Maxime Lledo : "Le triste spectacle offert par la gauche"

Sud Radio

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Transcript

00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.

00:03Il est 8h14, vous êtes sur Sud Radio, tout à l'heure nous accueillions Jean-François Aquilli.

00:08Et bien maintenant, c'est Maxime Liédo qui est avec nous, nouveau chroniqueur cette année sur l'antenne de Sud Radio.

00:14Maxime, bonjour.

00:15Bonjour Jean-Jacques.

00:16Ça va Maxime ?

00:16Ça va et vous ?

00:17Alors, on a beaucoup parlé tout à l'heure de la droite, on a beaucoup parlé d'Édouard Philippe,

00:21mais vous allez nous parler de la gauche.

00:22Hier soir, le Parti Socialiste était une nouvelle fois réuni.

00:26Exactement, et pour objectivement, pas grand chose.

00:29Rappelez-vous au moment de la dissolution, même après les élections européennes,

00:32c'était la catastrophe, c'était, on va dire, des personnalités politiques déconfies,

00:36des personnalités de gauche indignées aux larmes.

00:38On se rappelle de l'émotion presque aux larmes de Sandrine Rousseau,

00:41l'indignation de Corbière, la colère de Fabien Roussel et même d'élus comme François Ruffin.

00:47Aujourd'hui, la donne a totalement changé.

00:48On se retrouve avec Mathilde Panot, qui est quand même la chef de file du groupe LFI à l'Assemblée Nationale,

00:52qui promet une destitution d'Emmanuel Macron.

00:55Elle nous parle même d'une pétition qui a recueilli près de 200 000 signatures.

00:59Mais qu'est-ce que ça change institutionnellement ?

01:01Vraiment pas grand chose.

01:02Vous l'avez dit Jean-Jacques, une réunion du PS dans la nuit,

01:05bon, tout ça pourquoi ?

01:06Supprimer une phrase et savoir si on soutenait franchement Bernard Cazeneuve,

01:09c'est quand même pas grand chose.

01:11Et puis on se rappelle des images de la gauche week-end,

01:14Clémentine Autain, à bois, qui fait siffler des personnalités,

01:17comme votre invitée, qui est votre invitée à 8h30.

01:20Et c'est surtout la réaction d'Olivier Faure quand on lui dit,

01:23mais quand même, monsieur Faure, vous n'avez pas beaucoup réagi, répond.

01:25Non, mais je lui ai dit que ce n'était pas forcément très adroit.

01:28Alors, on a tous tremblé quand on a attendu l'ampleur de la réprimande.

01:31Bref, même Karim Bouanran, quand il sera votre invité

01:34et quand on lui pose la question de savoir s'il sera Premier ministre,

01:37si jamais il reçoit un coup de fil d'Emmanuel Macron, qu'est-ce qu'il répond ?

01:39Écoutez, peut-être, je prendrai l'information.

01:41Bref, c'est une réponse d'un directeur administratif,

01:44pas d'un homme politique pressenti franchement pour devenir Premier ministre.

01:48Et je ne vous parle pas au milieu de ce spectacle des devis de Lucie Casté,

01:51près de 9000 euros.

01:52Alors, là, à la limite, ça me la rendrait sympathique, si ce n'était pas de l'argent public.

01:55Alors, attendez, non, non, mais ça, c'est une information de Marianne.

01:58Ça veut dire quoi ?

01:59Ça veut dire que Lucie Casté a quitté la mairie de Paris, on est bien d'accord.

02:03Elle nous a fait un grand numéro en nous disant, je quitte la mairie de Paris.

02:08Et elle demande quand même, parce qu'il faut bien vivre,

02:10elle demande 9000 euros.

02:11Mais 9000 euros, à qui ? Par mois ?

02:13Mais aux différentes parties de gauche, c'est-à-dire qu'il fallait assurer le train de vie.

02:17C'était 51 000 euros par mois pour tout le fonctionnement et 9000 euros rien que pour elle.

02:21On va y revenir avec Jean-François Aquilie dans un instant.

02:23Une rémunération qui ne la rend pas, quand même, vraiment sympathique.

02:28Non, qui ne la rend pas vraiment sympathique.

02:30Mais puis surtout, ce qui est curieux, on va dire, c'est les différents arguments à gauche

02:33qui nous disent que c'est la faute, on va dire, ou c'est la responsabilité,

02:36vous savez, du président de la République,

02:37parce qu'au fond, il veut fracturer et faire exploser le NFP.

02:41Alors, je ne doute pas de certaines idées purement politiques, politiciennes du président de la République.

02:45Oui, un peu brouillonnent ces idées en ce moment, oui.

02:47Surtout, un peu brouillonnent, vous l'avez dit.

