Regardez Les auditeurs ont la parole avec William Galibert du 02 janvier 2025.
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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole sur RTL, avec William Gallibert.
00:07C'est le moment où on vous attend, où on veut vous entendre.
00:10Vos témoignages, vos réactions à l'actualité.
00:12Votre expérience aussi sur tous les sujets que nous avons abordés entre 12h et 13h.
00:17Bonjour Alain.
00:18Bonjour.
00:19Alain, d'abord meilleurs voeux.
00:21Tous mes voeux, vous et de même à toute l'équipe.
00:25Alain, si je vous dis Gérald Darmanin, vous aimez, vous n'aimez pas ?
00:28Écoutez, moi j'adore Gérald Darmanin.
00:30C'est un garçon que je connais personnellement d'ailleurs, qui est très courageux.
00:33Qui a fait un travail, ou qui a essayé de faire un travail assez important auprès du ministère de l'Intérieur.
00:41Aujourd'hui, il a une tâche très importante en sa qualité de garde des Sceaux.
00:46Maintenant, toutes les mesures qu'il veut mettre en œuvre, je ne sais pas quels seront les résultats.
00:52On va en parler ensemble dans quelques secondes.
00:55Merci beaucoup Alain.
00:56Gérald Darmanin, le fond et la forme, qu'est-ce que vous en pensez ?
01:00Comme Alain, vous nous appelez au 3210.
01:02En quelques secondes, un rappel des grands titres de l'actualité.
01:05Avec cette enquête qui se poursuit à la Nouvelle-Orléans.
01:08Au moins 15 morts et une trentaine de blessés hier, après cette attaque à la voiture Bélier.
01:12Le suspect numéro 1 est un ancien militaire américain,
01:15qui dit dans des vidéos, s'être inspiré du groupe Etat Islamique.
01:20Et on sait qu'un drapeau de Daesh a été retrouvé dans sa voiture.
01:23Gérald Darmanin en visite à Marseille.
01:25Il vient faire le service après-vente de ces mesures, de ces propositions au choc.
01:29Comme l'isolement des 100 plus gros narcotrafiquants.
01:32Et la construction des prisons pour les petites peines.
01:35Il vient tout juste de quitter le tribunal judiciaire de la cité phocéenne.
01:39Le projet de loi d'urgence pour Mayotte sera finalement présenté la semaine prochaine.
01:44Et non pas demain, comme c'était prévu au Conseil des ministres.
01:47Le Premier ministre dit vouloir continuer les concertations avec les élus de l'archipel.
01:51Et puis on en parlait aussi tout à l'heure, le tennis juste avant l'Open d'Australie.
01:56C'est Novak Djokovic qui commence fort la nouvelle année.
01:59Il n'a fait qu'une bouchée d'un autre vétéran du circuit.
02:02Le français Gaël Monfils au tournoi de Brisbane.
02:04Victoire en 2-7, 6-3, 6-3.
02:10Marina ?
02:11Bon, alors ça change un peu.
02:13Un parapluie, une capuche et rouler jeunesse ?
02:15Exactement, on avait de la grisaille avec un temps calme.
02:17Là on a de la grisaille avec un temps agité.
02:19Donc cette perturbation qui se trouve en ce moment des pays de la Loire au Poitou-Charent,
02:24du nord de l'Aquitaine au Limousin, Auvergne, Centre-Val de Loire, Bourgogne-Franche-Comté et Grand Est.
02:29C'est là où on a le corps de la perturbation.
02:31Sur ces régions-là, vous avez beaucoup, beaucoup de pluie.
02:34Du vent aussi qui souffle à 70 km par heure.
02:37Et pour certains, de la neige.
02:38C'est le cas localement pour la Lorraine et l'Alsace avec les températures fraîches.
02:42Cela donnera évidemment beaucoup de neige en montagne, sur les Vosges, le Jura.
02:46Mais aussi le massif central et le nord des Alpes.
02:48Parce que cette perturbation va progresser vers le sud,
02:51toucher vraiment la Garonne en allant vers le nord des Alpes.
02:54Alors sur l'extrême sud, vous serez épargnés.
02:56Mais vous aurez quand même un ciel bien nuageux.
02:58Et puis au nord de la Loire, une fois les pluies passées,
03:01on aura un ciel variable partagé entre beaucoup de nuages,
03:052-3 éclaircies et 2-3 ondées avec toujours un petit peu de vent.
03:08Ce qui est à noter, c'est la baisse des températures sur la moitié nord du pays cet après-midi.
03:12Il ne fera que 1 à 6 degrés si vous êtes sur le nord et le nord-est.
03:167 à 9 sur le nord-ouest.
03:18Et puis pas de changement au sud entre 10 et 16 degrés.
03:21Merci Marina.
03:28Allez, c'est à vous de jouer.
03:29Et on retrouve Alain qui nous a contacté au 3210.
03:32Alain, vous nous disiez, moi Gérald Darmanin, je suis client.
03:35Vous êtes client, mais est-ce qu'il peut vraiment faire ce qu'il dit ?
03:39Écoutez, moi je l'espère qu'il arrive à faire ce qu'il dit.
03:46Néanmoins, aujourd'hui, grouper les gros narcotrafiquants,
03:53je ne sais pas si c'est une bonne solution.
03:55Je pense qu'il vaut mieux les mettre dans plusieurs sortes de grandes prisons françaises,
03:59mais séparées.
04:00Je pense que c'est beaucoup mieux.
04:02Ensuite, pour arriver à arrêter tout ce trafic, il faut déjà s'attaquer aux consommateurs.
04:10Quand on attaque les consommateurs, lorsqu'on attaque un consommateur,
04:12on lui met une grosse amende, on lui met une peine de prison exercée, d'une part.
04:16Et d'autre part, attaquer à la source.
04:18Pourquoi il n'y avait pas des accords avec le gouvernement, entre guillemets,
04:22on va prendre l'exemple du Maroc, qui est un des principaux fournisseurs de la chiche,
04:25où les camions des 3 tonnes, des 5 tonnes qui remontent du Maroc,
04:29qui sont accompagnés par l'armée marocaine.
04:33C'est une autorité publique, je le sais, d'une source de la DGSI marocaine,
04:37qui arrive en Espagne, qui sont accompagnés par l'armée ou la police espagnole.
04:42Donc, vous savez...
04:43Alain, vous nous dites finalement qu'il faut agir avant la case prison,
04:47mais justement, avant la case prison, c'est la case police.
04:51Et avant, c'était Gérald Darmanin qui s'en occupait de tout ça.
04:54Lui qui commence à avoir un bilan maintenant de ces années Macron.
04:57Est-ce que vous avez vu la différence après son passage au ministère de l'Intérieur ?
05:01Alors, il a essayé de faire quelque chose.
05:03Lorsque vous allez vous intervenir dans un point de deal où vous allez arrêter 10 ou 15 personnes,
05:08et vous avez 10 ou 15 personnes qui vont prendre une place à 100 mètres ou à 200 mètres,
05:12on a le cas à Saint-Ouen, rue Charles-le-Schmidt à Saint-Ouen,
05:15où ce point de deal a été démonté 3-4 fois, et il recommence, il recommence.
05:192 heures, 3 heures après, ça recommence.
05:21Moi, je pense qu'aujourd'hui, on a une justice qui n'est pas en corrélation
05:26avec les voeux du ministre, avec le garde des Sceaux,
05:30et qui n'est pas en corrélation avec le ministre de l'Intérieur.
05:32Dès l'instant où la police fait un travail considérable,
05:34les bases font un travail considérable,
05:36toutes les polices font un travail considérable pour arrêter les narcotrafiquants,
05:40pour arrêter les petits dealers, etc.,
05:42malheureusement, la justice derrière ne suit pas.
05:44Vous savez que la justice en France est indépendante,
05:46et la justice ne suit pas.
05:48Lorsqu'on met des peines de prison avec sursis à un mec qui drogue tout un quartier,
05:53non, ce n'est pas normal.
05:55Et j'espère que M. Darmanin, avec la volonté qu'il a, va arriver à faire quelque chose.
05:59Merci Alain, vous restez avec nous un petit moment,
06:02et c'est Christelle que l'on va accueillir sur l'antenne de RTL.
