Dans Destins de Femmes, Judith Beller reçoit Olivia Moore, humoriste qui présente "Oui, je sais", son nouveau spectacle à L'Européen (Paris 17)
"Destins de Femmes" nous raconte les parcours des femmes extraordinaires qui tissent le lien de notre République. Nous explorons des thèmes universels tels que la lutte pour l’Egalité des genres, la liberté d’expression, la diversité culturelle, le droit à disposer de son corps. Emission tirée du livre de Valérie Perez-Ennouchi, "Destins de Femmes", sorti chez Ramsay, prix Edgard Faure 2021.
Une émission de Judith Beller.
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##DESTIN_DE_FEMMES-2025-02-15##
"Destins de Femmes" nous raconte les parcours des femmes extraordinaires qui tissent le lien de notre République. Nous explorons des thèmes universels tels que la lutte pour l’Egalité des genres, la liberté d’expression, la diversité culturelle, le droit à disposer de son corps. Emission tirée du livre de Valérie Perez-Ennouchi, "Destins de Femmes", sorti chez Ramsay, prix Edgard Faure 2021.
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00:00La caisse d'épargne Ile-de-France, fière de soutenir toutes les femmes, vous présente
00:05Sud Radio, Destin de Femmes, Judith Beller.
00:09Bonjour bonjour, heureuse de vous retrouver pour Destin de Femmes, l'émission du féminisme
00:13autrement inspirée par le livre de Valérie Pérez.
00:16Après une carrière dans une multinationale et un burn-out, Olivia Moore se lance dans
00:20l'humour en 2011 et enchaîne spectacle et livre sur la parentalité, la charge mentale,
00:23la culpabilité.
00:24Avec son ton mordant et son humour libérateur, elle transforme les tabous du quotidien en
00:28rires assumés, ce qu'elle fait à nouveau dans son spectacle, oui, je sais, en cours
00:33actuellement au Théâtre de l'Européen et sur un sujet inattendu, la vulnérabilité,
00:37une histoire de femmes comme on les aime.
00:38Bienvenue sur Sud Radio, Olivia Moore.
00:40Bonjour.
00:41Bonjour.
00:42Sud Radio, Destin de Femmes, Judith Beller.
00:45Je vous ai séchée on dirait, vous n'avez pas l'habitude qu'on parle de vous comme ça.
00:48Oui c'est ça.
00:49C'est peut-être aussi un peu mon TDA, parce que moi j'ai un trouble de l'attention et
00:54de temps en temps mon cerveau s'en va à un endroit qui n'est pas celui où je devrais
00:57être.
00:58J'ai reçu une dame spécialisée là-dedans la dernière fois, ça c'est intéressant.
01:00Mais oui, j'ai lu son livre d'ailleurs parce qu'elle me l'a envoyé, il est très très
01:03bien son bouquin.
01:04Alors, on commence par les questions usuelles de ce début d'émission.
01:08Olivia Moore, quelle est votre définition du féminisme ?
01:11Je pense que c'est le désir de soutenir l'avancée des femmes et du féminin.
01:24C'est quelque chose qui en fait pour moi, peut-être que c'est le suffixe "-isme",
01:30pour moi c'est nécessairement quelque chose de tourner vers les autres.
01:33Pourquoi le "-isme"?
01:35Parce que l'idée pour moi en tout cas c'est d'essayer d'incarner quelque chose qui peut
01:41aider les autres et qui a un soutien pour les autres.
01:43Et je trouve qu'en tant qu'individu je bénéficie de beaucoup d'avantages dans ma vie et si
01:48je peux aider d'autres qui n'ont pas les mêmes avantages à en bénéficier, je le
01:53fais.
01:55Donc vous en tant que femme, si vous pouvez aider les autres femmes à avoir les droits
01:59d'une personne qui sont les leurs déjà, à ce qu'elle s'installe, vous êtes féministe
02:05du coup.
02:06Par exemple, je suis plutôt une femme hétérosexuelle, je vais aider mes collègues lesbiennes à
02:11se faire connaître.
02:12Je suis une femme blanche, je vais aider mes collègues qui subissent le racisme à se
02:16faire connaître.
02:17Quand je dis ça, ça veut dire que si on me propose de sponsoriser quelqu'un, je vais
02:20plutôt choisir des femmes qui ne bénéficient pas des mêmes « passe-droits » que ceux
02:25que je peux avoir ou en tout cas des avantages que ceux que j'ai eus.
02:27D'accord.
02:28Parce que vous pensez que vous avez des passe-droits en tant que femme blanche ?
02:30Je sais que c'est plus facile pour moi en tant que femme blanche, ça c'est certain.
02:36Mais aussi, par exemple, si moi je me mets en colère, ça va être beaucoup plus tolérable
02:41que si c'est une femme noire qui se met en colère.
02:42Ah bon ?
02:43On ne va pas dire que vous êtes hystérique ?
