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00:0011h-13h sur Europe 1
00:03Pascal Praud
00:04Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche continue de rendre certains médias notamment complètement fous, disons-le.
00:10Après le journal Le Monde, Libération a annoncé qu'il quittait le réseau social X.
00:14Nous vous parlions hier de chercheurs du CNRS qui sont à l'origine du compte Eloquit X pour quitter le réseau social.
00:22Il y a d'ailleurs des questions qui ont été posées à l'Assemblée Nationale parce que le CNRS c'est votre argent.
00:26Ils ont peut-être autre chose à faire, ces chercheurs qui cherchent, peut-être serait-il bien qu'ils trouvent
00:33plutôt que de monter des applications avec l'argent des Français pour quitter Twitter.
00:39Vous savez quelle est la rémunération moyenne d'un chercheur d'ailleurs permanent ? 4739 euros bruts.
00:44Je rappelle que le CNRS est une exception française.
00:48Des chercheurs scientifiques, pourquoi pas, mais des chercheurs sociologues qui cherchent je ne sais quoi
00:53et qui sont effectivement plutôt dans une tendance très à gauche, ce type de chercheurs.
01:02Ça n'existe quasiment nulle part dans le monde sauf dans l'ex-URSS.
01:07Il y avait des chercheurs fonctionnaires.
01:09Et puis la RTBF que je voulais vous faire entendre, qui est la radio-télévision belge,
01:15elle a décidé lundi soir de diffuser le discours de Trump en léger différé.
01:19L'un des responsables a parlé d'un cordon sanitaire médiatique. Écoutons.
01:24Alors on a constaté à plusieurs reprises que Donald Trump a tenu des propos racistes, d'extrême droite,
01:30xénophobe, d'incitation à la haine également.
01:33Et donc nous avons décidé de diffuser ce discours avec un léger différé
01:37pour prendre tout simplement le temps de l'analyse du décryptage.
01:41C'est une pratique que nous appelons avec un terme technique qui s'appelle le cordon sanitaire médiatique
01:47et qui nous permet tout simplement d'éviter de banaliser des propos d'extrême droite,
01:52des propos d'incitation à la haine.
01:54Il ne s'agit certainement pas de censure.
01:57Évidemment que la RTBF ne pratique pas la censure.
01:59Ce n'est pas pour autant, et je tiens vraiment à le préciser, que la RTBF est pro ou anti-Trump.
02:04Nous faisons un travail impartial.
02:07Mais comment peut-on dire cela ?
02:09Ce sont des censeurs.
02:11C'est effrayant.
02:13C'est-à-dire que c'est le ministre de la Vérité, ceux qui ont lu Orwell,
02:18et qui entendent cette dame qui s'appelle Aurélie Didier,
02:21directrice éditoriale adjointe de l'information de la RTBF.
02:26Vous êtes exactement dans le cœur du ministre de la Vérité.
02:30Elle dit, je vais d'abord écouter M. Trump,
02:32et je vais vérifier si ses paroles, ses opinions sont audibles pour mon auditoire.
02:38On se demande d'ailleurs pourquoi, parce qu'il est assez grand, l'auditoire,
02:41pour savoir si c'est raciste, pas raciste, intéressant, pas intéressant, etc.
02:45Et en fonction de je ne sais quel collège qui dira si le propos est d'extrême droite ou pas,
02:52je passerai les propos de M. Trump à l'antenne ou non.
02:56Mais on est chez les fous.
02:58On est chez les fous en Belgique.
03:00Et cette dame, la manière dont elle parle, me fait peur.
03:04Je ne sais pas vous, mais elle me fait peur.
03:06Donc si elle veut répondre Aurélie Didier, je n'ai aucun souci.
03:10Je ne suis pas sûr qu'elle veuille nous répondre.
03:13Mais qui aurait décidé qu'un mot est d'extrême droite ?
03:17C'est quoi une pensée d'extrême droite, Mme Aurélie Didier ?
03:20C'est quand les G différaient.
03:22Donc il y a quelqu'un, il y a un collège, qui aurait décidé ?
03:25Il n'y avait pas d'enquête, j'imagine, il n'y avait pas de tribunal.
03:27C'est elle qui décide, toute seule, dans son bureau, d'un propos d'extrême droite ?
03:32Mais enfin, c'est le ministre de la Vérité.
03:35Il y a un ministre de la Vérité chez Arouel.
03:37Je vous assure, c'est sidérant.
03:39Ce monde est sidérant.
03:40Il est 12h12.
03:41Ce n'est pas le Gorafis que vous m'avez fait entendre.
03:43Je vous promets que, dont j'en ai parlé ce matin à 6h15,
03:46ce sont des propos qui ont été diffusés et qui sont disponibles sur Internet.