06:06Christelle, vous êtes à Rennes, où on sait ce que c'est aussi le narcotrafic.
06:10On en a eu plusieurs illustrations ces derniers mois.
06:13Oui, bonjour.
06:15Bonjour Christelle.
06:16Je vous remercie de prendre ma parole.
06:18Moi, je parle aussi en tant que maman d'adolescent.
06:22On se rend compte qu'à Rennes, depuis des années,
06:25mais ce n'est pas nouveau, depuis des années,
06:28j'avais écrit à plusieurs reprises à la municipalité de Rennes
06:32pour montrer un peu mon agacement face à tout ce narcotraficanisme.
06:43Je ne sais pas comment vous pouvez appeler ça à Rennes.
06:47Le trafic de drogue à Rennes, disons le simplement.
06:50Le trafic de drogue à Rennes, effectivement, la police fait ce qu'elle peut,
06:55mais je pense qu'il faut vraiment une collaboration entre la municipalité,
07:00je parle de Rennes, mais peut-être d'autres municipalités en France,
07:05et également le ministère de la Justice et pourquoi pas le ministère de l'Intérieur.
07:11Je pense que tant qu'il n'y aura pas une véritable collaboration
07:15entre ces différents organes, ça ne fonctionnera pas,
07:19quel que soit le ministre ou les ministres en poste.
07:24C'est vrai que la lutte anti-drogue n'est pas du tout dédiée et dévouée
07:28à la police de proximité ou à la police municipale,
07:31normalement c'est le rôle de la police nationale,
07:33c'est le rôle du ministère de l'Intérieur.
07:35On en parlait avec Alain Christel, Gérald Darmanin,
07:37il est passé plus de 4 ans à Place Beauvau au ministère de l'Intérieur
07:41et il nous a répété « la drogue c'est de la merde »,
07:44c'était les mots qu'il a répétés pendant des années,
07:47« je vais taper au portefeuille les consommateurs et les trafiquants ».
07:51Est-ce que vous, vous avez noté une différence après ce passage de 4 ans à Place Beauvau ?
07:56Non, je dirais que c'est même de pire en pire,
08:01mais je pense quand même que la municipalité réclame aussi des mesures au niveau national
08:09et quand on voit quand M. Retailleau est venu à Rennes il y a quelques semaines,
08:17la municipalité de Rennes, enfin Mme Aperrey, n'était pas présente lors de sa visite.
08:26Donc j'ai un peu de mal à concevoir que d'un côté on nous dise qu'il faut mettre les mesures en face
08:32et de l'autre côté qu'on ne soit pas présent pour un sujet aussi important
08:37que celui que le trafic de drogue en France, à Rennes ou partout en fait.
08:44Des guerres politiques qui viennent s'ajouter à ça puisque la maire de Rennes, Mme Aperrey,
08:49fait partie du parti socialiste.
08:51Restez avec nous Christelle, on va justement écouter Gérald Darmanin,
08:54il s'est exprimé juste après sa sortie du tribunal judiciaire de Marseille lors de sa visite.
08:59Le point le plus important sans doute des prochaines semaines, des prochains mois,
09:03peut-être même des prochaines années, c'est les moyens contre le blanchiment d'argent.
09:06Il faut taper au portefeuille, on sait que les peines de prison ne sont pas totalement dissuasives
09:12pour les plus grands délinquants.
09:14Des gens sont parfois condamnés à des dizaines d'années de prison
09:17sans pour autant arrêter leur trafic, ce qui pose la question du nettoyage des prisons
09:20et surtout de la confiscation des biens qui ont été mal acquis.
09:24L'argent, les voitures, les biens immobiliers, mais aussi cet argent,
09:29ces voitures et ces biens immobiliers qui sont à l'étranger.
09:31Et je pense qu'il y a largement encore mieux à faire que nous faisons,
09:35même si 41 millions d'euros ont été confisqués cette année dans les bouches du Rhone,
09:40ce qui est une somme très importante, mais qui mériterait encore d'être largement développée.
09:45Des lois existent déjà, que nous devons appliquer,
09:47qui permettent de saisir et de confisquer avant même un jugement,
09:50et évidemment de le systématiser pour la délinquance du quotidien,
09:54comme pour les plus grands bandits.
09:56On y est en plein, d'en taper les trafiquants au portefeuille.
10:01Christelle, à chaque fois qu'on parle de délinquance, de trafic de drogue,
10:06c'est vrai que souvent le focus se met sur Marseille.
10:09Vous avez peur que des grandes agglomérations comme la vôtre,
10:12comme l'agglomération de Rennes, soient un peu oubliées dans ces combats-là ?
10:16Oubliées, je ne sais pas.
10:18Je pense que le gouvernement prend en compte les petites municipalités.
10:26Mais je reste sur mon idée qu'il faut vraiment une collaboration de part et d'autre.
10:34Et malheureusement, Rennes qui est une très chouette ville,
10:38je ne souhaiterais pas que Rennes devienne le Marseille de la Bretagne,
10:45comme des villes comme Nantes,
10:47où apparemment le trafic de drogue devient de plus en plus « florissant ».
10:53Donc voilà, Rennes qui est vraiment une ville agréable à vivre,
10:57mais qui depuis quelques années, je dirais peut-être depuis dix ans,
11:01devient de plus en plus un lieu où se mêlent tout un tas de trafics,
11:08tels qu'ils soient en fait.
11:10Merci pour votre témoignage Christelle, merci infiniment.
11:14Et bonjour Thierry.
11:16Bonjour William, meilleur vœu.
11:18Merci de passer un petit moment avec nous à l'antenne en ce 2 janvier.
11:25Thierry, Gérald Darmanin, vous le voyez tourner sur les chaînes d'information,
11:29vous le voyez avec beaucoup de slogans, beaucoup d'envie, beaucoup d'annonces,
11:33mais est-ce que vous y croyez ?
11:35Non, déjà je juge sur les actes, et puis ça reste un discours politique,
11:40ça fait penser un peu à des promesses électorales.
11:42Je suis là maintenant, je veux, après il y a ce qu'il veut et ce qu'il va pouvoir faire.
11:48Parce que tout ça derrière, les prisons ne sont pas extensibles,
11:52elles sont déjà surpeuplées.
11:54Et puis je reviens à ce que disait le premier auditeur,
11:56et je partage totalement son avis,
11:58taper sur les consommateurs, je veux dire sur les prostituées,
12:01sans vouloir faire de parallèles qui n'ont rien à voir.
12:03Sur les prostituées, on a tapé sur les clients,
12:06les prostituées, au portefeuille, pour limiter la prostitution.
12:09Le narcotrafic augmente d'année en année et est de plus en plus important dans notre pays
12:15avec les drames qui sont en cours, parce qu'il y a de plus en plus de consommateurs.
12:18Il est bientôt plus facile et moins cher d'aller acheter de la drogue
12:21que d'acheter un paquet de cigarettes.
12:23Alors il y a des amendes forfaitaires maintenant qui sont prévues par la loi,
12:27parfois payables sur place, mais on sait que le taux de recouvrement
12:30de ces amendes est extrêmement bas.
12:32Il n'y a pas plus de 30% de mémoire de gens qui payent réellement
12:35ces amendes pour consommation de drogue.
12:37D'accord avec vous, mais pour mettre ces amendes,
12:39il faut déjà que la police puisse intervenir sur le lieu même.
12:42Et vous voyez bien comme moi, ce que je peux voir à la télé
12:45ou ce que je peux écouter à la radio sur ce qu'il se passe dans les quartiers,
12:48la police ne peut plus y aller.
12:50Ce n'est pas qu'elle ne veut pas, c'est qu'elle ne peut pas y aller.
12:53Et puis en plus, j'ai cru comprendre qu'ils ont même des ordres de dire
12:56n'y allez pas trop, ne mettez pas de l'huile sur le feu.
12:58À la limite, ça se passe tranquille et tant mieux et fermons les yeux.
13:02Et on est arrivé à un tel point où je me demande
13:04si on n'est pas à un moment sur le point de non-retour.
13:06J'espère que non, je ne veux pas être pessimiste.
