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Jeudi 6 février 2025, SMART JOB reçoit Blandine Mercier (CEO et cofondatrice, Hello Masters) , Fatima Bellaredj (déléguée générale, CG SCOP) et Julie Crouzillac (directrice exécutive, ADN Group)

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00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver dans Smart Job. Votre rendez-vous en RH Management,
00:12débat, analyse, expertise et vos rubriques habituelles évidemment. Bien dans Smart Job
00:16aujourd'hui, j'ai le plaisir de vous présenter un premier réseau social, un nouveau réseau
00:20social pour les cadres expérimentés de plus de 20 ans d'expérience et en accueil,
00:25l'une des fondatrices de ce réseau social, Blondine Mercier, CEO et co-fondatrice de
00:30Hello Masters, elle est notre invitée. Le grand entretien, les scopes, c'est un vieux modèle
00:35mais c'est un modèle d'avenir, on va en parler récemment d'ailleurs, vous l'avez vu, l'entreprise
00:40Duralex, les verres de notre enfance, a été reprise pour éviter la faillite en scopes,
00:45on fera le point avec Fatima Bellaredge, elle est déléguée générale de CG Scope,
00:49on fera le point avec elle sur l'utilité de cet outil. Et puis le livre de Smart Job,
00:54les négociatrices, vous avez bien entendu les négociatrices, pas les négociateurs,
00:58un livre écrit par Julie Kruzyak, elle a mis son cœur, son énergie, elle est directrice
01:03exécutive ADN Group et l'auteur justement de ce livre sorti chez Errol, elle sera notre
01:08invitée à la fin de l'émission. Voilà le programme tout de suite, c'est bien dans Smart Job.
01:19Bien dans Smart Job avec, j'ai envie de dire, le privilège d'annoncer la création d'un nouveau
01:30réseau social avec sa fondatrice Blandine Mercier qui est sur notre plateau. Bonjour
01:35Blandine. CEO, co-fondatrice d'Ello Masters, vous avez créé ce réseau social, il faut le rendre
01:41hommage évidemment à votre associé Christophe Serré qui est votre associé. Qui est mon binôme.
01:47Un mot quand même sur vous parce que c'est intéressant, créer un réseau social ça dit
01:51quelque chose de vous, vous venez de la pub. Je viens de la pub, je viens du monde de la
01:54communication où justement le network est extrêmement intéressant et c'est là où les
02:00idées phosphores, quand on est en communauté, quand on est dans un collectif, donc le réseau
02:04social effectivement c'est le bassin pour que des opportunités naissent et qu'on y mette un peu de
02:10créativité. Alors le pitch, Ello Masters avec un S, c'est le premier réseau social professionnel
02:15dédié aux cadres femmes dirigeantes et dirigeants de plus de 20 ans d'expérience. Pourquoi avoir fait
02:22ce choix, ce ciblage là ? Alors ce ciblage là il correspond en fait à un moment de la carrière
02:28qui est la seconde partie de carrière. Plus de 20 ans d'expérience, c'est le moment où vous passez
02:33dans une nouvelle phase de votre carrière qui est la seconde partie de carrière qui est vraiment
02:37différente de la première partie de carrière si je peux m'exprimer ainsi parce que la première
02:42partie de carrière, et vous me coupez si jamais... Je ne vais pas hésiter. La première partie de
02:47carrière elle est assez linéaire finalement parce qu'on est généralement coaché dans l'entreprise
02:53dans laquelle on travaille qui est finalement le format le plus traditionnel, on vous fait
02:57grandir dans une voie assez verticale et la seconde partie de carrière c'est plutôt un arbre de
03:02décision dans lequel vous allez avoir de nouveaux enjeux, de nouvelles envies, de nouvelles difficultés
03:08aussi, ça c'est certain, mais de nouvelles opportunités. On va revenir sur les enjeux techniques parce que
03:14c'est un réseau sécurisé, j'ai presque envie de vous demander mais vous envisagez de concurrencer
03:18LinkedIn, c'est quoi l'objectif ? C'est ça l'objectif final ? Le réseau incontournable ?
03:24Alors un des réseaux incontournables parce que je crois beaucoup à la puissance du
03:31multiréseau donc concurrencer LinkedIn, merci, on a trois mois et demi d'existence donc comme
03:38jeune bébé qui ne fait pas encore ses nuits, effectivement donc concurrencer LinkedIn, en tout
03:45cas être à côté de LinkedIn, c'est sûr et certain pour adresser une problématique bien particulière
03:48qui n'est pas adressée chez un généraliste comme LinkedIn, donc chez un généraliste comme LinkedIn
03:53vous allez retrouver l'ensemble de la population active, tout le spectre, exactement, chez Hello Master
03:59vous allez retrouver uniquement vos pairs quand vous êtes dans votre seconde partie de carrière.
