• la semaine dernière
Alors que les dirigeants du PS, des Écologistes et du PCF ont été de nouveau reçus au ministère de l'Économie mercredi soir pour évoquer l'épineuse question du budget, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé des négociations "dans le dos du NFP" constituant "une forfaiture d'un irrespect total" pour l'alliance de gauche.

Category

🗞
News
Transcription
00:00La première exigence, le préalable non négociable, c'est l'abrogation de la réforme des retraites.
00:06Alors abrogation, suspension, on va être simple, on veut qu'elle ne s'applique plus, tout simplement,
00:12et que des personnes qui auraient dû partir en retraite si cette réforme n'avait pas été adoptée,
00:16dans les conditions qu'on connaît, et qui du coup ne peuvent pas partir en retraite,
00:20leur retraite est partie, comme ça c'est le minimum de temps,
00:24et bien qu'ils puissent partir à l'âge de la retraite où ils auraient pu partir
00:27si la réforme n'avait pas été adoptée dans les conditions qu'on connaît.
00:30Abrogation ou suspension, c'est quand même pas exactement la même chose Marine Tendelier.
00:34Une suspension ça peut déboucher sur une négociation.
00:37Moi je demande l'abrogation.
00:39Vous avez raison, je demande une abrogation.
00:42Si le gouvernement dit qu'il suspend cette réforme des retraites,
00:46et très concrètement il y a des dizaines de milliers de français qui peuvent partir alors qu'ils ne pouvaient pas partir,
00:51c'est quand même un changement concret qu'il faudra prendre en compte.
00:53Et puis je vais vous dire, des fois il y a des suspensions qui sont des abrogations,
00:56parce qu'en fait vous l'accrantez cette suspension.
00:59C'est un aveu d'échec, c'est un aveu de...
01:04C'est le gouvernement qui reculerait, qui admettrait qu'il est allé trop loin,
01:07qui admettrait que ça ne marche pas,
01:09et quand vous êtes en reconquête de ce droit à la retraite à l'âge qui était prévu avant,
01:15c'est quand même difficile de revenir en arrière.
01:17Donc je trouve que c'est des victoires qu'il faut savoir accepter.
01:19Donc Marine Tondelier, s'il y a une suspension de la réforme des retraites,
01:25vous ne voterez pas une motion de censure la semaine prochaine ?
01:29Les écologistes ne voteraient pas une motion de censure contre François Bayrou ?
01:31C'est ce que j'allais vous expliquer.
01:33Premièrement, suspension, on l'a dit, ça veut tout dire et rien dire,
01:36donc on sera extrêmement attentifs à ce qui est annoncé précisément,
01:40et on aura d'ici le discours de politique générale un nouveau rendez-vous avec le ministre
01:45pour pouvoir discuter précisément de ce qu'il prévoit d'annoncer
01:48et leur dire tout ce qui ne nous convient pas dans ce qu'il prévoit d'annoncer.
01:52Il y a encore des allers-retours qui sont prévus.
01:54Par ailleurs, je ne vais pas vous donner tout mon carnet de balles,
01:58mais on travaille activement et en échange souvent,
02:00j'étais encore avec lui au téléphone cet après-midi.
02:02Deuxièmement, cette suspension, abrogation de la réforme des retraites,
02:06est une condition nécessaire, j'insiste bien sur le nécessaire,
02:09il n'y a pas de discussion sans ça, mais non suffisante.
02:12C'est-à-dire que ce n'est pas parce qu'ils auront lâché sur les retraites,
02:15ce qu'ils vont être obligés de faire, qu'il n'y aura aucune autre demande écologiste
02:19et que suspension ou abrogation de la réforme des retraites vaut non censure.
02:23Nous sommes écologistes, on vit dans un monde où l'habitabilité de la planète
02:28dans les 30 prochaines années est remise en question,
02:31où les espèces de faune, de flore disparaissent, où la banquise fond,
02:35et où on ne peut plus garantir une planète habitable à nos enfants.
02:38Alors oui, l'écologie c'est important, et on ne peut pas supporter de voir comme ça
02:42ce gouvernement qui en plus vient de remettre avec des mois de retard
02:44un plan national d'adaptation au changement climatique,
02:47et je pense que ça veut dire beaucoup pour les personnes qui habitent en zone inondable,
02:50qui ont eu des fissures dans leur maison, qui sont confrontées quotidiennement
02:53à l'effondrement de la biodiversité, aux agriculteurs aussi.
02:56Mais vous demandez une mesure concrète pour ne pas censurer le gouvernement sur l'environnement ?
02:58Ce qu'on demande, c'est que ce plan ait le moyen financier d'être adopté.
03:01Et aujourd'hui, on constate, on a entendu que Macron parlait de réarmement démographique,
03:07pas démocratique, ça n'y est pas.
03:09Sur plein de sujets, il voulait tout réarmer, et à la fin, c'est l'écologie qui s'est pris la balle.
03:12Au printemps dernier, d'un trait de plume, ils ont fait par décret comme ça 10 milliards d'économies.
03:16Sur les 10 milliards d'économies, ils avaient prévu 2 milliards d'économies,
03:19rien que pour l'écologie, qui ne représente pas 20% du budget de la France.
03:23Et donc, on voit bien que dès qu'il faut faire des sacrifices, c'est l'écologie en première ligne.
03:27C'est le seul moment d'ailleurs où ils mettent l'écologie en première ligne.
03:29Et donc, on a listé tous les reculs en arrière inacceptables, budgétaires,
03:34qui avaient été acceptés par M. Barnier.
03:370 euros sur le fonds vélo, moins 60% sur le fonds vert,
03:40moins 500 millions sur l'électrification des flocs électriques,
03:44moins 137 millions sur la biodiversité.
03:46On a calculé ces renoncements.
03:47Ma primaire Coréneuve aussi, quand on supprime 1 milliard sur Ma primaire Coréneuve,
03:51comme ça a été fait, c'est 150 000 logements qu'on ne peut pas rénover en un an.
03:56C'est l'équivalent de toute la ville de Lyon.

Recommandations