13:08Mais M. Darmanin, avant qu'il intervienne au niveau de justice,
13:11il faut dire que la police puisse faire son travail
13:13et qu'on lui laisse faire son travail et qu'elle frappe fort.
13:17Et même si des fois, ça peut être avec des conclusions
13:21peut-être un petit peu violentes ou quoi que ce soit.
13:24Mais bon, en fait, ce n'est pas des enfants de cœur qu'il y a.
13:26C'est la force légitime dans ce cas-là selon vous ?
13:29Je suis désolé, les gars, ils sont capables à 14 ans
13:32de prendre une kalachnikov et de vous mettre une balle dans la tête.
13:34Face à ces gens-là, il n'y a pas de dialogue possible.
13:37La prison, ce ne sera pas la solution de toute façon.
13:41Je veux dire, je ne souhaite la mort personne.
13:46Mais il y a un moment, il faut se poser les bonnes questions.
13:49Thierry, vous avez fait naturellement le pont
13:53où relier ce qui dépend de la justice
13:56et ce qui doit découler de l'intérieur.
13:58Il se trouve donc que Gérald Darmanin, lui,
14:00il a déjà un bilan comme ministre de l'Intérieur.
14:02Ce bilan est-il bon d'après vous ?
14:04Est-ce que vous avez vu les choses évoluer ?
14:06Alors, certes, il y a l'aspect menace terroriste
14:08et puis il y a l'aspect délinquance du quotidien.
14:10Est-ce que là-dessus, vous trouvez que le ministre de l'Intérieur
14:13Darmanin, pendant quatre ans, a eu des résultats ?
14:15Non.
14:17Non, parce qu'il y a une certaine impunité dans ce pays
14:22et certains se croient intouchables
14:25et peuvent faire ce qu'ils veulent, quand ils veulent,
14:27vous agresser dans la rue.
14:28De toute façon, derrière, même s'ils vont en prison,
14:31ils vont passer six mois en prison, puis ils recommenceront derrière.
14:33Voire même, ils se seront enrichis en prison
14:35parce qu'ils vont faire des rencontres
14:37de personnes avec plus de violence.
14:41Donc, non, moi je suis déjà, à la base,
14:43je veux dire, une maison, si vous voulez qu'elle tienne,
14:45il faut faire les fondations correctes.
14:46Donc, à la base, pour moi, les fondations, c'est les forces de l'ordre,
14:48c'est leurs interventions, c'est leur métier,
14:51laissons-leur faire et arrêtons de pointer du doigt
14:54dès qu'une intervention policière est un peu violente
14:57dans un certain secteur.
14:58Je veux dire, à un moment, force à la loi
15:03et force équivalente à la force à laquelle on rencontre.
15:06Le témoignage de Thierry au 3210 ce matin, merci,
15:09et 3210 où l'on retrouve et on accueille Didier.
15:11Bonjour Didier !
15:12Oui, bonjour, bonsoir, bonjour.
15:14Alors, Gérald Darmanin, est-ce un ministre qui attire votre attention
15:18et si oui, est-ce une bonne ou une mauvaise impression ?
15:22L'impression, pour moi, que ce soit lui ou un autre,
15:25ça sera pareil, je vous explique pourquoi.
15:27Parce que ça va faire maintenant presque, je pense, deux ans
15:31que ça n'arrête pas de changer de gouvernement.
15:34On est toujours dans des nouveaux...
15:37Alors, je prends par exemple le ministre de l'Intérieur, pourquoi pas ?
15:40Il va faire des promesses, il va faire des promesses
15:44pendant cette période et puis dans six mois,
15:48il va voter parce que Marine Le Pen va passer par là
15:51et puis on va repartir sur un autre ministre
15:54ou sur un autre premier ministre qui va de nouveau refaire
15:58des promesses et des choses comme ça
16:00qui ne vont pas forcément être dans l'objectif du gouvernement actuel
16:06et tout ce qui aura été promis ou tout ce qui aura été suggéré
16:09pendant cette période actuelle va sauter
16:12parce que le nouveau, il aura décidé autre chose
16:14et ça va être une chaîne sans fin jusqu'aux élections présidentielles.
16:19Donc, que ce soit lui ou un autre, ça ne va changer quoi ?
16:23Rien, parce que ce n'est pas en six mois,
16:25parce que tout le monde dit que dans six mois,
16:27le gouvernement actuel va de nouveau sauter
16:29parce que Marine Le Pen l'aura décidé comme ça ou d'autres
16:33et on va revenir dans exactement la même position qu'aujourd'hui.
16:37Donc, ça ne sert à rien du tout.
16:39Moi, j'avais une proposition à faire,
16:41elle est peut-être bête et peut-être irréalisable politiquement,
16:45mais Mme Le Pen a l'air de dire
16:48« Moi, je pourrais faire ceci, moi je pourrais faire cela, moi je ferais ci. »
16:51Pourquoi ne pas la mettre premier ministre par exemple
16:54et puis au moins les Français se rendront compte de ce que ça donne ?
16:57Je ne sais pas si c'est possible politiquement,
16:59je n'en ai aucune idée.
17:01Jordan Bardella, qui ambitionnait d'avoir la place,
17:04avait dit qu'il ne la prendrait
17:06que si le RN disposait d'une majorité absolue au Parlement.
17:10Si, dans une hypothèse où Marine Le Pen aurait été nommée à Matignon,
17:15il est probable que son gouvernement aurait été censuré dans la minute.
17:19Oui, bien sûr.
17:22Donc on est en train de tourner en rond
17:26et on va tourner en rond comme ça jusqu'aux prochaines élections présidentielles.
17:30M. Macron, moi je n'ai rien contre,
17:33politiquement je ne fais pas de politique,
17:35mais il s'obstine à rester au pouvoir,
17:37mais il voit très bien qu'il est complètement coincé.
17:39Enfin, je pense qu'il doit quand même s'apercevoir qu'il est coincé quelque part.
17:45On le voit bien quand on a écouté ses voeux à la télé,
17:48on voit bien que c'est un monsieur qui a fait du théâtre
17:50et qui sait très bien faire de la comédie.
17:52Ça se sent et ça se voit comme le nid au milieu de la figure.
17:56Je veux dire, il n'y a pas photo.
17:58Donc voilà, moi je dis que de toute façon,
18:00on va remettre ça dans six mois avec d'autres promesses,
18:02d'autres idées d'un autre ministre.
18:06M. Dupond-Moretti, par exemple, il a eu des idées.
18:09Elles sont passées où, ces idées ?
18:11Elles sont passées où, toutes ces promesses qu'il avait faites ?
18:13Elles sont parties à la poubelle,
18:14parce que M. Darmanin est passé par là
18:17et il a décidé autre chose.
18:18Voilà, tout simplement.
18:19Merci beaucoup Didier.
18:20Tant qu'il n'y a pas de stabilité politique dans ce pays,
18:23peu importe les ministres qui vont passer
18:25et les promesses qui seront faites, ça ne changera pas.
18:27Voilà ce que nous dit à peu près Didier,
18:29que je crois pouvoir classer dans la catégorie des pessimistes
18:31pour l'année 2025.
18:33Dans notre grand sondage Harris-Tolouna Interactive pour RTL,
18:3753% des Français se disent plutôt pessimistes
18:40quand ils regardent devant eux pour l'année 2025 de la France.
18:44Dans un instant, on va changer de sujet.
18:45On va parler de prévention du cancer,
18:47on va parler d'autopalpation notamment,
18:49pour prévenir le cancer du sein chez la femme,
18:52une pratique essentielle qui est encore trop peu connue
18:55des premières concernées.
18:56On en parle avec vos témoignages au 3210.
18:59A tout de suite.
19:00Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL ou au 3210.
19:0450 centimes la minute.
19:06Midi, 14h.
19:08Les auditeurs ont la parole
19:10avec William Galibert.
19:1313h22, les auditeurs ont la parole,
19:15vous avez la parole sur RTL.
19:17On parlait ce matin sur l'antenne avec notre spécialiste santé Agathe Landais
19:20d'une pratique encore trop peu utilisée,
19:23d'une arme trop peu utilisée dans la lutte contre le cancer du sein,
19:26c'est l'autopalpation,
19:28pour être dans cette optique de prévention.