04:03Trois mois et demi avec l'idée de faire densifier ce réseau, de venir sur les plateaux de télé pour
04:08nous dire ça existe, venez vous connecter, concrètement ça marche comment ? Je me connecte,
04:13je remplis ma fiche ? C'est beaucoup plus simple que ça, alors vous vous connectez et là on va
04:19vous proposer d'uploader, donc de télécharger votre CV et là vous allez me dire mais j'ai plus
04:24de CV Blandine ? Oui, la plupart des gens n'ont plus de CV en seconde partie de carrière mais
04:29vous avez certainement un profil LinkedIn, voilà, donc merci, on y revient, donc vous allez
04:36télécharger le pdf de votre profil LinkedIn qui va vous servir de CV parce que finalement ce qu'il
04:40nous faut pour créer votre profil sur Hello Master c'est votre parcours professionnel, donc c'est les
04:45postes que vous avez occupés tout au long de votre carrière. Et bien référencé, bien documenté,
04:49bien documenté avec les dates de début, les dates de fin, à partir de ce parcours professionnel
04:54notre algorithme va faire le travail pour vous et là il y a une magie qui va s'opérer, c'est-à-dire
04:59qu'en une minute on va vous générer un profil enrichi qui va vous permettre de visualiser
05:03instantanément toutes vos compétences, tous vos talents et qui va vous générer une petite bio.
05:08Vous savez la petite bio, on a l'impression que oh là là bon ça génère une petite bio, qu'est-ce
05:12qu'on va en faire ? La petite bio, c'est l'exercice de style le plus compliqué parce qu'on a l'impression
05:17d'écrire sur un écrou, on est humble, on sait pas trop quoi dire, chaque mot est pesé, exactement,
05:22et on a du mal à révéler sa singularité. Blandine, ça s'adresse évidemment à ceux qui
05:26sont en carrière, ça s'adresse aussi à ceux qui sont en train de regarder le marché, qui ont 45
05:30ans et qui se disent j'aimerais bien tourner la page, ça s'adresse à tous ceux-là, ça s'adresse
05:34aux dirigeants qui lorgnent le marché d'à côté, ça s'adresse à tout le monde finalement. En fait,
05:39ça s'adresse à tout le monde, ça s'adresse à toutes les personnes qui considèrent que la
05:43seconde partie de carrière elle doit rester riche en opportunités. Et pendant cette seconde partie
05:48de carrière, vous allez adresser plusieurs problématiques, donc vous allez avoir envie soit
05:52de vous former, de continuer à vous former, d'être apprenant et d'être au sein d'un réseau où
05:57l'expertise est au cœur de la dynamique, vous allez peut-être avoir envie de vous reconvertir
06:02totalement, et là il va falloir que vous ayez des repères, que vous puissiez discuter avec vos
06:06pairs de vos projets, vous allez avoir envie de trouver un nouveau job, de manière assez classique,
06:11ou vous allez avoir envie aussi d'élargir votre portefeuille d'activités, accéder à des conseils
06:15d'administration, des bords d'adviserie. Et enfin la dernière chose, et j'aimerais insister là-dessus
06:19parce que c'est un peu mon petit chéri du réseau, vous allez peut-être avoir envie d'entreprendre,
06:23parce que oui, en seconde partie de carrière, l'entreprenariat est aussi une voie pour
06:29s'épanouir et entreprendre ça peut être reprendre. Et vous parliez tout à l'heure de Duralex,
06:33voilà donc ce genre de dynamique-là, faire vivre nos territoires, la reprise d'entreprise,
06:37il y a un véritable enjeu dans les prochaines années. On en parlait la semaine dernière avec
06:41le président de la CCI sur les reprises d'entreprises dont on ne parle pas assez,
06:44qui sont des vrais enjeux de rebond. Exactement, moi je crois beaucoup à la payementation,
06:49donc il faut vraiment qu'on puisse mettre en position de force une population qui a l'expérience,
06:54qui a l'envie, qui a les ressources, qui a le réseau, pour reprendre ce qui finalement est
06:59notre patrimoine économique. Vous donnez combien de temps avant de nous quitter, dans la visibilité,
