Le médecin légiste Caroline Rambaud revient sur le meurtre de Louise : «Des plaies aussi nombreuses laissent forcément des traces hémorragiques sur l'agresseur.»
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00:00Alors, quand on trouve de l'ADN sur les mains, c'est vraiment le premier stade de l'autopsie
00:06où on va prélever les ongles, prélever ce qu'il y a sous les ongles,
00:09de façon à voir si justement la victime a été en contact avec un ADN étranger ou pas.
00:16Donc le fait d'avoir retrouvé de l'ADN sur les mains de Louise
00:20veut dire qu'elle a été en proche contact avec la personne dont l'ADN a été retrouvé.
00:27Un proche contact, c'est-à-dire un contact qui pourrait s'assimiler à un réflexe de défense de la petite fille face à son agresseur ?
00:36Oui, je pense que si on a retrouvé quelque chose sous les ongles,
00:38ça veut dire qu'elle a pu griffer son agresseur et donc prendre ainsi de son ADN.
00:45Évidemment, d'après ce que l'on sait des premiers éléments de l'autopsie,
00:49ce sont des zones vitales du corps de Louise qui ont été touchées.
00:53Il y a eu un véritable acharnement de son agresseur ?
00:57Oui, il y a eu plusieurs coups de couteau.
00:59On sent vraiment qu'il avait, à mon sens, besoin de la faire taire.
01:04Elle a dû vouloir crier ou se débattre, peut-être s'enfuir, et en tout cas résister à ce qu'il voulait.
01:11Et la seule façon dont il a trouvé pour la faire taire, ça a été de la trouver de couteau partout.
01:19On peut imaginer qu'il y avait des traces sur lui et aussi qu'il est extrêmement difficile
01:26de rentrer chez soi après un tel meurtre et de cacher tout ça à son entourage ?
01:31Probablement, oui, parce que des plaies aussi nombreuses
01:36laissent forcément des traces hémorragiques sur l'agresseur.