Alors que le corps sans vie de Louise, 11 ans, a été retrouvé dans un bois en Essonne, le criminologue Xavier Raufer confirme que la mort de la jeune fille s'oriente vers une enquête de longue haleine : «Même si la scène de crime est fraîche, si on ne trouve pas tout de suite, il faut commencer des enquêtes prolongées».
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00:00Vous dites qu'on est lundi matin, qu'aucun suspect potentiel ne semble avoir été identifié.
00:06On s'oriente possiblement vers une enquête de longue haleine ?
00:09Oh oui.
00:10Ah oui ?
00:10Oui. J'étais venu ici parler du petit Émile.
00:14Là, c'était encore plus complexe puisque naturellement, la scène de crime avait été bouleversée par des mois d'averse de pluie, de vent, etc.
00:22Mais là, même si on a une scène de crime fraîche, si on ne trouve pas tout de suite,
00:27naturellement, il faut commencer des enquêtes prolongées.
00:30Le fichier des empreintes génétiques, alors, on ne peut pas donner le nombre précis de profils qu'on a dedans parce qu'il bouge tout le temps.
00:36Il y a des gens qu'on ajoute, il y a des gens qu'on retire.
00:38Et donc, en gros, c'est entre 4 et 5 millions de fiches.
00:41Là-dedans, il y en a 90% de profils connus, par exemple, mon profil, votre profil, si on a fait quelque chose de mal.
00:48Et puis, deuxièmement, des profils inconnus, c'est-à-dire des profils qu'on a trouvés sur une scène de crime mais on n'a pas identifié l'individu.
00:55Donc, à peu près 400-500 000 profils inconnus.
00:59Alors, on va chercher là-dedans si quelque chose est trouvé sur la scène de crime et si ça correspond.
01:04Si ça correspond, ça va vite et autrement, il faudra attendre un peu le hasard.
01:09Quelquefois, des années après, on arrête un individu, on lui prend ses empreintes génétiques
01:14et là, on trouve que ça correspond avec un homicide bien antérieur.
01:17C'est comme ça que ça se passe.