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##SOYEZ_LIBRES-2024-12-18##

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Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04Il est 8h15, merci d'être avec nous sur l'antenne de Sud Radio, Maxime Liadot, bonjour.
00:08Bonjour.
00:09Ce matin, Maxime, avec l'actualité politique à laquelle on assiste, vous avez envie de faire passer un message.
00:14Oui, c'est on approche des fêtes, on approche de Noël, on approche de la nouvelle année, et ça c'est mon côté nostalgique, vous voyez.
00:20Où sont les Christophe Castaner, les Benjamin Griveaux, les Gilles Legendre, les Marlène Schiappa, les Agnès Buzyn et autres macronistes de la première heure
00:28que nous n'avons pas manqué de critiquer au moindre écart de communication
00:32et qui visiblement apparaissent comme des génies depuis que nous avons François Bayrou.
00:36Parce qu'il y a des hommes politiques qui démarrent sur des chapeaux de roue, et c'est son cas.
00:40Avant la passation de pouvoir, on commence avec une comparaison entre François Mitterrand et Henri IV.
00:45À ce stade, c'est même plus une entrée en scène, c'est une reconstitution historique,
00:49sauf qu'ici, la couronne est en carton et le sceptre, une vieille canne trouvée dans un grenier béarné.
00:54Et j'ai attentivement écouté le camarade Jean-François Aquilide tout à l'heure en disant
00:57qu'en somme, les quelques erreurs de François Bayrou étaient peut-être exagérées,
01:01que nous n'étions sous le règne de la dictature de l'émotion.
01:04Mais depuis quand, ici notamment dans ce studio, et je vous adresse la parole et cette question à vous Jean-Jacques et Jean-François,
01:10depuis quand avons-nous oublié que la politique c'est aussi une affaire de symbole et de communication ?
01:15Est-ce qu'on peut vraiment trouver ça normal que dans la situation dans laquelle nous vivons,
01:19on vend d'ores et déjà que le Premier ministre ait réussi à être nommé uniquement avec un bras de fer avec le Président de la République ?
01:26On a l'impression d'assister à un enfant qui n'aurait pas eu la part de son goûter.
01:30Et au moment où un territoire français, celui de Mayotte, vit une catastrophe désastreuse,
01:35à quel moment on trouve ça normal d'emprunter un jet privé, 12 000 euros l'aller-retour,
01:39pour ensuite annoncer en Conseil municipal qu'on va en donner 25 000 à Mayotte ?
01:43Et le tout en justifiant ça, c'est ça le plus aberrant, qu'on n'utilise pas et qu'on n'a jamais abusé des moyens mis à disposition pour l'État.
01:51Et que dire, pardon Jean-François, de cette manie narcissique de répondre seul aux questions d'ouvernement ?
01:56À quoi assistons-nous si ce n'est à une cession d'autosatisfaction ?
02:00L'exercice, objectivement, est raté, c'est celui d'un tribun au public, même gêné.
02:04Il suffit de lire Libération pour que même ses partisans les plus acharnés nous expliquent ce matin qu'on a quand même déjà affaire à un Gaston Lagaffe.
02:12Et puis au final, qu'est-ce qu'on en retient ? Une étrange tirade sur les élus déconnectés et déconnectés,
02:16comme si on pouvait faire des comparaisons étranges entre le 7e arrondissement et Pau,
02:21une sorte de sortie bizarre affirmant que Mayotte n'est pas sur le territoire national,
02:25et une cerise sur le gâteau avec une posture qui dit que François Bayrou a agi en tant que citoyen,
02:30Bayrou ministre citoyen, il est à deux doigts, décidément, de nous ressusciter l'exercice du président normal.
02:35Vous trouvez que nous sommes trop bienveillants avec ces profils ?
02:39Totalement, Bayrou est en train de me faire comprendre qu'est-ce qui a pu objectivement dégoûter toute une génération de la politique.
02:45J'en suis à regretter déjà les bottes de paille de Gabriel Attal, les vidéos du président avec McFly et Carlito,
02:49et les plans communication de Sibeth N'Diaye.
02:52Depuis cet été, en réalité, on observe des hommes du pouvoir fatigués qui arpentent les couloirs du pouvoir
02:56sans jamais sembler comprendre ce qu'ils y font réellement.
02:59Ils s'y traînent comme des âmes en peine à force d'être trop longtemps en retrait ou trop brièvement aux commandes
03:04pour se souvenir des véritables vertus de la chose publique.
03:06Citez-moi le bilan de François Bayrou au ministre de l'éducation nationale.
03:09On avait vanté les talents de fin négociateur de Michel Barnier.
03:13Ah bon, est-ce qu'on a eu le temps de les voir récemment ?
03:15François Bayrou, un expérimenté de la politique, ses premières déclarations nous rappellent surtout le talent de communication d'une Amélie ou d'une Castera.
03:22Inutile de l'enfoncer davantage, il a des qualités, mais sa nomination pose une question essentielle.
03:27Le pouvoir, c'est-il seulement dans quelle cour joue-t-il ?
03:30Vous perdez les élections et vous nommez l'homme qui incarne la première victoire du président de la République.
03:35Vous êtes sur-endetté, alors vous prenez l'élu qui a fait gonfler la dette de sa propre ville.
03:39Plus de 110 millions d'euros actuellement pour Pau.
03:41Vous assumez devant un Himalaya de difficultés lors de votre passation de pouvoir
03:45et vous ne réalisez pas l'urgence d'un cyclone qui ravage un territoire français.
