Le criminologue et psychologue Jean-Pierre Bouchard sur le meurtre de Louise : « L'immense majorité d'auteur des crimes ne sont pas d'irresponsables pénaux, ils n'ont pas de troubles mentaux majeurs au moment des faits.»
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00:00Non pas encore. Ce qui va être intéressant c'est de savoir si cette personne et sa victime ou du moins la victime parce qu'on ne sait pas encore si c'est sa victime de façon certaine, avait déjà eu des contacts, avait eu des contacts réguliers, est-ce qu'elle s'écarte de sa trajectoire habituelle parce qu'elle est en confiance avec lui et qu'elle le suit.
00:23Donc tout ça c'est pas tranché, enfin du moins de l'extérieur on n'en sait rien, peut-être les enquêteurs l'ont-ils fait. Donc il faut rappeler que l'immense majorité des auteurs de crimes et d'homicides ne sont pas des irresponsables pénaux, c'est-à-dire qu'ils n'ont pas de troubles mentaux majeurs au moment des faits.
00:40C'est-à-dire que ce sont des gens qui le font avec des capacités de discernement et de contrôle de leurs actes tout à fait normales et ça c'est constaté de façon majoritaire après expertise. Moi je n'ai vu des milliers.
00:53Il peut y avoir effectivement une extrême minorité, moins de 1% qui présente des troubles mentaux au moment des faits, des troubles mentaux lourds parce qu'il faut que ces troubles mentaux soient lourds pour qu'ils soient irresponsabilisants, mais dans la plupart des autres cas ce sont des gens qui sont responsables et donc ils n'ont pas des pathologies lourdes avant ni au moment des faits.
01:13Après quant au mobile, il y a une chose qui m'a toujours frappé depuis le début de l'affaire, c'est le fait qu'on ne constate pas de traces d'agression sexuelle sur le corps de la victime et ça il ne faut pas en douter puisque ce sont les légistes qui le disent.
01:28Mais dans des cas qui ne sont pas rares, il peut y avoir une intention de passage à l'acte sexuel, la victime se débat, crie ou du moins un peu alerter les gens ou met en danger de reconnaissance parce qu'il y a du passage autour ou pas très loin et donc l'auteur des faits ou les auteurs des faits arrêtent leur agression et quelquefois se mettent à frapper la victime voire à tenter de l'éliminer ou à l'éliminer de façon à ce que non.
01:57Permette pas par la suite de les identifier ça ce sont des scénarii que l'on connaît que les enquêteurs doivent connaître évidemment aussi puisque ce sont des professionnels donc que toutes ces choses là les professionnels les ont en tête et maintenant ce qui va être intéressant c'est la confrontation de cette personne aux différentes contradictions au fait que son ADN soit constaté comme présent donc sur les mains de la victime alors ce qui va être très intéressant c'est de savoir
02:26où sur les masques c'est sous les ongles avec des raclures en quelque sorte de défense de la part de la victime qui a prélevé ainsi son ADN et là il va devoir s'expliquer comment on trouve son ADN sur les mains donc de la personne qui est retrouvée morte et on voit bien qu'il y a un espèce de goulot d'étranglement qui se resserre et là un cap très important de l'enquête vient d'être franchi évidemment.
02:56Parce que même si c'est pas une preuve à 100% l'ADN il faut que les enquêteurs la corrèlent à la commission du crime évidemment mais enfin ça devient très très intéressant et évidemment par prudence on doit rappeler que la personne en garde à vue.
03:12Présumé innocent vous avez raison Dr Jean-Pierre Bouchard juste peut-être pour tenter de cerner pour comprendre comment un jeune homme de 23 ans peut s'en prendre de cette façon aussi sauvage à une petite fille de 11 ans qu'est-ce qu'il pourrait expliquer ça ? Est-ce que je sais pas on peut peut-être imaginer qu'il faisait beaucoup de jeux vidéo qu'il n'y avait pas de discernement entre ce qu'il pouvait voir dans des jeux vidéo et la réalité ?
03:35Non moi je vais jamais dans ce sens-là parce que évidemment qu'il y a une capacité à discerner les choses alors c'est quelquefois un argument de défense mais les arguments de défense ne sont pas forcément la réalité donc encore une fois il y a des généralités qu'on connaît mais il faut se méfier parce que chaque affaire criminelle est singulière en fait.
03:56Donc c'est au contact de cette personne que les enquêteurs d'abord vont faire un premier débroussaillage et ensuite si ça va plus loin les expertises psy et puis le déroulé normal de l'enquête et de l'instruction va permettre d'affiner tout ça.
04:16Donc il serait aventureux de partir sur les choses comme ça, c'est un peu comme les esprits sociaux si vous voulez, c'est pas vrai pour tout le monde, ça n'explique pas tout.
04:26Donc à 23 ans c'est un jeune adulte, il doit avoir appris un certain nombre de choses, il sait qu'on ne tue pas les jeunes filles de 11 ans, c'est le minimum évidemment.