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Les Vraies Voix avec Wilfried Fonck, secrétaire national du syndicat pénitentiaire UFAP-UNSA.

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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2025-01-13##

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News
Transcription
00:00Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:04Je pense qu'il faut taper très fort.
00:06Et donc j'ai décidé quelque chose de tout à fait original, que personne n'a fait depuis plus de 50 ans dans notre pays.
00:11On va mettre les 100 plus gros narcotrafiquants, les mettre dans une prison.
00:14Écoutez, c'est intéressant.
00:15C'est vrai qu'on peut se dire que ça ressemble à une opération de communication.
00:18D'abord, il va falloir les choisir. Je ne sais pas lesquels on va choisir.
00:21On sait très bien que la plupart des narcotrafiquants, ils sont sous nos yeux.
00:24Donc nous allons prendre d'abord une prison française.
00:26On va la vider des personnes qui y sont.
00:28Et on y mettra, puisqu'on l'aura totalement isolée, totalement sécurisée, avec des agents militants particulièrement formés.
00:33À partir du moment où vous les mettez dans une même prison, il y a plusieurs problèmes.
00:36Soit il y en a 20 de 100 dans la prison.
00:38La deuxième solution, il profite de cette promiscuité, du fait d'être tous ensemble pour former peut-être le plus grand cartel de demain.
00:47Gérald Darmanin veut frapper fort contre le trafic de drogue.
00:51Il entend vider les prisons pour isoler les 100 plus gros narcotrafiquants.
00:55Les gardes des sceaux entendent mettre en place une prison haute sécurité dès l'été prochain.
01:00Alors parlons vrai, est-ce une mesure faisable à aussi court terme quand on connaît les délais de construction d'une prison ?
01:05Et à cette question, peut-on réellement sécuriser une prison réservée aux 100 plus gros narcotrafiquants ?
01:10Vous dites oui à 56%. Vous voulez réagir le 0826 300 300.
01:15Et notre invité pour en parler, Wilfried Funk, est avec nous, secrétaire national du syndicat pénitentiaire UFAP UNSA.
01:20Merci d'avoir accepté notre invitation. Bonsoir.
01:24Contrairement à certaines des interventions qu'on vient d'entendre, je vais être résolument optimiste.
01:30D'abord parce que remarquablement questionné hier soir par Darius Rochemin,
01:37le garde des sceaux a continué dans cette veine que j'aime beaucoup,
01:42par rapport au prédécesseur d'un pragmatisme intelligent.
01:47Et sur le problème qui intéresse légitimement Sud Radio, je crois que c'est tout à fait faisable.
01:54Il a expliqué comment il va faire. Il va dégager une prison. Il a le choix entre deux.
02:01Il n'a pas encore résolu laquelle il choisira. Il fera en sorte qu'elle ressemble à ces quartiers
02:09qui ont permis, en prison du moins, de rendre le terrorisme inoffensif.
02:15Ça sera prêt pour le mois de juin. Je n'ai aucune raison de douter de la faisabilité en plus d'une excellente idée.
02:23Françoise de Gouin.
02:24Moi je suis d'accord. Je ne suis pas une adepte de Gérald Darmanin.
02:27Je ne suis pas une spécialiste non plus des prisons et du narcotrafic.
02:31Mais il me semble quand même que je ne manie le concept de bon sens avec beaucoup de précautions.
02:37Il me semble qu'en tout cas sur le papier, ça m'a l'air, à condition que les personnels soient formés,
02:45soient équipés de la manière suffisante, il me semble assez judicieux de mettre tous les oeufs dans le même panier.
02:53Pour mieux les surveiller, empêcher évidemment qu'ils se connectent entre eux pour former un grand cartel.
02:59Moi je pense que c'est plutôt bien. Mais avec ma limite.
03:02On parle des 100 plus gros narcotrafiquants, c'est bien.
03:05Moi je me dis juste qu'il manque entre 4 et 10 000 places de prison, vous le direz.