07:03trois mois et demi, le bébé fait passer la nuit, mais vous dites on se donne deux ans parce que
07:07c'est de la technologie, c'est ouvrir le réseau, c'est quoi les grandes étapes puisque vous venez
07:12de naître ? Alors il va y avoir des grandes étapes, les grandes étapes elles vont être rythmées par
07:18notre croissance, évidemment la croissance de la communauté, les évolutions technologiques,
07:21on aime à dire que la peinture ne sera jamais sèche en fait au sein du réseau parce qu'on
07:25s'aperçoit que la communauté elle a des envies, qu'on ne vise pas juste, ça bouge tout le temps,
07:29ça bouge tout le temps et il faut rester flexible et ça c'est extrêmement intéressant pour nous et
07:34on s'aperçoit surtout qu'on a un écosystème, nous on a un véritable agrégateur pour les acteurs de
07:38la formation, les acteurs qui vont accompagner aussi toutes les problématiques des masters,
07:42les problématiques de gestion de patrimoine, les problématiques juridiques, les problématiques qui
07:47vont être de l'ordre de comment je vais pouvoir aussi élargir mon écosystème dans ma région,
07:53donc il y a pas mal de problématiques qui gravitent autour d'Hello Master, donc c'est
07:57un écosystème super riche. Je vais aller sur Hello Masters et je vais aller peut-être essayer de
08:03réfléchir, alors la petite bio elle est faite directement par Hello Master, je n'ai pas besoin
08:06de me creuser les ménages pour l'écrire, on est d'accord ? Et normalement c'est bluffant. Et c'est
08:09bluffant, et bien je vous dirai, puisqu'on s'est vu, je vous ferai un retour direct sur le... Merci
08:14Blandine d'être venue nous rendre visite, je rappelle que vous êtes associée dans cette
08:18aventure entrepreneuriale, parce que c'est aussi une aventure entrepreneuriale que vous nous
08:22décrivez, avec Christophe Serré qui est un ancien de la pub, si je ne m'abuse... Mais il était avec
08:26moi chez Marcel. Voilà, il était chez Marcel, groupe publiciste faut-il le... Groupe publiciste.
08:31Voilà, Marcel qui est une... Qui est une merveilleuse agence. Une très belle agence, très connue. Merci à
08:36vous Blandine et longue vie à Hello Masters. Merci à vous. Merci de nous avoir rendu visite. Tiens, on se
08:42tourne vers la Scope, qu'est-ce que c'est exactement ? C'est une structure qui permet finalement peut-être
08:46plus de démocratie au sein de l'entreprise et qui permet aussi de pouvoir éviter pour certains
08:51groupes industriels, et bien une reprise, éviter la faillite, éviter des pertes d'emploi, ce qui a
08:56été le cas de l'entreprise Duralex, notamment pour ne citer l'exemple que le plus récent dans
09:01l'actualité. On en parle tout de suite de ces Scopes, avec justement une spécialiste de ce sujet, c'est le Cercle RH, et c'est tout de suite.
09:19Le Cercle RH, un grand entretien aujourd'hui avec la déléguée générale CGScope, celle qui
09:24porte, qui est la tour de contrôle, l'institution qui parle au nom de toutes les Scopes en France,
09:29et qui va peut-être vous donner envie, et bien d'en créer une Scope, de changer de modèle, de changer de
09:34statut, et transformer l'entreprise. Alors, dernier exemple en date, ça a été très médiatisé, c'est
09:39important de le faire d'ailleurs, l'entreprise Duralex, vous savez quand on était gamin, peut-être
09:43aujourd'hui encore, on regarde à l'intérieur du verre, au moment où on va à la cantine, et puis on se
09:47dit à quel âge, puis celui qui est le plus âgé va chercher le brodeau par exemple, ben ça c'est
09:52les verres Duralex, donc c'est toute notre enfance, c'est tous nos souvenirs, l'entreprise était en
09:56faillite, liée à l'augmentation du prix et du coût de l'énergie, et l'entreprise a été sauvée, grâce
10:02au modèle de la Scope. Fatima Belharedj, merci d'être avec nous, déléguée générale CGScope.