03:48C'est effrayant.
03:49Et cette dame, on la voit sur Internet ?
03:51On la voit, elle est sur un plateau télé.
03:53Et ce que vous entendez, évidemment, c'est 40 secondes.
03:55Mais elle en parle pendant 3 minutes.
03:57Mais c'est effrayant.
03:59Mais c'est effrayant.
04:00Cette dame est juste effrayante.
04:02Disons-le.
04:03Ce qu'elle dit, en tout cas, est absolument effrayant.
04:0512h12, Mesdames, Messieurs.
04:07Est-ce que vous voulez parler, pourquoi pas, de Donald Trump ?
04:10Allez-y.
04:11Appelez-nous au 01 80 20 39 21.
04:15Il est 12h12.
04:16Vous écoutez Pascale Proévou sur Eurofaire.
04:18Europe 1.
04:19Pascale Proévou.
04:22Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche,
04:24qui continue de rendre certains médias peut-être complètement fous.
04:27On est avec Alexandre, je crois, qui est professeur en Belgique.
04:29Bonjour Alexandre.
04:30Bonjour Monsieur Proé.
04:31C'est effrayant.
04:32Je vous assure, ce que j'ai entendu,
04:34c'est une des choses les plus effrayantes que j'ai entendues
04:36dans notre métier depuis des années.
04:39Aurélie Didier, ce qu'elle dit,
04:41et cette dame est directrice éditoriale adjointe de l'Information.
04:44Je vous assure, ces gens me font peur.
04:46Ces gens me font peur.
04:47Je ne peux pas vous dire autre chose.
04:49Eh bien Monsieur Proé, simplement pour vous remettre dans le contexte,
04:51vous l'avez bien dit, en Belgique francophone,
04:53puisque la RTBF c'est coté francophone,
04:55il y a un cordon sanitaire médiatique,
04:58qui est un accord de principe entre les médias belges francophones,
05:01mais il n'y a pas de règle en tant que tel.
05:03D'ailleurs, vous devez savoir qu'à l'heure actuelle en Belgique,
05:05il y a une polémique, notamment d'un parti qui est à droite,
05:08qui dénonce cette attitude-là.
05:10Donc le débat est en train de naître en Belgique francophone,
05:14puisque la RTBF c'est coté francophone.
05:16Et moi, à titre personnel,
05:18je suis contre ce type de pratique.
05:20D'ailleurs, je vais vous avouer,
05:21je n'ai pas suivi la vestiture sur la RTBF,
05:23mais sur CNews.
05:24J'en profite pour faire de la pub.
05:26Et donc, bien sûr, c'est assez particulier.
05:29C'est propre à la Belgique,
05:31où, en effet, plusieurs personnes intellectuelles
05:35estiment que, sous certaines conditions,
05:37mais relativement subjectives,
05:39certaines personnes n'ont pas droit à la parole,
05:42en direct, dans les médias.
05:44Et la RTBF pratique ce principe.
05:46Je sais bien que, pour vous, en France, ça vous choque.
05:49Ce que je comprends, je partage votre point de vue.
05:51Je vais prendre votre propre exemple, monsieur Pro.
05:53Je pense que, si vous étiez journaliste en Belgique,
05:56on ne vous interrogerait pas,
05:58parce que, pour ces principes-là,
06:00vous êtes considéré comme d'extrême droite.
06:02Je fais référence au maire de Charleroi,
06:05que votre chaîne CNews avait, il y a quelques mois,
06:08l'année dernière, voulu interroger.
06:11D'accord ?
06:12Il avait refusé de s'exprimer sur votre antenne,
06:15sous prétexte que vous étiez d'extrême droite.
06:17Donc, voilà.
06:18On est là-dessus, en Belgique, francophone,
06:20aujourd'hui, malheureusement.
06:21Où, en effet, on a une gauche qui estime
06:24ce qui serait bon ou pas bon de dire.
06:27Et que, pour des propos qu'on aurait tenus,
06:29on peut être classé d'extrême droite.
06:31Tout à fait.
06:32Et donc, là, c'est un problème.
06:33Je suis d'accord avec vous.
06:34Je suis d'accord avec vous.
06:35C'est un problème.
06:37Moi, je dis toujours la même chose.
06:39Mon engagement politique, il peut être multiple.
06:43C'est-à-dire que je peux me retrouver
06:45sur certains sujets avec les progressistes,
06:47et notamment, souvent, sur les sujets de société.
06:49On en a parfois parlé.
06:51La PMA, la GPA, des choses comme ça.
06:53Le mariage pour tous.
06:55Je me retrouve plutôt dans le camp des progressistes,
06:58sur le plan économique.
