Destitution d'Emmanuel Macron: "Je souhaite qu'on en discute collectivement" au sein du NFP, explique Benjamin Lucas, député "EELV-NFP" des Yvelines

  • il y a 2 semaines
La France insoumise a brandi la menace de lancer une procédure de destitution contre le chef de l'État, pour mettre la pression afin qu'il nomme Lucie Castets Première ministre. Une proposition vivement critiquée, y compris au sein même de la gauche.
Transcript
00:00Vous savez, je suis unitaire, je pense que c'est grâce à l'unité du Nouveau Front Populaire que nous en sommes là,
00:04que nous sommes à quelques marches des responsabilités du pays.
00:07Donc je pense qu'on doit discuter ensemble de ces questions légitimes,
00:11de la stratégie qui doit être la nôtre face à ce qui est un coup de force inédit du président de la République.
00:16C'est vrai, parce que le président de la République, il a refusé de reconnaître le résultat des élections.
00:20Le président, et c'est encore plus grave, il a refusé de respecter la séparation des pouvoirs.
00:24Il a accepté la démission d'un gouvernement uniquement pour organiser le fait que des ministres
00:28puissent voter pour la présidence de l'Assemblée Nationale au mépris des usages et de la séparation des pouvoirs.
00:33Il a utilisé cette période pour s'accaparer encore plus de pouvoirs,
00:36alors que les Français ont souhaité une cohabitation et que donc le pouvoir passe de l'Elysée à l'Assemblée Nationale.
00:41Bref, je crois qu'il faut qu'on discute ensemble de la stratégie parlementaire
00:45que nous devons avoir dans une période qui est totalement inédite
00:47et dans laquelle, c'est normal, chaque famille politique se pose un certain nombre de questions.
00:51Est-ce que vous êtes solidaires, oui ou non, de cette menace de destitution de vos collègues de la France Insoumise ?
00:56Il me semble que vous n'avez pas répondu.
00:57Est-ce que vous allez la voter, la suivre si elle se présente à vous ?
01:01Je viens de vous répondre que je souhaitais qu'on en discute collectivement.
01:04Moi, je souhaite qu'on ait des positions communes au Nouveau Front Populaire.
01:06C'est effectivement plus difficile parfois que chacun donne son avis.
01:11Je crois qu'on a là des étapes.
01:12La première étape, c'est d'abord la rencontre entre les dirigeants de nos familles politiques,
01:16mais aussi les présidents de groupes parlementaires avec le président de la République.
01:20Nous devons tenir fermement et de façon unitaire sur la volonté de voir Mme Castet nommée à Matignon.
01:25Ensuite, si ce n'est pas ce que retient le président de la République,
01:29et je ne peux pas imaginer que le président de la République décide à ce point de piétiner les usages républicains,
01:33alors il faudra censurer le gouvernement qui sera nommé.
01:36Et puis, évidemment, la question du rapport au président de la République
01:40et du fait que nous devions lui rappeler qu'il n'est pas un monarque,
01:42que nous devions lui rappeler que les Français ont souhaité une cohabitation
01:45et que dans un régime démocratique, ce n'est pas le pouvoir battu qui choisit,
01:48le pouvoir qui incarne l'alternance.
01:50Eh bien, il faudra évidemment qu'on s'interroge collectivement là-dessus.
01:52Moi, je ne suis pas pour balayer cette idée d'un revers de la main.
01:54Pour vous répondre très concrètement, même si je constate qu'à l'heure actuelle,
01:58elle ne rencontre pas l'unanimité dans le nouveau front populaire.
02:01Et moi, je vous l'ai dit, mon obsession, c'est que nous restions unis et solidaires entre nous
02:05parce que c'est cette unité qui a permis que le barrage à l'extrême droite soit une réalité dans ce pays.
02:09Et c'est cette unité qui nous permet d'être la première force au Parlement.

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