02:45On va un peu dire que je suis hystérique, mais comme je m'exprime très bien, j'ai
02:49aussi une culture bourgeoise qui m'aide, c'est-à-dire que moi j'ai été très bien
02:51éduquée, j'ai eu d'autres emmerdements dans ma vie, je ne vous dis pas que ma vie
02:54est parfaite.
02:55Tout est relatif.
02:56Voilà, tout est relatif.
02:57Mais en tout cas, les avantages que j'ai, j'essaie d'en faire bénéficier les autres.
03:00Comme je suis très bien élevée, que j'ai les bons mots pour m'exprimer, que je sais
03:03exactement quoi dire, que je maîtrise un certain nombre de codes que beaucoup de gens
03:07qui ne partagent pas la même classe sociale que moi ne maîtrisent pas, du coup je mets
03:10ça aussi à leur service.
03:11Vous les transmettez.
03:12Je transmets et puis je fais en sorte aussi de les mettre en avant.
03:16Alors, est-ce que les hommes peuvent être féministes selon vous ?
03:18Moi, je crois que oui.
03:20Après, je pense que c'est super exigeant pour un homme d'être féministe.
03:24Par exemple, j'ai un fils qui lui s'affirme comme féministe, il a 18 ans, et je me retrouve
03:32à lui dire que c'est super dans la pensée et que c'est encore mieux dans les actes,
03:36et que le féminisme, avant même d'être une pensée, c'est l'incarnation de quelque
03:41chose.
03:42Quand je dois le relancer pour ranger la cuisine, prendre soin des autres, être suffisamment
03:48tourné vers l'autre et avoir des attentions sans qu'on les lui demande, ça requiert
03:52un effort chez lui.
03:53Mais ça requiert un effort, oui, parce qu'il est socialisé, même s'il a été socialisé
03:57à mon contact.
03:58Parce qu'il n'est pas construit comme ça au départ par les codes de la société.
04:00À l'école de la société, en fait, ils se sont chargés de lui apprendre d'autres
04:03trucs, une forme de brutalité, une forme d'aisance que beaucoup de femmes ne peuvent
04:08pas partager.
04:09Et c'est ça que j'essaie de lui apprendre.
04:11Et par exemple, même le pauvre, je le tanne, mais quand il va en soirée, je lui dis, tu
04:15gardes un oeil sur les filles et si t'en vois une, par exemple, qui est un peu bourrée,
04:20un peu pas bien et entourée par des gars, tu me l'attrapes, tu la mets dans un Uber,
04:24je paie le Uber s'il faut, mais ça n'est pas rien, en fait.
04:27Et c'est des circonstances qui peuvent être parfois gravissimes pour tout le monde, parce
04:31que parmi les garçons agresseurs, il y en a qui, certes, agressent en connaissance de
04:36cause, c'est-à-dire, ils savent que c'est mal, ils savent que c'est grave.
04:38Et ils le font quand même.
04:39Mais il y a aussi, déjà, basiquement, il y en a qui ne savent pas que c'est mal, ce
04:43qu'il y a eu Rissan à l'époque actuelle, mais voilà, et puis il y a aussi ceux qui
04:46ne savent pas que c'est grave, entre guillemets, et ça, c'est lié à la socialisation des
04:49garçons.
04:50Et donc, moi, j'essaie de lui apprendre ce genre de trucs.
04:52Bravo, bravo, c'est important, ça passe par les mères, effectivement.
04:55Ça passe, oui, ça passe par les parents, en tout cas.
04:58Alors, un obstacle pour vous, qu'est-ce qui fait que ce droit des femmes a du mal à avancer
05:03autant qu'on le voudrait, aussi vite qu'on le voudrait ?
05:05Alors, bon, il y a plein de trucs, et moi, j'ai tendance à pas mal bouquiner sur le
05:08sujet.
05:09Là, j'ai lu récemment un livre d'Olivier Gazalet qui s'appelle « Le mythe de la virilité »,
05:12que je trouve extrêmement intéressant et qui m'a décodé pas mal de choses, sur notamment
05:18la méfiance, en fait, vis-à-vis des femmes.
05:21Et probablement, ça n'avance pas parce que… Enfin, ça n'avance pas, ça avance, ça
05:25recule et machin.
05:26Trois pas en avant, quatre pas en arrière.
05:28Exactement.
05:29C'est aussi très bien décrit dans le bouquin de Titou Lecoq, je trouve, « Les grandes
05:32vagues », où on voit plein d'avancées, puis tout à coup, pouf, on rembobine.
05:35Et moi, j'ai hurlé vraiment.
05:36On voit bien ce qui se passe aux Etats-Unis en ce moment, notamment.
05:37Et on voit ce qui se passe aux Etats-Unis, et pour moi, il y a deux choses.
