Dans son édito du 24/01/2025, Paul Sugy revient sur la réponse d'Emmanuel Macron à un tiktokeur islamiste.
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00:00C'est vrai, Romain, on se rend compte qu'Emmanuel Macron aime bien parfois être la vedette des réseaux sociaux.
00:04Ce n'est pas la première fois qu'il le fait.
00:05Rappelez-vous, il avait par exemple annoncé la gratuité des préservatifs aux jeunes déjà dans une vidéo sur TikTok.
00:10Et puis surtout, il avait répondu au concours d'anecdotes,
00:13un défi que lui avaient lancé les youtubeurs McFly et Carlito en 2021.
00:17Emmanuel Macron pense que tous les médias, au fond, sont bons, même les internautes en pif gadget.
00:21Ce qui compte aussi pour lui, c'est souvent d'être en adéquation entre le message et la cible.
00:27Et donc ici, il se dit que s'il faut parler aux jeunes qui payent avec le paiement mobile sur le téléphone,
00:32eh bien, ils ont plus de chances de se trouver sur TikTok que devant leur poste de télévision.
00:36De la même façon qu'il parle, par exemple, davantage de sécurité quand il est dans un entretien au Figaro.
00:41Donc, c'est la stratégie d'Emmanuel Macron.
00:42Maintenant, sur le fond, rien à dire.
00:43C'est vrai que c'est un petit peu scandaleux de se faire verbaliser lorsque l'on paye avec le téléphone portable.
00:47C'est un geste qui est devenu quotidien.
00:49Et là dessus, que les autorités se saisissent de ce problème n'est pas une mauvaise chose en soi.
00:54Ce qui pose question, ce qui pose problème, il faut le dire, c'est le profil de l'influenceur en question.
00:59Vous avez découvert que c'est en réalité un promoteur de l'islam radical et qui a même insulté Emmanuel Macron.
01:07Oui, il a besoin d'une petite recherche.
01:08On trouve tout sur les réseaux.
01:10Il suffisait de descendre un petit peu le fil TikTok de l'influenceur en question qui se fait appeler saint, mais qui ne l'est pas tant que cela.
01:17Emmanuel Macron dit qu'il a transmis son dossier au ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau.
01:20Ça tombe bien, Bruno Retailleau, en ce moment, essaye de montrer aux influenceurs islamistes en France qu'aucun discours de haine peut rester impuni.
01:28Et de fait, il n'y a qu'à se servir quand on regarde les vidéos de cet influenceur.
01:32D'abord, effectivement, il avait qualifié le président de la République de nain marié avec sa prof de français et qui dirige un pays qui fait la taille d'une chips.
01:39Quand même un peu la honte de répondre à un individu qui a qualifié le président de la République comme ceci.
01:43Et donc, c'est un influenceur islamiste qui promeut un islam très proche de celui prôné par les frères musulmans.
01:48Il dit, par exemple, qu'il a envie de tabasser les têtes quand il voit des femmes trop légèrement vêtues dans des édifices religieux.
01:53Pour ce tiktoker, la France est encore un état islamophobe.
01:56On reconnaît la rhétorique du CCIF qui avait été dissous, par exemple, il y a quelques années.
02:01Un état dans lequel encore, dit-il, même le port du niqab ne suffit plus pour éviter que sa femme se fasse draguer dans la rue.
02:07D'ailleurs, sa femme ne sort pas beaucoup, il le dit dans une autre vidéo, puisqu'il fait en sorte qu'elle n'ait pas à sortir pour travailler.
02:12Saint, donc, défend le port du voile, y compris chez les jeunes filles de 7 ans.
02:15Il reprend les arguments des organisations frérisses qui avaient protesté contre l'interdiction du port de l'abaya à l'école.
02:22Il s'en prend aux musulmans qui écoutent de la musique.
02:23Ça les rend coupables de milliards de péchés.
02:26Il fustige ces choruses légionnaires qui vont à des concerts en compagnie de kafirs, c'est-à-dire des mécréants, des incroyants.
02:32Et dans une autre vidéo sur la polygamie, il juge que la pratique est illicite, mais plaisante sur le fait qu'il faut déjà avoir les moyens d'entretenir une première femme.
02:40Mais en vrai, il n'y voit pas de problème moral.
02:42Dans une dernière vidéo, on l'entend même suggérer de mettre une balayette aux femmes qui ont des amis hommes.
02:47Une balayette, ça veut dire faire tomber la personne en lui donnant un coup de pied dans les genoux, pour faire simple.
02:53Donc, c'est violent. Donc, c'est inadmissible.
02:56C'est une sacrée bourde de la part d'Emmanuel Macron.
02:59Cela dit, on se doute que le président de la République n'a pas le temps de regarder toutes les vidéos d'un influenceur quand il lui répond sur un sujet précis qui peut concerner beaucoup de gens.
03:08Alors, qui est responsable en clair ?
03:10Le président de la République. Effectivement, on espère qu'il ne prend pas la peine de regarder toutes les vidéos.
03:13Cela dit, ses équipes de communication, eux, auraient dû le faire.
03:16Donc, de toute façon, la bourde au niveau de l'Élysée aurait été évitable.
03:20Après, si on en revient même à l'intérêt et au principe de la vidéo, c'est vrai qu'il y a quand même un contraste.
03:25On a aux États-Unis, Donald Trump qui signe en une seule journée une centaine de décrets pour mettre en œuvre la plupart des éléments de son programme politique.
03:31Et en France, on en est réduit à attendre que le chef de l'État fasse une vidéo sur TikTok pour s'emparer d'un problème réel, certes, mais mineur.
03:38Alors, effectivement, on en vient à se demander ce qu'il faut faire pour que le président de la République s'attelle au vrai sujet.
03:43Je ne sais pas s'il faut faire une vidéo TikTok.
03:45Bonjour, monsieur le président de la République.
03:46Écoutez, on est sur le plateau de CNews.
03:48Je vous interpelle parce qu'il y a quand même plus de 3 000 milliards de dettes.
03:51Est-ce que vous pouvez faire quelque chose, s'il vous plaît ?
03:53Répondez-moi, qu'on vous aura un moment.