Michel Barnier poursuit ses consultations ce mercredi. Le Premier ministre a mis en garde la veille contre des "turbulences graves sur les marchés financiers" en cas de motion de censure contre son gouvernement. Michel Barnier a estimé la situation "très grave" et a assuré qu'il aurait recours au 49.3 pour faire adopter le budget.
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00:00Dès lors que Michel Barnier a été nommé dans un contexte où il n'y a pas de majorité absolue à l'Assemblée Nationale,
00:04où c'est complètement l'éclatement des groupes politiques et qu'il n'y a aucune majorité même relative.
00:08C'est l'opposition qui est majoritaire ?
00:10Oui, dans un cas comme celui-ci, ça peut paraître, même si c'est une opposition qui ne s'entendrait pas,
00:16ou qui a même un système qui se déplace.
00:19Dans tous les cas de figure, effectuellement, il n'y a pas de majorité en tant que telle,
00:22et donc c'est un gouvernement de mission qui a été nommé.
00:24Et ce gouvernement de mission essaie de conduire le pays avec plus ou moins de mesures, des réformes,
00:29avec des réponses qui sont attendues.
00:31En ce moment, il y a une crise aéricole quand même, et je pense qu'il y a des réponses qui sont très attendues.
00:34Il y a besoin aussi d'avancer sur le budget du pays.
00:37Factuellement, on s'attendait à ce qu'il y ait un 49.3.
00:41Mais vous savez, la peur n'évite pas le danger.
00:43La réalité, ce n'est pas de savoir si on craint ou pas le 49.3.
00:45Ah si, parce que, pardon, Michel Barnier a dit que si je tombe, c'est la tempête financière.
00:50Vous dites la même chose ?
00:51La question, ce n'est pas d'avoir peur ou pas d'une censure.
00:53La question, c'est d'assumer sa responsabilité si on appuie sur une censure,
00:56si on fait le choix d'une censure.
00:57Je le sais, j'ai fait une censure.
00:59J'ai censuré Mme Borne au moment de la réforme de la retraite.
01:01J'étais contre cette réforme et j'avais une raison totale.
01:03Qui est passée à quelques voix près.
01:04Oui, tout à fait, à 9 voix près, la censure a été évitée pour elle.
01:09Dans tous les cas de figure, ne faites pas ça n'importe comment.
01:11Ce n'est pas comme une envie de s'amuser.
01:12Donc, vous, quand vous avez censuré, c'était bien, mais quand c'est le racisme national, c'est mal.
01:14Non, ce n'est pas la question.
01:14Je suis en train de vous dire que moi, j'ai posé ma responsabilité à l'époque
01:17et je savais très bien à quoi je m'exposais comme critique et j'avais une raison valable.
01:21Maintenant, je ne dis pas qu'ils n'en ont pas une.
01:23Je dis juste qu'à l'époque, le contexte était différent.
01:24Aujourd'hui, on a un contexte totalement attenable.
01:27Il est bon ce budget parce que même les macronistes se trouvent mauvais ce budget.
01:31Mais je pense que n'importe quelle politique vous dira ce qu'elle a envie de défendre,
01:36c'est-à-dire que ça ne lui conviendra jamais.
01:38Et forcément, vous êtes dans une situation inextricable
01:41qui est héritée de 7 ans de majorité macroniste.
01:44On demande à Michel Barnier, en 40 jours, de solutionner 7 ans de budget
01:49qui sont partis un peu en travers.
01:50Mais ce n'est pas possible.
01:52Donc, à un moment donné, il faut que chacun soit un peu responsable.
01:55– Du coup, vous êtes dans l'opposition à Emmanuel Macron alors ?
01:57– Je n'ai jamais dit l'inverse en même temps.
01:59– D'accord, c'est pour savoir plus précisément.
02:00– Vous venez de dire à l'instant que je soutenais Michel Barnier, c'est exact,
02:02mais je n'ai pas dit autre chose.