05:41Il y a effectivement un élément culturel très fort et qui est plus très conscient
05:44dans notre société, c'est la méfiance vis-à-vis des femmes, je trouve, et il y
05:47a d'autre part un truc qui est, là, pour le coup, dans la socialisation avec des garçons.
05:50C'est-à-dire qu'on dit tellement aux garçons de ne pas s'apaisantir sur leurs
05:54émotions, que « Ah non, c'est bon, tu vas pas pleurer », « Ah bah non, c'est
05:57pas grave », qu'en fait, je pense que malheureusement, ça inhibe leur empathie.
06:00Et c'est normal, parce que si on leur apprend pas à avoir de l'empathie vis-à-vis d'eux-mêmes,
06:03comment ils peuvent en avoir vis-à-vis du monde extérieur ?
06:05C'est vrai.
06:06J'explique.
06:07Je déresponsabilise pas les gars qui m'entendent, cultivez de l'empathie vis-à-vis de vous-mêmes.
06:10Ça veut pas dire pleinez vos langues de journée, mais ce sera plus facile de vous mettre à
06:14la place des autres.
06:15C'est un muscle.
06:16Ça s'apprend, l'empathie.
06:17Et alors, qu'est-ce qui fait qu'il a bondi, quand même, cette avancée qui recule ? Elle
06:21a aussi bondi.
06:22On a fait plein de plusieurs grands bonds en avant depuis quelques temps.
06:24Qu'est-ce qui fait que ça bouge aussi bien, selon vous ?
06:26J'ai tendance à dire que c'est la sororité.
06:29Pour moi, il y a un truc… Non, je sais pas, je vous sens sceptique, mais c'est argumentable.
06:34Non, c'est argumentable.
06:35Là, comme ça… Enfin, moi, je vois ça dans ce qui s'est passé avec Me Too, par exemple,
06:40la grande vague Me Too de 2017.
06:42Ce qui s'est passé, c'est qu'en fait, des femmes ont pris fête et cause les unes
06:45pour les autres.
06:46Oui.
06:47C'est nouveau, ça.
06:48C'est hyper nouveau.
06:50Justement, dans Le Monde de cette semaine, il y a un article qui interroge cette historienne
06:55qui est formidable.
06:56Ah ! Pardon, c'est le TDA, j'ai oublié.
06:59C'est pas grave.
07:00Bref.
07:01Et qui notait un très grand changement entre les procès auxquels Gisèle Halimi a fait
07:05face, notamment quand elle a défendu les deux jeunes filles qui avaient été violées,
07:08et ce qui s'est passé avec Gisèle Pellicot, c'est qu'à la sortie des procès où les
07:11deux jeunes filles violées avaient été mises en accusation, finalement, à la sortie
07:15du tribunal, il y avait des femmes qui les conspuaient, qui les traitaient de putes et
07:19de dégénérés, de dépravés, etc.
07:20Là, à la sortie du procès de Gisèle Pellicot, elle a été applaudie, elle a été soutenue.
07:25Et je crois qu'il y a quand même un truc qui a beaucoup évolué sur...
07:28Il y a beaucoup de femmes maintenant qui prennent fait et cause les unes pour les autres.
07:31Pas encore assez.
07:32Allez, on se tient les couilles.
07:33C'est un peu les premières à se mettre des bâtons dans les roues parfois aussi.
07:35Ah ben bien sûr, oui.
07:36Il y a une grosse responsabilité.
07:37Toutes les femmes ne s'engagent pas pour les autres femmes.
07:40C'est en ça que féminisme, le hisme est intéressant.
07:43C'est-à-dire que, par exemple, il y a un personnage que j'adore.
07:47Moi, j'adore Colette, par exemple.
07:49L'autrice et le personnage et tout ce qu'elle a incarné.
07:52Mais c'est une femme pas du tout féministe, au sens où elle, elle a fait ce qu'elle voulait.
07:56Elle était presque masculiniste même.
07:57Quasi.
07:58Mais oui, bien sûr.
07:59Mais par contre, elle n'a jamais cessé de soutenir les hommes et de démolir les autres femmes.
08:02Ça veut dire, enfin, Colette, ça ne va pas la tête.
08:04Vraiment.
08:05C'est ce que je vous entends à travers le siècle.
08:06J'adorerais faire une bouffe avec Colette pour lui remettre les idées en place.
08:09Vraiment.
08:10Alors, on va parler de vous un peu.
08:12Simone de Beauvoir, elle nous disait, on ne n'est pas femme, on le devient.
08:15Vous avez un moment particulier où vous vous êtes sentie femme dans votre vie, tout d'un coup ?
08:18Oui.
08:19Alors, femme aux yeux de la société, mais femme tout court.
08:21Aux yeux de vous-même, plutôt.
08:22Oui.
08:23C'est l'an de ma première grossesse.
08:24Ah, d'accord.
08:25En fait, je pense que j'avais vraiment un...