19:32Maria nous a appelé,
19:34Maria voulait réagir sur le sujet.
19:36Bonjour Maria.
19:38Est-ce que vous êtes là Maria ?
19:41Maria n'est pas à l'antenne avec nous.
19:43Maria, dernière chance.
19:45Bon, on va attendre et essayer de rappeler Maria un petit peu plus tard.
19:49C'est Richard qui sur le sujet est en ligne avec nous.
19:51Bonjour Richard.
19:53Oui, bonjour monsieur.
19:54Je parlais Richard d'une arme
19:58trop peu utilisée, l'autopalpation pour les femmes.
20:00Les hommes sont aussi concernés par le cancer du sein.
20:03Oui, on entend toujours les femmes, les femmes,
20:05mais je suis tombé dedans il y a 8 ans.
20:09Grâce à cette palpation que je me suis fait,
20:11j'ai trouvé une boule à côté du téton.
20:14Et puis de ça, une affinécographie,
20:17ça a été plus ou moins, j'ai eu trois opérations.
20:21Et maintenant ça fait 8 ans,
20:22logiquement je suis considéré un peu comme guéri,
20:24mais je fais un contrôle tous les ans.
20:26Toujours avec des contrôles réguliers.
20:28Racontez-nous ce qui s'est passé pour vous il y a 8 ans Richard,
20:30quand vous vous palpez,
20:32est-ce que vous cherchez quelque chose,
20:34ou est-ce que cette boule que vous détectez,
20:36vous la trouvez par hasard ?
20:37Racontez-nous.
20:38Oui, je me palpe le sein comme ça,
20:41à côté du téton,
20:42parce que ça me grattait un peu,
20:43ou je ne sais pas quoi exactement.
20:45Et puis je dis à ma femme,
20:47c'est bizarre, j'ai quelque chose à côté,
20:50j'ai une grosse boule à côté du téton.
20:53Ma femme me dit, on va aller voir le docteur.
20:55Le docteur me dit, on va faire une échographie,
20:58ça doit être un petit kyste.
21:00Suite à ça, non ce n'était pas un kyste,
21:03ça a été plus loin.
21:04Du kyste, on m'a fait une mammographie,
21:06on m'a dit, il faut l'opérer, il faut l'enlever.
21:10Et de là, on a découvert que c'était un tissu cancéreux.
21:15Mes deux premières opérations,
21:18je les avais faites à Poissy, dans les Yvelines.
21:20Et de là, je suis parti à Huguenins, à Saint-Cloud,
21:24et c'est là que j'ai été suivi pendant 5 ans, 6 ans.
21:29C'est moins de 1% des cas de cancer du sein chez les hommes.
21:34C'est pour ça que maintenant, je le dis à tous les hommes,
21:40palpez-vous les seins.
21:41C'est vite fait.
21:43On fait le tour du téton, on spot, il n'y a rien.
21:46Moi, j'ai trouvé une boule.
21:48Ce n'était pas un kyste.
21:50C'est exactement ce que j'allais vous demander.
21:52Vous, j'imagine, depuis, vous passez le mot à votre entourage,
21:56à votre famille, à vos amis.
21:57Et surtout, comment vous vous êtes retrouvé à vous tester,
22:01à vous palper ?
22:02Est-ce que vous en aviez entendu parler ?
22:04Comment ça s'est fait ?
22:05Non, pas du tout.
22:06C'est moi-même, tout seul.
22:08Je me suis palpé autour du sein,
22:10et c'est là que j'ai trouvé une boule.
22:12Et comment vous abordez le sujet aujourd'hui
22:14avec vos proches, votre famille ?
22:17Moi, je le dis à tout le monde.
22:19Enfin, je l'ai toujours dit à tout le monde.
22:21C'est vrai qu'aujourd'hui, j'ai un recul
22:23en me disant que si je ne le trouve pas,
22:25je ne suis pas là aujourd'hui.
22:26C'est sûr.
22:27Parce que chez les hommes, mon docteur m'a dit
22:30en six mois, vous n'êtes plus là.
22:32Et c'est vrai que peut-être jamais
22:35les bons tests n'auraient été faits au bon moment
22:37si vous-même, vous n'aviez pas découvert ça.
22:39Ah non, non.
22:40C'est sûr.
22:41Et je le dis à tous les garçons,
22:42parce qu'à tous les hommes, je dis faites-le,
22:44palpez-vous les seins.
22:45Mais vous avez l'exemple devant vous.
22:48Je suis obligé de le dire.
22:50Je suis obligé.
22:51Et le message est passé, a été transmis
22:54et répété grâce à vous aujourd'hui
22:57sur l'antenne de RTL.
22:58Merci beaucoup Richard.
22:59On va retrouver Maria au 3210.
23:01Bonjour Maria.
23:02Bonjour, bonjour à toute l'équipe
23:04et une très bonne année à tous.
23:06Excusez-moi, je suis dans le train.
23:07Il n'y a pas de problème Maria.
23:08Et nous sommes passés sous un tunnel.
23:10Voilà.
23:11On vient d'écouter et d'entendre Richard
23:13qui nous disait, moi je suis un homme
23:15qui a dû subir une ablation du sein.
23:18J'ai été victime de ce cancer.
23:19Et grâce à l'autopalpation,
23:21j'ai pu détecter les choses de manière précoce
23:24et j'ai pu me sauver.
23:25Qu'est-ce qui...
23:26Racontez-nous, vous, votre histoire Maria.
23:28Alors moi, j'ai eu une tumeur bénigne
23:31à l'âge de 35 ans.
23:33Et donc à partir de ce moment-là,
23:36j'ai pu avoir accès au dépistage
23:38tous les deux ans.
23:40Et après, j'ai été prise en charge par Emma.
23:44Emma, c'est une association.
23:47En fait, chez nous, en Seine-Maritime,
23:51les femmes sont prises en charge
23:54à partir de 50 ans
23:56par cet organisme
23:59qui propose le dépistage par mammographie.
24:02Et on m'a donc décelée à mon premier dépistage.
24:05J'avais exactement 51 ans.
24:09On m'a trouvé donc une tumeur
24:11qui était profonde.
24:13Donc je ne pouvais pas la sentir à l'apalpation.
24:16C'était impossible.
24:18Et grâce au dépistage,
24:20je peux lui dire merci.
24:21Il m'a sauvé la vie
24:23lorsque la tumeur était encore très petite.
24:26Heureusement pour moi, pas trop agressive.
24:29Donc j'ai pu être prise en charge.
24:32Et on m'a opérée très très rapidement.
24:34Et je m'en suis très bien sortie.
24:36Voilà.
24:37Je vais juste faire une précision.
24:38J'ai dit une bêtise.
24:39Emma, ce n'est pas une association.
24:40C'est la méthode qui a été mise au point.
24:42Oui, c'est ça.
24:43La méthode de détection
24:44qui a été mise au point
24:46pour détecter de manière la plus précoce possible
24:48ces cancers du sein.
24:50C'est un acronyme, Emma.
24:51C'est un acronyme pour une formule en anglais.
24:53Maria, aujourd'hui,
24:54vous continuez à transmettre le bon mot,
24:58la bonne parole pour la détection.
25:00Oui, tout à fait.
25:01Je fais partie d'une association
25:02qui va fêter ses 50 ans.
25:04Donc elle n'est pas toute jeune.
25:06Et nous suivons les femmes
25:08qui sont opérées justement du cancer du sein.
25:11Nous allons dans les centres d'oncologie
25:13dans toute la France.
25:15Donc nous sommes plutôt connues à l'hôpital
25:18plutôt qu'en dehors.
25:20Et nous œuvrons justement pour la prévention
25:24car je vois énormément de femmes
25:26qui, grâce à l'autopalpation,
25:28ont découvert leur tumeur très rapidement
25:31et peuvent s'en sortir sans trop de dégâts.
25:34Je vais le mettre entre guillemets, bien sûr,
25:36parce que cette maladie est extrêmement difficile
25:40déjà à accepter.
25:42Ensuite, les traitements sont très lourds
25:46et puis touchent notre féminité.
25:48Donc c'est quelque chose qui nous fait très mal.
