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Avec Chloé Morin, Elisabeth Lévy et Eric Revel

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##DITES_LE_FRANCHEMENT-2025-01-20##

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Transcription
00:00— Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin. — On en parle ! Allez, on en parle avec vous, Benjamin Gleize.
00:07Vous voulez parler de Bruno Retailleau ? — Bah oui. — Ah bah allez, allez. — Parce que vous le dis, on est dans le buzzier.
00:12— Bruno Retailleau qui se dit favorable aux statistiques ethniques. Ça fait beaucoup réagir, puisque l'analyse de l'intérieur brise ici
00:19un véritable tabou en France, puisque ces statistiques ethniques sont totalement interdites chez nous. Bruno Retailleau veut donc revenir là-dessus,
00:25mais à une condition. Écoutez cela d'hier sur BFM. — Les statistiques ethniques, je m'en suis toujours un peu méfié. Il y a d'un côté
00:32la connaissance de la réalité. — La réalité de quoi ? — Mais de l'autre, je ne voudrais pas que, comme aux États-Unis à un moment donné,
00:37cette ascétique-là débouche sur la discrimination positive. — La réalité de quoi ? — La réalité sociologique, tout simplement.
00:45Il y a eu une étude d'ailleurs il y a peu de temps – je pense que c'était de l'INSEE ou de France Stratégie – sur les mouvements migratoires.
00:52On a besoin de connaître. Pourquoi est-ce qu'on doit cacher la réalité ? — Donc oui ou non aux statistiques ethniques ? — Oui. Je suis d'accord à une condition.
01:00C'est qu'on ne les utilise pas pour la discrimination positive. — Voilà la condition, qu'elles ne servent pas à faire de la discrimination positive,
01:06c'est-à-dire en faveur ici des minorités. Ça, ça passe très mal auprès de la gauche, notamment du patron du PS Olivier Faure, qui tacle le ministre
01:12sur Twitter. « OK pour les statistiques ethniques, mais alors uniquement à des fins discriminatoires », écrit-il. « Surtout pas pour servir à corriger
01:20les inégalités d'Esselay ». Qu'est-ce que vous en pensez ? — Moi, pendant longtemps, j'étais comme Renaud Retailleau, très « La République, pas une tête ne dépasse ».
01:29On ne veut voir que des citoyens, pas des communautés, tout ça, tout ça. Bon, le réel étant ce qu'il est, je pense qu'aujourd'hui, ça consiste
01:37tout simplement à se priver du thermomètre et à ne pas voir... On a affaire à un problème massif d'intégration. Mais du coup, on voudrait voir
01:47la proportion civilisée. On a besoin de savoir où on en est. — Les statistiques ethniques encouragent-elles le communautarisme ? — Oui.
01:57— Ah ! C'est une question ? — Je laisse mes camarades réparer. — Les statistiques ethniques, c'est permis dans les pays anglo-saxons, où on est très communautariste.
02:05— Oui, mais c'est dans l'autre sens que ça se passe. C'est le communautarisme qui décortime les statistiques. — Je le pose au débat.
02:10— Non, mais... Et c'est d'ailleurs ce que dit Bruno Retailleau. C'est-à-dire que vous pouvez prendre appui sur les statistiques pour ensuite promouvoir
02:17une politique communautaire et pour promouvoir notamment les questions des quotas, etc., comme ils le font aux États-Unis. — Oui.
02:26— C'est vrai qu'en France, et une partie de la gauche le déplore, le fait de ne pas avoir de statistiques fait qu'on ne déploie pas à grande échelle
02:34la promotion des minorités. — Non. — Mais en réalité, on le fait quand même, parce que dans les entreprises, vous voyez bien qu'il n'y a pas besoin
02:47de statistiques ethniques pour que certains critères soient valorisés dans la promotion, etc., etc. Donc je pense qu'il y a beaucoup d'hypocrisie dans ce débat
02:56et qu'au fond, il vaut mieux avoir des vraies statistiques que des fantasmes. Et aujourd'hui, on voit beaucoup de fantasmes sur ces sujets-là.
03:05— Oui. On sera d'accord ou pas ? Alors, Éric Revelle... — C'est quelque chose qu'il faut manier. C'est un peu comme la dynamite, si vous voulez,
03:12les statistiques ethniques. On voit bien ce qu'on peut reprocher à ceux qui proposeraient de mettre en place des statistiques ethniques.
03:18Mais je rappelle quand même que cette idée... Et je vérifiais, là, à l'instant. C'est pour ça que j'étais sur mon téléphone.
03:23Cette idée de statistiques ethniques avait été mise en place, avait été proposée, avait été proposée par Yazid Sabeg. Vous vous en souvenez ?
03:31— Oui. J'avoue. Très bien. — Quand il était commissaire à la diversité et à l'égalité, il est né en Algérie, Yazid Sabeg, lorsque Nicolas Sarkozy
03:39était au pouvoir. C'est-à-dire que c'était proposé en 2008. Ça avait déclenché un tollé absolu. Eh ben il me semble, on verra,
03:46parce que c'est tout nouveau, que la proposition de Retailleau, qui remet sur la table cette idée, elle est moins contestée qu'elle ne l'a été en 2008.
03:55Donc oui, mais ça veut dire quelque chose du mouvement de la société, me semble-t-il. Voilà.
03:59— Non mais ce qui est marrant, en fait, c'est qu'il y a une aporie derrière cette affaire des statistiques ethniques.
04:05Il y a des gens qui vous disent à la fois que les différences culturelles n'existent pas mais qu'elles sont merveilleuses.
04:10Ils vous disent en permanence qu'il n'y a aucune différence, tout le monde est pareil. Mais après, ils vous disent les identités.
04:16C'est-à-dire que vous avez le droit de voir les différences, de voir qu'il y a des différences culturelles.
04:21En réalité, c'est ethno-culturel qu'il faudrait dire. Simplement quand vous vous prosternez devant. Et c'est ça qui est...
04:29Donc on devient fou. On vous dit que c'est génial, mais ça n'existe pas. C'est comme le grand remplacement, si vous voulez.
04:37Les gens vous disent... Mélenchon, il vous dit « ça n'existe pas », mais en même temps, il est en permanence en train de dire
04:43« la nouvelle France », « la France qui arrive », « la vieille France qui est balayée », etc. Donc...
04:47— C'est comme le wokisme. Ça n'existe pas. — Mais c'est génial. — Oui.
04:51— Bon. Eh bien, il est 8 h 29. Raphaël Glucksmann est mon invité dans quelques instants. Évidemment, nous allons revenir
04:58sur l'intronisation de Donald Trump. L'Europe, il est député européen, je le rappelle. La gauche, avec Raphaël Glucksmann.
05:06J'ai vu que les filles l'accusaient d'être responsable de la défaite de Liesse-Lufthans dans l'ISER, dans la première circonscription de l'ISER.
05:16Vous êtes sur Sud Radio, le ratérien de l'actualité. Le rappel des titres avec Laurie Leclerc. Laurie.

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