• il y a 17 heures
Eliot Deval reçoit deux éditorialistes aux idées diamétralement opposées, dans #FaceaFace

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00:00Bonsoir à tous, ravi de vous retrouver pour le face-à-face, le message du dimanche soir,
00:06vous en avez l'habitude, ce soir le trop courtois mais tant élégant chevalier blanc,
00:11lassé des chausserapes, des insultes et autres coups bas, avec la passivité du Ville-de-Valle,
00:17soumettra le baron noir aux supplices de la question qui fâche et à l'argument qui
00:22touche et à la fin fait mouche.
00:25Bonsoir M.
00:26Golnadel.
00:27Bonsoir M.
00:28Deval.
00:29Bonsoir M. Golnadel, que ce soit Julien Dray, la seule victime de votre message qui annonce
00:33l'émission.
00:34Julien Dray, bonsoir.
00:35Bonsoir.
00:36Vous avez vu qu'il me présente comme un ville-monsieur, je rappelle que ville c'est
00:40qu'il suscite le plus profond mépris.
00:42Oui, c'est exactement ce que je voulais dire, j'ai reçu tellement de lettres, de
00:47soutiens.
00:48Pour votre style ?
00:49Non, non, en m'indiquant à quel point vous étiez partial et co-objectif et que vous
00:55favorisiez mon adversaire que j'étais obligé de…
00:58Est-ce que vous connaissez…
00:59Le mot ville est un euphémisme.
01:00Mais je donne quelques synonymes de ville, abjecte, bas, ignoble, infâme, méprisable,
01:06sordide.
01:07Je pense que j'ai le sens du vocabulaire exact.
01:10Alors est-ce que vous savez ce que j'ai fait ? Je n'ai pas encore porté plainte,
01:13mais sachez qu'il y a beaucoup d'avocats.
01:14Non mais vos critiques ont visiblement porté parce que vous avez remarqué qu'il n'a
01:17pas mis de cachemire ce soir.
01:18Oui, oui, c'est vrai, il est un peu plus éloquent que la semaine dernière Julien
01:21Dray.
01:22Le soutien que je reçois, c'est humilié, c'est la manière dont justement, on moque
01:28ici de ma manière de me vêtir.
01:30Alors vous savez M.
01:31Golnadel, vous êtes un peu déconnecté, mais cette semaine c'est la semaine de l'intelligence
01:35artificielle.
01:36Il y a un grand sommet.
01:37Elle n'a rien d'artificiel.
01:38Alors vous savez ce que j'ai fait ? J'ai mis votre message sur TchadGPT, vous avez
01:43déjà utilisé TchadGPT ?
01:44Mon cabinet l'utilise.
01:46Eh bien regardez, TchadGPT, je mets votre message, je réponds, on dirait que tu annonces
01:50un duel épique, une joute verbale où l'honneur et l'élégance seront les seules armes
01:55autorisées.
01:56Le baron noir sera-t-il esquivé les assauts du chevalier blanc ? Ou succombera-t-il sous
02:01la force implacable de la rhétorique ? Tu fais référence à un débat particulier ce
02:06soir ?
02:07Et je lui réponds, cet homme m'attaque, je parle à TchadGPT, se présente comme le
02:12chevalier blanc mais n'est que le descendant de Scapin, répond lui en alexandrin, rappelle
02:17lui son principal défaut de ne jouer que sur la forme tout en oubliant le fond, n'oublie
02:22qu'il n'a de chevalier que le nom.
02:24Je lui envoie ça à TchadGPT.
02:26En 30 secondes.
02:28Vous êtes prêt ?
02:29Allez-y.
02:30Au feu preux déguisé sous un masque éclatant, tu n'es que le verbe creux inscapin prétendant
02:37ton vernitre illustré brille en vain sous les cieux, car ton glaive est le bois et
02:42ton verbe oublieux.
02:44Tu fustiges, tu poses et ton ton sent l'emphase, mais sous l'armure d'or le néant se défase.
02:51Chevalier dis-tu ? Non, un faquin habile qui danse sur la forme et fuit l'ombre du style.
02:57Alors frappe, charge, croix triomphée encore, ton épée est sans poids, ton verbe est sans
03:04corps.
03:05Je trouve votre procédé très artificieux.
03:07TchadGPT vous a rhabillé pour l'hiver.
03:10Moi je n'ai pas utilisé TchadGPT, je suis sur l'intelligence artificielle comme tout
03:14le monde en train de me poser des questions, mais alors là j'adhère.
03:17Vous vous rendez compte ?
03:18J'adhère.
03:19En deux minutes il l'a rhabillé pour l'hiver.
03:21Alors là.
03:22Moi j'aime bien faquin.
03:24Faquin.
03:25Je vois les limites à l'intelligence artificielle et cela me rassure.
03:30Ta rime est acérée, ton trait souvent mordant, mais qu'en reste-t-il si ce n'est du vent ?
03:36Non c'est très bon.
03:38C'est pas mal.
03:39Extraordinaire.
03:40Oui ça fait peur.
03:41Le point sur l'information.
03:42Non là ça ne fait pas peur.
03:43Ah ben là au moins ça l'a calmé pour la soirée.
03:46On fait le point sur l'information avec Isabelle Piboulot.
03:49Bonsoir Isabelle.
03:50Bonsoir Eliott, bonsoir à tous.
03:52Les fouilles au bois du Templier à Longemont ont pris fin à la tombée de la nuit.
03:56Le mystère demeure autour des circonstances de la mort de Louise, 11 ans.
04:00Plus de 120 fonctionnaires de la police nationale ont été mobilisés.
04:04On le rappelle, une enquête pour meurtre sur mineurs est en cours.
04:07La collégienne ayant été poignardée à de multiples reprises.
04:10Vivement critiqué, le gouvernement rétropédale sur le budget pour la recherche sur les cancers
04:16pédiatriques.
04:17Les 15 millions d'euros, un temps volatilisé, seront bien attribués à cette cause, décrite
04:22comme une priorité par l'exécutif.
04:24Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche l'a confirmé, la somme
04:28complétera les 60 millions d'euros supplémentaires déjà alloués à cette lutte.
04:33Et puis un peu de légèreté pour finir.
04:35Arrivée 25e du Vendée Globe, Violette d'Orange n'a pas démérité.
04:39La Benjamine de la Course a reçu un accueil digne des plus grands au sable d'Olonne.
04:44Violette, notre héroïne, pouvait-on lire sur des pancartes ?
04:47Sourire aux lèvres, fumigène à la main, la jeune femme de 23 ans a entamé sa remontée
04:52du célèbre chenal vers midi et a bouclé son tour du monde en 90 jours, 22h et 37
04:58minutes.
04:59Voilà de très belles images et nous en parlerons dans l'heure des pros ce soir, Isabelle
05:03Piboulot.
05:05Messieurs, ça fait du bien de sourire un peu et de parler de choses là aussi heureuses
05:10et d'espérance.
05:11Mais ce week-end, on a franchi un cap dans l'ignominie avec ces images des trois otages
05:17qui ne sont plus aux mains du Hamas.