03:08Mais le problème, on en revient à l'immobilier qui est mon cœur de métier, c'est que personne n'en veut sur son territoire.
03:12C'est qu'on n'arrive pas à bâtir, c'est la ZAN, donc il va manquer des places.
03:15Et le second, c'est la mère de famille qui vous parle.
03:17Nos enfants aujourd'hui, moi j'ai un ami policier qui a un mois à constater la mort d'un gamin de 2005 à la kétamine.
03:23J'ai lu le livre d'une journaliste politique qui a écrit « Les battements de cœur du colibri »
03:26où des gamins, nos gamins, aujourd'hui meurent malgré tout de kétamine, ils meurent d'ecstasy dans les soirées.
03:31Et qu'il n'y a rien.
03:32Tous les parents que je connais allaient voir quelqu'un pour dire « mon fils prend du cannabis, de la kétamine, il ne se passe rien ».
03:37Donc en fait, il y a des grands narcotrafiquants parce qu'il y a des petits consommateurs.
03:42Et s'il n'y a pas une politique générale de la drogue, on a quand même un député, on dit Carba,
03:45qui a cramé 20 000 euros d'argent public pour acheter de la kétamine à des mineurs pour aller à des soirées Shemshed.
03:52Donc en réalité, on ne peut pas faire ça et tolérer ça.
03:56Et derrière parler que des gros, il y a une politique générale de la drogue.
03:59Oui, il faut s'en saisir.
04:01Mais si Gérald Darmanin veut faire maintenant comme Bukele, le prisonnier Salvador, avec des grandes prisons très dures,
04:05pourquoi pas, ça va marcher là-bas que ça marche chez nous.
04:07– Allez, Wilfried Fonck, après la fougue de Berger Dubu, secrétaire national du syndicat pénitentiaire UFA-PUNSA,
04:15lorsque vous entendez ça, on imagine forcément presque une garnison autour de ça.
04:24Mais est-ce que ça veut dire qu'aujourd'hui les agences sont formées pour ça ?
04:29– Alors, il faut reprendre un peu les choses dans l'ordre.
04:33On a vu sur Marseille que les narcotrafiquants étaient capables d'aller aujourd'hui menacer des personnels.
04:39Là, c'est des choses qui sont sorties dans les médias.
04:42– Voir la directrice.
04:44– Effectivement, on a eu récemment sur une prison parisienne un personnel qui aussi a eu la visite de délinquants chez lui,
04:54où il a été menacé, lui et sa femme, pour qu'il soit un peu plus, on va dire, compatissant
04:58concernant le traitement d'un détenu qui était à l'isolement.
05:02Donc on a pris conscience tous de cette capacité de nuisance de ces trafiquants.
05:09Alors aujourd'hui, il est sans plus dangereux, pourquoi pas ?
05:13Mais j'ai envie de dire qu'il ne faut pas se limiter uniquement à ça.
05:16Aujourd'hui, le ministre de la Justice a validé quelque part notre revendication historique de 1992
05:23qui est de créer des établissements spécialisés pour une prise en charge adaptée des détenus
05:27en fonction du profil qu'ils ont, avec derrière que ce soit de la sécurité si c'est nécessaire
05:32ou de la réinsertion quand on peut, et mettre le paquet sur l'un ou sur l'autre.
05:37Derrière, il faut aller au-delà des narcotrafiquants.
05:39– Mais la question que vous permettez, on imagine qu'on va transformer une centrale,
05:44c'est-à-dire théoriquement les prisons les plus sécurisées
05:47où il y a les délinquants les plus dangereux,
05:49mais le problème dans les centrales, j'ai travaillé en CARSA à l'époque,
05:52les détenus avaient la clé de leur cellule.
05:54Si là, c'est pour qu'ils puissent faire des réunions dans la cour de la prison,
05:57ça ne va peut-être pas servir à grand-chose.
05:59Ou alors, il faut faire carrément une nouvelle prison,
06:01mais type à l'américaine, type à l'ex-Florence où ils ne se parlent pas.
06:04Parce que sinon, c'est complètement fou.