25:51Donc si nous pouvons y arriver
25:55en faisant un geste qui est tout à fait simple
25:59et qui peut nous sauver la vie,
26:01allons-y.
26:02Faisons-le tous les mois.
26:04Ce n'est pas bien compliqué de se palper les seins
26:07et de vérifier qu'il n'y a rien d'anormal.
26:12Merci beaucoup, Maria.
26:13Merci pour votre témoignage.
26:14On va continuer à parler
26:16parce que ça vous fait beaucoup réagir
26:18de cette prévention, de cette action avec l'autopalpation.
26:21Mais pas seulement.
26:22On continue de dialoguer ensemble au 3210.
26:25A tout de suite.
26:47Allez, on se sert tous.
26:49Jusqu'à 14h,
26:50les auditeurs ont la parole sur RTL
26:52avec William Gallibert.
26:54Le cancer du sein, sa détection, sa prévention,
26:57on continue d'en discuter et on accueille Carla.
27:00Bonjour, Carla.
27:01Bonjour.
27:02Carla, vous êtes sage-femme.
27:03On vous entend régulièrement sur l'antenne de RTL, je crois.
27:07Et Carla, vous voulez faire passer justement, vous,
27:10ce message de prévention à l'adresse de certaines femmes
27:13qui peuvent parfois se retourner directement vers vous,
27:16vers les sages-femmes ?
27:18Eh oui.
27:19Ce n'est pas très bien connu en France,
27:21mais nous pouvons exercer le suivi gynécologique de prévention
27:25à toutes les femmes en bonne santé.
27:28Et dans ce suivi gynécologique
27:30qui se fait normalement une fois par an,
27:32on a tout ce qui concerne la prévention,
27:35comme le frottis, l'autopalpation,
27:37enfin, la palpation que nous on fait,
27:39la palpation qu'on apprend à nos patientes.
27:43Et après, tout ce qui concerne la contraception,
27:46la menopause, etc.
27:48Voilà.
27:49On peut venir vous voir, il n'y a pas que les gynécologues,
27:52il n'y a pas que les médecins habituels,
27:54on peut aussi passer par les sages-femmes.
27:56Ça, c'est important aussi à dire.
27:57Oui, c'est très méconnu malheureusement en France,
28:00mais depuis à peu près 20 ans,
28:03les sages-femmes peuvent faire ça.
28:06On est tout à fait reconnus dans notre responsabilité,
28:09dans notre profession médicale,
28:11par le juge aussi, en termes de responsabilité,
28:13par la loi de la santé.
28:15Et effectivement,
28:17on peut faire ce suivi gynécologique de prévention
28:21comme peuvent le faire les médecins traitants
28:24et comme peuvent le faire les gynécologues
28:26qui sont en pénurie.
28:28Donc, il y a de plus en plus de femmes qui s'adressent à nous,
28:31soit pour défaut,
28:33dans le sens parce qu'ils ne trouvent pas des gynécologues,
28:36soit pour choix,
28:37parce qu'elles aiment bien être suivies par les sages-femmes.
28:40On prend un petit peu plus de temps,
28:42on s'occupe aussi du côté psychologique,
28:44non seulement du côté médical.
28:48Et vous pouvez orienter derrière vers un aspect très médical,
28:52radiologique ou vers des mammographies ?
28:54Vous pouvez signer une ordonnance si besoin ?
28:56Oui, parce que nous sommes profession médicale
28:59et non paramédicale.
29:01Il faut que les gens le sachent aussi.
29:03Et en tant que profession médicale,
29:05on peut donc établir des ordonnances
29:07et établir des ordonnances pour une mammographie,
29:11pour une ECOMA mère selon l'âge de la femme,
29:15avec plus ou moins le caractère d'urgence
29:17si dans notre patient,
29:19on pense que c'est quelque chose qui doit être vu très rapidement.
29:23Sinon, on dit à la patiente de prendre selon les délais
29:28qui sont très différents de département à département en France.
29:31Je crois que c'est un message très utile
29:33et un rappel bien utile pour ceux qui nous écoutaient.
29:35Merci à vous Carla de nous l'avoir passé aujourd'hui.
29:37On ne va pas simplement voir son gynécologue,
29:39son médecin traitant.
29:41On peut aussi passer directement par une sage-femme
29:43s'il y a un rapport de confiance,
29:45s'il y a une préférence.
29:47S'il n'y a pas d'autre choix dans l'immédiat,
29:49on peut et ça peut aller jusqu'à une ordonnance
29:51pour éventuellement des mammographies,
29:53des radiographies et tous les examens nécessaires.
29:55Liliane est avec nous.
29:57Bonjour à toute l'équipe
29:59et bonjour aux auditeurs.
30:01Merci pour ce message de bonne année.
30:03Liliane, si moi je vous dis autopalpation,
30:07c'est quelque chose qui vous parle ?
30:09Oui absolument.
30:11J'ai pratiqué l'autopalpation.
30:13J'ai eu un premier cancer il y a 21 ans.
30:15Ce n'est pas grâce à l'autopalpation
30:19que l'on m'a diagnostiqué mon cancer.
30:21Si vous voulez, je souffrais.
30:23Contrairement à ce que l'on pourrait penser,
30:25la douleur peut être quelque chose de révélateur.
30:29Je souffrais.
30:31J'ai donc passé une mammographie
30:33puis une biopsie.
30:35C'est ce qui a révélé mon premier cancer.
30:39Vous dites que ce n'est pas l'autopalpation
30:43qui a permis de détecter votre cancer,
30:45mais peut-être que cette autopalpation
30:47a dû devenir un réflexe au fil des années.
30:51Absolument.
30:53Je ne l'ai pas dit,
30:55mais c'est vrai que maintenant,
30:57je pratique l'autopalpation très régulièrement
30:59par précaution, par prévention.
31:01C'est un message que vous avez fait passer
31:03à vos enfants, à vos amis,
31:05aux alentours de vous ?
31:07Oui absolument.
31:09Ce qu'on comprend aussi avec vous,
31:11c'est que ça peut être très utile.
31:15Ce n'est pas l'alpha et l'oméga de la détection,
31:17on l'a compris,
31:19mais c'est quelque chose qui peut venir en complément.
31:21Absolument.
31:23Ça peut venir en complément.
31:25Après, chaque cas est particulier.
31:27On peut pratiquer l'autopalpation
31:31et ne pas forcément sentir quelque chose
31:35d'absolument révélateur.
31:39Mais il y a d'autres méthodes aussi
31:43pour pouvoir diagnostiquer.
31:45Est-ce que quelqu'un vous a appris ce geste,
31:47l'autopalpation,
31:49de manière un peu précise,
31:51pour bien y arriver ?
31:53C'est votre gynécologue ?
31:55Oui, à l'époque c'était ma gynécologue.
31:57Merci infiniment Liliane.
31:59Vous voulez rajouter quelque chose ?
32:01Excusez-moi,
32:03je voudrais profiter de mon passage en thème
32:05pour parler d'une association
32:07qui s'appelle l'association Sœurs d'encre.
32:09Je ne sais pas si vous...
32:11Sœurs d'encre.
32:13C'est une association
32:15qui accompagne les femmes touchées
32:17par le cancer du sein
32:19et elle pratique le tatouage artistique
32:21de reconstruction.
32:23On tatoue.
32:25C'est une association qui a été fondée
32:27à Bordeaux par une personne
32:29qui est photographe plasticienne
32:31qui s'appelle Nathalie Kaïd.
32:33On peut contacter cette association
32:37si on veut éventuellement
32:39bénéficier d'un tatouage.
32:41Tapez Sœurs d'encre
32:43sur votre moteur de recherche.
32:45Sœurs d'encre.fr
32:47pour voir le site internet.
32:49Il faut envoyer un mail.
32:51C'est Sœurs d'encre
32:53arrobas gmail.com
32:55Vous pourrez voir tout le travail graphique
32:57et je l'ai sous les yeux là
32:59et le tatouage qui est fait
33:01pour accompagner parfois certaines ablations.
33:03On est sur du tatouage de reconstruction
33:05pour couvrir des cicatrices
33:07notamment.