05:19Ouad Ben Ami, Or Levi et Elie Charabi sont libres, mais sur leurs visages, on a pu lire
05:26les sévices, la captivité dans les tunnels, ces 491 jours en enfer.
05:30Elie Charabi, que vous voyez à l'image, 52 ans, est contraint de dire devant les
05:35caméras qu'il est heureux de retrouver sa femme et ses filles, c'était orchestré
05:38par les terroristes, ces terroristes jubiles.
05:41Elie Charabi ne sait pas, le samedi matin, ne sait pas encore que son épouse, Liane
05:46et ses filles, Noïa et Yaël, 16 et 13 ans, ont été assassinées alors qu'elles s'étaient
05:51réfugiées dans la pièce blindée de la maison le 7 octobre 2023 et que les terroristes ont
05:56volontairement mis le feu à l'édifice.
05:58Alors la question que je voulais vous poser ce soir, c'est est-ce qu'on doit parler
06:01d'otages libérés ou est-ce qu'on doit parler de rescapés, puisque de nombreuses
06:05familles ont fait le lien avec les rescapés de la Shoah ? Julien Dray.
06:12Les images sont terribles et la situation que vous avez décrivée est insupportable,
06:18de cynisme, de mise en scène.
06:22Je dis au passage à Blanc que c'est la première fois que je vois des génocidaires
06:26qui sont, physiquement parlant, dans la pire des situations par rapport aux génocidés.
06:30Parce qu'autour de lui, il y avait des gens qui étaient bien portants, avec des portables.
06:34On n'avait pas l'impression qu'ils souffraient de famine ou de malnutrition.
06:37Je ferme la parenthèse par rapport à toutes les campagnes qu'un certain nombre d'organismes
06:41internationaux ont menées.
06:42Il y a une mise en scène et cette mise en scène, évidemment, elle vise à essayer de
06:48présenter le Hamas par rapport à ceux qui lui font confiance comme étant encore une
06:52force de résistance.
06:53Mais excusez-moi, je ne vais avoir qu'un terme.
06:56Ils sont des salauds.
06:58Voilà.
06:59Je n'ai pas d'autre terme.
07:01Je ne vais pas commencer à faire de la politique, des idées, etc.
07:05Quand on se comporte comme ça, on est l'allié de l'humanité.
07:09Oudiam.
07:10Oui, je ne peux qu'adhérer à ce qui vient d'être dit, y compris à l'épithète employé.
07:17Parce que bien sûr, on peut faire une analyse politique de ce Hamas qui veut montrer encore
07:23ses muscles.
07:24Mais effectivement, on est au degré ultime de la bassesse humaine, si j'ose dire.
07:32Alors, il y a deux degrés pour voir ça.
07:34Moi, j'ai été évidemment ému, le caractère hémacié.
07:37De vous à moi, je n'aime pas les comparaisons avec la Shoah.
07:42Je suis très économe des comparaisons avec la Shoah.
07:45Je suis d'accord.
07:46Si je me suis permis de vous poser la question, c'est parce que des familles d'otages
07:50ont directement fait référence au rescapé de la Shoah.
07:54D'ailleurs, je pense que la mise en scène l'avait voulue.
07:57Je comprends que le visage hémacié, s'agissant justement de juifs qui ont été pendant plusieurs
08:05mois enfermés, saute à l'esprit.
08:09Mais en ce qui concerne l'utilisation du mot, en ce qui me concerne, je ne donne pas
08:13de leçons aux autres, je suis extrêmement économe là-dessus.
08:17Donc, à ce niveau-là, on pourra parler de… Vous en avez très bien parlé vous-même
08:21ce matin.
08:22En des termes très touchants, je vous le permets de le dire.
08:27Une deuxième chose qui me frappe en tant qu'observateur, c'est la manière dont
08:33des journalistes se sont une nouvelle fois commis, mais d'une manière complètement
08:39invraisemblable.
08:40Et vous le savez, j'ai envoyé une lettre ouverte…
08:45Je vais vous présenter justement cette lettre ouverte.
08:47Allez-y.
08:48Permettez-moi d'expliquer aux téléspectateurs, vous avez publié une lettre ouverte à Adèle
08:52Vendrede, qui est la directrice de France Inter.
08:54Voilà ce que vous dites.
08:55« Madame, je vous écris en quelle est-ce qualité de président d'avocats sans frontières.
08:59Aujourd'hui, votre radio a franchi les limites de l'ignominy.
09:01Nous avions obtenu de l'art comme de mise en garde, déplorant que votre radio de service
09:05public fasse état de bilan victimaire émanant du Hamas, sans en indiquer ni la source ni
09:11le caractère douteux.
09:12Et puis vous expliquez que France Inter aujourd'hui a récidivé à 11h avec un sentiment évident
09:16d'impunité.
09:17À 19h, votre radio a franchi toutes les limites de l'ignominy.
09:21Elle a laissé croire que le peuple israélien était en colère davantage contre le Premier
09:25ministre israélien que contre le Hamas terroriste, qui n'est d'ailleurs pas appelé comme tel.
09:29» William.
09:30Voilà, écoutez, vous avez dit ce que j'aurais dit, au risque de l'oublier, donc je vous
09:37en remercie.
09:38Et je rends hommage aussi à des télévisions privées ou publiques même, je pense à France
09:45qui ont fait, elles, leur boulot, qui ne sont pas considérées comme des suppos du gouvernement
09:52Netanyahou.
09:53TF1 a dit très bien, a critiqué, contrairement à France Inter, la mise en scène sadique
10:03dont nous avons parlé et France 2 a fait un reportage spécial sur les prisonniers
10:15du Hamas, les terroristes du Hamas qui venaient d'être échangés, en rappelant que tous
10:22avaient du sang sur les mains, que certains d'entre eux avaient du sang sur les mains,
10:26avaient tué des femmes et des enfants.
10:27Ça non plus, je ne l'ai pas entendu sur l'antenne de services publics que vous et
10:33moi nous payons.
10:34Donc la manière est, j'en ai autant au service du journal Le Monde, donc si vous
10:39voulez, la manière dont des journalistes sont totalement déconnectés de la réalité
10:47parce qu'ils sont victimes d'un biais idéologique que je considère pour ma part
10:52comme gauchisant, je pourrais l'expliquer longtemps mais on n'a pas le temps, si j'ose
10:57dire, c'est une deuxième source de souffrance pour moi.
11:01Julien Dray.
11:02Oui, moi j'ai une petite nuance, ils ne sont pas déconnectés de la réalité, ce
11:04sont des militants.
11:05Ils ont fait un choix, ce sont des militants et c'est en ce sens-là que ça pose problème
11:10par rapport à leur métier de journaliste.
11:11Ils ont le droit de faire des choix, ils ont le droit de considérer que le Hamas etc.
11:15tout ce que vous voulez, mais à ce moment-là on n'est pas journaliste.
11:18Mais le propre de l'idéologie c'est d'être déconnecté de la réalité.
11:21Oui, non, parce que des fois l'idéologie elle est en phase avec la réalité.