06:06– De toute façon, on sait que pour construire une prison d'ici au mois de juin…
06:09– C'est impossible.
06:10– C'est impossible.
06:11Donc effectivement, l'idée de prendre une structure qui existe,
06:13quelque part, elle s'impose à elle-même.
06:15D'un autre côté, on a aujourd'hui deux maisons centrales
06:19qui sont celles de Condé et celles de Vendin-le-Vieil
06:23et qui, quelque part, pourraient correspondre en termes de profil d'établissement
06:29pour accueillir et mettre en œuvre ce type de mesures.
06:32Derrière, ça va nécessiter fatalement quelques petits réajustements,
06:36mais en termes de sécurité, aujourd'hui,
06:38elles disposent déjà d'équipements qui sont quand même plutôt bien fournis.
06:42– Très lourds, oui.
06:43– D'un autre côté, après, c'est comment on gère la population pénale
06:46qu'on va y mettre, et notamment ces fameux 100 narcotrafiquants
06:49réputés les plus dangereux.
06:51C'est-à-dire, est-ce qu'on continue sur un régime de détention ordinaire,
06:54c'est-à-dire qu'ils vont pouvoir bénéficier d'activités comme les autres,
06:57de promenades, etc.
06:58Ou est-ce qu'à un moment donné, et là, il va falloir légiférer d'une manière ou d'une autre,
07:04est-ce qu'on part sur un régime de détention dérogatoire
07:07à ce que préconise le code de procédure pénale ou le code pénitentiaire aujourd'hui ?
07:11– C'est-à-dire dérogatoire, c'est-à-dire on les met au secret,
07:14ils ne se parlent pas, comment ça fonctionne ?
07:16Parce que là, attention à l'état de droit aussi.
07:18– C'est ça, c'est au législateur aujourd'hui de définir les choses,
07:21mais il est évident qu'on ne pourra pas avoir, j'ai envie de vous dire,
07:24le beurre et l'argent du beurre.
07:25C'est-à-dire que, soit aujourd'hui, on reste arc-bouté sur des principes généraux,
07:29type des conditions dignes et humaines de détention des droits de l'homme,
07:34– Mais on est condamné régulièrement pour ça, vous savez très bien.
07:36– Oui, on est condamné un peu plus, un peu moins, j'ai envie de dire,
07:37maintenant, on a un peu l'habitude.
07:38– Oui, mais ça, c'est pas bien non plus.
07:39– Mais d'un autre côté, est-ce qu'on ne fait pas aussi preuve de pragmatisme ?
07:43Parce qu'aujourd'hui, il en faut, et le principe qu'il va falloir établir,
07:47c'est la sécurité des établissements, la sécurité des personnels,
07:50et derrière, fatalement, la sécurité publique.
07:54– Mais en fait, j'ai l'impression, à écouter le garde des Sceaux,
08:00ce qu'il veut, c'est radicalement, si c'est possible,
08:03calquer le régime qu'il prévoit pour les narcotrafiquants
08:07sur le régime du terrorisme.
08:10Qui a permis d'empêcher le fait que du terrorisme soit commandé,
08:17inspiré de l'intérieur des cellules.
08:19Il n'y a aucune raison pour que ça ne marche pas.
08:22Il a rappelé hier également que les grands narcotrafiquants
08:26ne se trouvent pas en France, mais ils peuvent tout de même
08:29inspirer les subordonnés qui se trouvent dans les cellules
08:33et qui font commettre le pire.
08:36Donc, je n'ai aucune raison, à partir du moment
08:39où le personnel pénitentiaire valide profondément cette initiative,
08:44que ça ne puisse pas marcher.
08:46– Oui, mais le problème, c'est que les grosses têtes sont identifiées
08:49et toutes les petites mains ne le sont pas, en fait.
08:51Est-ce que la force n'est pas à l'extérieur de ces prisons ?
08:54– Là, la vraie question va se poser.