33:09Merci beaucoup Liliane
33:11pour nous avoir signalé l'existence
33:13de cette association
33:15les Sœurs d'encre.
33:17Linda au 3210 avec nous.
33:19Bonjour Linda.
33:21Le meilleur vœu à vous aussi
33:23l'autopalpation, la prévention.
33:25Quelle place ont-elles pris
33:27dans votre vie ?
33:29Comment ça s'est passé pour vous ?
33:31L'autopalpation me parle.
33:33J'ai été diagnostiquée il y a deux ans.
33:35J'ai eu un cancer du champ
33:37avec une tumeur assez importante.
33:39J'ai eu la chance
33:41que ça se voit.
33:43J'ai vu mon corps changer, mon sein changer.
33:45Donc l'autopalpation
33:47j'ai pas eu
33:49à passer par l'autopalpation
33:51mais j'ai quand même
33:53fait le premier pas avec
33:55cette tumeur apparente.
33:57Et comment ça s'est passé ensuite ?
33:59Ça s'est passé
34:01j'ai été confirmée
34:03le diagnostic chez
34:05une gynéco qui m'a fait passer
34:07une échographie puis une mammographie.
34:09C'est quelque chose qu'on ne voyait pas forcément
34:11sur les précédentes échographies
34:13datant de six mois auparavant.
34:15Il a fallu passer et confirmer le diagnostic
34:17par une biopsie.
34:19Comment allez-vous aujourd'hui Linda ?
34:21Ecoutez, toujours très bien.
34:23J'attends ma reconstruction le 28 janvier.
34:25Elle arrive.
34:27C'est pour ça que ça me parle le tatouage.
34:29C'est une très bonne idée
34:31de passer par ça.
34:33Mais moi je voulais surtout dire
34:35l'autopalpation, bien sûr, il faut la faire.
34:37C'est un premier pas.
34:39N'oublions pas, comme vous l'avez dit,
34:41qu'il faut évidemment se faire suivre.
34:43Mais surtout, surtout,
34:45et grâce à vous on en parle de plus en plus,
34:47grâce à RTL on en parle de plus en plus,
34:49mais en famille, entre femmes,
34:51on n'en parle pas assez.
34:53Les cancers du sein peuvent être génétiques.
34:55Il y a une grande part de généalogie.
34:57La nature du sein
34:59également,
35:01il est plus ou moins fibreux,
35:03plus ou moins critique.
35:05Ça vous met aussi sur la piste
35:07d'une tendance à faire un cancer.
35:09Si vous en parlez
35:11dans votre famille,
35:13peut-être que vous
35:15en saurez plus sur la nature
35:17de votre sein et sur les prédispositions.
35:19Et donc vous irez plus facilement
35:21en consultation. C'est important d'en parler.
35:23C'est bien d'en parler à la radio,
35:25mais quand c'est une amie,
35:27une cousine, une sœur qui vous fait
35:29passer le message, on se doute bien
35:31qu'il est autrement,
35:33encore plus profondément accueilli.
35:35Merci beaucoup, Linda,
35:37et très bonne année à vous
35:39qui s'ouvre cette année 2025.
35:41Merci d'avoir témoigné avec nous.
35:43C'est Françoise qui continue de parler avec nous
35:45de ce sujet du cancer du sein, de la prévention,
35:47de la détection. Bonjour Françoise.
35:49Bonjour.
35:51Bonne année à toute votre équipe.
35:53Mon histoire,
35:55j'ai eu deux cancers,
35:57un cancer à chaque sein.
35:59Le premier cancer date
36:01de 1998.
36:03J'ai été suivie
36:05par l'Institut Curie.
36:07On m'a diagnostiqué un cancer
36:09intracanalère.
36:11C'est pour ça que je voulais le souligner,
36:13parce qu'on n'en parle jamais.
36:15On parle de l'autopalpation, je suis tout à fait d'accord.
36:17Vous pouvez sentir une boule
36:19ou quelque chose comme ça,
36:21mais avec le cancer intracanalère,
36:23on ne sent rien parce que c'est à l'intérieur du sein.
36:25C'est pour ça que
36:27tout à l'heure,
36:29il y avait des sages-femmes à parler.
36:31C'est vrai que maintenant, on peut être suivi par des sages-femmes
36:33et on ne le sait pas assez,
36:35parce que les rendez-vous avec les gynécologues
36:37sont assez difficiles par moments.
36:39Il faut surtout se faire suivre,
36:41soit par son médecin généraliste
36:43ou une sage-femme,
36:45et en parler.
36:47Une chose aussi
36:49qu'il faut savoir, c'est que,
36:51pas toujours, mais dans certains cas,
36:53un choc émotionnel
36:55peut déclarer un cancer.
36:57Ensuite, vous avez aussi,
36:59ce qui m'est arrivé,
37:01et ça peut être un indice,
37:03des écoulements au bout du sein.
37:05Et ça, ce n'est pas normal.
37:07C'est sûr qu'il faut faire
37:09l'autopalpation, mais il faut aussi
37:11surveiller l'ensemble du sein.
37:13Voilà.
37:15L'autopalpation, on comprend que ce n'est qu'une partie
37:17de l'arsenal de la prévention
37:19et du traitement
37:21du cancer du sein.
37:23Merci beaucoup pour ce témoignage, Françoise.
37:25On vous embrasse aussi du côté
37:27de Dijon. Merci à
37:29vous toutes et à vous tous qui nous avez appelés
37:31sur ce sujet.
37:33On voit qu'il y a fait beaucoup réagir
37:35sur le standard, le 3210,
37:37l'autopalpation encore
37:39trop peu utilisée par les hommes
37:41et par les femmes dans la prévention de ce cancer du sein.
37:43Dans un instant, on parle
37:45d'un mois de janvier sans alcool, mais plus largement
37:47parfois d'une vie sans alcool.
37:49Avec vous, à tout de suite.
37:553210, 50 centimes la minute.
37:59Les auditeurs ont la parole
38:01sur RTL.
38:03Et c'est Laurent qui a la parole, qui nous a appelés au
38:053210. Bonjour, Laurent.
38:07Oui, bonjour. Comment ça va ?
38:09Merci, bonne année à tout le monde,
38:11à toute l'équipe.
38:13C'est pas mal pour commencer les premiers jours
38:15de janvier. Laurent, vous en êtes où avec l'alcool ?
38:17Alors moi, en fait,
38:19j'ai arrêté
38:21l'alcool mi-février
38:23de l'année dernière.
38:25D'accord. Donc ça va faire bientôt
38:27un an.
38:29Voilà. En fait, chaque année, je fais
38:31à l'occasion
38:33d'une carême, je fais 40 jours
38:35de diète.
38:37Et du coup, chaque année,
38:39je me disais, c'est peut-être un peu dommage de
38:41reprendre parce que je prenais des bonnes habitudes.
38:43Et puis l'année dernière,
38:45je me suis dit,
38:47je vais continuer.
38:49Et donc voilà, ça fait
38:5110 mois et quelques.
38:53Vous avez arrêté parce que votre consommation,
38:55elle était un peu excessive,
38:57qu'elle ne vous apportait rien,
38:59qu'elle devenait dangereuse ? Comment c'était pour vous ?
39:01Elle était sûrement un peu excessive.
39:03Je n'avais pas de problème particulier.
39:05Je n'avais pas de...
39:07Mais elle était sûrement
39:09festive et sûrement un petit peu,
39:11comme beaucoup, un peu excessive.
39:13Ça veut dire boire tous les jours aussi ou pas ?
39:15Comment ? Ça veut dire boire tous les jours
39:17pour vous, c'était le cas ?
39:19Oui.
39:21Deux verres d'alcool par jour et pas tous les jours,
39:23non, ce n'était pas possible.
39:25Mais sans
39:27avoir du tout l'impression
39:29d'exagérer.
39:31Mais c'est l'impression
39:33qu'on a tous un peu.
39:35Comment vous avez réussi à arrêter ?
39:37J'ai réussi à arrêter.
39:39Dans mes bagages pour les apéros
39:41en famille ou autre, j'amène toujours
39:43mes boissons dans un petit sac.
39:45Des fois qu'il n'y ait pas
39:47de sans-alcool.