11:25Bon mais ça c'est un autre débat.
11:26Mais la question c'est, est-ce que Mme Vendritte vous a répondu William ?
11:29Non, écoutez, je ne vais pas encore lui faire un mauvais procès, ma lettre ouverte
11:33date d'hier, je vais respecter son week-end, mais très sincèrement, je vous l'indique,
11:40si jamais je n'ai pas de réponse, je saisirai une troisième fois l'ARCOM pour la violation
11:47de samedi à 11h où on considère les bilans comme du bon pain, sans recul et sans citer,
11:53sans expliquer qu'ils viennent du Hamas.
11:55Mais le problème, c'est qu'il n'y a pas d'amende à la clé.
11:58Et quand vous n'avez pas d'amende à la clé, parce que pour le privé il y a des amendes.
12:01Comme il n'y a pas d'amende à la clé, vous avez peu de chances de vous amender.
12:08Je voudrais juste qu'on écoute parce que l'une des déclarations de la semaine, toujours
12:12concernant le conflit Israël contre le Hamas.
12:16Moi je ne suis pas pour qu'on fasse des amendes au service public, je suis pour qu'on fasse
12:20que le service public respecte sa charte.
12:22Ce n'est pas une télévision privée le service public, donc on n'a pas à le rappeler à
12:27l'ordre.
12:28Il doit respecter sa charte éthique.
12:30Donc c'est pour ça que c'est des sanctions qu'il faut.
12:33Je veux dire à un moment donné ou à un autre, la directrice de la chaîne doit dire
12:37je ne suis pas capable.
12:38Alors si elle me dit je ne suis pas capable de remettre de l'ordre dans ma rédaction
12:41de lui faire respecter une charte éthique, ce qui est possible.
12:43J'irais avoir une fronde, ils vont se mettre en grève, vous comprenez, etc.
12:47Bon d'accord, mais à ce moment-là on met quelqu'un d'autre.
12:49Mais il y a un moment donné où effectivement c'est un problème qui est posé et qui ne
12:54se réduit pas simplement à une amende parce que ce n'est pas un rappel à l'ordre.
12:58Une fois il y a eu une amende contre Guillaume Meurice, pour ce que vous savez, et bien
13:02M. Guillaume Meurice a été remercié.
13:04Bon, ça c'est une grande chose largement.
13:07Avançons et vous pouvez-t-il réagir, Julien Dray, à la déclaration cette semaine de
13:12Donald Trump, puisque le Premier ministre, là c'est aujourd'hui israélien Benjamin
13:15Netanyahou, a salué le plan largement critiqué de Donald Trump faisant déplacer les Palestiniens
13:20de la bande de Gaza en déclarant qu'Israël était prêt à faire le travail.
13:24Je vous propose d'écouter cette semaine le projet qui a été présenté par Donald Trump.
13:34Je vois une prise de contrôle à long terme de la bande de Gaza.
13:38Je pense que cela apportera une grande stabilité à cette partie du Moyen-Orient et peut-être
13:43à tout le Moyen-Orient.
13:44Ce n'est pas une décision prise à la légère.
13:47Tout le monde à qui j'ai parlé aime l'idée que les États-Unis prennent le contrôle
13:51de ce territoire, le développent et créent des milliers d'emplois.
13:54Je ne veux pas faire de l'esprit, je ne veux pas faire le malin, mais la Côte d'Azur
14:03du Moyen-Orient, ce pourrait être quelque chose de vraiment magnifique.
14:06Alors la question qu'on peut se poser, et beaucoup l'ont dit, c'est un projet indécent,
14:14grave.
14:15Qu'en pensez-vous Julien Dray ?
14:16Il y a deux choses différentes.
14:18Dans les accords d'Oslo de 2000, de 1993, l'idée de faire de Gaza une perle touristique
14:28du Moyen-Orient, de par sa situation géographique, de la qualité de ses plages, de l'eau,
14:34de l'espace qu'il y avait, était retenue.
14:36J'ai entendu moi-même à l'époque, Shimon Peres me dire, dans l'euphorie de ce qu'étaient
14:41ces accords, de la naissance d'une nouvelle entente, me dire qu'on peut faire de Gaza
14:46quelque chose d'extraordinaire, au regard de la situation.
14:48Parce que Gaza, géographiquement parlant, est une place qui peut effectivement prendre
14:55une autre tournure.
14:56Alors après, il y a un débat, est-ce que c'est les Américains qui doivent prendre
15:00en main les choses ? Il y a un côté, j'arrive, je suis super Trump, vous allez voir du jour
15:07au lendemain, etc.
15:08Mais la question qui va être posée, une question sérieuse, c'est quel est le développement
15:12de ce territoire à venir ? Comment la population accepte ou pas un développement ? Et c'est
15:19vrai que ces questions-là, on peut, là, toute cette semaine, tout le monde a rigolé,
15:23mais à un moment donné ou à un autre, il va falloir faire un plan sur Gaza.
15:25Et ce plan ne peut pas être simplement, on fait semblant d'eux et on recommence tout
15:29comme si de rien n'était.
15:30William, est-ce que vous partagez l'idée de Donald Trump ?
15:35Tout dépend.
15:36Il me semblait que dans le projet de M. Trump, le départ des habitants de Gaza était forcé.
15:44Ils devaient partir, et puis après, ils partent, donc il faut bien les pousser, puis on construit
15:50quelque chose de merveilleux et après, si j'ai bien compris, certains reviennent.
15:54Pardon, mais c'est totalement irréaliste.
15:56Je me suis félicité de la victoire de Donald Trump, mais je ne suis pas non plus un Trumpphile
16:03au premier degré.
16:04Ça me paraît complètement… Dieu sait, si je regarde une partie de la population
16:08civile de Gaza avec distance, beaucoup ont été élevés, ce n'est peut-être pas de
16:14leur faute, mais c'est ainsi, dans la haine complète, mais ça n'est pas réalisable,
16:21bien sûr, sur le papier.
16:22Mais quand Israël a évacué Gaza par décision de M. Sharon, le plan était déjà qu'on
16:32fasse une sorte de mini-État palestinien modèle, et comme ça, ensuite, on verrait
16:36pour le reste.
16:37On a vu ce que ça a donné.
16:38Donc, pardon, j'aurais préféré, de vous à moi, que M. Trump soit infiniment plus
16:44rigoureux, par exemple avec l'Iran, parce qu'il semblerait qu'en ce qui concerne
16:48l'Iran, il donne encore sa chance à la négociation et il empêche éventuellement
16:53Israël de faire ce qu'il faudrait faire, à mon avis, par rapport aux usines atomiques
16:57d'Iran.
16:58Donc, pardon, non, je suis très modéré par rapport à ce qui s'est passé à Washington
17:05et le pauvre Netanyahou n'a pas son mot à dire, compte tenu du rapport de force entre
17:10les États-Unis et Israël actuellement.
17:12Oui, enfin, il a son mot à dire, parce qu'il a dit qu'il était d'accord.
17:14Ah ben oui, ben oui, il a dit ce qu'il pense.