06:59Moi, il y a des tas, mieux ça marche.
07:01Donc, je me retrouve plutôt du côté des libéraux.
07:05Parce qu'effectivement, je trouve qu'il y a trop d'impôts.
07:07Ce que disait Mark Twatty tout à l'heure.
07:09Je pense que c'est souvent la meilleure solution.
07:12Et c'est vrai même que, parfois,
07:14de mettre trop de filets de protection,
07:19ce n'est pas forcément une bonne chose pour les uns et les autres.
07:22Je suis parfaitement d'accord avec vous.
07:24Et j'ai envie, en revanche, de défendre l'identité française,
07:28son histoire, sa culture.
07:30Mais j'ai l'impression que beaucoup de gens, d'ailleurs, sont comme moi.
07:32Donc, ils se retrouvent dans des positions politiques
07:35où ils font le grand écart, parfois,
07:38entre des positions qu'ils retrouvent dans des partis différents.
07:42Et c'est pour ça que moi, je ne suis pas militant.
07:44Je suis journaliste, tout simplement.
07:46Mais je suis d'accord avec vous.
07:48M. Prot, vous prêchez avec un convaincu.
07:50Moi, je vous explique comment ça fonctionne en Belgique.
07:53D'ailleurs, moi, je vous le dis.
07:54Moi, vous, je n'ai aucun...
07:56Dans le cadre de mon cours, il m'est arrivé de parler de vous.
07:58J'ai eu le débat avec les élèves.
08:00Des élèves me disent qu'il est d'extrême-droite.
08:02Mais je dis, écoutez, je vous demande de faire une synthèse.
08:04C'est dans le cadre d'une synthèse.
08:06Je vous demande de faire une synthèse en quoi vous avez du succès
08:08sur votre chaîne CNews.
08:10J'ai repris des éléments objectifs.
08:12Des élèves qui me disent, vous parlez de quelqu'un d'extrême-droite.
08:15Non !
08:16Si maintenant, je suis un sujet de thèse, effectivement, en Belgique,
08:20là, vous m'inquiétez.
08:23Mais vous savez, dans ces cas-là, je dis toujours la même chose.
08:25Je veux bien aller parler aux uns et aux autres.
08:29Qu'on me dise simplement un mot.
08:31Vous savez...
08:33Ecoutez, je fais cette émission l'heure des pros depuis 2016.
08:38Bon, que je sache, personne n'a porté plainte contre moi,
08:42ou en tout cas m'a fait condamner pour un propos d'extrême-droite,
08:46ou de racisme, ou que sais-je.
08:48Il n'y a qu'une chose qui est importante dans notre métier,
08:51c'est la loi.
08:52C'est tout.
08:53Les opinions.
08:54Il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises opinions.
08:56Il n'y a qu'une opinion, il n'y a que...
08:58Voilà, ça n'a pas de sens pour moi.
09:01Toutes les opinions, elles sont audibles, entendables,
09:05sauf, je le répète, celles qui sont condamnées par la loi.
09:10Donc ça, c'est une règle qu'a mise le législateur.
09:12Pour le reste, et le modérateur que je suis,
09:15il permet à tout le monde de s'exprimer,
09:17sauf, et c'est là que j'interviens,
09:20si je pense qu'il franchit la loi,
09:23et qu'à ce moment-là, le modérateur que je suis doit le signaler.
09:25Laurent Tessier voulait qu'on écoute un deuxième passage
09:29de cette dame Aurélie Didier,
09:31directrice éditoriale adjointe de l'information de la RTBF lundi soir,
09:35et qui expliquait pourquoi Trump serait en léger différé.
09:38C'est-à-dire que, vous vous rendez compte, en léger différé,
09:40c'est-à-dire qu'il y a une sorte de comité de gens autour d'une table
09:43qui dit « Ah ben, ça, ce qu'il a dit, faudrait peut-être pas l'écouter, en fait. »
09:46« Faudrait peut-être pas l'écouter. »
09:48Alors, j'imagine que tout le discours a été, comment dire,
09:51a été diffusé, parce qu'il n'y avait pas de matière à le couper,
09:55mais sur le principe que, je trouve ça absolument incroyable,
10:00ahurissant, dangereux.
10:01Écoutons ce qu'elle disait en plus, cette dame.
10:05Alors, en fait, on a croisé des analyses de plusieurs experts
10:09sur l'extrême droite, sur les radicalismes,
10:11et ils se rejoignent sur plusieurs éléments d'analyse,
10:13notamment le racisme,
10:15puisque Donald Trump a considéré, par exemple,
10:18que les migrants mangent des chiens ou mangent des chats,
10:21puisqu'il s'est exprimé également sur le fait qu'il ne reconnaissait pas
10:25le résultat de la dernière élection présidentielle,
10:28ce qui est quand même une remise en question,
10:30également, du système démocratique américain.