08:56Effectivement, si ça fonctionnait en partie pour le terrorisme,
09:00parce qu'il ne faut pas oublier que les terroristes, au départ,
09:03étaient quand même disséminés sur l'ensemble du territoire
09:05et éclatés dans toutes les structures.
09:07En 2018, on a décidé de faire autrement et de les regrouper
09:10dans des quartiers dits de prévention de la radicalisation,
09:12mais tous n'y sont pas.
09:14Et on continue malgré tout à disséminer le reste
09:16sur l'ensemble de la France.
09:18On sait que ça ne marche pas.
09:19Les disséminer, ça ne marche pas.
09:20Nous, déjà en 2015, à l'UFAP, on demandait un établissement spécialisé
09:24pour y incarcérer tous les terroristes islamistes de France.
09:27Aujourd'hui, le ministre a repris un peu cette idée-là.
09:30– Mais il faut que ce soit bunkérisé.
09:32– Oui, bunkérisé.
09:33Mais après, il faut savoir ce qu'on veut.
09:35Est-ce qu'on est pragmatique ?
09:37Est-ce qu'on fait preuve de bon sens ?
09:39Et jusqu'où on pousse les choses ?
09:41– Est-ce que ce n'est pas plus facile d'attaquer une prison
09:44en sachant qu'à l'intérieur, il y a tous ceux qu'on a envie de voir sortir
09:48plutôt que des têtes cachées dans des prisons, entre guillemets ?
09:52– Il est évident, quand on les rassemble au même endroit,
09:55effectivement, c'est quand même beaucoup plus simple
09:57pour les faire sortir tous en même temps.
09:59– Ils sont concurrents aussi.
10:01On oublie quand même qu'ils ont des haines et des business concurrents,
10:04malgré tout.
10:06– Oui, on sait, pour le bien de la drogue, ils sont tous copains.
10:10– Et puis ça, il n'y a pas seulement le fait de les mettre dans les mêmes cellules.
10:14Il y a tout un ensemble de modalités qui seront mises en œuvre.
10:18– Bien sûr, bien sûr, anti-drone…
10:20– Non, je veux juste réagir à ce que vous disiez sur les conditions de détention,
10:23parce qu'effectivement, mettre 100 narcotrafiquants très dangereux
10:27qui peuvent communiquer entre eux dans des conditions de détention normales,
10:30ça ne fonctionnera pas.
10:32Et dès lors qu'on va mettre des conditions plus dures d'isolement de secret,
10:35on va avoir toutes les associations qui vont plaindre ces pauvres chouchous.
10:38Ces pauvres chouchous qui sont en train de tuer nos gamins,
10:40qui sèment la mort partout, qui gangrènent tout.
10:42Donc il va falloir qu'on se pose quand même des questions.
10:44C'est bien de vouloir les mettre ensemble.
10:46Est-ce qu'on va avoir enfin le courage de prendre les bonnes décisions,
10:49les conditions de détention, et pour sécuriser les gardiens ?
10:51– Allez, 0826-300-300, Jean-Pierre, vous voulez y réagir ?
10:56– Oui, je vais réagir tout simplement avec un mot qui est employé depuis quelque temps,
11:00à savoir qu'ils vont faire la guerre aux narcotrafiquants.
11:03Est-ce qu'on se donne vraiment les moyens de faire la guerre ?
11:06Voilà, donc moi je crois qu'une prison spécialisée,
11:08avec des conditions extrêmement dures, mais très très très très dures,
11:12d'isolement total, c'est la base.
11:15Il va falloir s'arroter des lois un peu comme on l'a fait pour Notre-Dame de Paris,
11:20pour construire des prisons rapidement.
11:23Et il va falloir contourner tous les obstacles administratifs.
11:26Et puis franchement, la législation qui considère que chaque détenu doit être traité
11:31comme ci, comme ça, etc.
11:32Va falloir un peu s'asseoir dessus concernant les narcotrafiquants.
11:35– Alors là, ça fait beaucoup de demandes.
11:37– Il y a des tas de droits quand même.