17:16Non, mais je veux dire, moi, évidemment, l'idée d'en prendre deux millions de gens,
17:21on les expulse, on ne sait pas où on les met, et puis on fait venir d'autres, on fait
17:25des tris en gardant, voilà, tout ça est insupportable.
17:27Mais derrière, il y a quand même un problème qui est posé.
17:30Le problème, c'est qu'est-ce qui se passe maintenant ?
17:32Ah oui, c'est sûr.
17:33Voilà, ça, c'est un vrai problème.
17:35Et ce problème est un problème sérieux, si on ne veut pas que dans dix ans, les mêmes
17:39causes produisent les mêmes effets.
17:40Bien sûr.
17:41Donc, d'abord, il y a, par ailleurs, je vous signale qu'il y a certainement des milliers
17:45de Gazaouis qui ne veulent plus rester à Gaza et qui, pour l'instant, n'arrivent pas à
17:50quitter ce territoire, mais n'ont qu'une idée en tête.
17:54Moi, je me rappelle de plusieurs voyages que j'ai faits, y compris à Gaza, où les
17:57jeunes me disaient, nous, notre rêve, vous savez ce qu'il nous reste ? Il nous reste
18:01une chose, le rêve.
18:02Et leur rêve, c'était de partir.
18:04Autre sujet à présent, je voulais vous proposer un échange.
18:07C'était ce matin, Manuel Bompard était l'invité du grand rendez-vous européen des Ecossais
18:13News, et il a été interpellé par Yoann Usaï, notre journaliste politique à CNews,
18:21excellent confrère, bien sûr, et très courageux.
18:23La question que pose Yoann Usaï est très simple.
18:26C'est, concernant l'islamisme, est-ce que c'est un danger, une menace existentielle
18:33pour la France ?
18:34Écoutez cette réponse, ça dure une petite minute.
18:36Est-ce que vous êtes d'accord avec le patron du renseignement territorial qui dit qu'il
18:41y a deux menaces existentielles pour la France, le narcotrafic et l'islamisme ?
18:44Non.
18:45Qu'est-ce que vous contestez dans son constat ?
18:47Je pense qu'il y en a d'autres.
18:48Il dit les deux menaces existentielles pour la France, c'est l'islamisme et le narcotrafic.
18:53Qu'est-ce que vous contestez dans son point de vue ?
18:55Je dis qu'il y a d'autres menaces pour la France.
18:57Et ces deux là en font partie ?
18:58Ce sont deux menaces existentielles pour la France ?
19:00Les réseaux de criminalité organisés, oui, je peux vous confirmer.
19:03Et l'islamisme ?
19:04C'est-à-dire ?
19:05Est-ce que l'islamisme est une menace existentielle pour la France, comme le dit le patron du
19:09renseignement territorial ?
19:10C'est-à-dire l'islamisme de manière générale ?
19:11Oui.
19:12C'est-à-dire le terrorisme ?
19:13Oui.
19:14L'islamisme.
19:15L'entrisme des frères musulmans, par exemple.
19:17Non.
19:18L'islamisme, oui, c'est une menace pour la France.
19:19Et ce terrorisme, il peut parfois avoir des motivations religieuses, c'est vrai.
19:23L'islamisme, ce n'est pas.
19:24L'islamisme n'est pas une menace pour la France.
19:26Et parfois, s'il vous plaît, ne faites pas les réponses à ma place, parce que moi,
19:29vous me posez des questions et moi, je vous réponds avec mes mots.
19:32Et je n'ai pas besoin de reprendre les mots des autres pour dire ce que j'ai envie de
19:35dire.
19:36D'accord ?
19:37Donc, si vous me posez la question de savoir si le terrorisme peut être une menace pour
19:39la France, et vous me posez la question que vous voulez, et moi, je vous réponds à la
19:43manière avec laquelle j'ai envie de vous répondre.
19:44Je réponds précisément avec les mots qui sont les miens.
19:52Donc, si vous me posez la question de savoir si le réseau de criminalité organisé est
19:55un problème pour la France, je vous le confirme.
19:57Si vous me posez la question de savoir si la menace terroriste est un danger.
20:00Oui, mais moi, je vous parle de la menace terroriste.
20:02Et moi, je vous parle de la menace islamiste.
20:03Eh bien, vous parlez de ce que vous voulez, mais vous n'êtes pas à ma place, ce n'est
20:05pas vous qui posez les questions.
20:06L'islamisme, l'islamisme, ça ne vous intéresse pas.
20:07D'accord ? C'est moi qui réponds, vous, vous posez les questions et moi, je réponds
20:10de la manière avec laquelle j'ai envie de voir.
20:12L'islamisme, ne vous inquiète pas.
20:14C'est des choses qui sont des choses extrêmement différentes et c'est la raison pour laquelle
20:17je n'ai pas envie de le reprendre à mon compte.
20:18Et le masque tombe.
20:19Oh, écoutez, le masque tombe, le masque, il est tombé depuis longtemps, Monsieur.
20:24Parce que la réalité, pardon, c'est qu'il y a une autre menace pour la France qui est
20:30égale à l'islamisme, c'est la France insoumise.
20:33On ne peut pas demander, vous ne pouvez pas demander à Monsieur, vous ne pouvez pas demander
20:36à Monsieur Bonpart de condamner l'islamisme.
20:39C'est à la fois sa clientèle et son patron.
20:41Vous êtes en train de lui dire que ce n'est pas possible.
20:44La France insoumise est soumise à l'islamisme.
20:50Donc, pour moi, c'est aussi un danger aussi important que l'islamisme.
20:54Julien Dray, est-ce que cette séquence vous surprend ?
20:57Non, elle ne me surprend pas.
20:59La France a été frappée par le terrorisme islamiste.
21:01Elle ne me surprend pas, elle confirme.
21:03Elle confirme y compris ce que j'ai écrit.
21:05Donc, voilà, elle le valide, je dirais.
21:09Ils ont un problème terrible avec l'idéologie islamiste parce qu'ils considèrent, sur
21:13le fond, c'est ça qu'il faut comprendre, que ce sont des potentiels alliés dans leur
21:16combat.
21:17Donc, c'est pour ça qu'il ne veut pas s'en démarquer.
21:19Alors, il nous fait le coup de les méchants terroristes, etc.
21:22Mais les deux sont totalement imbriqués.
21:24La stratégie de l'islamisme radical, l'utilisation de l'arme des attentats, de la terrorisation
21:31des populations, elle est partie intégrante.
21:34On ne peut pas la séparer.
21:36Il n'y a pas le bon islamisme d'un côté et le mauvais qui est un terroriste.
21:40C'est un ensemble.
21:41On le voit bien à l'échelle de la planète.
21:43Ce n'est pas qu'une menace qu'à l'égard de la France, c'est toute l'Europe qui est
21:46aujourd'hui concernée par cette menace-là, et d'ailleurs pas que l'Europe, même y compris
21:49les pays musulmans qui sont victimes de cela.
21:53Bien sûr.
21:54La publicité, messieurs.
21:56On va revenir dans un instant.
21:57S'il le faut.