39:49Et quand je vais
39:51au restaurant, l'eau gazeuse
39:53me fait un trompe...
39:55Ça me trompe un peu le cerveau,
39:57si on peut dire.
39:59Ça m'aide bien.
40:01Les petites bulles mettent un peu de joie...
40:03Voilà, c'est ça.
40:05Est-ce que ça a été compliqué
40:07pendant les fêtes ?
40:09A l'occasion des fêtes,
40:11ça n'a pas été tellement compliqué.
40:13J'ai failli craquer
40:15avec mes enfants.
40:19Et leur maman, on a fait quelque chose
40:21vers la mi-décembre.
40:23Parce que ça se passait comme ça,
40:25un petit peu avant l'heure.
40:27J'ai failli craquer pour l'occasion.
40:29Et c'est la tablée
40:31qui m'a dit que ce serait dommage.
40:33Donc en fait, ça m'a aidé.
40:35Parce que j'ai failli craquer ce soir-là.
40:37En famille, on vous aide.
40:39On vous dit que c'est bien ce que vous avez fait.
40:41Il ne faut pas tout gâcher maintenant.
40:43En société, avec les collègues,
40:45avec les copains ?
40:47Avec les copains, je suis...
40:49Non, ça m'arrive...
40:51C'est infinitésimal.
40:53D'ailleurs, je n'aime pas
40:55quand on me fait ce genre de remarques.
40:57Mais finalement,
40:59les copains, ça se passe très bien.
41:01Et ce qu'il faut, c'est être
41:03un peu volontaire.
41:05Avoir la pêche et tout.
41:07Il ne faut pas y aller
41:09à reculons.
41:11Si on marque bien le territoire,
41:13en étant content de le faire,
41:15j'ai cru remarquer que ça passait mieux.
41:17Quels effets, quels bénéfices, Laurent,
41:19pour vous, pour votre santé, pour votre morale ?
41:21Alors moi, j'avais...
41:23L'avantage, c'est que
41:25depuis longtemps, je faisais du reflux.
41:27Du reflux gastrique.
41:29Ce qui fait que
41:31du coup, j'en ai beaucoup moins.
41:33Et ça, c'est très sympa.
41:35Et puis,
41:37une chose qui m'avait aidé,
41:39c'est que j'avais entendu
41:41que l'alcool attaquait un peu
41:43tous les organes un peu mous du corps.
41:45Et ça, à une époque,
41:47ça m'avait un peu refroidi.
41:49D'une part.
41:51Et d'autre part, ce que j'avais beaucoup aimé aussi,
41:53c'est qu'on disait que quand on arrête l'alcool,
41:55le foie est un organe qui se régénère
41:57quel que soit son état.
41:59Donc, ça veut dire que vous n'avez pas fini
42:01de voir les bienfaits de cet arrêt de l'alcool
42:03depuis bientôt un an, pour vous, maintenant, Laurent.
42:05Comment, pardon ?
42:07Vous n'avez pas encore fini de voir tous les bienfaits
42:09de cet arrêt d'alcool.
42:11Non, je pense.
42:13Je pense qu'effectivement...
42:15Je suis très content.
42:17Et puis, ça se passe très bien.
42:19Donc, et voilà.
42:21On est content pour vous aussi.
42:23Je travaillais dans un milieu artistique.
42:25J'étais vendeur d'instruments de musique.
42:27Je travaillais avec des musiciens
42:29pendant 35-40 ans.
42:31Donc, ce n'était pas toujours un milieu
42:33très facile aussi, de ce point de vue-là.
42:35Je suis bien content.
42:37Merci beaucoup, Laurent.
42:39Bientôt un an sans alcool pour Laurent
42:41qui a arrêté au mois de février dernier.
42:43Bonjour, Olivier.
42:45Oui, bonjour.
42:47Olivier, meilleurs voeux, bonne année.
42:49Même question qu'à Laurent.
42:51Et vous, comment ça va avec l'alcool ?
42:53Écoutez, moi, ça fait...
42:55Depuis le 26 novembre
42:57de l'année dernière, ça aura fait un an.
42:59Donc, un peu plus d'un an
43:01que j'ai arrêté totalement
43:03de consommer de l'alcool
43:05puisque j'avais une consommation
43:07qui était quand même relativement élevée.
43:09Quand on connaît précisément la date
43:11de l'arrêt, c'est qu'il y avait
43:13vraiment un problème à régler, là ?
43:15Oui, tout à fait.
43:17En fait, ça fait une date anniversaire
43:19et je le fête
43:21sans alcool, bien évidemment.
43:23Mais je l'ai fêté,
43:25d'ailleurs, avec mon épouse et ma fille.
43:27Ça veut dire que vous consommiez...
43:29Vous nous racontez ce que vous voulez
43:31pas, Olivier, bien sûr,
43:33mais ça veut dire que vous consommiez
43:35beaucoup d'alcool et tous les jours ?
43:37Oui, tous les jours.
43:39Disons qu'à la sortie du travail,
43:41j'allais au bar
43:43consommer entre 4 et 6 bières.
43:45Dans mon véhicule,
43:47j'avais un cubit de rosé
43:49et une bouteille de whisky.
43:51Donc, je refaisais les niveaux.
43:53Donc, c'était
43:55vraiment tous les jours
43:57et en grosse quantité.
43:59Qu'est-ce qui a été le déclic pour vous ?
44:01Là, il y a cette campagne
44:03Dry January, le janvier
44:05sobre,
44:07mais est-ce que ce genre de choses,
44:09vous les écoutiez avant, vous les entendiez,
44:11ces messages, ou est-ce qu'il a fallu un autre déclic pour vous ?
44:13Pas du tout.
44:15Ne les écoutez pas parce que
44:17de toute façon, un alcoolique est davantage
44:19invétéré, donc il n'y ment aux autres
44:21mais il se ment aussi à lui-même.
44:23On n'est pas alcoolique, on n'a pas de problème
44:25avec l'alcool.
44:27C'est les autres qui s'en rendent compte, nous non.
44:29Mon épouse a essayé plusieurs
44:31fois de me faire arrêter.
44:33J'ai arrêté pendant une semaine,
44:35mais je n'ai jamais été capable d'arrêter
44:37plus que ça.
44:39Et là, c'est une décision personnelle.
44:41Pourquoi, comment, je n'arrive pas à l'expliquer.
44:43Le 25, on faisait
44:45un karaoké parce que mon épouse
44:47est chanteuse et donc
44:49elle faisait son karaoké.
44:51J'ai picolé plus que de raison, j'avais un ami
44:53avec moi. Et le lendemain,
44:55je me suis levé, je n'ai pas bu
44:57et puis c'est parti de là.
44:59Qu'est-ce qui est le plus dur aujourd'hui
45:01et qu'est-ce qui vous fait tenir ?
45:03Il n'y a rien
45:05qui est dur parce qu'en fait,
45:07pour les repas de fête,
45:09il y avait des personnes qui buvaient, il y avait du vin,
45:11du champagne, de l'apéritif et ainsi de suite.
45:15Ce n'est pas pour autant que j'ai eu envie.
45:17Moi, je prends ma bouteille de...
45:19Il y a des mousseaux maintenant sans alcool qui sont pas mal.
45:21Sinon, c'est du jus de fruits,
45:23gambetta, limonade et autres.
45:25Et ça se passe très bien comme ça.
45:27Je n'ai pas d'envie spéciale.
45:29J'y pense, mais je sais que
45:31vu que j'avais déjà fait une rechute
45:33une première fois parce que j'avais déjà arrêté
45:35il y a 25 ans,
45:37je sais que si je reprends
45:39un verre, c'est trop tard,
45:41je vais recommencer à boire.
45:43Donc ce premier verre, je ne le prends pas.
45:45Est-ce que d'autres personnes
45:47dans votre famille vous ont aidé ?
45:49Est-ce que des associations,
45:51des médecins, à qui vous avez eu recours ?
45:53Alors, en association,
45:55disons que j'ai essayé
45:57il y a 3-4 ans de passer
45:59par la médecine
46:01à l'hôpital de Dragnyan.
46:03Et ça n'a pas marché
46:05parce que le suivi est
46:07assez particulier.
