• le mois dernier
Avec Olivier et Baptiste

Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
______________________________________

Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
______________________________________

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##LES_AUDITEURS_ONT_LA_PAROLE-2025-01-29##

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00— Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin. — Il est 7h55. Nous sommes avec Olivier et Baptiste. Olivier est à Melun. Bonjour, Olivier.
00:10— Bonjour, Jean-Jacques. — Merci d'être avec nous. Vous avez ce sentiment de submersion migratoire, Olivier ?
00:15— Alors oui et non. Mais ce que je voudrais préciser en préambule, c'est que la gauche fait monter l'ERN tant qu'elle basera...
00:26Elle fera toujours monter l'ERN tant qu'elle basera sa réflexion sur l'immigration sous l'angle du racisme suspecté des gens de droite
00:33ou de tous les gens qui disent qu'il y a peut-être un problème d'immigration. Et ça, c'est ce qui fait qu'à la fin,
00:40ils vont se retrouver avec une plénité réductible du type LSI. Mais une grosse partie des gens finiront par voter ERN.
00:45Moi, je reçois tout public. Je peux vous dire que maintenant, il y a une quantité très importante, mais c'est un peu toujours les mêmes
00:52qui vont voter ERN qui sont issus de l'immigration, y compris de l'immigration maghrébine, parce que l'immigration d'Europe de l'Est,
00:58dans le schéma de pensée des mecs de gauche, ils viennent de Pologne, ils viennent de Hongrie, c'est des mecs de droite ou d'extrême droite.
01:06Mais les gens qui votent ERN maintenant sont des mecs qui bossent. C'est-à-dire que j'en ai marre de bosser et qu'on nie systématiquement
01:13tous les ennuis que je peux avoir ou tous les problèmes que j'ai. Pour revenir à la question de sentiment de submersion,
01:19un sentiment, par définition, quel que soit le mot que vous mettiez derrière, c'est personnel. Donc, ok, parce que j'habite dans un coin
01:27où je m'entends super bien avec tous mes voisins qui sont tous issus de l'immigration, je n'ai pas de problème avec l'immigration.
01:32Je suis dans un coin où il y a plein de problèmes liés à l'immigration, même des problèmes dramatiques. Vous prenez le problème de la drogue.
01:37Moi, je suis désolé, madame Hidalgo, un type qui est au crack dans le 18ème, sur la colline du crack, qui est arrivé à pied de Syrie.
01:46Il n'était pas au crack quand il est parti de Syrie. Il est arrivé ici, il n'a pas été accueilli, et du coup, il est parti à la dérive
01:53et c'est devenu ce qu'il est devenu, c'est-à-dire un drame humain. Donc, le sentiment, déjà, c'est là. Mais moi, ce qui fait que je suis un homme
02:00de gauche, de droite, c'est qu'il n'y a jamais, jamais, quand on entend les gens de gauche, un discours économique sur l'immigration.
02:07J'ai vu passer un chiffre il n'y a pas très longtemps, je ne sais pas s'il est juste, mais il m'a fait sourire. Il paraît qu'il y a 580 millions de gens
02:13qui sont éligibles à une immigration de protection dans le monde entier, qui seraient éligibles en France parce qu'ils remplissent les critères
02:20« pays en guerre », « je suis en danger », toutes ces choses-là. OK, pas de soucis pour prendre notre juste part, mais la gauche ne donne jamais la valeur
02:27de cette juste part. C'est pour ça que c'est inentendable.
02:31— Bon, alors, Olivier, Olivier, je comprends très bien votre raisonnement. Baptiste est à Boulogne-Billancourt. Bonjour, Baptiste.
02:37— Bonjour, Jean-Jacques. Bonjour, Olivier.
02:39— Que pensez-vous de ce que vient de dire Olivier ?
02:42— Je pense que je me suis levé très tôt un matin pour entendre quelqu'un rendre la gauche responsable de la montée du RN,
02:49alors que toutes les percées du RN se sont faites sous des gouvernements de droite qui ont joué sur le clivage avec le RN pour être élus