21:58Bien sûr, c'est nécessaire.
21:59Et l'argent, vous l'avez dit.
22:00C'est nécessaire.
22:01Sinon, vous n'êtes pas le dimanche.
22:02On connaît l'économie.
22:03S'il n'y a pas de pub, vous n'êtes pas le dimanche.
22:04Pas question.
22:05Vous avez dit vous-même, l'argent.
22:08C'est une grande chose, l'argent.
22:10Je ne me lasserai jamais de cet Alexandrin produit par Tchatché Pété.
22:14Bien sûr.
22:15Alors, frappe, charge, croix triomphée en corps, ton épée est sans poids, ton verbe
22:20est sans corps.
22:21Je reçois des dizaines de messages.
22:24Vous savez que je reçois des dizaines de messages.
22:26J'espère que la semaine prochaine, Tchatché Pété écrira un Alexandrin sur le baron noir.
22:31Il n'en sera pas, mais il le tient dans la main.
22:34On verra.
22:35Parce que là, c'est le chevalier blanc qui a pris.
22:37Vous ne savez pas comment ça fonctionne, ça.
22:40Non, mais non.
22:41Et vous voulez dire que Tchatché Pété a l'idéologie.
22:45Dans le creux de la main de l'extrême gauche.
22:47Voilà comment ça se passe.
22:48C'est la force du baron noir.
22:50Le baron noir.
22:51Justement.
22:52Voilà exactement.
22:53La publicité.
22:54C'est ça la force du baron noir.
22:55On revient dans un instant.
22:56Exceptionnel.
23:01Nous sommes de retour pour la suite du face-à-face William Golnadel contre Julien Dray.
23:06Messieurs, nous allons aborder une actualité dramatique.
23:09Cette collégienne, Louise, s'est retrouvée morte dans un bois à Longjumeau, dans Naissonne,
23:14dans la nuit de vendredi à samedi.
23:16Les conditions du drame sont encore très floues.
23:20L'enquête est en cours.
23:21Les forces de l'ordre sont mobilisées.
23:22Il y a plus de 120 enquêteurs qui ont fouillé le bois cet après-midi.
23:26Mais je voulais déjà qu'on écoute la population qui est traumatisée par ce qu'il s'est passé.
23:32Depuis 48 heures, vous avez des dizaines de familles qui viennent apporter des fleurs,
23:37se recueillir devant l'entrée du collège.
23:39Et je voulais vous montrer le tweet de Christine Kelly qui disait « Louise, 11 ans, tuée en
23:45sortant de l'école.
23:46Lola, 12 ans, tuée en sortant de l'école.
23:48Philippine, 19 ans, tuée en sortant des cours.
23:51Qui protège nos enfants ? »
23:53Écoutez la population.
23:54On se dit que ça peut être n'importe qui en fait.
23:57Ça peut être quelqu'un qui habite Épinay, quelqu'un qui est déjà parti très loin.
24:02Ça peut être n'importe qui.
24:03Et moi, ma fille passe son bac la semaine prochaine, son bac blanc.
24:08Mais je vais l'emmener, je vais la ramener.
24:09Je ne la laisse pas dans la rue toute seule.
24:12Ce n'est même pas envisageable en fait pour moi.
24:16Tant que l'individu n'est pas arrêté, je ne lâche pas mes enfants.
24:20Lundi, je travaille, donc je les trace sur mon téléphone, comme toujours.
24:26J'ai installé une caméra de surveillance à la maison.
24:30J'ai des vérissures qui m'indiquent à chaque fois quand ils entrent à la maison
24:34et quand ils ne sont pas à l'heure, ils le savent que je suis au courant.
24:40Messieurs, encore une fois, on va être très prudents sur ce drame absolu,
24:45puisque l'enquête est en cours et pour l'instant,
24:48le ou les suspects n'ont pas été interpellés.
24:51En revanche, on peut prendre de la hauteur et voir que les noms de victimes
24:56de plus en plus jeunes, cette liste s'agrandit au fil des semaines.
25:01Et les témoignages étaient extrêmement forts,
25:03puisque vous voyez des Français qui comprennent que l'insécurité peut frapper partout
25:09et qui changent complètement leur mode de fonctionnement
25:12en traçant les enfants, en leur disant tu ne sors plus.
25:16Donc, quel regard vous portez sur cette France qui s'est aujourd'hui ensauvagée ?
25:20William Colnadel.
25:21Le premier regard que je porte, c'est par rapport à la petite fille
25:27et par rapport au calvaire de ses parents.
25:31Il n'y a pas de mots, donc les mots sont impuissants.
25:34Donc, j'arrête là.
25:34Pour le reste, c'est la barbarie à visage urbain.
25:40Il y a quand même une inflation d'assassinats d'enfants, de petits-enfants.
25:48Pas seulement en France, ça arrive en Angleterre,
25:52ça arrive à Allemagne, ça arrive vraiment…
25:55Et puis, on sort les couteaux, les armes blanches, comme on doit les appeler.
26:01Là aussi, c'est un phénomène qui est en accroissement
26:08et on ne peut pas donner des explications univoques.
26:11Donc, je me garderai bien ce soir, davantage encore dans cette affaire,
26:19d'apporter la moindre explication qui serait indigne.
26:25Donc, j'en resterai là.
26:26Avant de vous donner la parole, Julie André,
26:28je voudrais qu'on écoute le ministre de la Justice qui a réagi ce soir
26:32et qui revenait sur la société de manière générale,
26:36cette insécurité grandissante.
26:39Vous savez, en 2020, il avait employé cette expression
26:41« l'ensauvagement de la société ».
26:43Il avait eu le malheur, à l'époque d'arriver à Beauvau,
26:45de parler d'un ensauvagement de la société.
26:46Il avait été attaqué pour ça avec un ex-garde des Sceaux
26:50qui lui parlait de son sentiment d'insécurité.
26:52Écoutez Gérald Darmanin.
26:54Bien sûr qu'il y a un ensauvagement de la société.
26:56Il faudrait être sourd et aveugle ou vivre dans un milieu extrêmement privilégié
27:00pour ne pas le voir.
27:01Les Français le voient.
27:02Il y a des violences beaucoup plus fortes.
27:03Les tentatives d'homicides ont largement augmenté dans d'autres pays.
27:06Les attaques au couteau ont largement augmenté dans d'autres pays.
27:08Ça ne veut pas dire qu'à tous les coins de rue, il y a un meurtre.
27:11Ça veut dire qu'il y a plus de violence dans la société
27:15et une jeunesse de plus en plus violente
27:16qui, par ailleurs, est diffusée de plus en plus sur les médias et les médias sociaux.
27:20Mais c'est un fait.
27:21Ça ne touche pas que la France, d'ailleurs.
27:22Ça touche toutes les sociétés.
27:23– C'est un échec collectif pour vous qui êtes au gouvernement depuis plusieurs années ?
27:26– Toute l'Europe est concernée par cette montée de violence.
27:29C'est un fait.
27:29Donc ce n'est pas un sujet strictement franco-français.
27:32Mais la France, qui est une grande nation, n'a pas su réguler, elle non plus, cette violence.