08:27Et je dis que c'est souvent là que je suis devenue féministe,
08:29parce que je pense que j'avais un angle mort incroyable.
08:31C'est-à-dire que moi, je ne me suis jamais vécue vraiment comme femme ou comme fille.
08:35Je ne sais pas comment dire ça.
08:36C'est bizarre, mais j'avais...
08:38Ce n'était pas une définition de base.
08:40Non, voilà, c'est ça.
08:41Ce n'était pas une définition de base.
08:42Je ne disais pas...
08:43Je fais ça parce que je suis femme ou fille.
08:44Voilà.
08:45Jamais.
08:46Enfin, moi, en plus, enfant, j'ai fait de la danse classique,
08:48et après, j'ai fait du judo.
08:49Et jamais je m'étais limitée sous prétexte que j'étais une femme.
08:53Sur votre éducation aussi.
08:54Oui et non, parce qu'en fait, je vivais dans une famille très, très patriarcale.
08:59Mais du coup, moi, je ne sais pas.
09:01J'ai fait un blackout, je ne sais rien.
09:02Il y a une part de mon cerveau qui n'a pas du tout digéré ça.
09:05Quand je dis patriarcale, c'était même...
09:07C'était des femmes patriarcales dans ma famille.
09:09C'est-à-dire que c'était aussi des femmes qui se servaient du système
09:11en disant, oui, de toute façon, bon, les gars, ils sont un peu abrutis.
09:14On peut en faire ce qu'on veut.
09:15Il suffit de savoir les manier.
09:16Genre, ils ont des besoins, il n'y a qu'à faire avec.
09:18Et moi, je trouvais ça hyper glauque.
09:20Un ventre plein, etc.
09:22Oui, oui.
09:23Vraiment, c'était terrible.
09:24Alors, le thème de votre spectacle, notamment, que je rappelle,
09:28je sais qu'il est en cours actuellement au Théâtre de l'Européen,
09:30on l'a dit, c'est la vulnérabilité quand même.
09:33C'est un peu le thème global.
09:34Pourquoi ce thème-là ?
09:35Parce que ce n'est pas un thème qui fait rire à la base.
09:37Non, ce n'est pas un thème marrant.
09:39Mais la mort s'était déjà prise.
09:41Alors, je me suis dit, je vais dire des trucs très drôles
09:43sur un sujet qui n'est pas drôle à la base.
09:45En fait, l'angle qui est drôle dans la vulnérabilité,
09:48c'est arriver à parler de ses hontes.
09:50Et moi, je me suis vraiment dit, si j'avais plus honte de rien,
09:53de quoi je parlerais ?
09:55Et voilà.
09:56Et donc, j'ai décidé d'exposer mes hontes,
09:58aussi parce que ce qui est le fil conducteur de tous mes spectacles,
10:01c'est la liberté intérieure.
10:02C'est-à-dire que moi, je trouve qu'il n'y a de liberté que celle
10:04qu'on s'accorde à soi-même.
10:05C'est-à-dire, avant d'obéir à la société, etc.,
10:07on obéit déjà à beaucoup de complexes qu'on a, nous.
10:09Et plus je peux me libérer de mes complexes,
10:11et moi, je peux avoir honte, et plus je me sens libre.
10:13Donc, plus vous êtes libre avec vous-même,
10:14plus vous êtes libre en société.
10:15Oui, exactement.
10:16Et plus vous êtes libre sur scène aussi.
10:17Oui, aussi.
10:18Et puis, plus je peux poser des actes
10:20et avoir des actions qui peuvent inspirer les autres.
10:22Par exemple, il y a un truc dont je parlais dans mon premier bouquin
10:24qui s'appelle Sommer et tais-toi !
10:25où je disais que moi, je prends trois semaines de vacances
10:27tous les ans, toute seule.
10:29Et voilà, j'appelle ça le mommy break.
10:31C'est mon drug à moi.
10:32Vous avez de la chance.
10:33J'ai beaucoup de chance.
10:34Oui, j'ai beaucoup de chance.
10:35Et j'ai organisé ma vie pour ça.
10:36Je suis aussi partie du principe que le père des enfants
10:38était parfaitement capable de gérer les enfants pendant trois semaines.
10:40Enfin, voilà.
10:41Mais oui, je considère qu'effectivement, je suis chanceuse.
10:44Mais c'est aussi une décision que j'ai prise.
10:46Je ne me suis pas empêchée.
10:47Je me suis dit, en fait, j'en ai besoin pour mon équilibre natal.
10:50Quand on a le choix, c'est super de pouvoir faire ça.
10:52Si on peut le faire.
10:53C'est très important de prendre du temps pour soi, effectivement.
10:55Alors, vous êtes bien sur Sud Radio, chers amis, et nous aussi.
10:58Destin de Femmes, aujourd'hui, c'est en compagnie de la blaguiste,
11:01comme elle se nomme elle-même, Olivier Amour, qui est seule en scène
11:04dans Oui, Je Sais, au théâtre de l'Européen.