11:39– Déjà, il faut sortir de la CEDH, dans ces cas-là, Wilfried Funk.
11:42– Oui, on ne sortira pas de la CEDH.
11:44– Donc on ne peut pas le faire alors ?
11:46– Si, mais on peut le faire en…
11:48– La Cour européenne des droits de l'homme.
11:49– C'est pour ça qu'aujourd'hui, ça va être, qu'on le veuille ou non,
11:52un travail d'équilibriste.
11:54C'est-à-dire qu'il va falloir trouver le juste milieu
11:57entre effectivement des niveaux de sécurité très élevés,
12:00et en même temps l'application, on va dire, du régime de détention ordinaire,
12:04puisque pour le moment, on y est toujours,
12:06tant qu'on n'est pas rentré dans du dérogatoire.
12:08– Mais c'est bien ce que disait Philippe en fait,
12:10les gens qui ne se parlent pas ne sont pas forcément à l'isonnement.
12:12Tu comprends ce que je veux dire ?
12:14Les gens qui ne se parlent pas entre eux,
12:16ne sont pas forcément à l'isonnement comme on imagine
12:18à l'isonnement dans les films américains, tout seul dans ta tanière.
12:21Donc on peut quand même avoir des…
12:23Ça, ça devient, comment dirais-je…
12:25– On peut imaginer qu'ils aient des cours, des rencontres, des parloirs,
12:27mais sans pouvoir communiquer.
12:29– Voilà, sans pouvoir communiquer, des cours presque en solitaire en réalité.
12:32– Dans ces cas-là, les parloirs, il ne faut pas qu'ils puissent
12:34amener des téléphones portables, de la drogue, etc.
12:36– Mais bien sûr.
12:38– Attendez, vous parlez tous en même temps.
12:40– Dans ces cas-là, ce que vous faites, c'est de l'isolement.
12:42Et l'isolement, c'est une procédure administrative bien spécifique.
12:45– Je suis d'accord avec vous.
12:47– Avec des obligations pour l'administration pénitentiaire
12:50de renouveler avec une périodicité particulière,
12:53de motiver en droit et en fait,
12:56et que ces motivations, notamment de fait,
12:59soient réactualisées à chaque renouvellement.
13:01– Franck, c'est quoi les 100 plus gros narcotrafiquants ?
13:04Sur quelle base en fait ?
13:06– Je ne sais pas, aujourd'hui, a priori, c'est un travail qui a été effectué,
13:10d'après ce qu'on peut entendre, conjointement par la police,
13:13la gendarmerie et le service national du renseignement pénitentiaire.
13:17Donc nous, on n'a pas eu communication de cette liste,
13:20bien évidemment, en tant que représentant des personnels.
13:23On attend de voir ce que ça va donner en termes de profilage.
13:26– Mais comment on fait ?
13:28– Aujourd'hui, on nous demandait les 100 détenus les plus dangereux, c'est pareil.
13:31– Entre maintenant où est faite l'annonce,
13:33et entre le moment où ça va être mis en place,
13:35pour que tous ces gens n'aient pas la possibilité de parler à l'extérieur,
13:38c'est ça ?
13:40– C'est sûr qu'il va falloir un certain delta avant que ça se mette en place.
13:44Alors aujourd'hui, on a l'échéance de l'été,
13:46mais pour autant, est-ce que cette échéance de 5 ou 6 mois,
13:49est-ce que ça doit nous empêcher finalement d'envisager des choses,
13:52ou de faire des choses ?
13:54Soit on continue à se trouver des excuses et on ne fait rien,
13:57soit on a le sentiment qu'on a un garde des sceaux
14:00qui a envie de faire bouger les lignes,
14:02et en ce cas-là, on appuie sur le champignon et on avance.
14:05– Ce que j'aime, c'est que vous avez donné deux indices,
14:08parce que depuis ce matin, depuis hier soir,
14:10je me demande c'est quoi les centrales, c'est lesquels ?
14:12On a tous envie de savoir.
14:14Vous avez donné deux indices en réalité.