27:37Alors moi, j'ai beaucoup d'amitié pour Eric Dupond-Moretti,
27:39mais j'ai toujours eu des mots extrêmement forts
27:40parce que c'est les mots qu'utilisent les Français et qu'ils voient.
27:44– Voilà cinq ans que le ministre de l'Intérieur parlait d'ensauvagement de la société.
27:50Est-ce que le fait de ne pas poser les bons mots sur nos mots, M-A-U-X,
27:53a participé aussi à ce que cette insécurité grandisse sur notre sol, Julien Dray ?
27:59– Non, la question qui est posée, c'est qu'il y a cinq ans,
28:01on constatait quelque chose et que visiblement,
28:03on n'a pas trouvé les solutions par rapport à cette situation
28:05qui n'a fait que se dégrader.
28:07– Oui, parce qu'il y avait le débat sur l'ensauvagement de la société.
28:09– Oui, mais le problème, ce n'est pas les débats.
28:10Le problème, c'est de comprendre le moment dans lequel on est,
28:14la réalité de ces individus, de ces tueurs, de ces barbares
28:18et la manière dont on est capable de les combattre, de les sanctionner
28:22et d'éviter la récidive ou d'éviter ce type de comportement.
28:26Donc visiblement, il y a des sociétés qui ont progressé dans cette lutte-là.
28:31Je pense notamment aux Québécois, aux Canadiens,
28:34qui ont travaillé sur cette violence et qui ont mis en place des dispositifs
28:39de ce qu'ils appellent précocité, intensité, continuité.
28:42Parce que ces individus qui se livrent à ça, il y a toujours des signes
28:45et la société ne les voit pas.
28:47On n'a pas les dispositifs pour les voir.
28:49Et donc, c'est quand ils passent à l'acte de manière barbare
28:52que tout d'un coup, on se rend compte de ça.
28:54Mais quand vous regardez le curriculum de tous ces tueurs,
28:57vous verrez qu'à un moment donné, il s'est passé quelque chose
29:00et que la société n'a pas été capable, à ce moment-là,
29:03d'apporter les sanctions et la prise en charge.
29:08Et ce qui est terrible, c'est, et j'ai l'oubli à ma raison,
29:10c'est que les victimes, c'est des enfants et que ça continue.
29:15Et donc, le tweet de Christine Kelly, on ne peut que le faire nous-mêmes aussi.
29:19C'est un constat.
29:20Alors, le tweet de Christine Kelly survient après un autre tweet
29:24qui a fait beaucoup parler, celui du journaliste Christophe Beaugrand.
29:29Hier, voilà ce qu'il dit.
29:30J'ai échangé avec le papa de Louise.
29:31Il remercie tous ceux qui se sont mobilisés,
29:33tous ceux qui soutiennent leur famille dans ce drame terrible.
29:36Et surtout, il demande ceci.
29:37Alors, il cite le père.
29:40Qu'aucune récupération politique ne soit réalisée sur notre malheur.
29:43Merci de respecter leur peine.
29:45Mais William Golnadel, le propre du politique est de s'emparer d'un drame
29:52et de s'emparer d'un sujet, de le traiter pour trouver des solutions,
29:56pour que plus jamais il n'arrive.
29:58Attendez, moi, je ne voudrais pas mélanger les genres.
30:00D'abord, s'agissant de la petite Louise,
30:05il ne manquerait plus qu'on fasse silence sur ce qui est arrivé.
30:11Il ne s'agit pas de politique, de parler du drame dont on ne connaît pas l'origine.
30:16Donc, je referme la parenthèse sur Louise.
30:20Là, vous allez sur l'ensauvagement.
30:22Là, je vais sur l'ensauvagement.
30:23Ça fait à peu près 20 ans que j'ai au moins 20 ans que j'ai la même conviction.
30:27On n'a pas voulu parler d'ensauvagement.
30:29On n'a pas voulu parler d'insécurité pour une seule raison,
30:33inconsciente ou consciente, peu méchante.
30:36C'est parce qu'on savait très bien au fond de soi
30:39qu'une grande partie de l'insécurité qui était niée ne venait pas totalement,
30:45mais en grande partie de l'immigration ou de l'intégration mal réussie.
30:50Les tabous, vous savez, ils ne sortent pas comme ça pour rien.
30:54Donc, on a caché pendant très longtemps l'augmentation exponentielle de l'insécurité
31:00parce qu'on a voulu cacher pendant longtemps l'augmentation,
31:04subversion de l'immigration et on a assisté encore une fois,
31:08il y a huit jours ou quinze jours, à encore le même festival d'hypocrisie
31:15autour du mot bien, bien choisi de submersion,
31:18puisque c'est une vague qui continue de monter.
31:22Donc, je pense que l'image aquatique était effectivement fondée.
31:25– Mais moi, je pense que là est l'erreur, dans ce que vient de dire Gillian William.
31:31Ça s'appelle de dire, vous voyez, moi je sais, c'est la racine de tout ça, etc.
31:37Mais moi, je vous donne un exemple auquel vous n'avez pas répondu,
31:40que vous ne connaissez peut-être pas, ce qui n'est pas grave,
31:42mais je vous invite à le connaître.
31:44Les Canadiens, les Québécois notamment, ont énormément travaillé sur cette violence
31:49et ils ont des dispositifs, alors ils ne réussissent pas à tous les coups,
31:53mais ils ont des dispositifs qui, effectivement, ont apporté des solutions.
31:58Je vais vous raconter une anecdote que j'ai vécue en tant que parlementaire.
32:02– Vous allez me raconter une autre après, sur l'identité nationale.
32:05– Non, mais c'est une anecdote qui peut être utile.
32:08– Bien sûr, au contraire, attendez, c'était pas…
32:11– Un jour, je reçois l'association des parents,
32:16dont les enfants ont été victimes des meurtriers, vous savez, en série, etc.
32:22Et ils avaient fait un tableau sur le parcours de ces délinquants.
32:27Et ils me montrent le tableau, c'est-à-dire…
32:30Et on voit que c'est pas une génération, qu'il n'y a pas de comportement spontané,
32:35c'est-à-dire qu'on voit partout qu'il y a déjà eu des choses
32:39et que la société, à ce moment-là, a très mal…
32:42a pas pris en considération ce qui était en train de se passer.
32:44Pas de traitement psychiatrique à la prison
32:47ou enfermement dans des endroits où il ne devait pas être.
32:49Et on voit, à ce moment-là, on voit souvent d'ailleurs,
32:52qu'il y a d'abord des rétentions, des détentions,
32:54mais des sanctions qui ne sont pas adaptées.
32:56Et à un moment donné, il y a une remise en liberté.
32:58Et c'est là que ça bascule dans l'ultra-violence, dans ce comportement.
33:03Donc moi, je veux bien qu'on politise tout ce que vous voulez, etc.
33:06Mais ça, la société française, elle est capable de le faire.
33:09Si elle y met les moyens, si elle forme les policiers à ça,
33:12si on a, je dirais, tous les éléments de détection et de prise en considération,
33:18si l'administration pénitentiaire dispose des éléments
33:22pour pouvoir suivre ces individus à l'intérieur de la prison.
