Marine Tondelier, secrétaire nationale du parti Les Écologistes, était l'invitée de BFMTV ce mardi soir.
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00:00Ce soir, on avait surtout l'impression qu'il s'entraînait pour tous les sports à la rame des Jeux olympiques.
00:04Franchement, c'était interminable cette interview.
00:07Moi, j'avais mal pour lui. C'était malaisant à regarder.
00:10Même les journalistes étaient un peu... Les bras leur ont tombé.
00:13Ils ne savaient plus comment conduire cette interview.
00:16Moi, je pense surtout que, si on veut expliquer les choses,
00:18qu'Emmanuel Macron, depuis le début, nous a sous-estimés.
00:21Et ça n'était pas le seul.
00:22Je rappelle quand même qu'il prononce cette dissolution le 9 juin au SAR
00:25et que le 10 juin matin, il est à Horadour-sur-Glane,
00:28qui est un haut lieu de la Seconde Guerre mondiale.
00:31Il y a eu 643 morts au moment de la libération.
00:34Les nazis tuent tous ses habitants.
00:37Et pour ce qui est des hommes, ils leur tirent dans les jambes
00:39parce qu'ils voulaient brûler leur corps,
00:41mais ils voulaient qu'ils brûlent vif pour décupler leur souffrance.
00:43C'est ça, l'histoire de Horadour-sur-Glane.
00:44Emmanuel Macron, qui est là en tant que président de la République
00:48pour commémorer le 80e anniversaire du massacre,
00:50se vante auprès des journalistes.
00:52Je leur ai jeté une grenade d'aigoupiers dans les jambes.
00:54Ça, c'était les propos rapportés par des journalistes très sérieuses.
00:58En qui j'ai toute confiance.
00:59Mais c'est important de rappeler que...
01:00Et donc, vous voyez, déjà, un président ne devrait pas dire ça.
01:04N'importe quel candidat de France aux législatives
01:05aurait fait une remarque pareille.
01:07Tout le monde aurait demandé sa destitution.
01:09Et donc, le 10 juin, il dit ça, le matin.
01:12Et puis, le soir, on lance le nouveau Front populaire.
01:14Personne n'y croyait.
01:15Ni vous, ni les observateurs, ni les bookmakers.
01:18Et c'est OK.
01:19Ah si, moi, je peux te dire que j'y croyais
01:20parce que j'ai mis tout le monde dans ce local
01:22et j'étais un peu pénible.
01:24On avait envie.
01:25On avait envie.
01:26Oui, vous aviez cette envie, mais je rêve.
01:27Et on l'a lancé le lundi soir, le 10 juin au soir.
01:30Et puis, le 10 juin au soir, on nous a dit...
01:32J'étais en duplex sur BFM TV.
01:34On a dit, hé, jamais ils réussiront à écrire un programme commun.
01:37Trois jours après, on l'avait.
01:38Et puis, on nous a dit, l'accord électoral,
01:40c'est impossible qu'ils se mettent d'accord sur les circonscriptions.
01:42Et puis, on l'a fait.
01:43Après, on nous a dit, la campagne, ça marchera jamais.
01:47Elle était magnifique, cette campagne.
01:49Et puis, on nous a dit, le soir du premier tour
01:51et le soir du deuxième tour, ils gagneront jamais.
01:55On était devant tous les autres, excusez-moi.
01:56Je veux bien que ça ne s'appelle pas gagner,
01:58mais je préfère ne pas gagner comme ça que perdre comme les autres, si vous voulez.
02:02Et puis, ensuite, on a dit, pendant 12 jours,
02:04jamais ils trouveront de nom de Premier ministre.
02:06Alors, évidemment, c'était long, parce que c'est sérieux, Premier ministre.
02:09Évidemment, c'était une législative particulière.
02:11Dans une coalition normale, on prépare ça un an à l'avance.
02:15Là, on ne savait pas qu'il y avait une dissolution il y a un mois.
02:17Donc, on a fait comme on pouvait.
02:19On n'a pas forcément fait toutes les étapes dans le bon ordre,
02:22mais on l'a fait.
02:23Et ce soir, nous avons un nom de Premier ministre.
02:25Et quel Premier ministre ?
02:26Une Première ministre dont la spécialité est la défense des services publics.
02:30Elle est une des figures de pouls de ce collectif, nos services publics.
02:33Et donc, je pense que pour tous les fonctionnaires de ce pays,
02:36c'est un soulagement, parce qu'elle les comprend,
02:39et aussi pour tous les utilisatrices et les utilisateurs de services publics.
02:43Et ça, je peux vous dire que ça fait quand même beaucoup de monde dans ce pays.