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Alors que les dirigeants du PS, des Écologistes et du PCF ont été de nouveau reçus au ministère de l'Économie mercredi soir pour évoquer l'épineuse question du budget, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé des négociations "dans le dos du NFP" constituant "une forfaiture d'un irrespect total" pour l'alliance de gauche.

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Transcription
00:00Je ne sais pas si un seul politique de ce pays peut être optimiste en ce moment, ce serait assez irréaliste et même déplacé
00:08dans un contexte où on s'enferme progressivement dans une impasse institutionnelle
00:12et dans un contexte où la France n'a toujours pas de budget, ce qui va poser de graves problèmes économiques et sociaux.
00:17Moi je suis en lien avec des présidents de grosses associations qui ne vont pas recevoir leurs subventions,
00:22avec des salariés qui sont en cours de plan social et qui voient bien que l'État n'est pas en ordre de bataille pour les défendre.
00:29Là on est 8 janvier alors peut-être qu'on ne s'en rend pas encore compte très bien,
00:33mais de jour en jour on va se rendre compte très rapidement que les appels à projets culturels, environnementaux sont bloqués
00:40et qu'une France sans budget c'est quand même une France compliquée
00:43et que les personnes qui seront en première ligne de cette absence de budget, qui en seront les premières victimes,
00:48sont plutôt les personnes que nous écologistes défendons, les personnes les plus vulnérables
00:52et qu'évidemment qu'on doit tout faire pour trouver une solution, c'est notre rôle de responsable politique.
00:57Dans le mot responsable politique il y a le mot responsable, mais on peut être responsable pour deux,
01:04mais c'est quand même mieux quand on est responsable à deux, donc nous avons je pense fait preuve de responsabilité.
01:09Est-ce qu'il y a eu des avancées ces dernières heures ?
01:11C'est ce que j'allais vous dire, c'est que nous on a mis sur la table nos demandes, maintenant c'est à eux de jouer, c'est à leur tour.
01:20J'ai beaucoup entendu dans le camp macroniste des gens se plaindre de cette instabilité,
01:26que c'était très dangereux pour l'économie, pour les marchés, etc.
01:29Ils ont raison et donc c'est maintenant à eux de jouer, c'est dans leurs mains
01:33et ils ne peuvent pas rester comme ça inflexibles, continuer en fait leur obstruction,
01:38c'est ça qu'ils font, l'obstruction, ils ont perdu l'élection, ils ne veulent pas changer de politique.
01:42Ils sont en train de comprendre qu'il va falloir changer de politique
01:45Ils sont sensibles au fait qu'hier j'ai entendu Edouard Philippe, qui n'est quand même pas le plus gauchiste de la bande,
01:50dire que pour sauver la stabilité institutionnelle et avoir un budget,
01:55il était prêt à céder sur des choses sur lesquelles il n'était pas forcément d'accord sur le fond,
02:00qu'il n'aurait pas voté comme ça, mais parce qu'on est à un moment inédit de l'histoire
02:04et que ça amène chacun à devoir sortir de sa zone de confort.
02:07Edouard Philippe le fait, les écologistes le font, les socialistes le font, les communistes le font,
02:11et bien maintenant c'est au tour des macronistes.

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