11:06Vous partez pas trop loin.
11:07Nous, on reste avec vous.
11:08A tout de suite.
11:09La Caisse d'Épargne-Ile-de-France, fière de soutenir toutes les femmes,
11:12vous présente Sud Radio.
11:15Destin de Femmes, Judith Beller.
11:17Sud Radio, c'est Destin de Femmes, l'émission du féminisme autrement.
11:20Aujourd'hui, on est avec l'humoriste Olivier Amour,
11:22qui est seule en scène en ce moment avec son spectacle
11:24Oui, Je Sais, au théâtre de l'Européen.
11:26Bienvenue à vous qui nous rejoignez.
11:28Allez, on écoute un peu Olivia sur scène.
11:30Il y a deux raisons pour lesquelles je n'aime pas l'expression agression sexuelle.
11:33Je ne comprends pas ce que la sexualité vient faire dans ces histoires d'agression.
11:36Je ne comprends pas pourquoi on ne dit pas agression gynocriminelle
11:39ou andro-criminelle quand c'est un appareil masculin.
11:41Pardon ?
11:42Mais moi, quand je dois faire examiner Frida et son orchestre,
11:45je veux dire mon matériel, quoi,
11:47je vais chez le gynécologue, pas au sexodrome.
11:50La sexualité est un truc sympa, agréable, rigolo,
11:55consenti.
11:56Et l'agression, c'est l'opposé.
11:58Agression sexuelle, ça fait vraiment,
11:59il y en a un qui dit que c'était du sexe,
12:00et l'autre qui dit que c'était une agression.
12:02Je ne comprends pas à quelle heure les deux sont compatibles.
12:04Je trouve que c'est même un point de vue d'agresseur,
12:06parce que c'est en général l'agresseur qui dit,
12:07mais non, c'était du sexe consenti.
12:09Bref, je trouve que l'agression sexuelle,
12:10ça fait activité-loisir qui a dégénéré,
12:12et je trouve que ça minimise un petit peu le problème.
12:14Bon, voilà, après, je ne dis pas que j'ai raison,
12:16c'est une proposition, si vous avez d'autres termes,
12:18parce que sinon, il y avait agression avec Zizi.
12:22OK, moins pro, mais ça joue aussi.
12:26Dites-moi ce que vous en pensez.
12:28Ce n'était pas sur scène,
12:29c'était bien sur les réseaux sociaux,
12:30dans une petite vidéo TikTok
12:32qu'on vient de vous entendre, Olivier Amour.
12:34Alors, moi, je relève ce que vous dites,
12:37notamment sur cette idée que
12:39ce terme d'agression sexuelle,
12:42sexuelle, bon, OK,
12:43que vient faire le plaisir dans cette histoire.
12:45C'est ça la question que vous posez, en fait.
12:46Oui.
12:47Pour moi, la sexualité,
12:48c'est un tiroir très, très bien rangé,
12:50dans lequel je mets des trucs plutôt rigolos,
12:53genre des bruits bizarres que je fais,
12:55des bruits bizarres que j'entends,
12:56des réflexions que je ne ferai jamais à un autre moment,
12:58genre, oh, Jean-Pierre, j'en ai jamais vu une aussi crochue.
13:00C'est théorique.
13:01Je n'ai jamais couché avec un Jean-Pierre.
13:04Ou avec une crochue.
13:06Je ne répondrai pas à cette question,
13:08parce qu'il y a la stagiaire de troisième dans le studio.
13:10Et en tout cas, c'est ça.
13:13C'est-à-dire que moi, en fait,
13:14je comprends pourquoi, à l'époque,
13:16on avait nommé ça comme ça.
13:17Et à l'époque, je veux dire,
13:18il y a très longtemps,
13:19on ne se posait pas la question,
13:20parce qu'on parlait des organes qui étaient attaqués.
13:22Mais c'est le seul délit pénal
13:23dans lequel on parle des organes qui sont attaqués,
13:25ou alors de larmes.
13:26Parce que je ne sais pas si c'est larmes
13:27dont on parle quand on parle de ça.
13:28Et donc, effectivement, oui, je remets ça en cause.
13:30Donc, c'est très important, les termes, en fait,
13:31qu'on utilise.
13:32Moi, je suis amoureuse des mots,
13:33sinon je ne ferais pas ce métier-là.
13:34C'est un peu galvaudé, tout ça.
13:36Alors, comment est-ce qu'on fait
13:37pour transformer un sujet sérieux comme ça en humour ?
13:40Parce que ce n'est pas simple.
13:41Non, ce n'est pas facile.
13:42C'est comme parler de l'antisémitisme
13:43ou d'où je ne sais quel.
13:44Exactement.
13:45Ce ne sont pas des sujets très faciles à aborder.