10:08Un mot sur Duralex, parce que vous pilotez, vous observez évidemment la vie de ces Scopes, on a
10:14énormément médiatisé Duralex, cette entreprise était au bord de la faillite, elle est devenue
10:20une Scope, j'imagine que vous avez contribué à sa transformation en Scope, j'imagine que vous avez
10:26le sourire, puisque un magasin a été ouvert à Orléans, ils vendent en direct et ils vont développer
10:31de nouveaux produits, donc ça fonctionne ? Non seulement ça fonctionne, mais en plus Duralex, c'est
10:36une grande fierté, parce qu'évidemment on a été à leur côté, nos équipes régionales ont été matin,
10:42midi et soir aux côtés de l'ensemble des salariés, pour faire en sorte que l'histoire de Duralex
10:48se projette dans un avenir beaucoup plus certain, on était au cinquième redressement judiciaire,
10:56et à chaque fois avec des actionnaires, moins les pieds sur le terrain, et alors que le
11:05savoir-faire est entre les mains des salariés. Actionnaire turc, puis actionnaire italien de
11:09mémoire, qui était un leader du vert, qui avait racheté et qui avait fermé les fours pendant la
11:14crise Covid, on s'en souvient, il était d'ailleurs venu sur notre plateau pousser un coup de gueule
11:18en demandant à l'État de l'accompagner et de l'aider, la réalité quand même des enjeux
11:23énergétiques, on va revenir sur le modèle de la SCOP, les enjeux énergétiques sont toujours là
11:27pour l'entreprise de la chapelle Saint-Mémun, ils peuvent assumer quand même le coût énergétique,
11:33parce que ça consomme énormément la verrerie. Alors ça consomme énormément, il y aura
11:38effectivement le sujet de l'énergie, il y a aussi le sujet du marché mondial, parce que le vert c'est
11:43un marché qui est mondialisé, mais ceci dit Duralex a un vrai savoir-faire, a connu une très très
11:52belle histoire dans le passé et ça, ça fait vraiment la différence, c'est le verre incassable,
11:56comme vous évoquiez, moi je suis toujours ravie, j'ai 28 ans quand je bois dans un verre Duralex,
12:03ça fait toujours plaisir et donc vous avez un savoir-faire sur lequel vous avez une équipe
12:08qui a montré, démontré qu'elle pouvait se projeter et notamment en travaillant une offre qui a été
12:15quand même la mieux disante au niveau du tribunal, notamment pour leurs plans commerciaux, stratégiques,
12:22à l'échelle du territoire national et à l'échelle mondiale, il ne faut pas l'oublier.
12:25C'est vrai parce que c'est aussi un marché sur lequel ils vont j'imagine développer de nouveaux produits,
12:29il y a des réflexions pour aller chercher d'autres marchés et c'est François Marciano qui est le
12:34directeur général aujourd'hui de Duralex, qui était auparavant un des cadres de l'entreprise,
12:38qui pilote l'entreprise. Excellent directeur général. Très engagé et qui pour le coup aurait
12:44été le bienvenu sur le plateau de Smart Job. Une scope concrètement c'est quoi ? En quelques mots,
12:51pour nous faire un peu de pédagogie. Alors pour faire très pédagogique et très court, une scope
12:55c'est une entreprise comme les autres à la différence que ce sont les salariés qui sont
13:00leurs propres patrons puisqu'ils détiennent la majorité du capital. Donc ça veut dire très
13:05concrètement que les salariés possèdent un certain nombre d'actions qu'il aurait donné et qui leur
13:10donne un accès à une forme de conseil d'administration dans lequel ils peuvent s'exprimer, nous sommes
13:16d'accord ? Oui tout à fait, en fait les salariés ont au moins 51% des actions. Nous on appelle ça
13:24plutôt des parts sociales. Donc ils sont coopérateurs, ça veut dire quoi ? Ça veut dire
13:27qu'ils décident en fait des orientations de l'entreprise. Alors si c'est une SA, ça sera
13:33dans le cadre d'un conseil d'administration mais on a aussi des scopes de plus petite taille donc
13:39on va élire un gérant ou une gérante et donc les salariés qui sont à la fois salariés et
13:46associés vont décider des orientations stratégiques de l'entreprise. Plutôt secteur
13:53industriel parce qu'il y a beaucoup de scopes en secteur industriel, vrai ou pas vrai ? Alors on a
13:59une surreprésentation du secteur industriel et du secteur du bâtiment et des travaux publics,
14:05ça s'explique tout simplement parce que c'est un mouvement qui s'est créé il y a 140 ans par les
14:12ouvriers et c'est pour ça que nous avons à peu près 35% des emplois qui sont soit dans
