose, tout à coup, d'une vie possible, d'une vie meilleure.
03:57Anne-Laure Buffet parle de la promesse.
03:58Elle dit que toute emprise repose sur une promesse.
04:00Là, c'était le cas.
04:01Vous partiez.
04:02Vous partiez avec cette personne dont vous nous parlez.
04:05Vous plaquiez tout, si je puis dire, parce qu'il y avait cette promesse d'une vie heureuse et d'une vie meilleure.
04:09N'est-ce pas ?
04:10C'est ça.
04:11C'est exactement ça.
04:12Et donc, étant dans cette région, ne connaissant personne, que certains de ses amis...
04:21Donc, bon, j'allais quand même parler à ses amis, à ses amis, à lui.
04:27Et j'avais l'impression que c'est moi qui devenais folle, en fait.
04:33J'avais l'impression d'être folle, de décrire une personne qu'eux ne connaissaient pas.
04:40Et je voyais bien leur désarroi.
04:42Je me dis, mais en fait, ils ne me connaissent pas.
04:45Ils ne me connaissent pas.
04:46Ils ne savent pas d'où j'arrive avec ce que je décris sur leurs propres amis.
04:54Absolument.
04:55Comment est-ce qu'ils peuvent me croire, en fait ?
04:57Et personne ne me croyait.
04:58Absolument.
04:59Personne ne me croyait.
05:00Oui, oui.
05:01Mais il a été...
05:02C'est très juste.
05:03Il a été violent avec les mots, avec...
05:07Physiquement, qu'est-ce qu'il...
05:08Alors, il a été violent.
05:10Alors, il a commencé à être violent.
05:12Il a commencé à dénigrer très rapidement.
05:15C'est-à-dire, il ne fallait pas que je fasse comme ça.
05:19La façon dont je m'y prenais, ce n'était pas la bonne façon.
05:23Je ne me comportais pas bien avec telle ou telle personne de son entourage.
05:29Donc, il donnait raison toujours aux autres en me dénigrant à moi d'une certaine façon.
05:35C'est ça, oui.
05:37En plus, il y avait tout un tas de petits protocoles.
05:43Je m'étais aperçue, par exemple, dans la maison.
05:46Il m'avait dit, dans la maison, tu es chez toi, tu fais comme tu veux,
05:49tu mets ta patte dans la maison, etc.
05:52Et en fait, je me suis rendue très rapidement compte
05:55que quand j'essayais de bouger quelque chose...
05:58Oui, c'était jamais bien, le contrôle.
06:00Alors, tout à fait.
06:02Même pas quelque chose qui n'était pas à l'ancienne.
06:04Je veux dire, comme un protocole qu'il faisait avant,
06:09il avait l'habitude de faire ça de telle manière, ça de telle manière.
06:13Et moi, avec la nouveauté, je bouleversais tout ça.
06:17Voilà, c'est ça.
06:18Et quand je bouleversais, il passait derrière moi et il remettait à l'identique.
06:23Oui, oui.
06:24Et des fois, je me disais, peut-être que c'est toi qui déraille.
06:29Non, non, c'est très fort.
06:31Quand on observe cliniquement vraiment, on parle des tyrans.
06:34Au-delà des personnes toxiques, on parle de personnes tyranniques.
06:37Effectivement, elles sont souvent dans un très, très, très grand contrôle
06:40qui leur permet d'éviter de se confronter à des angoisses de perte.
06:43Ce sont des personnes qui ne savent absolument pas
06:45comment composer avec leur propre anxiété,
06:47qui n'acceptent pas l'altérité au vécu de l'autre.
06:49Ça, Stéphanie, vous le décrivez très bien,
06:51le fait qu'ils ne comprenaient pas vraiment ce que vous ressentiez
06:53et qu'au contraire, qu'ils se nourrissaient de cela.
06:55Et enfin, un point important qui m'a fait réagir,
06:58c'est le contraste qu'il y a.
06:59Ça, je le vois, j'ai une patiente actuellement qui me le décrit en séance.
07:02Le contraste qu'il y a entre la personne publique et la personne privée.
07:05Souvent, on va dire qu'on ne comprend pas ce que tu nous décris.
07:08C'est un vrai soleil.
07:10Il est tellement positif, il est tellement chaleureux,
07:13enthousiaste ou que sais-je encore,
07:15que la personne qui vit l'emprise ne comprend même pas ce décalage-là.