13:47Ce sont des sujets qui sont hyper difficiles,
13:49hyper glissants,
13:50parce qu'ils touchent à des sensibilités personnelles
13:52très, très fortes.
13:55L'antisémitisme, je trouve,
13:56c'est un très bon sujet,
13:58parce que même en voulant bien faire,
14:01on peut blesser plein de gens.
14:03Moi, je n'y vais pas
14:04parce que je ne me sens pas encore assez bonne,
14:06mais je suis compétente en tant qu'humoriste.
14:07Et ça, c'est vraiment une...
14:08Je vais encore citer un bouquin d'Olivier Gazalet.
14:10Pardon.
14:11C'est le Paradoxe du rire,
14:13qui est un bouquin extraordinaire
14:15parce qu'elle n'est pas humoriste,
14:16Olivier Gazalet.
14:17Elle est universitaire.
14:18Et elle a fait vraiment une étude
14:20sur qu'est-ce qui fait rire,
14:21pourquoi ça fait rire,
14:22le rapport du pouvoir au rire,
14:23sur quel sujet on peut se lancer ou pas, etc.
14:25Et j'avoue, je me suis beaucoup retrouvée
14:27dans ces réflexions-là,
14:28même si je n'étais pas forcément d'accord avec tout.
14:29Mais pour moi,
14:30le premier impératif en tant qu'humoriste,
14:32c'est de me dire,
14:33est-ce que je suis compétente pour aller sur ce sujet-là ?
14:34Est-ce que je suis certaine que je vais faire rire avec ça ?
14:37Et la question de l'antisémitisme, par exemple,
14:39qui est un truc qui me touche très fort, vraiment,
14:41et sans doute parce que ça me touche trop fort,
14:43j'arrive pas à faire des blagues là-dessus pour le moment.
14:45Et alors, comment est-ce qu'on fait pour transformer,
14:47je repose la question autrement,
14:49pour transformer un sujet sérieux
14:51tel que les agressions, etc.,
14:53en rire ?
14:54Où est-ce que vous allez vous accrocher ?
14:56Alors, moi, je vais partir...
14:58Là, par exemple,
14:59sur la question des agressions sexuelles,
15:00je vais partir sur quelque chose
15:02à la fois de plein de premiers degrés, mais d'absurde,
15:04de dire, moi, quand je vais faire examiner
15:06Frida et son orchestre, par exemple,
15:08bah voilà, l'image vous fait marrer.
15:10Si j'avais parlé vraiment de mon appareil gynécologique,
15:12c'était pas marrant.
15:13Donc, déjà, en mettant des images marrantes
15:15et complètement décalées par rapport au sujet.
15:17Frida et son orchestre, voilà.
15:19Parce que Frida Kahlo...
15:21J'avais compris.
15:22Vous avez raison, elle est friquée pour les auditeurs.
15:24Non, mais parce que je l'appelle Frida,
15:25parce qu'elle est pour lui rigolote,
15:26et puis on s'en fout.
15:27Mais c'est surtout que...
15:29Et son orchestre, parce que c'est rigolo,
15:31parce qu'il y a plein de matériel là-bas en bas.
15:33Donc, voilà pourquoi c'était pertinent.
15:35En fait, c'est en utilisant des images marrantes,
15:37ou même en revenant au premier degré.
15:39Quand je dis, je dois la faire examiner,
15:40bah, je vais chez gynécologue, pas au sexodrome.
15:42C'est à la fois du bon sens,
15:44et à la fois, l'image est marrante.
15:45Parce qu'on voit la grande devanture bouleversante.
15:47Non, puis c'est incisif, quoi.
15:48Parce qu'effectivement, on se rend compte
15:50de l'absurdité, en fait, que vous soulignez.
15:52Ça veut dire qu'il y a un parti pris, en fait.
15:54Quand on utilise ces mots-là,
15:56bah, c'est un peu sa faute.
15:57Parce que, si c'est sexuel,
15:59accoler la sexualité au monde féminin,
16:01c'est pas neutre.
16:02Ça veut dire qu'en tout cas,
16:04elle était d'accord pour faire des trucs
16:05qui sont pas très bien quand on est une femme.
16:07L'humour, c'est un bon moyen de briser les tabous, quoi.
16:10Ouais, c'est ça que...
16:11Ah bah, clairement.
16:12Vous êtes un peu révoltée au départ.
16:14Oui, je suis...
16:16Oui, je suis un peu révoltée, c'est vrai.
16:18Je suis un peu frondeuse, en fait.
16:19C'est-à-dire que je suis pas forcément en colère.
16:22Mais, il y a des tas de trucs
16:24que les gens prennent comme des évidences.
16:25Et comme tous les humoristes, je suis là...
16:26Bah non, ils sont pas assez inévidents comme ça.
16:30Et puis, est-ce qu'il y a un sujet
16:32que vous vous interdiriez sur scène ?
16:35Non.