33:25– Pardon, mais je n'arrive pas à tout comprendre.
33:27Moi, je dis simplement de manière basique…
33:29– Non, ne me faites pas plus bête que vous n'êtes,
33:31parce que vous n'êtes pas bête.
33:32– Non, mais je ne dis pas…
33:33– Je sais que malgré tout…
33:34– Je ne dis pas que je suis bête.
33:36Je dis simplement que je suis basique.
33:39On connaît la proportion, le taux, très supérieur des étrangers dans les prisons.
33:46– D'accord, mais il n'y a pas que des étrangers qui sont des meurtriers en série.
33:49– Mais est-ce que…
33:50– Qui sont des assassins en puissance.
33:52Et d'ailleurs, là, on ne sait pas ce qui va se passer.
33:54Moi, je vous donne une méthodologie pour traiter ça.
33:56– C'est pour ça qu'on a passé la question de…
33:59– C'est terrible de ne pas pouvoir…
34:01– …de la dame de Louise.
34:02Allez-y, William.
34:03– C'est terrible de ne pas pouvoir énoncer qu'il fait jour à midi.
34:07Je n'y peux rien.
34:08Les étrangers en France, et même les personnes issues de l'immigration mal intégrées,
34:14sont vecteurs de davantage d'insécurité.
34:17Qu'ensuite, en plus, pour aggraver encore notre fardeau, il y a un phénomène mimétique
34:25dans les banlieues par rapport à ces gens-là, j'en suis convaincu.
34:31Qu'en plus, les policiers soient entravés dans leur action par une certaine justice,
34:39il n'y a pas de doute.
34:40Donc, il y a plusieurs facteurs qui se combinent.
34:42Mais la cécité intellectuelle et médiatique me paraît totale.
34:48Et même un garçon aussi intelligent que Julien Dreyfus ne veut pas entendre cela
34:52de nombreuses années plus tard.
34:54– Parce que ce n'est pas la cécité.
34:55C'est que moi, je vous dis que j'ai assisté depuis des années à ces polémiques, etc.
35:07Et que moi, ce qui m'intéresse, c'est qu'on apporte des solutions.
35:09Et qu'on apporte des solutions concrètes.
35:11Et je dis que sur ces cas-là, qui sont des cas particuliers,
35:15ce sont des cas particuliers qu'il faut traiter,
35:17la société n'a pas avancé, elle a même reculé.
35:21Et ce que moi, je ne veux pas,
35:22on continue à avoir régulièrement des cadavres d'enfants assassinés, lardés, etc.
35:29Et qu'on dise que c'est catastrophique, etc.
35:31Je dis qu'il y a des solutions.
35:32On ne va pas résoudre tout.
35:34On n'évitera pas que il y ait…
35:35Mais on peut, je veux dire, quand on voit l'accumulation,
35:39je dis que là, il y a une responsabilité.
35:40– La première des solutions, c'est la fin de l'immigration.
35:43– Si c'était aussi simple que ça.
35:44– Oui, c'est la première.
35:47– Avançons parce qu'il y a un débat qui est en train de revenir
35:49au centre de l'arène politique,
35:52un débat auquel vous avez participé il y a 20 ans, M. Drey.
35:56– 40. – Non, 20, c'était 2005.
36:00– Mais j'ai participé avant déjà.
36:01– Ah oui, parce qu'en fait, c'est un simple éternel débat.
36:03L'identité nationale.
36:05Non mais c'était au cœur de la campagne de Nicolas Sarkozy.
36:08Ah ben oui.
36:10Est-il favorable ou pas à ce débat sur l'identité nationale,
36:13d'avoir un ministère de l'immigration à l'époque ?
36:15Je ne suis pas allé chercher dans les archives.
36:16– On vérifiera.
36:18– Dites la vérité, dites la vérité devant les téléspectateurs.
36:22– On a été recherché à la JPT, c'est plus fiable.
36:24– Vous pouvez intégreger tout ce que vous voulez.
36:27La question du ministère de l'identité nationale,
36:31elle est sortie après la victoire de Nicolas Sarkozy.
36:33Par contre, le débat sur l'identité nationale, il a eu lieu en 2007.
36:40Et je trouve, si vous me permettez,
36:42que Ségolène Royal avait été à la hauteur dans ce débat.
36:45– Ce n'est pas ce que je vous demande.
36:47Vous n'avez pas répondu à ma question.
36:48– Non, je vous dis, vous me posez la question de savoir
36:52si en 2007, ce débat a eu lieu sur l'identité.
36:55– Oui.
36:55– Voilà, je vous dis, c'était un des thèmes abordés.
36:58Et je pense que notre candidate, à l'époque,
37:01avait un thème qui au départ est considéré par la droite
37:05comme un de ses thèmes à elle,
37:06et considère que la gauche est en difficulté.
37:08J'estime que nous n'avions pas été en difficulté
37:11et qu'elle avait représenté,
37:12alors on peut reprocher des tas de choses à la campagne ségolène,
37:14mais sur ces questions-là,
37:15elle avait représenté un discours et une voix
37:18qui étaient intéressantes, et pas intéressantes,
37:21qui répondaient aux questions.
37:22– Je vous propose d'écouter Nicolas Sarkozy en 2009
37:25sur l'identité nationale.
37:28– Être français est un honneur
37:31et il nous appartient à tous de le mériter.
37:35Alors c'est de tout cela que je voudrais que nous parlions
37:37dans les mois qui viennent.
37:39Avec Éric Besson, j'ai voulu aujourd'hui
37:43vous livrer avec sincérité le fond de ma pensée.
37:48Non pas pour clore la discussion,
37:51mais pour y apporter ma contribution.
37:54Il vous appartient maintenant, mes chers compatriotes,
37:57de vous emparer de ce débat
38:01pour qu'il soit réellement le vôtre.
38:05La France, nous en avons hérité.
38:08Et la France, nous la transmettrons à nos enfants.
38:12La seule question qui vaille,
38:15est-ce que nous serons à la hauteur des générations
38:17qui nous ont précédées ?
38:19Est-ce qu'on leur laissera un pays à nul autre pareil ?
38:23Est-ce qu'on défendra nos valeurs, notre civilisation, nos idées ?
38:29Ou est-ce qu'on se laissera emporter
38:31par des effets de mode successifs ?
38:33Ce débat est un débat noble.
38:37Il est fait pour les femmes et les hommes qui aiment leur pays.
38:41Ceux qui ne veulent pas de ce débat,
38:43c'est parce qu'ils en ont peur.
38:45S'ils ont peur de l'identité nationale française,
38:48c'est qu'ils ne la connaissent pas.
38:50Raison de plus pour ouvrir un débat
38:52qui va leur apprendre au fond
38:54ce que c'est que l'identité nationale française.
38:58– 2009.
38:592025, on relance le débat.
39:00Du moins, M. Bayrou veut qu'on se pose cette question.
39:03Qu'est-ce qu'être français ?