14:21l'industrie soit dans le bâtiment. Et puis après nous sommes présents dans tous les secteurs
14:26d'activité, le commerce, le service aux entreprises, l'éducation, on a quelques fleurons,
14:35notamment le groupe UP effectivement qui fait le chèque déjeuner mais qui fait aussi tous les
14:41autres titres, cadeaux etc. On a reçu le président de la CCI, Île-de-France, Dominique Restinault,
14:47la semaine dernière qui portait et qui était mobilisé sur la reprise d'entreprise, est-ce que
14:51dans le cadre de la reprise d'entreprise le modèle scope peut être un outil intéressant pour un
14:57repreneur ? C'est jamais simple de reprendre une entreprise, il y a une part de risque,
15:01une part d'incertitude. Est-ce que le modèle de la scope est un bon modèle justement dans le
15:06cadre d'une reprise ? Non seulement c'est un bon modèle mais en plus il a fait ses preuves. On
15:11crée l'équivalent de 300 à 400 entreprises chaque année, ça représente jusqu'à 4000 emplois si je
15:19regarde sur les dernières années de développement et la moitié en fait de ces emplois sont créés
15:24dans le cadre soit d'une transmission d'entreprises saines, c'est-à-dire on rachète l'entreprise à
15:30un vendeur, un sédant, ou bien on va comme pour Duralex présenter une offre au tribunal. Avec une
15:40transformation donc de la structure de l'entreprise. Et donc nous accompagnons, nos équipes sont des
15:44équipes techniques qui accompagnent, on parlait de Duralex, on a notre équipe en fait qui est
15:49basée en centre Val de Loire qui a été aux côtés de l'entreprise pour les aider en fait à
15:56formaliser leur offre au tribunal et puis là surtout ils sont encore présents parce que vous
16:01savez quand vous créez une entreprise les cinq premières années sont les années les plus
16:05difficiles donc là ils sont à leur côté pour les accompagner, les conseiller autant sur leur
16:10business plan que sur toutes les démarches à réaliser. Les démarches qui sont aussi les
16:15négociations avec la banque et avec ceux qui ont soutenu l'entreprise je pense à la région
16:21centre Val de Loire qui a été soutien. La région et l'agglomération ont été vraiment exemplaires
16:28parce qu'il souhaitait absolument, comme je vous le disais, on en était au cinquième redressement
16:34judiciaire et donc il y avait une volonté de dire ça suffit, nous n'avons pas donné confiance
16:40aujourd'hui aux salariés, ce modèle existe et nous avons beaucoup de coopératives en fait en
16:47centre Val de Loire donc accompagnons en fait ces salariés dans ce savoir-faire.
16:52Deux questions de Béossien parce que c'est intéressant parfois on regarde ce modèle de
16:55la scope tout en le connaissant sans réellement le connaître, il existe toujours donc un lien de
16:59subordination c'est à dire François Martiano le directeur général qui préside à cette scope
17:04SA de Duralex puisqu'on cite l'exemple de Duralex, il y a un rapport de subordination avec les
17:09collaborateurs où ils sont actionnaires et donc ça tue ce rapport de subordination du contrat.
17:14Alors c'est la force du modèle, je vais prendre le côté positif, c'est la double qualité donc
17:20il y a bien un lien de subordination c'est à dire que quand vous êtes à votre poste vous êtes dans
17:24votre mission de salarié et puis là effectivement c'est une essa, donc quelques salariés représentants
17:33sont en fait au conseil d'administration en tant qu'associés, pas en tant que représentants du
17:38personnel, en tant qu'associés. Parce qu'ils portent des parts, ils ont des parts sociales.
17:42Ils portent des parts et qu'ils ont été élus en fait par leur père pour siéger au conseil d'administration.
17:47Donc là il n'y a plus de lien de subordination puisqu'il se parle en tant qu'associés.
17:51En tant qu'associés il n'y a pas de lien de subordination, le lien de subordination n'est
17:55que dans le cadre effectivement de leur mission, vous êtes chef de chantier, ouvrier, là vous
18:03êtes sur un mandat d'associés donc c'est vraiment cette double qualité mais qui est une véritable
18:11force. C'est-à-dire que vous vous retrouvez quand même quand vous êtes à votre poste voilà et dans
18:15l'opérationnel et puis quand vous êtes au conseil d'administration ou à l'assemblée générale vous
18:23avez fait des bons résultats, vous allez donner des orientations sur les bons résultats, vous faites
18:27des mauvais résultats, vous allez aussi prendre vos responsabilités en redéfinissant des orientations.