02:56plus facilement au deuxième tour. Donc déjà, je le remercie pour ça, parce que ça commence bien la journée. Donc pour ça, vraiment merci.
03:02J'entends quelqu'un qui dit que la gauche a des préjugés sur l'immigration, etc., et qui derrière enfile ses propres préjugés
03:10en se basant sur des études, voilà, complètement boudons. Alors pour répondre point par point, la perception économique de l'immigration,
03:18justement, la gauche est la première à le dire en disant qu'il y a d'abord et avant tout une nécessité à l'immigration.
03:23Et après, il faut remettre un peu de chiffres. Vous parlez de submersion. Enfin, Bérou parle de subversion.
03:27— Il parle de sentiment de submersion. Attention, Baptiste.
03:31— Oui, mais Jean-Jacques, c'est pas à vous que je vais expliquer, Jean-Jacques, qu'un gouvernement et un très haut responsable politique
03:38ne va pas quand même commencer à gouverner au sentiment, parce que sinon, c'est la porte ouverte à n'importe quoi.
03:43Moi, dans ce cas-là, je peux dire que c'est le sentiment qu'il y a trop d'ombres...
03:46— Enfin, la gauche a beaucoup parlé de sentiment d'insécurité, Baptiste.
03:50— Mais c'est pas la gauche qui a parlé de sentiment d'insécurité.
03:53— Elle en a parlé aussi. — C'est Chirac. Le sentiment d'insécurité, c'est Chirac. C'est la campagne de 2002.
03:57— Et la gauche en a parlé aussi après, Baptiste. Une partie de la gauche, dans tous les cas.
04:03— Oui. Alors moi, je suis de gauche. Donc je peux vous dire... Je n'ai pas de guerre qui est des sujets qui sont liés à l'immigration,
04:12qui est des sujets liés à la sécurité. Personne ne va le nier, ça. Mais quand même, les chiffres de l'immigration dans ce pays
04:19sont quasiment... La proportion d'étrangers et de gens issus de l'immigration dans ce pays...
04:24C'est pas moi qui le dis, c'est le ministère de l'Intérieur. Cette proportion, elle est stable ou quasi stable depuis 40 ans.
04:30Donc déjà, pardon, Jean-Jacques, une subversion... Si les chiffres des immigrés en France étaient passés de 8% à 40%, je vous dirais
04:38« Ah oui, là, il y a quand même quelque chose ». Mais là, on est passés de 8% à 9%. Mais c'est pas une subversion.
04:42C'est un flux migratoire qui est absolument normal pour une grande démocratie. Voilà. Et j'ai envie de dire à Olivier,
04:50puisque du coup, il rapporte d'arguments économiques, j'ai envie de lui dire... Mais si on arrête l'immigration, Olivier,
04:56mais qui va ramasser vos poubelles ? Qui va ramasser l'argent ?
05:00— Non mais ça, je pense que vous allez tomber d'accord, là, Olivier.
05:03— Non, non. On va tomber d'accord, mais on n'est pas tout à fait d'accord sur le même point. Je suis d'accord avec vous.
05:07Mais typiquement, dans un pays... Alors je maintiens ce que je dis parce que c'est ce que me disent les gens que je croise.
05:13Et j'en croise beaucoup. Par contre, là, on est d'accord. Mais Baptiste, on a au moins, si on est honnête tous les deux,
05:19quelque chose comme 4 millions de chômeurs dans ce pays. Moi, je vois des gens qui sont issus de l'immigration,
05:25qui bossent comme des malades et qui sont pauvres et qui s'en sortent pas. À 4 millions de chômeurs, c'est pas une question d'immigration
05:31qui vient du sud, de l'ouest, de l'ouest. Même les gros cons d'Américains, j'en veux pas non plus. À 4 millions, je ferme tout.
05:36Et quand j'ai plus que 350 000 chômeurs et moins de 100 000 pauvres dans le pays, je rouvre.
05:42— Donc immigration choisie. Bon, écoutez, je suis obligé de vous interrompre.
05:48Bon, je suis obligé de vous interrompre. Mais si vous voulez bien... Parce que ça me paraît passionnant.
05:52On va vous reprendre demain matin, si vous pouvez, tous les deux, parce que vous êtes formidables.
05:56C'est un vrai débat, un vrai débat riche. Bien, Olivier et Baptiste. Allez, demain matin, oui, nous reprendrons Olivier et Baptiste,
06:03si c'est possible. Il est 8 h 1. Tout de suite, la météo avec Rémi Enbreuil.

Recommandations