39:04Mais est-ce qu'en 2025, la question n'est pas
39:06comment rester français ?
39:08– Bien sûr. – M. Goldendel.
39:09– Bien sûr. Pardon, mais M. Bayrou qui propose un débat,
39:15l'heure, elle n'est plus au débat.
39:17Je ne sais pas quelle heure il est.
39:18Je vous le dis toujours, je ne sais pas s'il est
39:20midi moins cinq ou midi cinq.
39:21L'heure n'est pas au débat, l'heure est au combat.
39:25Et le premier combat, c'est qu'il y ait un référendum
39:29pour pouvoir changer la Constitution
39:31et ne plus être à la remorque
39:33de la Cour européenne des droits de l'homme
39:35ou de l'Europe qui nous empêche justement
39:38de défendre les frontières.
39:39Et pendant ce temps-là, il y a quelqu'un,
39:42alors c'est passé comme une lettre à la Poste,
39:45vous avez quelqu'un qui répond sur l'identité nationale.
39:48Ah mais, alors lui, c'est brut de décoffrage.
39:51Il s'appelle M. Mélenchon.
39:53Il explique qu'il y a, c'est très bien, il dit,
39:56oui M. Zemmour, oui M. Bayrou, il y a un grand remplacement.
40:01Il n'est plus pour les racines, il est pour les bourgeons.
40:04Il parle du Maghreb, etc.
40:07Est-ce qu'il y a eu un éditorial dans la presse antiraciste ?
40:12En principe, quand on parle de grand remplacement,
40:15les gens se signent, on crie au complotiste.
40:19Lui, c'est une version du privilège rouge.
40:22Il peut se permettre de se féliciter du grand remplacement
40:26sans que ça gêne qui que ce soit chez les antiracistes.
40:29Donc lui, il donne la recette.
40:31La recette, c'est la créolisation.
40:33C'est-à-dire qu'on ferait un mélange complet,
40:35c'est-à-dire qu'on ne reconnaîtra plus personne.
40:37C'est l'exact contraire, je vous le dis tout le temps,
40:39du sang pur de l'extrême droite raciste du XIXe siècle.
40:45C'est le pendant.
40:47Alors, comment dire ?
40:51Moi, je reprends pour une fois à mon compte
40:53les propos qu'a tenus Olivier Faure.
40:56Je n'ai pas peur du débat sur l'identité française.
40:58Et je n'ai aucun fantasme là-dessus.
41:00Je pense que c'est normal qu'un pays, en permanence,
41:03on se pose cette question-là, comment être français ?
41:05Comment l'être totalement ?
41:07Qu'est-ce que ça veut dire pour chacun d'entre nous
41:09de vivre dans notre pays ?
41:10Quels sont les devoirs que nous avons à l'égard de ce pays ?
41:12Comment nous devons le respecter ?
41:13Comment nous devons le défendre ?
41:15Comment nous devons l'améliorer ?
41:16Donc ce débat-là ne me gêne pas.
41:18Et comment rester français ?
41:20Et comment rester français ?
41:21Dans la continuité.
41:22Non, on reste français parce qu'on est français.
41:24Ça s'appelle le droit du sol en France.
41:27Donc c'est comment faire que notre identité,
41:31je dirais, je vais même employer une expression,
41:35comment faire pour que nous soyons fiers de notre pays ?
41:38Parce que nous devons être fiers de notre pays,
41:39fiers de la réalité, de notre pays,
41:41de ce qu'il est, de ce qu'il représente,
41:43de ce qu'il nous a apporté et donné,
41:45et de la manière dont nous voulons, nous,
41:46lui restituer ce qu'il nous a apporté et donné.
41:48Ça, c'est un débat très important
41:50que tout notre système scolaire doit aborder,
41:53que les parents doivent eux-mêmes aborder.
41:55Donc tout ça ne me gêne pas.
41:57Au contraire, vous voyez.
42:00On n'a pas pu traiter la question du droit du sol
42:03avec... Favorable, par exemple, le référendum...
42:05On en met un mot, parce qu'il reste 10 secondes.
42:07Moi, je suis pour un référendum sur les quotas.
42:09Ah, tiens, référendum sur les quotas.
42:11Je suis favorable à un changement,
42:13à la rénonciation du droit du sol,
42:15pas seulement à Mayotte,
42:16mais aussi en métropole.
42:18Je vous dis juste une chose, on en reparlera.
42:20Mais moi, depuis 1985,
42:22j'entends parler de cette histoire de réforme du droit du sol.
42:25C'est ceux qui ont essayé.
42:27Mais c'est certain.
42:28Si vous me permettez, j'ai oublié juste une chose.
42:33C'est que vous avez été cruelle.
42:35Avec qui ?
42:35Vous avez été cruelle avec Nicolas Sarkozy.
42:37Pourquoi ?
42:38Parce que repasser ce moment d'anthologie
42:40où il nous annonce qu'il va faire
42:42et on regarde le résultat que ça a produit,
42:44c'est cruel.
42:44Bien sûr, ça va être de la pote de Nicolas Sarkozy.
42:47La réalité.
42:48Attendez, c'est sérieux cette histoire ?
42:50Il a fait un débat,
42:51il a fait un débat qu'a été un bide total,
42:55il n'a pas marché.
42:55À la dernière seconde du match roulant,
42:58c'est le débat.
42:58Oui, parce que la réalité, 20 ans après,
43:01est encore plus cruelle
43:03puisqu'on est encore, comme à Constantinople
43:05avant qu'il soit envahi,
43:06à débattre du sexe des hommes.
43:08Donc, quand un politique échoue,
43:10vous faites une déclaration formidable,
43:12vous avez l'air de dire que c'est formidable, etc.,
43:14qu'il a échoué puisque son débat n'a pas marché,
43:16il a été un gamin.
43:17Si vous voulez,
43:18vous allez demander même à Éric Besson de venir.
43:20Moi, c'est un ami avec qui je continue à discuter régulièrement
43:23parce que je l'apprécie
43:24et il vous racontera la difficulté qu'il a eue.
43:26Il lance le débat, il en lance le débat.
43:28Ça, c'est facile, c'est une technique.
43:30Parce qu'on aurait pu revenir sur le bilan de François Hollande
43:33qui, après, s'écure l'identité nationale.
43:35Mais c'est extraordinaire.
43:36On vous parle de Nicolas Sarkozy,
43:37vous allez chercher Hollande.
43:38Ben, la continuité.
43:40J'ai aucun problème.
43:41Mais on se parle d'abord de Nicolas Sarkozy.
43:42La semaine prochaine, on en parlera.
43:43Non, non, non, on va prendre 10 minutes.
43:4510 minutes ?
43:45Vous voulez que j'appelle Serge Neidja ?
43:46On va prendre 10 minutes de plus.
43:47Alors, c'est pro bono.
43:48C'est pro bono.
43:49Merci à tous les deux.
43:50Même 25 minutes.
43:51Merci à tous les deux.
43:52C'était toujours très agréable d'être avec vous,
43:55comme chaque dimanche.
43:55L'heure des pros, dans un instant.

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