16:36Je ne m'interdis aucun sujet.
16:37En revanche, j'attends d'être compétente pour le faire.
16:39Ça, vous l'avez dit.
16:40Je veux être sûre d'être super bonne.
16:42Et que ça va vraiment...
16:43Enfin, que ça va avoir une vraie portée
16:45comique et intéressante.
16:48Alors, Olivier Hamon, avant d'être humoriste,
16:49vous aviez une carrière dite normale.
16:52Un vrai travail, tout ça.
16:53Voilà.
16:54Pourquoi est-ce que vous l'avez quittée ?
16:55Parce que, comme tous les gens un peu impliqués,
16:58j'ai fait un burn-out.
16:59Mais vraiment carabiné.
17:00Enfin, le truc où j'ai passé 16 heures par jour
17:02à dormir, pleurer.
17:03Le peu de temps où j'étais réveillée,
17:04je faisais...
17:05Ah non, je suis fatiguée.
17:06Et donc, quand j'ai fait ce burn-out,
17:08le médecin m'a dit
17:09« Bah écoutez, ce serait bien de ne pas retourner
17:11travailler dans des bureaux
17:12parce que vous n'êtes visiblement
17:13pas du tout faites pour ça.
17:14Si vous y retournez, ça va recommencer. »
17:15J'étais « Ah bah super, merci de m'encourager. »
17:17Et en même temps, ça a été libérateur.
17:23C'est ça, c'est des tournants
17:24dans votre création artistique, en fait.
17:25Absolument.
17:26C'est des déclencheurs, quoi.
17:27C'est des déclencheurs, bah oui.
17:28Souvent, les grandes douleurs
17:29créent aussi des grandes sources de blagues.
17:31C'est l'avantage.
17:32C'est ça, oui.
17:33C'est ça le divorce pour eux, source de blague.
17:35On peut rire de tout.
17:36Moi, je pense qu'on peut rire de tout
17:37mais pas n'importe comment.
17:38C'est pas tant avec n'importe qui
17:39que pas n'importe comment.
17:40Je pense qu'on vous pardonne plus facilement
17:42quand il y a un vrai travail
17:43très impliqué.
17:44Enfin, je reviens un peu toujours au même sujet.
17:46Après, c'est un sujet de distension
17:47avec d'autres humoristes.
17:48Enfin, je veux dire,
17:49il y a des tas de gens avec qui j'ai discuté
17:50qui m'ont dit
17:51« Ben alors, qui juge s'il y a suffisamment de travail ? »
17:52Je dis, déjà, on le sait entre nous
17:54quand une vanne, elle est bossée ou pas.
17:55Quand c'est de la merde, on le sait.
17:57Enfin, bien sûr.
17:58On le voit très bien
17:59quand c'est un truc
18:00juste pour faire le cacouille sur scène
18:02ou quelque chose qui a été vraiment bossé.
18:04On le sait, nous.
18:05Alors, vous, vous êtes une femme humoriste.
18:07Ça, c'est une nouvelle vague aussi.
18:09C'est à Sounouva.
18:10C'est nouveau, toutes ces femmes humoristes.
18:11On est de plus en plus nombreuses
18:12et c'est génial.
18:13Qu'est-ce qui fait que, tout d'un coup,
18:15ça s'est déclenché comme ça ?
18:16Est-ce que c'est vraiment un changement de paradigme,
18:18en fait, social, sociétal ?
18:20Moi, j'ai l'impression que oui.
18:22Elles existaient avant
18:24tout en étant obligées
18:25de se conformer à une vision masculine
18:27de ce que devait être une femme humoriste.
18:29Je pense à Jacqueline Maillan.
18:31Je pense même à Sophie Daumier.
18:33Elles étaient...
18:34En fait, il y avait un male gaze humoristique.
18:37C'est-à-dire qu'on devait correspondre
18:38à un modèle que les hommes avaient intitulé
18:40« la femme drôle ».
18:41Et donc, la femme drôle, elle était moche.
18:43Elle était ridicule.
18:44Elle était une femme enfant,
18:45un petit peu comme ça.
18:46Et voilà.
18:47Et en fait, je pense qu'on s'est toutes émancipées
18:50de ce modèle-là,
18:51en se disant « non, je vais y aller
18:52avec ma vraie personnalité,
18:53puis on verra bien ».
18:54Et là, on est de plus en plus nombreuses
18:55et moi, je trouve ça vraiment formidable.
18:57Alors, vous nous racontez,
18:58à travers vos blagues aussi,
18:59un peu de vous-même.
19:00Comment est-ce qu'on gère la limite
19:02entre ce qu'on dit
19:03ou si on en dit trop ?
19:04Est-ce que vous mettez des barrières
19:06ou est-ce que vous en faites un maximum
19:08et vous vous enlevez après ?
19:09Comment vous fonctionnez ?
