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Dans son édito du 25/04/2024, Paul Sugy parle de la prise de parole d'Emmanuel Macron ce jeudi à la Sorbonne.

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Transcription
00:00Oui, c'est l'acte 2, même sujet, même endroit.
00:02Officiellement, c'est un nouveau discours pour influencer l'agenda stratégique du Conseil européen
00:06pour les cinq prochaines années, qui va être défini à partir de juin, mais personne n'est dupe.
00:10Ce discours semble bien, effectivement, être un discours de campagne
00:14dans un moment en plus particulièrement délicat pour la candidate de la majorité.
00:18Sept ans après la Sorbonne, la comparaison risque d'être cruelle.
00:22En septembre 2017, le chef de l'État était arrivé, alors peut-être plus tout à fait en état de grâce,
00:26porté quand même par le souffle de l'élection, rempli d'une fièvre transformatrice
00:31dont l'ambition s'était élevée jusqu'au continent tout entier.
00:34Il y avait presque une démarche impériale, un rêve napoléonien.
00:37On entendait les conseillers dire, tout fiers aux journalistes,
00:39que l'on parlait de plus en plus français en Europe.
00:42Bien, sept ans après qu'Emmanuel Macron ait planté le décor de son rêve européen,
00:47l'heure, d'une manière ou d'une autre, va être au bilan.
00:49Alors justement, si on fait le bilan, qu'est-ce qu'il reste de la vision
00:52qu'avait proposée Emmanuel Macron pour l'Europe ? Qu'est-ce qu'il en reste ?
00:54Si vous écoutez Emmanuel Macron à 11h, vous serez servis.
00:57Vous entendrez qu'il avait vu juste sur tout que la feuille de route
01:00qu'il avait tracée est en train de s'écrire sous nos yeux,
01:02qu'en particulier, sa prémonition d'une souveraineté européenne,
01:0512 oxymores, n'a jamais paru si juste à l'aune des crises traversées,
01:08crises sanitaires, guerres en Ukraine, etc.
01:11Maintenant, et pour que ceux qui nous écoutent en ce moment
01:14aient une oreille un peu avertie au moment d'écouter le Satisfact sheet du chef de l'État,
01:18il faut voir quand même ce bilan sur la souveraineté et sur l'Europe de la défense en particulier.
01:22Ce n'est pas parce que ces mots sont prononcés plus souvent qu'avant
01:25que par magie, ils deviennent des réalités.
01:27Pour leur défense, malheureusement, les pays d'Europe de l'Est
01:29comptent plus que jamais sur le bouclier de l'OTAN.
01:31L'Allemagne achète des avions de combat américains.
01:33Et même sur l'aide à l'Ukraine, on a vu des divisions entre les pays européens.
01:36Alors certes, des chantiers européens ont été conduits.
01:38Il faut être juste la régulation des géants du numérique,
01:40l'achat de vaccins au niveau européen, le plan de relance,
01:43où d'une façon assez historique, Emmanuel Macron a tordu le bras des Allemands
01:46pour finalement les amener à mêler leur signature financière à la nôtre.
01:49Pas sûr, au passage, que ce soit une bonne nouvelle
01:51pour les finances publiques européennes à l'avenir.
01:53Puis une vraie victoire française, portée par Emmanuel Macron,
01:55mais pas seulement aidée par la droite,
01:57sur la réhabilitation du nucléaire civil.
01:59Mais le discours va certainement passer sous silence.
02:02Des échecs, pour le coup, avérés.
02:05Emmanuel Macron n'a pas réussi à faire nommer, par exemple,
02:07Madame Goulard comme commissaire européenne,
02:08malgré sa bonne connaissance des sujets européens.
02:11La réforme du Parlement de la zone euro qui devait être adoptée
02:15a été abandonnée.
02:16Et finalement, il n'y a pas eu non plus de reprise en main
02:17des sujets de la concurrence européenne,
02:19comme la France le voulait.

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