• le mois dernier
Alors que Michel Barnier poursuivait ses consultations ce mercredi, après avoir mis en garde la veille contre des "turbulences graves sur les marchés financiers" en cas de motion de censure contre son gouvernement, les députés et sénateurs réunis en commission mixte paritaire se sont accordés sur un compromis sur le budget de la sécurité sociale pour 2025.

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Transcription
00:00On a quand même un peu le dos large, non ?
00:02C'est-à-dire qu'en fait, à un moment, j'entends...
00:04Vous étiez un petit peu au centre du jeu ces dernières semaines.
00:06J'entends depuis tout à l'heure le Parti socialiste, etc.
00:10Ça fait des semaines qu'on a un débat à l'Assemblée nationale.
00:13Nos parlementaires ont fait des propositions.
00:15Certaines ont été votées.
00:17Il y a eu des majorités sur certaines de nos propositions.
00:20Le Premier ministre, Michel Barnier, n'a voulu en retenir aucune.
00:24Il a rencontré tout à l'heure nos présidents de groupes parlementaires.
00:27Il a dit qu'il n'était pas là pour négocier.
00:29Qu'il prenait peut-être en compte et qu'il verrait.
00:31Donc on verra le résultat.
00:33Mais a priori, il ne veut pas bouger.
00:35Et on viendrait nous faire porter à nous la responsabilité d'une situation
00:38dans laquelle un gouvernement minoritaire,
00:41qui depuis le début fait les yeux doux à l'extrême droite,
00:45n'est pas capable d'aller chercher des compromis à l'Assemblée.
00:48Depuis quelques jours, le gouvernement vous fait les yeux doux.
00:51Vous avez bien compris que vous pouviez faire pencher la balance dans un sens comme dans l'autre.
00:55Parce que sans les votes des députés socialistes,
00:57la motion de censure RN plus Insoumis, ça ne passe pas.
01:00Mais nous, on l'a dit très simplement.
01:02Il y a des points très clairs.
01:04On parle d'un budget, donc on parle de l'avis des gens.
01:06Nous, on a dit des choses simples.
01:08Donc il vaut mieux pas être budget qu'un mauvais budget ?
01:10Non, mais je vais vous dire.
01:12Il vaut mieux un autre budget.
01:14Et l'Assemblée nationale, même si le gouvernement de Michel Barnier tombe demain,
01:17aura la possibilité de faire un autre budget.
01:19Il faut arrêter aussi de faire peur aux Français.
01:21Nous, on a dit des choses simples.
01:23La taxe sur l'électricité, c'est non.
01:25La taxe sur le déremboursement des médicaments, c'est non.
01:28Les 11 milliards d'euros de prélèvements sur les collectivités locales, c'est non.
01:32Michel Barnier a décidé sur tous ces sujets de passer en force.
01:36Et aujourd'hui, il est bloqué par un bloc central qui ne veut pas négocier.
01:39On entend bien, mais la question, c'est après.
01:41Je vais vous répondre à cette question.
01:43Mais aujourd'hui, c'est le président de la République qui nous a mis dans cette situation.
01:47Il a décidé.
01:49Non, mais on dit tout ça.
01:50Sauf qu'il a décidé de dissoudre l'Assemblée nationale.
01:52C'est pas nous, c'est Macron.
01:53Non, mais il a décidé.
01:54C'est pas nous, c'est Macron.
01:55Non, mais moi, je vais répondre.
01:56Moi, je me décide pas.
01:57C'est Macron, d'accord.
01:58Il a décidé de dissoudre l'Assemblée nationale.
01:59Mais je sais bien.
02:00En quelques jours.
02:01Sans laisser un débat politique s'installer dans le pays.
02:04On parle de l'élection sans doute la plus importante.
02:06Où ensuite, les parlementaires fixent le débat et fixent les enjeux pour les Français.
02:10Il n'y a pas eu de débat dans le pays.
02:11Mais je sais bien.
02:12Mais les choses étant ce qu'elles sont, il faut bien trouver...
02:14Et bien que le président de la République, puisque c'est lui qui nous a mis dans cette situation,
02:17s'exprime, dise comment il voit les choses, comment il voit la suite.
02:21Moi, je vais vous dire très simplement, je n'appelle pas la démission d'Emmanuel Macron.
02:25Moi, je ne veux pas le chaos institutionnel dans ce pays.
02:28Le président de la République, il est légitime.
02:30Il a été élu au suffrage universel par les Français.
02:32Mais il faudrait bien mettre un gouvernement en place.
02:34Il a un mandat de 5 ans.
02:35Mais le législatif n'est pas le pouvoir exécutif.
02:37Et vous le savez parfaitement.
02:38Et donc, le sujet est totalement différent.
02:40Parce que vous savez ce qu'on peut imaginer, très simplement.
02:42Si on était dans une démocratie qui était une démocratie mûre,
02:45on dirait, et le président de la République pourrait le dire,
02:48que dans quelques mois, il organisera une nouvelle élection législative
02:52qui laissera le temps aux Français d'avoir un débat politique sur le fond
02:55pour quel avenir nous voulons, quel avenir nous voulons pour nos enfants,
02:58quel avenir nous voulons pour le pays,
02:59comment voulons-nous gérer cette situation budgétaire dramatique
03:03que, je me permets de le dire, nous avons découvert au moment de ce débat budgétaire.

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