18:33Et là ça fait une sacrée responsabilité collective où tout le monde se remonte les manches en se
18:38disant bah cette année on n'a pas été bon comment on fait pour remplir nos objectifs et revenir et
18:43progresser. Indépendamment des enjeux industriels, du maintien de notre industrie en France, mettons
18:49l'autre côté, ça dit quoi d'une entreprise, d'une scope ? Ça veut dire que les salariés ne sont pas
18:53dans l'opposition avec le patron mais qu'ils vont marcher ensemble dans un même objectif, que c'est
18:58bien ça l'intérêt. Et dans le même bateau. Et donc ils vont avancer ensemble. Et donc il peut
19:03y avoir des moments difficiles, c'est la vie de l'entreprise. Mais là vous ne pouvez pas renvoyer
19:09la faute à des actionnaires qui ne vous auraient pas écouté puisque c'est vous qui avez défini
19:15en fait la ligne et la stratégie. Et ça, ça soûle très très fort, en particulier dans ces moments.
19:22Tous ceux qui connaissent la vie de l'entreprise savent que quand tout va bien, il y a
19:29quand même un très gros avantage, c'est qu'on se répartit aussi les bénéfices. Mais quand ça va
19:33pas bien, qu'on n'a pas fait de bénéfice, voilà, on se sent soudé parce qu'on a envie de sauver son
19:39outil de travail. On a envie d'aller plus loin pour montrer qu'on sait faire.
19:43Dans l'histoire d'Uralex, qui mériterait presque d'être un film au cinéma, c'est une aventure...
19:47Il y a quelques documentaires en cours.
19:48Il y a eu des documentaires, je crois, je pense qu'ils sont en train d'être tournés en effet, qui racontent cette espèce d'aventure humaine aussi qui dépasse largement le cadre de l'entreprise.
19:56Il faut sauver cette espèce de patrimoine local. Il y a aussi de ça dans l'histoire de Duralex.
20:02Est-ce qu'il y a beaucoup de ça dans toutes les autres histoires de scopes puisque vous les avez en vue panoramique ?
20:06Est-ce qu'il y a aussi un peu ça ? Sauver un territoire, sauver un terroir, sauver un village ?
20:12Vous savez, on vient de sortir les derniers chiffres. Il y a 4 600 entreprises, ça fait 87 000 salariés et nous avons passé la barre symbolique des 10 milliards de chiffres d'affaires.
20:22Donc c'est un réseau en fait qui a fait ses preuves. Derrière chacune des scopes, vous avez des histoires différentes.
20:31Et c'est vrai que dans la reprise d'entreprises en difficulté, souvent en milieu rural mais pas que, vous avez derrière la sauvegarde en fait du savoir-faire.
20:41Le savoir-faire, le Made in France a beaucoup fonctionné. Duralex, vous avez évoqué le magasin. L'équipe nous disait mais c'est incroyable, on est complètement submergés.
20:53J'y suis allé, j'ai acheté mes verres et j'ai acheté des petites soucoupes et j'ai fait oeuvre utile et j'y retournerai. Et on voit ces ouvrières puisque certaines sont des cadres mais d'autres sont des ouvrières.
21:04Travailler au paiement, à l'encaissement avec un sourire incroyable, ça raconte autre chose de l'entreprise en fait, d'une entreprise.
21:12Oui, moi je considère, et nous sommes plusieurs, je crois 87 000, à considérer que c'est l'entreprise de demain. C'est le modèle en fait de citoyenneté.
21:22Horizontal.
21:23Alors, horizontal.
21:25Presque horizontal.
21:26Oui voilà, après c'est toujours embêtant quand on a un peu des raccourcis. Alors on va dire horizontal au moment de l'Assemblée Générale parce que tout le monde va contribuer.
21:35Tout le monde peut parler.
21:37Ensuite vous avez un fonctionnement que vous définissez. C'est vrai que quand on est sur des petites tailles, on va pouvoir faire des choses très horizontales.
21:46Et puis quand la taille augmente, parce que la moyenne de nos entreprises, la taille moyenne c'est 23 salariés. Mais vous allez de 2 salariés à le groupe UP qu'on évoquait.
21:562 000.
21:57Ils sont 3 500.
21:583 500, oui je suis resté à 2 000.
21:59Donc vous imaginez bien que là les modalités sont un peu différentes.
22:02Merci Fatima Bellaret, vous êtes venue nous rendre visite pour ce beau voyage au pays des SCOP qui sont des histoires toutes absolument incroyables.
22:10Et évidemment avec aujourd'hui ce focus de coeur aussi pour l'entreprise Duralex. Engagée à continuer à vivre, à produire et à nous proposer des verres pour nos enfants, nos petits-enfants.
22:20Et après encore.
22:22Merci Fatima.
22:23Merci à vous.