10:34Il a également invité ses partisans, en 2021, on s'en souvient,
10:37à prendre d'assaut le Capitale.
10:39Et puis, il tient des propos régulièrement misogynes,
10:42notamment d'insultes à l'égard des femmes.
10:44Et donc, tout cela fait que nous avons décidé
10:46de ne pas diffuser son discours en direct.
10:49Et cette dame dit qu'elle n'est pas du tout militante.
10:51À part ça, elle n'est pas du tout militante.
10:53Elle reprend toutes les fake news sur tous les sujets,
10:56mais elle n'est pas du tout militante.
10:58Mais elle est très étonnante, cette dame Aurélie Didier.
11:01Elle a une personnalité influente dans la société belge,
11:06Monsieur Alexandre,
11:08et je rappelle que vous êtes professeur d'histoire en Belgique.
11:11Elle est connue du grand public belge, cette dame ?
11:15Oui, on en entend parler.
11:17Maintenant, vous devez savoir que le paysage médiatique belge,
11:19je sais bien que pour vous, Français, ça vous choque.
11:21En tout cas, pour la Belgique francophone,
11:23on a deux grands médias télévisuels.
11:25Donc, on a l'RTBF, le service public, RTL TVI,
11:29je dirais l'équivalent chez vous de TF1, par exemple.
11:32Et chaque fois, ils vont dans le même sens.
11:34Pour la presse écrite, c'est la même chose.
11:35Vous prenez Le Soir et La Libre Belgique,
11:37les deux grands quotidiens belges, c'est la même chose.
11:39Donc, oui, elle est relativement connue.
11:41Maintenant, ce que je trouve ahurissant avec elle, Monsieur Praud,
11:43je vais prendre un exemple de l'actualité belge.
11:45Une conférence organisée par la droite belge
11:47à l'Université libre de Bruxelles,
11:49en novembre dernier,
11:51où des manifestants d'extrême gauche
11:53s'en prennent violemment.
11:54J'ai un ami qui était là,
11:56qui font la queue pour assister à la conférence
11:58et que ces personnes sont insultées,
12:00intimidées parce qu'elles veulent assister à la conférence.
12:02L'RTBF n'en parle pas.
12:04Et ça, c'est interpellant.
12:06Là, je rejoins Gilles-William Gonladen en France.
12:08On est dans l'aspect France Inter version belge.
12:11Pas un mot là-dessus pour l'RTBF.
12:13Simplement, des manifestants.
12:15J'ai un ami qui était là.
12:17Ils ont lancé des fumigènes pour intimider
12:19ces personnes d'assister à la conférence.
12:21Et je le répète, pas organisée par l'extrême droite.
12:23Organisée par la droite belge,
12:25un parti démocratique, le mouvement réformateur.
12:27C'est interpellant.
12:29La venue de Monsieur Bardella chez nous, pareil,
12:31pas un mot là-dessus. Les manifestants étaient très agressifs.
12:33Mais non, on disait que les manifestants avaient raison.
12:35Et on était près des institutions belges.
12:37C'est ça qui est interpellant.
12:39La Belgique, c'est aussi le pays qui n'a pas pu
12:41organiser la rencontre
12:43Belgique-Israël sur son
12:45propre sol.
12:47Il a fallu que ce match de football
12:49soit
12:51et lieu en Hongrie.
12:53Je crois qu'il a été à Debrecen, me semble-t-il,
12:55de mémoire.
12:57Et c'est, à mon avis, unique
12:59qu'un État souverain
13:01ne puisse même pas organiser
13:03sur son sol une rencontre
13:05de sport entre,
13:07en l'occurrence, la Belgique
13:09et Israël.
13:11Merci beaucoup,
13:13Monsieur le Professeur.
13:15Dites à vos élèves que
13:17je viendrai avec plaisir les voir.
13:19Je vous invite avec grand plaisir.
13:21J'ai pas trop le temps,
13:23malheureusement, parce que du lundi
13:25au vendredi,
13:27je n'irai pas jusque-là.
13:29Venez nous voir, si vous voulez.
13:31C'est pas très loin, en train.
13:33Les retours l'après-midi, c'est faisable.
13:35Oui, un dimanche après-midi, je vais y aller.
13:37Non, pendant la semaine, entre deux émissions.
13:39Vous êtes au courant qu'il fait un petit peu de télévision ?
13:41Je sais, aussi, le soir.
13:43Vous remettez la personne ?
13:45Il est 11h26,
13:47je veux pas qu'on soit en retard. A tout de suite.

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