14:16Par déduction, est-ce que c'est Condé ?
14:18– C'est vous qui connaissez les établissements à ce moment-là.
14:21– Effectivement, c'est les deux établissements qui nous viennent en tête.
14:24– Condé, c'est où ?
14:25– Condé, c'est dans l'Orne, du côté du Mans.
14:27– D'accord.
14:28– Et puis Vendin-le-Vieille, dans le Pas-de-Calais.
14:31– Ça plaît Condé pour un truc de flic, c'est bien.
14:33– Je t'avais dit, c'est complètement dingue.
14:35– C'est prédestiné en fait.
14:37– Effectivement, c'est deux, parce que ce sont les établissements
14:41les plus sécuritaires, les plus récents.
14:43– Hum.
14:44– Donc effectivement, pour nous…
14:45– Il y a 100 places là ?
14:47– Il y a suffisamment de places, oui.
14:49Après, on peut effectivement envisager d'autres structures.
14:51Nous, on avait aussi pensé au centre pénitentiaire de Moulins-Isers dans l'Allier,
14:54qui pourrait aussi correspondre quelque part à ce qu'on veut y faire.
14:57Mais ça demanderait aussi budgétairement un gros effort,
15:01parce qu'il y a des travaux à y effectuer pour pouvoir sécuriser encore un peu plus.
15:05– Parce qu'on va perdre des places de prison,
15:07parce que je suppose que c'est 100 personnes qu'on va mettre comme ça,
15:09on va prendre plus de places que quand on met des gens normaux.
15:12– Non, parce que sur l'effectif de la structure qui est envisagée,
15:17soit l'un, soit l'autre, pour nous, grosso modo,
15:19on est sur une voilure identique.
15:21Donc, on ne va pas perdre plus de places.
15:23Le vrai sujet va être, que va-t-on faire des détenus,
15:25qu'on va retirer d'un établissement ?
15:27Où va-t-on les affecter et sur quels critères ?
15:30– Wilfried Fung, dernière question.
15:32Est-ce que ça veut dire que sur des établissements comme ça,
15:34avec les 100 plus grands machins,
15:36en matière de sécurité, pour les alentours,
15:39est-ce que ça va changer les choses aussi ?
15:42– Ça va sûrement changer les choses, oui, parce que…
15:44– L'avis des citoyens autour ?
15:46– Évidemment, le profil va faire que les gens qui vont venir
15:49rendre visite à ces gens-là,
15:52peu ou prou, pourront appartenir eux-mêmes aux raisons
15:55dont il est lui-même le chef.
15:57Alors après, est-ce qu'il y a des choses, encore une fois,
16:00qui vont évoluer, notamment par ordonnance,
16:03parce que si le ministre veut prendre des décisions
16:05sans avoir à légiférer, il faudra qu'il passe par ordonnance,
16:07il n'aura pas le choix.
16:09Donc derrière, à voir effectivement les évolutions
16:11en termes de régime de détention.
16:13– Merci beaucoup Wilfried Fonck, secrétaire national
16:16du syndicat pénitentiaire UNFAP-UNSA.
16:19On va vous garder pour le « Qui c'est qui, qui l'a dit ? »
16:21On va voir si vous êtes bons sur les phrases.
16:23Ça va vous détendre un petit peu.
16:25Il est interdit de tricher, je vous le dis tout de suite.
16:27– Celui qui triche, part en prison directement
16:29avec notre ami Wilfried Fonck.
16:31– Ça va être sympa le triche !
16:33– Moi je reviens le déposer, mais je ne lui garantis pas
16:36une cellule individuelle.
16:37– On a le nom des 100 plus grands tricheurs
16:39au « Qui c'est qui, qui l'a dit ? »
16:41– C'est Philippe Bilger et puis voilà.
16:43– A tout de suite.
16:45– Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
16:48– C'est vraiment agréable d'entendre une radio aussi joyeuse
16:51même que ce soit le 7h du matin et le soir, c'est excellent.
16:54– Sud Radio, parlons vrai.

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