19:10De toute façon, moi,
19:11j'ai encore le trouble de l'attention
19:12au fait que je suis très prolifique
19:13en termes de texte.
19:14Donc, effectivement, en général,
19:15je dois élaguer beaucoup.
19:17Je me sers de toute la matière possible
19:20et après, ce qui compte,
19:21c'est est-ce que ça fait rire,
19:22est-ce que ça ne fait pas rire
19:23ou est-ce que ça a du sens ou pas ?
19:24Vous essayez les sketchs sur des gens
19:25avant de monter sur scène ?
19:26Bien sûr, bien sûr.
19:27Et oui, puis ce spectacle-là,
19:28je l'ai rodé pendant un an
19:29et à Paris et en tournée
19:31pour être sûre que je ne faisais pas rire
19:32que les urbains
19:33ou que les personnes en tournée.
19:34Et du coup, vous faites rire tout le monde.
19:35Eh bien, j'essaye.
19:38Est-ce que vous avez un souhait ?
19:39Comme ça, un petit génie, là,
19:41qui arrive, Olivia Moore,
19:42qui vous dit
19:43« Allez, je t'exauce ce que tu veux ».
19:47Oui, en ce moment,
19:48j'ai un vrai souhait
19:49qui n'est pas du tout un souhait marrant.
19:51Mais voilà,
19:52si un génie pouvait exaucer mon vœu,
19:53ce serait remettre de la tendresse
19:56dans le cœur des gens.
19:57Oui, vous pensez qu'on en veut de tendresse ?
19:58S'il vous plaît,
19:59remettons-nous de la tendresse
20:00dans le cœur, en fait.
20:01Ah bah oui, là,
20:02tout est incroyablement radicalisé.
20:04Je trouve que ça s'est radicalisé
20:07au sens,
20:08on est dans l'extrême peur
20:09et dans l'extrême colère.
20:10Et donc, tout le reste
20:12disparaît au profit de ça.
20:14Et ça me désole, en fait.
20:16Et je pense qu'on peut lutter
20:19avec de la tendresse au cœur.
20:20Ce n'est pas utopiste
20:21d'être pour l'amour, quoi.
20:22Ah non, au contraire.
20:23Non, et puis,
20:24pour les manifestations de l'amour.
20:25La tendresse est une manifestation de l'amour.
20:27Essayons de remettre de la tendresse, oui.
20:29Qu'est-ce que vous avez à passer
20:30comme message aux auditeurs ?
20:31À part celui-là.
20:32Oh là là, il est triste.
20:33Il est déjà bien, celui-là.
20:34Vous avez un petit mot ?
20:37Un petit mot de la fin.
20:38Un petit mot de la fin.
20:39Essayez de mettre un maximum de fun
20:41dans votre vie.
20:42Et un fun qui est agréable
20:45pour tout le monde.
20:46Pas un fun qui se moque des gens,
20:47pas un fun qui blâme les gens.
20:49Vraiment un fun qui vous permet
20:51de partager des moments
20:52avec des gens, voilà.
20:53De la légèreté, quoi.
20:54Ouais, de la légèreté,
20:55puis voilà, partager des moments
20:56avec des gens.
20:57Merci beaucoup, Olivier Amour.
20:59Alors, vous êtes au Théâtre de l'Européen
21:00en ce moment.
21:01Je vais vous laisser nous dire les dates.
21:02Je sais qu'il y a le 24 février.
21:03Il y a le 24 février.
21:04Il y a le 31 mars.
21:06Il y a le 30 avril.
21:08Et il y a des dates de tournée.
21:09Je serai à Mulhouse.
21:11Je ne sais plus quand,
21:12mais je crois que c'est en avril.
21:13De toute façon, il y a tout sur Internet.
21:14Il y a tout sur mon site Internet
21:15www.olivieramour.fr
21:16Exactement.
21:17Et il y a plein de vidéos complètement idiots.
21:18Alors, le spectacle de la blaguiste.
21:20Oui, j'adore ce terme,
21:21blaguiste, Olivier Amour.
21:22Merci pour ce nouveau mot.
21:23Je ne prétends pas à mon vocabulaire.
21:25Elle est seule en scène
21:26et c'est très drôle.
21:27Oui, je sais.
21:28C'est aux têtes de l'Européen,
21:29aux dates qu'elle vient de vous donner.
21:30Et puis, merci beaucoup, Olivier,
21:31d'être venu par ici.
21:32Merci, Judith.
21:33A très bientôt.
21:34Prenez soin de vous.
21:35Merci.
21:36Chers auditeurs et auditeuses,
21:37n'oubliez pas, demain,
21:38on se retrouve à 19h.
21:39Et puis, vous pouvez tout retrouver
21:40sur sudradio.fr,
21:41les réseaux sociaux, etc.
21:42Merci à Julien,
21:43qui réalise pour vous aujourd'hui.
21:44Et je vous embrasse.
21:45Bye bye.