22:24Déléguée Générale CG SCOP et vous accompagnez toutes ces SCOP, on l'aura compris, dans leur développement et même dans la reprise évidemment et de transformation de modèles.
22:31Merci de nous avoir rendu visite, c'est un vrai plaisir.
22:33On termine avec un livre, il va vous intéresser. Il s'appelle « Les négociatrices ».
22:37Oui, le portrait de femmes qui ont des postes à responsabilité, qui se sont livrées dans ce livre et on accueille l'autrice.
22:44C'est le livre de Smartjob pour terminer notre émission.
22:48Le livre de Smartjob pour découvrir une autrice et un livre. Julie Krousillac était avec nous. Bonjour Julie.
23:06Bonjour.
23:07Merci de nous accueillir. Votre livre, votre bébé, parce que vous dites à la fin, en conclusion, que ce n'est pas votre premier, mais celui-ci, vous avez mis énormément de vous.
23:16« Les négociatrices, ce que les femmes négocient pour mener la vie qui leur plaît », édition Erol.
23:23Alors, le livre est très agréable à lire. On découvre les portraits des femmes que vous avez rencontrées qu'à la fin, donc il faut évidemment, on peut grappiller.
23:31D'abord, ce qui est intéressant, et vous le démarrez comme ça, votre livre, il s'appelle « Les négociatrices » et pas « Les négociateurs ».
23:36Souvent, quand on pense à la négo, on pense à des hommes, autour d'une table, avec un verre, avec un rite.
23:44Et vous dites, il y a aussi des femmes, peut-être plus que les autres encore, qui négocient. C'était ça l'objectif du titre, déjà, pour commencer par le titre ?
23:52Ce n'était pas que ça l'objectif du titre. Il y avait un peu ce pied de nez où, c'est vrai, comme vous le disiez, quand on pense à la négociation, on voit des négociateurs.
24:00Et on voit souvent des hommes avec un décorum, un peu d'éloquence, des choses comme ça. En vérité, les négociatrices sont très présentes dans tous les types de négociations qui existent,
24:11commerciales, sociales, diplomatiques, négociations de crise également. Et puis, ce que je trouvais intéressant, derrière la dimension des négociatrices, c'est l'ensemble des disciplines qu'on retrouve dans la négociation
24:22qui vont être l'influence, la capacité à induire le changement, la capacité à décider, à gérer son stress. Et c'était tout ça, sous l'angle féminin, qui m'intéressait.
24:32Julie, vous êtes directrice exécutive de la société ADN Group, qui a un lien direct avec ce livre, puisque c'est une entreprise qui accompagne vos clients à la négociation, à toutes les phases tactiques, stratégiques qu'on évoque.
24:43On est bien d'accord que ce sont des négociations d'entreprise. Vous ne faites pas de la négociation d'otages comme on peut l'avoir avec le GIGN, parce qu'il y a des similitudes, il y a des passerelles.
24:51Il y a des passerelles. Alors oui, il faut être très clair. Nous, on est une société privée. On accompagne les entreprises privées sur des négociations de tout type, des négociations de crise qui peuvent arriver dans le monde de l'entreprise, commerciales, sociales, bien sûr.
25:05On travaille également avec nos partenaires institutionnels, les Nations Unies, sur des dimensions de négociations diplomatiques. Et il peut nous arriver, pour le compte de société privée, d'intervenir sur des thématiques de crise à l'étranger,
25:17mais absolument pas sur le précaré des autorités institutionnelles sur ce sujet.
25:23Alors, vous avez rencontré, ça vous a pris un temps colossal, parce qu'au départ, toutes ces femmes, Anne Maréchal, Anne Hornolo, Transdev, Total Energy, dont vous dites que la personne vous accueille avec une élégance, une sympathie, une simplicité.
25:37Vous avez monté tout en haut de la tour à La Défense, dont vous décrivez le Dédale et les panneaux signalétiques. Qu'est-ce qu'elles sont venues vous dire, ces femmes ? Qu'est-ce que vous leur avez arraché ?
25:47Puisqu'au départ, elles vous disent « moi, j'ai rien d'intéressant à vous dire là-dessus, passez, j'ai rien à dire ». Et en fait, vous leur tirez plein de choses.
25:54Alors oui, c'est ça, c'est le premier point commun qu'elles ont toutes quand je leur fais ma demande d'interview sur le projet que je porte.
26:01Elles me disent « mais moi, je ne vois pas du tout ce que je peux t'apporter, ça n'a rien à voir avec moi, tout ça ».
26:07Ce qui est étonnant quand on voit les trajectoires, les postes et les carrières de ces femmes-là.