46:09Et ils ne reconnaissent pas
46:11d'autres structures
46:13ou d'autres associations qui peuvent être valables aussi.
46:15Et en fait,
46:17je suis rentré chez des alcooliques anonymes
46:19et en fait,
46:21le fait
46:23d'en parler entre alcooliques,
46:25ça apporte une aide énorme.
46:27Il y a toujours
46:29le téléphone qui est là s'il y a un problème
46:31ou si on a envie
46:33de reboire et ça aide énormément.
46:35Ça veut dire que vous avez un parrain
46:37ou des gens que vous pouvez appeler
46:39si ça ne va pas très bien.
46:41Tout à fait.
46:43Merci.
46:45Allez-y Olivier.
46:47Non, non, c'est bon.
46:49C'est bon et ça nous fait très plaisir
46:51comme témoignage à entendre.
46:53Abstinent, en tout cas,
46:55d'une goutte d'alcool depuis plus d'un an
46:57maintenant, depuis le
46:5926 décembre 2023
47:01pour Olivier.
47:03Et on lui souhaite beaucoup de courage pour tenir
47:05dans cet engagement qui est le sien désormais.
47:07Bonjour Bruno.
47:09Bonjour.
47:11Mais tous mes voeux aussi également.
47:13Sans alcool pour vous ?
47:15Oui, sans alcool depuis 64 ans.
47:19Ce n'est pas par maladie
47:21ou quoi que ce soit, c'est un choix délibéré.
47:23Jamais une goutte ?
47:25Jamais une goutte. J'avais un papa qui délait beaucoup.
47:27J'ai vu les effets.
47:29J'ai fait une promesse à ma maman
47:31et ça fait 64 ans
47:33que je la tiens.
47:3564 ans sans alcool.
47:37Racontez-nous un peu autour de vous.
47:39Et d'ailleurs, dites-nous, est-ce que le regard
47:41a changé au fur et à mesure des années ?
47:43Oui, totalement.
47:45Est-ce que c'est le rabat-joie avec sa vitelle
47:47qui est un peu moins rabat-joie maintenant ?
47:49Oui, ce n'est pas tellement la vitelle,
47:51c'est plus les jus de fruits.
47:53Mais oui, ça a été
47:55toute l'adolescence et les services militaires.
47:57On était un paria
47:59parce qu'on ne buvait pas d'alcool.
48:01On n'était jamais invité dans les sorties, les choses comme ça.
48:03Sauf quand ils avaient
48:05besoin de quelqu'un pour
48:07ramener en discothèque.
48:09Pour conduire ça va,
48:11pour s'amuser, vous n'étiez pas le bon...
48:13Voilà, alors que
48:15je vous garantis que les gens qui me connaissent
48:17me trouvent
48:19assez marrant, donc il n'y a pas de soucis
48:21de ce côté-là. Et puis c'est vrai que depuis
48:23une bonne vingtaine d'années,
48:25le regard a changé.
48:27On inspire plus confiance.
48:31J'ai eu malheureusement
48:33beaucoup de belles familles.
48:35J'étais toujours bien lu dans les belles familles
48:37parce que justement je ne buvais pas.
48:39Voilà.
48:41Je n'ai jamais eu de problème avec l'alcool.
48:43Je peux comprendre
48:45qu'on ait des problèmes avec l'alcool.
48:47Ça ne résout pas tout.
48:49Moi, je n'ai jamais eu ce problème-là.
48:51Je le vis très bien.
48:53Aujourd'hui, je le vis très bien.
48:55Merci Bruno pour ce témoignage
48:57garanti sans alcool depuis la naissance.
48:5964 ans sans la moindre goutte.
49:01Bonjour Dorine qui est avec nous
49:03au 3210. Bonjour.
49:05Bonjour.
49:07Merci de nous avoir contacté.
49:09Racontez-nous votre histoire
49:11et votre relation avec l'alcool.
49:13J'ai été le haut-parleur.
49:15Je ne sais pas si c'est gênant.
49:17C'est très bien comme ça.
49:19J'ai 53 ans
49:21effectivement.
49:23J'ai toujours eu
49:25une appétence à l'alcool
49:27depuis de nombreuses années.
49:29Je pense que j'ai eu
49:31ma première quitte
49:33à l'âge de 15 ans.
49:35C'est assez tôt quand même.
49:37Les années passant,
49:39j'ai encore une fois
49:41toujours eu une appétence à l'alcool.
49:43Je buvais de l'alcool
49:45de manière occasionnelle,
49:47des apéritifs en week-end
49:49pendant les fêtes
49:51avec les copains, etc.
49:53Ça s'est installé
49:55un peu plus
49:57assidueusement,
49:59on va dire,
50:01il y a 3-4 ans
50:03quand j'ai perdu
50:05beaucoup de mes proches
50:07dont ma meilleure amie.
50:09L'alcool s'est
50:11vraiment installé le soir
50:13essentiellement
50:15parce que le soir,
50:17j'avais besoin de cet alcool
50:19pour m'endormir,
50:21pour m'anesthésier.
50:23Et puis,
50:25ça a continué toujours le soir.
50:27Et il y a 3 ans de ça,
50:29mon mari a découvert
50:31un cancer
50:33du cerveau,
50:35un glioblastone.
50:37Donc là,
50:39je me suis dit
50:41que j'allais l'accompagner.
50:43On savait qu'il avait 3 ans
50:45d'espérance de vie.
50:47J'ai voulu l'accompagner au mieux
50:49en buvant un peu moins,
50:51mais ça a été un peu l'inverse
50:53qui s'est produit.
50:55D'être chez moi,
50:57avec lui, tous les jours,
50:59de le voir dans cet état,
51:01de me sentir
51:03un peu
51:05démunie, impuissante.
51:07Je me suis davantage réfugiée
51:09dans l'alcool aussi pour
51:11ne pas me rendre compte
51:13de ce qui se passait.
51:15Et lui,
51:17le voyait, malgré
51:19sa maladie, malgré le fait
51:21que je me casse,
51:23il se rendait compte de mon état
51:25qui se dégradait au fur et à mesure.
51:27J'ai commencé
51:29à faire des cures,
51:31mais qui n'ont pas abouti.
51:35Ça n'a pas marché.
51:37J'ai fait 2 cures.
51:41Mon état s'est dégradé,
51:43le sien aussi. On a 2 enfants.
51:45Quand même, 2 grands-enfants.
51:47Quand il s'est rendu compte
51:49que sa fin de vie
51:51était proche, il m'a vraiment
51:53demandé de faire un effort
51:55et de
51:57recommencer une cure.
51:59Pour le coup,
52:01j'y ai cru.
52:03C'était la cure de la chance.
52:05Je me suis éloignée
52:07géographiquement pour pouvoir la faire.
52:09Une cure de 3 mois.
52:13Je suis alcoolodépendante
52:15abstinente
52:17depuis le 23 janvier 2023.
52:19Félicitations Dorine.
52:21En quelques mots,
52:23vous vous êtes sortie
52:25de ce refuge de l'alcool.
52:27Est-ce qu'il y a quelque chose aujourd'hui
52:29qui vous fait toujours tenir ?
52:31Oui, mes enfants.
52:33Mes enfants, ma famille,
52:35mes amis.
52:41Cette promesse
52:43que j'ai fait à Benoît, mon mari,
52:45de dire, ok, tu vas mourir.
52:47C'est comme ça que ça s'est présenté.
52:51Je vais faire tout ce qu'il faut
52:53pour me relever, pour les enfants.
52:55J'allais porter cette casquette
52:57de chef de famille.
53:01Pour mon entourage en tous les cas,
53:03pour mes enfants.
53:05Merci infiniment Dorine.
53:07On vous félicite et on est ravis
53:09de vous avoir entendue, écoutée
53:11le thème de RTL et vous Dorine
53:13et tous les témoignages
53:15qui ont afflué au 3210
53:17lorsqu'on a abordé
53:19le thème de ce mois de janvier sans alcool.
53:21On est allé au-delà de ce mois de janvier.
53:23Vous l'avez entendu. Merci beaucoup à tous
53:25d'avoir été avec nous.
53:27L'information revient dans quelques secondes sur RTL.