03:48Vous êtes face à la nécessité d'une nouvelle façon de faire de la politique
03:51et vous couronnez l'homme du sang, pétri d'ajustements pour ne pas dire de contradictions depuis 40 ans.
03:56À l'arrivée, il n'est pas question de clouer au pilori, plus que ça François Bayrou,
04:00mais la politique étant une affaire de symbole, ces derniers sont clairement désastreux.
04:03Je m'arrête là parce qu'on annonce une déclaration de politique générale pour le 14 janvier.
04:07Je voudrais vérifier qu'en même temps, il n'existe pas une célébration de galettes des rois en présence du maire à Pau.
04:12Après tout, les symboles c'est important.
04:14Vous allez répondre, vous allez répondre.
04:16Il n'est pas question de clouer au pilori, François Bayrou, mais enfin vous l'avez fait quand même.
04:20Non, les faits, Jean-Jacques Roux qui est attaché aux faits, vous l'avez fait.
04:24Non mais c'est ce que je disais Jean-Jacques tout à l'heure.
04:26C'est un rôle sur le Bayrou.
04:28Vous avez une personnalité qui est sur le retour, certes, c'est pas un novice de la politique.
04:33On ne peut pas dire qu'il a été très habile depuis qu'il est arrivé.
04:36Non, mais la situation dans ce pays politique depuis la réélection d'Emmanuel Macron, c'est trois blocs, ça a été dit.
04:45Ce sont des ambitions personnelles qui s'affrontent en permanence au mépris de ce qu'attendent les Français.
04:50C'est ce que répète Jean-Jacques Bourdin tous les matins que j'écoute fidèlement sur Sud Radio.
04:54Et quel que soit l'impétrant, quel que soit le client que vous allez mettre à Matignon, il se heurtera à cette situation.
05:01Le courageux Michel Barnier y a fait face.
05:03Vous mettriez un Premier ministre de gauche, ça serait la même chose.
05:07C'est facile de prendre une personne.
05:09Moi, je ne suis pas un fan de François Bayrou.
05:11Je ne suis fan de personne.
05:13Mais vous prenez François Bayrou, je m'en rappelle de l'élu sur le tracteur.
05:17C'est un homme de...
05:19Je le reconnais une chose.
05:21C'est un élu local.
05:23Je vois bien toute la polémique autour des parapos.
05:26Mais il a raison.
05:28Ça permet de faire en sorte que nous n'oublions pas la province.
05:32Mais personne n'est dans le 7ème arrondissement, pas les Bourbons, et environ, on en pense.
05:40Mais ça aussi, excusez-moi, c'est de la démagogie.
05:45Moi, je ne vais pas reprocher, pardonnez-moi, d'assister à son conseil municipal.
05:48Surtout que c'était pour voter un budget.
05:50On sait à quel point c'est très important.
05:52Il aurait très bien pu le faire en visio.
05:54Une fois plus, tout est une affaire de symboles.
05:56Il aurait très bien pu le faire depuis matin.
05:58Je termine.
06:00Je vous réponds sur quel point.
06:02Je suis d'accord.
06:04La tâche n'est pas facile.
06:06Évidemment que la situation politique est complexe.
06:08Mais si vous voulez, on ne peut pas, sous prétexte que c'est François Bayrou,
06:11et une fois plus, je pense qu'il bénéficie d'une étrange indulgence,
06:14le faire passer, pardonnez-moi, pour Churchill.
06:16On le fait passer pour Churchill à chaque fois qu'il parle.
06:20On a l'impression qu'il va nous sauver, qu'il va guérir les écruels.
06:23On le présente.
06:25Mais bien sûr que si.
06:27Il a une étrange indulgence.
06:29Toutes les erreurs qu'il fait, alors que, pardonnez-moi,
06:31au bout d'un moment, dans la période,
06:33il y a la moitié de ses propos qui auraient été cléopilorés
06:35avec n'importe quelle personnalité.
06:37Et faire justement de la politique
06:39soi-disant comme on l'a cherchée,
06:41François Bayrou, c'est très curieux.
06:43Oui, il aurait dû sauter dans l'avion
06:45et les faire aller-retour à Mayotte.
06:47Mais ce n'est même pas que ça.
06:49Pour faire plaisir,
06:51pour répondre à l'émotion permanente.
06:53Mais ce n'est même pas ça.
06:55Il y avait déjà le ministre de l'Intérieur.
06:57Mais oui, ça, on s'en fout.
06:59Vous nous avez grainé avec ironie
07:01les noms de tous les élus de la Macronique
07:05dont nous avons dit qu'ils étaient hors-sol
07:07et coupés des réalités des Français.
07:09C'est merveilleux comme référence,
07:11déjà pour commencer votre très bon édito.
07:13Mais ce que je veux dire par là,
07:15c'est qu'aujourd'hui, c'est mission impossible.
07:17Vous avez, quoi qu'il arrive,
07:19des ambitions divisées en trois blocs
07:21à l'Assemblée nationale.
07:23Ça ne fonctionne pas.
07:25Quel que soit le triomphe.
07:27Bon, messieurs, vous n'êtes pas d'accord.
07:29C'est bien.
07:31C'est bien.
07:33Les auditeurs vous tranchent.
07:35Les auditeurs nous disent ce qu'ils pensent.
07:370,526, 300, 300.
07:39Ils sont prioritaires. Ils ont raison.
07:41Il est 8h23.

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