02:48Mais est-ce que, franchement, on peut penser que c'est son seul objectif ?

02:51On voit bien que le seul prénom de Bernard Cazeneuve qui n'est quand même pas Robespierre,

02:54c'est davantage le chapeau feutre et le costume trois pièces fait trembler tout le monde.

02:58Les mêmes qui se disent ouvert.

02:59Sacrée pochette, en effet, et puis on a le même tailleur.

03:02Donc, ça me le rend excessivement sympathique.

03:04Mais déjà, dès le second tour des élections législatives, François Ruffin,

03:07mieux que personne ne nous expliquait qu'il fallait se détacher du NFP.

03:10Franchement, avec ce spectacle, comment ne pas repenser au gauche irréconciliable ?

03:14Oui, dites-moi, mais depuis le début de votre chronique, là, vous nous désespérez.

03:19Non, mais je...

03:20Je suis le premier.

03:21Vous êtes déprimé.

03:22Oui, ça me déprime parce qu'on fait mine de découvrir le choix de la gauche,

03:25toujours de se ranger derrière le choix le plus extrémiste, celui de Jean-Luc Mélenchon.

03:29Quand on y pense, finalement, qu'est-ce que c'est de plus qu'un Éric Ciotti ?

03:33Il choisit de rejoindre l'extrême gauche pour sauver des postes.

03:36Mais il y a de véritables urgences.

03:37Je rappelle un chiffre qui devrait tous nous alerter.

03:39Et surtout, les personnalités de gauche, 57% des ouvriers votent Rassemblement National.

03:45Et un deuxième chiffre, 62% des électeurs de droite et 46% des électeurs macronistes,

03:50ayant fait barrage au profit du NFP, regrettent déjà leur choix.

03:54Alors, décidément, le train politique passe et la gauche n'a toujours pas le bon ticket.

03:57Jean-François Kélly, Lucie Castet, 9000 euros par mois.

04:00Oui, puis 51 000 pour le staff, c'est ça ?

04:03Oui, ça.

04:04Oui.

04:05C'est juste pas possible, quoi.

04:06J'ai cru comprendre que la proposition s'était évaporée depuis...

04:10C'était juste un devis.

04:11C'était juste un devis.

04:12Mais à la limite, franchement...

04:13Elle a envoyé un devis, quoi.

04:15Elle s'est dit, si on doit anticiper, ça doit être ça, le prix, mépris.

04:19Oui, mépris.

04:20Mais Lucie Castet, que va-t-elle faire, après ?

04:24Elle a déjà réfléchi ? Parce qu'elle a quitté l'Amérique de Paris.

04:27D'ailleurs, on s'en moque un peu de ce qu'elle va faire.

04:29C'est la première ministre fantôme qui s'est promenée toute l'été pendant les Jeux Olympiques.

04:33Je pense qu'elle...

04:34Est-ce que ce n'est pas quand même...

04:36Pardon, je vais être un peu dur.

04:38Mais ce n'est pas un peu ridicule, cette histoire, Lucie Castet ?

04:41C'est grotesque.

04:42Mais le véritable sujet, à la limite, de faire de l'argent avec une boîte, je ne peux le reprocher à personne,

04:45ça me la rend plutôt sympathique.

04:46Là, le problème, c'est de le faire avec de l'argent public.

04:49Et je vais vous le dire, demander 9000 euros, c'est-à-dire une somme plus que décente,

04:53quand, on va dire, au cœur du débat public, on fait croire que tous les chefs d'entreprise

04:57peuvent mettre le SMIC à 1600 euros, qu'on parle de carnet de commande, par exemple, pour une boulangerie.

05:01Bref, quand il y a toute une déconnexion sur le reste des volets économiques, ça n'est pas possible.

05:05Oui, et puis par-delà, cette histoire de devis.

05:09De quoi parle-t-on ?

05:11On nous demande de refaire du politique, d'avoir un Premier ministre qui serait proche des gens.

05:16Là, on parle d'une énarque, sortie d'une direction de la ville de Paris,

05:22alors qu'il est question d'un élu de terrain en région.

05:25Donc, c'est totalement ridicule.

05:27Elle s'est promenée tout l'été, en bleu de chauffe et ailleurs,

05:30entourée des gens du Nouveau Front Populaire, pendant les Jeux Olympiques.

05:34Il y avait quelque chose de totalement hors-sol, artificiel.

05:37Et qu'est-ce qu'elle va faire maintenant ?

05:39Mais ça n'intéresse personne.

05:41En vérité, ça n'intéresse absolument personne.

05:43Bien, il est 8h20.

05:45Vous êtes sur Sud Radio.

05:47A tout de suite.

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