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Avec Huges et Philippe

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##LES_AUDITEURS_ONT_LA_PAROLE-2025-03-10##

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Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdard.
00:04Il est 7h56, merci d'être avec nous. Hugues et Philippe sont là.
00:08Hugues d'abord. Hugues qui a été militaire pendant 11 ans, qui a arrêté il y a 5 ans,
00:13qui nous a appelés 0826-300-300.
00:16J'y reviendrai avec Elisabeth Lévy tout à l'heure.
00:19Je regardais ce sondage qui nous dit que 61% des Français
00:23sont favorables au rétablissement d'une forme de service militaire obligatoire.
00:28Alors, quelle forme ? Je ne sais pas. Hugues, bonjour.
00:32Oui, bonjour M. Bourdard.
00:33Bonjour, merci d'être avec nous, Hugues.
00:35Vous êtes à Moissac, où on fait du très bon raisin de table.
00:40Il faut quand même le savoir. Il est bon, hein ?
00:43J'en fais, j'en fais, j'en fais.
00:45Ah bon, d'accord, vous en faites, bon.
00:47Alors, retour du service militaire.
00:50Vous dites que les raisons de ce retour, les Français y sont favorables, sont légitimes,
00:56mais vous dites que ce n'est pas réaliste. Pourquoi ?
00:59Oui, c'est ça. Pour une fois, on en parle d'habitude.
01:02On dit qu'on veut remettre le service militaire
01:03dès que c'est pour rééduquer, soi-disant, la jeunesse pour la délinquance.
01:07Mais donc, ça, ce n'est pas les bonnes raisons.
01:09Aujourd'hui, effectivement, on en parle pour des problèmes sécuritaires.
01:12Il faut qu'un pays puisse se défendre.
01:14Donc, les raisons sont bonnes.
01:15Par contre, moi, je vois deux choses.
01:17Déjà, il y a les milliards d'euros qu'il faudrait dépenser
01:19pour pouvoir accueillir une classe de conscrits et la former,
01:22l'entraîner, l'équiper, etc.
01:24Et surtout, moi, je vois, j'ai été dans l'infanterie pendant 11 ans.
01:27Je suis parti il y a 5 ans et je suis toujours en contact
01:31avec des collègues dans l'armée.
01:33Mais je suis complètement périmé.
01:35En 5 ans, les armes ont changé, les blindés ont changé,
01:38les techniques ont changé.
01:40Moi, si je devais revenir aujourd'hui au régiment,
01:42je serais perdu.
01:46Donc, l'effort serait considérable.
01:49C'est ça. Mais surtout, la conscription,
01:51et encore, on en parle pour l'infanterie,
01:53mais vous prenez des armes encore plus techniques
01:55comme le génie, les transmissions,
01:57ça doit évoluer, je ne comprenais pas,
01:58mais ça doit évoluer encore plus vite.
02:01Et moi, je dis, donc, la conscription,
02:04c'était bien quand on faisait du combat de façon guerre de 40
02:07ou guerre de 14, voilà, on avance en ligne.
02:09Les manœuvres sont plutôt simples,
02:11même si elles sont plus dangereuses ou tout aussi dangereuses.
02:14Mais aujourd'hui, du coup, vous faites le service militaire,
02:17vous renvoyez les gens dans leur foyer,
02:19ils sont rappelables pendant, je ne sais pas, moi, 20 ans.
02:2220 ans après, le tipi, vous le reprenez pire qu'à zéro.
02:25Merci, Hugues, merci pour ces remarques.
02:28Je vous coupe parce que, Hugues, je suis pressé
02:31et j'ai besoin de donner la parole aussi à Philippe, c'est normal.
02:34Bonjour, Philippe.
02:35Oui, bonjour. Merci pour la prémission.
02:37Je vous en prie, Philippe, et merci d'être avec nous, de l'écouter,
02:40de partager nos matinales.
02:42Vous êtes chef d'entreprise dans le secteur du tourisme.
02:45Alors, travailler les salariés, faire travailler,
02:47vous avez entendu la CPME,
02:48faire travailler les salariés une heure de plus par semaine,
02:52qu'est-ce que vous en pensez, vous, Philippe ?
02:54Moi, je pense que, déjà, en France,
02:56il y a une charge sociale gigantesque sur les salaires
03:00et tout ce qui s'en suit.
03:01Aujourd'hui, ce qu'ils ont besoin, c'est d'avoir un meilleur pouvoir d'achat.
03:04C'est une mesurette parmi d'autres.
03:07Quand on regarde, déjà, une feuille de salaire éclaircie,
03:11comme elle soit marquée,
03:12quand on voit le nombre de lignes qu'il y a
03:15qui se soustraient au salaire de ces pauvres hommes.
03:18Oui, c'est vrai.
03:19Oui, mais là, ça serait pour permettre aux salariés
03:22de capitaliser un peu pour sa retraite.
03:26Oui, mais là, le problème, c'est...
03:27Vous voyez, c'est toujours plus de charges
03:29et, en réalité, jamais d'économies sur la partie étatique.
03:33Alors, moi, je ne veux pas qu'on fasse des économies sur l'hôpital,
03:35sur la police, sur l'armée, ou est-ce que...
03:37Par contre, ce qui me paraît très intéressant,
03:39c'est qu'au fronton de la République,
03:41il y a marqué liberté, égalité.
03:43Vous voyez, égalité.
03:44Et donc, pour faire des économies, c'est très simple.
03:46Remettons un peu d'égalité
03:49dans, tout simplement, la levée des charges
03:52qui permettent, par exemple, de financer les retraites.
03:54Vous voyez, pourquoi, dans le privé, c'est 25 ans
03:56et pourquoi, dans le public,
03:57c'est quasiment le même traitement que la dernière année.
03:59Vous voyez, donc, de la capitalisation,
04:02je suis pour la capitalisation,
04:03puisqu'évidemment, moi, je suis un entrepreneur.
04:05Par contre, qu'elle soit obligatoire, je suis contre.
04:09Qu'elle soit possible pour les gens, je suis pour.
04:12Oui.
04:13Que ce soit une option qui soit prise par les employés,
04:15vous voulez faire de la capitalisation, c'est oui, c'est non.
04:18Je comprends.
04:19Mais pas obligatoire, moi, je comprends.
04:21Ben merci, Philippe.
04:23Merci, mon cher Philippe.
04:24Merci d'avoir donné votre avis.
04:26Vous l'avez, votre avis.
04:28Vous voulez le donner.
04:290 826 300 308 heure 1.

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