26:11Et puis, je ne suis quand même pas arrivé les mains dans les poches pour ces entretiens-là, parce qu'on avait préparé toute une grille assez robuste pour justement venir explorer différentes thématiques
26:21et être capable, au détour des questions et puis des axes sur lesquels je souhaitais les emmener, des points communs qu'elles avaient entre elles.
26:28C'était un peu le point d'interrogation aussi.
26:30Qu'est-ce qui ressort ?
26:31Qu'est-ce qu'il en ressort ?
26:32En fil rouge.
26:33En fil rouge.
26:34Exactement.
26:35Ce qui a été passionnant, c'est qu'elles ont un point commun sur une dimension de la négociation qui est structurante, qui s'appelle le non-négociable.
26:41C'est toujours des femmes qui, consciemment ou pas, ont défini un non-négociable dans leur vie.
26:46C'est vrai.
26:47En fait, quand vous avez compris ça, ça vous permet d'établir quelque chose de très ancré, de très solide.
26:52Un cadre structurant, en fait.
26:53Ultra-structurant dans leur vie, dans leur carrière, dans leur vie privée, amicale, affective.
26:57Il y a cette dimension-là.
26:59Ce qui m'a particulièrement touchée, et c'est un peu l'apprentissage de l'expérience, c'est le rapport au temps qu'elles ont et au réel.
27:05Où, finalement, elles sont capables de vivre l'incertitude, la nuance, de prendre les vagues que la vie leur fait vivre, sans se laisser forcément emprisonnées,
27:16et toujours en gardant une capacité à rebondir et à être elles-mêmes.
27:19Et d'agilité, puisque la personne de Total Energy vous raconte qu'elle était à Lille-Maurice, qui était un milieu d'hommes,
27:24et qu'elle réussissait malgré tout à, en permanence, gérer sa vie de maman, puisqu'elle emmenait son enfant.
27:29Elle avait pris toute sa famille.
27:30Toute sa fratrie, et elle devait gérer.
27:33Et elle dit, avec une forme de fatalité, c'est comme ça, les choses arrivent comme ça.
27:37Il y a de ça chez les négociatrices, chez les femmes, que peut-être les hommes n'ont pas ?
27:41Ils sont peut-être plus rigides, finalement, paradoxalement, et les femmes sont beaucoup plus agiles, beaucoup plus souples.
27:46Il y a une vérité sur l'agilité qu'elles ont.
27:49Après, je pense aussi qu'il y a une part de par les choix de vie qu'elles font, en l'occurrence la maternité dans cet exemple-là,
27:55qui font qu'elles n'ont pas le choix, et qu'au lieu d'y résister, ou de tenter de ne pas laisser les choses se mélanger,
28:02et c'est ça que j'ai trouvé très enrichissant,
28:04elles prennent la vague, et elles laissent leur style s'exprimer.
28:07Et c'est le clin d'œil qu'elle fait quand elle dit, finalement, sur cette journée où il y avait les familles, les collaborateurs,
28:12mes enfants étaient là, et je suis aussi une maman, et M. le ministre était là,
28:16et le dessin de mon petit garçon s'est retrouvé chez M. le ministre.
28:19Et tout s'est très bien passé, au final.
28:20Et tout s'est très bien passé.
28:21Lisez le livre de Julie Krusiak, Les négociatrices, édition Erol, ce que les femmes négocient pour mener la vie qui leur plaît.
28:27Donc il y a aussi un rapport à la liberté, et d'être affranchie de toutes les contraintes, parce que c'est ce que raconte ce livre aussi.
28:34Merci de nous avoir rendu visite.
28:35Merci beaucoup.
28:36Vous êtes directrice exécutive d'ADN, je ne dis pas de bêtises, ADN Group, et puis vous avez fondé en 2015 l'association ADN Women.
28:44Tout à fait.
28:45Elles sont plusieurs.
28:46C'est ça.
28:47Merci Julie de nous avoir rendu visite, c'est un vrai plaisir.
28:49Merci à vous, merci de votre fidélité.
28:50Merci pour vos messages.
28:51Continuez évidemment à nous regarder sur les réseaux sociaux, en podcast, n'oublions pas les podcasts.
28:55Merci à toute l'équipe, merci à Angèle à la réalisation, merci à Thibault au son, merci évidemment à Nicolas Juchat,
29:02et je remercie Juliette, l'équipe de programmation dans son ensemble.
29:06Merci à vous, je vous dis à très bientôt.
29:08Bye bye.

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