07:19Est-ce que c'est ça, Stéphanie ?
07:21C'est ça.
07:22Ils essaient également, puisqu'ils avaient un poste à responsabilité en plus.
07:27Je veux dire, ils faisaient ça,
07:29parce qu'après, je me suis documentée au bout de quelques années,
07:33parce que je n'ai pas vu tout de suite.
07:35Et en fait, je me rendais compte qu'ils jouaient…
07:38Parce que quand on est à l'intérieur,
07:40on connaît les mensonges, les choses qui sont dites,
07:44qui sont fasses, etc.
07:46Et en fait, tu voyais, il entraînait des gens bien placés,
07:51même dans le domaine de son travail.
07:54Il arrivait à rouler dans la farine.
07:57Absolument.
07:58Vous êtes restée…
07:59Combien de temps, combien d'années vous êtes restée avec lui ?
08:02Je suis restée huit ans.
08:04Oui, c'est énorme.
08:05Et qu'est-ce qui vous a fait permis de partir ?
08:07Très bonne question.
08:09Alors, ça s'est accéléré.
08:11Alors, je pleurais beaucoup.
08:12C'est une période où j'ai…
08:15Je pense que je n'ai jamais…
08:17Comme je vous ai dit, pas la première année,
08:19avant de mettre le pied chez lui.
08:21Mais j'ai beaucoup pleuré durant ces sept années.
08:25Énormément.
08:26Au point des fois d'être sans force,
08:31plus la force de pleurer.
08:34Tellement je pleurais, j'avais plus la force de pleurer.
08:37Comme si mon cœur, il allait s'arrêter, en fait.
08:39Et qu'est-ce qui vous a donné la force quand même de partir, justement ?
08:44Eh bien, j'ai mis le doigt sur le fait qu'il me trompait.
08:50D'accord.
08:51C'est ça qui a été le déclic qui vous a permis de dire ce qu'il faut que je me sauve ?
08:56Oui, oui.
09:00D'accord.
09:01C'est ce qui a fait éclater…
09:04Ça a été facile pour vous de partir ?
09:07Il vous a laissé partir ou ça a été compliqué ?
09:11C'est lui qui est parti.
09:12C'est lui qui est parti, d'accord.
09:14Donc on n'est pas avec un vrai pervers narcissique,
09:17mais on est quand même avec quelqu'un de particulièrement toxique, évidemment.
09:20Absolument.
09:21Parce que c'est vrai qu'une vraie personnalité narcissique ne lâche jamais son objet.
09:25Mais il a retrouvé quelqu'un, puisque je sais que…
09:28Oui, bien sûr.
09:29Il a trouvé Nile.
09:31Avec sa capacité à séduire la première année,
09:35c'est sûr qu'il est assez facile pour lui de retrouver quelqu'un.
09:38Ah Nile, tout à fait.
09:41Là, ce n'est pas l'amour.
09:44Mais je crois que Stéphanie, il ne faut pas désespérer.
09:47Vous avez besoin de retrouver un petit peu plus confiance en vous.
09:50Ce que je peux quand même dire, c'est que très souvent,
09:53quand on a eu ce genre d'expérience,
09:56le prochain qui pourrait être comme ça, on le repère.
09:59Vous croyez, Brigitte ?
10:00Oui, je crois.
10:01Surtout si on fait un travail, on a quand même les…
10:05Parce que quelque part, si vous réfléchissez un petit peu Stéphanie,
10:09ce n'était pas trop beau pour être vrai au début ?
10:14Je me suis dit ça en premier.
10:18Et ensuite, je me suis dit mais en fin de compte, tu te poses trop…
10:23Non, mais en premier, vous vous êtes dit ça.
10:26Quand c'est la première phrase qu'on se dit,
10:29c'est que c'est vraiment trop beau pour être vrai.
10:31Cette petite intuition du tout début du tout début,
10:35elle est importante surtout.
10:37Je ne le dis pas pour vous, parce que vous êtes passé par là.
10:40Je crois que la prochaine fois, s'il y avait encore ça, vous le repéreriez.
10:43Je le dis pour tous ceux qui nous écoutent.
10:45La petite première impression, c'est pratiquement toujours la bonne.
10:49En amour en tout cas.
10:51Merci beaucoup en tout cas Stéphanie.